Nombre de messages : 122 Âge : 30 Date d'inscription : 07/08/2019
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 255 ans (an 21:XI) Taille : 1m39 Niveau Magique : Maître.
Sujet: Yggdar Frappe-Rune Mer 7 Aoû 2019 - 14:49
Possessions & Equipements :
Si le Voile détruisit le centre du savoir runique du royaume et fit disparaitre les Archimages, Yggdar eut la chance de ne pas voir ses possessions disparaître dans les torrents de laves qui emportèrent la ville, car il n’officiait pas à Kirgan mais dans la ville de Thanor à ce moment-là.
Comme tout nain qui se respecte, Yggdar possède une armure pour se protéger. Celle-ci est faite principalement de pièces d’aciers savamment imbriquées afin qu’aucun mouvement ne soit entravé. Elle est surmontée d’un casque protégeant son crâne et son front, tout en laissant son visage découvert. Lorsqu’il porte cette armure, c’est qu’un combat est proche ou qu’un voyage potentiellement dangereux se présente. Il serait bien dommage qu’un Grobi chanceux puisse trouver le cœur du vieux runiste à l’aide d’une lance taillée dans du bois. Mais malgré la vieillesse de ses os, et son appétence plus pour les arts de Yaron que pour ceux d’Ikthor, Yggdar saura se défendre en cas de besoin, bien qu’il ne soit clairement pas un guerrier.
Le plus souvent, Yggdar porte plutôt une longue robe de couleur bleu-nuit. Elle est ornée des symboles de Yaron qu’Yggdar révère à chaque instant de sa vie, et encore plus lorsqu’il créer ses œuvres uniques. Si les symboles ne sont pas cousus de fils d’or, l’habit reste raffiné pour un vieux nain bourru. Une ceinture de cuir vient s’assurer du maintien de la toge, qui ne supporte aucune autre fioriture. Si ce vêtement ne fait pas réellement l’objet d’une tradition directe, elle est revanche un symbole en elle-même, témoignant du rang d’Yggdar, maître dans son domaine. Lorsqu’il porte cette toge, c’est souvent lorsqu’il déambule dans sa forge pour s’approprier de nouveaux savoir, ou pour rencontrer d’autres barbes ou administrer son clan. Parfois, lors de cérémonies officielles ou lorsqu’il rencontre une barbe fameuse, illustre ou importante, il orne sa toge d’un pendentif symbolisant une rune de Yaron, qu’il laisse volontairement visible au milieu de sa longue barbe blanche.
Lorsqu’il s’agit d’œuvrer au sein de sa forge runique, Yggdar porte cette fois les vêtements qu’il affectionne tout particulièrement : une tenue de cuir vieilli et cramoisie par endroit, avec un long et épais tablier de forgeron, d’épaisses chaussures renforcées de plaques d’aciers protectrices et un ceinturons parsemé de poches de cuir et de porte-outils afin que les ustensiles nécessaire à la création de ses œuvres puisse se trouver à sa taille, limitant le nombre de vas et vient entre l’établi et l’enclume, par exemple. Il dispose, donc, de tout le nécessaire du maître Forgerune. Tout, de l’enclume aux marteaux de tous types, en passant par les poinçons, les tenailles, et les outils de gravures, sont eux-mêmes runés et dédiés à l’art de la Forgerune. Il tient ses outils de celui qui fut son maître, et ne s’en séparera jamais sinon lorsque sa Braise-Vie ira rejoindre les derniers halls, afin que son apprenti puisse en user à son tour.
Moins qu’une possession, le petit clan d’Yggdar dispose d’un lieu gracieusement fourni par le clan royal après la reconquête de Kirgan et de Fort Garmin, lieu où il installa ses outils et ses ustensiles afin d’œuvrer directement sur place, comme il le fit jadis, avant le Voile. Cette place de choix, et les efforts réalisés par le peuple du Zagazorn pour se relever après le Voile, permirent au clan des Frappe-Runes de sauvegarder une partie de leur fortune sonnante et trébuchante, et de disposer des ingrédients et matériaux nécessaires à la réalisation d’œuvres Forgerunées, bien que les quantités soient juste suffisante pour réaliser une seule œuvre à la fois.
