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 Ce soir, c'est le grand soir ...

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Gaubert de Prademont
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MessageSujet: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeDim 5 Jan 2020 - 14:19


Précédemment

L'ouest s'embrasait de lueurs orangées, couronnant de bronze les cîmes des montagnes oësgardiennes qui entouraient la baronnie. Dans sa chambre, Gaubert avait fait préparé un bain chaud, histoire d'évacuer la sueur et la crasse accumulée par cette journée forte en émotions et en aventures. Et puis avec cette invitation, il valait mieux être paré à toute éventualité et éviter de sentir trop fort au niveau de certains endroits sensibles du corps. Un tête à tête avec la Reine des Catins, on ne s'y amenait pas avec le trogne crasseuse et de la suie plein les chausses.

Il frotta le dos, les pieds, les aisselles et le reste de l'anatomie avec attention, ne laissant pas le moindre bout de peau échapper au savon et son odeur sucré. Il se sécha avant d'enfiler une élégante tunique bleue aux liserets d'argent et un haut de chausse blanc cassé. Il fit même appelé un barbier pour égaliser sa barbe et dompter un peu le poil revêche qui courait sur ses joues. Il déposa une goutte de parfum de chaque côté de son cou et une derrière chaque oreille, ainsi que sur chaque poignet. Il s'admira quelques secondes dans le long miroir qui reposait au bout de son lit, tournant la tête à droite puis à gauche, replaça un cheveu rebelle sur sa tempe et se sentit prêt.

Il franchit la poterne du château, suivi de Roland et de trois autres gardes. Une escorte légère mais qui suffirait amplement à assurer sa sécurité dans les rues ou au sein du manoir. Il n'était pas chez lui et même si la vaanie avait semblé toute innocente et sincère, il ne lui faisait pas encore confiance. En début de journée, elle pensait encore qu'il était un homme menaçant et dont il fallait se méfier, et ce n'est pas son acte, brave certes, qui pouvait changer son avis sur lui. Maralina était reine en sa cité de sauvages et était probablement aussi fourbe que l'odélian. Peut-être même plus. Quoique jusqu'alors, il était convaincu qu'elle le sous-estimait encore, probablement trop rompue à gagner les faveurs des hommes en usant de ses charmes, sa démarche féline et ses soupirs lascifs.

Le groupe d'odélian arriva au manoir en quelques minutes, alors que les ombres nocturnes chassaient le feu du ciel de leurs ailes bleutées. Gaubert se tourna vers ses gardes en montant la volée de marches qui menaient au porche d'entrée.

Tenez-vous bien. Pas de réaction excessive, ni de possibilité d'aller picoler en cuisine. Ouvrez l'oeil et si je vous demande de nous laisser seuls, vous restez à portée de voix.

Les soldats acquiescèrent d'un hochement de tête. Le comte savait que cet ordre était sûrement de trop, ses gardes connaissaient leur rôle et ne l'avait jamais déçu, mais il y avait quelque chose de rassurant à leur rappeler avant de partager ce tête à tête avec la divine créature qu'était la Marchande d'Uldal'Rhiz. Il saisit le heurtoir à tête de loup et l'abattit sur la porte.


Dernière édition par Gaubert de Prademont le Lun 27 Jan 2020 - 21:07, édité 1 fois
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeMar 7 Jan 2020 - 19:00


Un Oesgardien replace tranquillement un plateau sur la table basse, contenant une cruche de vin »finement décoré sur la table basse. Un vin qu’il n’a pas réellement apprécié d’ailleurs. Un truc un peu trop sucré, qui ne faisait que camoufler la douce sensation d’ivresse qui s’emparait de vous. Un truc d’estréventin quoi! Sucré et traître! Néanmoins il sursauta alors qu’il entendit les cognements à la porte. Il se dépêcha d’aller répondre et se plia de mille courbettes alors qu’il invita le Comte d’Odélian à entrer dans la pièce. «Pourrais-je vous offrir un rafraichissement, Votre Grandeur? » Ce à quoi il se dépêcha de lui servir avant de s’excuser pour aller chercher la Princesse Marchande. Il était bien content que sa journée soit terminée… Un autre serviteur prendrait sa place pour servir le dîner. Après tout, servir les estréventins n’était pas nécessairement ce à quoi il aspirait…


***


La servante replaça doucement le bijou argenté sur la tempe de la Princesse Marchande, tandis qu’une autre ajustement doucement le tissu bleuté de sa robe. Une robe peut-être appropriée pour les péninsulaires, mais qui était fort appréciée par la Princesse de la chair. Soudainement, un Oesgardien arriva finalement dans la pièce, toussotant bêtement avant de regarder le sol, l’air gêné. « Votre…eum.. Altesse. Le Comte est arrivé, il vous attend dans le salon, il a amené une escorte. » La Vaanie fit un léger oui de la tête avant de que ce dernier ne sorte de la pièce, toujours en regardant ces pieds.  Ses servantes reculèrent de quelques pas lorsqu’elles eurent terminé pour laisser le champ libre à la Vaanie. Cette dernière se regarda dans la glace pendant un moment, regardant ce visage qui semblait graver à jamais dans le temps. Ces longs cheveux bruns tombaient lâchement sur ses épaules, lâchement retenues par ledit bijou sur ses tempes. Le bleu de se robe mettait bien en valeur ses prunelles azurées sur son visage dépourvu de gloss. Une fois qu’elle fut satisfaite du résultat, la demie-elfe sortit rapidement de la pièce, arpentant les couloirs joliment décorés du manoir qu’elle avait loué pour la foire. Étant donné que cette dernière n’avait pas prévenu de sa visite, le Baron n’avait pu l’accueillir dans sa demeure. Pas que cela dérangeait en soi la Princesse, mais disons que le manoir faisait bien pâle figure comparé à ses palais… Elle s’arrêta doucement devant une porte, avant de cogner et d’ouvrir.


Ses deux garçons relevèrent rapidement la tête avant de sourire à leurs mères. Alvyna, quant à elle, dormait dans les bras de sa nourrice, inconsciente de tout ce qui se passait près d’elle. « Tu es prêt? » Lukas se redressa soudainement, l’air fier, avant de replacer discrètement ses habits luxueux. Définitivement, les gouvernantes avaient bien respecté les désirs de la Princesse, et le petit était d’une certaine élégance. « Mais p’quoi ze peux pas v’niir? » demanda Loghan avec de grands yeux suppliants. Lukas s’apprêta à rétorquer avant que sa lionne de mère vienne l’interrompre. «  Car Lukas a des remerciements à faire à quelqu’un. Comme cela, il corrigera les erreurs qu’il a commises. » Loghan hocha rapidement la tête tandis que l’arrogant petit Lukas semblait se renfrogner. En effet, ce dernier n’avait pas arrêté de se vanter que ce soir il aurait l’honneur de passer la soirée avec le Comte d’Odélian – ce qui était complètement faux en soi, mais ça son frère ne le savait pas encore… « Allez Lukas! » Le petit sorti rapidement de ses pensées et alla attraper la main de la Princesse avant que le duo sorte de la chambre, non sans que la mère ait embrassé ses deux plus jeunes. Ils arrivèrent rapidement dans le hall, la Princesse n’ayant aucune réaction alors que les gardes du Comte s’y tenaient, prêts à toute éventualité… Définitivement, il ne lui faisait pas tout à fait confiance… Ses propres gardes ouvrirent finalement les deux immenses portes, laissant entrer la mère et le fils dans le Salon, là où le Comte les attendait.


Léger sourire aux lèvres, ce fut la Princesse qui s’adressa en premier à son invité. « Bienvenue dans ce modeste manoir, Votre Grandeur. J’aurais aimé vous recevoir comme il se doit, mais je crains que rien ne ressemble au palais d’Uldal’Rhiz en péninsule. » Lukas, quant à lui, redressa fièrement la tête à la mention de son chez-soi. « Avant tout, Lukas, ici présent aurait quelques choses à vous dire. » Maralina lâcha doucement la main du garçon qui en profita pour s’avancer vers le Comte. Il s’arrêta à d’un pas de ce dernier avant de relever sa tête brunette vers l’homme devant lui, un sourire gêné aux lèvres. «Merci de m’avoir sauvé la vie, Votre Grandeur. Ma maman m’a dit que j’étais très très chanceux que vous soyez là. » Il se retourna vers sa mère, qui l’incita à continuer du regard. « Mais vous avez vu?! Un jour je serais un grand combattant! Comme mon père! Personne aura aucune chance! » Maralina perdit rapidement son sourire, mais qu’est-ce que ce petit pouvait parler, il ne pouvait pas s’en tenir à ce qu’elle lui avait dit? Un remerciement, un au revoir, et merci bonsoir… Pas nécessaire de prouver son courage a qui que ce soit.  « Merci, Lukas. Tu peux aller rejoindre les autres. » Le petit brunet se retourna avant de jeter un regard triste à sa mère, avant de relever ses deux prunelles émeraude vers le Comte. «Au Revoir, Messire! Ma maman m’a dit que l’on se reverrait à Odélian! J’vais pouvoir rencontrer vos chevaliers?!? »


«Lukas! Tiens-t’en à ce que l’on avait dit.»


Lukas se redressa avant de hocher la tête; «Au R’voir!» Il lui fit un petit sourire avant de retourner voir sa mère, qui lui ébouriffa rapidement les cheveux avant que ce dernier ne sorte de la pièce – suivi du regard pas sa mère. Avant que les gardes refermassent les portes derrière lui, Maralina soupira avant de tourner son regard vers son interlocuteur; «Ce petit causera certainement ma mort un jour… » Elle désigna les multitudes de sièges dans le salon, invitant silencieusement son invité à s’asseoir.  « Pardonnez-moi de vous avoir fait attendre mon seigneur, j’espère que cette dernière n’a pas gâché notre si jeune soirée… » Ah oui, car elle avait la vague impression que cette soirée ne serait pas sans rebondissement.


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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeMar 7 Jan 2020 - 21:34

Pourrais-je vous offrir un rafraichissement, Votre Grandeur?
Vous pouvez, mon brave.

Et le serviteur s'exécuta avant de disparaître derrière la porte. Le manoir était un beau bâtiment, décoré assez sobrement alors que le comte s'imaginait quelque chose de plus ostentatoire. La Marchande avait, jusqu'alors, montrait un goût certain pour le m'as-tu vu, loin de l'austérité oësgardienne qui ornait les murs et les plafonds de la demeure. Sa coupe remplit de vin, il faisait tournoyer le liquide en déambulant dans le grand salon où on l'avait fait entrer avec ses gardes, qui encadraient déjà la porte.

Quelques minutes passèrent avant que ne s'ouvrent les portes, dévoilant la sculpturale beauté vaanie, à peine vêtue, d'une robe bleue, fine et élégante, bien que plus admissible dans un lupanar de luxe que dans la rue. Ah ça, elle savait définitivement se mettre en valeur la bougresse, mais le comte comptait bien découvrir ce qui se cachait sur les pans de soie qui enserraient son corps. Histoire d'être sûr que ce qui était caché valait ce qui ne l'était pas. Elle tenait par la main le petit Lukas, grand chevalier pourfendeur de bouzon et sacré chanceux d'avoir eu un odélian dans les parages.

Bienvenue dans ce modeste manoir, Votre Grandeur. J’aurais aimé vous recevoir comme il se doit, mais je crains que rien ne ressemble au palais d’Uldal’Rhiz en péninsule. Avant tout, Lukas, ici présent aurait quelques choses à vous dire.

Le jeune garçon s'approcha du comte, un petit sourire sur les lèvres et planta son regard dans le sien, avant de déclarer, décidé.

Merci de m’avoir sauvé la vie, Votre Grandeur. Ma maman m’a dit que j’étais très très chanceux que vous soyez là. Mais vous avez vu ?! Un jour je serais un grand combattant! Comme mon père! Personne aura aucune chance !

Un petit rire retentit dans la salle, Gaubert savourant la présence de ce petit bonhomme audacieux et peut-être un peu trop bavard parfois. Une question lui brûlait les lèvres, mais pourtant, il se contenta de faire une petite révérence vers le gamin.

Ce fut un honneur, mon jeune ami. Je ne doute pas qu'un jour vous serez un preux chevalier ! Et qui sait, un grand roi.

Maralina sentit sûrement venir la question de trop envers cet enfant bavard et intervint en douceur pour le faire partir.

Merci, Lukas. Tu peux aller rejoindre les autres.
Au Revoir, Messire ! Ma maman m’a dit que l’on se reverrait à Odélian ! J’vais pouvoir rencontrer vos chevaliers ?!?

Maralina s'exprima alors dans sa langue hideuse de péquenots des sables et le petit se redressa, visiblement grondé par sa mère.

Au R’voir !
Jusqu'au revoir, Ser Lukas. Je peux vous faire une confidence, vous avez déjà vu un chevalier de chez moi. J'en suis moi-même un ! Mais si votre mère m'y autorise, je vous en présenterai d'autres. Bonne nuit, messer.

Il sortit sous le regard attendri de Gaubert. Ce petit bonhomme lui rappelait Haimbault parfois. C'était il y a bien longtemps maintenant, les mêmes cheveux légèrement bouclés et ses grands yeux, la même intrépidité et une langue bien pendue. Il le reverrait donc lors du prochain passage de sa mère en Odélian, un moment probablement idoine pour reparler de son père tant il était tant fier. Les yeux du comte suivirent le départ du garçon avant de remonter vers la silhouette féline de sa mère. Par les Cinq, cette femme était belle. Dangereuse, impitoyable, méfiante et calculatrice, mais belle. Elle soupira légèrement avant de tourner ses yeux d'un bleu profond vers l'odélian.

Ce petit causera certainement ma mort un jour…

Tout dépendait ce qu'il avait à dévoiler sur sa mère. Ou sur son père. Ou ses frères et soeurs. Il pouvait être très intéressant ce mioche. Mais maintenant qu'il était sorti de la pièce, les adultes pouvaient enfin faire leur affaire ... dîner ... Ils pouvaient dîner ... Pour commencer. D'un geste élégant du bras, elle désigna les fauteuils de la pièce avant de s'y diriger.

Pardonnez-moi de vous avoir fait attendre mon seigneur, j’espère que cette dernière n’a pas gâché notre si jeune soirée…

Il répondit à l'invitation de la Reine des filles de joie en s'asseyant face à elle, avant d'avaler une petite gorgée du vin sucré et un peu épais qu'on lui avait servi plus tôt. Il ne reconnaissait pas le cépage, malgré son goût pour l'alcool. Aurait-elle fait préparer un vin de chez elle ? Goûteux mais un peu trop liquoreux pour être tout à fait à son goût, mais il ne pouvait pas attendre d'estreventins à moitié consanguins bien mieux comme vinasse. Il sourit à Maralina avant de répondre.

Vous êtes tout à fait pardonné, ma Dame. La soirée est encore jeune en effet et votre vision valait bien ces quelques instants d'attente.

Il leva son verre en direction de la vaanie, attendant qu'elle cogne son propre verre contre le sien.

À notre rencontre, Maralina et à cette soirée qui s'annonce comme magnifique.

Magnifique ... Comme le décolleté et les jambes interminables et galbées de la dame qui lui faisait face.

J'espère que la fin de votre journée fut moins éprouvante après que nous nous soyons quittés ?
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeJeu 9 Jan 2020 - 17:27



Maralina ne manqua pas le regard brillant de son fils alors que Gaubert lui annonçait être lui-même chevalier. Après tout, elle le connaissait assez pour savoir que le petit homme haut comme trois pommes aurait pu aisément monopoliser l’attention de l’odélian. Néanmoins, Lukas obtempéra rapidement avant de sortir de la pièce, laissant les deux – disons – adultes commencer une discussion des plus anodines.  Le Comte s’installa confortablement dans un canapé et la Princesse contourna doucement la table basse pour s’asseoir dans le même que son invité, tentant d’une façon anodine de créer une certaine intimité dans la pièce. « Une soirée à vos côtés, Votre Grandeur? Je crois en effet qu’elle ne peut qu’être magnifique » Les deux coupes entrèrent doucement en contact, laissant s’échapper un doux son dans la pièce. La Vaanie porta la coupe à ses lèvres avant d’en boire une gorgée.


«J'espère que la fin de votre journée fut moins éprouvante après que nous nous soyons quittés ?»


