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| Mais quel bordel au bordel ! | |
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Na'ri Yisfi
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| Sujet: Mais quel bordel au bordel ! Lun 11 Nov 2019 - 15:46 | |
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8e jour de la 1ere ennéade de Favrius ~ Automne 17e année du XIe Cycle Sol'Dorn 7h15 Dans la rue, des drows prenaient position. Dans la rue, peu de bruits si ce n'est celui des pas qui arrivaient ni à sonner et ni à ricochaient. Dans la rue, dans ce jour débutant, les rayons de l'astre solaire ne caressaient pas encore les façades. Il fût un temps où ce n'était pas le cas. Il fût un temps, elle était riante, brillante, bruissante. Il fût un temps, où on y venait pour prendre du bon temps, jouer avec le plaisir et le désir. Une alarme. Les eldéens s'organisèrent. Rapidement. Efficacement. Un groupe pénétra dans une bâtisse. Un groupe attendait pour entrer. Des cris… de douleur. Stridents et courts. Des cris… d'horreur. Aigus et succincts. Puis le froid. Puis le silence. Un silence de glace. Lourd et pesant. La moitié en sorti. Hagards. Peu… ils étaient si peu face aux menaces. Où seraient ils en sécurité ? Ni dehors. Ni dedans. Nulle part. Comme toujours quand on est eldéen. Rapidement, ils réagirent en se repositionnant. Efficacement, ils cherchèrent une explication. La rue reprenait vie. Mais quelle vie ? Car la guerre emporte tout avec elle. Adieu les rires, la joie et le plaisir. Adieu l'espoir, les rêves et l'avenir. Aux dieux les combats, la douleur et les flammes des morts. Odieux siège.
Dernière édition par Na'ri Yisfi le Mar 12 Nov 2019 - 12:26, édité 1 fois |
| | | Na'ri Yisfi
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Lun 11 Nov 2019 - 23:30 | |
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8e jour de la 1ere ennéade de Favrius ~ Automne 17e année du XIe Cycle Sol'Dorn 8h00 Une petite musique qui trotte, trotte et trotte. Une petite musique qui s'insinue, qui reste et qui empeste. Il la cherche sa petite musique pour n'entendre qu'elle. Il la cherche pour oublier. Il la cherche pour ne pas penser. Il veut sa musique. Il ne veut plus entendre le cri d'Han'Thaë. Il ne veut plus y penser. Il ne veut plus la voir. Il veut sa musique comme un drogué veut sa dose. Vite. Fébrile. Il VEUT SA MUSIQUE. Mais elle ne vient pas. Elle se refuse à lui au pire des moments. Alors il se met en colère. C'est bien aussi, ça la colère. Elle brûle. Elle fait le ménage dans les sentiments. La peur est elle inflammable ? La colère occupe son esprit. Il s'énerve après les Dorniens qui les avaient amené ici. Il s'agace du piège dans lequel ils étaient tombés. Il se reproche d'avoir eu peur. Il s'horripile de ne pas avoir trouver le mage qui avait fait ça. Pourtant ils l'avaient cherché. Pourtant il avait envie de lui faire payer. Il s'irrite. Il s'agite. Il gratte ce bouton imaginaire. Il faut le faire saigner. Il faut l'effacer. Il faut ne plus y penser. Mais comment faire pour ne plus y penser. Il doit la surveiller. LA ? Pourquoi LA d'ailleurs ? Ce pourrait très bien pu être LE. ÇA. C'est mieux ÇA. ÇA n'avait pas de forme précise… Et voilà qu'il y pensait encore ! Et elle est où la chanson ? Pourtant il l'avait chanté hier soir avec les copains. Avec Han'Thaë et les autres. D'ailleurs, il faudra les sortir de là à un moment. Mais pas tant que ÇA était là. Pas tant que ÇA ne gisait pas. Si ÇA pouvait bouger et mordre alors ÇA pouvait être annihilé. Et voilà, il remettait ça… C'était quoi déjà les paroles ? Pourquoi le Kyorl ne revient pas ? Ça fait déjà un certain temps qu'il était parti… Mais bordel qu'est qu'ils foutent les gradés ?! Une partie de jambe en l'air ?! *** En face de la façade arborée d'une insigne criarde représentant un divan rouge, un soldat du Ier Ost surveillait en ruminant la porte et les fenêtres de ce qui fût, un temps, une maison close. Inconsciemment, il s'était mis au soleil comme pour se réchauffer.
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| | | Ssol'riss Ulnen
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Jeu 14 Nov 2019 - 13:45 | |
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Je cours dans les rues de Sol’Dorn, attentive au moindre son, attentive à la moindre forme. Je sais combien des tiens se sont perdus ici, tu me le rappelles, avec l’intention de me garder en vie. Le monstre que je pourchasse n’a rien à voir avec les toxeuroves, les scorpions géants ou les ferns que j’ai abattu. Tu me dis qu’on l’a vu, tu me dis qu’on ne sait pas ce que c’est, et tu me répètes aussi le rapport qu’on nous en a fait. Je ne sais comment tu fais pour être témoin de tant de choses que j’ignore, mais c’est une réalité que j’ai accepté il y a bien longtemps. Tu me dis aussi que la lance seule ne servira pas, et je comprends un peu trop bien tes mots. La lumière pour répondre à l’ombre, la lumière qui n’a pas besoin de prendre des formes qui font du sens, la lumière pas utilisée en tant que leurre mais comme une véritable arme. L’idée est risquée, mais il est des défis qui ne sont pas amusants sans ce risque. Le chant émerge, mélodieux, mais il reste entonné à mi-voix, car la cité reste habitée par bien des ennemis qui pourraient l’entendre. Le chant ne peut être reconnu, car il n’est pas un langage qui le décrit, il n’est pas une personne qui peut le comprendre, il n’est que toi pour l’écouter, alors que les autres ne peuvent que l’entendre. La brillance qui alors s’empare de la pointe de la lance n’est pas retenue, et bientôt, même dans les ruelles où l’ombre est la plus avancée, je manipule les faisceaux pour qu’ils se concentrent là où je le désire. Et les faisceaux obéissent, un temps du moins, alors que je me saisis d’eux avec l’expérience de celle qui a trop souvent dû faire reposer sa survie ou celle des autres sur eux. C’est pour ça, aussi, que j’accepte ce défi, car il n’est de chose plus agréable que de tenir cette magie comme je le fais, et que mourir comme ceci face au plus incompréhensible des monstres est acceptable. La maison de passe se rapproche, et une première fois la lumière ne suit pas mes ordres. La pointe de fer devient telle un prisme, et la magie qui en frappe une face renvoie sur l’autre une multitude de couleurs. Je m’arrête, je tends la lance, et j’observe l’effet nouveau. Tu ne sais pas répondre à mes questions aussi tu ne dis rien, et comme toujours je sais compter sur ton silence. Les couleurs glissent sur la lance et heurtent les murs de toutes ces parois autour de moi ainsi que ce long manteau que je porte, le spectacle est magnifique mais effrayant, et pour la première fois j’ai l’impression d’observer la lumière dans sa plus pure expression. Les couleurs s’évanouissent et je peux à nouveau observer la lance. Je peux voir la magie former maintenant une bulle autour d’elle, une bulle qui empêche toute lumière de passer, jusqu’à ce qu’elle épouse la forme de la pointe qui devient aussi sombre qu’un ciel vide d’étoiles. Je m’inquiète un peu d’être devenue folle, je m’inquiète un peu de perdre la tête, mais je reste abasourdie, émerveillée, et je crois comprendre ce pouvoir. Il peut faire tomber n’importe quel monstre, pas vrai ? Je relâche la magie, je la laisse s’échapper, et je reprends la marche, moins pressée. Les soldats qui se sont disposés autour du bordel me voient approcher et peut-être reconnaissent-ils ces cornes qui caractérisent certains de nos chasseurs, peut-être pas, mais la lance qui est baissée ne constitue pas assez de menace pour qu’ils me montrent leur animosité. La main libre se lève en signe de salut. « Les nouvelles ont atteint le Karliik Glenn, mais il faudra se contenter de moi avant que d’autres n’arrivent. » Pour ne pas laisser la magie exploser je créé une boulle de lumière devant cette main avec une incantation murmurée, et je la tue si rapidement que je reste frustrée par cette utilisation trop courte. « Je veux savoir ce que vous avez vu, ce que vous avez entendu, ce que vous avez senti, combien ont été perdus, si vous l’avez vu depuis. » J’ai envie aussi de simplement entrer, j’ai envie aussi de le voir, j’ai envie aussi de ressentir ce froid, mais je me retiens, sur ton ordre.
