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| Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] | |
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Maralina Irohivrah
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| Sujet: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Sam 28 Déc 2019 - 20:58 | |
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Panahos, 4ième ennéades de Bàrkios, An 17, Cycle 11
«Mama… » osa timidement prononcer une petite fille pas plus haute que trois pommes. La Princesse Marchande se retourna rapidement vers la bambine qui tendait doucement ses petits bras potelés vers elle. «Non, Dame Alvyna, la Princesse ne peut vous prendre. » Contrairement à ses frères, la dernière des Irohivrah était d’une nature plutôt calme. Son petit visage ne vint qu’afficher une grimace triste avant de prononcer à nouveau la même rhétorique; « Mama… » La nourrice s’arrêta net en voyant le regard glacial de la Princesse d’Uldal’Rhiz. Mieux valait ne pas trop se mettre sur son chemin alors qu’elle avait une idée en tête. D’une main experte la demie-elfe prit rapidement la bambine d’à peine deux ans. « Mama! » répéta-t-elle un sourire aux lèvres en enfouissant sa petite tête dans le luxueux tissu de la robe sa mère. « Moi siii Mama ! » Maralina baissa soudainement la tête pour apercevoir son fils, Loghan qui réclamait son attention en tirant doucement sur la soie de sa robe. «Sir Loghan, votre mère ne peut… » Elle se tut une nouvelle fois en voyant le regard noir de la Princesse d’Uldal’Rhiz, et se dit qu’il était peut-être plus agréable de marcher derrière la ribambelle de gardes qui l’accompagnait avant de finir dans une quelconque cellule. Maralina retourna son attention sur Loghan avant de lui tendre la main; «Chacun son tour, Loghan. » lui murmura sa mère en Olliyan. Le petit hocha doucement la tête avant d’attraper la main de sa mère.
Le marché regorgeait d’étal en toute sorte, des herbes médicinales d’estrévent, des bêtes toutes plus rigolotes les unes que les autres. La princesse devait avouer que cette foire était définitivement une belle occasion de savourer de sa réunion avec ses enfants. Après tout, ils lui avaient tellement manqué! Alvyna regardait les alentours de ses grandes prunelles azurées, obnubilé par le babillage incessant des Oesgardiens qui se préparaient à la foire. Loghan quant à lui, semblait perturber par un immense bouzons qu’un marchand tentait tant bien que mal de vendre au plus offrant. Lukas, quant à lui, se tenait bien devant, imitant à la perfection les gestes et les répliques des gardes qui ouvraient le chemin. Épée de bois à la ceinture, l’air fier, ses cheveux bruns virevoltant au vent, il était l’arrogance même. À croire que son père avait eu une quelconque influence sur ce dernier alors qu’il ne s’était même pas encore rencontré! Maralina balaya rapidement l’image du Marquis de ces pensées, Lukas n’était pas Griffon. Ce n’était pas le moment de briser l’image de sa petite famille parfaite. Soudainement Lukas s’arrêta net en hurlant en Olliyan; « Regarde Maman! Un autre chevalier! Je vais pouvoir en être un ? S’il te plaît, dis oui!!! » La Princesse fronça les sourcils avant de s’arrêter devant son fils aîné. «Chevalier? Jamais de la vie! » Lukas eut un air triste pendant une seconde avant que sa mère s’accroupisse soudainement à sa hauteur, plantant son regard azuré dans ces prunelles émeraude. «Je te garantis que tu pourras faire beaucoup plus que cela… Il n’en tient qu’à toi pour que tu diriges tout le Royaume. » Un sourire insolent se dessina soudainement sur le visage de l’enfant, avant qu’il ne reprenne sa place derrière les gardes en chantonnant dans un Oliyan parfait.
Maralina se releva alors qu’une servante s’approcha de cette dernière. « Vous avez froid Princesse? Je vous ai amené votre cape de voyage si vous changez d’idée? » La Vaanie secoua rapidement la tête de façon négative. Et puis quoi encore? Devrait-elle se cacher derrière un nouveau voile de tissus? Elle était Princesse d’Uldal’Rhiz, pas princesse du pôle nord! La Vaanie lâcha doucement la main de son fils, qui la regarda avec des grands yeux déçus, avant de replacer rapidement la capeline qui cachait ses épaules menues, car, si la Thaarie avait fait un effort pour tenter de camoufler quelques parties de son corps, son décolleté – pour ne pas dire révélateur – ne laissait aucune place à l’imagination… Elle reprit rapidement la main de Loghan qui commença à ronchonner. Puis des rires attirèrent son attention. Son cœur de mère s’arrêta soudainement alors que Lukas contournait rapidement les gardes pour se mettre à courir à travers la foule. L’un des gardes se mit rapidement à sa poursuite, mais le garçonnet n’eut pas le temps d’aller très loin, percutant de plein fouet un vieil homme qui passait par là. Lukas se redressa rapidement, l’air un peu étourdi, l’air fâché avant d’ouvrir la bouche «Non, mais… Z’êtes qui vous? » Il dégaina rapidement son épée de bois en se mettant en garde, montrant clairement son esprit un tantinet arrogant. «Moi j’suis Lukas! Et un jour j’srais roi!! Ma maman me l’a dit. » Le garçonnet se retourna alors qu’un garde l’attrapa rapidement par le bras en lui faisant signe de se calmer. Lukas se retourna rapidement vers sa mère, espérant qu’elle comprendrait sa pensée. Mais le regard noir de la Princesse Marchande voulait dire une tout autre histoire. Maralina, quant à elle, s’arrêta net lorsqu’elle vit qui son fils aîné venait de percuter. Parfois le hasard faisait drôlement les choses… Et quel hasard! Gaubert de Prademont qui se trouvait précisément au même endroit qu’elle… Quelle surprise…
«Le destin semble se jouer de nous, Votre Grandeur. » Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres pendant qu’elle fit un vague mouvement de sa main droite. Cela ne prit qu’une seule seconde avant que les gardes cédèrent rapidement la place pour laisser passer le Comte d’Odélian. Lukas, quant à lui, comprenant qu’il venait de commettre une bêtise, alla rapidement se cacher derrière une des nourrices du groupe. Décidément, il n’aurait pas de sucrerie ce soir…
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| | | Gaubert de Prademont
Humain
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Sam 28 Déc 2019 - 23:26 | |
| Flanqué de Roland et d'une dizaine de gardes, Gaubert était arrivé depuis la veille au château d'Oësgard. Avant de rencontrer le baron et d'entamer des grandes discussions commerciales, le comte d'Odélian avait décidé de visiter la ville et son marché. Les préparatifs de la Grande Foire à venir avaient commencé et la ville se colorait déjà de banderoles. Il devait admettre que c'était un marché tout ce qu'il y avait de plus classique, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Des étales de fruits, de tissus, d'artisans divers et variés, vraiment pas de quoi rameuter la moitié de la Péninsule. Il s'était laissé dire que la Foire était un marché géant. Eh bah ça donnait pas vraiment envie. Il était bien heureux de ne pas être là pour assister à la kermesse. Raoul y serait et représenterait Odélian, cela suffirait.
Il s'attarda devant une maraîchère, admirant la taille de ses choux. Là, il devait bien admettre qu'il y avait un beau travail de paysan. Sortir de terre de tels monstres végétaux, cela demandait un savoir-faire assez remarquable. Il attarda son regard en tournant le corps, prêt à poursuivre son chemin, lorsqu'il fut heurter en plein ventre. Qui était le foutriquet qui osait cogner ainsi le comte malgré son escorte de soldats féroces ? Il balaya les environs à hauteur d'yeux. Personne. Il baissa le regard pour découvrir un petit garçon qui secouait la tête, visiblement bien plus étourdi par le choc que lui.
Non, mais… Z’êtes qui vous ?
Intrépide le bambin et pas impressionné pour un sou. Il renchérit.
Moi j’suis Lukas! Et un jour j’srais roi!! Ma maman me l’a dit.
Le comte leva une main vers ses hommes, les empêchant de bondir sur le marmot pour lui rappeler le protocole à suivre lorsqu'on s'adressait à un noble. Le courage était une vertue qu'il fallait récompenser, d'autant qu'au vu des atours du petit, il devait faire lui aussi partie de la noblesse. Gaubert posa les mains sur les hanches et surjoua la réponse au jeune garçon.
Ravi de vous rencontrer preux seigneur Lukas. Je suis Gaubert, noble seigneur d'Od...
Un garde saisit le jeune homme par la main et l'emmena quelques pas plus loin. Il n'eut pas le temps de protester qu'une voix familière le héla.
Le destin semble se jouer de nous, Votre Grandeur.
Maralina portait plus de tissu que lors de leur première rencontre et pourtant, sa plastique avantageuse ne semblait pas plus dissimulé au regard des passants. Un grand sourire illumina le visage de Gaubert qui releva les sourcils, agréablement surpris.
En effet, ma Dame ! À croire que les Cinq s'amusent à nous placer sur le chemin l'un de l'autre. Leurs voies demeurent impénétrables.
La belle dame tenait un bébé dans les bras, à première vue une charmante petite fille, alors qu'elle tenait un garçonnet par la main. Les deux enfants avaient de belles bouilles rondes et les cheveux blonds. Puis il remarqua le jeune Lukas qui se dissimulait derrière elle. Il eu un petit regard amusé en direction du petit qui l'avait défié.
Quelle charmante famille que voici ! Et ce jeune homme est intrépide et ambitieux. Je n'ai pas eu le loisir de finir ma présentation, Ser Lukas. Gaubert, comte d'Odélian.
Peut-être que bientôt tu m'appeleras "papa" pensa-t-il sans le formuler.
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| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Dim 29 Déc 2019 - 9:29 | |
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«En effet, ma Dame ! À croire que les Cinq s'amusent à nous placer sur le chemin l'un de l'autre. Leurs voies demeurent impénétrables.»
Maralina pencha légèrement la tête sur le côté, sourire aux lèvres. Le fait que cela soit un pur hasard lui semblait aussi faux que la supposée soierie que portait l’une de ses servantes…
«Quelle charmante famille que voici ! Et ce jeune homme est intrépide et ambitieux. Je n'ai pas eu le loisir de finir ma présentation, Ser Lukas. Gaubert, comte d'Odélian.»