« Disons que j’ai passé le restant de ma journée avec mes enfants », lui répondit-elle en souriant. «  On ne réalise jamais à quel point la vie est courte, et mieux vaut profiter de chaque moment qui s’offre à nous, n’est-ce pas? »  Son visage devint soudain sérieux, comme si elle se remémorait les événements terrifiants de cette après-midi. Elle baissa les yeux sur sa coupe, pensive, avant de reprendre la parole;  « Je crois que nous sommes partis du mauvais pied, Votre Grandeur. Puis-je vous proposer de repartir à zéro? Vous m’avez prouvé être un individu à qui je pouvais faire confiance, alors je crois qu’il est temps de remettre notre relation à plat et commencée sur de nouvelles bases. » Un sourire aux lèvres, alors qu’elle fit tourner légèrement sa coupe de sa main gauche sur l’accoudoir du canapé, laissant le temps au Comte de lui répondre. « Laissez-moi répondre à une ou plusieurs des questions que vous m’avez posées. Si vous voulez bien, je commencerais avec celle sur pourquoi j’ai envoyé mes  enfants en péninsule. Vous m’avez demandé si j’étais en danger. La réponse est simple; oui. Personne ne sait réellement ce qui se passa à Sol’Dorn. Nous avons que des bribes d’information qui nous parvienne et bien qu’Uldal’Rhiz et la principauté soient restés neutre devant les troubles de l’ouest. Cela ne veut pas nécessairement dire que nous serons épargnés. Tout ce que l’on peut faire est de se préparer au meilleur comme au pire. Ce qui m’amène au sujet des enfants. » Maralina soupira en regardant son verre. « Oesgard me semblait l’abri parfait. Un endroit qui ne serait point mal vu si je décidais de m’y aventurer vu les relations commerciales étroites que j’entretiens avec le Baron. À ce moment précis, vous seul est au courant de la présence de mes héritiers sur ses terres, et je vous demanderais de ne pas en parler au Baron et à ses acolytes. » Elle releva doucement ses prunelles azurées vers le Comte avant de continuer; « Je crois que je n’ai pas bien choisi mes mots… » Elle déposa doucement la coupe sur la table avant de s’approcher un peu plus de Gaubert, n’hésitant même pas à prendre doucement ses mains avant de planter son regard dans le sien.


« Je vous supplie de ne rien dire. Mes enfants sont probablement la seule chose qui compte réellement pour moi. S’il venait à leur arriver quelques choses, je crois que je ne m’en remettrais jamais. » Il y avait une sorte de supplications dans son regard, prouvant que la Princesse d’Uldal’Rhiz était réellement inquiète pour l’avenir de ses petits.  Maralina baissa soudainement son regard, l’air pensive, pendant que les bouts de ses doigts caressaient doucement les mains du Comte. Il y avait un tout dernier sujet à aborder. Un sujet qui les avait étrangement rapprochés… «C’est pour cela que je voulais absolument remettre la main sur Ashaar. Il savait que les enfants étaient en Oesgard… » Maralina redressa son regard vers Gaubert, tentant de prouver sa dévotion et son honnêteté. « Voilà, maintenant vous savez tout… » La Princesse relâcha doucement les mains du Comte avant d’aller attraper doucement sa coupe pour la portée à ses lèvres. Son regard azuré se reporta doucement sur le comte alors qu’elle re déposa la coupe pour se retourner vers Gaubert. « Si vous avez d’autres questions, je me ferais un plaisir d’y répondre. Après tout, il faut réellement connaître son partenaire si vous considérez vous unir à ce dernier… »


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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeJeu 9 Jan 2020 - 19:03

Une soirée à vos côtés, Votre Grandeur? Je crois en effet qu’elle ne peut qu’être magnifique

Elle le savait déjà. Et elle n'imaginait pas à quel point cette soirée pouvait être magique. Elle avait rejoint Gaubert pour s'asseoir à ses côtés, brisant déjà la distance entre les deux. Le comte espérait bien qu'elle continuerait de s'amenuiser au fil de la soirée et de la nuit. Une fois que les coupes tintèrent l'une contre l'autre, Gaubert s'enquit de la journée de sa compagne, l'ayant laissé toute bouleversée après les péripéties du jour. Un sourire étira les lèvres de la vaanie lorsqu'elle répondit.

Disons que j’ai passé le restant de ma journée avec mes enfants. On ne réalise jamais à quel point la vie est courte, et mieux vaut profiter de chaque moment qui s’offre à nous, n’est-ce pas ?

Ah, ça ! Gaubert hocha la tête en levant les sourcils, entièrement d'accord avec cette affirmation. La vie était bien trop courte pour ne pas savourer les fruits qu'elle nous offrait. Maralina baissa les yeux un instant, ses traits retombant dans une expression moins joviale.

Je crois que nous sommes partis du mauvais pied, Votre Grandeur. Puis-je vous proposer de repartir à zéro ? Vous m’avez prouvé être un individu à qui je pouvais faire confiance, alors je crois qu’il est temps de remettre notre relation à plat et commencée sur de nouvelles bases.
Avec plaisir, ma Dame

Comme quoi, il suffisait de sauver un enfant de la mort pour obtenir la confiance de sa mère. Les relations humaines paraissaient parfois si simples. Elle poursuivit en faisant tournoyer le liquide pourpre dans son verre.

Laissez-moi répondre à une ou plusieurs des questions que vous m’avez posées. Si vous voulez bien, je commencerais avec celle sur pourquoi j’ai envoyé mes enfants en péninsule. Vous m’avez demandé si j’étais en danger. La réponse est simple; oui. Personne ne sait réellement ce qui se passa à Sol’Dorn. Nous avons que des bribes d’information qui nous parvienne et bien qu’Uldal’Rhiz et la principauté soient restés neutre devant les troubles de l’ouest. Cela ne veut pas nécessairement dire que nous serons épargnés. Tout ce que l’on peut faire est de se préparer au meilleur comme au pire. Ce qui m’amène au sujet des enfants. Oesgard me semblait l’abri parfait. Un endroit qui ne serait point mal vu si je décidais de m’y aventurer vu les relations commerciales étroites que j’entretiens avec le Baron. À ce moment précis, vous seul êtes au courant de la présence de mes héritiers sur ses terres, et je vous demanderais de ne pas en parler au Baron et à ses acolytes. Je crois que je n’ai pas bien choisi mes mots…

Elle posa sa coupe sur la table avant de s'approcher encore un peu plus près de Gaubert, lui prenant les mains délicatement et de lever vers lui un regard qui criait braguette.

Je vous supplie de ne rien dire. Mes enfants sont probablement la seule chose qui compte réellement pour moi. S’il venait à leur arriver quelques choses, je crois que je ne m’en remettrais jamais.

La Marchande caressait la main du comte du bout de ses griffes, faisant passer un petit frisson le long du bras de l'odélian qui se délectait de cette douce marque d'affection. Elle poursuivit, pensive.

C’est pour cela que je voulais absolument remettre la main sur Ashaar. Il savait que les enfants étaient en Oesgard… Voilà, maintenant vous savez tout…

Tout ? Savait-il réellement tout ? Cette explication soulevait d'autres questions, autant que la rencontre avec Elia, à peine quelques jours auparavant, en amenait d'autres. Elle avala une gorgée de vin, aussitôt imité par le comte et se tourna de nouveau vers lui en plongeant son regard bleuté dans celui de Gaubert.

Si vous avez d’autres questions, je me ferais un plaisir d’y répondre. Après tout, il faut réellement connaître son partenaire si vous considérez vous unir à ce dernier…

Cette dernière phrase fit naître un sourire sur le visage jusqu'alors attentif et plutôt fermé de Prademont. Il avait écouté chaque mot qu'avait utilisé Maralina, soupesant la portée de ceux-ci. Encore une fois, il savait qu'il ne fallait pas prendre la belle dame à la légère et ce n'est ni les mains qui lui caressaient la peau ni la charmante soirée qui s'annonçait qui devait endormir sa méfiance. Considérait-elle vraiment cette union ? Il faudrait veiller à confirmer tout ceci au fil de la nuit. Il posa à son tour la coupe qui n'avait pas quitté sa main pendant tout le discours de la Marchande et posa sa main, désormais libre, au-dessus de celle de la jeune femme, souriant doucement.

Des questions, j'en aurai mille à vous poser, ma belle Dame. Pourquoi choisir Oësgard, si proche des pillards wandrais et du Grand Dragon Vert qui peut dévaler les pentes des montagnes à tout moment et mettre en danger vos enfants ? Pourquoi votre plus grande fille est-elle dans un couvent alors que les plus jeunes et plus vulnérables sont visiblement ensemble ? Faisant d'eux, des proies encore plus faciles sans la protection officielle du baron et de ses soldats. Pourquoi ne pas chercher à les mettre à Diantra par exemple, caché au milieu de la plus grande cité du monde, là où personne ne pourrait les trouver ? Pourquoi penser que je me servirais de votre garde pour obtenir des informations sur vous ? Ou votre famille ? Il a commis un outrage sur un officier du port, il passe quelques ennéades en prison, comme il se doit. Pourquoi penser plus tôt que je cherchais à vous menacer de quelques manières que ce soit ? Et menacer quoi ? Qui ? Vos enfants ? Vous ?

Il inclina la tête pour chercher le regard de Maralina qui avait légèrement baissé la tête face aux multiples interrogations du comte. Il ne faisait que relever quelques détails intriguants dans son histoire, quelques petits accrocs dans cette fable si belle. Il souriait pourtant, rassurant, sa voix grave se voulait bienveillante.

Vous m'avez décidément prêté de terribles intentions. Malgré notre rencontre cahoteuse, je n'ai eu de cesse d'essayer de vous montrer que j'étais un homme ... bien. La formule paraît galvaudé mais rien de mieux ne me vient.

Il s'approcha légèrement à son tour. Leurs cuisses se touchaient désormais, leurs mains jointes en une douce étreinte, leurs bras s'effleuraient, chargeant l'air d'une électricité statique qui grésillaient légèrement.

Je n'ai cherché qu'à me délecter de votre présence ... De votre conversation ... De votre beauté ... De vos lèvres.

Et ils s'embrassèrent. D'abord, doucement, presque tendrement, avec une pudeur de jeunes gens qu'ils n'étaient plus vraiment, ni l'un, ni l'autre. Puis les lèvres, goûtant celles de l'autre, se raffermirent, palpitantes de sang et de passion et de ce petit baiser pieu, ils s'abandonnèrent à quelque chose de plus charnel, passionné, fougueux. Un vrai baiser, pas celui fait à la va-vite dans la rue. Un baiser, de ceux qui ouvrait la porte aux plaisirs de la chair, qui invitait à se dévêtir et à des caresses infiniment plus intimes que sur le dos d'une main. Les bras du comte se placèrent instinctivement autour de la taille de Maralina qui rendait coup pour coup à ses assauts et semblaient s'abandonner, elle aussi, aux lèvres de l'odélian.

Quand les bouches se séparèrent, le comte rouvrit les yeux pour plonger son regard dans celui de la Marchande. Là c'était un vrai baiser ! Comme quoi, il ne fallait pas s'arrêter après un premier essai en demi-teinte, il fallait persévérer. Gaubert eut besoin de quelques secondes pour que le monde tourne de nouveau dans le bon sens et caressa la joue de la vaanie du dos de son index, venant cueillir une mèche de cheveux avec son pouce. La soirée était encore jeune, mais elle commençait divinement bien.
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeJeu 9 Jan 2020 - 22:45

En après-midi, c'est le branle bas de combat dans les cuisines du manoir de Maralina. Et pour cause, ce soir, ils reçoivent un invité de marque, tout ce doit d'être parfait. Et même s'il s'agit d'un repas pour deux convives, chaque chose, chaque ingrédient, chaque recette est scrutée à la loupe par un individu particulier qui met même la main à la pâte, participant à la cuisine locale.

Pendant que le comte Odélian s'avance avec sa gardeet investi les lieux, l'homme voit à la bonne disposition des plats et couverts. Même s'il est d'origine modeste, et même s'il s'en tape royalenent le steak en temps normal, le serviteur Vaani de Maralina sait quand même les usages péninsulaires. Son maître est toujours un bâtard Péninsulaire qui, lui, n'a pas été élevé dans le caniveau. Autant la table ronde pour deux est dressée de façon irréprochable, autant chaque détail est soigné, de l'éclairage tamisé à la table attenante regorgeant de tout ce qui pourrait faire un éventuel caprice à l'invité, le tout sous des cloches d'étain pour garder la salubrité des aliments. Deux jeunes pages attendent à l'extérieur de la porte de service pour toute envie supplémentaire.

Et pendant que Gaubert est recu selon les usages, l'homme finit de se préparer dans sa chambre. Camouflant ses cicatrices avec maestria, défaisant sa tresse Vaanie pour un catogan simple, retenu par un ruban de velours noir.  Une chemise d'un blanc immaculé, des pantalons noirs tout simples, seul des bracelets de force retiennent ses manches pour ne pas qu'elle ne trainassent dans la nourriture.

Humblement, le serviteur sort de ses quartiers, va faire un tour dans la salle à dîner, puis dans la cuisine où un rôti de bouzon finit de cuire doucement dans une cheminée, une oie grasse farcie aux noix forestières rôtissant doucement dans une autre cheminée. L'effluve des viandes et des légumes embaument l'air.  

Se penchant sur une marmite, le serviteur y goûte et hoche la tête d'approbation, avant de vérifier le pain. Puis il reprend ses pérégrinations, arrêtant un moment en quelque lieu inconnu en chemin.

La porte de service s'ouvre donc sur la scène qui se déroule sous les yeux des gardes de Gaubert. Combien y en a t'il? D'un clin d'oeil, ils sont dénombrés et catalogués sommairement selon leur âge, leur attitude et leur visage. Ca ne plait pas à Dante le fait que même dans la demeure de son hôtesse, le comte semble avoir assez peu confiance en ses propres moyens pour imposer cette démonstration de pouvoir ostentatoire. Avez vous vu quelconque gardes supplémentaires de la princesse marchande en cet instant précis? Non. Et pour une bonne raison, elle n'a pas besoin de totu ces gros bras pour lui sauver la peau, elle. Non mais regardez le, symbole même de l'hypocrisie.  Mais ce n'est pas Dante qui se présente ainsi, brisant l'ambiance… Cet individu n'a rien à faire dans l'histoire.

C'est Halewyn, le serviteur de la dame, qui se manifeste. Il endre donc, homme modeste, visage baissé en signe de respect à la maitresse des lieux, posture humble. Les grandes mains sagement croisées devant lui en une attitude docile, les épaules abaissées.  Regardant le sol derrière deux trois mèches noires rebelles qui se sont échappées de son catogan. Les prunelles dépareillées par contre ne manquent rien. Des airs du comte quand il se retourne, irrité, vers la pathétique chose qu'il est.

Il s'incline à la perfection devant la noblesse, avant de se glisser telle une souris vers sa maitresse dans l'oreille de laquelle il lui murmure de sa voix grave, agréable, qu'il module et étouffe pour qu'elle ne paraisse pas intimidante. Il murmure en Péninsulaire teinté de l'accent estreventin  de façon parfaitement audible pour Gaubert pour que ce dernier entende et ne se sente pas menacé par quelconque complot. Le serviteur ne regarde pas le vieillard non plus, selon les convenances en usage. Halewyn est de la raclure de Vaani, il ne doit pas fixer la noblesse Péninsulaire.

Princesse, le dîner est prêt et sera servi à votre convenance… Devons nous installer les hommes de monsieur dans le "petit salon"?

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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeSam 11 Jan 2020 - 19:53


«Des questions, j'en aurai mille à vous poser, ma belle Dame. Pourquoi choisir Oësgard, si proche des pillards wandrais et du Grand Dragon Vert qui peut dévaler les pentes des montagnes à tout moment et mettre en danger vos enfants ? Pourquoi votre plus grande fille est-elle dans un couvent alors que les plus jeunes et plus vulnérables sont visiblement ensemble ? Faisant d'eux, des proies encore plus faciles sans la protection officielle du baron et de ses soldats. Pourquoi ne pas chercher à les mettre à Diantra par exemple, caché au milieu de la plus grande cité du monde, là où personne ne pourrait les trouver ? Pourquoi penser que je me servirais de votre garde pour obtenir des informations sur vous ? Ou votre famille ? Il a commis un outrage sur un officier du port, il passe quelques ennéades en prison, comme il se doit. Pourquoi penser plus tôt que je cherchais à vous menacer de quelques manières que ce soit ? Et menacer quoi ? Qui ? Vos enfants ? Vous ?»


La Princesse baissa légèrement le regard, pensive, avant que le Comte ne cherche à attirer son regard. Que devait-elle lui dire? La vérité? Elle soupira avant de reprendre la parole; «Simple, parce que la compagnie Irohivrah a une belle et fructueuse relation avec le Baron. De ce fait, si je décidais de leur rendre visite, comme à ce moment-ci, cela n’attirerait pas l’attention sur mes intentions ou mes démarches. Si j’étais arrivé à Diantra en grande pompe, cela aurait définitivement attiré l’attention. Les gens se seraient posé des questions sur ma présence, ce qui n’est pas le cas en Oesgard.» Maralina soupira un moment pour répondre à une seconde interrogation; «Elia n’est pas ma fille, mais ma protégée. Je l’ai pris sous mon aile il y a quelques années après une mésaventure à Naélis, et depuis, elle ne m’a plus quitté. Malheureusement, Elia est une jeune fille aux capacités hors du commun, mais qui s’est laissé influencer par le pouvoir et l’argent. Elle avait besoin de sortir de son environnement pour prendre du mieux. » C’était une façon d’embellir les choses… Une façon de dire qu’elle lui avait laissé beaucoup trop de liberté et que cette dernière en avait profité. Elle ne l’avait pas revu depuis l’incident à Thaar avec son esclave et avant la vague impression qu’elles auraient beaucoup de choses  à mettre sur la table.