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| | | Na'ri Yisfi
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Dim 17 Nov 2019 - 1:18 | |
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Les notes sautent et s'évaporent. Un sifflement allié. Focus.
Le soldat se redressa légèrement. Il était immobile, mis à part ses oreilles fines et déchiquetées par ses anciens combats s'agitèrent légèrement. Sur l'ombre de la maison, sa silhouette se dessinait avec précision. Une belle carrure d'un eldéen rompu à l'exercice physique et au grand air. Un eldéen comme seule Natha savait les faire.
Des lumières. Partout sur les murs. C'est étrange. Etrangement joli et coloré. C'est à des lumières de l'ombre sournoise. De l'ombre. De ÇA. Focus !
Le visage plutôt quelconque du sombre se crispa, faisant ressortir une superbe balafre au menton. Il en avait vu d'autre. Il n'en avait vu qu'un.
Une civile. Pas d'uniforme, mais des cornes. Une lance. Baissée. Elle avance et salue
"Stop" La voix était autoritaire et basse. Il avait fait attention à ne pas parler trop fort. Il ne savait pas si ÇA pouvait entendre. Il ne voulait pas le savoir, pas tenter l'expérience. Cependant le soldat était tendu, la main sur le pommeau de son épée, l'autre tenait son fourreau. Il avait un œil sur la sombre, l'autre sur la porte. Il attendit quelque chose qui ne venait pas. Pourtant ça il aurait aimer savoir. Tandis que l'autre parlait, parlait encore.
Pas de nom et pourtant des nouvelles. Vrai ou fausses ? Que peut elle en savoir ? Méfiance. Là sous son nez, de la magie. Comment avait elle osé ? Défiance. Elle l'a apprit. Déjà ? Comment peut elle savoir ? Malveillance.
"Veuillez décliner votre identité."
Il détestait ça. Il détestait Sol'Dorn. Il détestait la chose. Il détestait le fait que les ennemis ressemblaient trop aux eldéens. Il la détestait Elle. Elle qui se tenait là, venant de nulle part. Elle qui parlait comme si de rien n'était. Elle qui savait et qui ignorait. Elle… Elle qui pouvait très bien être le mage qu'ils avaient cherché. Elle, la maîtresse de ÇA. C'était un soldat. Un drow rompu à suivre les ordres sans les rechigner. Un drow a qui on avait dit de garder la porte et de laisser personne s'en approchait.
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| | | Ssol'riss Ulnen
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Ven 22 Nov 2019 - 20:35 | |
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On répond à une question par une autre, et j’hésite un instant à aller déjà me frotter à la bête, à aller déjà comprendre ce qu’elle est, sans les attendre. Un blocage se fait, je connais son nom, et je sais que l’un des autres ne veut pas que je les mette tous en danger. Peut-être tous, en réalité. Le soldat à qui je n’ai quasiment pas prêté attention en devient son centre et je parle. Je parle vite, mais je parle précisément, et je parle aussi haut qu’il a parlé, pour qu’il ne se bloque pas plus. En même temps que les lèvres donnent de la plus précise des façons le chemin hiérarchique parcouru depuis le Karliik Glenn par ce qui est devenu l’ordre qui m’a mené ici, la main sort d’une des nombreuses poches d’une des nombreuses couches de vêtements un petit écusson et le lui présente. L’écusson est véritable, l’ordre non, mais je sais que quand tu me guides, à cet instant-là, chacun de tes mots a été choisi à la perfection pour qu’il n’y ait aucun doute que je sois des leurs, et qu’il vaut mieux me considérer comme au dessus d’eux, au moins un instant. Et doute il n’y a pas. « Je vais entrer, seule ou accompagnée, réponse ou pas réponse, monstre ou pas monstre. » La voix toujours aussi basse ne veut pas se laisser interrompre. « Répondez à tout ce qui n’est pas magie, et je répondrais à ce qui est magie. » Je baisse la tête, l’oreille se tend vers le soldat, elle attend, et je m’ennuie déjà. Je ne sais pas si je peux répondre à ce qui est magie, je ne sais même pas si je suis utile ici, je veux simplement entrer, je veux sentir le froid, je veux voir le monstre, je veux peut-être risquer ma vie en face de quelque chose de nouveau. Ma vie ou ma magie, je n’en sais rien. Mais j’attends, et l’autre oreille essaie de se frayer un chemin au travers de la chevelure blanche pour faire comme l’autre. Elle réussit, finalement, mais je m’ennuie toujours, et je résiste à cette tentation terrible de jouer avec la lance. Les autres ont suffisamment joué, je veux le monstre.
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| | | Na'ri Yisfi
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Sam 23 Nov 2019 - 23:34 | |
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Le soldat attendait une réponse, mais ses yeux furetaient de gauche et droite. Ses oreilles frémissaient également.
De la maison, ras. Des mes camarades, ras. De la civile, un écusson… Cet écusson ?! Et merde.
Le soldat s'incline avec respect, les mains quittant un temps l'épée et le fourreau. Au garde à vous, les yeux fixés sur un point inconnu au dessus de l'épaule de la chasseuse, il fit son rapport de sa voix toujours feutrée par la peur et la prudence.
"Rien d'autre que nous n'est sorti présentement. Il y a un hall d'entrée qui donne sur un salon où trône un divan, des poufs et des tentures. Il y règne un désordre…" monstre. Il eut envie de le dire mais il y avait pire la dedans alors il s'était abstenu, laissant son interlocutrice juger par elle même. "Autour des chambres. Plus on s'avançait, plus il faisait froid. Très froid. Il y avait une pellicule de givre sur certains objets. Et là… " La voix du soldat s'enroua un peu et ne devient qu'un vague murmure. " Et dans l'une… des tentacules. " ÇA. " Dix soldats sont portés disparus." Dont Han'. Sa voix était belle quand il chantait. Et sa voix ne l'a pas trahie pour son dernier cri. Elle est où ma chanson ? Où est elle ? Le soldat devait serrer fermement la mâchoire pour autant faire ressortir ses mandibules. " Concernant la magie, on a pas trouver dans les environs le mage ou le prêtre qui contrôlerai ÇA. "
Mais voilà que la chasseuse avait encore émis le souhait de vouloir encore entrer. Le soldat la dévisagea un instant.
Curiosité ? Imprudence ? Démence ? Suicide ?
" Je ne peux assurer votre protection au-delà de la porte. Il n'a fallut que quelque secondes pour que ÇA s'active. Aucune chance pour que son mode opérationnel soit modifié. Nous avons des ordres pour surveiller. Et, si je puis me le permettre, vous êtes trop importante pour qu'on vous perde. Le Kyorl est en route avec les ordres de l'Etat Major, lui saura quoi faire."
Comme d'habitude les "grands" font ce qu'ils veulent… Comme d'habitude, c'est les "petits" qui doivent gérer pour que ça se passe bien… Comme d'habitude.
Le soldat n'avait aucune envie d'y retourner. Aucune envie de voir ÇA de plus près. De voir le corps sans vie de son amant. De voir la "précieuse" visiteuse les rejoindre alors qu'il est de surveillance. Il voulait être partout ailleurs, partout sauf dans cette maison de passe.
