Soir de Fête [PV Daneva]

Sujet: Soir de Fête [PV Daneva] Sam 24 Nov 2007 - 6:59

Des rires joyeux s’élevèrent dans les rues de la cité. Rires d’enfants en attente de la soirée. Rires heureux de trois enfants qui sautillaient sur les pavés, deux d’entre eux tenant des couronnes de lierre, le troisième s’amusait à maintenir un cerceau de bois devant lui à l’aide d’un bâton. La nuit tombait doucement, et déjà, les habitants terminaient d’accrocher les divers lampions qui serviraient à éclairer les allées toute la nuit. Chacun avait mit la main à la pâte : les boulangers avaient préparé diverses brioches, gâteaux, pâtisseries ; les bouchers faisaient rôtir d’énormes morceaux de viande au-dessus de bûchers flamboyants ; les couturières, lavandières, antiquaires… tous s’étaient assemblé pour ce soir. Oui, cela promettait d’être un sacré fête. Même les enfants avaient l’autorisation de veiller plus tard, pour leur plus grande joie ! Cela commencerait par quelques jeux ou représentations, puis un immense banquet, et pour finir, un bal où tout le monde pourrait danser ! A entendre le programme, on ne pouvait s’empêcher d’imaginer la bonne humeur qui animait la ville. Ces humains, vraiment… Les trois gosses tournèrent en direction de la place centrale. Au centre de celle-ci, une immense estrade décorée de banderoles diverses et multicolores, de lampions, de guirlandes. De longues tables avaient été installées autour pour permettre au gens de participer au repas, tout comme des chaises ou des bancs. A l’arrière de la scène, diverses autres siège pour l’orchestre, qui d’ailleurs, profitait des quelques minutes qui lui restait pour répéter une dernière fois. Ca n’allait pas tarder à commencer : les auberges pleines déversaient déjà leurs lots de voyageurs et de bière, les servantes s’activaient à servir l’alcool qui rendraient les hommes soûlent bien avant le début, les patrons imaginaient déjà les cagnottes qu’ils allaient se faire…

Accoudée au comptoir de l’une des immenses bâtisses bordant la place, Samia passa sa main sur son front pour essuyer la sueur qui commençait déjà à perler. Depuis plus d’une heure, les clients affluaient, impatients de boire, impatients de la fête. On croisait de tout : humains, elfes, nains, hybrides… On se côtoyait sympathiquement, on évitait les disputes. Un client la héla pour qu’elle daigne lui apporter enfin sa chopine. Tom, le patron, déposa la dite cible sur son plateau de bois en lui adressant un sourire, puis elle se redressa et porta son dû à l’assoiffé. Celui-ci en profita pour sortir une plaisanterie, a laquelle elle rit, et lui donna une tape sonore sur son jupon, à son grand dame Déjà saoul alors que la soirée ne faisait que commencer ! Samia ne détestait pas les clients ou cette ambiance, mais elle avait de plus en plus de mal à suivre le mouvement, surtout depuis qu’elle se savait enceinte de son troisième enfant. Elle aurait dut accepter de se laisser en congé, mais dieu seul sait pourquoi, elle avait insisté pour participer à la soirée. Qui sait, peut-être que Tom la laisserait finir avant… Après tout, s’il voulait que son enfant voit le jour, il allait bien devoir la laisser se reposer x) lol.

Se mouvant avec grâce malgré son état entre les divers buveurs, elle parvint jusqu’à une table appuyée contre le mur, entourée de deux chaises. L’une libre, mais pas l’autre. La servante se permit un soupir sonore, avant de sourire à la personne installée ici, laquelle regardait quelques secondes auparavant par l’une des fenêtre. Lorsqu’il tourna son visage, on put voir le sourire délicieux et néanmoins discret qui éclairait le visage de l’inconnu. Ses pupilles turquoise brillaient avec une étincelle joyeuse, encadrées par de longs cheveux sombres, lisses, et impeccables. Ses traits fins et délicats entraient en contraste avec l’atmosphère plutôt brusque de l’endroit, telle une fleur parmi les ronces. Une de ses mains, posée sur la table, tenait la hanse d’une pinte qu’il n’avait vidé que de moitié. L’autre disparaissait sur sa jambe, sous un pan de son long manteau. Un léger rire se fit entendre de sa part, mêler a un cliquetis métallique lorsqu’il secoua la tête. (Oui oui, cette personne était bien un homme ! lol.) Ce mouvement permit à ceux qui lui jetaient des regards furtifs de découvrir ses oreilles en pointe. Un elfe. Rien de plus, rien de moins.

- Tu devrais demander à Tom de te laisser ta soirée, tu pourrais ainsi profiter du spectacle sans te fatiguer d’avantage. –

Sa voix était douce et mélodieuse, profondément envoûtante. Il avait l’air jeune, très jeune, mais quelque chose en lui inspirait du respect profond comme celui que l’on met en place envers les vieux sages. Quelque chose de particulier, d’indescriptible… que seuls les gens de sa race parvenaient à obtenir après de longues années d’existence. Nul doute que cet inconnu avait de l’âge, mais de là à deviner combien exactement… C’était d’ailleurs le jeu préféré des enfants qu’il rencontrait, et jusqu’à présent, aucun n’avait découvert la vérité. On ne pouvait se résoudre à mettre plus de 100 ans sur ce visage presque adolescent ! lol. Samia se laissa tomber sur la chaise en face de lui, écartant les mèches rousses qui lui tombaient en travers du visage. Elle était jolie dans son genre : un peu rondelette, des taches de rousseurs adorables pour rehausser des yeux couleur pomme, une corpulence moyenne pour une taille moyenne, et un sourire à redonner l’envie de vivre à n’importe qui. Sourire qu’elle lui adressait d’ailleurs.