Lukas releva doucement sa tête pour croiser le regard de sa mère. Cette dernière lâcha finalement Gaubert pour regarder son fils aîné. Ce dernier comprit alors qu’il fallait vraiment qu’il se tienne bien! Il fit quelques pas, se mettant à droite de sa mère, avant de faire la parfaite petite révérence péninsulaire; « ‘chantez de faire vot’e connaissance, V’ote … »Il s’arrêta, l’air horrifié, comment on appelait un Comte déjà? Son maître lui avait dit plusieurs fois, mais il avait totalement oublié. Il se retourna vers sa mère, espérant qu’elle puisse l’aider, mais son regard était bien fixé sur le Comte. Cela n’empêchait pas qu’elle viendrait toujours en aide à sa progéniture; «Grandeur » Lukas se ressaisit sur-le-champ, et se bomba fièrement le torse avant de continuer; «Vo’te Grandeur! Moi j’suis Lukas Irohivrah! Et je suis un des héritiers d’Uldal’Rhiz! » Il rengaina doucement son épée de bois, et prit sur lui-même d’introduire le restant de sa famille. «Et ça, c’est mon frère, Loghan Irohivrah »Le petit garçon fit un sourire gêné, avant de finalement lâché la main de sa mère pour faire une révérence parfaite. Du moins, une révérence un tantinet attendrissante. Puis, Lukas continua; pointant ensuite la bambine, il continua sa rengaine ; « Et ça c’ma sœur Alvyna! Elle aussi c’est une héritière! Y’a Elia aussi, mais ‘ est pas av’c nous! » Dit-il fièrement. «Mais y’a aussi ma Maman, Maralina Irohivrah! » Lukas s’approcha du Comte, les yeux brillants; «C’est la Princesse d’Uldal’Rhiz! Et elle s’occupe aussi de… »
«Suffis, Lukas. »
Lukas s’arrêta net, sans remarquer le regard horrifié de certains marchands qui venaient d’apprendre l’identité de la femme qui se trouvait parmi eux. «Moi, et le Comte nous nous connaissons déjà. » Lukas se retourna pour croiser le regard de sa mère et lui fit un sourire en haussant les épaules. Ses cheveux bruns virevoltaient au vent, alors qu’il se décidait à aller rejoindre sa famille. «Mama, es-ce peut aller voir B’zon? » La Vaanie déplaça son regard vers Loghan, et hocha rapidement la tête. «Lukas, va avec ton frère. » Lukas sortit rapidement son épée de bois, prêt à protéger son frère des méchants, et les deux garçonnets partirent voir les animaux, suivit de près par la moitié des soldats présents et plusieurs servantes, nourrices en tout genre. Maralina fit rapidement signe à l’une d’entre elles, qui vint prendre la petite Alvyna pour l’amener avec ses frères. La Princesse Vaanie se retrouva finalement seule avec l’audacieux Comte. Du moins, si on omettait les nombreux gardes qui protégeaient toujours la Vaanie. «Intrépide et ambitieux… Comme tout Irohivrah, Votre Grandeur. Le monde est à la portée de nos mains, et vous savez tout comme moi les portes qui sont ouvertes… » Dit-elle d’un air amusé. La Princesse Marchande se mit à marcher en direction du Comte de son air félin, avant de s’arrêter tout près de ce dernier, tendant doucement la main. «Malheureusement, je n’ai pas encore de réponse pour vous, si c’est cela que vous être venu quérir. » Son regard azuré se déplaça soudainement, s’assurant que sa progéniture soit toujours dans son champ de vision, puis retourna l’azur de ses prunelles vers son interlocuteur. «Quel bon vent vous amène en Oësgard, Votre Grandeur?»
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| | | Gaubert de Prademont
Humain
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Dim 29 Déc 2019 - 22:17 | |
| ‘chantez de faire vot’e connaissance, V’ote …
Maralina murmura un mot en Olyian et le petit poursuivit sa phrase.
Vo’te Grandeur ! Moi j’suis Lukas Irohivrah ! Et je suis un des héritiers d’Uldal’Rhiz ! Et ça, c’est mon frère, Loghan Irohivrah. Et ça c’ma sœur Alvyna ! Elle aussi c’est une héritière ! Y’a Elia aussi, mais ‘ est pas av’c nous ! Mais y’a aussi ma Maman, Maralina Irohivrah ! C’est la Princesse d’Uldal’Rhiz! Et elle s’occupe aussi de…
Ils portaient tous le nom de leur mère, confortant le comte dans l'idée qu'il y avait plusieurs pères et qu'aucun n'avait jamais revendiqué la paternité. Gaubert avait beau ne pas comprendre la langue des pécores des sables, Maralina dut dire au mouflet de se taire, puisque c'est ce qu'il fit avant que la sculpturale Marchande ne s'exprime en péninsulaire.
Moi, et le Comte nous nous connaissons déjà.
L'autre petit garçon piailla dans la ridicule langue vaanie vers sa mère avant qu'elle ne lâche sa main en tournant ses yeux de biche vers le petit Lukas.
Lukas, va avec ton frère.
Les deux bambins s'éloignèrent suivi par leur escorte et Maralina donna le bébé à une femme, probablement nourrice qui regardait vers le sol. Les enfants se dirigèrent donc vers un énorme animal hideux, ce dont les sgardiens étaient fiers, un bouzeux ... Bouzu ? Bouzouf ? Impossible de retenir le nom de ce truc moche. Il y avait bien plus agréable vision à ses côtés pour s'acharner à remettre un nom sur cet animal grotesque. La mère observa sa progéniture s'éloigner et Gaubert suivit son regard attendri.
Intrépide et ambitieux… Comme tout Irohivrah, Votre Grandeur. Le monde est à la portée de nos mains, et vous savez tout comme moi les portes qui sont ouvertes… Malheureusement, je n’ai pas encore de réponse pour vous, si c’est cela que vous être venu quérir. Quel bon vent vous amène en Oësgard, Votre Grandeur ?
Un petit rire échappa à Gaubert. Il secoua la tête, souhaitant dissiper tout de suite le malentendu, avant de faire un baise main à la jeune femme.
Vous avez demandé trois ennéades, Maralina. Je vous laisse trois ennéades. J'ignorais que je tomberais sur vous en Oësgard. Encore moins sur votre charmante petite famille. Je dois rencontrer le baron, nous devons discuter de quelques accords commerciaux avant que la foire ne débute.
Il reposa son regard vers la marmaille qui s'émerveillait devant le bouzi ... Bouzoin ... Rien à faire, cela ne lui reviendrait pas.
Je vous retourne la question, ma Dame. Que faites-vous ici ? Vos enfants n'étaient pas à avec vous lors de notre délicieuse rencontre !
C'est vrai ça ! Où étaient-ils ces mioches dont elles avaient évoqués le futur dans le comté d'Odélian une fois devenue comtesse ?
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| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Lun 30 Déc 2019 - 8:03 | |
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«Vous avez demandé trois ennéades, Maralina. Je vous laisse trois ennéades. J'ignorais que je tomberais sur vous en Oësgard. Encore moins sur votre charmante petite famille. Je dois rencontrer le baron, nous devons discuter de quelques accords commerciaux avant que la foire ne débute.»
La Vaanie ne répondit rien, se contentant de reporter son regard azuré le Comte. Décidément c’était l’un des personnages les plus ambitieux de la péninsule! À peine sur son trône, il tentait tant bien que mal de retrouver la gloire de son Marquisat d’antan. Et qui aurait pu le blâmer? Il y avait toujours une excitation des plus saines a conquérir de nouveaux territoires et ça, la Princesse Marchande la connaissait que trop bien. « Vous m’en voyez presque attristé, n’aurait il n’a rien de plus excitant qu’un homme qui se languis de votre présence. » Maralina eut un sourire amusé avant de retourner son regard vers sa progéniture. Elle se doutait bien que quelconques attaques auraient lieu contre sa progéniture, mais vous connaissez bien les mères, qu’elles soient Vaanies ou Péninsulaires, la chair de votre chair a toujours une place bien spéciale dans votre cœur, que vous le vouliez ou non. Le marchand approcha un peu plus le bouzon vers Loghan. Ce dernier apeuré, se déplaça rapidement derrière son frère, qui lui, semblait des plus enjoués devant la grosse bête. Le marchand sembla bien amusé devant les réactions complètement différentes des deux frères, et Maralina ne voyait pas une once de malice dans son regard. Après tout, les Vaanies, et plus particulièrement Maralina avait été de très bons partenaires d’affaire pour les Sgardiens ces dernières années. Certes, les accoutrements de la Princesse de la Chair avaient tendance à faire jaser, mais bon, c’était Maralina… Ça, on ne pouvait rien y faire… De toute façon, bien des hommes critiquaient, mais cela ne les empêchait certainement pas de penser à la Princesse d’une façon bien différente… Ne suffisait de penser qu’a l’homme à ses côtés…
«Je vous retourne la question, ma Dame. Que faites-vous ici ? Vos enfants n'étaient pas à avec vous lors de notre délicieuse rencontre !»
La Princesse haussa soudainement un sourcil, avant de regarder le Comte, l’air surpris. «Vous avez toujours voyagé avec vos héritiers, Gaubert? Cela me semble une belle façon de faire radier votre nom de la surface de Miradelphia. » La Vaanie eut un sourire avant de hausser les épaules d’un ai presque nonchalant. « Je vous l’ai dit à Isgaard, toujours un pas d’avance. Peut-être jurerait vous tout ceci extrême, mais croyez-moi Messire. Tout est justifié. » Maralina enleva doucement sa main qui était toujours dans celle du Comte. «Quant à moi, je fais beaucoup d’affaires avec les Oesgardiens. Cela fait plusieurs années d’ailleurs, étonnant que vous n’ayez rien entendu à ce sujet… » Une toute petite pique, juste pour savoir ce que le comte connaissait de ses activités, après tout les commerces de Maralina étaient très étendus. Son empire commercial grossissant a chaque jour, et son regard était maintenant tournée vers deux… non, disons… trois endroits en particulier. «Alors, quand j’ai reçu l’invitation du Baron, je n’ai pu qu’accepter. Qui plus est, c’était une occasion pour les enfants de pratiquer leur péninsulaire. Chose quelque peu rare en Ithri’Vaan.» Maralina haussa les épaules, son éternel sourire aux lèvres, bien consciente de l’opinion arrêtée des péninsulaires. Elle n’avait jamais compris pourquoi leurs cultures étaient si restreintes. Le monde était à leur pied, et ces derniers se mettait volontairement des limites…Ah! Ce que les gens étaient simplets parfois! «Vous avez le temps de m’accompagner pour cette balade, Gaubert? » La Princesse n’avait pas manqué la façon qu’il l’avait appelé un peu plus tôt, mais ne lui en tenant pas rigueur, après tout, ce devait être difficile pour un homme comme lui de l’appeler Son Altesse…
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| | | Gaubert de Prademont
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Lun 30 Déc 2019 - 14:05 | |
| Vous m’en voyez presque attristé, n’aurait il n’a rien de plus excitant qu’un homme qui se languis de votre présence.
Taquine et maline cette beauté. Le sourire de Gaubert n'en fut que plus large, goûtant une fois de plus la compagnie de Maralina, bien plus que par son physique.
Qui a dit le contraire ma Dame ? Même en se languissant, un homme peut savoir être patient et s'en remettre au bon vouloir des Cinq.
Le regard et le sourire qu'il échangea avec la vaanie fut sans équivoque, leur jeu continuait, même après les quelques jours d'interruption qu'il y avait eu entre leur deux rencontres. Il s'enquit des raisons de la présence de son interlocutrice en Sgardie, ainsi que celle de sa progéniture et la réponse lui fit arquer un sourcil.
Vous avez toujours voyagé avec vos héritiers, Gaubert? Cela me semble une belle façon de faire radier votre nom de la surface de Miradelphia. Je vous l’ai dit à Isgaard, toujours un pas d’avance. Peut-être jurerait vous tout ceci extrême, mais croyez-moi Messire. Tout est justifié. Quant à moi, je fais beaucoup d’affaires avec les Oesgardiens. Cela fait plusieurs années d’ailleurs, étonnant que vous n’ayez rien entendu à ce sujet. Alors, quand j’ai reçu l’invitation du Baron, je n’ai pu qu’accepter. Qui plus est, c’était une occasion pour les enfants de pratiquer leur péninsulaire. Chose quelque peu rare en Ithri’Vaan.
Il avait entendu bien des choses, mais en avait pas grand chose à faire des affaires oësgardiennes tant qu'elles n'influaient pas sur sur les siennes. Une chose lui semblait quelque peu dissonante dans ce discours, il avait passé les trois ennéades précédentes en Isgaard et on lui avait fait un rapport régulier des allers et venus des bateaux dans le port. Aucun autre n'avait battu de pavillons d'Uldal'Rhiz, ni payé de droit de passage vers l'Oësgard avec à son bord des enfants. Elle semblait être une mère attentive, vu comme elle observait ses enfants se pamaient devant la grosse chèvre des montagnes au nom introuvable, difficile de croire qu'elle les ait envoyé voyager seuls plus de quatres ennéades à l'avance. Et s'il était passé par la route, cela voudrait dire des mois entiers en longeant l'Aduram et ses dangers. La fable n'était pas crédible. Elle ouvrait cependant une porte dans laquelle il était facile de s'engouffrer.
Il y a bien des moyens de leur faire apprendre le péninsulaire. Et je trouve que le petit Lukas est déjà très doué !