Les jours "avec" sont bien plus nombreux qu'on le le croyait. Mais aujourd'hui, pour deux groupes du Ier Ost, c'était vraiment un jour sans. Mais alors sans rien de bon.
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| | | Ssol'riss Ulnen
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Lun 25 Nov 2019 - 16:42 | |
| Ça, il continue avec cette unique façon de parler de la chose qui l’a tant dérangé. Cette chose à tentacule, cette chose qui a pris dix des leurs, cette chose qui amène le froid, cette chose que quelqu’un contrôle. Ou peut-être pas. Il n’est pas mage et j’ignore cet avis, personne ne contrôlerait une telle créature alors que la magie est si instable. Personne, à moins que ce ne soit un mysticiste à l’œuvre, un mysticiste qui a un si grand avantage sur moi qu’une telle théorie me figerait dans la peur. Non, personne ne la contrôle, et tes mots, qui m’arrivent par bribes, ne me contredisent pas. Le reste je l’ignore presque, car le soldat n’est pas utile, car le soldat n’essaie que d’aller contre cette intuition, car le soldat me veut patiente. Le soldat a peur, car il ne comprend rien, et il projette cette peur sur quelqu’un qui ne la partage pas. Bien, il n’y retournerait pas, mais j’irais. Et je vais. La porte passée, je ne ressens pas tout de suite le froid. La porte passée, je vois le hall, j’avance, je vois le salon, et j’en vois le désordre. Le salon passé, je vois des portes, certaines ouvertes, certaines fermées, et des poignées de métal que je sais ne pouvoir toucher sans danger, car maintenant je sens le froid. Il ne me prend pas totalement mais les oreilles souffrent en premier. Une main emprisonne les oreilles dans une capuche qu’elle rabat sur ma tête, elle bloque la capuche dans les cornes, la capuche ne bougera pas, et la main retrouve en même temps que l’autre la chaleur des mes vêtements, alors qu’elle a coincé la lance dans mon dos. J’avance un peu, encore, je dépasse une ouverture qui s’engouffre dans le bâtiment, et mon nez m’indique que le froid se réchauffe. Les soldats ont senti le froid alors qu’ils se rapprochaient du monstre, alors je sais que je m’éloigne, alors je sais qu’il est plus bas. Je me tourne vers toi.Tu chuchotes, tu te lamentes, mais tu n’es pas là. Tu devrais être là, mais tu n’es pas là, alors qu’il y a autre chose. Comme la magie tu deviens mouvant, comme la magie tu ne veux pas que je te saisisse, comme la magie tu embrasses le chaos. Et avec toi les autres, avec toi tous les autres. Il n’y a plus une voix que je peux comprendre, je ne comprends pas, tu n’as jamais été la magie, tu n’as jamais été ça. Je ne doute pas, mais je ne vais pas plus loin, et bientôt je m’assieds devant l’escalier qui s’enfonce dans les ténèbres. Le monstre est là, et il est trop pour toi en même temps qu’il est trop pour la magie. Il tord la réalité, il tord la magie, il te tord, il les tord, et il me tordra si je descends, il me tordra si j’utilise quoique ce soit. Même la pointe de cette lance qu’une main a déposé devant moi je ne peux lui faire confiance, car le froid la prendra éventuellement, et le froid la fera éclater, et s’il le veut dans moi. Le temps passe, le froid ne s’en va pas, mais il ne me prend pas, et je reste attentive, s’il se meut je m’écarte de lui. Combien de temps ?
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| | | Na'ri Yisfi
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Mar 26 Nov 2019 - 18:30 | |
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Bordel
La chasseuse entra malgré tout dans la maison. Elle n'avait pas donné l'impression au soldat d'avoir écouté. Celui-ci s'en était même pas étonné. Il rangea la chasseuse dans une boîte qu'il ne ressortirai en filigrane que pour le rapport. Car s'il réchappait pour une seconde fois de cette maison vivant, il y en aurait des rapports. L'un pour avoir désobéi à un ordre direct du Kyorl, un autre d'avoir laisser entrer la chasseuse et un dernier pour ce foutu monstre.
La porte se referma sur la silhouette fluide de la sombre.
D'un geste ample, il fit signe à deux de ses camarades pour l'accompagner. Ne jamais être seul. Il tendit l'oreille. Pas de cris.
Bordel
Rapidement disponibles, les soldats s'aventurèrent à nouveau dans la maison close. Rapidement, ils trouvèrent la chasseuse qui furetait dans cette atmosphère particulièrement glaciale. Elle faisait le tour des portes des chambres. Puis, se saisissant d'un pouf éventré qui avait chut non loin, elle s'assit en regardant une ouverture.
Pardon ?
Les trois soldats se regardèrent interdits. Ils en avaient vu des choses étranges sur le champ de bataille. Ils en avaient entendu des histoires de gens qui se comportaient bizarrement. Mais, ils n'étaient pas prêts à ça. C'était surréaliste. Inimaginable.
Dans un premiers temps, les soldats se positionnèrent en attente de part et d'autre de l'escalier. Et ils se mirent à attendre.
Attendre, c'était dans les cordes des soldats et surtout lors de ce siège. Mais attendre ne voulait pas dire qu'ils ne faisaient rien.
Ils regardaient. La pièce étaient au cœur de l'organisation de ce commerce. Fût un temps, elle devait même être accueillante avec tous les poufs, coussins. Des tentures devaient créer des recoins intimistes favorables à des passes rapides ou des préliminaires avant de s'engouffrer dans les chambres. Mais aujourd'hui, ce qui ne gisait pas au sol, brisé, était en lambeau. Le temps n'était pas le coupable idéal, l'actuel Karliik Glenn armé d'Elrie l'était surement plus. Mais celui-ci était ailleurs, et il était fort probable qu'il ne mettrait jamais les pieds ici. Les portes et les murs étaient indemnes. Dans la pénombre, les couleurs semblaient passées. Le froid avait emprisonné les éclats des métaux, alourdissant encore l'ambiance.
Ils écoutaient. Un lupanar n'était pas connu pour être de bon voisinage, sauf peut être aux premières lueurs du jour où la maisonnée dormaient enfin. Des râles, des cris de plaisir, des rires, des injonctions de désirs, il ne restait plus rien. Pas même le crissement des lattes, ni celui du parquet lors des déplacements. Rien. Pas un bruit. Le silence glacial comme seul compagnie.
Ils sentaient. L'air froid entrait dans leur sinus, invitant par la même occasion une collection d'effluves. Les pots pourris continuaient d'exaltés leur parfums musqués. Leur créateur avait voulu proposer un voyage. Un voyage immobile. Un voyage au cœur du site le plus chaud : le Puy d'Elda. A grand renfort de musc, de fleurs et de bois exotique, il avait fantasmé ce lieu des plus sulfureux dans lequel il ne s'était jamais aventuré. Et pourtant, malgré la puissance de ces fumets capiteux, les nez les plus délicats retrouvaient les arômes âcres et salés des corps échauffés, désireux et satisfaits.
Ils attendaient.
Ils attendaient.
Ils patientaient que le monde bouge autour d'eux. Que lasse la chasseuse parte avant que le monstre se déplace encore. Parce qu'en plus d'être horrible et froid, ÇA se déplaçait. Par chance, il n'avait eu l'envie d'aller voir ailleurs, de sortir et de se dorer au soleil. Mais quand même… ce n'était pas des plus plaisant de savoir que ÇA bougeait. Cela voulait dire qu'ils n'étaient en sécurité nulle part.
Les doigts engourdis par le froid, le guetteur s'impatientait. Il n'arrêtait pas de regarder par la porte de la chambre. La pâle lumière provenant de la rue dessinait des arabesques mouvantes avec les poussières environnantes. Au son d'une musique imperceptible aux oreilles des mortels, les paillettes dansaient pour les ombres impénétrables et désormais indifférentes à ce ballet.
