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 Azâghal Cœur-de-Saphir

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Azâghal Cœur-de-Saphir
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Azâghal Cœur-de-Saphir


Nombre de messages : 1
Âge : 26
Date d'inscription : 29/11/2019

Personnage
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Niveau Magique : Non-Initié.
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MessageSujet: Azâghal Cœur-de-Saphir   Azâghal Cœur-de-Saphir I_icon_minitimeSam 30 Nov 2019 - 15:54

Identité
Nom/Prénom : Azâghal Cœur-de-Saphir
Âge/Date de naissance : 152 ans - An 864 du Xe Cycle
Sexe : Mâle
Race : Nain
Faction : Cités du Zagazorn
Alignement : Loyal Neutre
Liens notables : /

Particularité : /


Métier : Thane du clan Cœur-de-Saphir / Haut-Conseiller Maître Joaillier de Thanor
Classe d'arme : Corps à corps


Possessions & Equipements :

Résidence : Grande demeure creusée dans la roche, non-loin de Thanor. Elle est composée de plus de trente pièces et de longs souterrains servant de coffre-fort pour les productions personnelles du Maître-Joailler. Cette résidence est un héritage attaché à la lignée d'Azâghal depuis plusieurs générations. Cependant, il en a remanié une grande partie afin de correspondre aux standards d'un membre de la noblesse naine et surtout d'un Haut-Conseiller de Thanor. La résidence est protégée par un détachement de guerriers du clan fidèles, la garde de la ville ne pouvant être attachée à un bien particulier.

Richesse : Azâghal n'est pas un Nain très attaché à la monnaie sonnante et trébuchante et il n'est donc pas riche au sens strict du terme, cependant il possède des milliers de bijoux et autres productions d'orfèvreries créées par lui-même et qu'il utilise souvent comme monnaie d'échange ou comme cadeau diplomatique. Ces cadeaux sont très appréciés pour la simple raison que le nouveau Maître-Joailler de Thanor et l'un des artisans les plus habiles du Zagazorn et que son rang lui permet un accès aux métaux et pierres les plus précieux.

Arme et armure : L'arme favorite du chef des Cœur-de-Saphir est une épée courte faite par ses soins et appelée Aegnir. Réalisée en acier véladrien, elle attise la jalousie de nombreux Nains pour la finesse de son travail et la rareté de son matériau. C'est d'ailleurs le premier objet qu'Azâghal réussit à réaliser dans cet alliage très complexe à manier, au cours de sa cent-vingtième année. L'armure qu'il ne porte qu'en de rares occasions est elle en simple acier mais possédant des ajouts décoratifs en titane et en amarnidate. Le casque possède une haute crête en poils de couleur rouge afin de marquer le rang de son porteur.

Monture : Un Sanglier du Brissalion à la robe noire comme la nuit. Il est toujours revêtu d'une armure en acier lorsqu'il accompagne son maître lors de ses sorties, lui conférant un aspect proprement effrayant. Azâghal lui a donné le nom de Throrek.

Apparence :

  • Taille : 1m48
  • Couleur des yeux : Bleus


Le chef du clan Cœur-de-Saphir ne tranche pas foncièrement avec les autres Dawi sur le plan physique hormis sur sa taille qui est supérieure à la moyenne naine. Ses activités d'artisan mais aussi de guerrier ont sculpté son corps et malgré son âge maintenant avancé, Azâghal n'en conserve pas moins une stature très forte (même pour un Nain) et qui le font respecté auprès de ses semblables et plus particulièrement auprès des hommes servant dans les forces armées du Grand-Roi. Mais le temps qui passe a emporté les fougueuses années du vieux Nain et même s'il reste un redoutable combattant, il n'est plus le jeune Nain d'autrefois, plein de prestance et ravissant tous et toutes par son physique proche de la perfection. Car les années emportent avec elles beaucoup de ce qui fait d'un individu un canon de beauté.
Le visage du Maître-Joaillier est marqué de rides assez visibles et rappelant la position hiérarchique du personnage dans la société naine. Son crâne est dégarni sur le haut et les cheveux ne poussent plus que sur le pourtour du crâne. En revanche, la barbe du Nain est elle particulièrement fournie. Azâghal aime à l'entretenir soigneusement (comme le font beaucoup de Nains) mais il lui arrive aussi lors des grandes occasions d'ajouter des bijoux à cette tombée de poils blancs. Au moins le temps lui a-t'il offert cette magnifique pureté éclatante du poil que beaucoup d'Anciens lui envient. Elle forme un ensemble agréable avec le bleu de ses yeux bien que ceux-ci ne soient pas spéciaux en eux-même.