Enfin, Yggdar possède une pipe en bois verni, avec, en-dessous de la tête, là où on bourre le tabac, une rune élémentaire de feu qui, une fois doucement caressée, enflamme le tabac sans qu’aucune allumette ne soit à craquer. Il possède évidemment une blague à tabac, des lunettes et des lunettes de protections pour sa forge, ainsi qu’une canne un peu spéciale. La canne fut taillée dans un tronc de chêne, et ornée de symboles associés à Yaron et Smedan, bien évidemment. Cependant, la pointe d’acier fut forgerunée avec une rune élémentaire de terre la rendant presque indestructible, lui assurant une prise sûre, quelque soit la qualité du sol sur lequel elle repose. Le pommeau, lui, fut également forgé mais sans être graveruné. Il prend la forme d’une enclume adaptée aux épaisses mains d’Yggdar.
Apparence :
Toute une vie passée dans une Forgerune mina le faciès du nain. Un visage buriné, un tarin épais, de petits yeux malicieux, une longue barbe blanchâtre, des sourcils broussailleux et des rides marquées, Yggdar est un nain au physique bourru. Ses longs cheveux blancs tressés en arrière dégagent un front large et marqué par ses longues années de vie. Parfois, il tresse également sa barbe en une longue natte faite de trois à cinq tresses, qu’il installe confortablement sous son tablier afin d’éviter de la voir bruler.
Doté d’une petite taille, même pour un nain, le fait d’avoir manœuvrer durant toute sa vie de lourdes pièces de métal, de lourds outils et de frapper des heures durant, tous les jours, depuis près de deux siècles, des métaux de toutes sortes, dota le nain d’une carrure trapue. Ses épaules sont larges et musclées, et son ventre n’est pas en reste, ce qui donne lui rend un aspect de bloc de pierre pour quiconque le verrait d’un peu loin. Il entraine autant ses muscles que sa panse, mangeant autant qu’un Bearög et buvant comme trois barbes, alors que son travail lui demande énormément d’énergie.
Il ne porte aucune cicatrice digne d’être citée, mais il en porte énormément en son for intérieur, surtout depuis le Voile. En revanche, il porte plusieurs tatouages sur les bras, et une rune de Yaron sur chaque main, ainsi qu’une autre sur chaque paupière.
Un nain trapu donc, aux épaules carrées et au ventre quelque peu proéminant, lui rendant plus l’apparence d’un petit ours qu’autre chose. Il est facilement reconnaissable qu’importe les habits qu’il porte, mais que personne ne s’y trompe : son regard perçant peut déstabiliser plus d’une barbe, qu’importe le rang du poilu qui ose le regarder droit dans les yeux.
Cependant, un accident runique provoqua une importante blessure. Alors qu’il s’attelait à créer une pièce d’armure forgerunée, celle-ci ne pu supporter la puissance de la magie qui y fut enfermée. L’incident brula gravement la jambe droite d’Yggdar, faisant même fondre le cuir de sa tenue sur sa peau meurtrie. Malgré des soins de qualité, les conséquences étaient irrémédiables : il allait avoir besoin d’une canne. Il boitait de manière évidente, ce qui lui donnait une démarche de vieillard nonchalant et faiblard de prime abord. Enfin, les fumées de sa pipe et de sa forge provoquèrent plusieurs maladies respiratoires, ce qui explique la toux rauques et puissante du vieux forgerune.
Taille : 1,39m.