Le sous-entendu était à peine voilé et il n'avait, de toutes façons, aucune intention de masquer son propos. Il reviendrait d'ailleurs sur ce qu'avait dit le petit bonhomme. Il vit qu'elle avait parfaitement saisi l'allusion et ne répondit que par un sourire entendu et une question simple.
Vous avez le temps de m’accompagner pour cette balade, Gaubert?
Il plia le coude pour inviter la belle jeune femme à lui donner le bras.
Ce sera avec un grand plaisir, ma Dame !
Ils començèrent à faire quelques pas lorsque le comte lança sur un ton tout à fait banal.
Et donc, vous avez quatre enfants ? J'ose dire que la maternité n'a pas altéré votre magnifique silhouette. À croire que rien n'a d'emprise sur vous, Maralina. La plus âgée se prénomme Elia, n'est-ce pas ? Vous ne me croirez peut-être pas mais j'en ai rencontré une, il y a à peine deux jours.
Le hasard tout de même. Incroyable hasard ...
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| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Lun 30 Déc 2019 - 16:34 | |
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«Il y a bien des moyens de leur faire apprendre le péninsulaire. Et je trouve que le petit Lukas est déjà très doué !»!
Maralina haussa les épaules, «Je vous ai déjà dit que je lui donnais ce qu’il a mieux. Instructeur compris. Après tout, une mère ferait tout pour la chair de sa chair.» Gaubert accepta rapidement son invitation. Maralina passa doucement son bras sous celui de Gaubert, se laissant guider. Situation qui aurait pu être agréable si le Comte ne posait pas autant de questions sur sa famille;
«Et donc, vous avez quatre enfants ? J'ose dire que la maternité n'a pas altéré votre magnifique silhouette. À croire que rien n'a d'emprise sur vous, Maralina. La plus âgée se prénomme Elia, n'est-ce pas ?»
Décidément, le Comte aimait bien se retrouver dans une position dangereuse… Les enfants se mirent à avancer doucement en riant. L’observation du bouzon fait, il n’avait plus de temps à perdre, et ils se remirent rapidement à se chasser et à combattre un quelconque ennemi imaginaire. Les soldats et les nourrices les suivaient à la trace, ne lâchant aucun de leurs mouvements tout en observant les alentours, s’assurant que tout soit en ordre et sécuritaires. «Je prendrais cela comme un compliment cher Gaubert. Sachant qu’aucune de ces grossesses n’ont été aisée. » Elle repensa soudainement à la douleur et à l’épuisement des deux derniers, sachant qu’elle avait failli y laisser sa vie à chaque fois… Non décidément la maternité n’était pas faite pour la demie-elfe. «En effet, mon aînée se nomme Elia. Ma fille adoptive. Une incroyable artiste vous en seriez épaté. » Dit-elle sourire aux lèvres comme une mère le ferait. Maralina ne pouvait se caché, elle avait bien hâte de la voir, bien hâte de voir les changements de la jeune fille. Son attitude destructrice à Thaar l’avait anéantie. Probablement le seul moment où elle eut l’impression d’être une mère exécrable.
« Vous ne me croirez peut-être pas, mais j'en ai rencontré une, il y a à peine deux jours.»
Maralina s’arrêta net, avant de se retourner vers le Comte. Elle haussa soudainement un sourcil, interrogative; « Pardon? » La Princesse s’arrêta net, haussant soudainement un sourcil. Un hasard, non, elle n’y croyait plus. «Surveillez les enfants quelques instants pour moi, et ne vous avisez pas de les lâcher des yeux. Quant à vous, surveillez-moi l’entrée. » Qu’un hochement de tête, les gardes continuèrent doucement leurs pas tandis que le visage de la Princesse se referma soudainement. Elle reprit le bras du Comte avant de le guider son pas était un peu plus rapide, comme si quelques choses dérangeaient la Princesse Marchande. Ils arrivèrent finalement à l’entrée d’une ruelle et ils s’y engouffrèrent, avant que ces soldats ne bloquent l’accès. Elle n’avait pas l’intention de faire de mal au Comte, mais elle se doutait bien que cela causerait un certain émoi avec les propres troupes de Gaubert. Maralina s’arrêta finalement avant de s’approcher à un souffle du Comte. « Que recherchez-vous au juste Gaubert? Vous semblez porter une attention des plus particulière à ma personne et à ma famille. » Ses deux bleutés fixèrent le Comte pendant quelques secondes. «Je vous avertis, Gaubert. Le jour que vous tenterez de vous en prendre a mes enfants, je peux vous garantir que cela sera le dernier ou vous respirerez. » Une menace à ne pas prendre a la légère et la première qu’elle avait directement fait au Comte.
Il nageait dans des eaux bien dangereuses à ce moment précis et mieux valait ne pas réveiller la lionne. La Vaanie défia du regard le Comte, sérieuse. «Et croyez-moi je ne suis point une de ses péninsulaires sans cervelle. La dernière chose que vous voulez et de me faire face dans un duel. » Elle sentit son cœur battre à tout rompre. De la peur? Oui définitivement. Elle venait de se rendre compte que ses enfants étaient peut-être en danger, que certains de ses secrets pourraient être dévoilés. Beaucoup de choses étaient en jeu et un Comte un peu trop curieux n’était définitivement pas à prendre à la légère. «Qu’avez-vous apprit et surtout comment? » Elle croisa ses bras, contre sa poitrine, fixant d’un regard glacial le Comte, faisant fi des protestations de ses gardes qui étaient bien énervées à ce moment précis.
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| | | Gaubert de Prademont
Humain
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Lun 30 Déc 2019 - 17:44 | |
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Je vous ai déjà dit que je lui donnais ce qu’il a mieux. Instructeur compris. Après tout, une mère ferait tout pour la chair de sa chair. Rien est trop beau pour eux, même pour un père.
Il en profita pour ramener la conversation à ses grossesses en y glissant un compliment sur sa plastique incroyable ainsi que sur le prénom de son aînée.
Je prendrais cela comme un compliment cher Gaubert. Sachant qu’aucune de ces grossesses n’ont été aisée. En effet, mon aînée se nomme Elia. Ma fille adoptive. Une incroyable artiste vous en seriez épaté.
Nooooooooooooooooon ?! Serait-ce possible ? La nonne et ses tapis ? Le portrait dans la taverne ? Quel heureux hasard !
Pardon?
Elle baragouina quelques mots en olyian et emmena Gaubert en le tirant par la manche. Etait-elle tant excité que ça à l'idée de lui donner un premier baiser ? Elle que la pudeur n'étouffait pourtant pas de prime abord, souhaitait se dissimuler aux yeux de ses enfants ? Les gardes, Roland en tête s'agitèrent et se précipitèrent à sa suite, mais le comte leva une main vers eux, comprenant que la Marchande cherchait un peu d'intimité. Ils restèrent au bout de l'étroite ruelle dans laquelle ils s'étaient engouffrés. Il comprit bien vite que l'intimité recherché n'était pas dans une volonté de s'adonner à quelques plaisirs charnels.
Que recherchez-vous au juste Gaubert ? Vous semblez porter une attention des plus particulière à ma personne et à ma famille. Je vous avertis, Gaubert. Le jour que vous tenterez de vous en prendre a mes enfants, je peux vous garantir que cela sera le dernier ou vous respirerez. Et croyez-moi je ne suis point une de ses péninsulaires sans cervelle. La dernière chose que vous voulez et de me faire face dans un duel. Qu’avez-vous apprit et surtout comment ?
Les sourcils et les mains levés, Gaubert répondit en souriant, d'une voix douce.
Vous me prêtez, ma mie, des intentions bien différentes des miennes. Je ne fais que dire la vérité. J'ai connu des femmes rendues totalement obèses et difformes après une seule grossesse et vous ... Vous semblez n'avoir jamais connu les affres de l'enfantement, tant vous avez les courbes parfaites et la peau lisse. Si j'ai appris quelque chose aujourd'hui, c'est de votre fait. J'ai rencontré celle qui se faisait appeler soeur Elia sur la route qui m'amenait ici. Mes hommes et moi nous sommes perdus en route et nous nous sommes rencontrés. Elle m'a même dessiné ce portrait.
Il glissa la main dans une petite sacoche qui pendait à sa ceinture et en sortit une feuille pliée en quatre et la tendit vers Maralina.
Voyez-vous même. J'ai bien eu quelques doutes sur son histoire de paysanne missédoise en voyant son éducation et son coup de crayon, mais j'ignorais jusqu'à maintenant qu'elle était votre fille adoptive. Je vous le jure, sur Othar !
Elle avait réagi comme une louve, cherchant à protéger ses petits et pourtant, la colère et la peur étant mauvaises conseillères, c'est Maralina qui avait trahi le secret qui unissait les deux femmes qu'ils avaient croisés coup sur coup. Il sourit, ayant élucider le mystère de la nonne d'une façon des plus inattendus.
Croyez-bien qu'il n'y a que d'innoncentes questions et intentions de mon côté. Je m'intéresse à la famille et à la vie de celle à qui j'ai proposé des épousailles. Rien de plus.
Il prit la main de la vaanie entre les siennes dans un geste doux et bienveillant. Il s'enquit d'elle, semblant encore bouleversé par sa furie passagère, à moins que ce ne soit par son erreur et se risqua à poser une question de plus.
Êtes-vous menacé ma Dame ? Trêves de fables, je vous prie. Vous avez caché vos enfants en Oësgard pour une bonne raison. Puis-je faire quelque chose pour vous aider ? Une mère aussi attentive que vous, doit avoir de terribles raisons d'être ainsi éloigné de sa descendance.
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| | | Maralina Irohivrah
Hôte
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Lun 30 Déc 2019 - 19:31 | |
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«Vous me prêtez, ma mie, des intentions bien différentes des miennes. Je ne fais que dire la vérité. J'ai connu des femmes rendues totalement obèses et difformes après une seule grossesse et vous ... Vous semblez n'avoir jamais connu les affres de l'enfantement, tant vous avez les courbes parfaites et la peau lisse. Si j'ai appris quelque chose aujourd'hui, c'est de votre fait. J'ai rencontré celle qui se faisait appeler soeur Elia sur la route qui m'amenait ici. Mes hommes et moi nous sommes perdus en route et nous nous sommes rencontrés. Elle m'a même dessiné ce portrait.»
Gaubert sortit doucement un bout de parchemin d’une sacoche, qui tendit doucement vers la Princesse Marchande. Maralina le regarda, avant de l’attraper du bout des doigts pour le déplier.
«Voyez-vous même. J'ai bien eu quelques doutes sur son histoire de paysanne missédoise en voyant son éducation et son coup de crayon, mais j'ignorais jusqu'à maintenant qu'elle était votre fille adoptive. Je vous le jure, sur Othar !»
Il n’y avait aucun doute, c’était bel et bien la griffe d’Elia. Ses traits, cette expression, elle l’aurait reconnu entre mille. Comment était-ce possible qu’il l’ait rencontré par pur hasard?
«Croyez bien qu'il n'y a que d'innocentes questions et intentions de mon côté. Je m'intéresse à la famille et à la vie de celle à qui j'ai proposé des épousailles. Rien de plus.»
Maralina se retint pour ne pas exploser de rire. Vraiment? Quel lot d’ânerie! Dans quelques moments il allait jouer la carte de l’homme concerné pour sa pauvre femme sans défense! Elle le laissa attraper doucement sa main, tentant de la lui assurer ses bonnes intentions avant de lui susurrer une réplique digne des pièces les plus chevaleresque de la Péninsule.
