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 Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani

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Victoria di Maldi
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MessageSujet: Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani    Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani  I_icon_minitimeLun 4 Nov 2019 - 14:43


Où l'on s'en va dire coucou à Tonton
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Au 1er jour de la 3ème ennéade
Favrius, mois d’automne
An 17 du XIème cycle

Quatre journées de voyage. Une pour atteindre le fleuve Garnaad, trois pour le remonter jusqu’en la Cité Royale de Diantra. Victoria n’avait point tardée à se rendre auprès du Roy. Après tout : n’avait-elle d’autres choix ?

La Gronde en Sybrondil ne cesserait certainement pas en son absence vu que la plus grosse épine n’était pas enlevée de son pied. Néanmoins, si elle s’attelait a déjà retirer les autres, cela soulagera sans conteste la douleur durant un temps.


- Gregorio ?
- Oui, votre Grandeur ?
- Croyez-vous que Francesco me tiendra rigueur de mes erreurs ?
- De quelles erreurs parlez-vous, Ma Dame ?
- Ne croyez-vous pas que ces dernières années, j’en ai commisses quelques-unes ?
- Je dirais que cela dépend de la vision de chacun. Néanmoins, Francesco est peut-être l’oncle de votre Mari ; cela ne l’autorise guère à vous juger.
- Il siège néanmoins à de hautes fonctions auprès du Roy.
- Alors seul le jugement du Roy vous atteindra et non celui de Francesco lui-même.
- Nous verrons bien.

Logeant dans un premier temps dans la ville haute, n’étant point invitée à le faire au Palais. Victoria fit envoyer une demande d’audience auprès du Sieur Castigliani. Une demande pas trop formelle car en réalité, Victoria voulait avoir son avis personnel avant toute chose.

La relation avec sa belle-famille était assez compliquée. Même si elle avait œuvré avec Félipé à la destitution de Tibéria, même si le mariage avec Adriano avait scellé cette famille à jamais. Ce n’est pas pour autant que la bonne entente était au beau fixe. Du respect : il y en avait mais sans plus.

Vint le jour où elle obtint son entrevue et c’est en se rendant au Palais que la Comtesse tâcha de préparer au mieux le discours qu’elle lui servira.


- Messire. Cela est une joie de vous revoir.

La comtesse porta un mot sympathique en l’honneur et en mémoire à l’ancien régent puis enchaîna :

- J’espère ne point vous déranger mais je souhaiterais vous faire porter attention sur quelques faits venus du nord.
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MessageSujet: Re: Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani    Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani  I_icon_minitimeMar 5 Nov 2019 - 9:06