Couleur des yeux : Marron/Noir
Personnalité : Déjà que le petit peuple du Zagazorn brille par son opiniâtreté, son entêtement et sa promptitude à ne jamais rien laisser fuiter, alors pour un runiste, tous ces adjectifs font figure de proue et de principes à suivre sans faillir. Même auprès des nains, Yggdar est connu comme une barbe têtue et obtus, qui ne ploiera le genou ni ne baissera le regard devant personne si ce n’est le Groman-Rik ou Yaron lui-même. Eh oui, même chez les nains, certains sont plus têtus que d’autres.
De même, jamais, ô grand jamais, vous n’entendez Yggdar se vanter de ses habilités et de ses capacités de Forgerune, et il ne parlera jamais, même sous la torture, des secrets inhérents à cet art, de son savoir et de son savoir-faire. Pour lui, sa maîtrise relève d’une vie d’apprentissage, d’échecs, de remises en question et d’avancées. Deux siècles de travail, de perfectionnement, à suer sang et eau pour relever toujours le niveau des créations et satisfaire les volontés de ses pairs et de son maître. Aussi rendra-t-il toujours grâce à son maître, feu l’Archiruniste Rognar Barbe-De-Feu, qui perdit la vie lors du Voile, dans les souterrains de Kirgan, ainsi qu’à Yaron pour lequel il voue un véritable culte.
Il loue la plupart de ses créations à Yaron, mais également à Smedan, pour lesquels il rend hommage, et décida de dédier sa vie et sa foi, que ce soit par un culte religieux autant que par le travail de Forgerune. Bien qu’il ne sous-estime aucun autre demi-dieu, et qu’il haïsse Mogar depuis le Voile, il ne laisse que peu de terrain à ces autres déités, préférant, et de loin, rendre hommage aux demi-dieux cités précédemment. Religion et art de la Forgerune sont mêlés pour lui, et dans sa conception des choses, ce sont les deux demi-dieux eux-mêmes qui guident les pas des barbes dont la Braise-Vie brûle pour l’art de la Forgerune. Cette dévotion permit plus d’une fois à Yggdar de frôler la perfection dans ses créations, car, lorsque la fatigue physique et psychologique se faisait sentir au fond de sa forge humide et brûlante, ses prières pour le demi-dieu lui donnaient la force de continuer encore longtemps, afin de mettre toujours plus de cœur et de lui-même à l’ouvrage.
Si Yaron et Smedan se trouvent sur la première place de tous les aspects de la vie d’Yggdar, ce dernier n’en demeure pas moins une barbe du Zagazorn, et il en est « on-ne-peut-plus » fier. Aussi, les rares fois où on vit le vieux runiste ployer le genou, ou céder le dernier mot d’une discussion, c’était face à certains poilus connus et reconnus du Royaume du Zagazorn, ou bien, lorsque le bien du royaume ou de la population Naine en dépendait. Fier, oui. Têtu, oui. Mais le Zagazorn, sa population et son avenir méritent tous les efforts, même les plus difficiles à accomplir.
En revanche, il ne fait absolument pas confiance aux longues-jambes. Voir ces grandes perches user de tous leurs charmes, de toutes leurs forces et de tous leurs vices pour sortir plus riche que le voisin, plus puissant que tel ou tel seigneur, pour sortir leur épingle du jeu qu’importe le machiavélisme et les machinations, cela le révulsait. Ils ne connaissaient rien de la dévotion à un peuple, de la fierté, de l’obéissance et de l’honneur, contrairement aux Nains. Lorsque Yggdar se trouve à Thanor, proche des enclaves commerciales, il ne daigne même pas jeter un regard à ces Umgis qui vendraient pères et mères pour pouvoir se hisser au-dessus du commun des mortels. De la même manière – ou plutôt bien plus encore – il déteste au plus haut point les Gobelins, les engeances et les barbes qui suivirent Dun Eyr le traître dans son fanatisme. Pardonner lui est difficile, quand bien même certains des poilus et certaines de bavettes qui suivirent le prête en disgrâce jurèrent fidélité au Royaume du Zagazorn et au Groman-Rik. Il se tient éloigné d’eux s’il le peut.