«Êtes-vous menacer ma Dame ? Trêves de fables, je vous prie. Vous avez caché vos enfants en Oësgard pour une bonne raison. Puis-je faire quelque chose pour vous aider ? Une mère aussi attentive que vous doit avoir de terribles raisons d'être ainsi éloignée de sa descendance. »
Et voilà! On ne pouvait pas dire qu’elle ne l’avait pas venue venir! Ces péninsulaires! Toujours à penser que les femmes étaient de pauvres créatures sans défense… Mais il ne parlait pas à n’importe laquelle Vaanie, et elle lui rappellera aimablement qui menait le jeu… Le sourire amusé de la Princesse Marchande revint soudainement. Comme si la situation avait complètement changé. Mais le Comte n’était pas dupe, il venait de déranger la louve et il n’avait aucune idée à quel point la créature qu’il venait de déranger était dangereuse… Maralina baissa doucement la tête, ses prunelles azurées défiant le Comte. Elle approcha doucement vers ce dernier de son pas félin, ne s’arrêtant que lorsqu’elle fut tout près de ce dernier. Beaucoup trop près. Venant de briser toute convenance péninsulaire. Le regard de la Vaanie baissa doucement pour rejoindre sa main qui glissait tout doucement sur le torse du péninsulaire. Remontant un millimètre à la fois; tandis que son autre main était toujours prisonnière de celle du Comte. «Menacer? Oui définitivement. Je vous l’ai dit pendant notre première rencontre.» Sa main s’arrêta doucement alors qu’elle était sur le cœur de ce dernier, son regard azuré se releva pour croiser celui de Gaubert alors qu’elle vint combler le vide qui les séparait. Étoffes sur Étoffes, elle pouvait presque sentir le souffle sur son visage, sentant le parfum si épicé de l’homme. Son regard azuré ne se durcit rapidement « Par nul autre que vous, Gaubert. Fouillez la moindre parcelle de mon navire, garder mes gens dans vos geôles et un interrogatoire en due forme sur mes enfants… Les dieux seuls savent ce que vous avez fait d’autre… » Elle aurait sincèrement pu ordonner sa mort à ce moment précis. Après tout, elle avait fait disparaître des gens pour beaucoup moins que cela… Sa main remonta doucement pour rejoindre son coup, montant doucement sur son cou «Combien de femmes attendent après vous, Votre Grandeur. Combien se jetteraient dans vos bras pour avoir un semblant de pouvoir? » La Princesse se mordilla doucement la lèvre inférieure en regardant le Comte, sa main dériva doucement sur la nuque du Comte pour finalement atteindre sa chevelure.
Ses doigts s’écartèrent doucement, alors que son pouce caressait doucement cette chevelure grisâtre. « Et pourtant, voilà que vous vous pâmez devant la Princesse de la Chair. Cette même Princesse qui vient d’un pays pour lequel vous avez une profonde aversion. » Maralina s’arrêta un moment, observant la réaction de Gaubert. Il était clair que le Comte n’était aucunement effrayé d’elle. Au contraire, il se tenait droit, supportant son regard. Stoïque comme un soldat qui s’apprête à attaquer l’ennemi. «Hypocrite n’est-ce pas? » Voyant que le Comte semblait finalement vouloir reprendre son droit de parole, Maralina dégagea rapidement sa main de celle du Comte, mettant son index contre ses lèvres, le forçant dans un silence. «Je ne crois pas avoir mentionné que vous pouviez répondre, Votre Grandeur. Après tout, Comte, c’est loin d’être Prince Marchand. Quel serait l’équivalent Péninsulaire déjà? Ah oui … » La Princesse se jouait de lui, poussait la limite… il voulait sa main? Très bien, elle allait lui montrer exactement dans quoi il s’embarquait… «L’équivalent de votre Roi… peut-être devriez-vous m’appeler Votre Majesté au lieu de Ma Dame…» Elle savait pertinemment que cela le provoquerait. Après tout, combien de Nordiens levaient le nez sur son titre? La Vaanie n’était pas dupe, elle avait fait ses propres recherches sur le Comte. Un supposé Nordien pure et dure qui chargeait un tarif plus élevé aux Vaanies qu’aux autres… Croyait-il seulement que son soi-disant secret ne viendrait pas aux oreilles de ceux qu’ils méprisaient? La Vaanie enleva doucement son doigt avant d’agripper doucement les cheveux du Comte, le forçant à rompre le dangereux vide qui se trouvait entre eux. Leurs lèvres à quelques millimètres l’un de l’autre, une tension bien étrange; «Je n’ai point besoin de vous pour protéger mes enfants. Tous les jours je transforme de la poussière en diamant et ce n’est point votre protection qui y changera quoi que se soit.» Murmura-t-elle au Comte, en levant doucement les yeux pour croiser son regard; «Mettons quelques choses au clair… ce n’est pas vous qui dirigerez cette partie. » Finassa-t-elle avant de poser ses lèvres sur les siennes, dirigeant de ce fait même les actions du Comte.
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| | | Gaubert de Prademont
Humain
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Lun 30 Déc 2019 - 21:30 | |
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La Marchande posa sa main libre vers le torse du comte et la fit glisser lentement vers le haut, démontrant s'il en doutait encore, de l'expertise de ses caresses. Elle susurra.
Menacer ? Oui définitivement. Je vous l’ai dit pendant notre première rencontre. Par nul autre que vous, Gaubert. Fouillez la moindre parcelle de mon navire, garder mes gens dans vos geôles et un interrogatoire en due forme sur mes enfants… Les dieux seuls savent ce que vous avez fait d’autre… Combien de femmes attendent après vous, Votre Grandeur. Combien se jetteraient dans vos bras pour avoir un semblant de pouvoir ?
Plusieurs, probablement. Là, tout de suite, se faisant caresser les cheveux par une splendide créature qui l'imprégnait de son parfum suave, une seule l'intéressait vraiment, malgré son regard dure et ses reproches. Elle poursuivait en jouant avec ses cheveux rendus gris par les années.
Et pourtant, voilà que vous vous pâmez devant la Princesse de la Chair. Cette même Princesse qui vient d’un pays pour lequel vous avez une profonde aversion. Hypocrite n’est-ce pas ? Je ne crois pas avoir mentionné que vous pouviez répondre, Votre Grandeur. Après tout, Comte, c’est loin d’être Prince Marchand. Quel serait l’équivalent Péninsulaire déjà ? Ah oui … L’équivalent de votre Roi… peut-être devriez-vous m’appeler Votre Majesté au lieu de Ma Dame… Je n’ai point besoin de vous pour protéger mes enfants. Tous les jours je transforme de la poussière en diamant et ce n’est point votre protection qui y changera quoi que se soit. Mettons quelques choses au clair… ce n’est pas vous qui dirigerez cette partie.
Il voulut intervenir trois fois. La première fois, elle ne lui laissa pas le temps d'ouvrir la bouche, la deuxième, elle posa son index sur les lèvres, prémice délicieux d'un contact entre leurs peaux et la troisième fois ... Aaaaah la troisième fois, comme un point final à sa démonstration, comme l'achèvement de l'indubitable, comme la note sucré d'un bonbon trop acide, comme la goutte de rosée du matin qui fini par choir de la feuille, elle déposa sur ses lèvres un baiser. Un baiser à la fois ferme et tendre, doux et dur, chaud, froid et tiède à la fois. Un baiser aussi artificiel que tout le petit jeu auquel ils s'adonnaient depuis le début. Un baiser qui voulait dire les non-dits et les faux-semblants, les pirouettes verbales et les hypocrisies. Un baiser entre adversaire qui se respectaient bien plus qu'ils ne l'exprimeraient jamais. Il avait pressé la belle contre son torse et rendu le baiser qu'on lui offrait. Il n'était pas homme à ne rien ressentir et il s'appliqua à faire honneur à la vaanie et à sa tendre attention. Un baiser ... Devant témoins ! Une rumeur parcourut les rangs des gardes des deux protagonistes qui observaient la scène de loin, Gaubert cru même entendre un sifflement approbateur s'élever de la cohue. Lorsque les lèvres de la vaanie quittèrent celle du comte, il dut admettre une chose ... Pas mal mais il avait connu mieux ... Il manquait un peu de passion pour qu'il soit mémorable. Il savait que ce n'était jamais renversant les premières fois et les lèvres de Maralina avaient un goût de groseille trop prononcé. Il se passa le bout de la langue rapidement pour enlever le surplus de baume qu'il avait récolter et sourit, flatté malgré tout, de l'attention de la jeune femme. Il prit une seconde afin de remettre ses idées en place. Et en plus il pouvait enfin lui répondre.
Menacer ? Par moi ?
Il eut le plus franc sourire qu'il pouvait, et petit à petit il se mua en quelques chose de plus carnassier.
Maralina, encore une fois, vous me prêtez des intentions bien malsaines. Pourtant, c'est vous qui cherchez à mentir, pas moi. J'ai une aversion pour l'Estrevent ? Certes, je n'ai jamais prétendu le contraire. En revanche, je sais reconnaître la valeur et la puissance commerciale qu'il représente. Vous me parlez d'équivalence de titre et pourtant, vous l'avez avoué vous-même, une révolte, quelque profiteur plus méritant et Sa Majesté n'est plus rien qu'une vagabonde. Je ne prétends pas que vous avez besoin de moi pour vous protéger, ni que vous êtes faible Maralina. J'ai joué franc-jeu en Isgaard, en vous disant que cette proposition a été faite car je vois en vous bien plus qu'une faible femme à protéger, mais bien un atout autant qu'un égal. J'ai balayé d'un revers de la main toutes billevesées d'amour, de romantisme et fidélité, bon pour les contes et les pucelles. J'ai même évoqué la simple vanité d'avoir la plus belle femme du monde à mon bras. Est-ce là les paroles d'un menteur ou d'un manipulateur ? Si vous vous sentez menacé par moi, ma Dame, cela veut dire que vous me respectez. Si vous me respectez, moi, le "petit" comte face à vous, "Sa Majesté", c'est que je ne suis peut-être pas si petit et impressionnable. Et croyez-bien que même si nombre de femmes voudraient se "jeter dans mes bras pour la gloire d'un titre", aucune ne trouvera grâce à mes yeux, car elles ne sont que de niaises ingénues, ignorant tout du monde et de ce qu'il faut pour gouverner, ni de la détermination nécessaire pour rester au pouvoir. C'est précisément parce que nous n'avons peur ni de l'un, ni de l'autre que m'est venu cette idée aussi incongrue que saugrenue, et ce n'est pas ce baiser ou vos caresses, ma Dame, qui changeront quoique ce soit !
Son visage se radoucit et il plia son coude de nouveau en direction de la vaanie.
Ceci étant dit, Maralina, me ferez-vous l'honneur de poursuivre cette promenade que vous m'avez proposé ? J'aime votre compagnie et je ne vous permet pas d'en douter. Et j'aimerai sincèrement en apprendre plus sur vos charmants enfants, sans que vous y voyiez une menace quelconque.
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| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Mer 1 Jan 2020 - 16:05 | |
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Le baiser n’avait rien de fantastique. C’était un baiser plus simple, presque platonique. Rien qui aurait pu exciter une foule de Vaanie… Néanmoins, les gardes péninsulaires semblèrent apprécier la vue, certains allant même jusqu’à siffler devant le spectacle sans grande importance. Gaubert quant a lui, sembla un minima apprécier le baiser. Elle put sentir sa main sur sa taille menue alors qu’il la plaquait un peu plus contre lui. Sentant ses mains se resserrer un peu plus sur la soie bleutée de sa robe et lorsqu’elle mit fin au baiser, elle eut même l’impression que ce dernier semblait reprendre son souffle. À croire qu’elle l’avait peut-être un peu déstabilisé.
Menacer ? Par moi ?