Il n'était pas rare d'entendre des cris ou des hurlements en provenance des appartements du Grand Amiral du Royaume et du provisoire régent de sa Majesté. Ces gémissements étaient toujours les mêmes, ce pourquoi ni les gardes, ni les serviteurs ne s'en inquiétaient vraiment. Non, l'on ne pouvait décemment point parler de gémissements en réalité, mais peut-être bien plus d'aboiements. Que nenni, point ceux d'un chien non plus, mais ceux d'une bonne femme dénommée Gislaine qui lui servait de gouvernante personnelle depuis bientôt six ans. Ce jour-ci pourtant, l'on crut voir intervenir les gardes à tel point ces aboiements devinrent virulents. Le garde, resté derrière la porte, se sentit même obligé de toquer sur icelle pour demander si tout allait bien. Que ne fut point son malheur alors lorsqu'il découvrit le co-régent du Royaume en proie à une virulente diatribe de sa satanée ménagère.
   – Vous allez boire cette tisane, m'sieur Francesco où j'vais vous la faire avaler de force !
L'Amiral se tenait droit comme un I s'élevant comme un rempart face à l'adversité. La scène put paraître surréaliste à quiconque les aurait découvert ainsi, mais le garde se retint bien de formuler la moindre remarque.
   – N'oubliez pas à qui vous vous adressez, Gislaine !
   – Oh mais j'sais bien à qui je m'adresse m'sieur Francesco, parce qu'après votre tisane, vous allez vous choisir une bien meilleure tenue que ces loques que vous vous trimballez.
   – Mes loques ? Santa Madre de Néera !
   – Ne jurez pas sur Néera !
   – J'irai à cette réception dans la tenue qu'il me plaira.
   – Mais vous z'êtes le régent du Roi, Vindiou, pas l'garçon d'écurie !
   – Vous n'avez qu'à dire que je sens mauvais pendant que vous y êtes.
   – Bah m'est avis que ça f'rait pas d'mal à m'sieur de prendre un bain, pour sûr.
   Le garde était resté sans bouger durant toute la joute sans même qu'on l'ait remarqué un seul instant. Mais lorsqu'un deuxième garde déboula finalement dans cette scène de ménage entre le maître et sa servante, ces deux derniers finirent tant bien que mal par s'apercevoir qu'ils n'étaient plus tout seul.
   – Messire di Castigliani, formula le second. Son honneur la comtesse Victoria di Maldi est là pour audience.
   Sa nièce par alliance ! Le rendez-vous lui était totalement sorti de la tête à cause des simagrées de sa gouvernante. Cela faisait des mois voire peut-être même des années qu'il ne l'avait pas vu. Il n'avait pas hésité un seul instant quant au motif de la visite. Celle-ci ne pouvait être par simple courtoisie étant donné le peu de familiarité qui sévissait entre eux. C'eut été donc sans nul doute pour sa nouvelle étiquette qu'elle avait fait si long voyage. Il ne s'en formalisa point pour autant, préférant de loin la conversation avec une enfant du pays, plutôt qu'avec cette sorcière de Gislaine dont il ne parvenait pas à s'en défaire. Peut-être était-ce parce qu'ils s'appréciaient comme une mère et son fils et qu'il n'avait nul autre amie dans cette ruche diantraise.
   – Faites la entrer.
   Il était resté aussi droit que possible lorsque la sybronde se fit conduire par le garde. Cette dernière n'avait que très peu changé depuis leur dernière rencontre. Malgré trois enfants portés à terme, sa silhouette était restée frêle et le temps ne semblait point avoir eu d'effets sur son visage ; contrairement à lui. A la regarder de plus près, il la vit soucieuse et bien froide. Les premiers mots s'échappant de sa bouche ne firent que confirmer son sentiment. Ce pourquoi Francesco, après s'être incliné poliment comme l'exigeait leur rang, invita sa nièce à venir s'asseoir sur les fauteuils et autres divans importés de Soltariel. Ils seraient là fort bien installés puisqu'en cette heure du jour, l'antichambre dans laquelle ils se trouvaient était encore réchauffée par les rayons du jour. La pièce n'en était que plus lumineuse et chaleureuse dès lors que l'on eut tôt fait de jeter un œil curieux sur les innombrables cartes et tapisseries recouvrants les murs. Les quelques plantes tropicales, dont certaines carnivores apportées de Nelen finirent sans doute de dresser le décorum de ces appartements devenus sa seconde maison.
   Adonc lorsque ses yeux regagnèrent le faciès de sa nièce, il n'en fut que plus sérieux et solennel. D'aucuns, assez sincères, auraient pu le juger de sévère à chaque fois qu'il fronçait les sourcils. Mais il n'était pourtant pas encore là pour juger, seulement pour écouter.
   – Je sens une certaine gravité dans vos mots, Victoria, s'enquit-il subitement. Qu'elles nouvelles m'apportez-vous ? Est-ce que cela concerne notre famille ?

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MessageSujet: Re: Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani    Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani  I_icon_minitimeSam 9 Nov 2019 - 20:55



Nul regard à la décoration, nul autre à l’encontre même de celui qui l’accueillait. Non, réellement, c’était le regard baissé que Victoria s’installa là où on l’invita. Un fauteuil pourtant des plus confortable, mais c’était pourtant la sensation d’un lit de mort qu’elle ressentait. Les yeux toujours rivés vers le plancher, une légère lueur du soleil vint frapper son visage devenu soudainement des plus pale malgré son joli teint halé. Ce n’était que lorsque l’intimité gagna la pièce que la Sybronde daigna adresser un regard à moitié embrumé à celui qu’elle aurait pu appeler oncle.

- Ils veulent ma tête.

Sa voix s’était montrée tremblante et des plus fragiles. L’on ne reconnaissait plus la Victoria d’antan ; la forte, la vivace et surtout, la garce qui ne craignait rien ni personne. Se levant soudainement, comme pour échapper au jugement de l’homme qui se trouvait là près d’elle, pis encore ; le jugement du Roy, c’était finalement face à la fenêtre, le regard perdu au loin, scrutant les toits de la cité, continuant à franchir les plaines et forêts jusqu’au pays Sybrond qu’elle trouva la force nécessaire pour reprendre la parole.