Enfin, et pour terminer, il désire plus que toute autre chose participer à restaurer la grandeur passée du Zagazorn, et même, à hisser le peuple Nain vers de nouveaux sommets. Reconstruire Kirgan est pour lui une priorité, et il participe volontiers aux travaux lorsqu’il n’est pas attelé à son travail de Forgerune. Sa volonté serait de reformer un conseil des Archirunistes, et de restaurer la Gransalle des Scriberunes afin que le savoir puisse se transmettre entre les clans runistes, et que la voix du clan ne soit plus l’unique voix d’apprentissage. Le Zagazorn mérite tous les efforts, et bien que ses vieux os le fassent de plus en plus souffrir, il n’hésiterait pas une seule seconde à passer un siècle à enseigner l’art des runes à un apprenti plus que méritant.
Capacités magiques : Bien qu’il dédiât toute sa vie à la Forgerune, il dut passer par plusieurs étapes dans l’apprentissage, comme chacun de ses pairs. Né dans un clan dans lequel l’art de la Forgerune se transmet de génération en génération depuis des cycles, il décida de suivre la voie du Mentor. Il se rendit alors à Kirgan alors qu’il était une jeune barbe, et fut accepté dans son apprentissage par feu l’Archiruniste Rognar Barbe-De-Feu, lequel lui enseigna l’écriture des runes, puis la Forgerune. Il se spécialisa dans l’élémentaire, et plus particulièrement dans l’élément du feu et de la terre, qu’il travailla avec ardeur depuis lors.
Du haut de ses 252 ans, il ne se considère pas comme un runiste ayant tout vu et tout vécu. Il apprend toujours, c’est certainement de là qu’il tire sa force. Jamais satisfait, il se fit rapidement remarqué par sa propension à étudier durant des heures, voir des jours, dans l’ancienne Gransalle des Scriberunes, dans laquelle il usa maintes chaises de bois et bancs de pierres. Une fois qu’il obtint son statut de maître Forgerune, il décida de rester à Kirgan et resta dans les bonnes grâces de son maître qui décida d’œuvrer avec lui sans prendre aucun autre apprenti. Yggdar n’était plus apprenti, mais sa soif d’apprendre et de perfectionnement suffirent à l’Archiruniste pour le laisser vivre à ses côtés et œuvrer avec lui, ce qui explique à la fois ses grandes capacités actuelles, sa rectitude, et sa foi en les traditions. Lorsque Kirgan tomba sous les assauts du Volcan, Yggdar se trouvait à Thanor, dans son clan, afin d’élire un nouveau Thane. C’est ce qui lui sauva la vie.
Histoire
Le clan et le Mentor.
Né au sein du clan séculaire des Frappe-Rune, Yggdar développa très tôt un intérêt et une passion pour l’art de son clan, la compréhension des métaux et la façon de les façonner pour en faire ce qu’il en avait envie. Forger des runes devint alors l’objectif de sa vie, et plus le temps passait, et plus cette passion se fit dévorante. Lorsqu’il devint Gnutrommi, il fit le choix de se rendre de Thanor à Kirgan afin d’y chercher le savoir auprès du maître de son père, l’Archiruniste Rognar Barbe-De-Feu, qui siégeait au conseil des Archirunistes. Sa motivation, sa passion, sa curiosité et le savoir qu’il avait déjà réussi à obtenir trouvèrent échos dans l’esprit du vieux maître qui tutoyait à l’époque son second centenaire d’existence. Il entra la voie du mentor et s’y donna corps et âme. Son clan maîtrisait principalement la magie runique immatérielle, chose qu’Yggdar peinait réellement à appréhender. S’il voulait effectivement être un Forgerune accomplit, il désirait cependant maîtriser certains éléments. La voie du Mentor était donc toute tracée pour le jeune Yggdar.