En terme de garde-robe, Azâghal se vêtit le plus souvent de tuniques assez simples mais qui restent très fines, marquant son rang au sein de la Cité de Thanor. Ses couleurs favorites sont le bleu nuit ainsi que le rouge bordeaux, cependant il peut aussi lui arriver de porter des ensemble noirs. Il accompagne ces tuniques d'une ceinture de bronze sertie de pierres précieuses qu'il a gravé lui-même de scènes représentant l'histoire mythique de son Clan. Il se chausse de simples bottes d'acier, souvenir de sa jeunesse guerrière. Lorsque Azâghal doit se rendre sur le champ de bataille, ce dont il est encore capable, il porte une armure réalisée elle-aussi par ses soins décrite plus haut. Il ne la porte jamais en-dehors des combats, la considérant comme encombrante et peu adaptée à un membre du Haut-Conseil qui n'est pas Première Hache.

Personnalité :

Comme la majorité des Nains, Azâghal est guidé par un sens de l'honneur très fort, le faisant considérer la trahison, la lâcheté, la cruauté gratuite comme les pires des vices. Ce code d'honneur l'ont prédestiné lui et ses semblables à avoir une propension au courage, à la persévérance mais aussi à la froideur avec les autres peuples, considérés comme inférieurs. Car le Maître-Joailler de Thanor considère indubitablement les autres races de Miradelphia, et plus particulièrement les humains, comme des êtres faibles et dénués d'honneur. Il s'est d'ailleurs souvent opposé à la trop grande ouverture de Thanor vers l'extérieur qui, selon lui, ne peut mener qu'à une perte d'indépendance de la ville non seulement envers les Humains mais aussi envers Lante et l'ancienne Kirgan.
Cela dit, Azâghal peut être aussi d'une grande froideur avec ses semblables ce qui lui donne une réputation de personnage de mauvaise compagnie (et cela non sans fondement). Si gagner son respect n'est pas facile, celui qui y parvient trouvera en lui le meilleur des alliés. Car il est un Nain très pragmatique et se fiera toujours aux talents de ceux qu'il rencontre. Il n'est pas un personnage sympathique et la pitié n'est pas un sentiment qu'il a l'habitude d'éprouver car son intérêt est uniquement tourné vers le bien-être de son peuple et de Thanor et cela par tous les moyens. Certains pourraient trouver ses décisions cruelles mais en réalité l'âme du Maître-Joaillier n'est ni bonne ni mauvaise. Elle a simplement un but précis qui ne souffre aucun obstacle.

Cependant, tout cela n'empêche pas une loyauté totale envers sa cité (et non pas envers les autres membres du Haut-Conseil) et son peuple. Comme les autres chefs de Thanor et du Zagazorn, il a reconnu et approuvé l'élection du nouveau Grand-Roi et considère même son mandat comme indispensable, ne croyant pas à la division des pouvoirs. Cette loyauté n'est pas incompatible avec une certaine ambition personnelle et cette ambition est pour l'instant tournée vers la ville qu'il co-gouverne. Il considère le système du Conseil comme peu efficace pour mener à bien les missions qui lui sont attribuées et il imagine depuis longtemps un pouvoir fort à une tête qui chapeauterait ce Conseil. Bien sûr, Azâghal se voit parfaitement bien dans ce rôle ce qui lui attire la grande méfiance des autres Hauts-Conseillers.
L'ascension politique d'Azâghal a en partie été permise par son talent dans l'art de parler et de convaincre. Malgré son intransigeance et son ambition, il reste un Nain versé dans la diplomatie et les intrigues. Lorsque l'on n'est pas le plus grand guerrier, qu'il soit, il faut se saisir d'autres armes. Et la politique est une arme particulièrement puissante.

En dernier lieu, l'un des traits les plus marquants mais aussi qui pourrait constituer la plus grande faiblesse d'Azâghal est qu'il est un fidèle fervent du dieu Mogar et cela à la différence de la grande majorité des Nains après les événements du Voile, perçus comme un abandon par les Dawi. Azâghal fait partie des rares individus à considérer cette catastrophe comme une épreuve de courage et de force envoyée par leur dieu afin de rappeler au peuple du Zagazorn que la vie est le monde sont des batailles perpétuelles. Cependant, Azâghal n'a jamais révélé à personne son culte de Mogar afin de ne pas compromettre sa carrière publique. Cependant, il a installé dans les souterrains de sa demeure un petit temple pour lui et les quelques membres du Clan Cœur-de-Saphir restés fidèles à Mogar.

Capacités magiques :

Aucune.