Ne tenant plus, il quitta à nouveau son poste. Sur la pointe des pieds, s'assurant de ne rien toucher, de ne rien déplacer, il s'avança. Et il découvrit le charnier. Se mordant l'intérieur des ses joues jusqu'au sang, il se baissa pour chercher les blessures. Si certains avaient des cloques et la peau brunie, comme brûlée, les autres semblaient couverts par une fine pellicule de givre. Il fut saisit, lui le vivant, par les masques d'effrois et de douleur indicible que la mort avait figé autour de lui. Han'Thaë crierait pour l'éternité.
Que dans cette vision des P'leiks, ils se soient rendus au Nahali. Teiweon garde leurs mémoires et les hauts faits de ces disparus.
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| | | Ssol'riss Ulnen
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Jeu 28 Nov 2019 - 15:57 | |
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Je les entend mais je ne les écoute pas alors qu’ils ne deviennent que spectateurs d’un spectacle du passé. Mon regard, lui, est tourné vers l’avenir, vers les ténèbres, comme mon esprit qui écoute aussi l’énergie liée à ce futur. Le monstre ne semble pas se rapprocher, mais la tempête fait toujours rage, le vent souffle, et les lamentations continuent. Une main couverte sort du manteau et glisse le long de la lance pour en ôter le givre. Le plan était parfait, au début, quand il s’agissait de vaincre une créature des ténèbres, mais tout semble ridicule maintenant, alors que la magie ne me viendra pas. Il y a un autre plan, mais il ne serait qu’un dé à lancer, un dé qui retomberait inexorablement sur une face aux conséquences dramatiques qui ne laissaient pas la place aux demi mesures. Si tôt après être entrée ici, c’est ridicule, mais les monstres ont ça qu’ils me donnent envie de les faire tomber, tant qu’on n’oublie pas qu’une chasseuse cornue est venue l’instant précédent la mort de la créature. *** Ssol’riss Ulnen marche d’un pas rapide, mais cette fois il ne porte de bâton, et l’on ne l’entend pas marteler chaotiquement le sol. Il est fermé, il est calme, peut-être trop calme vis-à-vis de la situation, mais il ne peut que l’être en réalité. Son esprit est vide de tout ce qui lui est personnel, il est Ssol’riss Ulnen mais il n’est pas lui, et il n’a personne pour converser, personne en lui en tout cas. On n’aurait pas dû lui demander ça, l’ autre n’aurait sûrement pas accepté, mais il ne peut le savoir, alors il doit faire croire que le Silencieux a prévu tout ça, que si le Menteur le veut obéissant cette fois c’est pour obéir à un plan. Il ne sait pas à cet instant que l’ autre est déjà là où il va, et il n’en serait pas tellement surpris. Il ne sait pas, mais même si là, au détour d’une ruelle, le bordel se dévoilait et qu’il y entrait pour se poster devant la chasseuse, il ne saurait pas être en face de celui qu’il était. Son modèle avant de le laisser seul lui a demandé de s’ouvrir, et il n’a pas eu le temps de s’entraîner, mais pour une raison qui lui échappe il s’en souvient là, à cet instant, longtemps après le départ de l’expédition, peu de temps avant d’arriver. Au lieu de parler à ceux de l’escorte qui sont si différents de lui, il tourne légèrement le visage vers la prêtresse de Kiran. Il aimerait faire plus, mais quand il finit par ouvrir la bouche, il ne peut sortir autre chose qu’une remarque concernant leur mission, et avec une voix plus grave qu’il ne l’aurait souhaitée. « Vous étiez avec les enfants quand ils ont parlé, vous avez vu le corps du messager, c’est peut-être ça qui empêche les prêtres de Tesso et les membres de la Doth’ka qui ont réussi à passer les premières lignes de revenir. Il ne peut être seul. » Il ne voit pas comment en tout cas, et peut-être qu’il cherche à se rassurer. Ceux comme lui n’ont normalement comme rôle que de faire comme si le Haut-Prêtre du Menteur était partout, pas d’élucider ce genre d’énigme. Quand il arrive au bordel, il est toujours un peu tendu, et après avoir rencontré les siens il demande simplement. « Il n’y a que vous ? »
Dernière édition par Ssol'riss Ulnen le Mar 3 Déc 2019 - 22:03, édité 1 fois |
| | | Na'ri Yisfi
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Dim 1 Déc 2019 - 21:48 | |
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La prêtresse de Kiran suivait les soldats. En effet, on ne parcourait pas les rues et ruelles d'une ville assiégée comme celles des profondeurs du Puy, sauf si on n'est pas du bon côté. Elle avait été soulagée que le Haut Prêtre de Tesso ait abandonné son bâton de marche, et ils avançaient d'un bon pas tout en surveillant les côtés et leurs arrières. Dans leur avancées, ils croisèrent des morts. Quand elle le put, la sombre alla vers eux. Elle sembla chercher quelque chose. Et malgré ses mains tremblantes, elle y retournait. Presque à chaque fois.
Plus ils progressaient, plus le Kyorl semblait prendre ses dispositions pour que rien n'arrive au groupe. Les soldats redoublèrent de vigilance et la médecin fut interdite de furetage. Alors elle garda son rang, aux côtés de celui qu'elle avait plus ou moins reçu l'ordre de protéger.
Plusieurs fois elle se passa la main dans son cou pour se masser la nuque. Il y avait quelque chose qui la dérangeait. Quelque chose qui l'irritait. Et ce quelque chose avait fait renaitre une appréhension, non une angoisse viscérale.
La voix du Haut serviteur du menteur résonna à ses oreilles. Et pour une fois, elle en fut presque heureuse. Que cela ait été fait exprès ou non, il la distrayait et la ramenait dans l'instant présent.
" En effet… les enfants ont dit qu'il y avait plusieurs monstres, mais ils ne sont pas entrés dans les détails pour expliquer pourquoi et comment ils en sont venus à cette observations. Mais l'hypothèse que les envoyés d'Elda aient été… interceptés par le ou les monstres semble raisonnable. Cependant, je suis quelque peu étonnée. Pour le moment, nous n'avons pas croisé de morts brulés par le froid comme le messager d'hier matin… Pourtant la ville semble si silencieuse… Si… si vide." Elle marqua pendant un temps une pause. Un silence. " Pourtant si hier matin, des notre sont tombés par la main… non pardon, par la tenta… par la faute du monstre, on pourrait croire qu'il aurait aussi pu toucher les habitants… Non, laissez tomber, c'est stupide. Si c'est une arme, elle devrait être dirigée contre nous et nous cibler. Dans ce cas, Suliss, pourquoi ont-ils pris le risque d'invoquer ses armes dans les murs de la ville ? Pourquoi la ville était-elle si mal éclairée, hier soir ? " Elle exprimait ses pensées tout haut pour occuper son esprit, et pour une fois, si le Haut Prêtre le souhaitait, en faire une offrande à Tesso. " A moins qu'on ne cherche pas les morts au bon endroit… " finit elle par conclure. Ils étaient presque arrivés.
Sous leurs pieds les pavés étaient inégaux. A force de passage, les charrettes y avaient laissé des ornières. Des vieux détritus attendaient la prochaine pluie pour être évacuée. Le quartier n'était pas d'une saleté repoussante, ni d'une propreté éclatante, il correspondait à ce qu'il était, c’est-à-dire un quartier populaire.
Indifférent à ce qu'il se déroulait ici bas, l'astre solaire continuait sa course. Dans son feu, Uriz les observait. La façade en face de la maison close baignait maintenant dans la douce chaleur de la nouvelle saison. Un garde surveillait la porte dont la peinture écarlate commençait à s'écailler. La sinistre bâtisse n'avait de sinistre que le drame de la matinée. En effet, elle avait fière allure aves ses murs blanchis à la chaux et ses volets rouges. Certes, elle le serait plus avec un coup de pinceau et d'huile de coude. Le commerce devait être florissant, avec une clientèle ayant des bourses rebondies à bien des égards et sans être trop luxueux.