Au sein de la cité de Kirgan, Yggdar trouva une quantité impressionnante de savoir. Il passait des heures, parfois des jours, dans la Grandsalle des Scriberunes et usa bien plus qu’à son tour les chaises de bois et les bancs de pierre de la salle de lecture. Jamais satisfait, il ne reculait devant aucun travail, devant aucune demande de son maître, devant aucun ordre ni aucun défi, quitte à échouer et à rebondir maintes et maintes fois, pour obtenir une pièce d’une précision et d’une efficacité satisfaisante pour l’Archiruniste qui surveillait son apprentissage. Pour un simple gantelet d’acier gravé d’une rune d’Ikthor, il s’y reprit quatre fois, obligeant d’ailleurs son propre clan à financer une partie de ladite pièce, tant ses échecs finirent par allonger la facture finale. Mais là, point d’abandon pour lui. Chacun de ses échecs alimentait une rage de réussite, et bientôt, le nombre de ses réussites effaça le nombre de ses ratés, jusqu’à-ce qu’enfin il fut capable de réaliser les œuvres commandées sans que son maître n’ait à s’enquérir de l’avancée du projet à chaque étape, à chaque instant. Pas peu fier, il redemandait même du travail, et se plaisait à œuvrer de concert avec d’autres runistes pour la création de pièces spécifiques, voir même, de pièces liturgiques.
Mais pour devenir forgerune, il fallait non seulement connaître l’art des runes mais également l’art prestigieux et ô combien difficile de la forge. Cet état de fait permet à lui seul de comprendre pourquoi les journées de l’apprenti étaient extrêmement longues et remplies, et pourquoi il fallut plus d’un siècle pour qu’il puisse devenir à son tour, un maître. Utiliser la forge, gérer un creuset, frapper le métal pour lui donner la forme voulue et la pureté désirée, chauffer suffisamment le métal pour qu’il soit malléable sans pour autant laisser s’infiltrer de microcoupures ou tout autre défaut qui rendrait une lame cassante comme le verre. Les outils, l’endurance face à la chaleur et l’humidité des forges, nécessitaient d’Yggdar une implication quotidienne et sans faille, ce qui explique entre autres pourquoi les runistes, et plus précisément les Forgerunistes, ne maîtrise rien d’autre que leur propre art, résultat de décennies, voir de siècles d’apprentissage. Là où un métier classique demandait jusqu’à quarante ans d’apprentissage, Yggdar allait passer plus d’un siècle en tant qu’apprenti, et il conserverait ce titre jusqu’à-ce que son maître ne le juge prêt et apte, pas avant.
Son apprentissage ne se termina qu’à l’orée de son 120ème anniversaire. Long, très long fut ledit apprentissage, mais celui-ci fut fort-à-propos et se solda par une maîtrise impressionnante du forgeage runique d’Yggdar. A cette époque, il eut le choix de retourner auprès de son clan afin d’y apporter son savoir, ou celui de rester afin de parfaire son apprentissage. Il fit le choix de rester. Et son maître, devenu bien vieux, accorda à Yggdar de travailler au sein de sa propre forge. Cette relation permit à Yggdar de continuer à apprendre directement ou indirectement auprès de son ancien maître, et de collaborer avec d’autres runistes d’exception. Il côtoya les Archimages du conseil, ne refusant jamais de s’abaisser à quelques tâches de servitude, par respect pour les anciens et les chefs de tous les runistes. Ces barbes révérées, respectées et appréciées par le peuple du Zagazorn appréciaient la présence d’un maître plus jeune ne rechignant pas à la tâche, ce qui permit à Yggdar d’être rapidement apprécié et de bénéficier d’accès privilégiés à la Gransalle, et aux savoirs détenus par les Archirunistes. La fin de son apprentissage fut également symbolisée dans la création de ses propres outils dédiés à la Forgerune. Il lui fallut plusieurs mois pour obtenir l’éventail complet des outils du parfait Forgeruniste, car graveruner des outils était un travail délicat qui demandait autant de patience que de savoir-faire. On comprend mieux pourquoi les Forgerunistes gardaient et protégeaient leurs outils aussi jalousement qu’un dragon garde son œuf.