Histoire

Chapitre I : Enfance

Il m'est difficile, après toutes les années qui ont passé sur ma vie, de me remémorer ce qui a conduit à faire le Dawi que je suis aujourd'hui. Tant de douleur, tant de visages, tant de joie aussi parfois... Tout se confond et ainsi, s'estompe. Mais je ne recule jamais devant l'épreuve et il n'est pas normal que j'accepte de mettre ma force et mes bras et l'épreuve mais que je refuse cet épanouissement à mon esprit. Vous qui me lisez, vous m'excuserez donc par avance les bribes qui ne me reviendront pas, les paroles oubliées, les souvenirs disparus. Mais mon âge maintenant avancé donnera certainement de la matière à ce modeste compendium des tribulations d'un habitant du fier Zagazorn.

Je suis né le vingt-huitième jour de Bàrkios, en l'an 864 du Xe Cycle. Pour les premières années de ma vie, il me sera évidemment difficile de vous transmettre des souvenirs mais par chance, mes parents ont été plutôt prolixes, et cela de manière écrite, sur les jours qui m'ont vu grandir jusqu'à devenir un jeune Dawi pleinement constitué.
Mon père était un marchand assez reconnu du Thanor tandis que ma mère venait de Lante. Elle est toujours restée très mystérieuse sur sa propre jeunesse de sorte que je ne su jamais quelle vie elle avait menée avant de rencontrer mon père et je crois que lui-même ne le su jamais. Mais c'était sa décision et je me suis toujours refusé à faire mes propres recherches, afin de respecter sa mémoire. Ils s'étaient donc installé dans notre belle ville marchande environ soixante ans avant ma propre naissance. Ils vivaient dans cette même maison que j'habite aujourd'hui, héritée de mon grand-père et de son grand-père avant lui.


Azâghal Cœur-de-Saphir Screen22

Thorgril Gunjarsson, mon père...


Mon enfance, je la passai dans le confort d'un foyer uni et l'amour de mes parents attentionnés. Les mères Dawis ont toujours pour leurs enfants une grande attention mais mes géniteurs avaient en plus une aisance matérielle certaine. Avant le Voile, les échanges entre Thanor et ses voisins étaient florissants et le commerce de mon père en profitait largement. Je ne souffris donc jamais de la faim, de la soif et mes besoins étaient tous comblés. Parfois même mes désirs. Je ne fus jamais un enfant de la rue, mon extraction sociale m'interdisait de tels écarts. Mais j'eus quelques amitiés, de celles qui se forment entre jeunes enfants du même âge se rencontrant grâce à l'amitié de leurs parents. Lorsque vint pour moi le temps de l'apprentissage, à mes seize ans révolus, je me révélai être un apprenant plutôt médiocre (et je dois dire que cela se ressent encore aujourd'hui). En revanche, mon don pour manier les outils de toutes sortes se révéla très tôt et je passai des journées entière à fabriquer, modeler, dessiner de nouvelles choses. Il est étrange de se remémorer plus d'un siècle plus tard à quel point notre destinée est déjà écrite dans les premières années de notre existence.
Je crois que ma mère aurait voulu faire de moi un prêtre de Mogar tandis que mon père aurait voulu que je reprenne l'affaire de la famille. Aucun de nous ne le savaient encore, mais ils seraient tous deux déçus. J'avais toujours vécu dans une ambiance plus ou moins religieuse surtout par la dévotion dont faisait preuve ma mère. Même après le Voile, j'ai gardé cet attachement à la figure tutélaire, supérieure des Dawis. Tous l'ont abandonné et si mes mots feignent de suivre la tendance générale, mon cœur est encore celui d'un Nain attaché aux valeurs millénaires du Zagazorn.


Chapitre II : L'envol

Jusqu'à mes trente ans, j'étais donc confiné à l'apprentissage des runes (fondamentales pour un Dawi voulant se lancer dans l'orfèvrerie et la forge) et de la langue qui unissait notre peuple depuis son éveil. Le jeune garaz que j'étais s'éveillait aussi à l'attrait pour le sexe opposé et je peux dire sans honte que j'étais à l'époque un Dawi plutôt attrayant et en forme. Je connu donc les premières amourettes dans ces années-là, comme la plupart des jeunes Nains et Naines. Avec mon apprentissage littéraire, j'approfondissais aussi mon savoir dans l'artisanat, activité dans laquelle je me révélais être particulièrement doué. Mon père, incapable de me faire découvrir cet art difficile et précis me confiait un jour par semaine à un atelier de joailliers bien connus de Thanor où je pus découvrir les ficelles du métier et m'essayer au maniement des ciseaux et du marteau.