«Quant à vos dernières questions, pourquoi pas? Qu’es qu’il aurait pu me dire que vous ne vouliez pas en savoir plus sur la femme que vous avez demandé la main? » Maralina redressa doucement la tête avant de continuer; « Et menacer, oui, c’est ce que beaucoup de gens auraient fait à votre place. Je vous l’ai déjà dit, Gaubert. Être Prince Marchand c’est se préparer a toute opportunité et a toute situation qui s’ouvre devant vous. Comment pourrais-je omettre qu’une des options atteigne directement ma sécurité, ou pire, celle de mes enfants. » Maralina plongea doucement son regard dans le sien avant de continuer, le plus sérieusement du monde; «Nous ne nous connaissons point. Vous ne savez que le superficiel de ma vie comme je ne connais que le vôtre… dur de juger quelles sont vos véritables intentions, surtout quand votre demande est plus qu’illogique.» Et comment! C’était une demande qui lui semblait sortir d’une pièce d’un dramaturge péninsulaire! Pourquoi le Comte avait-il demandé la main de la Princesse? Que par vanité? C’était un des plus grands bluffs qu’elle avait vus jusqu’a maintenant. Gaubert avait voulu la déstabiliser, et il avait tenté de lui envoyer une des cartes les plus surprenantes de sa carrière de marchande! Mais cela ne voulait pas dire qu’elle se laisserait abattre, ou encore distraire par cette dernière. La Vaanie remarqua que le Comte s’approchait toujours un peu plus d’elle, comme s’il tentait un quelconque rapprochement. Elle sentit leurs cuisses se toucher alors que ce dernier s’approchait de plus en lui murmurant a l’oreille.


«Vous m'avez décidément prêté de terribles intentions. Malgré notre rencontre cahoteuse, je n'ai eu de cesse d'essayer de vous montrer que j'étais un homme ... bien. La formule paraît galvaudée, mais rien de mieux ne me vient. Je n'ai cherché qu'à me délecter de votre présence ... De votre conversation ... De votre beauté ... De vos lèvres.»


Et puis il l’embrassa.


Un baiser doux, chaleureux qui devint de plus en plus passionné. Maralina ne put s’empêcher à la douce caresse que lui faisait Gaubert, répondant à ses lèvres qui semblaient avides des siennes. Elle pouvait sentir ses bras se passer autour de sa taille fine, l’encerclant pour ne pas qu’elle s’échappe et la voilà prisonnière d’une mer de testostérone. Il se pressa contre elle, sentant ses mains avides sur la soie de sa robe, noyant tout son corps sous une marée de caresse furtive, mais tendre. Et elle resta là, répondant avec la même passion. Posant ses mains contre son torse, répondant a ses caresses.  Jusqu’à ce que Gaubert se sépare finalement de l’objet de ses désirs pour venir lui caresser doucement la joue. Définitivement la soirée s’annonçait des plus prometteuses,  et c’est ainsi, alors qu'elle avait le sourire aux lèvres, dans les bras du Comte, les lèvres brûlantes, que Dante fit son apparition.


«Princesse, le dîner est prêt et sera servi à votre convenance… Devons-nous installer les hommes de monsieur dans le "petit salon"?»


Dante avait définitivement le don d’arriver au bon moment. La Vaanie se détacha doucement du Comte, avant de porter son regard azuré vers son –disons – serviteur; «Merci, Halewyn, nous arrivons dans un instant, si tu pouvais servir une cervoise a ses gardes ainsi que quelques plats, cela serait très apprécié. » Il était inutile d’en rajouter plus, Dante comprendrait très bien qu’il devait se débarrasser des gardes. Idéalement de les enivrés jusqu’à ce que ces derniers aient des problèmes à mettre un pied devant l’autre. De toute façon l’alcool estréventin était traître, si sucré qu’il pouvait aisément cacher sa force… La jeune femme se retourna vers le Comte, sourire aux lèvres, avant de se lever doucement du canapé, tendant la main vers Gaubert pour que ce dernier la prenne. «Vous me suivez Votre Grandeur? » Dit-elle d’un ton taquin. «À moins que vous n’ayez envie d’autre chose qu’un dîner. » Elle se pencha doucement vers ce dernier, lui susurrant a l’oreille; «Peut-être devriez-vous  demander à vos gardes de partir. Après tout, il n’y en a aucun de ma milice avec nous. Ne me faites-vous dont pas confiance Gaubert? »



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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeSam 11 Jan 2020 - 20:54


Leurs lèvres se quittèrent à peine quelques instants avant qu'un individu, vêtu comme un manant, le cheveux gras et la trogne malaisante, interrompit les prémices d'un ébat qui s'averrait prometteur. Le regard de Gaubert détailla le malandrin qui osait faire irruption dans leur intimité, et celle de ses gardes en faction qui ne pipaient mot, grands professionneles qu'ils étaient.

Princesse, le dîner est prêt et sera servi à votre convenance… Devons-nous installer les hommes de monsieur dans le "petit salon"?

Un mot, un seul mot et le maraud se faisait botter le cul si fort qu'il repartait dans son "petit salon" pourri. L'outrecuidant bâtard qui arrivait au pire moment possible avec son accent estreventin dégueulasse méritait, sinon la mort, une bone séance d'écartèlement. Ah le coquebert ! Ah le sagouin ! Le baiseur de chameaux ! Le ...

Merci, Halewyn, nous arrivons dans un instant, si tu pouvais servir une cervoise a ses gardes ainsi que quelques plats, cela serait très apprécié.

Halewyn ? Halewyn ... Hal-E-Wyn ... Halewyn ! Ce nom, il l'avait lu quelque part. Toujours serré contre sa douce partenaire du soir, les méninges de Gaubert carburèrent pour se rappeler d'où il sortait son prénom de paysan. Halewyn ... Oh par le con de la Damedieu ! Tamarre ! Le rapport du commissaire faisait mention d'un individu louche, mi-matelot, mi-serviteur de la Marchande, qui selon les termes de l'officier de port, était un individu à la mine patibulaire, aux yeux dépareillés et à la limite de l'outrage à son autorité. Ah le boursemolle ! Ah le fifrelin ! Le mille fois maudit enfant de catin ! Le ...

Vous me suivez Votre Grandeur ? À moins que vous n’ayez envie d’autre chose qu’un dîner.

Le sourire et l'oeil rieur de Maralina n'échappèrent pas à la perspicacité du comte, qui sourit avant de répondre sur le même ton.

Je vous suis, belle Dame. La soirée est toujours jeune, commençons par un dîner. Vos gens ont, je n'en doute pas, su se surpasser. Il me tarde de goûter les délices d'Estrevent.

À table, sur la table, en-dessous, sur le côté. Il les goûterait les délices d'Estrevent, pas qu'une fois, ça, elle pouvait y compter. Elle ajouta en sussurrant, au creu de son oreille.

Peut-être devriez-vous  demander à vos gardes de partir. Après tout, il n’y en a aucun de ma milice avec nous. Ne me faites-vous dont pas confiance Gaubert ?

Il émit un petit rire amusé, presque coquin, avant de se pencher à son tour vers l'oreille de Maralina, s'imprégnant de son parfum suave qui jaillissait de sa chevelure sombre.

Non, ma Dame. Le fou qui vous fera une confiance aveugle risque la mort. Je vous l'ai déjà dit. J'ai suffisament de respect pour vous pour ne pas me méfier un peu.

Il se redressa, souriant, laissant supposer aux spectateurs dans la pièce qu'il avait prononcé de douces paroles à l'oreille de la créature à la robe de soie. Il se releva, tendant sa main à la vaanie pour l'aider à se relever, selon les règles de la bienséance. Il leva les yeux vers Roland et ses hommes, avant de hocher la tête. Le sergent à la moustache volumineuse hocha de la tête à son tour et Gaubert put se tourner vers le serviteur-matelot dont il avait entendu parler.

Mes hommes ont déjà mangés. De l'eau pour eux.

Gaubert plissa légèrement les paupières, toisant de ses yeux sombres la réaction du gueux qui regardait le sol et ne semblait pas vouloir lever la tête. Maralina saisit la main de Gaubert, qui s'inclina légèrement, puis, alors qu'il se tournait pour se laisser entraîner par la main de sa douce compagne, il interpela ses hommes.

Messieurs, je vous prie de sortir. Pas d'excès je vous prie. Vous êtes, au même titre que moi, les représentants d'odélian chez notre hôte.

Les gardes sortirent de la pièce et le comte suivit Maralina jusqu'à la table impeccablement dressée. Il tira le dossier de la chaise vers laquelle la vaanie se dirigeait et l'aida à s'asseoir avant de prendre sa place, juste en face. Après un apéritif aussi sucré, il avait hâte de passer au l... au dîner.


Dernière édition par Gaubert de Prademont le Sam 11 Jan 2020 - 23:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeSam 11 Jan 2020 - 22:20



Debout à côté de la maitresse des lieux, Halewyn ne bouge pas, impassible, sachant parfaitement l'effet qu'il fait. N'importe quel noble se verrait irrité de cette interruption fort malvenue, il est vrai. Comme il est vrai que la dame en question, à son côté, n'est pas une vulgaire pute qu'on peut trousser devant la piétaille… Sauf si elle le demande elle-même.

Merci, Halewyn, nous arrivons dans un instant, si tu pouvais servir une cervoise a ses gardes ainsi que quelques plats, cela serait très apprécié.

L'individu s'incline devant sa maitresse, une mèche de cheveux parfaitement propre balayant sa joue.

Comme Ma Princesse le désire…

Avant d'aller rejoindre la porte principale, derrière la garde Odélianne. La voix enjouée de la  patronne résonne dans son dos, l'araignée tisse sa toile avec un art certain. C'est la première fois qu'il la voit à l'oeuvre.  

Vous me suivez Votre Grandeur ? À moins que vous n’ayez envie d’autre chose qu’un dîner.

Je vous suis, belle Dame. La soirée est toujours jeune, commençons par un dîner. Vos gens ont, je n'en doute pas, su se surpasser. Il me tarde de goûter les délices d'Estrevent.

Le reste, il est trop loin, il le perd dans d'indistincts murmures ponctués de rires. De toute façon, ce n'est pas intéressant ni nécessaire pour la tâche qui lui incombe ce soir.

Il voit par contre, du coin de l'oeil vert, le gros moustachu hocher de la tête. Ca devrait être un crime punissable de mort un truc pareil… Et les épaisses barbes Péninsulaires, est ce que les morpions peuvent s'y glisser? C'est sur cette pensée ludique que le serviteur, imperturbable, ouvre la porte principale et s'efface sur le côté, en attente des hommes du comte, le visage toujours au sol. il se sait observé. Après tout, soit il a entendu parler de lui, soit non. Dans un cas comme dans l'autre, le fait que ca soit un homme doit déjà titiller l'ego du nobliard. Peut-être que Gaubert voit en sa personne un rival. Un vieux jaloux? Allons, la soirée ne fait que commencer. La collecte d'informations aussi.

S'il savaitRésonne une voix dans sa tête, en un fugace murmure… Prestement rabrouée.  

Mes hommes ont déjà mangés. De l'eau pour eux.

Oui, les hommes ont déjà mangés, c'est normal en même temps qu'une démonstration de défiance. Un vieux roublard. Il pourrait répliquer ou contester l'ordre de Gaubert, il pourrait demander aussi confirmation auprès de Maralina, mais ca changerait les règles du jeu. il ne perd rien de son flegme et de sa modestie.  

Comme messire le souhaite.


Et , patient comme s'il avait l'éternité elfique devant lui, il attend.

Messieurs, je vous prie de sortir. Pas d'excès je vous prie. Vous êtes, au même titre que moi, les représentants d'odélian chez notre hôte.

Si ces messieurs veulent bien me suivre


Et l'homme de les conduire dans le petit salon, un boudoir attenant à la salle à diner. Il y a un comptoir à liqueurs fines dans un coin et des aliments secs sur une table attenante. La chaleur y est agréable, alimentée par un feu récemment allumé. La décoration est on ne peut plus Oesgardienne ceci dit. Peut-être les gardes peuvent ils être légèrement déçus.

Le serviteur hèle une soubrette qui passait dans le corridor, une jolie jeune fille d'origine modeste. Une belle blonde péninsulaire avec de superbes grands yeux violets. Elle doit avoir environ 14 ans d'ailleurs, ses formes ont l'acidité des très jeunes filles. La voix grave garde son voile étouffé.  

Gwen vient ici, j'ai besoin de toi. Veille aux besoins de ces messieurs je te prie. Leur maître désire que tu leur apporte de l'eau.

Une fois les gardes aux bons soins de la servante, l'homme sort et va continuer ses tâches.

**************************************************

Un jeune page péninsulaire se précipite à la droite du comte pour remplir sa coupe de la meilleure cervoise que Maralina a fait venir en même temps que son auguste personne, tandis qu'un autre fait de même avec la Princesse marchande. Ils réitèrent l'opération avec de l'eau, de l'eau fraîche et pure, limpide. Ils sont tout les deux habillés avec la même simplicité que le serviteur plus tôt. Chemises blanches impeccables, et pantalons noirs. L'éclairage de la pièce est tamisé, intime.

De concert, ils déposent sur la table du repas une assiette de piments marinés, farcis au fromage comme amuse-gueule, délice Estreventin. Et une assiette de champignons chauds, sautés au beurre, à l'ail et à la garniture de chataignes d'eau pour marquer l'égard envers les racines Isgaardiennes de leur invité.

Le premier revient avec une planche à découper sur laquelle trône un pain encore chaud. aux fines herbes à l'arôme appétissant, à la croûte craquante et a la mie neigeuse tandis que le second dépose une motte de beurre frais. Le premier page se tient en attente, pour quand les maitres manifesteront le désir d'une tranche de pain tandis que  le second page se retire sur le bord de la table de service, en attente des instructions.
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeLun 20 Jan 2020 - 17:27


Que répondre à cette affirmation? Le Comte n’était pas sot, et il savait très bien à qui il avait affaire… À croire, qu’il faisait réellement partit de l’élite! Néanmoins, elle eut un sourire aux lèvres alors que ce dernier s’adressait à ses gardes. À croire qu’il ne lui faisait réellement pas confiance. «Les pauvres, Votre Grandeur. N’avez-vous dont pas aucune pitié pour vos hommes? Après avoir travaillé si difficilement, il mérite amplement une soirée de détente ne trouvez-vous pas? Et puis de quoi avec vous peur? Croyez-vous réellement que je m’attaquerais à votre personne alors que vous êtes chez moi? » C’était un point valide. Après tout, si quoi que se soit arrivait au Comte, ce dernier pourrait très bien se servir de ses événements pour lui causer des problèmes ou réclamer sa tête a l’enfant roi. Néanmoins, la Vaanie s’assit doucement sur la chaise que lui avait si galamment tirée Gaubert, n’hésitant pas au passage à effleurer du bout des doigts sans mains, tentant d’attiser encore plus le désir si grandissant de son invité.


Maralina laissa ses serviteurs s’atteler a leurs tâches alors que ces derniers déposaient des mets tout plus appétissants les uns des autres. Un juste mélange entre les mets locales – dont le fameux Kohigan fromage oesgardien sans oublier  les spécialités Vaanies que les cuisiniers avaient miraculeusement copiées ainsi que quelques mets Odélians pour rendre confortable leurs hôtes. Bien évidemment, certains mets se retrouvèrent dans le petit salon pour les gardes. Après tout, eux aussi goutaient a l’hospitalité d’Uldal’Rhiz – d’une façon bien différente que le Comte, mais ça, c’est un détail. Une fois leurs coupes pleines, la Princesse prit doucement la coupe finement décorée avant de la relever vers le Comte. Sourire aux lèvres, elle brisa finalement le silence qui avait envahi la pièce; «À votre honneur, Cher Gaubert. Non seulement un homme d’honneur, mais aussi un héros. » Les coupes s’entrechoquèrent, laissant s’échapper un léger son cristallin avant que la Vaanie porte la coupe à ses lèvres non sans détourner son regard de celui de Gaubert. Pendant ce temps, elle aperçut du coin de l’œil Dante qui arrivait avec un morceau de pain fraichement cuit, embaument la pièce d’une odeur particulièrement agréable.  La Vaanie déposa doucement sa coupe, avant de commencer à se servir, invitant de ce fait même son invité à en faire autant.


«Alors, Votre Grandeur. Vous m’avez parlé d’un millier de questions, et nous n’en sommes qu’à huit. Que se passe-t-il? Auriez-vous donné votre langue au chat? » Dit-elle en jetant un regard amusé dans sa direction. Il voulait avoir des informations sur elle? Il en aurait, et cela lui permettait de savoir ce qu’il savait jusqu’à maintenant. Soit Gaubert tenterait d’en apprendre un peu plus sur elle, soit il tenterait de confirmer certaines informations qu’il connaissait déjà. C’était un petit jeu risqué, mais qui s’annonçait des plus palpitants. Qu’allait-il lui révéler? Et surtout, quelle était la question qui lui brûlait le plus les lèvres? Voudrait-il en apprendre un peu plus sur ses enfants? Ou au contraire, s’intéresserait-il à ses activités commerciales? Elle se doutait bien que le Comte n’était nullement intéressé par la culture estréventine, et se doutait bien qu’il ne poserait pas de question là-dessus, quoique… peut-être aimerait-il savoir ce qu’un mariage Vaanie pourrait lui apporter?