- Ils se sont ligués.

Continua-t-elle, tandis qu’elle s’affranchissait petit à petit de cette peur qui l’avait soudainement fait sienne. C’est là qu’elle eut une pensée pour Tibéria. Elle se souvint la façon dont elle s’était acharnée sur cette pauvre malheureuse. Maintenant comprenait-elle ce que celle-ci avait pu ressentir. Un sentiment inhabituel s’empara alors de son cœur ; celui du remord. La Comtesse se mit à frémir ; et si elle était en train de vivre la même chose ? Et si, elle aussi, allait finir par perdre tout ce qu’elle possédait, jusqu’à son honneur ?

Non. Cela en était inconcevable.

La respiration se fit plus forte, plus… déterminée. Son regard se durcissait de seconde en seconde. Puis, enfin, vint une certaine libération.


- La gronde résonne en Pays Sybrond, Francesco. Une gronde qui n’a point lieu d’être, une gronde menée par une bande de grippeminauds, tous plus faux-culs les uns que les autres. Ils réclament tous ma destitution, sous prétexte qu’ils ne veulent point être gouvernés par un Soltari. Mais QUI sont-ils pour se permettre tel jugement sur un enfant âgé de seulement cinq ans ?!

Une certaine vigueur s’empara à nouveau de sa voix, comme si la détermination de ne point se laisser faire était revenue reprendre la place qui était sienne dans le cœur de la Comtesse. Peu importe l’avis de Francesco, peu importe l’avis de la couronne, peu importe l’avis de quiconque finalement : il était hors de question qu’elle démontre une telle faiblesse. Mais malgré sa détermination, la gronde Sybronde ne serait pas aisée à contenir et elle devrait faire face à moult batailles dont la première commençait ici, à cet instant.

- Je compte bien étouffer tout cela dans l’œuf. Et c’est pour cela que je me retrouve auprès de vous aujourd’hui. Ils me reprochent beaucoup de choses, et l’une d’entre elle consiste au financement de l’EGIDE.  

La Sybronde vint reposer son séant là où on l’avait initialement invité à le faire. Puis, adressant un regard déterminé à son voisin de siège, elle termina :

- Je suppose que vous avez eu vent de cette organisation ?
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MessageSujet: Re: Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani    Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani  I_icon_minitimeMer 13 Nov 2019 - 10:18