Yggdar était désormais un maître Forgerune, maîtrisant la magie élémentaire du feu et de la terre. Il affectionne particulièrement la création d’armures, notamment de plastrons ou de gantelets dont il trouve le travail à la fois fastidieux mais terriblement passionnant. Il aime aussi s’atteler à la création de haches, notamment des haches lourdes de guerre. En revanche, il aime également donner du temps à des créations plus petites telles que des bijoux ou d’autres petits objets, notamment à des fins liturgiques, surtout lorsque ces objets servent au culte de Yaron ou Smedan.
Niveau runes, Yggdar maîtrise grandement les runes renfermant la magie de la terre, rendant l’objet forgeruné aussi solide que du Mogarium, ou capable de trancher jusque dans le plus solide des métaux. Concernant la magie du feu, Yggdar n’est pas adepte de la création d’armes enflammées. Il maîtrise des runes spécifiques agissant par conduction. Par exemple, lorsqu’un guerrier tient sa hache à deux mains, la lame de celle-ci devient aussi rouge qu’un métal chauffé à blanc, et les blessures infligées sont de l’ordre de la taillade en plus d’une profonde brûlure, laquelle s’étend lentement, infligeant d’atroces douleurs. Ce sont les principales runes qu’Yggdar utilise et maîtrise. En revanche, il lui est déjà arrivé de créer de petits objets comme des anneaux, des vases, des piolets, dont les runes étaient beaucoup plus douces. Par exemple, une rune permettant de garde l’eau dans un récipient à une température chaude, pour ne parler que de ça.
Le Voile.
La calamité du Zagazorn, la folie de Mogar. Le Voile détruisit Almis, il détruisit Kirgan et tout le savoir que cette cité renfermait. Le conseil fut anéanti, la Gransalle fut ensevelie, et les Archirunistes et les runistes éminents furent tués. Si l’art des runes ne fut pas détruit, grâce aux différents clans éparpillés dans le Zagazorn, la perte de Kirgan fut une odieuse calamité qui fendit le cœur de nombreux runistes. Certains perdirent la raison, d’autres, fous de chagrin, prirent des décisions délétères et conduisirent leurs clans à leurs pertes, ou leurs Braise-Vie vers les derniers halls.
Yggdar avait fait le voyage jusqu’à Thanor où se trouvait son clan, bien des ennéades avant le Voile. L’honneur clanique étant ce qu’il est chez les nains, Yggdar ne pouvait pas décemment rester à Kirgan. Il revint, alternant parfois plusieurs ennéades à Thanor et plusieurs autres à Kirgan, jusqu’à-ce qu’il décida de rester à Thanor et d’y exercer son art. Cet éloignement fut salvateur, car il permit d'éviter la destruction du clan.
Malgré son grand âge, Yggdar, Gromtrommi de son clan, reprit le titre de Thane afin de mener les siens au travers de cet épisode chaotique. Il passa la majeure partie des années après le voile à Thanor, qui vécut en autarcie au sein même du royaume du Zagazorn durant plusieurs années, tout comme la ville de Lante. Là, il fit tout son possible pour que l’art de forger des runes ne se perde pas, et œuvra sans compter pour Thanor, plaçant toute sa confiance dans les barbes qui formaient le Haut-Conseil de la ville. Alaric Œil-Tempête, scriberune renommé passé maître dans la magie immatérielle, était la voix de Thanor, et le Nain le plus influent de la ville. Yggdar, voyait en lui la survivance de l’art runique quel que soit sa forme. Quelque part, Alaric avait une place à part dans l’esprit d’Yggdar, bien qu’il ne le lui avouât jamais.