A l'arrivée de leur Kyorl, les soldats en faction le saluèrent ainsi que leur nouveaux compagnons. Ils l'informèrent de la présence d'une civile qui était entrée pour voir la créature. Ils attendirent les ordres, tandis que le Kyorl regardait le Haut Prêtre. Il fut convenu que les soldats devait sécuriser la zone et ceux qui devaient en apprendre le plus sur le monstre entrèrent. Ils retrouvèrent les trois soldats et la chasseuse devant de ce qui sembler être l'entrée de la cave.
- "Bonjour, Na'ri Yisfi, prêtresse de Kiran, 2nd Ost. Nous venons pour étudier, ces… perturbations magiques mais surtout le monstre. C'est lui qui serait en bas ?" La sombre s'était présentée autant pour la civile que pour les fantassins. " Il fait froid, puis-je allumer le four ? "
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| | | Ssol'riss Ulnen
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Mar 3 Déc 2019 - 22:03 | |
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Je ne lève pas les yeux, je n’accorde pas la moindre attention aux intrus, pas visiblement en tout cas. Lui, je le remarque, lui je le maudis. Il est vous tous, vous tous qui ne pouvez pas me répondre, ou au moins vous deux, le dieu et le père, le dieu et l’ami, le dieu et le haut-prêtre. Il n’est rien, également, mais un rien qui peut être dangereux, un rien dont je possède la braise, mais qui peut tout aussi bien s’en confectionner une nouvelle, s’il n’a pas déjà commencé. Heureusement il ne parle pas, heureusement il laisse la prêtresse de Kiran se présenter, et il laisse expliquer ce qu’elle fait là. Ce sont eux, les renforts que le chevaucheur cherchait, quand je l’ai croisé, avant qu’il n’arrive aux tentes, des renforts qui ne sont pas fameux, alors que surtout aucun n’est expert en phénomènes magiques. Le Prime Sorcier aurait pu nous apprendre plus, plus qu’une chasseuse qui n’utilise cette magie que pour survivre, plus qu’une prêtresse de Kiran, quelle que soit sa spécialité. « Je suis bien couverte… Pour eux peut-être. Faites. Mais j’espère que notre ami d’en bas sera d’accord. » Je ne me lève pas, je prononce ces mots avec un flegme absolu, mais j’espère presque, intérieurement, que notre ami d’en bas ne soit pas d’accord. En attendant je lève la tête vers la prêtresse pour la prévenir des quelques trouvailles que j’ai faites. « Evitez la magie, ici, elle vous explosera à la figure. Ou à celle d’un autre. Ou elle fera ce que vous désirez qu’elle fasse… avant de vous exploser à la figure ou à celle d’un autre. » Il y a d’autres options, comme ces bulles, mais peut-être qu’elles finissent toutes par cet effet là. En tout cas je ne regarde toujours pas celui qui se fait appeler Ssol’riss Ulnen, car il n’est pas mage, et que l’on s’en serait rapidement rendu compte s’il n’était pas venu croiser le chemin de celle qui était lui. L’esprit beaucoup moins calme je sais qu’on ne me laissera pas à mes observations dont j’ai dû faire le tour, aussi je me lève prestement, pour venir me poster aux côtés du Haut-Prêtre qui aurait dû être plus curieux. Je ne le regarde pas, puis je m’adresse à lui. « Je suis sûr que l’idée vous a traversé l’esprit de concentrer par votre magie de la lumière sur un monstre d’ombre. Si on ne peut le vaincre on le verrait mieux au moins, mais oubliez ça, votre magie aussi est affectée. » Peut-être que je devrais le laisser descendre, peut-être que je peux le sacrifier à la chose, en bas ? Peut-être, mais que si c’est utile. Je me tourne vers lui et finalement l’observe. Les étoiles sont trop rouges mais je les vois, peut-être qu’il est plus curieux qu’il ne le montre ? En tout cas, ce regard direct est nouveau pour lui, il aurait été nouveau pour ceux à l’intérieur de moi, et peut-être que c’est pour ça qu’il ne répond pas, peut-être que c’est parce qu’il est curieux, justement. Je me détourne de lui, s’il veut trouver il faudra qu’il cherche. Et c’est Na’ri qui gagne mon attention. « Si vous voulez observer les cadavres ils doivent être juste-là, guidez la s’il vous plaît, ils sont là, vos renforts, servez vous en. » Les derniers mots sont adressés à ceux qui n’ont que fait… rien, en fait, ils n’ont rien fait. « J’espère que vous avez des idées, je n’ai pas l’habitude des monstres comme ceux-ci, ils sont plus physiques, plus logiques, d’habitude, et ils ne mettent pas le bordel dans la tête de tous les mages qui s’en approchent. » Je ne sais si je suis découragée, ou si pour la première fois ne pas comprendre et ne pas être bien entourée m’empêche de me jeter sur le monstre pour rectifier ceci, mais je souffle, et je m’appuie contre un mur. Il n’est pas mage, mais Ssol’riss Ulnen se place devant les escaliers, devant les ténèbres, et il écoute, comme si la magie peut venir à lui et lui apprendre ce qu’elle n’a pas appris aux autres.
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| | | Na'ri Yisfi
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Mer 4 Déc 2019 - 23:43 | |
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La prêtresse de Kiran attend devant le four et observe la chasseuse et les soldats.
Les trois fantassins étaient attentifs à ce qui pouvaient se passer au dessous, regardant d'un œil torve celle qu'ils avaient accompagné jusque là.
La chasseuse. Il lui sembla que l'eldéene était hostile, au mieux sarcastique. A la remarque sur la magie, Na'ri ne fit qu'un hochement de tête. Elle n'avait pas eu besoin de cet avertissement pour savoir que la magie était… chaotique. Malheureusement cela lui évoque des évènements à la fois ancien et ressent. Ce n'était pas tout à fait identique. Ce n'était pas tout à fait antagoniste. Dire qu'elle n'aimait pas ça était un euphémisme. De plus, ce matin, les prêtres avait eu l'interdiction d'utiliser leur Art dans Sol'Dorn. L'Ust M'elzar semblaient craindre un nœud magique. Alors, elle ne portait pas sa bague. Mais, au cas où elle était dans le turban, à portée de main.
La chasseuse et le Haut Prêtre de Tesso. Curieuse, la sombre regarda le manège entre les deux. Visiblement, ils se connaissaient suffisamment assez pour que cette chasseuse était au courant de la magie du Haut Prêtre. De la lumière. Connaissant Tesso, cela pouvait être aussi bien de l'ombre. Ou autre chose. Ou rien. Mais c'était de la lumière. Les mots et les émotions obscurcissaient l'esprit. Les mots savait allumer les cœurs. Ainsi, le Haut Prêtre actuel de Tesso devait apporter la lumière à son peuple. Comme c'était beau. Comme c'était chafouin. Si elle n'avait pas été dans le froid de la cuisine d'une maison de joie, Na'ri en aurait rit. L'idée lui plaisait beaucoup, tout comme de voir que ce Haut Prêtre, si ignorant de ses ouailles, soit connu d'une simple chasseuse.
Simple, peut être pas. Mais c'était une chasseuse. Ce n'était pas ce qu'il existait de plus prestigieux au sein de la hiérarchie eldéenne, mais il aurait été intéressant de connaitre ce qui avait pu les rapprocher tout les deux. Comment le garant des secrets avait pu révéler l'un des siens ? Encore une histoire qu'elle ne connaitra jamais.
Ne quittant pas des yeux le sombre masqué, la daëdhelle claqua des doigts.