Ah. Il fallait croire que non. La Vaanie ne manqua aucunement le sourire carnassier qui venait d’éclairer le visage du Comte. On aurait presque dit un prédateur devant sa proie. Mais un cygne est loin d’être une menace pour une lionne…
Maralina, encore une fois, vous me prêtez des intentions bien malsaines. Pourtant, c'est vous qui cherchez à mentir, pas moi. J'ai une aversion pour l'Estrevent ? Certes, je n'ai jamais prétendu le contraire. En revanche, je sais reconnaître la valeur et la puissance commerciale qu'il représente. Vous me parlez d'équivalence de titre et pourtant, vous l'avez avoué vous-même, une révolte, quelque profiteur plus méritant et Sa Majesté n'est plus rien qu'une vagabonde. Je ne prétends pas que vous avez besoin de moi pour vous protéger, ni que vous êtes faible Maralina. J'ai joué franc-jeu en Isgaard, en vous disant que cette proposition a été faite car je vois en vous bien plus qu'une faible femme à protéger, mais bien un atout autant qu'un égal. J'ai balayé d'un revers de la main toutes billevesées d'amour, de romantisme et fidélité, bon pour les contes et les pucelles. J'ai même évoqué la simple vanité d'avoir la plus belle femme du monde à mon bras. Est-ce là les paroles d'un menteur ou d'un manipulateur ? Si vous vous sentez menacé par moi, ma Dame, cela veut dire que vous me respectez. Si vous me respectez, moi, le "petit" comte face à vous, "Sa Majesté", c'est que je ne suis peut-être pas si petit et impressionnable. Et croyez-bien que même si nombre de femmes voudraient se "jeter dans mes bras pour la gloire d'un titre", aucune ne trouvera grâce à mes yeux, car elles ne sont que de niaises ingénues, ignorant tout du monde et de ce qu'il faut pour gouverner, ni de la détermination nécessaire pour rester au pouvoir. C'est précisément parce que nous n'avons peur ni de l'un, ni de l'autre que m'est venu cette idée aussi incongrue que saugrenue, et ce n'est pas ce baiser ou vos caresses, ma Dame, qui changeront quoique ce soit !
Son discours semblait résonner dans la tête de la Princesse d’Uldal’Rhiz. Mais bien un atout autant qu'un égal. La Princesse Marchande ne répondit absolument rien à cette information. Ne faisant que regarder l’humain devant elle. Devait-elle réellement croire à ce que Gaubert lui disait? Pourquoi lui n’avait pas peur de s’afficher à ses côtés tandis que toutes ses autres conquêtes, et son propre mari étaient horrifiés à cette idée? «Vous êtes un homme bien spécial Gaubert… » La Princesse se détacha finalement de l’étreinte du péninsulaire, non sans conserver son regard azuré dans le sien. Définitivement, elle avait beaucoup de choses à apprendre sur ce dernier. Il n’avait pas peur d’elle, et pourtant savait exactement ce qu’elle pouvait amener à la table. «Vous n’êtes pas sot, et pourtant vous n’avez pas peur d’attirer les foudres de vos pairs, et ce simplement, pour avoir une compagnie différente quelques ennéades par année… » Car soyons honnête, la Princesse Marchande pouvait rarement s’offrir le luxe de se promener tous les mois en péninsule, surtout par les temps qui courrait. «Le plus magnifique des hommes ne me ferait pas mettre Uldal’Rhiz ou la principauté en danger… » S’approchant tout doucement de l’humain, elle releva la tête pour conserver son regard sur lui avant de murmurer; « N’avez-vous donc peur de rien? Ou est-ce un plan plus grand que vous refusez de me dire? » La Vaanie avait une attitude bien différente de ce qu’il avait vu jusqu’à maintenant. Elle se montrait intéressée, sérieuse. Se voulant invitante à toute confidence. «Je n’ai rien contre les plans plus grands. Vous comme moi savons ce qu’une union entre nous deux pourrait nous donné, mais pour cela il faut se préparer à réagir aux autres attaques qui s’annoncent, ensembles. »
Elle soupira en fermant les yeux pendant quelques secondes, sa main se posa une nouvelle fois sur le torse de Gaubert. Pensive, son doigt caressa doucement l’étoffe. Curieusement, l’intention semblait bien différente, elle ne laissait certainement pas l’intention qu’elle flirtait, mais plus qu’elle analysait chaque possibilité, qu’elle se remémorât les pions qui étaient placés… «Maintenant vous savez mes hésitations et mes peurs… » Son pouce s’arrêta net alors que son regard se reportait vers Gaubert. «Les guerres ne sont aucunement bonnes pour le commerce et la sécurité de mes enfants est ma priorité. » Pas un mot sur Sol’Dorn, pas un seul mot sur l’étendue de ses commerces… Elle laissait la porte ouverte au Comte pour voir ses connaissances sur sa personne. Après tout, il y avait son propre garde du corps comme prisonnier. Va savoir ce qu’Ashaar avait pu lui dire… La Vaanie se détacha doucement, avant de tourner le dos au Comte, l’air toujours pensive. Elle s’enfonça d’un ou deux pas dans la ruelle, tournant le dos au Comte et au garde, tentant de replacer doucement l’énorme pince couverte de diamant qui retenait ses cheveux sur sa tempe. Impossible de dire ce à quoi la demie-elfe pensait réellement… Ce fut finalement Gaubert qui décida de briser le silence;
Ceci étant dit, Maralina, me ferez-vous l'honneur de poursuivre cette promenade que vous m'avez proposé ? J'aime votre compagnie et je ne vous permet pas d'en douter. Et j'aimerai sincèrement en apprendre plus sur vos charmants enfants, sans que vous y voyiez une menace quelconque.
Maralina se retourna doucement vers le Comte, le regard vide, puis soudainement son éternel sourire amusé revint; «Mais avec plaisir, Votre Grandeur… » Elle attrapa doucement le bras plié du Comte, avant de se laisser entraîner hors de la ruelle. D’un léger mouvement de doigt, les gardes Vaanies s’écartèrent pour laisser passer les deux êtres. Aucun d’entre eux n’eut aucune réaction, après tout, ce n’était pas la première fois qu’ils voyaient leurs maîtresses profiter des plaisirs de la vie. «Maintenant que vous connaissez mes enfants Gaubert, peut-être pourriez-vous me parler des vôtres? » Elle eut un faux air pensif, avant de rajouter; «Alaïs, Blandine et Sulpice n’est-ce pas? » Bien entendu qu’elle s’était renseignée… Pensez-vous réellement que chaque parole, action de la Princesse d’Uldal’Rhiz n’était pas calculé?
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| | | Gaubert de Prademont
Humain
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Mer 1 Jan 2020 - 20:23 | |
| Vous êtes un homme bien spécial Gaubert
La vaanie commençait à l'envisager mais elle n'avait pas encore idée. Elle décolla son corps de celui du comte, mettant fin à leur intime proximité.
Vous n’êtes pas sot, et pourtant vous n’avez pas peur d’attirer les foudres de vos pairs, et ce simplement, pour avoir une compagnie différente quelques ennéades par année. Le plus magnifique des hommes ne me ferait pas mettre Uldal’Rhiz ou la principauté en danger. N’avez-vous donc peur de rien ? Ou est-ce un plan plus grand que vous refusez de me dire ?
Un petit sourire étira les lèvres fines de Gaubert qui croisait le regard bleu de Maralina avec l'oeil taquin. Elle poursuivait, semblant curieuse.
Je n’ai rien contre les plans plus grands. Vous comme moi savons ce qu’une union entre nous deux pourrait nous donné, mais pour cela il faut se préparer à réagir aux autres attaques qui s’annoncent, ensemble. Ce genre d'informations se partagent entre mari et femme, je suis sûr que vous le comprenez.
La main de la Marchande se posa de nouveau sur torse de Gaubert, pensive, avant d'ajouter.
Maintenant vous savez mes hésitations et mes peurs. Les guerres ne sont aucunement bonnes pour le commerce et la sécurité de mes enfants est ma priorité. Vous êtes une louve, ma Dame. Et c'est un compliment !
Il plia le bras et l'invita à reprendre leur promenade, et le couple se dirigea vers leur garde mêlée, qui les regardaient, toujours ébaubi de l'improbabilité de la chose à laquelle ils venaient d'assister. La beauté enroula son bras autour de celui du comte en reprenant la conversation, d'un ton banal.
Maintenant que vous connaissez mes enfants Gaubert, peut-être pourriez-vous me parler des vôtres ? Alaïs, Blandine et Sulpice n’est-ce pas ?
Il tourna le regard vers le visage angélique de sa compagne. Si elle avait estimé tout le long de cette discussion que parler de sa progéniture était une menace voilée, devait-il le prendre comme tel ? Tout n'était que jeu depuis la première minute de leur rencontre, tout n'était que test envers l'autre. Alors il jouerait, encore.
En effet ! Mais ils sont bien plus grand que les vôtres, ma chère. Alaïs est toute nouvellement fiancée d'ailleurs. J'ai eu le plaisir de rencontrer mon futur gendre et son beau-père. Peut-être connaissez-vous le marquis de Langehack, Son Excellence Griffon ou son fils, Théodoric ? Blandine, elle, a décidé de visiter la capitale avec sa chaperonne.
Une bien jolie façon de dire qu'il l'avait envoyer là-bas pour ne pas lui botter les fesses pendant des jours entiers.
Et le petit Sulpice est bachelier, à Lourmel. Il est parrainé par un noble preux, vaillant combattant et grand poète. Je suis sûr qu'il saura former mon héritier tout à fait comme il faut.
Il n'était pas un loup, ni un lion, mais lui aussi avait commencé à tisser des alliances en vue de protéger ses enfants. Même le régent d'Alonna était devenu un homme qu'il avait appris à respecter après leur journée de négociation mémorable et alcoolisé. Ils poursuivirent, bras dessus bras dessous, le comte jaugeant les regards qui se tournaient vers eux. Un sourire radieux inonda son visage.
Nous faisons sensation, Maralina ! Tant qu'ils regardent tous par ici, ils ne regardent pas ce qui se passent ailleurs, n'est-ce pas ?
Une phrase qui voulait tout et son contraire, assurément. Il renchérit, toujours sur le ton de la conversation, cherchant à ne pas attirer les oreilles indiscrètes en plus des yeux.
N'est-ce pas trop difficile de faire le commerce d'enfants lorsqu'on en a soi-même ? Surtout pour une mère aussi protectrice que vous ? Les catins, je le comprends, partout les hommes seraient prêts à payer pour de la chair fraîche. Mais les esclaves ? Est-ce si rentable que ça ?
Elle n'était pas la seule à s'être renseigné apparemment.
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| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Mer 1 Jan 2020 - 22:03 | |
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En effet ! Mais ils sont bien plus grand que les vôtres, ma chère. Alaïs est toute nouvellement fiancée d'ailleurs. J'ai eu le plaisir de rencontrer mon futur gendre et son beau-père. Peut-être connaissez-vous le marquis de Langehack, Son Excellence Griffon ou son fils, Théodoric ? Blandine, elle, a décidé de visiter la capitale avec sa chaperonne.
Et bien! Le monde était petit! La Princesse ne perdit pas son sourire, mais eut une légère moue interrogative, jouant le jeu. Comment oublier Griffon de Langehack et son fils! Il fallait croire que Theodoric avait quelque peu évolué depuis leurs dernières rencontres, lui qui avait cédé si facilement à l’aura de la Princesse! Et que dire de Griffon! Le père de son aîné… «Seulement de bouche à oreille, Gaubert. Je crains que je n’aie eu le privilège de rencontre le nouveau Marquis, mais je ne me cacherais pas que j’aimerais bien faire sa connaissance à un moment où à un autre. Néanmoins, laissez-moi vous féliciter pour ces fiançailles, cela doit être un moment fort heureux pour vous et votre famille! » Ses yeux se portèrent sur ses enfants qui marchaient un peu à l’avant. Loghan et Lukas se chamaillant avec leurs épées de bois, tandis que la petite Alvyna tentait de mâchouiller son point en regardant les passants de ses deux grands yeux azurés. Mais le Comte ne s’arrêtait pas là;
Et le petit Sulpice est bachelier, à Lourmel. Il est parrainé par un noble preux, vaillant combattant et grand poète. Je suis sûr qu'il saura former mon héritier tout à fait comme il faut.