Dire qu'il fut surpris par ce qu'il entendit eut été erroné. Les aveux de sa belle nièce n'étaient point une découverte pour quiconque portant le nom des Cortès. Pour cette raison, Francesco se contenta de l'écouter parler sans offrir à la dame de Sybrondil un regard réconfortant ou une mine boudeuse. Les affaires du sud, et plus exactement celles de sa famille, ne le concernaient plus directement. Depuis qu'il avait rejoint la cour du Roy, le nouvel Amiral avait également signé pour ne plus jamais s'immiscer dans les affaires de son frère, quand bien même icelles fussent périlleuses. Mais en cette heure où la comtesse avait fait route jusqu'à lui pour lui professer de tels aveux, il était bien évident qu'elle ne recherchait pas la neutralité qu'il se devait pourtant de conserver.
   La gronde en pays sybrond n'était donc pas une rumeur. Comment avait-elle pu laisser cela arriver ? Elle qui avait levé la fronde contre la duchesse Tiberia, voilà qu'elle subissait à son tour la même expérience ; à espérer dans une moindre mesure. Avait-il vraiment besoin d'expliquer à la dame où elle avait pu pêcher pour qu'une telle chose ne survienne ? Avait-elle réellement dit que le fils qu'elle avait eu avec son neveu Adriano était menacé ? Tant de questions qui auraient pu lui faire se lever de son fauteuil pour jurer à tout va et laisser éclater sa colère.
   Mais était-ce l'âge ? Francesco resta coincé là ou il était assis en conservant le même faciès dépourvu d'émotions. Car les réponses, il les connaissait déjà. Depuis leur union, politique de surcroît, Victoria n'avait eu de cesse de tenir son neveu éloigné du gouvernement de ses terres. Elle avait fait là preuve d'une autorité maladroite ayant amorcé le début de la fin. Car c'est en agissant de la sorte qu'elle avait fait montre à ses gens qu'elle même ne souhaitait pas de la présence de soltaaris pour gouverner à ses côtés. Comment pouvait on alors leur reprocher leur colère en retour ? Aucunement puisque celle-ci était bien légitime. Adriano avait beau être un gentil homme, empli de bonnes intentions et pourvu d'un sens moral plus que rare, il n'en était pas moins resté un étranger que l'on traitait ce jour d’huis avec les mêmes égards qu'un nordien. Tout cela était d'une improbabilité sans nom et d'un ridicule cuisant. D'autant plus lorsqu'on savait que ce fils du sud avait mené les flottes suderonnes jusqu'aux remparts mervallois et que sa bravoure avait su concilier tous les cœurs.
   – De ça, oui... souffla-t-il.
   Car ce n'était point de toutes ces raisons qu'elle voulait se confesser, mais d'un autre sujet sorti de nulle part, et qui était selon elle la ou l'une des causes de la situation. Elle l'avait appelé « L'Egide ». Ce nom lui était connu pour l'avoir déjà entendu lors d'une séance tenue par le Brochant en personne. Elle était le projet d'un homme inconnu venant d'Oesgard. Celui-là même s'était donné l'honnorable mission de protéger le Royaume des menaces extérieures. Pour sûr que la soudaine et brutale arrivée des dragons avait joué pour beaucoup dans la naissance de nébuleuses organisations leur vouant soit un culte, soit une haine farouche. Toujours est il que Diantra même ne savait plus où donner de la tête à force de voir pulluler ces sectes et autres compagnies aux intentions aussi louables que dangereuses.
   – Un homme du nord en est à l'initiative, me semble-t-il... un certain... Il s'arrêta pour tenter de se remémorer ce nom imprononçable pour un suderon. Son nom m'échappe, mais il s'avère apparemment que le sire de Falkenberg l'ait fait Sénéchal. Je m'étonnais d'ailleurs avec messire de Brochant de voir une telle initiative à l'égard de notre royaume naître sur la terre d'un ancien roi-félon autoproclamé. Ces nordiens ne cesseront jamais de me surprendre.
   En quoi cette organisation pouvait maintenant être à l'origine des maux sybronds ? Cela lui était encore plus mystérieux que cette organisation s'étant par ailleurs appropriée le nom des gardes d'élite berthildois.
   – Avant de tuer tout cela dans l'oeuf comme vous dites, dame Victoria. Dites-moi pour quelle raison cette Egide vous accable tant ?

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MessageSujet: Re: Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani    Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani  I_icon_minitimeDim 1 Déc 2019 - 20:20



- Ce n’est point l’EGIDE qui m’accable en vérité.

Que pouvait-elle bien reprocher à cette organisation qu’elle finançait ? Et puis même si celle-ci contenait des défauts, cela ne serait en aucun cas dans son intérêt de les souligner publiquement. Cela ne ferait que donner raisons à ceux qui se sont mis à hausser la voix pour obtenir sa tête. Mais s’il avait bien une erreur qui avait été commise par ce nordien dont-personne-ne-savait-prononcer-le-nom, c’était de ne pas avoir fait légitimer cette coalition par le Roi. Et en cela, tous les membres de celle-ci étaient en torts pour ne point l’avoir suggéré lors d’une des réunions organisées. Sans doute que le simple fait que Sa Majesté soit mis au courant suffisait… Mais là, au vu de l’énonciation du passé plus que catastrophique d’Oësgard, le moindre faux pas pouvait être interprété comme une énième trahison. Et même si le sort d’Oësgard, Victoria s’en foutait complètement, pour le coup, Sybrondil pouvait être considéré comme complice et allié. Il était donc important que Victoria fasse en sorte de ressortir de cette pièce en ayant insufflé une bonne image de l’EGIDE à Francesco.

- Mes vassaux me reprochent de financer et de participer activement à cette organisation sans que celle-ci ne soit officiellement reconnue par Sa Majesté, notre Roy. Elle évita volontairement de parler de « coalition ». Je suis donc venue à vous pour rectifier cela et à défaut de faire une réelle demande auprès du Roy, ce que je ne saurai faire sans les autres membres de l’organisation, je puis néanmoins suffisamment vous en parler pour éventuellement susciter un intérêt positif à son égard.

Victoria était en train de jouer aux cartes et se demandait bien quel serait le jeu joué par son tonton adoré. Mais s’il y avait bien une vérité à révéler, c’est que la Comtesse ne pouvait pas se payer le luxe de perdre cette partie.