- " Négatif. Vous restez aux côtés du Haut Prêtre de Tesso. Protégez le coûte que coûte. Sa voix était tranchante et s'adressait aux trois soldats. " Je vous remercie pour ce partage d'information Madame…" Sa voix s'était adoucit. La medecin laissa un blanc pour que la chasseuse puisse se présenter. " J'ai des idées sur l'état des corps. Des brûlures de froid. Des membres déchiquetés. C'est ça ? - Pas de corps mutilés. Les chairs sont brunes ou gelées. " crût bon de préciser le guetteur. Elle ne bougea pas d'un pouce malgré le froid qui s'infiltrait sous les vêtements matelassés que son Grand Prêtre lui avait prêté à défaut de pouvoir porter son armure. Et ce n'était pas la robe de gros drap noir qui recouvrait le tout qui aller conserver sa chaleur. - " Avaient ils une torche en main ? - Négatif. - Merci. Son regard de grenat se posa dans les yeux mauves. " Des idées… Je ne sais pas. J'ai des témoignages et des hypothèses. Mais je doute que vous y apprendrez quelque chose… " La prêtresse partagea alors les mêmes informations que celles des mages, allant des témoignages des enfants, de celui de Viconia et du messager concernant une origine possible dans le temple de Teiweon. Elles furent également enrichies des hypothèses émises avec le Haut Prêtre. " La logique des champignons nous échappe un peu mais il y en a une pourtant. Ce… monstre doit avoir la sienne si on l'observe correctement. Dites moi, vous avez dit que ce montre n'était pas physique. Pourtant, il a arraché un bras au messager d'hier et jusqu'à preuve du contraire, il faut que l'être soit tangible. Qu'est ce qu'il vous fait dire cela ? " Elle était tout simplement curieuse.
Après un instant de silence, Na'ri ne put ne plus se taire. - " Suliss. Pour la tranquillité de nos esprits, veuillez reculer de cette entrée d'escalier. " Elle profita de la présence de son masque bas pour faire la moue caractéristique des mères face à un enfant un peu trop entreprenant. Elle n'attendit pas qu'elle fut écoutée ou non, et poursuivit ses questionnements puisse qu'il y avait pour une fois quelqu'un pour réfléchir avec elle. " Si on offre de la chaleur à une créature du froid, quelle pourrait être sa réaction ? Est-ce qu'il va s'enfuir ? Est qu'il va répliquer ? Est que cela le blesse ? Est-ce que cela l'indiffère ? " Elle croisa les bras. " Là, en dessous, ce serait logique que cela soit une cave. S'il était tangible, le monstre serait acculé. Mais s'il n'est pas physique, où irait il ? Avons-nous envie qu'il sorte d'ici ? Des questions. Elle ne savait pas si elle aurait des réponses tant que des expérimentations n'étaient pas menée. Ceci dit, pour sa dernière question, elle avait bien une réponse. Et elle était négative.
" Au fait, est ce que vos connaissances de l'Art seraient dans le mysticisme ? Reprit elle pleine d'espoir.
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| | | Ssol'riss Ulnen
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Lun 9 Déc 2019 - 22:13 | |
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« Ahlysaaria. Ils viennent de vous dire qu’il n’y avait pas de mutilation. Rien ne dit que ce monstre soit celui qui a démembré le messager, s’il y a un monstre il y en a peut-être d’autres, on n’a que ces cadavres et les perturbations de l’Art pour théoriser sur le monstre. » Je ne sais pas trop où je veux en venir, mais j’ai l’impression que les théories ne nous amèneront pas très loin cette fois, qu’il faut prendre notre chance, et observer les prochains décès. Et elle ne veut pas que le prochain soit le Haut-Prêtre de Tesso. Lui l’ignore, et il continue d’observer dans l’obscurité, s’attendant à voir autre chose, peut-être. La prêtresse de Kiran continue, et elle laisse traîner une question que je ne peux que trouver idiote. Je réponds d’un ton légèrement hautain, comme si ma réponse est d’une évidence tellement simple que je dois lui faire comprendre. « Bien sûr que non, on ne chasse pas des bêtes avec du mysticisme. » Le Haut-Prêtre n’a que faire de ce qu’il s’est raconté, il préfère le chaos, et peut-être est-il arrivé à la même conclusion que la mienne. Il se tourne vers celui qui semble diriger les trois soldats qui grelottent, et il ordonne, simplement, qu’ils se retirent, qu’ils rentrent au camp, ou qu’ils se perdent dans les ruelles et disparaissent à jamais, cela lui est égal. Il s’adresse alors sans se retourner aux deux qui restent. « Les questions sont de bonnes questions, mais les réponses ne viendront pas si nous ne faisons rien, et à votre dernière question, Na’ri, je répondrais que nous avons besoin de le comprendre, qu’il sorte d’ici ou non. La réalité est que nous ne savons pas grand-chose de lui, la réalité est qu’on a besoin de le voir tuer, la réalité est que tant qu’on ne lui met pas de la chaleur ou de la lumière dans la gueule on ne saura pas ce que ça lui fait. »Il attend qu’ils s’éclipsent pour s’adresser à la prêtresse, sans la regarder. « Na’ri, allez chercher trois hommes de notre escorte, ceux qui ne sont pas importants. » Et s’attendant à ce qu’elle s’éloigne, il se tourne vers la chasseuse. « Ahlysaaria, allumez ce four, et trouvez moi de quoi faire des torches qui tiendront… non, attendez Na’ri, pour les torches, fouillez la maison de passe pour le moment. » Il prend le contrôle de l’opération alors qu’il n’a pas grand-chose de mieux à faire et qu’il en a le pouvoir. Et puis, il est légèrement indisposé par cette chasseuse et ce qu’elle semble savoir. Ce message, à propos de sa magie, c’est une aide, un indice, pour qu’il puisse mieux incarner son personnage, mais… comment ? Il a un doute, le doute essaie de devenir plus qu’un doute, et il l’écoute. Peut-être qu’elle est autre chose, autre chose qui est plus important que lui. Il vient de changer d’avis, mais il reste là, attendant que les pas de ceux qui allaient lui obéir retentissent.
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| | | Na'ri Yisfi
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Mar 10 Déc 2019 - 21:50 | |
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Adossé au four, la prêtresse écoutait. La partie non masquée de son visage se voulait calme tandis que dans son dos une de ses mains s'agrippait à en blanchir les jointures au bord du four. Les perturbations magiques n'étaient pas comme dans son souvenir, mais ce n'était pas moins inquiétant. Et puis, aussi insidieusement que ses souvenirs, le froid l'envahissait petit à petit au point de lui rougir le nez, fort heureusement caché, ainsi que les joues.
Quelque part, la chasseuse avait raison. Il fallait faire quelque chose. Bouger. Dans son cas, la sombre voulait qu'une seule chose : c'était de partir loin, loin, loin d'ici. Seulement, ce monstre avait tué, et plutôt froidement, dix hommes. Dix hommes en quelque minutes. Plus d'un cycle d'expérience cumulée partit, comme ça, sur un coup de tête, sur un coup de tentacule. Même si l'armée n'était pas faite de dix hommes, il y en avait un et plus de milles derrière lui qu'elle voulait protéger. A tout prix.
Enfin presque. Non. Les trois fantassins de se firent pas prier et malgré le souhait assez peu enviable du Haut Prêtre de Tesso. Dehors, il y avait la chaleur, l'absence de cris et leur Kyorl. Lui saurait vraiment quoi faire d'eux. Non. Non, non, non et non. " Non ! Sullis. Je n'irais pas chercher vos trois soldats. Je n'irai pas car je ne trouverai nulle part trois eldéens pas importants. Car nous avons tous une place dans l'Elda vengeur. Tous sans exceptions. Faites ce que vous pensez être juste avec vos subalternes. Mais ne touchez pas aux hommes. Ne touchez pas à SES hommes ! " La sombre n'était pas en colère. Elle était au-delà. Elle avait levé la voix qui tonnait entre les murs de la cuisine. Elle porta ses mains à sa ceinture qu'elle défit aussi prestement qu'elle l'avait mise. " Prenez l'épée. Pour Uriz, mourrez les armes à la mains, je ne vous retiendrai pas. " La lame tomba au sol et glissa jusqu'aux pieds du plus haut serviteur du Menteur qui avait déjà une nouvelle requête." Je vais vous chercher vos torches."