Maralina reporta doucement son regard vers le Comte, son air fier était très révélateur, après tout, les hommes avaient tellement de fierté pour leurs progénitures mâles. À croire que c’est tout ce qui comptait dans ce pays! «Vous semblez être un fier papa Gaubert. Cela est charmant! Quel âge ont vos enfants? » Simple curiosité… Quel âge avait Théodoric lorsqu’elle l’avait rencontré? Quinze- seize ans? Il n’était pas bien vieux à ce moment-là… Sa famille ne devait pas être bien loin derrière...«En effet, mes enfants sont plutôt jeunes. Lukas fut une surprise… Jamais je n’avais pensé à avoir des enfants, et voilà que le premier se pointait le bout du nez alors que j’approchais mon centième anniversaire… » Elle s’arrêta un moment, sourire aux lèvres, avant de continuer; «Nous ne sommes jamais réellement prêts pour eux n’est-ce pas? » dit-elle d’un air amusé.
Nous faisons sensation, Maralina ! Tant qu'ils regardent tous par ici, ils ne regardent pas ce qui se passent ailleurs, n'est-ce pas ?
La Vaanie n’eut qu’un sourire. Ce n’était pas la première fois qu’elle était le centre d’intérêt. Si ces tenues plus provocatrices les unes des autres faisaient jaser, le fait qu’elle se promène au bras du Comte d’Odélian ne semblait qu’accentuer l’attention qu’elle recevait; «Et bien, Votre Grandeur, il me semble que votre souhait c’est réalisé… Comment se sent-on lorsque vous avez la plus belle femme que vous connaissiez à votre bras? » Dit-elle, non sans jeté un regard amusé au péninsulaire.
N'est-ce pas trop difficile de faire le commerce d'enfants lorsqu'on en a soi-même ? Surtout pour une mère aussi protectrice que vous ? Les catins, je le comprends, partout les hommes seraient prêts à payer pour de la chair fraîche. Mais les esclaves ? Est-ce si rentable que ça ?
Ah la fameuse question! Définitivement le Comte avait fait le lien sur ce qu’était le commerce de la chair. «Laissez-moi vous expliquer ma vision des choses, cher Gaubert. » La Princesse Marchande s’arrêta en voyant un homme tituber entre elles et ses enfants. Ce dernier semblait clairement avoir abusé de la cervoise Oesgardienne. « Personne n’est égal dans ce monde. Les gens ne sont que de stupides petites créatures » Son regard croisa celui de Gaubert, avant de continuer; « Mais ça, vous le savez déjà n’est-ce pas? » Elle sera un peu le bras du Comte, comme une légère marque d’affection, alors que son regard se retournait sur l’être titubant dans le chemin. «Il y a deux types de personnes dans ce monde. L’élite et les autres…. » dit-elle en retournant son regard vers l’homme qui dévorait maintenant du regard la Princesse Marchande. «Ils ne sont pas comme nous. Ce sont des créatures facile, manipulable… Je ne fais que les prendre pour les revendre au plus offrant. Certains d’entre eux viennent même s’offrir à moi pour que j’éponge leurs dettes… » Maralina eut un air dégouté en regardant l’homme alors qu’il commença à s’avancer vers eux. « La seule différence qu’il y a entre vous et moi, c’est qu’au lieu de les laisser vivre dans un cachot ou dans une ruelle, j’en tire un profit…» La Vaanie observa ses gardes du coin de l’œil, c’est dernier, la main bien sur le pommeau de son épée, prêt à réagir si les hommes du Comte ne faisaient rien. La Vaanie s’approcha doucement de l’oreille du péninsulaire, lui murmurant doucement «Ne venez pas me dire que vous avez du respect pour l’énergumène qui s’approche de vous… »
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| | | Gaubert de Prademont
Humain
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Jeu 2 Jan 2020 - 14:28 | |
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Seulement de bouche à oreille, Gaubert. Je crains que je n’aie eu le privilège de rencontre le nouveau Marquis, mais je ne me cacherais pas que j’aimerais bien faire sa connaissance à un moment où à un autre. Néanmoins, laissez-moi vous féliciter pour ces fiançailles, cela doit être un moment fort heureux pour vous et votre famille ! Vous semblez être un fier papa Gaubert. Cela est charmant ! Quel âge ont vos enfants? Dix-huit, seize et quatorze ans. Fier, en effet. Je transmettrais vos félicitations à Alaïs. Elle est éprise de son langecin jusqu'au tréfonds de son être , elle n'a jamais semblé plus heureuse que ces derniers jours !
Devant eux, les garçons de la vaanie chahutaient entre eux, mimant deux guerriers engagés dans un duel épique. Sous le regard bienveillant du duo, la conversation se poursuivait.
En effet, mes enfants sont plutôt jeunes. Lukas fut une surprise… Jamais je n’avais pensé à avoir des enfants, et voilà que le premier se pointait le bout du nez alors que j’approchais mon centième anniversaire. Nous ne sommes jamais réellement prêts pour eux n’est-ce pas?
Ah oui ! Cela lui revenait maintenant. Maralina avait du sang elfique qui coulait dans les veines, figeant pour des siècles entiers son physique béni et son visage d'ange. Et la Reine des Catins avaient du en connaître des clients. Demi-elfe était cependant toujours mieux que demi-sombre, Gaubert gardant encore cette nostalgie des peuples des forêts depuis les, désormais, lointaines années où il avait combattu à leur côté, sous les murs d'Alonna. Il répondit, l'oeil taquin.
Prêt à les faire, nous le sommes toujours, mais prêt à affronter l'inquiétude et découvrir la fierté qu'ils nous apportent ensuite, en effet, nous ne pouvons nous y préparer.
Et les badauds les observaient, hypnotisés par la classe et l'élégance du parfait assortiment des deux êtres qui se promenaient nonchalamment dans sur les pavés gris de la ville. Oh oui, il faisait sensation, et la vaanie répondait à cette affirmation.
Et bien, Votre Grandeur, il me semble que votre souhait c’est réalisé… Comment se sent-on lorsque vous avez la plus belle femme que vous connaissiez à votre bras ?
Les sourcils du comte se levèrent, le regard amusé par la tournure de la phrase, faisant naître une question qui fila entre ses lèvres sans qu'il s'en rende compte.
Serait-ce un "oui" ? Deux ennéades plus tôt que prévu ?
Evidemment que non, mais l'opportunité de taquiner un peu son interlocutrice était trop tentante. Le jeu, partout, à chaque instant, était savoureux. Il avait répondu aux questions par d'autres questions, comme un vrai négociateur et déjà il préparait la saillie suivante, acide, s'interrogeant sur le commerce des esclaves et la dychotomie à faire commerce d'êtres vivants. Maralina répondit en indiquant la silhouette d'un ivrogne qui titubait vers eux.
Laissez-moi vous expliquer ma vision des choses, cher Gaubert. Personne n’est égal dans ce monde. Les gens ne sont que de stupides petites créatures. Mais ça, vous le savez déjà n’est-ce pas ? Il y a deux types de personnes dans ce monde. L’élite et les autres. Ils ne sont pas comme nous. Ce sont des créatures facile, manipulable… Je ne fais que les prendre pour les revendre au plus offrant. Certains d’entre eux viennent même s’offrir à moi pour que j’éponge leurs dettes. La seule différence qu’il y a entre vous et moi, c’est qu’au lieu de les laisser vivre dans un cachot ou dans une ruelle, j’en tire un profit. Ne venez pas me dire que vous avez du respect pour l’énergumène qui s’approche de vous.
Gaubert posa un regard sévère sur l'individu, le teint écarlate et la démarche hésitante. Sa langue glissa lentement entre ses lèvres avant de claquer, désapprobatrice.
Méprisable individu, en effet. Pourtant de là à le vendre à un sodomite qui pourrait en faire son jouet, il y a un pas que j'aurai bien du mal à franchir. Chez moi, il y a des champs, des mines, des scieries. Promettez-lui une piécette pour son labeur et il pourrait peut-être rapporter encore plus sur le long terme, ne pensez-vous pas ?
Il voulut ajouter une chose, mais un grand brâme grave retentit derrière eux. L'énorme animal dont Gaubert ne parvenait pas à trouver le nom, rua et le pauvre homme qui le maintenait jusqu'alors encordé bascula en arrière. La bête se cabra en meuglant, jouant des pattes avant dans les airs avant de retomber au sol bruyamment. D'un grand coup de tête, il pulvérisa la ridicule barrière qui donnait l'impression aux passants de l'entraver et il chargea vers le groupe odélio-vaanie, malgré les cris de protestation du propriétaire, le cul sur le sol. La bête se lança dans une course folle en ligne droite et Gaubert emmena sa compagne sur le côté de la rue pour laisser passer l'animal qui se contentait de foncer tout droit. Gardes et nourrices firent de même, mais c'était sans compter sur la bravoure et l'insoucience d'un petit homme armé d'un bâton. Lukas se plaça au milieu de la rue, tendant son arme vers la bête folle.
J'suis le Roi Lukas Irohivrah et j'vais te tuer, dragon !
Gaubert ne réfléchit pas plus longtemps. Il quitta la douceur du bras de la Marchande et se mit à courir vers le jeune garçon. La grosse bête avançait à grandes foulées et présentait déjà ses bois à tout obstacle qui se placerait sur sa route. Le comte accéléra en se penchant puis saisi le garçon sous les bras et le souleva en poursuivant sa course de l'autre côté de la rue. Ils disparurent pendant une seconde du champ de vision de Maralina, alors que la bête emboutissait l'ivrogne qui se fit piétiner comme un vulgaire fêtu de paille. Le malheureux vola un instant dans les airs avant de s'effondrer quelques mètres plus loin comme une poupée de chiffon, la bête poursuivant sa charge à travers les rues de la ville.
Gaubert tenait le petit garçon contre lui, assis sur son bras. Tous deux se dirigeaient vers la mère du garçon, qui ne semblait pas avoir eu conscience du danger qui l'avait frôlé. Il posa son doigt sur le torse de Lukas en lui expliquant d'un ton doux et paternel.
Voyez-vous, Ser Lukas, le propre de tout grand chevalier est de savoir choisir soigneusement son adversaire. Même lorsqu'on est un preux et féroce futur Roi.
Le comte tourna son regard vers la vaanie et hocha la tête doucement pour la rassurer, il n'avait rien.
Dernière édition par Gaubert de Prademont le Jeu 2 Jan 2020 - 23:01, édité 1 fois |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Jeu 2 Jan 2020 - 20:16 | |
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«Serait-ce un "oui" ? Deux ennéades plus tôt que prévu ?»
Maralina ne répondit absolument rien, se contentant de regarder droit devant elle. S’il y avait bien un sujet à éviter, c’était celui-là… Maralina resta silencieuse pendant toute la rhétorique du Comte. À quoi bon tenter de lui faire comprendre son point de vue. Jamais il ne comprendrait. Jamais il ne verrait les choses de la même façon… Deux êtres beaucoup trop différents.
«Méprisable individu, en effet. Pourtant de là à le vendre à un sodomite qui pourrait en faire son jouet, il y a un pas que j'aurai bien du mal à franchir. Chez moi, il y a des champs, des mines, des scieries. Promettez-lui une piécette pour son labeur et il pourrait être rapporté encore plus sur le long terme, ne pensez-vous pas ?»