- Si vous me le permettez donc, Messire, permettez-moi de vous en dire plus.

Attendant patiemment la réponse de Francesco, qui s’avéra être plus que positive, la Comtesse prit néanmoins le temps de boire un peu de thé et de prendre une grande inspiration.

- L’EGIDE est une organisation regroupant l’Oësgardie, Serramire, Langehack, Erac ainsi que Sybrondil. Le principe est de rassembler des ressources intellectuelles dans le but de faire avancer technologiquement les défenses du Royaume. L'objectif principal est donc de développer des instruments et techniques de défenses qui pourraient nous servir, tant face aux dragons que face aux gobelins qui pullulent les montagnes.

Victoria voulu continuer mais se heurta soudainement à un des défauts de cette organisation : celle-ci se permettait d’hurler haut et fort que leur cause servait à la protection du Royaume mais les découvertes n’étaient finalement partagées qu’entre les membres officielles de l’EGIDE. Ce qui était en soit, extrêmement dommageable. Comment pouvait-elle dès lors défendre une telle organisation si elle était plutôt douteuse en terme d'éthique ? Petit à petit, Victoria se rendit compte dans quel véritable merdier elle s’était fourrée.

- Les recherches sont malheureusement longues et peu d’entre-elles viennent finalement à donner quelque chose de concluent. Néanmoins, nous commençons à avoir quelques résultats. Je pense donc qu’il est grand temps de commercer à partager, non seulement ce que nous faisons, mais également ce que nous découvrons. Et je ne vois d’autre meilleur moyen pour cela que de proposer à Sa Majesté, Notre Roy, de soutenir cette démarche. Ainsi, le Royaume tout entier pourrait participer aux recherches s'il le désire mais surtout : bénéficier des découvertes. Victoria fit une légère pause. Qu’en pensez-vous, Messire ?
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MessageSujet: Re: Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani    Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani  I_icon_minitimeLun 2 Déc 2019 - 17:24