«Des milliers en effet, ma Dame, et pourtant seule celle dont vous m’avez demandé un délai de réponse, compte vraiment.»


Habile. Très habile. Maralina ne perdit pas son sourire. Il la voulait vraiment, c’en était presque flatteur. «Je n’ai pas oublié, Votre Grandeur. Mais comme toute bonne femme d’affaires je ne peux m’engager à long terme sans peser le pour et le contre. » Elle déposa doucement sa fourchette sur le bord de son plat avant de continuer; « Voyez-vous, je ne vois pas seulement les avantages de cette union, mais aussi les désavantages. Comment croyez-vous que le reste de la Péninsule réagirait à cette annonce? Car après tout, je suis peut-être une des personnes les plus puissantes d’Ithri’Vaan, cela n’a pourtant aucune valeur pour vous… » Maralina fit tournoyer délicatement son verre, observant d’un œil distrait le liquide rougeâtre qui tournoyait dans la coupe de cristal. « Et ne devez-vous pas avoir la permission de votre suzerain pour cela? Je doute fort que le Duc de Serramire ne vous l’accorde. À moins que vous ayez des pions en place dont j’ignore l’existence…  »


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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeLun 20 Jan 2020 - 20:45

La vaanie se fendit d'une petite remarque avant que Gaubert ne fasse sortir ses hommes de la pièce.

Les pauvres, Votre Grandeur. N’avez-vous dont pas aucune pitié pour vos hommes ? Après avoir travaillé si difficilement, il mérite amplement une soirée de détente ne trouvez-vous pas ? Et puis de quoi avec vous peur ? Croyez-vous réellement que je m’attaquerais à votre personne alors que vous êtes chez moi ?

Un sourcil du comte s'éleva avant de souffler sa réponse avec douceur.

Ils sont en service Dame Maralina. Ils se détendront lorsqu'ils auront achevés leur devoir, à savoir me ramener dans mes appartements, en vie. Je vous l'ai dit, je suis un homme prudent, le danger ne viendra peut-être pas de vous, mais il y a toujours quelques malhonnêtes qui pourraient chercher à vous nuire. Surtout en Oësgard.

Façon plus subtile de soutenir qu'il ne lui faisait pas confiance. Cela dit, si le Nord tout entier était méfiant pour ne pas dire haineux des étrangers, Oësgard était la cerise sur la crème du racisme. S'il y avait bien un endroit où les non-péninsulaires étaient obervés d'un mauvais oeil et risquaient leur santé dans le Nord, c'était bien en terres sgardiennes.

Il congédia finalement les gardes d'un geste de la main, faisant toute confiance en Roland pour tenir ses hommes à l'oeil. Gaubert suivit Maralina jusqu'à la petite table bien dressée et, en bon gentilhomme, il aida la Marchande à s'asseoir. Elle effleura les doigts du comte avant de poser son céans rebondi sur l'assise, jouant le même jeu de séduction qu'elle pratiquait sur lui depuis les premières secondes de leur rencontre. Les coupes furent remplis de vin et elle leva son verre vers son invité.

À votre honneur, Cher Gaubert. Non seulement un homme d’honneur, mais aussi un héros.

Le cristal des coupes, finement ouvragé, tinta lorsqu'ils trinquèrent, échangeant quelques gouttes de leur breuvage respectif. Les serviteurs commençèrent à déployer sur la table, les oeuvres des cuisiniers. Un véritable festin s'annonçait, de quoi donner quelques moments difficiles pendant la digestion. Il répondit en ne quittant pas le regard que Maralina lui offrait.

À la plus belle femme du monde. Et au plaisir que j'ai, à passer du temps à ses côtés.

Un petit compliment ne fait jamais de mal, surtout lorsqu'il est vrai. Ce petit jeu d'échecs entre la vaanie et lui s'avérait savoureux et cette partie impromptue en Oësgard était sûrement encore plus délicieuse. Ils attendit que la Dame fut servie pour remplir son assiette à son tour. Une odeur de pain sortant du four vint chatouiller les narines comtale lorsque l'autre plouc à l'allure louche réapparut dans la pièce. La maîtresse des lieux attira cependant son attention, lui lançant un regard mutin.

Alors, Votre Grandeur. Vous m’avez parlé d’un millier de questions, et nous n’en sommes qu’à huit. Que se passe-t-il ? Auriez-vous donné votre langue au chat ?

Ce n'était pas au chat qu'il voulait la donner sa langue. Quoique certains donnent à cette partie du corps féminin un nom de félin. Allégorie des plus étrange, il fallait en convenir, car il n'en avait jamais vu portant des griffes ou une moustache. Au moins, elle n'avait pas peur de subir un interrogatoire, mais cette soirée n'était pas le lieu, ni le moment pour harceler son hôte de question. Un grand sourire étira ses lèvres, puis il porta la coupe à ses lèvres, avalant une petite gorgée avant de répondre, l'oeil aussi rieur que Maralina.

Des milliers en effet, ma Dame, et pourtant seule celle dont vous m’avez demandé un délai de réponse, compte vraiment.

Il mordit dans un morceau de viande juteux, qui révéla un mariage d'épices étonnant mais goutu sous le palais de Gaubert. Toujours souriante, elle rétorqua.

Je n’ai pas oublié, Votre Grandeur. Mais comme toute bonne femme d’affaires je ne peux m’engager à long terme sans peser le pour et le contre. Voyez-vous, je ne vois pas seulement les avantages de cette union, mais aussi les désavantages. Comment croyez-vous que le reste de la Péninsule réagirait à cette annonce ? Car après tout, je suis peut-être une des personnes les plus puissantes d’Ithri’Vaan, cela n’a pourtant aucune valeur pour vous… Et ne devez-vous pas avoir la permission de votre suzerain pour cela ? Je doute fort que le Duc de Serramire ne vous l’accorde. À moins que vous ayez des pions en place dont j’ignore l’existence…

Il avala sa bouchée et passa sa serviette sur ses lèvres, avant de déposer lentement ses couverts de part et d'autre de l'assiette. Le comte observa pendant quelques secondes le visage angélique de la vaanie qui dissimulait tant, la férocité dont elle pouvait être capable. Il avait pu en être témoin l'après-midi même face à ce garde implorant sa pitié et pour qui elle n'avait même pas eu un regard. Il se mit à rire doucement en saisissant sa coupe de nouveau.

Vous connaissez bien nos coutumes, belle Dame, mais pourtant, bien mal nos moeurs.

Il but une gorgée avant de poursuivre.

Pour répondre dans l'ordre de vos interrogations. Premièrement, le reste de la Péninsule fout totalement, pardonnez-moi l'expression, de qui je peux bien prendre pour épouse. Chacun, malgré ce que certains peuvent s'imaginer, est libre de prendre dans sa couche qui il souhaite. Tant que le mariage se fait selon les rites pentiens, nul n'est en droit de dire quoique ce soit. Et puis, qui d'autre qu'un faible d'esprit oserait se soucier du qu'en dira-t-on ? Pensez-vous vraiment que la noblesse du pays n'a que cela à faire que de critiquer le choix d'un des leurs ? Oh certes, au début peut-être, jusqu'à ce qu'un plus croustillant ragôt ne vienne le supplanter. Mais croyez bien que leur avis sur ce que je fais de ma vie, ne m'atteint pas une seule seconde. Je n'ai pas honte à épouser une estreventine.

Il reposa la coupe sur la table, tapotant son index contre le pied lentement. Gaubert toisait toujours la vaanie avec intensité, révélant, malgré lui, la détermination qui le caractérisait.

Il est vrai, pourtant, qu'il me faut l'accord de mon seigneur-lige pour me marier. Le hic c'est que pour le moment, mon seigneur-lige est ... le défunt Aymeric de Brochant. Même si ma terre est une vassale fidèle de Serramire, je n'ai pas prêté de serment-lige au nouveau duc, son fils, Arnaud. Je n'ai pas de serment me liant à lui, pour le moment, et d'après les quelques informations glanées de-ci, de là, je ne pourrais formuler ce serment qu'au milieu de l'hiver, au mieux. Si nous venions à nous marier, même dans cinq ennéades, je n'aurai qu'à rendre de compte à moi.

Un large sourire ne quittait pas les lèvres de Gaubert, ravi d'une fois de plus, faire voler en éclat les réserves que la vaanie formulaient. Tout était parti d'une phrase saugrenue qui pouvait peut-être aboutir à un coup de maître inattendu. Il leva les sourcils, retrouvant les yeux bienveillants qu'il aimait offrir au regard de Maralina.

Voilà qui, j'espère, annule les "désavantages" que vous pourrez voir, ma Dame. Mais n'allez pas croire que je vous presse d'obtenir une réponse immédiatement. Vous m'avez demandé trois ennéades pour répondre et j'aime, moi aussi, me considérer comme un homme d'affaire. Je sais donc me montrer patient envers mes partenaires pour qu'il réalise que le contrat que je leur offre est le meilleur.

La tête du comte se tourna alors vers le dénommé Halewyn, qui restait planté là comme un pot de fleur inutile et indiscret, qui était témoin d'une discussion qu'il n'avait aucune raison d'écouter. D'un air innocent, Gaubert le pointa du pouce, avant de reprendre une bouchée.

Il va chanter une chanson ? Ou êtes-vous finalement celle de nous deux qui n'ose pas rester en tête-à-tête avec l'autre ?
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeLun 20 Jan 2020 - 22:17



La réponse de ce qu'Halewyn fout là passe par la coordination des deux pages. Et oui, il semble que le comte aime être servi chaotiquement par des gamins qui n'ont pas encore dix ans.

Et qui superviserait le service? Personne? Il pense voir Maralina jouer à la servante?

D'un air flegmatique que ne pourrait pas renier le plus discipliné des maitre d'hôtel, Dante ne marque aucune indication qu'il entend ce qui se dit en cet instant précis. Plutôt lève t'il le couvercle de deux soupières pour en remplir des bols de dégustation une de gibelotte Thaari adaptée aux poissons locaux, l'autre d'un potage crécy tout ce qu'il y a de plus péninsulaire.

Les grandes mains placent le tout parfaitement, selon les usages, avant d'essuyer les assiettes et de poser les cloches dessus. Les deux gamins viennent prendre les assiettes couvertes et viennent porter les mets devant les deux convives. Les deux placent leur petite main sur la cloche et attendent le signal d'Halewyn avant de retirer le tout dans un synchronisme parfait. Ensuite viennent-ils remettre les dites cloches à l'adulte qui les range soigneusement. L'homme fait un signe de tête à l'un des pages qui disparait en cuisine presto. Puis s'immobilise un court instant, histoire de s'assurer que tout est parfait. Les amuses bouches disparaitront avec la soupe, il n'y a pas de dégât, les coupes sont convenablements remplies. Parfait.

Il va chanter une chanson ? Ou êtes-vous finalement celle de nous deux qui n'ose pas rester en tête-à-tête avec l'autre ?


Ne marquant aucune indication qu'il a entendu, Halewyn a un mouvement de tête pour le second page et, ensemble, avec efficacité, ils se mettent à préparer le service suivant. Un domestique est sourd aux confidences et aux paroles volages de son maître. Il n'est là que pour servir Mara et son invité. Aussi barbare soit il.

L'éducation d'El n'a pas eu que des mauvais côtés… Au moins quand il est chiant c'est qu'il la décidé, lui, au moins. Le fasciés indéchiffrable du serviteur reste de marbre.
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeMer 22 Jan 2020 - 18:28


« Vous connaissez bien nos coutumes, belle Dame, mais pourtant, bien mal nos moeurs. Pour répondre dans l'ordre de vos interrogations. Premièrement, le reste de la Péninsule fout totalement, pardonnez-moi l'expression, de qui je peux bien prendre pour épouse. Chacun, malgré ce que certains peuvent s'imaginer, est libre de prendre dans sa couche qui il souhaite. Tant que le mariage se fait selon les rites pentiens, nul n'est en droit de dire quoi que ce soit. Et puis, qui d'autre qu'un faible d'esprit oserait se soucier du qu'en-dira-t-on ? Pensez-vous vraiment que la noblesse du pays n'a que cela à faire que de critiquer le choix d'un des leurs ? Oh certes, au début peut-être, jusqu'à ce qu'un plus croustillant ragot ne vienne le supplanter. Mais croyez bien que leur avis sur ce que je fais de ma vie ne m'atteint pas une seule seconde. Je n'ai pas honte à épouser une estreventine. »


Maralina haussa un sourcil en entendant la réplique du Comte, ainsi donc ce dernier n’aurait aucun mal a ce promener a ses côtés? Surprenant, alors que même son propre mari refusait d’exposer tout ce qui venait d’elle. Seul un petit cercle restreint connaissait réellement la relation qui unissait la Vaanie au Seigneur de Höginheim… et encore moins qui était les pères de ses enfants. Maralina porta doucement la coupe à ses lèvres,  l’air pensive, avant d’avaler une gorgée du liquide rougeâtre. En effet, Gaubert était bien différent des autres…


« Il est vrai, pourtant, qu'il me faut l'accord de mon seigneur-lige pour me marier. Le hic c'est que pour le moment, mon seigneur-lige est ... le défunt Aymeric de Brochant. Même si ma terre est une vassale fidèle de Serramire, je n'ai pas prêté de serment-lige au nouveau duc, son fils, Arnaud. Je n'ai pas de serment me liant à lui, pour le moment, et d'après les quelques informations glanées de-ci, de là, je ne pourrais formuler ce serment qu'au milieu de l'hiver, au mieux. Si nous venions à nous marier, même dans cinq ennéades, je n'aurai qu'à rendre de compte à moi. Voilà qui, j'espère, annule les "désavantages" que vous pourrez voir, ma Dame. Mais n'allez pas croire que je vous presse d'obtenir une réponse immédiatement. Vous m'avez demandé trois ennéades pour répondre et j'aime, moi aussi, me considérer comme un homme d'affaire. Je sais donc me montrer patient envers mes partenaires pour qu'il réalise que le contrat que je leur offre est le meilleur. Il va chanter une chanson ? Ou êtes-vous finalement celle de nous deux qui n'ose pas rester en tête-à-tête avec l'autre ? »


Maralina ne dit rien pendant toute  la rhétorique du Comte, par contre sa dernière phrase lui fit hausser un sourcil, et la réponse ne tarda pas; «Je vous demanderais, Gaubert de respecter les personnes qui travaille pour moi. » La Vaanie fronça légèrement les sourcils en supportant le regard de son invité. «Je n’ai pas eu l’insolence d’ordonner quoi que ce soit à vos gardes, je vous demanderais de faire de même.» Ou sinon, qui sait? Gaubert pourrait rapidement finir avec un couteau au travers de la gorge. Dante se tenait bien droit, son visage de marbre ne laissant pas paraître une bride d’information, mais elle savait pertinemment que ce dernier ne se laisserait pas emporter. «Je dois vous avouer que je n’ai jamais été très porté sur le partage. » Elle haussa les épaules alors que son éternel sourire amusé vint éclairer son visage. Les souvenirs de son ascension lui revinrent en tête. Ce sentiment de puissance qu’il l’avait envahi alors qu’elle avait eu sa prédécesseur a ses pieds. Soudainement la Vaanie se ressaisit avant de se caler un peu plus dans sa chaise, verre à la main. «Vous êtes réellement surprenant Gaubert. Je n’aurais jamais cru que vous étiez aussi déterminé à m’avoir.» Elle pencha légèrement la tête, supportant son regard; «Et tout cela pour avoir une femme à votre bras… » Maralina fit non de la tête, avant de porter son regard sur la coupe finement décoré; «L’histoire sur votre serment lige est maligne, mais cela peut nous apporter des problèmes au bout de la route.  Avoir les Brochants contre nous est définitivement une très mauvaise option, autant pour mes affaires que pour le Comté. » Maralina releva soudainement le regard vers Gaubert. Oui, elle avait dit nous, très consciemment, petit à petit, elle tentait de créer une confiance entre elles et Gaubert. Après tout, c’était dans son intérêt, Gaubert pourrait se révéler être un allié des plus lucratif, ne restait qu’a voir jusque ou il était prêt a aller pour conquérir ce qu’il voulait…  «Je suis sûr que vos ambitions sont aussi grandes que les miennes. Après tout, pourquoi se contenter d’un Comté alors qu’on peut avoir un Marquisat? »


La Princesse Marchande était au courant des troubles de la péninsule, après tout, mieux valait connaitre ses marchés si l’on voulait rester en affaire et son attention était fortement tourné vers les événements qui se déroulait a Diantra. «Soyons logiques, vous n’avez pas annulé mes doutes, vous devez penser plus loin que cela. Qu’arriverait-il si Arnaud devenait régent ou encore pire… Louis de Saint-Aimé? Je doute qu’un mariage pentien le rassure d’une quelconque façon…» Elle était loin de se préoccuper des affaires du Sud et encore moins du médian pour des raisons qui lui appartenait, cela faisait bien des années qu’elle entretenait des relations commerciales prospères avec ces derniers, quant au médian… disons qu’elle avait un argument de taille. C’était le nord le problème… ou du moins son problème. Louis de Saint-Aimé avait été très clair en ce qui la concernait, peut-être un jour aurait-elle les moyens de lui faire changer ses idées, mais pour le moment, cela lui semblait bien impossible. «Vous dites être un homme d’affaires. J’ose espérer que vous avez pensé à tous les aspects de vos actions. Alors, rassurez-moi… Expliquez-moi votre plan. »
 

Maralina baissa son regard sur sa coupe alors qu’elle faisait tournoyer son vin, l’air pensive. Il y avait d’autres aspects a cette possible union, mais cela était a elle de peser le pour ou le contre. Mais une question restait toujours en suspens…«Et si je disais non. Me verriez-vous toujours quand même comme une potentielle partenaire d’affaires? » dit-elle en relevant soudainement son regard azuré dans celui du Comte d’Odélian. Mieux valait évaluer toutes les possibilités…

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Gaubert de Prademont
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeMer 22 Jan 2020 - 20:27

La vaanie laissa flotter un léger silence avant de déclarer, un sourcil interrogateur levé.