La nouvelle de la reconquête de Fort Garmin et de l’entrée dans ce qui fut autrefois la grande Kirgan, parvint aux oreilles des barbes de Thanor. L’ancienne capitale du royaume, la ville qu’il côtoya presque toute sa vie et où il se forma à l’art de forger des runes allait être reconquise. Fort de son savoir, et désireux d’œuvrer pour restaurer la grandeur du Zagazorn, il installa sa forge à Kirgan, dans une salle dégagée qui n’était, avant le Voile, vraisemblablement pas dédiée aux runistes. Les membres de son clan le suivirent et s’établirent à Kirgan ainsi que dans Fort Garmin.
Yggdar participa à l’Althinkalan qui vit couronner Hadrek Poing-De-Fer Groman-Rik du Zagazorn. Bien que cela ne fut nécessaire, Yggdar jura fidélité au nouveau roi et lui signifia ses ambitions et sa totale dévotion au royaume nouvelle uni. Il participa aux différentes reconquêtes d’Almis, plutôt d’un point de vue logistique que guerrier. Etant âgé, et détenteur d’un savoir extrêmement rare, sa place n’était pas dans les phalanges et les premières lignes, mais plutôt à l’arrière, chose tout à fait compréhensible. Ses missions furent principalement de réparer des outils et des armes, et de mettre son savoir au service des besoins de l’armée.
La voie du maître, de Yaron et de Smedan.
Après les tristes évènements du Voile, Mogar prit de moins en moins d’importance dans le cœur et la foi des Nains, qui se tournèrent d’autant plus vers les demi-dieux du panthéon nain. A cela, Yggdar n’y échapperait pas, et bien qu’il fût depuis toujours attaché aux cultes de Yaron et de Smedan, il leur donna une place bien plus grande. Il dédiait autant son travail acharné au Zagazorn et à son clan qu’aux deux demi-dieux eux-mêmes. On vit poindre sur ses draperies les runes de Yaron et celles de Smedan, et son vocabulaire fut enrichi en louanges dédiées aux demis-dieux.
Il se décida également à devenir maître à son tour, que ce soit par la voie du clan ou par la voie du Mentor, mais il ne rencontra pas encore de barbe suffisamment intéressante pour qu’il accepte de lui enseigner son art. Le code, le Thinthrynaz, prend également bien plus d’importance pour lui.
Yggdar œuvre sans s’arrêter pour son art, pour son clan et pour le royaume des Nains. Les années qui suivent les reconquêtes d’Almis et de Kirgan laissent entrevoir un futur moins ombragé pour les Nains, et cela encourage d’autant plus Yggdar dans sa voie. Bien qu’il n’en parle que très rarement, il désire ardemment voir renaître la ville de Kirgan, qu’un conseil des Archirunistes puisse être de nouveau érigé et que la Gransalle des Scriberunes puisse renaître de ses cendres. Des ambitions dantesques, mais qui n’effraient aucunement le nain qui s’en remet à Yaron et au peuple Dawi.
L’abnégation d’Yggdar force parfois l’admiration de ses pairs, car si l’honneur et les valeurs rythme la vie des Nains depuis des cycles et des cycles, certains poilus font preuve d’un tout autre niveau en matière de dévotion. Là où les longues-jambes doivent mettre la main à la bourse pour financer des travaux, négocier des alliances, assurer des avancées technologiques et structurales, chez les Nains, il suffit qu’une vieille barbe, qu’un Thane ou que le Groman-Rik ordonne pour que tout soit exécuté. Qu’importe le labeur, qu’importe les lauriers, la reconnaissance du peuple et l’honneur suffisent à eux seuls pour permettre aux Nains de déplacer des montagnes, au sens presque littéral du terme. Yggdar figure parmi les barbes les plus têtues mais également les plus dévouées, et pour son art, pour le savoir runique, il irait faire lui-même la guerre à Mogar si on le lui demandait.
HRP:
Projet de Yggdar durant l'Ellipse.