Il y avait longtemps que Francesco n'avait point ressenti de petits picotements le long de l'échine. Ceux-là même qui descendent jusqu'en bas de la colonne pour venir gagner la panse et remonter au visage afin que les mots, contenus le plus de temps possible, ne finissent par s'échapper de la façon la plus sévère possible. Jadis l'avait on appelé el furioso lorsqu'il avait dirigé les raids contre la piraterie mecane en s'étant montré particulièrement taciturne. Ce sobriquet était resté, quoique largement faussé par le train de vie calme qu'il menait à la cité des Rois. Qui plus est, feu Aymeric de Brochant, lui avait appris quelques ficelles de roublards quant aux différentes manières de gouverner. Le premier enseignement, et le plus judicieux, fut celui de ne jamais point se laisser envahir par la colère pour ne jamais laisser transparaître la moindre émotion. Il dut avouer, qu'en ce moment-même où la sybronde lui parlait, il était atteint d'une envie irrépressible de dire merde à ce conseil qui n'avait guère maintenu le Brochant en vie.
   De logique, dans les paroles qu'il entendait, il n'y en avait pas une once. A elle seule, à travers ses questionnements, elle y répondait sans même s'en rendre compte. Comment pouvait-elle s'être laissée aller à cela ? Comment avait-elle bien pu accepter que l'on menace sa propre engeance pour n'avoir su écouter ses vassaux au nom d'une hasardeuse entreprise ? Un jour où l'autre, l'auteur de ce consortium répondrait de ses pratiques devant le Roy, avant de pouvoir oser s'en faire le défenseur.
   – Saviez-vous... hm... hm... prononça-t-il en se raclant une énième fois la gorge. Saviez-vous qu'ici, à Diantra, nous œuvrions aussi à la défense de notre Royaume ? Le Maître Ascilin, en premier, s'est entouré d'érudits, d'hommes et de femmes de bien qui s'affairent quotidiennement à étudier les dragons et autres maux qui parcourent les terres de ses vassaux. Car voyez-vous, dame Victoria, le Roy connaît ses devoirs de protection envers ses fidèles sujets. Et les connaissances qu'il glane, et qu'il continuera de recevoir ne feront point l'office de marchandage ou d'autres quelconques chantages. Ses connaissances seront repartagées à ceux qui les réclameront et sauront les utiliser à bon escient.
   Il avait essayé de rester calme, sans jamais hausser la voix. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait. Il espérait sans-doute, de manière inconsciente, que ses paroles suffiraient à ce que sa belle nièce comprenne ce qui était en train de se passer. Une chose l'avait néanmoins déboussolé dans les derniers dires de la dame. Avait-elle réellement mentionné Serramire ? Si le Régent avait effectivement été tenu au fait de cette organisation aussi lucrative que bien-pensante, il peinait à s'imaginer le duché parmi cette coalition aux vieux relents de ligues des barons. Impensable...
   – C'est au service du Roy que ce nordien d'Oesgard devrait être ; si seulement ce dernier avait un tant soit peu respecté les lois qui nous différencient des bêtes puysardes. Quand bien même ses intentions fussent-elles bonnes, il est difficilement tolérable d'apprendre que la Défense du Royaume non seulement se monnaye comme sur l'étal d'un marché, mais qu'elle se fasse indépendamment de braves et honnêtes sujets qui ont, eux, prêté serments et juré foi au Roy.
   Les prochaines paroles lui seraient directement destinée. Son regard se fit ainsi plus bien plus sévère, tout comme sa voix.
   – C'est le propre de l'homme que de céder aux premiers faiseurs de miracles venus dès lors qu'ils subissent les pires avanies. Mais vous, Victoria, recouvrez raison je vous en prie ; vous êtes comtesse et bientôt deviendrait duchesse lorsque mon frère viendra au trépas. Si vous souhaitez aider notre Royaume, allez trouver le maître Ascilin dans sa tour et venez lui en aide, plutôt que de donner votre argent en sachant vos sujets mécontents. L'initiative de cet homme du nord aurait du recevoir l'aval de notre Roy avant même d'être appliquée et de venir vous vendre monts et merveilles.
   Il était bien gêné et se trouvait bien embêté de ne point avoir vu venir cette organisation plus tôt malgré les quelques informations venues jusqu'à Diantra.
   – J'ignore comment mon frère a pu cautionner cela... avoua-t-il. Mais avez-vous seulement réfléchi à la cabale dans laquelle vous vous êtes mise, Victoria ? Car imaginez une seule seconde que cette miraculeuse Egide s'en vienne à se retourner contre celles et ceux qu'elle pense défendre ; nul ne l'empêcherait... Que feriez-vous si l'un des membres venait à apprendre le domptage de ces reptiles volants et s'il refusait de vous en faire part. L'accepteriez-vous, bon sang ?!
   Il coûterait, comme pour Merval et son feu pharetan, des jalousies et des ambitions dévorantes. Pis encore, il en coûterait au Royaume tout entier de voir ces « défenseurs » non assermentés se retourner contre leur propre Roy. Il lui semblait d'ailleurs déjà goûter à la chose en prenant conscience d'être le dernier à recevoir les confidences.

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MessageSujet: Re: Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani    Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani  I_icon_minitimeSam 7 Déc 2019 - 19:15



Ce n’était pas une claque qu’elle venait de prendre, mais quelque chose de plus douloureux encore. Ne l’avait-il pas obtenu, l’accord du Roy ? Est-ce que l’Oësgardien avait au moins dit vrai ? Victoria se mit à réfléchir : elle n’avait pas vérifié, elle avait fait confiance, confiance en la parole de Brohan.

Mais quelle gourde !

Tout se chamboulait dans sa tête au fur et à mesure que Francesco parlait. Quel aurai été l’intérêt de ce nordien de mentir ? Il était vrai que jusqu’à présent, les seules personnes à qui avaient bénéficié de découvertes de l’EGIDE étaient les nordiens eux-mêmes, contre les gobelins. Mais ne s’était-elle pas engagée à la défense du royaume tout entier ? Nord compris ? Pouvait-elle donc blâmer le sud de n’avoir affaire à aucune menace comparée aux nordiens ? Bien évidemment que non.

Qu’avait-elle mal fait ? Qu’avait-elle mal dit ? Mal expliquée ? Pour qu’il ne vienne à réagir de la sorte ? Victoria était, pour le coup, complètement perdue et surtout, assiégée par ses propres émotions qui se firent de plus en plus fortes. Son souffle s’accentua, son cœur battait à une vitesse folle. Jamais, au grand jamais n’avait vécue si fort malaise.

Pourquoi ? Était la question qui revenait sans cesse. Et lorsque Francesco assena sa dernière réplique, s’était le coup de trop.