Je vous demanderais, Gaubert de respecter les personnes qui travaille pour moi. Je n’ai pas eu l’insolence d’ordonner quoi que ce soit à vos gardes, je vous demanderais de faire de même. Je dois vous avouer que je n’ai jamais été très porté sur le partage.

Ce fut au tour de l'odélian de lever un sourcil. Les familiarités, soit, les sous-entendus et le jeu des négociations, bien sûr, les baisers faux comme vrais, pourquoi pas, mais lui dire ce qu'il pouvait ou ne pouvait pas faire, voilà qui pouvait faire vibrer une corde sensible chez lui. Ses narines s'écartèrent un instant, signe presque imperceptible de son agacement envers les mots que venait de prononcer Maralina. Il parvint malgré tout à sourire, avec la même fausse bienveillance qu'il montrait depuis le début.

Des ordres ? Je me montre curieux, voilà tout. En Péninsule, le majordome repart en cuisine pour organiser le service, seuls quelques valets de pied font le planton avec les carafons et pichets de vin. Ou les troubadours, mais il ne m'a pas semblé tenir un instrument. Qu'il reste si le coeur vous en dit. Cependant ...

Si son regard errait sans cible précise jusque là, allant du serviteur à la table en passant par sa compagne du soir, c'est sur elle qu'il posa un regard un peu plus froid qu'à l'accoutumée, avant de finir son propos.

Je vous serais gré de cesser de me prêter quelque insolence ou manque de respect. Voilà qu'encore une fois, vous me prêtez de bien désagréables pensées. Au même titre que je n'ai pas d'ordre à donner à vos gens, je n'en ai pas à recevoir. Il devient assez, je vous l'avoue, pénible, de me voir soupçonné d'être vil. Méfiez-vous de moi, je vous l'accorde de bonne grâce et je vous y encourage, mais ne me prêtez pas de l'impolitesse, je vous prie.

Il poctua sa phrase d'un nouveau grand sourire. Tout avait été dit sur un ton doux et amical, comme s'il se confessait à une amie ou à une épouse. Certain qu'elle n'était pas totalement dupe sur la véracité des propos, il la laissa reprendre de sa douce voix.

Vous êtes réellement surprenant Gaubert. Je n’aurais jamais cru que vous étiez aussi déterminé à m’avoir. Et tout cela pour avoir une femme à votre bras… L’histoire sur votre serment lige est maligne, mais cela peut nous apporter des problèmes au bout de la route. Avoir les Brochants contre nous est définitivement une très mauvaise option, autant pour mes affaires que pour le Comté. Je suis sûr que vos ambitions sont aussi grandes que les miennes. Après tout, pourquoi se contenter d’un Comté alors qu’on peut avoir un Marquisat?

Nous ? Choix de mot intéressant pour qui s'appliquait à argumenter contre les siens. Elle était trop maligne pour que tout ceci soit une étourderie. Elle continuait à jouer avec lui, à le tester et il ne refusait jamais une nouvelle manche d'un jeu aussi amusant. Elle montrait l'ambition qui la dévorait, évoquant déjà une ascencion dans la noblesse. Etait-ce donc ça qui la faisait hésiter ? La perspective d'accéder à un titre de noblesse ? Elle poursuivait alors que le comte goûtait le potage qu'on avait servi quelques instants plus tôt, garda le contact visuel avec la Marchande, pour ne pas louper le moindre mot.

Soyons logiques, vous n’avez pas annulé mes doutes, vous devez penser plus loin que cela. Qu’arriverait-il si Arnaud devenait régent ou encore pire… Louis de Saint-Aimé? Je doute qu’un mariage pentien le rassure d’une quelconque façon… Vous dites être un homme d’affaires. J’ose espérer que vous avez pensé à tous les aspects de vos actions. Alors, rassurez-moi… Expliquez-moi votre plan. Et si je disais non. Me verriez-vous toujours quand même comme une potentielle partenaire d’affaires ?

Il prend une grande inspiration en reposant la cuillère argenté. Cette soupe était plutôt ... immonde. Mais au lieu de l'envoyer à la tête des serviteurs, il préféra repousser le bol de quelques centimètres vers le centre de la table, mais hors de question de tremper à nouveau ses lèvres dans ce velouté répugnant. Il rompit un morceau de pain pour faire passer l'arrière-goût sur sa langue avant de répondre aux interrogations, qui semblaient toujours plus nombreuses, de Maralina.

Vous m'étonnez, belle Dame. Il me semble pourtant avoir été clair sur ces points. Les Brochant viennent de récupérer Odélian dans leur giron, vous pensez réellement qu'il prendrait ombrage d'un mariage ? Vraiment ? Le duché retrouve un accès à l'Olienne, et total à la Sirilya et son embouchure et le jeune duc se priverait des retombées commerciales qui en débouche, pour un anneau autour d'un doigt ? Le croyez-vous réellement ? Tant que le serment-lige n'est pas prononcé, je n'ai aucun engagment auprès d'Arnaud, même si, j'ai pris les dispositions pour agir comme un vassal exemplaire. Le Duc est jeune mais saura reconnaître que rien n'aurait été fait en infraction avec nos lois. Et s'il devient régent ... Tout comme le Saint-Aimé ... J'ai peine à croire qu'à un poste de cette importance, le troisième mariage d'un comte nordien soit un réel problème. Il y aura des jaseries, des remarques et des grondements, je n'en doute pas ... Et ? ... Nos lois ne nous interdisent pas de marier des estreventines. Même ce coincé de Saint-Aimé le sait. Il a marié une des plus grandes gourgandines de Péninsule, et croyez bien que je pèse mes mots, personne ne lui en a tenu rigueur. On rira encore longtemps dans les tavernes d'Alanya les Trois-Trous et les pamphletaires qui se feront attraper finiront au gibet. Ma réputation va bien au-delà de ce que pourront penser trois nobliaux de mon épouse.

Il but une petite gorgée avant de poursuivre sa démonstration.

Quand à mes ambitions, mon plan ... Ce sont des choses qu'on dévoile à une personne de confiance ... une partenaire ... une épouse, qui sait ? Je vous l'ai dit plus tôt, bien naïf et fou, celui qui vous fera une confiance aveugle en dévoilant ses ambitions sans avoir des assurances. Vous venez de le dire vous-même, vous pouvez toujours dire non. Un non qui ferait naître de bien différentes perspectives et termes de collaboration. Ou pas d'ailleurs. Je n'ai toujours pas l'intention d'ouvrir de marché aux esclaves sur mes terres.

L'art de dire sans trop en dire. Il se recula dans le fond de son siège, étendant légèrement les jambes sous la table. Il écarta les mains avec innocence avant de lâcher une dernière phrase.

Je suis sûr que vous comprenez mon point de vue. Après tout, nous avons tous un jardin secret à cultiver. Si je vous demandais l'identité des pères de vos enfants, vous seriez tout à fait en droit de refuser de répondre, de vous sentir insulter ou même de mentir. Je le conçois, le comprends. D'ailleurs, je ne souhaite pas le savoir, j'ai bien quelques doutes, mais à quoi cela servirait de les lever ? Nous ne sommes pas là pour parler d'autres, n'est-ce pas ?

Il se lissa la barbe avec un petit sourire, posant un regard complice sur la vaanie. Cette soirée devenait plus bavarde qu'il ne l'avait espéré. Il fallait espérer que l'atmosphère saurait se réchauffer un peu dans les prochaines heures de la nuit.

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeMer 22 Jan 2020 - 22:01

Halewyn a beau mine de ne rien entendre, le gamin, lui si. Et les enfants ont cette particularité d'être sensibles à l'ambiance présente. Et on s'entend que l'ambiance est malsaine de l'avis de Dante. Le comte commet impair sur impair, se pense en ce salon comme dans son domaine répand son venin sous sa langue de miel… S'il traite sa future épouse comme ca, comment la traiterait il si elle devient sa femme? Mais ceci, est l'avis du sombre paranoïaque qu'est votre assassin favori.

Gaubert attaque ensuite l'Angle… L'Angle avec un grand A sur lequel Dante aurait attaqué Maralina s'il l'avait eu pour cible… Ses enfants.

Je suis sûr que vous comprenez mon point de vue. Après tout, nous avons tous un jardin secret à cultiver. Si je vous demandais l'identité des pères de vos enfants, vous seriez tout à fait en droit de refuser de répondre, de vous sentir insulter ou même de mentir. Je le conçois, le comprends. D'ailleurs, je ne souhaite pas le savoir, j'ai bien quelques doutes, mais à quoi cela servirait de les lever ? Nous ne sommes pas là pour parler d'autres, n'est-ce pas ?

Du coin de l'oeil, Dante voit le visage imperturbable de sa patronne lui lancer un bref regard, aussi relève t'il la tête, acceptant l'ordre muet. L'azur se mélange aux prunelles dépareillées et s'ensuit un échange aussi bref que clair. Du calme patronne, dise les prunelles flegmatiques. Ne lui donne pas le pétage de coche qu'il désire.

Opinant du chef, le serviteur murmure un mot au gamin avant de prendre la carafe en cristal remplie du cru favori de la femme. Puis de s'approcher doucement du couple. Selon les usages, il sert l'invité en premier, remplissant la coupe, puis celle de Maralina.

Une mèche de cheveux d'encre balaie sa joue de miel en un geste sensuel peut être pour el comte dont la virilité semble perturbée par sa simple présence. La voix grave se module pour être douce, agréable, malgré son accent Estreventin qui fait danser les consonne sur sa langue.

Son Altesse désire t’elle que je me retire puisqu’il me semble etre une insulte vivante pour monsieur votre invité?

Sur un hochement de tête de la princesse, il dépose la carafe et débarrasse les hors d'œuvres, avant de s'incliner profondément et humblement devant Gaubert dans une révérence pleine d'élégance qui ne déplairait pas au roi en personne.

Je déplore, votre Grandeur que mon service n’ait pas été acceptable selon vos standards.  Je me répands en milles excuses… Pour éviter la récidive de telles lacunes de ma part,  puis je vous suggérer humblement d’amener un valet a la place de gardes lors de votre prochaine visite? Le protocole péninsulaire m'échappe malheureusement dans ses subtilités les plus délicates.

Sur une autre profonde révérence, le serviteur prend congé, fermant la porte de service sur le jeune et lui. Laissant les deux convives seuls, sans aucun service. On n'en est plus à ça près. Plutôt, il va rejoindre son autre position, hors de vue des deux jeunes gens, pour pouvoir répondre au moindre appel de la patronne.

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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeJeu 23 Jan 2020 - 20:03


« Vous m'étonnez, belle Dame. Il me semble pourtant avoir été clair sur ces points. Les Brochant viennent de récupérer Odélian dans leur giron, vous pensez réellement qu'il prendrait ombrage d'un mariage ? Vraiment ? Le duché retrouve un accès à l'Olienne, et total à la Sirilya et son embouchure et le jeune duc se priverait des retombées commerciales qui en débouche, pour un anneau autour d'un doigt ? Le croyez-vous réellement ? Tant que le serment-lige n'est pas prononcé, je n'ai aucun engagment auprès d'Arnaud, même si, j'ai pris les dispositions pour agir comme un vassal exemplaire. Le Duc est jeune mais saura reconnaître que rien n'aurait été fait en infraction avec nos lois. Et s'il devient régent ... Tout comme le Saint-Aimé ... J'ai peine à croire qu'à un poste de cette importance, le troisième mariage d'un comte nordien soit un réel problème. Il y aura des jaseries, des remarques et des grondements, je n'en doute pas ... Et ? ... Nos lois ne nous interdisent pas de marier des estreventines. Même ce coincé de Saint-Aimé le sait. Il a marié une des plus grandes gourgandines de Péninsule, et croyez bien que je pèse mes mots, personne ne lui en a tenu rigueur. On rira encore longtemps dans les tavernes d'Alanya les Trois-Trous et les pamphletaires qui se feront attraper finiront au gibet. Ma réputation va bien au-delà de ce que pourront penser trois nobliaux de mon épouse. Quand à mes ambitions, mon plan ... Ce sont des choses qu'on dévoile à une personne de confiance ... une partenaire ... une épouse, qui sait ? Je vous l'ai dit plus tôt, bien naïf et fou, celui qui vous fera une confiance aveugle en dévoilant ses ambitions sans avoir des assurances. Vous venez de le dire vous-même, vous pouvez toujours dire non. Un non qui ferait naître de bien différentes perspectives et termes de collaboration. Ou pas d'ailleurs. Je n'ai toujours pas l'intention d'ouvrir de marché aux esclaves sur mes terres.»


«Et qui a parlé d’esclave? Je ne suis pas assez sotte pour vous imposer un marché qui ne fonctionnerait point. » Dit-elle, interrompant la démonstration du Comte, il se répétait, et n’apportait aucun point intéressant à ses arguments. Venait-il d’épuiser toutes ses cartes? Pourquoi s’acharnait-il autant sur un point qu’il avait déjà mentionné? À moins qu’elle ne l’ait pas guidé dans la bonne direction… Comment lui faire comprendre qu’elle était persona non grata dans le nord. Comment lui faire comprendre qu’elle avait déjà tenté une approche des plus – disons – presque honnête avec ces derniers?   La Princesse eut un sourire aux lèvres avant de continuer; «Mais les bordels par contre… » Maralina haussa doucement les épaules avant de continuer; «Si seulement vous saviez ce que les plaisirs de la chair peu vous rapporter…» Combien d’information juteuse avait-elle récoltée par un homme qui faisait des confidences à sa maitresse? C’était une source qui ne s’épuisait jamais, Maralina avait des oreilles et des yeux partout, et c’était en grande majorité dû à ces affaires. «Vous avez dit vouloir une partenaire Gaubert, pour cela il faut instaurer une relation de confiance. » Elle se redressa doucement sur sa chaise, l’air déterminé, avant de continuer; « Vous voulez unir votre vie à la mienne? Sachez qu’une des conditions est la transparence.  Vous saurez mes plans et je saurai les vôtres. Si cela vous semble impossible, il me semble inutile d’aller plus loin. » Maralina se calla à nouveau dans son fauteuil, avant d’attraper son verre de vin, mais Gaubert semblait bien loin d’avoir terminé…


«Je suis sûr que vous comprenez mon point de vue. Après tout, nous avons tous un jardin secret à cultiver. Si je vous demandais l'identité des pères de vos enfants, vous seriez tout à fait en droit de refuser de répondre, de vous sentir insulté ou même de mentir. Je le conçois, le comprends. D'ailleurs, je ne souhaite pas le savoir, j'ai bien quelques doutes, mais à quoi cela servirait de les lever ? Nous ne sommes pas là pour parler d'autres, n'est-ce pas ?»


Maralina baissa légèrement la tête sur le côté, intriguée. Ah vraiment? Il voulait jouer de cette façon? Avant même qu’elle ne puisse rétorquer, ce fut Dante qui vint interrompre la conversation.


«Son Altesse désire-t-elle que je me retire puisqu’il me semble être une insulte vivante pour monsieur votre invité?»


La Princesse Marchande retourna son regard vers son associé. Elle n’eut besoin de rien dire. Il savait pertinemment ce qu’elle pensait.


«Je déplore, votre Grandeur que mon service n’ait pas été acceptable selon vos standards.  Je me répands en milles excuses… Pour éviter la récidive de telles lacunes de ma part,  puis je vous suggérer humblement d’amener un valet a la place de gardes lors de votre prochaine visite? Le protocole péninsulaire m'échappe malheureusement dans ses subtilités les plus délicates.»