Dernière édition par Yggdar Frappe-Rune le Ven 9 Aoû 2019 - 7:14, édité 2 fois
Grimeldha Long-Nez
Ancien
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Sujet: Re: Yggdar Frappe-Rune Jeu 8 Aoû 2019 - 23:54
Salutation vieille barbe ! Sympathique fiche, à un rien d'être validée
Citation :
Yggdar avait fait le voyage jusqu’à Thanor où se trouvait son clan, bien des ennéades avant le Voile. L’honneur clanique étant ce qu’il est chez les nains, Yggdar ne pouvait pas décemment rester à Kirgan. Il revint, alternant parfois plusieurs ennéades à Thanor et plusieurs autres à Kirgan, jusqu’à-ce qu’il décida de rester à Thanor et d’y exercer son art. Inutile de dire que le Voile vint jeter un vent de désarroi et de destruction et le clan d’Yggdar, qui était fort de plusieurs dizaines de poilus, vit sa population fondre comme neige au soleil en quelques années, à cause des différents conflits, des attaques Gobelines et des affres de la vie.
Pourrais-tu clarifier le pourquoi de la grande mortalité du clan ? Au moment du Voile, il y a eu beaucoup de morts parmi les populations de Kirgan et Almis, du fait du volcan et des gobelins, puis par la migration qui a suivi à travers les montagnes et les plaines, en direction des villes du sud. Or, les Frappe-Rune étaient 'tranquillement' installés à Thanor, qui a rapidement fermé ses portes aux vagues de réfugiés. En tant que clan runiste, ils ne sont sans doute pas en première ligne lors des combats... Bref, pourquoi sont-ils morts s'ils étaient en sécurité à Thanor ?
Citation :
C’est d’ailleurs au cours d’un voyage à Kirgan que Yggdar entend parler de la présence de marres-noires sous l’ancien temple de Mogar à Almis. Des runistes furent dors-et-déjà appelés sur place l’année passée, et placèrent des runes empêchant quiconque d’entrer ou de sortir de cette marre-noire dont la consistance changea cette année-là.
Yggdar, comme beaucoup d’autres barbes, craint un nouveau fléau commandité par Mogar en personne. S’il ne se rend pas sur place, cette nouvelle l’inquiète quelque peu, et il garde dans le coin de sa tête l’existence de cette marre qui, parait-il, se trouverait en d’autres endroits sur Miradelphia.
Au sein du Zagazorn, il n'y a pas de rumeurs quant à l'existence d'une mare, Hardrek a cherché à garder le secret. La mare se trouve à Almis, et seuls les ouvriers l'ayant découverte, les runistes l'ayant étudiée et les gardes patrouillant-là sont au courant. Cela n'est pas infaillible, mais réduit grandement les possibilités.
A l'échelle de Miradelphia, par contre... C'est tout bonnement impossible, car les autres mares ont été aussi gardées secrètes par ceux les ayant découvertes, et que les nains ne communiquent quasiment pas avec le reste de Miradelphia.
Voilà o/ Si tu as la moindre question ou souhaite en discuter, tu sais où nous trouver
Yggdar Frappe-Rune
Nain
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Sujet: Re: Yggdar Frappe-Rune Ven 9 Aoû 2019 - 7:05
Modifications apportées.
Il est vrai que lors du Voile, le clan étant protégé, je n'ai pas trouvé de justifications pour expliquer les nombreuses pertes du clan... Donc ce passage a été enlevé.
Et idem pour les mares noires ! :p
En attente donc :D
Grimeldha Long-Nez
Ancien
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Sujet: Re: Yggdar Frappe-Rune Ven 9 Aoû 2019 - 8:57
Impec' ! Et not' premier forg'rune, si c'est pô beau !
Code:
[Métier] : Maître Forgerune - Ancien du clan Frappe-Rune
[Sexe] : Masculin
[Classe d'arme] : Magie runique (élémentaire)
[Alignement] : Loyal Neutre
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.