Elle tourna les talons, laissant le four, le Haut Prêtre et le monstre à Ahlysaaria. Elle n'en pouvait plus. Elle ne pouvait pas. La sombre n'avait pas la patience pour jouer avec les mots de celui qui honorait le Silencieux. Elle leur préférait les maux et c'était pour les mettre au silence.
Dernière édition par Na'ri Yisfi le Dim 15 Déc 2019 - 20:17, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Mer 11 Déc 2019 - 11:21 | |
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Le Maître du Jeu s'adressant à son audience... Les murmures se transforment en cri et les paroles en dispute.
Derrière le haut-prêtre masqué, une grande trappe donne accès à la cave par un escalier du bois. Près de la table longue table de bois qui sert de plan de travail, une ouverture dans le mur donne à la fois sur la cuisine et sur la salle, derrière le bar, pour que le passe-plat remonte des choppes et des bouteilles en vue des clients. De l'autre côté, une fenêtre donne sur la cour intérieur. Pas de bruit. Pas de mouvement.
Pas de mouvement ?
L'obscurité dans la bouche béante ne laisse nul place à la curiosité. Entre la trappe et le plancher, l'ombre gondole... bouillonne imperceptiblement entre la trappe et le plancher. Le bois se hérisse d'un givre de moins en moins discret.
La prêtresse pose le pied sur le seuil de la pièce pour sortir.
Un mouvement rapide. Comme venant d'un animal caché dans les hautes herbes, une énorme patte noire aux griffes plus longues que celles d'un morgal frappe le haut prêtre au niveau des genoux. L'homme pousse un hoquet de douleur et s'effondre, recroquevillé sur le sol en gémissant ou hurlant sans qu'aucun trace de sang n'apparaisse.
La patte n'est déjà plus en vue et la trappe n'a pas bougée. Vous pourriez le jurer.
_________________ Ombre fugace Maître de ton destin -Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D. Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/ |
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Ven 13 Déc 2019 - 21:41 | |
| J’ai l’impression un instant que le chaos se rapproche, j’ai l’impression un instant qu’il est derrière mon épaule, mais je sais que ce n’est pas que cette insubordination dont fait preuve Na’ri. Elle s’en est allée, d’ailleurs ? Est-elle chanceuse ou non que Ssol’riss Ulnen ne soit pas Ssol’riss Ulnen ? Je pense qu’elle l’est, mais je ne peux vérifier dans cet esprit bousculé par l’existence de ce monstre. Le chaos, c’est celui du monstre, et quand je le sens j’abandonne le four qui commence à chauffer un instant. Je me tourne, je regarde le Haut-Prêtre de Tesso, je ne le préviens pas alors que j’ai une poignée de secondes, et à l’issue de cette poignée de secondes je vois fascinée quelque chose bouger. C’est lui, c’est le monstre, il s’en est pris à celui qui a pris ma place, et je ne viens pas en aide à la pauvre copie. Le hurlement ne me fait pas frémir, et je souris, une question semble avoir enfin une réponse. « Na’ri, le monstre ! » Ce n’est pas un cri effrayé, c’est un cri d’excitation, alors que je saisis d’une main qui sort du manteau la lance, pour la tenir à m’en faire blanchir les phalanges. Elle ne servira à rien, mais elle me permet de canaliser cette excitation. « Il faut le sortir de là, voir ce que ça lui a fait. » Mais je ne m’en chargerais pas, alors que j’avance vers l’ombre trop doucement, en tendant l’arme. Ce n’est pas exactement ce que j’ai vu quand j’ai essayé ma magie, mais ça y ressemble, et ce n’était pas dans l’ouverture, c’était à côté, là où il y a la couche de givre. « Mais… s’il ressurgit… » Je ne sais comment m’y prendre, et je cherche du regard la prêtresse, dont la colère doit être testée en cet instant. Est-ce que ça vaut le coup de laisser le Haut-Prêtre s’éteindre là, même avec témoin ? Est-ce qu’elle pense toujours qu’il n’y a d’eldéen important, assez pour ne pas requérir l’aide des hommes sacrifiables ? Moi, ça ne me change rien, qu’il s’éteigne là, car il reviendra avec mon retour au camp.
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| | | Na'ri Yisfi
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Sam 14 Déc 2019 - 0:49 | |
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La prêtresse était sur le seuil quand la chasseuse l'interpella. Par reflexe, elle se baissa en se retournant. Instinctivement, elle porta sa main à sa hanche mais elle ne trouva pas la garde de l'épée. Tant pis.
Le serviteur du Silencieux gisait, geignant. Au moins, il était vivant.
-"Il sort et nous avec. Pour rester vivant." Répondit la sombre, alors que la chasseuse avançait, sa lance dégainée pointant ce qu'il semblait être la trappe. La medecin s'approcha rapidement et à environ un mètre du blessé , elle se mit à genou puis à quatre patte. Elle progressait en avançant plutôt lentement tout en surveillant l'entrée de ce qui avait été un monte charge. Il y avait des zones plus givrée que d'autres. Mais elle n'y pris pas garde. C'était la bouche obscure et gelée qui la capitivait
Elle se plaça au dessus du corps du Haut Prêtre, pour le protéger, pour le réchauffer un peu, pour se rassurer. " Est-ce que vous pouvez vous relever ? "Questionna t'elle avec douceur, mais le haut dignitaire refusa dans un râle de douleur. " Pas grave, on y va." En relevant la tête elle croisa le regard mauve d'Alysaaria. - " Aidez moi et fermez cette tr… HA"
La phrase mourut dans son souffle. Le froid l'avait étreinte. Non, ce n'était pas le froid, c'était pire que cela. C'était glacé. C'était brûlant. Alors que dans un moment de faiblesse elle s'écroula sur ses avants bras, elle eut une pensée fugace. Une pensée pour ce qu'avait pu ressentir Uriz quand il fut surpris par la glace. Avait il ainsi souffert ? Avait il… Mais c'était un Dieu. Elle n'était qu'une de leurs très nombreuses servantes. Et pas la Sienne. Il ne l'avait jamais jugé digne.
Son front rencontra celui du masque. Et cela lui fit comme un électrochoc. Elle avait un patient à évacuer. Elle banda sa volonté autour de cette unique pensée pour ignorer les douleurs de son dos et d'ailleurs, elle ne voulait pas savoir. C'était pour plus tard.
Sortir. Quitter cette pièce. Quitter ce bordel.
Elle fit encore appel à ses instincts primaires. A ceux qui lui avaient hurlé tant et plus de fuir depuis le début. Dommage que le Haut Prêtre n'avait pas eu les même. Alors elle se redressa, libérant de son étreinte involontaire le daëdhel, c'était l'endroit mais pas le moment. Cependant, elle ne l'abandonna pas pour autant.
Tout les eldéens étaient importants. Tous. Sans exception.
Passant ses bras sous les aisselles de son patient, elle le traina difficilement, regardant au dessus de son épaule. Dans son champ de vision restreint par sa propre douleur, elle ne chercha pas à savoir que faisait la chasseuse. Pour le moment, cela lui était égal. Elle était focalisée sur ses pas.
Un pied puis l'autre.
Peut-être qu'elle tanquait, déséquilibrée par le drow dont la douleur s'était éveillée en rencontrant les meubles épars dont elle n'avait cure. Il faut dire que la prêtresse allait tout droit.
Sortir.
La porte de dessinait enfin.