Finalement, le Kumenouth vint pour moi. Le Clan de mon père étant un petit clan de marchand, la cérémonie se passait sans fioritures et la fête était surtout marquée par un grand banquet en l'honneur de tous les nouveaux adultes du Clan. Je pris donc le nom d'Azâghal Thorgrilson et devenait un gnutrommi du Clan. Cette étape très importante dans la vie d'un Nain ne me marqua pas comme elle marqua beaucoup de mes camarades. Cela faisait déjà quelques années que j'avais découvert le métier d'orfèvre au sein de l'atelier de l'ami de mon père et mes trente ans ne marquaient guère qu'une augmentation de mon temps de travail à laquelle je consentais avec joie puisque rien ne me donnais alors plus de joie que de créer mes propres bijoux et de les faire juger, en bien ou mal, par mon maître. Ce dernier était un artisan assez renommé mais à l'influence surtout locale. Il abordait la tâche à laquelle nous nous adonnions avec une réflexion presque mystique qui parlait à mon âme religieuse. Pour moi, ce n'était pas seulement moi qui créait de si beaux objets, c'était aussi le souffle de Mogar qui me pénétrait. Aujourd'hui, j'ai appris à me donner plus de mérite pour mon travail, mais en ce temps là j'étais un Dawi presque fanatique. Encore une fois, héritage de l'éducation maternelle.
C'est lors de ma quarantième année que j'effectuais mon premier long voyage en-dehors de Thanor. Afin de me faire découvrir les productions des autres cités du Zagazorn, mon maître m'envoya dans un atelier de Lante tenu par un de ses lointains cousins. Je trépignais d'impatience de découvrir de nouvelles facettes de l'art que je tentais de maîtriser mais aussi de voir du pays. Je n'ai jamais été un grand voyageur mais j'étais alors à l'âge où l'on désire, plus que tout, connaître de nouvelles expériences et comprendre le monde dans lequel nous vivons. J'arrivais donc à Lante plein de bonne volonté et de désir d'apprendre. Il faut aussi préciser que les relations entre Thanor et Lante avaient toujours été tendues et peu de Dawis de Thanor avaient l'occasion comme moi de venir travailler aux côtés de leur frères habitants les contrées jouxtant les plaines du Brissalion. Je mesurais ma chance.


Azâghal Cœur-de-Saphir Drawn-dwarf-blacksmith-forge-14
L'atelier de Gunnar Barbefeu, à Lante. J'ai beaucoup appris dans ces pièces enfumées et brûlantes...



Gunnar Barbefeu, le cousin lointain de mon maître de Thanor, était un grand maître de son art et je dois bien le reconnaître plus talentueux que mon propre mentor. Déterminé et perfectionniste, il m'accepta rapidement et un lien fort se noua entre nous. Avec le recul, je ne pense pas que j'aurai pu parvenir jusqu'ici sans ses conseils et les leçons qu'il me prodigua. Jamais complaisant et critique sévère mais juste, je me perfectionnais à une vitesse hallucinante à ses côtés. Je me fis rapidement un nom dans cette cité qui m'était étrangère et beaucoup se pressèrent afin d'admirer le travail du nouveau jeune élève de Gunnar. Mais j'eus rapidement l'impression que les gens souhaitaient d'avantage voir ce que les talents de professeur de mon très fameux maître avaient produits que mon don propre pour la joaillerie. Je n'en pris pas ombrage cependant et me concentrait surtout sur comment faire trancher réellement mes productions avec celles de l'atelier de Barbefeu.
Ce dernier repoussant constamment auprès de son cousin mon retour au pays, j'eus le temps de développer ce nouveau style qui m'était propre. Je commençais à m'inspirer du style thanorien, très inspiré par la mer qui borde la ville, donnant aux bijoux un aspect fluide et sensuel, du style lantien, plus rude de par son inspiration topographique mais pas moins fin et plein de beauté. Je ne compris pas moi-même d'abord ce que je faisais mais il apparût vite que les deux styles se mariaient magnifiquement bien. Je lui donnais moi-même un nom,
l'Onderoc.

Cela faisait dix ans maintenant que je vivais à Lante et c'est alors que je rencontrais l'être qui fit naître en moi le premier véritable amour. En fait, c'est plutôt elle qui me rencontra. Comme beaucoup d'autres filles de grands marchands de Lante, elle se décida un jour à visiter l'atelier de maître Barbefeu et plus particulièrement mes collections qui commençaient à faire grand bruit. Elle n'était pas particulièrement belle mais elle possédait un charme indéfinissable qui me saisit au premier regard. Je pense avoir moi aussi produit mon effet car dès le premier échange, elle ne semblait pas indifférente. Je vous passe les détails de mes tribulations auprès de l'être aimé mais l'amour nous réunit finalement quelques semaines après notre première rencontre. Je décidais de rentrer à Thanor afin de faire approuver ma fiancée par mes parents, comme il était de coutume. La séparation avec Gunnar fût difficile mais nous nous promîmes de nous revoir. Nous ne pûmes jamais tenir cette promesse.
En arrivant dans ma cité natale, j'appris que mes parents avaient été emportés par une fièvre soudaine et violente.