- Vous vous méprenez ! S’exclama-t-elle également sur un ton bien plus fort et sévère. Vous vous méprenez complètement !

Mais n’eut-elle-même pas le temps de continuer, ni même de s’excuser qu’une vive douleur la prit au ventre. La Comtesse cria une première fois, menant sa main sur son bas ventre, puis une seconde fois avant d’agripper l’accoudoir. La douleur était vive et atroce. L’esprit déjà perturbée de Victoria se mit en branle. Que se passait-il ?! Pourquoi avait-elle si soudainement mal ?! Qu’avait-elle fait ? Qu’avait IL fait ?! L’espace d’un instant, elle soupçonna le pire : et si Francesco en était la cause ? Effrayée, le regard larmoyant, elle le regarda puis se leva pour se reculer, gardant toujours la main posée sur son ventre. La Comtesse ne quitta plus Francesco des yeux, comme pour scruter ses moindre faits et gestes tandis qu’elle geignait toujours à cause de la douleur.

Tentant de quitter la pièce, à reculons, la dame finit par s’emmêler les pieds dans sa robe et chuta en arrière, sombrant ainsi dans l’inconscience.
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MessageSujet: Re: Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani    Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani  I_icon_minitimeVen 13 Déc 2019 - 14:00

Avait-elle flanché sous le poids de la culpabilité ? Ce fut la première idée qui lui vint à l'esprit lorsqu’il la vit s’écrouler devant lui. Elle avait eu la riposte forte et sévère en le sermonnant sur sa méprise. Cela l’avait surpris dans un premier temps. Puis il avait fini par comprendre que la belle sybronde n’était peut-être point venue pour trouver conseils, mais peut-être bien plus pour chercher un soutien. Pour sûr, celui-ci n’était jamais arrivé et ne serait pas prêt de venir. Si la gronde en son pays était due à ses hasardeuses entreprises nordiennes, alors cela ne ferait aucun doute que la question ne se poserait même plus. Il n’en fut pas moins choqué, autant que surpris, en la voyant s’étaler sur le sol. La Gislaine déboula en trombe sans même qu’il n’ait eu besoin de l’alerter. C’eut été dire que la vilaine les avait épié tout ce temps derrière sa porte de service.
   – Bougez-vous donc, Francesco ! gronda-t-elle. Ne restez pas planté comme une courge, vous n'voyez pas que v'ot belle nièce est dans les choux ?!
   Blessé dans son orgueil, l’Amiral se releva avec aplomb pour rejoindre sa servante. Le garde alerté par le raffut fit également son entrée. Bien hagard devant la scène qui se jouait devant ses yeux, il hésita un bref instant à délaisser sa lance pour leur venir à l’aide. Gislaine lui fit presser le pas en l’affligeant d’un regard aussi noir que ne l’étaient les cheveux de la sybronde.
   – Aidez-moi à l’emmener jusqu’au lit, leur dit-elle. Vous f'rez venir l'soigneur ensuite !
   Quelques instants suffirent à la déplacer jusqu’à son lit dont les draps avaient été changé par Gislaine au petit matin. Ils la reposèrent ainsi du mieux possible pour la mettre au chaud sous des fourrures que la bonne ramena aussitôt. Il resta à l’observer, totalement inconsciente, se demandant encore ce qui avait bien pu provoquer cela. Etait-ce le thé ? Lui-même en avait bu sans éprouver le moindre mal. Non, cela ne pouvait être qu'autre chose.
   L’un des prêtres de Néera, faisant office de soigneurs pour les gens du Palais, finit alors par les rejoindre en toute hâte.
   – Que lui est-il arrivé ? s’interrogea-t-il en la découvrant.
   – Et bien, nous discutions bruyamment et elle se retrouva à embrasser le plancher sitôt qu’elle fut relevée. Nous avions bu un thé auparavant, que j’ai moi-même consommé.
   – C’est moi-même qui l’ai préparé, ajouta Gislaine, sûre d’elle.
Après quelques secondes de silence, le soigneur afficha une mine gênée.
   – Elle est enceinte, messire Francesco.  
   Il n'avait guère vu venir cette explication. L'Amiral resta coi un bon moment.

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Victoria di Maldi
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MessageSujet: Re: Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani    Où l'on s'en va dire coucou à Tonton | Francesco di Castigliani  I_icon_minitimeSam 14 Déc 2019 - 11:19



- Ce n’est pas possible.
- Pourtant je vous assure que si, Ma Dame.