Un pas. Puis l'autre. Elle était si proche. Et pourtant elle avait un ultime obstacle : la porte. Elle aurait aimé s'appuyer contre l'huis pour continuer à maintenir son auguste patient avec une jambe. Mais elle se résolu à l'éviter. Pour elle. Tant pis pour lui. Alors, elle le laissa glisser lentement pour qu'elle puisse atteindre la poignée. Elle maudissait les soldats. Pourtant, ils étaient innocents. Ils n'avaient que leur devoir et ils l'avaient bien fait.
Après la deuxième tentative, le loquet céda enfin et la lumière jaillit. Une lumière riche en couleur, en odeur, en espoir. Dehors.
Dehors, les soldats surveillaient. Et quand il virent la prêtresse de Kiran, ils allèrent à sa rencontre et s'occupèrent de dégager le plus rapidement possible le Haut Prêtre.
" Faut faire sortir la chasseuse. Pas blessée. J'espère. Faut enfermer la créature. Sceller l'accès à la cave et le monte charge. Je ne sais pas comment. Faites attention à vous. De l'eau. " Elle n'arrivait pas à trouver suffisamment de souffle pour faire de longues phrases. Son front plissé, transpirant ne laissait pas la place à la discussion. Le Kyorl donna ses ordres, envoya des hommes chercher de l'eau.
Le sombre fut placé avec précaution maintenant que les hommes d'arme avaient pris le relais dans la rue, au soleil et aussi loin que possible des détritus. Na'ri les suivait. " Sullis. Je vais voir votre blessure. D'accord ? " Dès qu'elle eut le consentement, à genoux, elle retroussa sans ménagement la robe pour découvrir les genoux blessés.
La peau avait une pris une teinte violacée sous l'effet du froid. Elle était également auréolé de rouge. Alors, très doucement, elle posa ses doigts sur la chair endolorie. C'étaient encore légèrement froid. C'était sec et rêche. Elle eut envie de savoir également à quel point les dégâts étaient profonds. Mais les démangeaisons, son état et l'absence de sa bague lui interdirent d'user de sa magie. Pour le moment, elle se contentait de poser ses mains au préalablement frottées l'une contre l'autre pour réchauffer. Quand elle eut de l'eau, elle lava méthodiquement les jambes puis sortant de sa sacoche un baume, elle entreprit de l'étaler.
Pendant ce temps, les rayons ardents réchauffèrent l'étoffe noire de sa propre robe. Son dos n'était que douleur. Ses yeux en pleuraient.
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| | | Ssol'riss Ulnen
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Dim 15 Déc 2019 - 21:46 | |
| J’entends le chaos se réorganiser pour frapper à nouveau, ou bien est-ce de voir le deuxième coup porté à la prêtresse qui me fait interpréter le chaos de cette façon ? J’aurais juré t’entendre hurler en lieu et place de tes chuchotis. Elle s’écroule sur le Haut-Prêtre, et je pense un instant les avoir perdu tous les deux. Je ne me précipite pas même si j’accélère mon mouvement, je reste sur le qui-vive, si elle ne voit personne plus important qu’un autre et que je partage cette croyance en la supériorité de l’unité il n’en est pas de même pour ceux en moi, et je leur dois trop pour leur désobéir, même alors que je ne peux les entendre. Mais quand je la vois se tendre à nouveau, s’activer au dessus du masqué, l’emporter avec elle vers le salut, ceux que je ne peux entendre depuis que je me suis approchée du monstre ne sont plus importants, et sans lâcher ma lance je m’interpose entre eux deux et la trappe.
Je peux rester là, je peux m’ériger en tant que mur, le temps que les deux s’enfuient, je peux rester plus longtemps, même, je me laisse croire que je peux lutter contre la bête, un instant. Mais sans magie, sans personne à mes côtés, l’espoir est trop fou pour me gagner vraiment. Alors je recule, tendant toujours cette lance, prête à chanter mes ordres au chaos dans ma tête, au risque de me laisser submerger par la magie, au risque de me laisser détruire par la magie. Mais la porte s’ouvre finalement, les deux formes que j’ai l’impression de protéger sortent, et toujours en reculant je sors à mon tour. La dernière chose que je vois de cette pièce est un feu qui essaie de prendre, là, au niveau du four. Il ne prendra pas, je pense, mais les surprises ont ça qu’on ne s’attend jamais à ce qu’elles fonctionnent. Je me laisse engloutir par la lumière, et à tort ou à raison je pense qu’elle me protègera, qu’elle nous protègera tous.
Je laisse la prêtresse se pencher sur le cas du faux Haut-Prêtre, ne lui faisant pas l’affront d’encore une fois dire qu’elle est plus importante que lui, surtout qu’elle ne le comprendrait pas. Alors que je me débarrasse de la lance je ne la quitte pas des yeux un instant, observant ses gestes, comprenant qu’elle ne peut pas grand-chose pour Ssol’riss Ulnen alors qu’elle est privée de magie. Alors, en l’imitant, je me poste dans son dos et lui pose une question bien similaire. « Na’ri, je vais en faire de même, d’accord ? » Avec son accord, en lui demandant le moins d’aide possible, je lui découvre le dos pour lui prodiguer les mêmes attentions que celles prodiguées au Haut-Prêtre. La blessure est du même type de celle de ce dernier, et finalement j’ajoute d’une voix douce : « Je vais avoir besoin de votre baume. » Il n’y a peut-être rien de plus à apprendre du monstre, je pense, pas sans les bons outils.
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| Sujet: Re: Mais quel bordel au bordel ! Mer 18 Déc 2019 - 0:04 | |
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Le Maître du Jeu s'adressant à son audience... Vous avez fait ce que vous avez put pour explorer le bâtiment, mais le danger était trop grand.
Une fois dehors, les premiers soins ont été administrés et rapidement le faux Haut-Prêtre donne un ultime ordre avant de se laisser aller aux soins. La chasseuse est envoyée à la tête de quelques soldats pour prévenir l'état major de leurs découverte et de la nécessité d'envoyer un mysticiste pour étudier la créature.
Il ne faut que quelques minutes de plus- bien moins que le temps d'un allé-retour - pour qu'un groupe de renfort arrive. Frais et dispos, ils disent être envoyer spécifiquement de l'état major pour protéger et rapatrier le Haut-Prêtre. C'est donc sans ménagement qu'ils embarquent l'homme masqué sur un Morgal pour l'emmener aux bons soins des prêtres de Kiran dans la base arrière hors des murs de la cité malgré les éventuelles protestations.
Avant de quitter les lieux, Na'ri - malgré la douleur qui reste assez difficile à supporter et limite autant tes mouvements que ta respiration - ordonne aux soldats de sceller la porte de la cuisine avec des planches et des chiffons humides. Au moment de la manœuvre, tous se rendent compte que la pièce est de nouveau plongée dans la pénombre, le feu de l'âtre n'ayant définitivement pas prit.
Les soldats décédés furent sortis de la bâtisse et alignés avec respect pour que tu puisse observer leurs blessures. Le Kyorl te jura qu'aucun d'eux n'avait la moindre initiation magique mis à part une jeune femme touchée par les mêmes symptômes que tous les autres. L'officier te promis également que les prêtres de Teiweon serait prévenus et ses camarades pris en charge comme il se doit. Un eldéen ne craint pas de mourir mais ceux qui sont morts l'épée à la main méritent d'être traités avec respect.
Enfin, le Kyorl prend quelques secondes pour répondre à tes questions. Aucun des soldats sous ses ordres n'a tué de Dornien dans ce quartier. Les charniers étaient déjà là quand ils sont passés. Ils ont croisés quelques fuyards, mais leur mission ne concernant pas la population ils se sont juste assurés qu'ils n'étaient pas armés et ne préparait pas d'embuscade mais sans les poursuivre au delà du raisonnable.
Il n'y a plus qu'à en informer qui de droit.
_________________ Ombre fugace Maître de ton destin -Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D. Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/ |
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