Maralina ne put s’empêcher de lever son regard vers Dante, un demi-sourire aux lèvres. C’était une bien belle pique. Néanmoins, elle suivit son assassin du regard jusqu’à ce que ce dernier ne sorte de la pièce. Une fois qu’elle put entendre la porte, la Vaanie se leva doucement de la chaise, s’approchant doucement du Comte avant de s’arrêter derrière ce dernier. Elle posa doucement ses mains sur ses épaules, caressant du bout des doigts le doux tissu de sa tunique avant de descendre tout doucement sur son torse, pour lui faire la plus douce des étreintes. Elle se pencha légèrement vers l’avant arrêtant sa bouche tout près de l’oreille de ce dernier avant de lui susurrer a l’oreille; «Quant à mes enfants. Quelle importance qui soit le père? Être l’enfant de Maralina Irohivrah est déjà bien assez prestigieux. Ne trouvez-vous pas? » Le bout de son nez doucement le bout de son oreille avant qu’elle ne continue; «On raconte tout plein d’histoire à leurs sujets, certain parle d’un de mes paires du conseil, d’autres pensent que se sont de puissants hommes d’affaires qui ont assez réussi pour attirer mon attention. On dit aussi que leurs pères soient peut-être de puissants nobles péninsulaires et d’autres ont le malheur de dire que leurs pères sont des esclaves ou la vermine de la société… Et si je vous disais que je n’en avais aucune idée? Que me répondriez-vous?  » Elle eut un léger sourire, avant de mordiller doucement le bout de son oreille, s’amusant définitivement avec le Comte. «Alors, amusons-nous, et dites-moi qui sont vos principaux suspects… »


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 Ce soir, c'est le grand soir ... 3551723342 Vous êtes les meilleurs Ce soir, c'est le grand soir ... 397844  Ce soir, c'est le grand soir ... 3551723342  :

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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeVen 24 Jan 2020 - 18:17

Le sourire étirait les lèvres sensuelles de Maralina qui rebondit sur les porpos de Gaubert sans attendre.

Et qui a parlé d’esclave? Je ne suis pas assez sotte pour vous imposer un marché qui ne fonctionnerait point. Mais les bordels par contre… Si seulement vous saviez ce que les plaisirs de la chair peuvent vous rapporter… Vous avez dit vouloir une partenaire Gaubert, pour cela il faut instaurer une relation de confiance. Vous voulez unir votre vie à la mienne? Sachez qu’une des conditions est la transparence. Vous saurez mes plans et je saurai les vôtres. Si cela vous semble impossible, il me semble inutile d’aller plus loin.

Le comte souriait autant que sa compagne, l'écoutant penser lui apprendre de nouveaux tours. Deux des atouts du Comte, les espions d'Odélian, passaient leurs temps dans les bordels du Nord et du Médian. Lui aussi avait des yeux et des oreilles qui furetaient partout, elles les avaient dans sa cité et sûrement partout en Estrevent, lui récoltait ses informations en Péninsule. Ils n'étaient pas si différent l'un de l'autre et une nouvelle fois, elle semblait le sous-estimer. Il hocha la tête doucement, acquiesçant poliment.

De la transparence, certes ... Une fois nos vies unis, nous sommes tout à fait d'accord. Rien d'impossible à cela.

Il évoqua ensuite l'existence des jardins secrets et de leur culture, évoquant les enfants de la Marchande de façon aussi conversationnelle que provocante. Cependant, avant qu'elle n'est eu le temps de réagir, c'est l'autre vaanie, la plante verte aux cheveux gras qui ressemblait plus à un soudard arétan qu'à un valet de bon aloi, qui interrompit, avec une insolence irritante, la discussion de sa maîtresse et de son invité.

Son Altesse désire-t-elle que je me retire puisqu’il me semble être une insulte vivante pour monsieur votre invité ? Je déplore, votre Grandeur que mon service n’ait pas été acceptable selon vos standards. Je me répands en milles excuses… Pour éviter la récidive de telles lacunes de ma part, puis je vous suggérer humblement d’amener un valet a la place de gardes lors de votre prochaine visite ? Le protocole péninsulaire m'échappe malheureusement dans ses subtilités les plus délicates.

Perspicace ou médium le bonhomme. Les sourcils du comte se levèrent dans une moue d'étonnement qui dissimulait la fureur qui bouillonnait en lui. De quel droit ce maudit gueux osait lui faire des recommandations ? Se souvenant de la remarque précédente de Maralina, il se tut, le temps que le coquebert s'en aille après d'habiles courbettes qui donnèrent enfin l'occasion à Gaubert d'apercevoir son regard déparaillé. Le doute n'était plus permis, l'individu était le même qui avait tenté de perturber l'inspection de Tamarre. L'odélian suivit un instant la démarche d'Halewyn avant de lui lancer.

Adieu.

Simple et poli, mais qui laissait pourtant entendre tout le destin funeste que Gaubert lui souhaitait. La porte se referma et le regard du comte avait déjà retrouvé celui de la vaanie. Il déclara, doucement, presque gentiment.

Un bien étrange individu. Une des subitilités délicates qu'il oublie est sa place et la façon de s'adresser à un homme de mon rang. Seriez-vous encline à me le livrer, afin que je lui apprenne les codes de bonne conduite péninsulaire ? Il a l'air avide de les connaître et je me ferais une joie de les lui enseigner.

Le ton était aimable mais l'oeil était glacial. L'enseignement se ferait à coup d'écartèlement et de vierge de fer, ne laissant plus qu'un tas de chair agonisant être porté au bûcher. Il émit un petit rire, laissant planer le doute sur un trait d'humour, mais les maxilaires qui battaient au rythme de son pouls trahissaient un agacement profond pour qui saurait remarquer ce petit détail.

La Marchande se leva et se plaça derrière en Gaubert en déposant délicatement ses mains sur les épaules du péninsulaire. Les doigts fins et agiles glissèrent doucement sur le tissu bleu de son habit lorsqu'elle se pencha pour murmurer au creu de son oreille.

Quant à mes enfants. Quelle importance qui soit le père ? Être l’enfant de Maralina Irohivrah est déjà bien assez prestigieux. Ne trouvez-vous pas ? On raconte tout plein d’histoire à leurs sujets, certain parle d’un de mes paires du conseil, d’autres pensent que se sont de puissants hommes d’affaires qui ont assez réussi pour attirer mon attention. On dit aussi que leurs pères soient peut-être de puissants nobles péninsulaires et d’autres ont le malheur de dire que leurs pères sont des esclaves ou la vermine de la société… Et si je vous disais que je n’en avais aucune idée ? Que me répondriez-vous ?

Le souffle de Maralina se mua un un petit mordillement du bord de l'oreille, s'amusant à titiller une zone hérogène. "Si seulement vous saviez ce que les plaisirs de la chair peuvent vous rapporter…" avait-elle dit plus tôt, et elle semblait prête à les mettre en pratique.

Alors, amusons-nous, et dites-moi qui sont vos principaux suspects…

Il avait piqué la curiosité de la vaanie bien plus qu'il ne le pensait à la base. Leurs différentes rencontres auraient pu se résumer à une succession de phrase incongrues qui avaient été de véritables terreaux à intrigues. Qui aurait pu penser que d'une phrase badine, résulterait une si longue tractation autour d'un potentiel mariage et d'un dîner en tête-à-tête avec une, si ce n'était la plus belle femme du monde. Se laissant gouter la peau, Gaubert répondit dans les mêmes murmures qu'avaient initiés Maralina.

Je vous l'ai dit, ma Dame. Peu m'importe, en vérité, l'identité des géniteurs. Bien que je doute fortement d'un sang esclave ou d'un rang inférieur. Vous me semblez ambitieuse, d'aucun pourrait dire noble même, je ne vous vois pas partager votre couche avec un voleur des rues. Et j'avoue avoir des doutes sur un membre du Conseil de Thaar également.

D'un geste habile, alors que les dents de Maralina libérait le lob de l'odélian de leur étrainte gourmande, le comte se décala légèrement sur le côté et pivota sur l'assise. Il glissa un bras autour de la taille de son hôtesse et saisit une des mains de la vaanie. Avec une impulsion de danseur, il fit faire une petite volte à la Marchande en reculant légèrement sa chaise, poussant sur ses pieds, et elle se retrouva assise sur une cuisse du comte, pas peu fier de sa manoeuvre aussi élégante que soudaine. Un sourire ourlait les lèvres de Gaubert, qui poursuivit, l'oeil charmeur et sa voix grave bourdonnant légèrement, même à voix basse.

On dit que la ville est un sanctuaire estreventin, vos enfants auraient pu y être tout à fait à l'abri et plus proches de vous, même si j'imagine qu'ils auraient pu être une cible idéale pour vos adversaires politiques. Mais je ferai le pari de péninsulaire malgré tout. Votre réputation sulfureuse auprès de nombre de nobles n'est plus à faire, dans le Sud ou le Médian, même dans le Nord on a déjà entendu parler de la Irohivrah et toutes rumeurs possèdent un fond de vérité. Et puis, je vous avoue que la rencontre totalement inattendue de votre pupille il y a quelques jours, n'a fait que confirmer cette piste.

Sa main gauche tenait la taille de la demi-elfe tandis que la droite s'était posée délicatement sur le bas de sa cuisse, dans un geste familier sans en devenir grossier. Il remonta lentement sa dextre, froissa légèrement la soie de la robe légère de la vaanie en une caresse, avant de poursuivre sa démonstration.

Elle m'a confié avoir une protectrice qui l'avait conduite dans un couvent oësgardien, dont elle connaissait la mère supérieure et la mission de cette pieuse femme envers les jeunes filles en reconstruction. Lorsque vous m'avez dit qu'elle était votre protégée, j'ai commencé à faire le lien avec la blondeur si caractéristiques de vos deux plus jeunes enfants. On dirait de vrais nordiens. Et la petite, si jeune, encore en âge de gazouiller et tenant à peine sur ses jambes, quelle charmante enfant. Que vous, une mère aussi éprise, aussi protectrice et aussi bouleversée lorsque le jeune Lukas a échappé au cette bête aujourd'hui, puisse s'éloigner de ce poupon sans la présence de son père, me laisse perplexe. J'ai bien vu votre rapport avec vos serviteurs, ou vos gardes, vous ne laisseriez jamais leur vie entre les mains d'étrangers, aussi compétents soient-ils. Et les laisser en territoire sgardien, connu et reconnu pour être le plus raciste de tout le Nord, autant dire de tout le Royaume, me semble être autant, si ce n'est plus risqué encore que Thaar. Surtout que les bamabins ont l'air fier de porter votre nom sans s'en cacher, ils doivent donc bénéficier d'une protection rapprochée et haut placé

La caresse remonta sur la courbe des fesses de Maralina pour épouser le flanc de la vaanie. Gaubert continuait son exposé, son regard plongé dans celui, azuré, de sa compagne.

Et ce manoir ... Le baron n'aurait aucun mal à vous héberger s'il était le père, même si cela courrouçait la baronne, il suffirait d'un mot pour qu'il la fasse taire. Mais si j'étais joueur je miserai tout de même sur un membre de son conseil. Oui. Un oësgardien. Lequel me direz-vous ? Il faudrait mener une véritable enquête, mais les déplacements de la noblesse péninsulaire peuvent difficilement rester secrets, pas tous du moins. En cherchant dans les bons registres, aux bonnes dates, il serait facile de retrouver un nom.

Il tendit le cou pour déposer un petit baiser sur le menton de Maralina alors que sa main redescendait le long des courbes du corps désirable de la Marchande.

Pour le petit Lukas, en revanche, le profil me semble moins évident. Mais je vous redis encore une fois, peu m'importe leurs identités. D'autant que toutes les théories que j'ai émis jusqu'ici sont, peut-être, totalement farfelues et fausses. Vous seule le savez, n'est-ce pas ? Chacun de nous à un passé et ses secrets. Nous serons transparents si nous nous unissons, je vous l'assure. Pour le moment, ne pouvons-nous pas profiter un peu plus l'un de l'autre ? À moins que vous ayez d'autres questions qui vous brûlent les lèvres, Maralina ...
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeDim 26 Jan 2020 - 21:16


«Je vous l'ai dit, ma Dame. Peu m'importe, en vérité, l'identité des géniteurs. Bien que je doute fortement d'un sang esclave ou d'un rang inférieur. Vous me semblez ambitieuse, d'aucuns pourraient dire noble même, je ne vous vois pas partager votre couche avec un voleur des rues. Et j'avoue avoir des doutes sur un membre du Conseil de Thaar également.»


Soudainement, elle put sentir la main de Gaubert contre sa taille avant de la faire tournoyer légèrement. Cela ne prit qu’une toute petite seconde avant que la Vaanie ne se retrouve assise sur ce dernier. Elle se retint doucement contre le torse de l’odélian avant de redresser son regard dans le sien. Si ce dernier souriait, la princesse, pour une fois, avait  légèrement perdu son sourire. Non, elle était surprise. Surprise que l’odélian soit si insistante. Surprise qu’il la désire autant et pourtant d’une façon bien différente que ces précédents amants.  À croire que ce dernier avait réellement une envie insatiable de se rapprocher de la Vaanie.  Le temps sembla s’arrêter pendant une minuscule seconde, le temps qu’elle reprenne ses esprits, le temps qu’elle assimile les paroles de son invité. Si la première option était vraie et ne laissait aucun doute pour quiconque connaissait réellement la Princesse d’Uldal’Rhiz, le fait que le Comte est des doutes sur la possible paternité d’un des membres du Conseil lui fit hausser un sourcil. Vraiment pourquoi cela? Après tout certains Princes Marchands avaient des réputations tout aussi sulfureuses que la sienne. Mais la Comte n’avait pas fini son raisonnement, loin de là.  


«On dit que la ville est un sanctuaire estreventin, vos enfants auraient pu y être tout à fait à l'abri et plus proche de vous, même si j'imagine qu'ils auraient pu être une cible idéale pour vos adversaires politiques. Mais je ferai le pari de péninsulaire malgré tout. Votre réputation sulfureuse auprès de nombre de nobles n'est plus à faire, dans le Sud ou le Médian, même dans le Nord on a déjà entendu parler de la Irohivrah et toutes rumeurs possèdent un fond de vérité. Et puis, je vous avoue que la rencontre totalement inattendue de votre pupille il y a quelques jours, n'a fait que confirmer cette piste.»


Maralina ne put s’empêcher de rire. « Thaar? Un sanctuaire? Vraiment?  Vous ne connaissez rien à l’Ithri’Vaan, mon cher. Vous devriez y venir un jour. » Elle s’approcha une nouvelle fois de son oreille avant d’ajouter; « Je vous ferais découvrir les plaisirs d’Uldal’Rhiz… » Elle recula doucement la tête, se redressant sur les genoux de Gaubert avant d’ajouter; « Néanmoins, il faudra que  vous me racontiez un jour toutes ses rumeurs autour de mon humble personne. Je serais bien curieuse de les entendre! » Elle avait beau avoir le sourire aux lèvres, mais la Vaanie ne laisse aucune autre émotion transparaitre. Elia avait trop parlé… Il faudrait définitivement qu’elle sache ce qu’elle lui a dit. Après tout, cela pouvait changer énormément de choses  surtout si elle refusait l’offre du Comte.


«Elle m'a confié avoir une protectrice qui l'avait conduite dans un couvent oësgardien, dont elle connaissait la mère supérieure et la mission de cette pieuse femme envers les jeunes filles en reconstruction. Lorsque vous m'avez dit qu'elle était votre protégée, j'ai commencé à faire le lien avec la blondeur si caractéristique de vos deux plus jeunes enfants. On dirait de vrais nordiens. Et la petite, si jeune, encore en âge de gazouiller et tenant à peine sur ses jambes, quelle charmante enfant. Que vous, une mère aussi éprise, aussi protectrice et aussi bouleversée lorsque le jeune Lukas a échappé a cette bête aujourd'hui, puisse s'éloigner de ce poupon sans la présence de son père, me laisse perplexe. J'ai bien vu votre rapport avec vos serviteurs, ou vos gardes, vous ne laisseriez jamais leur vie entre les mains d'étrangers, aussi compétents soient-ils. Et les laisser en territoire sgardien, connu et reconnu pour être le plus raciste de tout le Nord, autant dire de tout le Royaume, me semble être autant, si ce n'est plus risqué encore que Thaar. Surtout que les bambins ont l'air fier de porter votre nom sans s'en cacher, ils doivent donc bénéficier d'une protection rapprochée et haut placée»


Maralina ne répondit rien… Se contentant d’écouter la moindre parole, le moindre son qui sortait de la bouche du Comte.


«Et ce manoir ... Le baron n'aurait aucun mal à vous héberger s'il était le père, même si cela courrouçait la baronne, il suffirait d'un mot pour qu'il la fasse taire. Mais si j'étais joueur, je miserai tout de même sur un membre de son conseil. Oui. Un oësgardien. Lequel me direz-vous ? Il faudrait mener une véritable enquête, mais les déplacements de la noblesse péninsulaire peuvent difficilement rester secrets, pas tous du moins. En cherchant dans les bons registres, aux bonnes dates, il serait facile de retrouver un nom.Pour le petit Lukas, en revanche, le profil me semble moins évident. Mais je vous redis encore une fois, peu m'importe, leurs identités. D'autant que toutes les théories que j'ai émises jusqu'ici sont, peut-être, totalement farfelues et fausses. Vous seule le savez, n'est-ce pas ? Chacun de nous à un passé et ses secrets. Nous serons transparents si nous nous unissons, je vous l'assure. Pour le moment, ne pouvons-nous pas profiter un peu plus l'un de l'autre ? À moins que vous ayez d'autres questions qui vous brûlent les lèvres, Maralina ...»