Chapitre III : le temps du verbe

Le décès de mes parents emporta beaucoup de mes certitudes sur mon avenir et déclencha en moi non pas une grande tristesse mais le refus de disparaître en ayant rien accompli. Car mes parents, bien que personnages importants, ne marqueraient pas l'Histoire. Et quelque chose en moi me poussait à vouloir devenir quelqu'un à Thanor et même dans tout le Zagazorn. Je n'avais pas peur de la mort mais peur d'une mort invisible, que seuls mes proches remarqueraient et pleureraient. Je commençais donc à me pencher sur la situation de Thanor sur les plans économiques, politiques et diplomatiques. Je n'abandonnai pas mon art bien entendu, mais je le mis au service de ma nouvelle activité politique. Car qui oserait dire que parfois, un cadeau des plus précieux ne faisait pas sinon les plus stables du moins les plus rapides alliances ? L' Onderoc fit merveille à Thanor par sa beauté mais aussi sa nouveauté si rafraîchissante sur la scène artistique. J'eu encore plus de succès qu'à Lante, loin de la renommée de mon mentor et maître.
La première étape que j'entrepris fût la fondation de mon propre Clan. Mon père disparu, les biens de la famille me revenaient. Je nommais ma nouvelle "famille" Cœur-de-Saphir, inspiré par la couleur bleue que je choisissais souvent pour la confection de mes bijoux. Beaucoup me rejoignirent et principalement des Nains passionnés par l'art de la joaillerie et de la forge. J'acceptais tous ceux qui voulaient bien prêter leur art à quelque chose de plus grand qu'eux. Je remarquais aussi que ma réputation de fervent défenseur de la foi mogarite avait attiré dans mes rangs beaucoup de jeunes Nains suivants eux-aussi strictement les enseignements du Grand-Forgeron. Je les acceptais aussi, déjà inquiété par l'influence que commençaient à avoir les Humains dans notre société des suites des échanges commerciaux que nous entretenions avec eux et voyant le respect de Mogar comme le dernier rempart à l'acculturation que nous risquerions de subir.

Finalement, le Clan prit rapidement de l'importance tout comme mes connaissances générales dans la vie de la Cité. Rapidement, la qualité de notre travail mais aussi la relative accessibilité, en termes de prix, de nos productions firent de nous les premiers dans la Cité au sein de l'immense marché des joailliers et des forgerons. Peu à peu, notre compétitivité étouffa les autres ateliers de la ville et ne restèrent plus que les petits commerces ne représentant pas un grand danger pour nous. Le Conseil tenta d'intervenir contre notre monopole, mais un peu trop tard. Ils réussirent toutefois à sauver de la ruine un dernier grand concurrent, le Clan Bronzechêne, qui parvenait de manière presque magique à combiner le métal et le bois afin de donner à leurs bijoux une originalité sans précédent. Je ne pus jamais découvrir la technique qui faisait leur succès immense. Aujourd'hui encore, ils sont nos plus grands adversaires sur la scène artistique et industrielle.
C'est en l'an 950 du Xe Cycle, j'avais alors quatre-vingt-six ans, que le Haut-Conseil, en partie poussé par le succès du Clan, accepta finalement de me confier une mission diplomatique pour la Cité. En fait, tout cela convenait aux deux parties : le Conseil m'éloignait de Thanor où ma popularité commençait à grandir quant à moi je pouvais éprouver ma nouvelle carrière au sein de la politique du Zagazorn.


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Inga Chante-Roche
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MessageSujet: Re: Azâghal Cœur-de-Saphir   Azâghal Cœur-de-Saphir I_icon_minitimeJeu 19 Déc 2019 - 22:00


Bien le bonjour !

Bienvenue sur Mira', je viens aux nouvelles ! Ta fiche semble bien avancée. Est-elle terminée ?
Si c'est le cas, indique le part un [Terminée] dans le titre du topic où en le signalant ici, un retour te sera alors fait sous peu. Sinon, si tu as la moindre question, n'hésite pas à MP le Staff (moi compris Azâghal Cœur-de-Saphir 138598 ) comme à venir discuter sur le Discord.

A bientôt o/
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