Une bonne demi-heure était passée avant que Victoria ne daigne reprendre conscience. Sitôt fait, sa première réaction aura été de demander ce qui s’était passée, non sans lancer un regard accusateur à Francesco. Le prêtre de Néera s’était alors empressé de lui annoncer la nouvelle après qu’il ait pu passer plus de temps à la sonder.

- Vous portez la vie, Comtesse. Néera soit louée.

Victoria baissa le regard, éprouvant soudainement une certaine culpabilité d’avoir cru Francesco capable d’une quelconque attaque à son encontre. Mais soit, elle aura très certainement l’occasion d’en reparler avec lui… ou non.

- Laissez-nous, s’il-vous-plaît. Demanda-t-elle à l’ensemble des personnes présentes dans la pièce, souhaitant rester seule avec le prêtre. Je ne comprends pas comment je peux l’être. Je n’ai plus vu mon époux depuis plus de sept ennéades. Or, je n’ai rien remarqué depuis.

- Il se peut, parfois, Ma Dame, que l’on ne découvre que la bonne nouvelle tardivement sans que le corps n’ait envoyé quelconques signes.
- Soit. Puis-je au moins marcher jusqu’à la Hauteville ?
- Je peux faire en sorte que l’on vous y conduise, Ma Dame, mais je vous déconseille réellement tout voyage de plus de deux heures.
- Pourquoi cela ? Y-a-t-il un problème ?
- Vous devez vous reposer. De ce que l’on m’a fait comprendre, il ne vous a fallu qu’une montée d’émotions pour en venir à perdre connaissance. Il serait donc bon de vous ménager. Il hésita un instant puis enchaîna : cette vie semble fragile.

Victoria resta silencieuse un moment puis demanda à ce qu’on la reconduise là où elle logeait actuellement, non sans oublier d’envoyer un mot à Francesco, dans lequel elle le remerciait pour cette entrevue et ses conseils utiles, s’excusant pour son état et l’invitant à une nouvelle rencontre ultérieurement, lorsque son état de sera stabilisée.

Quelques jours passèrent et Victoria se retrouva une nouvelle fois dans son lit. Cette fois-ci, elle fut entourée de sa famille, qui avait fait le déplacement. Melkhart, Julietta et Lysandra avaient gagnés Diantra dès que la nouvelle vint à leurs oreilles. Le seul manquant à l’appelle était le père lui-même, parti en mer pour une énième mission.

- Peux-tu retourner à Sybrondil ?
- Non. Les prêtres m’ont déconseillés les longs voyages tant que je ne me sentirais pas mieux.
- La gronde y est toujours présente. Que vas-tu faire ?
- Et que veux-tu que je fasse ?! Je suis coincée dans mon lit !
- Victoria. Calmes-toi s’il-te-plaît. Tu te fais du mal, ainsi qu’à l’enfant, à t’énerver de la sorte.

Julietta était sans conteste la plus douce des Maldi. Assise sur le lit, elle s’était attelée à prendre la main de Victoria pour tâcher de la calmer. Melkhart se trouvait debout, au pied du lit, tandis que Lysandra était assise sur une chaise, au fond de la pièce, regardant à peine sa sœur ainée.

- Tu devrais nommer quelqu’un pour gérer Sybrondil durant ta convalescence.
- Ne parles pas comme si j’étais mourante !
- Tu ne peux plus bouger.
- Et qui voudrais-tu que je nomme ?
- Je pense être le plus à même de…
- NON ! Il est hors de question que tu viennes à diriger alors qu’avant mon départ, tu ne cessais de me conseiller d’abdiquer. Je n’ai aucune confiance en toi !
- Victoria…
- Non, Julietta… Hors de question.
- Je peux le faire, si tu le souhaites.
- Certainement pas. Le concile aura lieu le mois prochain, ce qui entraînera la venue de bon nombre de nobles. Ta présence est donc requise à Diantra, pour que tu te trouves enfin un mari. Il serait temps. Un court silence s’installa puis Victoria enchaîna : Julietta, retourne à Sybrondil et soit y ma voix le temps que je m’en remette.
- Si c’est ce que tu souhaites…

Un claquement de porte se fit entendre : Melkhart ne semblait pas avoir apprécié la décision de Victoria.

Fin du RP
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