La Princesse Marchande eut un air las avant de hausser les épaules, retournant son regard vers l’humain qui s’était retourné pour continuer sa marche dans la même direction qu’eux. « Peut-être qu’une piécette fonctionne un peu… Mais l’idée de retrouver leurs libertés est encore plus motivante. Beaucoup plus puissante. » Ses yeux se froncèrent, surveillant l’ivrogne alors qu’il s’approchait un peu trop de ses enfants. «Les gens qui sortent de l’esclavage ont souvent cette soif de vivre par après, ce désir de se surpasser, faites brillez devant un homme sa liberté volée et vous verrez que cela sera la plus grande motivation.» Maralina baissa soudainement la tête, son regard azuré toujours sur l’ivrogne qui était maintenant à côté de sa progéniture. « Certains sont trop faibles et se brisent, d’autres brillent… tout dépend d’eux… » Puis, lorsqu’il dépassa ses enfants, la Vaanie se retourna finalement vers le Comte, en haussant les épaules une nouvelle fois. «Mais je ne me fais pas d’idée. Je suis bien au courant que nous ne n’aurons jamais la même vision des choses sur ce point. » Dit-elle d’un ton beaucoup plus détendu maintenant que la menace s’était éloignée de la chair de sa chair.
Soudainement un énorme bruit vint déranger leurs conversations. Des cliquètements et le son de bois qui se brisait sous une force exceptionnelle. La Princesse se retourna pour voir l’énorme bouzon se mettre à charger au travers la foule. Des hurlements retentissement dans le marché pendant que les gens couraient pour se mettre à l’abri. Sans qu’elle ne puisse rien faire, le Comte se saisit rapidement de son bras pour l’entraîner hors de la portée de l’animal… Maralina, sentit son cœur s’arrêter, elle se retourna rapidement vers ses enfants, et vit Lukas, bien en garde, l’épée en bois dégainé, prêt a attaqué la bête.
«J'suis le Roi Lukas Irohivrah et j'vais te tuer, dragon !»
Elle eut l’impression que le temps s’arrêta. Elle n’eut même pas le temps de réagir. Elle sentit son cœur s’arrêter alors que le bouzon se précipitait vers Lukas. Un des gardes de Gaubert la retint, l’évitant de se précipiter vers son fils. Il était trop tard… La Princesse figée, ne manqua pas une seule seconde de la scène. Elle s’imaginait déjà le petit corps frêle de son enfant se faire piétiner par le bouzon. La Vaanie ressentait déjà la douleur s’emparer d’elle. Elle ne se rendit compte de rien, même pas du hurlement qu’elle avait poussé pour avertir son enfant, même pas l’insulte qu’elle avait dite au garde péninsulaire qui l’empêchait de courir à une mort certaine. Puis elle arrêta complètement de respirer alors que Gaubert se saisissait d’une main habile du petit en le prenant dans ses bras, avant de s’écarter de la trajectoire du bouzon. Ses jambes semblèrent la lâcher pendant une seconde, par chance le garde la retenait toujours. Il la supporta alors que la Princesse Marchande pour lui permettre de reprendre ses esprits. Est-ce que ce cela venait réellement d’arriver? Venait-elle de passer si près de perdre son aînée?
«Voyez-vous, Ser Lukas, le propre de tout grand chevalier est de savoir choisir soigneusement son adversaire. Même lorsqu'on est un preux et féroce futur Roi.»
Lukas se retourna soudainement vers le Comte, le regardant avec de grands yeux alors que ce dernier lui donnait une leçon des plus sage. Choisir ces adversaires? Non, mais et puis quoi encore! Il était le grand et preux Lukas Irohivrah il n’avait peur de rien! Jusqu’à ce qu’une voix vint le faire sursauter, une voix un peu trop fâchée à son goût… « LUKAS! » D’accord… Il n’avait peur de presque rien… Lukas retourna ses grandes prunelles émeraude vers le Comte, en murmurant; «Oh ho… J’crois que ma maman est fâchée…» Remise de sa paralysie, la Princesse Marchande se mit à marcher d’un pas rapide vers sa progéniture et le Comte. «Mais c’était quoi cette idée?! » Lukas baissa doucement la tête en voyant sa mère s’approcher, clairement en furie. «Je suis désolé, Maman » Maralina attrapa l’enfant des bras de Gaubert avant de les serrer dans ses bras. Le forçant à poser sa petite tête brune sur son épaule. Elle tentait tant bien que mal de retenir ses larmes alors que son cœur battait la chamade. Un mélange de peur, de soulagement et de colère semblait emparer son esprit, alors qu’elle sentit son fils la serrer dans ses bras. Elle s’agenouilla sur le sol, en plongeant son regard dans celui de son fils. Lukas, l’air penaud, semblait se rendre compte de l’erreur qu’il avait commise et refusait de supporter le regard de sa mère. Les doigts légèrement tremblants de la Princesse Marchande se mirent délicatement sous le menton de son fils avant de les remonter doucement, forçant son fils à la regarder dans les yeux. «Promets-moi que tu ne feras rien d’aussi insensé! » Lukas, la mine dépitée fit un vague mouvement de la tête «Promis, Maman » avant d’étirer les bras pour se jeter dans les bras de sa mère.
La Princesse ne put se retenir et étreignit doucement son fils, déposant même ses lèvres sur sa tête. Un court instant, elle oublia ce qui avait au tour, oubliait les gens qui s’étaient rapidement regroupés autour d’eux pour voir ce qui se passait ou tout simplement pour s’assurer que le petit était sain et sauf. Ses yeux fermés, son petit dans ses bras, agenouillé au sol, elle tentait de calmer ses tremblements, d’oublier cette peur et ce sentiment de désespoir qui l’avait si rapidement envahi. «Celui qui gagne les batailles est celui qui sait quand combattre et quand s’abstenir… Retiens cela. » Le Vaani hocha doucement la tête, savourant le confort de l’épaule de sa mère avant de se séparer d’elle, remarquant que sa mère avait les larmes aux yeux. Lukas passa doucement son doigt sous son œil, tentant de rassurer sa mère; «Mais pourquoi tu pleures, Maman? Tout va bien! Monsieur le Comte m’a aidé à combattre le méchant bouzon! » Maralina eut un sourire triste, mais avant qu’elle ne puisse répondre quoi que se soit, Lukas se retourna vers le Comte avec un regard inquiet; «Mais, dites-le à ma maman que je vais bien! Elle me croit pas!! » La Princesse Marchande ne put s’empêcher de sourire, un vrai sourire, brillant, aimant, sincère. Avant de passer doucement son pouce sur le visage de son enfant. «Tu veux continuer à te promener ou tu veux rentrer? » L’enfant sembla hésitant un instant, avant de rétorquer; «J’aimerais bien rentrer pour aller jouer dans les jardins. » Sa mère acquiscat avant de se relever doucement. Un des gardes vint rapidement l’aider, lui tendant une main qu’elle accepta silencieusement avant de prendre la main du petit. Le guidant vers sa nourrice qui semblait aussi sous le choc qu’elle. «Je ne veux pas que tu lâches la main de Samira, de tout le trajet. Promis? Je vous rejoindrais dans quelques moments. » Lukas hocha vivement la tête, avant de prendre doucement la main de sa nourrice, qui l’entraîna plus loin.
Pendant ce temps la princesse soupira un moment, avant qu’un garde s’approche d’elle, l’air embarrassé. Il dégaina rapidement son épée avant de s’agenouiller, l’épée au sol; «Je suis désolé, Votre Altesse, sa main m’a complètement échappé. » Soudainement le regard de la Princesse se durcit, il devint noir, terrifiant, ses poings se resserrent. Elle avait l’impression que ses jointures devenaient rouges sous l’effort. Elle ne daigna même pas lui accorder un regard. Après tout, cette misérable créature ne méritait rien de mieux que la mort. Il était chanceux qu’ils ne soient pas à Uldal’Rhiz… La princesse lui aurait probablement arraché les entrailles sur la place publique… «T’as échappé …? », dit-elle d’un ton doux… Elle fit non de la tête, comme complètement découragée… «Je vais te montrer ce qui arrive aux gens qui ne respectent pas les ordres. » Le garde frissonna avant de se mettre à supplier la Princesse, tentant même de lui agripper la cheville. Certains gardes arrêtèrent rapidement son mouvement. Maralina, quant à elle, se retourna vers Tristan Lesparma, les deux Vaanies s’échangèrent un regard et ce dernier ne fit qu’un hochement de tête, avant de faire signe à deux autres gardes Vaanies qui arrêtèrent l’homme au sol, le rudoyant un peu. «Fais en sorte qu’il ne puisse s’enfuir.» Dit-elle à Tristan, le capitaine de sa garde personnelle. «On s’occupera de lui à Uldal’Rhiz… » Oh il allait payer pour son manque de professionnalisme. Il allait payer très très cher…
La foule se fendit pour laisser passer l’homme entouré de ses anciens collègues en murmurant. Approuvant la réaction de la princesse? Qui sait ce que les gens avaient pu comprendre! «Et disperse les curieux… et ramène mes enfants en un morceau au manoir. » Les gardes ne perdirent pas de temps, et commencèrent à demander à la foule de se disperser. « Si vous voulez Princesse, je vous ramène discrètement le propriétaire du bouzon. » La princesse hocha la tête, avant de faire signe à Tristan de partir hors de sa vue. Elle baissa doucement les yeux en expirant, tentant de retrouver son calme. Par chance aucune larme n’avait coulé, elle releva doucement les yeux, regardant le ciel quelques secondes tentant de remettre ses pensées en ordre. Que venait-il de se passer? Comment une chose aussi anodine pouvait changer autant de choses. Maralina se retourna vers le Comte, qui ne semblait pas avoir bougé depuis qu’il lui avait rendu son petit. Elle avança vers ce dernier, l’air désemparé. Un air bien différent de ce qu’elle avait affiché un peu plus tôt. «Vous l’avez sauvé… Vous avez sauvé Lukas… » Elle s’arrêta tout près de ce dernier, l’air soulagé. «Je ne saurai comment vous remerciez Gaubert… » La demie-elfe prit doucement les mains du Comte avant de les poser doucement contre ses lèvres. «Je vous serai éternellement redevable. » Dit-elle en relevant doucement le regard… Pourquoi faire un geste aussi désespéré pour son enfant. Il aurait très bien le laisser mourir, très bien laissé la bête le piétiné. Ses mains tremblaient encore légèrement alors qu’elle tenait celles du péninsulaire, toujours sous le choc. C’était passé si près… Beaucoup trop prêt. Maralina secoua la tête avant de regarder le sol. « Rien que je peux vous donner ne peut équivaloir ce que vous venez de faire pour moi Gaubert… Je... » Elle s’arrêta un moment, tentant de chercher ses mots. «J’ai eu tort. Vous êtes un homme bien… »
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| | | Gaubert de Prademont
Humain
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Ven 3 Jan 2020 - 14:43 | |
| Gaubert tenait le petit bonhomme intrépide dans ses bras et il vit ses yeux s'écarquiller en entendant une voix mécontente prononcer son nom.
LUKAS ! Oh ho… J’crois que ma maman est fâchée… Aïe. Je crois aussi.
Le comte crispa légèrement ses mâchoires en une moue complice avec le jeune garçon. Il allait probablement recevoir une sacré soufflante, inutile, jugea-t-il, d'en rajouter une couche.
Mais c’était quoi cette idée?! Je suis désolé, Maman
Elle prit l'enfant des bras du comte et le serra contre elle, le visage encore marqué par la peur d'avoir perdu le petit pour de bon. Elle se mit à genoux avant de lâcher son étreinte en plongeant son regard dans celui de son fils.
Promets-moi que tu ne feras rien d’aussi insensé ! Promis, Maman
Maralina déposa un tendre baiser sur le front du garçon et le prit à nouveau dans ses bras, avant de lui souffler quelques mots dans sa langue natale. Même dans cette situation si terrible et émotionnelle, ce baragouinage était immonde. Le comte fut vite entouré par ses gardes qu'il rassura d'un geste de la main. Les effusions d'inquiétude et de soulagement était l'apanage de la mère qui avait cru perdre son enfant, pas celle de solides soldats odélians en faction. Lukas se tourna vers Gaubert, ses grands yeux verts inquiets de la réaction de sa mère, qu'il ne comprenait pas.