Maralina ferma doucement les yeux alors que le Comte lui donnait un léger baiser. Un baiser semblant si fragile, volatile. Elle pouvait sentir ses mains glisser délicieusement sur la soie, comme la plus délicate des caresses avant de frissonner légèrement. La Vaanie ouvrit doucement ses yeux, plongeant délicatement son regard l’un dans l’autre avant de déposer doucement l’une de ses mains contre le torse de l’homme. «Pour le moment, non. Je crois que vous avez répondu à toutes mes interrogations… Vous êtes tellement mignon à vous faire des scénarios aussi intrigants les uns des autres. Les péninsulaires ne cesseront jamais de l’impressionner, toujours à vouloir penser que tout est un complot. Je vous ai déjà dit la réponse, mais il faut croire que vous ne l’avez pas pris au sérieux. » Un sourire amusé éclaira ses lèvres alors que sa main se déposa doucement contre l’étoffe, caressant du bout des doigts le tissu, son regard baissa doucement, suivant le bout de ses doigts, faisant durer le plaisir… Puis soudainement sa voix brisa le silence. «En fait, j’ai peut-être une autre question… » Maralina releva ses yeux, un air espiègle au visage. « Vous voulez continuer le dîner? »


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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeMar 28 Jan 2020 - 6:34

Malgré les légères protestations amusées de Maralina, Gaubert avait mené sa réflexion jusqu'au bout, exposant les déductions qu'ils avaient eu, suite à leurs différentes rencontres et à celle avec la jeune Elia dans l'arrière-pays. Il ponctua son exposé en déposant un petit baiser sous les lèvres de la Marchande, doux et légèrement coquin. Il lui laissa cependant la possibilité de relancer leur échange verbal, même si une de ses mains vagabonder sur la soie qui couvrait ses formes charnelles et appétissantes. Elle posa une main délicatement sur le torse avant de plonger son regard bleuté dans celui, plus sombre, du comte.

Pour le moment, non. Je crois que vous avez répondu à toutes mes interrogations… Vous êtes tellement mignon à vous faire des scénarios aussi intrigants les uns des autres. Les péninsulaires ne cesseront jamais de l’impressionner, toujours à vouloir penser que tout est un complot. Je vous ai déjà dit la réponse, mais il faut croire que vous ne l’avez pas pris au sérieux.

Les lèvres de Gaubert s'étirèrent en un petit sourire attendri par la tentative, vaine, que venait d'offrir Maralina. Elle s'était presque présentée comme une intriguante, avait évoquée les arcanes politiques qu'il fallait pour être et restait Princesse Marchande au Conseil de Thaar. Princesse Marchande, quelle belle connerie tout de même ce titre. Elle avait effectivement dit sa réponse, mais pas la vérité, le Cygne en était convaincu et tout ceci ne faisait que confirmer ce qu'il pensait depuis le début, bien naïf celui qui prendrait le moindre mot de la vaanie pour argent content. Elle caressa, à son tour, son compagnon par-dessus le textile de sa tunique avant de chuchoter au creu de son oreille.

En fait, j’ai peut-être une autre question… Vous voulez continuer le dîner?

Le regard espiègle qu'elle lui jeta, la promesse de ces doigts qui ondulaient sur son torse, les certitudes qu'avaient les siens en voyageant le long de la soie fine et aérienne de la robe de la vaanie, tout semblait indiqué qu'il était plus que temps de passer au dessert. Il embrassa la Marchande, passionnément, plaquant les hanches de la femme contre son ventre. D'un coup de main ferme, il envoya valser la nappe chargé de vaisselle sur le sol, dans un fracas aigü. La vaanie était légère et ses lèvres étaient douces, rendant les baisers de l'odélian qui faisait le ménage avant de poser sa partenaire, assise, sur la table. Il se redressa sur ses pieds, gardant les lèvres au contact de celle de Maralina, échangeant leurs souffles avec fougue et entrain, et se glissa entre les jambes de la Marchande.

Les baisers de Gaubert quittèrent lentement les lèvres de Maralina, pour glisser vers son oreille puis son cou. Il descendit le long de la nuque, tandis que ses mains écartaient lentement la soie pour révéler la peau blanche et douce de la sang-mêlée. Ses lèvres continuèrent à descendre le corps parfait de sa compagne, glissant sur les épaules, la poitrine, ronde et toujours ferme malgré ses grossesses précédentes. Les caresses de Gaubert remontaient le long des cuisses avant de suivre la courbure des fesses et de remonter le long du dos, effectuant le chemin inverse de ses lèvres qui atteignaient déjà le nombril et continuaient de descendre, embrassant chaque centimètre de peau sur le chemin. Il sentait que la vaanie frissonnait un peu plus à chaque fois qu'il descendait ses lèvres, dépassant le nombril pour plonger doucement vers la toison qui marquait le chemin vers la caverne aux merveilles de la jeune femme. Expérimenté, l'odélian prit le temps d'embrasser l'aine et l'intérieur des cuisses, lentement, tendit que les mains revenaient vers le bas pour épouser la chute de rein de la jeune femme, offerte. Il remonta vers la promesse moite de l'entrejambe et s'appliqua à lui donner, ce qu'on appelait, le baiser odélian.

Bientôt, il sentit les cuisses frémir autour de ses oreilles.
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeVen 31 Jan 2020 - 21:10


Le Comte ne perdit pas un moment, d’une main habile il balaya la table de ses ornements, alors que tout s’écrasait durement sur le sol, éclatant en mille morceaux. Il releva la Vaanie d’une main experte avant de l’asseoir sur la table. Pendant ce temps, la main remonta dans sa chevelure, effleurant du bout des doigts habiles le lobe des oreilles du Comte. Encouragé par l’entrain de l’humain, la Vaanie se permit de continuer, descendant le long de sa colonne, avant de lui encercler la taille doucement, avant de se serrer un peu plus contre lui. Ses baisers semblaient devenir de plus en plus ardents, alors que les mains puissantes du Comte se déplacèrent doucement sur son corps, effleurant doucement les courbes de sa  poitrine,  de ses hanches avant de saisir la taille, la calant un peu plus contre lui.  Maralina entoura la taille du Comte de ses jambes, avant de laisser doucement sa tête tombée vers l’arrière, savourant les doux baisers de l’homme, tout en frémissant contre son torse.


Et pourtant rien ne semblait frénétique, forcé ou déplaisant. Elle lui avait laissé le temps de découvrir ce qu’il désirait, de pousser ses envies à l’extrême et elle récoltait – qu’elle le veuille ou non – ce qu’elle avait semé. Et sans vraiment le vouloir, elle aimait bien son parfum, sa fougue, cette envie incessants pour la demie-elfe. La Vaanie sentit doucement les doigts de l’humain se glisser entre ses cuisses, s’amusant à jouer avec ses désirs grâce à ses doigts hardis. Puis, à sa grande surprise,  le Comte se glissa finalement entre ses jambes, prodiguant avec habileté certains plaisirs dont elle l’ignorait capable. La Princesse perdit à ce moment-là toute logique, toute  rationalité et ne put s’empêcher de céder sous le plaisir. Les mains derrière elle, se cambrant légèrement sous les assauts de l’odélian, la Vaanie sentie une bouffé de chaleur monter en elle, et s’est en se cambrant légèrement qu’elle lâcha un gémissement, avant de remonter son regard azuré vers l’insolent – mais, o combien excitant - personnage qui tentait de l’amener vers l’extase. Mais la Reine des putains ne se donnait jamais si aisément… Cela ne prit qu’une seconde avant qu’elle ne reprenne ses esprits, avançant doucement sa main pour se saisir des cheveux de Gaubert, le forçant à revenir gouté à ses lèvres et lorsqu’ils se relâchèrent une seconde pour reprendre leur souffle, la Princesse ne put s’empêcher un regard amusé vers son invité; collant son front contre le sien, alors que les deux êtres continuaient à se dévorer du regard; «  Et moi qui croyais les humains si ennuyants…  Il faut croire que je me suis peut-être trompé… » Soudainement, un bruit attira l’attention de la Princesse Marchande. Des petits bruits qu’elle connaissait trop bien… Elle eut à peine le temps de repousser légèrement le Comte, pour se remettre sur ses pieds avant que la porte s’ouvre, laissant apparaître un petit garçon aux yeux remplis de larme. « Maman… J’ai fait un cauchemar… » Les grands yeux émeraude de Lukas ne laissaient rien au hasard. La Princesse Marchande ne perdit pas une seconde avant de se mettre en marche vers son fils.


Elle le prit doucement dans ses bras, avant de le hisser contre elle. Se retournant vers le Comte, elle lui fit un sourire amusé avant de lui lancer; « Si vous me permettez, Votre Grandeur. Les devoirs d’une  mère ne peuvent attendre…  Je vous reviens dans un instant. » Elle claqua rapidement des doigts et quelques serviteurs entrèrent rapidement dans la pièce, non sans cacher leurs surprises en voyant le dégât causé par le Comte. «  Un accident est si vite arrivé n’est-ce pas?  Si vous voulez bien servir quelques choses de plus léger dans le salon. Je rejoindrais le Comte dans quelques minutes. » Et sans attendre, la Vaanie se retourna, laissant la soie virevoltant derrière elle avant de s’engouffrer dans les couloirs pour aller s’occuper de son aîné… Bon ou mauvais moment? Tout cela dépendait du point de vue, non?



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Gaubert de Prademont
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeSam 1 Fév 2020 - 20:51

Gaubert avait eu deux épouses et la rumeur voulait qu'elles étaient mortes d'épuisement face au vigoureux seigneur. Gaubert avait eu d'innombrables maîtresses et ce, depuis son adolescence, lorsqu'Ulmégonde Berdevin lui prit sa virginité à l'arrière des écuries du château. Et pas qu'une fois, la bougresse. Gaubert connaissait le corps des femmes, leurs zones érogènes et les endroits qu'il fallait effleurer et celle qu'il fallait embrasser. Trop souvent, dans sa jeunesse, il avait cru que les affaires charnelles étaient une affaire de plaisir masculin, égoïste, où la femme n'était que le véhicule et le réceptacle des sensations et de l'explosion finale qui giclait la vie dans le ventre de la future mère.

Puis avec l'âge, vint l'expérience, les découvertes, les habitudes, les rituels même. Ceux qui lui avait fait comprendre qu'en prenant le temps de donner du plaisir à sa partenaire, il en recevait d'autant plus et que ce corps-à-corps, bien plus doux que celui sur le champ de bataille, n'en était pas moins intense et éprouvant au niveau des muscles et du coeur. Les frissons de peur se muaient en frissons de plaisir, les coups en caresses, les cris de guerre en gémissements et à la fin du combat, les combattants peinaient à reprendre leur souffle tant la lutte est fougeuse. Et malgré cette analogie guerrière, tout pouvait commencer par une langue qui faisait danser ce petit coeur qui couronnait le temple charnel de la femme.

La réaction ne se fit pas attendre, lorsque la voix de la vaanie lui échappa en se cambrant sous les assauts fripons de Gaubert. Trop souvent, à cause des ses cheveux et de sa barbe qui avaient blanchis trop tôt, on le prenait pour un grand-père, à peine maître de son corps. La Marchande pouvait témoigner qu'il n'était question que de maturité. Il se risqua à relever le regard vers le visage de la sang-mêlée qui avait descendu le sien, des braises incandescentes illuminant ses belles et grandes billes bleues. D'une poigne déterminée et délicate à la fois, elle fit se redresser le comte, qui quitta les lèvres pour d'autres, pour recevoir un baiser passionné qui trahissait autant d'envie que de remerciement pour la délicate attention. Lorsque leurs bouches se quittèrent, Maralina en profita pour glisser entre deux expirations courtes, son front posé contre celui de son partenaire.

Et moi qui croyais les humains si ennuyants… Il faut croire que je me suis peut-être trompé…

Les lèvres de Gaubert s'ourlèrent d'un sourire séducteur. Oui elle se trompait sur son compte, assurément même, et il était convaincu qu'elle n'avait pas fini de découvrir à quel point il savait être moins ennuyeux que bien des humains. Puis Maralina plaqua sa main sur le torse de Gaubert et le poussa légèrement en arrière. La poignée de la porte tourna derrière eux, laissant à peine le temps à la vaanie de poser de nouveau ses pieds sur le sol. Par les seins pendant de Tyra et de son con désséché, si c'était encore l'autre maraud aux yeux dépareillés qui venait les interrompre, il lui coupait les roubignolles pour lui faire manger sur-le-champ.

Heureusement, bien que pas tout à faits'il devait être honnête, l'intrus était un petit bonhomme, les cheveux ébourriffés et les yeux mi-clos, qui traînait les pieds dans une attitude peu royale cette fois.

Maman… J’ai fait un cauchemar…

Tous ! Tous les gamins lui avaient déjà fait une fois ce coup-là. De Haimbault, son défunt fils à Sulpice, son petit dernier, en passant par ses deux filles, tous lui avaient, au moins une fois, coupés ses ardeurs. Honorant ses devoirs de mère, elle prit son fils dans ses bras, avant de le hisser contre sa poitrine en se redressant. Elle se tourna vers Gaubert, le regard encore étincelant d'une lueur coquine.

Si vous me permettez, Votre Grandeur. Les devoirs d’une mère ne peuvent attendre… Je vous reviens dans un instant.
Mais bien entendu, ma Dame. Qui oserait s'opposer à cela ?

Elle claqua des doigts et quelques serviteurs s'égayèrent depuis le couloir en réponse. Ils lancèrent un regard interloqué vers le tas de vaisselle et d'aliments renversé sur le sol, vestige de la fougue odélianne. La vaanie dissipa leurs interrogations par un mensonge, aussi grossier que crédible. Qu'elle prennen déjà la peine de leur donner une justification à leur besogne intriguait le comte.

Un accident est si vite arrivé n’est-ce pas? Si vous voulez bien servir quelques choses de plus léger dans le salon. Je rejoindrais le Comte dans quelques minutes.
En effet, Dame Maralina, veuillez excuser encore une fois ma maladresse. Bonne nuit, Ser Lukas !

Tandis que les gens s'affairaient à récupérer les bris étendus sur le sol, une femme conduisit Gaubert jusqu'à un salon attenant, où crépitait un doux feu face àun fauteuil à accoudoirs, un large canapé et une persienne séparés par une table basse. Des carafes en cristal, remplies de vin et d'autres alcools sucrés que le comte s'attarda à renifler tandis qu'il patientait. Il servit deux coupes d'un vin aux effluves de canelle qu'il déposa sur la table basse et s'assit dans le fauteuil.

Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit.
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeDim 9 Fév 2020 - 15:36


«En effet, Dame Maralina, veuillez excuser encore une fois ma maladresse. Bonne nuit, Ser Lukas !»


«’nuiiiit » fut la seule réponse que le jeune Lukas lui répondit. Il en profita pour enfouir son visage dans le creux de l’épaule de sa mère en fermant doucement les yeux. La Princesse fit un sourire amusé au Comte avant de claquer des doigts. Quelques servants se dépêchèrent alors de vaquer à leur tâche pendant que la Vaanie se retournait, laissant sa traîne virevolter derrière elle. Les couloirs lui semblèrent bien sombres comparativement aux immenses couloirs de ses palais blancs, mais il fallait croire qu’Oesgard n’avait pas le raffinement de la principauté… Au bout de quelques minutes, elle arriva finalement dans la chambre des enfants, elle tapota doucement le dos de son aînée qui ne répondit que par un grognement. À croire que ce dernier n’était pas si effrayé que cela… ou tout simplement que le confort des bras de sa mère fut assez rassurante pour lui permettre de s’endormir en quelques minutes. D’une main experte, la Vaanie déposa doucement l’enfant dans son lit, avant de tirer la couverture pour le recouvrir. Lukas se recroquevilla sur-le-champ, s’enroulant dans sa couverture. Maralina ne put s’empêcher de sourire devant ce spectacle, puis sortit silencieusement de la pièce, refermant la porte derrière elle.


Elle se retourna avant de s’accoter contre la porte, incertaine de la suite. Bien que les attentions du Comte lui avaient fait – disons – plaisir, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable. Oui, vous avez bien lu, coupable. Elle avait toujours aimé Brohan et avait toujours respecté ses vœux de fidélité, ce qui lui semblait si peu important… Elle qui n’avait jamais réellement compris pourquoi elle aurait dû se réserver pour lui alors que les hommes se jetaient littéralement à ses pieds… Mais voilà qu’elle venait de briser ce serment, de briser la promesse qu’elle lui avait faite. Et elle ne pouvait s’empêcher, d’avoir  l’odieuse impression que cela signifiait quelque chose de bien noir… Maralina ouvrit rapidement les yeux, avant de se redresser. Avait-elle des sentiments pour Gaubert? Non pas du tout. Mais cela n’empêchait pas qu’il avait laissé un doute s’incruster dans son esprit. Pourquoi LUI était prêt à s’afficher avec elle, alors que ni Griffon ni Brohan n’avait osé… Il avait un point. Elle soupira avant de se remettre en marche vers le salon. Pensive, elle tentait de déterminer dans quelle direction devrait-elle pousser la suite de leur rencontre. Une des solutions était de le foutre à la porte, là, maintenant, avant que cette rencontre ne détruise totalement son mariage. Mais elle avait toujours cette curiosité qui la tenaillait. Elle voulait en apprendre plus sur le Comte, plus sur sa façon de faire, et surtout si elle aurait une chance de sortir son garde du corps de ses geôles.