Mais, dites-le à ma maman que je vais bien ! Elle me croit pas !!
Le sourire du comte fit écho à celui de la vaanie. Tant d'insouciance à cet âge. Il ne réaliserait probablement jamais tout à fait la peur qu'il avait naître au creu des entrailles de sa lionne de mère. Il se pencha légèrement vers Lukas et lui souffla, presque sur le ton de la confidence.
Votre mère a eu peur pour votre vie. Elles sont toutes comme ça. Laissez-lui le temps de reprendre ses esprits, Ser Lukas.
Le garçonnet semblait réfléchir à ses propos, lorsque sa mère lui souffla quelques mots de plus en olyian. Après un temps de réflexion, le petit s'écria.
J’aimerais bien rentrer pour aller jouer dans les jardins.
Les jardins ... Les jardins ? Quels jardins ? Où ça des jardins ? Pendant que le comte s'interrogeait, Maralina confia l'enfant à une nourrice et donna ses instructions. Puis un garde arriva, la lipe tremblante face à la Marchande et mit un genou en terre en cognant la pointe de son épée contre les pavés.
Je suis désolé, Votre Altesse, sa main m’a complètement échappé.
Oula, lui, il était dans la bouse ce con ... BOUZON. Par les milles rides de Tyra, cette satanée bestiole était un bouzon ! Une autre petite victoire pour le comte qui butait sur l'appellation de cette grosse chèvre à cornes démesurées. Un bou-zon. Ce n'était pourtant pas si dur que ça à retenir. B-O-U-ZON ... Comment avait-il pu oublier pareil sobriquet ? Pendant ce temps, à côté de lui, la scène était des plus dramatique. Le malheureux devait faire face à la colère d'une mère et pas n'importe laquelle.
Je vais te montrer ce qui arrive aux gens qui ne respectent pas les ordres. Fais en sorte qu’il ne puisse s’enfuir. On s’occupera de lui à Uldal’Rhiz…
Malgré une vaine tentative de saisir la cheville de sa suzeraine, le garde maladroit fut emmené par ses semblables vers l'arrière, tentant de justifier son étourderie injustifiable aux yeux de la Marchande. Un homme à l'amure plus décoré que les autres s'approcha de Maralina et ils échangèrent brièvement dans leur langue grotesque. Gaubert porta un oeil répprobateur sur la foule qui s'était agglutiné autour d'eux. Il se tourna vers Roland, lui soufflant.
Dispersez-moi ces curieux. Nous ne sommes pas au théâtre.
Le sergent moustachu hocha la tête et la garde du comte se mit à éparpiller lentement les badauds. Le comte ne vit pas tout de suite la belle vaanie le rejoindre et ce fut sa voix qui lui fit tourner le regard vers elle de nouveau.
Vous l’avez sauvé… Vous avez sauvé Lukas… Je ne saurai comment vous remerciez Gaubert.
Elle prit les mains du comte entre les siennes, encore tremblante de peur pour son petit lionceau. Elle déposa un baiser plein de gratitude sur les doigts de l'odélian avant de poursuivre.
Je vous serai éternellement redevable. Rien que je peux vous donner ne peut équivaloir ce que vous venez de faire pour moi Gaubert… Je... J’ai eu tort. Vous êtes un homme bien.
Bien entendu que c'était un homme bien. Qui pouvait dire le contraire ? Il posa une de ses mains sur celle de Maralina, souriant avec tendresse.
Allons, ma mie, c'était tout naturel. Et je suis certain que vous trouverez un moyen de faire autant pour moi.
Il n'en dirait pas beaoucp plus. Il ne voulait pas mettre les deux pieds dans le plat, avec des gros sabots, brisant toute la retenue dont il avait fait preuve jusqu'alors. Il glissa sa main sous le menton de la jeune femme pour lui faire croiser son regard. Il souriait, tendrement, comprenant qu'elle avait compris, elle aussi.
Je vous le disais un peu plus tôt, la vie d'un enfant m'est précieuse et je sais ce que c'est d'en perdre un. Je ne souhaite cette épreuve à personne.
Il tourna sa tête vers ce qui restait de l'ivrogne, quelques mètres plus loin et attira le regard de Maralina dans sa direction.
Et vous voyez, ma belle Dame, parfois il suffit de faire confiance à la Damedieu pour régler le sort des individus les plus méprisables.
Ils restèrent un instant ainsi, l'un contre l'autre. Gaubert savourait ce moment de douceur et de contact, moins feint que le précédent dans la ruelle. La pauvre était encore frémissante, troublée. Il dit alors, presque chuchotant pour ne pas l'apeurer encore une fois.
Peut-être souhaitez-vous rentrer avec vos enfants ? Je ne veux pas vous obliger à vous tenir loin d'eux après une pareille aventure.
Quel homme ! Héroïque, tendre, compréhensif, peu impressionnable. Un parti idéal.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Sam 4 Jan 2020 - 0:47 | |
| Pas trop loin dans les étals, s'étant détaché du groupe parce que, de toute façon, il n'est pas payé pour servir de garde chiourme à son employeuse et sa marmaille… il y a un homme qui furète. La peau de miel, les cheveux noirs. Sa cape Estreventine plus ou moins adaptée pour la saison, il arpente les étals, curieux, pratiquant son péninsulaire qu'il n'a plus parlé depuis plusieurs années.
Avec le but avoué de retrouver son aisance linguistique, il farfouille et bavarde légèrement. Ayant laissé son équipement et ses armes au dortoir, n'ayant que Vicieuse et Mensonge à la ceinture, en chemise et manteau Estreventin ce qui, par chance en ce jour d'automne Oësgardien, ne le laisse pas avoir trop froid. Dante est en train de découvrir le fromage de bouzon quand une agitation se fait entendre non loin.
Comme la majorité de la foule, Dante suit le bruit, s'excuse à la fermière et va vers l'origine de tout ce chahut. Jouant un peu de l'épaule et du coude, il parvient sur le site au moment même ou Maralina serre son fils contre elle, avec un gus droit comme un I dans une proximité immédiate.
Il entend les commentaires, les chuchotements et les hypothèses des Oësgardiens.
Surtout quand la princesse marchande se relève et sonne le glas du destin d'un des gardes. Ce n'est pas elle que Dante regarde, c'est le vieux noble. Ce n'est pas elle qu'il fixe tandis qu'elle remercie avec une effusion certaine le sauveur de son fils…
Non, l'assassin a les yeux braqués sur le comte, les oreilles bien ouvertes sur les impressions, l'atmosphère et les réaction de la foule face à l'attitude de l'un des leurs envers la patronne… C'est très instructif. Le Vaani ne réagit pas totu de suite à la dispersion de la foule. Il traine un peu, jusqu'à ce qu'un des gardes Odélians ne vienne pour le repousser avec les autres plus loin.
Des prunelles dépareillées rencontrent alors celles du garde, avec innocence et curiosité. Il ne laisse pas deviner à celui qui l'éloigne une quelconque indication qu'il comprend le péninsulaire, et encore moins qu'il ne le parle. Sans résister, Dante se détourne et s'éloigne alors, faisant un arc de cercle éloigné, passant part la foule, pour se rapprocher et rejoindre l'escorte de Maralina, qui le connaissent. Il se pourrait que la patronne ait besoin de lui dans un avenir rapproché. Il crapahutera plus tard.
Discrètement, sans en avoir l'air, l'homme de main observe Gaubert du coin de l'oeil avec un esprit critique. La posture, les gestes, les mimiques… Rien ne lui échappe.
L'odeur du sang de l'ivrogne, sur la place publique, lui titille les narines. Comblé d'aise, l'assassin prend une discrète inspiration. L'hémoglobine lui fait toujours cet effet. Mais on reste professionnel je vous prie, il n'est pas un animal.
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| | | Maralina Irohivrah
Hôte
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 106 ans Taille : 1m70 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Et un jour j’srais roi! Ma maman me l’a dit. [Gaubert] Sam 4 Jan 2020 - 21:48 | |
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«C’est une Princesse Marchande et un le Cygne d’Odélian! Vous vous rendez compte?!» «Ça lui apprendra à se promener à moitié nue! Peut-être qu’elle porta plus attention à son fils au lieu de roucouler au bras d’un noble!» «C’est horrible! Pauvre femme! Ce petit bonhomme a bien eu de la chance…»
Les réactions étaient mitigés, si certain partagèrent le soulagement de la Princesse Marchande, d’autres semblaient s’être adoucis devant la scène entre la mère et son enfant… Mais il y en avait toujours qui était des Nordiens endurci, et ce même si le commerce avec l’Estrévent avait aidé Oesgard, cela ne changeait en rien leurs visions de l’ouest… Mais Maralina n’en avait que cure de ce que les péninsulaires pouvaient penser, surtout à ce moment présent. Après tout la lionne avait presque perdu un de ses lionceaux et les dieux savaient que c’était probablement la pire chose que l’on pouvait infliger à une mère. Surtout que les petits Irohivrah étaient définitivement importants pour la Princesse de la Chair… C’était probablement les seuls êtres qui étaient encore plus importants qu’elle-même… Même si elle ne l’avouait pas. Ils étaient sa faiblesse, sa raison, mais aussi une de ses plus grandes motivations. Elle devait réussir pour eux.
«Allons, ma mie, c'était tout naturel. Et je suis certain que vous trouverez un moyen de faire autant pour moi.»
Maralina sentit doucement des doigts sous son menton, la forçant à relever les yeux vers le Comte. Son sourire semblait bien différent, tendre, presque vrai… À croire que ses désirs étaient un tant soit peu sincères.
«Je vous le disais un peu plus tôt, la vie d'un enfant m'est précieuse et je sais ce que c'est d'en perdre un. Je ne souhaite cette épreuve à personne.Et vous voyez, ma belle Dame, parfois il suffit de faire confiance à la Damedieu pour régler le sort des individus les plus méprisables.»
La Vaanie regarda silencieusement le Comte. Elle n’avait surtout pas manquer cette cruelle information, après tout n’avait-elle pas ressenti cette douleur lui poignarder le cœur alors que le Comte et Lukas étaient disparus dans la poussière… Son cœur s’était littéralement arrêté de battre alors que toutes ses forces l’avaient abandonné. «La Damedieu qui a failli prendre mon enfant par la même occasion… Cela me semble tout à fait raisonnable n’est-ce pas? » dit-elle alors que son regard se durcie légèrement, quelque peu en colère qu’on lui rappelle l’événement qui avait failli se produire.
«Peut-être souhaitez-vous rentrer avec vos enfants ? Je ne veux pas vous obliger à vous tenir loin d'eux après une pareille aventure.»
Maralina acquiesça avant de se retourner doucement vers sa progéniture qui avançait doucement. Son regard croisa celui de Lukas, qui semblait bien inquiet pour un si jeune homme. «Si cela ne vous dérange pas Votre Grandeur… » La Vaanie retourna doucement son regard vers ce dernier avant de soupirer; «Si je peux vous remercier, laissez-moi au moins vous inviter à diner ce soir. C’est la moindre des choses après ce que vous venez de faire pour nous. » Une occasion de remercier le Comte, mais aussi de changer son idée. Elle posa à nouveau ses lèvres sur ses doigts, avant de croiser une nouvelle fois son regard. «Je loge dans un manoir non loin du château. N’ayant pas annoncé mon arrivée, j’ai bien peur que le Baron n’ait pu m’accueillir dans son château. » Elle eut un léger sourire avant de continuer; «Donc, nous vous attendrons au coucher du soleil… » Sans entendre la réponse, La Vaanie se retourna pour aller rejoindre ses enfants. Une fois qu’elle les a rejoints, elle prit rapidement Lukas dans ses bras avant de l’embrasser une nouvelle fois, elle se retourna pour jeter un coup d’œil au Comte avant de lui faire un dernier sourire sincère. Fallait croire que les dieux aimaient bien les mettre sur le chemin de l’un ou de l’autre…
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