Elle arriva au salon au bout de quelques minutes, et s’arrêta devant la porte. Indécise, se mordillant légèrement la lèvre inférieure alors que ses pensées déboulaient à toute allure dans sa tête. Si elle voulait avoir des informations, elle irait jusqu’au bout. Elle fit signe au serviteur d’ouvrir la porte, et entra une fois que ces dernières furent complètement ouvertes.  La Vaanie y trouva le Comte assis sur un fauteuil, deux coupes de vin finement ciselé devant ce dernier. « Je vois que vous n’avez eu aucun problème à faire comme si c’était chez vous. » Dit-elle en lui jetant un sourire amusé. Elle entendit les portes se refermer derrière elle, et se remit en marche de son pas légèrement félin. « Des ébats à peine commencés et vous prenez déjà goût à mes possessions? » Elle attrapa doucement la coupe de vin, avant de s’asseoir sur le canapé en face de l’Odélian.  « Néanmoins, veuillez m’excuser pour cette singulière interruption. Une mère ne peut s’empêcher de dire non à sa progéniture dans ces circonstances… » Maralina porta doucement la coupe à ses lèvres, savourant le liquide sucré avant de se caler un peu plus dans le fauteuil. Plantant ses prunelles azurées dans ceux du compte elle reprit la discussion;  «Alors où en étions-nous? » Dit-elle en souriant. «Ah oui… Nos jardins secrets…  » Elle déposa doucement la coupe sur la table basse avant de se caler une nouvelle fois dans le fauteuil. « Je vous ai dit l’un des miens, à vous de me révéler quelques choses que j’ignore… »


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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeDim 9 Fév 2020 - 17:44


Après quelques minutes d'attente, la porte s'ouvrit sur la sculpturale silhouette de Maralina, évanescente dans ses soieries qui montraient plus qu'elles cachaient le corps parfait de la vaanie. Un sourire écarta les lèvres de Gaubert à la vue de ce spectacle délicieux. Leur tête-à-tête pouvait enfin reprendre et il espérait bien pousser plus avant l'exploration du corps de la Marchande entreprit quelques minutes plus tôt. Elle aussi étira ses lèvres en un petit sourire amusé avant de déclarer.

Je vois que vous n’avez eu aucun problème à faire comme si c’était chez vous. Des ébats à peine commencés et vous prenez déjà goût à mes possessions ? Néanmoins, veuillez m’excuser pour cette singulière interruption. Une mère ne peut s’empêcher de dire non à sa progéniture dans ces circonstances…

Le comte jeta un rapide coup d'oeil vers les coupes qu'il avait dans les mains, puis il secoua la tête doucement avant de répondre.

Nulle excuse n'est requise, Maralina. Il y a dans la vie, des priorités absolues, les enfants en font partie ... Et, oui, j'ai pris la liberté de nous verser une coupe de vin, mais il s'agit là de vous retrouver de la manière la plus agréable qui soit et en aucun cas de s'approprier vos possessions. C'est à vous que je prends goût.

Il lui avait tendu une coupe qu'elle saisit avant de s'éloigner de lui pour s'asseoir en face. Les sourcils de Gaubert se fronçèrent, légèrement vexé par l'attitude désinvolte de la sang-mêlée, qu'il s'attendait à venir se lover contre lui, prompte à reprendre l'ébat si cruellement interrompu par un jeune garnement en mal d'affection maternelle. Au lieu de cela, elle s'installa de l'autre côté de la table basse, dardant ses prunelles bleutées sur un Gaubert qui demeurait interdit.

Alors où en étions-nous ? Ah oui… Nos jardins secrets… Je vous ai dit l’un des miens, à vous de me révéler quelques choses que j’ignore…

Ha ... On en était revenu là ... L'immonde ribaude qui pensait qu'il allait savourer ce genre de saut en arrière. Il n'en était plus là ... Surtout que son jardin secret était rempli de bouses de vaches. Comme si, elle, qui se vantait d'être une reine, n'allait pas connaître l'identité des pères de ses enfants. Elle le prenait définitivement pour un abruti de bas étage si elle s'imaginait une seconde qu'il goberait cette billevesée. Si elle voulait jouer à qui donnerait le plus gros mensonge, elle avait trouvé un candidat. Il s'enfonça dans son fauteuil, masquant difficielement ses traits crispés par l'agacement de la situation.

Nos jardins secrets ... Certes ... Il m'avait semblé que nous avions terminé cette discussion ... Mais soit !

Il n'avait pas pu se retenir de prononcer cette phrase entre ses mâchoires serrées, tandis qu'il posait son verre sur la table basse. Quel mensonge éhonté pouvait-il bien lui servir à cette pimbêche ? Plus ce serait gros, plus cela passerait. Il redressa les yeux, le visage fermé, froid.

Avant de vous divulguer un secret, je vous ai demandé de me livrer ce seriteur impudent qui a osé me parler ave condescendance tout à l'heure. Je le ferais écarteler en place publqiue.

Il joignit les mains entre ses genoux, ses yeux sombres plongés dans ceux de la vaanie. Allait-il lui dire qu'il voulait tuer le baron et les membres de son Conseil ? Trop gros. Mourir dans deux mois ? Là encore, facilement contrable, la médecine était parfois alarmiste pour pas grand chose, on déclarait mourrant le premier gaillard qui chiait liquide. Il avait trouvé mieux.

Et un secret ... Je compte prendre le jeune Lukas comme bachelier et faire de lui un vrai chevalier. Et pourquoi pas prendre son jeune frère comme page. De quoi assurer leur sécurité bien mieux qu'ici, dans cette terre arriérée.

Et des otages de marque. De magnifiques et beaux otages.


Dernière édition par Gaubert de Prademont le Lun 10 Fév 2020 - 13:16, édité 1 fois
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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeDim 9 Fév 2020 - 20:22


«Nos jardins secrets ... Certes ... Il m'avait semblé que nous avions terminé cette discussion ... Mais soit !»


Oh, il fallait croire que sa réplique l’avait touché beaucoup plus qu’elle ne l’avait voulu. À croire que le Comte était bien frustré qu’elle n’ait pas encore satisfait ses ardeurs…


«Avant de vous divulguer un secret, je vous ai demandé de me livre ce serviteur impudent qui a osé me parler avec condescendance tout à l'heure. Je le ferais écarteler en place publique.»


Maralina haussa un sourcil. Définitivement Dante l’avait passablement agacé, chose qui, soyons honnêtes, amusait la Princesse Marchande. Elle l’aurait probablement compris, car si les rôles avaient été inversés, la personne qui aurait osé lui parler sur ce ton serait probablement morte. Mais il était hors de question que la Vaanie lui livre son assassin. « Non. » Dit-elle un sourire aux lèvres. « Je m’occuperais de son cas personnellement, mais il est hors de question que je vous le livre ainsi. » Il devait travailler plus fort que cela s’il le voulait… Néanmoins, le Comte continua, joignant ses mains entre ses genoux, le visage glacial.


«Et un secret ... Je compte prendre le jeune Lukas comme bachelier et faire de lui un vrai chevalier. Et pourquoi pas prendre son jeune frère comme page. De quoi assurer leur sécurité bien mieux qu'ici, dans cette terre arriérée.»


Si son regard était amusé jusqu’à ce moment, la Princesse Marchande changea rapidement d’expression au fur et à mesure que les mots traversaient les lèvres du Comte. Si les paroles de Gaubert avaient pu passer pour amicales, presque paternel, son visage froid laissait une tout autre impression. Maralina baissa la tête sur le côté, observant silencieusement le Comte, alors que son poing droit se resserrait. Cela sonnait beaucoup trop comme une menace voilée. Son regard sembla devenir un peu plus noir alors que la Vaanie se redressa sur le canapé avant de se lever. Elle contourna d’un pas agile la table, avant de s’asseoir, encore une fois sur les genoux du Comte. Sa main partit de son abdomen avant de remonter tout doucement sur le torse de l’humain. « Puis-je vous rappeler certaines de mes paroles que j’ai mentionnées un peu plus tôt? » Sa main s’approcha doucement de son cou tandis que l’autre rejoignit doucement son épaule; « Je vous ai mentionné ce matin que le jour que vous tenterez de vous en prendre à mes enfants serait le dernier où vous respirerez. » Sa main s’arrêta doucement au bas  sa gorge alors que ses doigts firent une pression sur cette dernière. Une attaque? Non pas du tout. Un rappel que la vie était si fragile… Le visage de la Princesse était similaire à celui de son invité, glacial. « Ne faites pas l’erreur de penser que c’était des paroles en l’air. » Ah non. Définitivement pas. Si le Comte avait l’audace de recommencer qui sait ce que la Princesse aurait pu faire. Détruire complètement Isgaard et Odélian? L’idée était tentante… mais quoi qu’elle ait préféré garder le Comte en esclave… Car il était au moins bon à une chose… Maralina tenta de se relever, mais Gaubert la retint en passant ses mains autour de sa taille.


«Je souhaite les protéger, non pas les menacer»


« Alors, changez d’expression. Le non verbal est incroyablement révélateur. » Maralina mit rapidement ses mains sur celle du comte, alors que son regard se plongeait dans le sien. « Vous n’avez rien fait pour me convaincre de rester à vos côtés. Vous êtes peut-être un bon amant, vous avez peut-être sauvé Lukas, mais vos réactions ne sont aucunement rassurantes. »  Elle approcha doucement son visage du sien, avant de continuer; « J’ai besoin de quelqu’un qui pense comme moi. Pas contre moi. » Leur visage était si près qu’elle pouvait presque sentir son souffle chaud contre le sien.  Elle pouvait sentir la passion, l’envie qui revenait, mais il y avait une dernière chose qu’elle devait établir; « Et si vous êtes incapable de contrôler vos émotions, vous êtes probablement l’un des hommes les plus dangereux de ce monde… » Ces deux grandes pupilles azurées observaient la réaction du Comte, alors que ses deux mains revenaient se poser sur ses épaules, prêtes à réappliquer si Gaubert se montrait encore une fois incontrôlable. Après tous les réactions aussi passionnelles ou colériques avaient un pouvoir sans borne, illimité, démesuré… et c’était quelque chose dont la Vaanie se méfiait le plus. «Alors que dites-vous? Allez-vous arrêter d’agir ainsi? Allez vous nous permettre d'avancer au lieu de prendre la moindre de mes actions comme une insulte? » La balle était dans son camp - cesserait-il de prendre ses paroles et son attitude de la mauvaise façon? Ou comprendrait-il le jeu de la Princesse de la chair? Il pouvait bien faire ce qu'il voulait. Après tout la porte était juste derrière lui s'il le souhaitait.

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MessageSujet: Re: Ce soir, c'est le grand soir ...   Ce soir, c'est le grand soir ... I_icon_minitimeLun 10 Fév 2020 - 14:17

La réaction de Maralina aux propos ouvertement menaçant du comte ne se fit pas attendre. Elle refusa d'abord de livrer ce pendard de valet trop bavard, un détail à vrai dire. Elle se leva de son siège moelleux pour contourner la table basse qui les séparait et venir s'asseoir avec légèreté sur les genoux de Gaubert qui avait bien remarqué les traits durçis sur le visage de la Marchande. Elle se livra à une caresse qui remonta doucement le long du torse de l'odélian en lui disant.

Puis-je vous rappeler certaines de mes paroles que j’ai mentionnées un peu plus tôt ? Je vous ai mentionné ce matin que le jour que vous tenterez de vous en prendre à mes enfants serait le dernier où vous respirerez.

La main de la vaanie poursuivit sa course jusqu'au bas du cou de Gaubert et l'enserra légèrement, joignant l'acte à la parole, soulignant sa menace verbale par un acte physique, suffisament marqué pour le faire comprendre, mais suffisamment retenue pour en être presque un jeu érotique. Le comte gardait toujours une dague dans sa botte et si Maralina se montrait trop entreprenante autour de sa gorge, c'est une lame qu'elle trouverait planté dans la sienne. Elle murmura, le visage glacial, loin des minauderies dont elle usait lors de leurs échanges habituels.

Ne faites pas l’erreur de penser que c’était des paroles en l’air.

Elle voulut se relever mais Gaubert passa les bras autour des hanches de la Reine des Putains pour l'empêcher, avec fermeté mais néanmoins une certaine douceur de se relever, il dit alors, dans un souffle qui imitait celui qu'avait eu la sang-mêlé.

Je souhaite les protéger, non pas les menacer.

Maralina posa ses mains sur celle du comte avant de répondre derechef.

Alors, changez d’expression. Le non verbal est incroyablement révélateur. Vous n’avez rien fait pour me convaincre de rester à vos côtés. Vous êtes peut-être un bon amant, vous avez peut-être sauvé Lukas, mais vos réactions ne sont aucunement rassurantes. J’ai besoin de quelqu’un qui pense comme moi. Pas contre moi. Et si vous êtes incapable de contrôler vos émotions, vous êtes probablement l’un des hommes les plus dangereux de ce monde… Alors que dites-vous? Allez-vous arrêter d’agir ainsi ? Allez vous nous permettre d'avancer au lieu de prendre la moindre de mes actions comme une insulte ?

Quelle étrange sensation d'entendre ces mots. Il se revit dans sa chambre, à Prademont, face à sa première épouse, Léonie. Elle lui avait dit les mêmes mots, peu de temps après leur mariage. À l'époque, la jeune odélianne lui avait reproché de paraître toujours froid et méfiant à son égard, de se sentir insulté dès qu'elle lui faisait part de ses impressions. Ce jour-là, après une dispute mémorable, ils conçurent Haimbault, leur unique enfant. Léonie trépassa, Haimbault aussi. De son premier amour, il ne lui restait que de vifs souvenirs, gravés dans sa mémoire comme de vilaines cicatrices sur le corps d'un estropié. Pourtant, il n'était plus vraiment le jeune homme qu'il fut. Il n'était plus aussi facile à convaincre qu'à l'époque, plus aussi prompt à renier ce qu'il était.

Les mains de la vaanie étaient revenues se poser sur ses épaules et son doux visage se tenait tout proche de celui, buriné par le temps, de l'odélian. Le parfum de la Marchande flattait les narines du comte qui relâcha peu à peu son étreinte pour poser une main aventureuse sur le genou de sa compagne. Il plongea ses yeux marrons dans ceux de Maralina, souriant légèrement.

Veuillez m'excuser, ma Dame ... Je suis encore passablement agacé par cet impudent serviteur et je me laisse troublé par tout cela ... Si j'ai pu paraître menaçant envers vos enfants, c'est un regrettable malentendu.

Il mentait, bien entendu. Il avait choisi ses mots avec soin et avait fait tombé son masque de politesse en toute conscience, sujet à l'agacement qu'il ressentait. Pourtant les mots de la vaanie l'avait presque apaisé, comme les propos d'une femme savent apaiser son mari. Il remonta doucement sa main audacieuse, pour caresser le galbe de la cuisse qui s'était dévoilé par-delà la soie de la robe de Maralina. Il poursuivit sa déclaration tandis que l'insolente dextre remontait lentement la douce peau pâle, sans que la Marchande ne protesta.

Permettez-moi à mon tour de vous rappeler mes paroles de cet après-midi ... Je ne prendrais plus vos paroles comme des insultes, lorsque vous cesserez de prendre toutes les miennes pour des menaces. Je souhaite accueillir et offrir ma protection à vos enfants, et puisque Lukas est en âge de commencer son apprentissage, je serai ravi de l'avoir comme écuyer.

La main du comte avait dépassé la mi-cuisse et poursuivait son coquin de chemin vers l'aine de Maralina qui ne semblait pas insensible à cet effleurement à l'intérieur de sa jambe. Les visages s'étaient imperceptiblement rapprochés, et les souffles chariant de légères notes de vin sucré se mêlaient entre eux. Gaubert dut passer sa langue sur ses lèvres pour qu'elles soient moins sèches, avant de continuer.

Et oui ... Je suis un homme dangereux ... Et vous êtes une femme dangereuse ... N'est-ce pas là le meilleur partenariat que nous pouvons souhaiter ? Celui qui nous permettra d'avancer le mieux ...

La main du comte dépassa la frontière de l'aine, retrouvant la douce toison et la chaude moiteur de l'entrejambe, qu'il avait goûté quelques minutes plus tôt, au bout de ses doigts. Leurs lèvres se joignirent, comme une conclusion à la dyatribe de l'odélian et l'introduction d'un nouveau chapitre plus charnel. Le baiser n'était pas vraiment chaste, soulignant les caresses habiles que l'odélian livrait entre les cuisses de la Marchande. La température semblait monter de quelques degrés lorsque Gaubert abandonna un instant les lèvres de la jeune femme, pour embrasser avec ferveur son cou gracieux et la naissance de ses épaules. L'excitation le gagnait, le sang battait dans ses tempes alors qu'il prenait le chemin descendant pour gorger son bas-ventre. Sa main audacieuse abandonna un instant son écrin soyeux pour glisser sous le tissu et libérer la poitrine de son fourreau de soie, offrant un spectacle délicieux à son regard enchanté par la rondeur parfaite des seins. Il plongea à nouveau sa main à la découverte des douceurs humides de la vaanie tandis que sa bouche venait s'enivrer de la douceur des mamelons qui durcissaient sous ses assauts.
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