- Tu parles et je devrais t’écouter, des fois, Taliesin. Je le ferais sans doute quand sera venu ton tour de nous faire rêver avec un de tes contes. Qu’as-tu prévu de faire, ce soir ? –

Beaucoup de monde était avide des paroles et chansons du barde, lequel n’était d’ailleurs pas si inconnu que cela au final. On lui avait demandé de participer à l’animation, chose qu’il avait fini par accepter avec sympathie. Une chanson ou une histoire, cela ne coûtait rien à son être simple… Encore fallait-il qu’il daigne se lever de son siège pour rejoindre le centre. Les enfants, les adultes, les vieillards, tous connaissaient cet elfe à la voix d’or. Il en avait vu naître beaucoup, grandir, vivre, se marier, travailler, fonder une famille, puis vieillir et finalement, mourir. Les gens autour de lui évoluaient, mais pas sa personne. Il ne changeait jamais. Non, jamais. Les humains avaient une vie si courte, une vie limitée. Ils enviaient les elfes pour leurs atouts, mais savaient-ils seulement qu’eux aussi, les enviait ?

Buvant une gorgée de sa boisson, il fit mine de réfléchir, avant d’hausser les épaules, jetant un nouveau regard vers l’extérieur. Pourquoi lui dire ? Cela serait une surprise, comme à chaque fois. L’inspiration lui venait généralement au dernier moment, créant ainsi des contes inédits ou des chansons que les gens tentaient de retenir tant bien que mal. Ils se sentaient tous touchés par ses paroles, qui semblaient s’ancrer en eux pour y rester. Un peu de joie et de bonté dans un monde de brutes en guerre. Cela ne faisait pas de mal. Non, pas du tout. Les gens avaient besoin de lui comme il avait besoin d’eux. C’était un cercle vicieux sans fins, mais qui convenait aux deux parties en présence. Il appréciait cet endroit, cette ville, cette agitation, ces habitants… Au bien sûr, il y avait d’autres villages, d’autres races, mais Diantra avait la particularité d’avoir tenue une longue place dans la vie immortelle de l’elfe. Il y avait vu des générations évoluer, entières, et c’était sans doute l’endroit où le plus de gens étaient prêts à l’accueillir quelque soit l’heure, sans même qu’il n’ai besoin de sortir sa lyre. Un sourire amusé élargit le précédent, et il fit un signe de la tête en direction du comptoir.

- Ton mari t’appelle. File, avant qu’il ne croit que je te séduit pour t’entraîner un peu plus haut dans les étages. –

Elle rit, amusée, puis se leva et s’éloigna. Tom savait très bien qui était le barde. (tout le monde d’ailleurs) et il ne craignait nullement un quelconque geste déplacé de sa part. Ce n’aurait pas été Taliesin s’il n’en avait été ainsi. L’elfe termina son verre, déposa quelques pièces sur la table, puis sortit sous quelques regards et rires joyeux. L’air du dehors était frais, mais bordé de douce chaleur. Réajustant son carquois sur son épaule, il fit quelques pas parmi la foule qui commençait à se masser vers le centre. Il passa entre ces humains, nullement attentifs aux paroles, aux éclats de voix, aux quelques sons d’instruments. Non. Où allait-il ? Allez savoir. Au bout de quelques minutes, il s’arrêta, jaugeant du regard quelques maisons richement décorées. Ces nobles alors… Les seigneurs aisés de cette ville. Heureusement qu’ils prenaient part à la fête, sinon, l’atmosphère serait sans doute moins sympathique entre les habitants.

Soudain, il se retourna avec brusquerie et sa main saisit un poignet au niveau de sa hanche. Des doigts curieux et experts avaient tentés de lui prendre quelque chose, mais qu’à cela ne tienne, il n’était pas encore assez vieux pour ne pas s’en rendre compte. Néanmoins, plutôt que d’alerter les gens autour d’un tel affront, il garda son doux sourire face à la personne fautive, comme si tout était normal, sans pour autant la lâcher. Sa voix s’éleva dans un murmure anodin :

- Je ne crois pas que je puisse posséder quelque chose qui pourrait te satisfaire un assez long moment pour que tu ne prennes pas de risque durant le reste de cette soirée… -

Il n’y avait absolument rien de méchant ou de reproches dans sa voix. Non. En revanche, ses yeux clairs semblaient lancer des sortes de lianes envoûtantes qui empêchèrent la personne de s’enfuir en courant…

Reserved to… Daneva =)

Sujet: Re: Soir de Fête [PV Daneva] Lun 26 Nov 2007 - 11:22

Quelle aubaine pour un voleur que ces soirées dansantes auxquelles même les plus riches participaient ! C’était là une excellente occasion de vider quelques poches, et de délester les bourses de leur surplus… Daneva en était ravie, d’autant plus qu’elle n’avait plus eu l’occasion de se baigner dans la foule depuis quelques temps déjà et sa propre bourse était bien trop vide à son goût. Il fallait tout de suite y remédier, cela ne faisait aucun doute… Et ces habitants lui en offraient l’occasion avec gentillesse, pensant même à s’embrumer le cerveau avec quelque alcool pour lui faciliter la tâche ! Et puis tout ce faste, ces banquets, ces bûchers… Même pas besoin de débourser de l’argent pour passer une bonne soirée. Vraiment, Daneva était ravie. Furtive, elle se glissait entre les passants à la manière d’un chat qui se déhanche pour ne rien toucher. En réalité, seules ses mains étaient en contact avec quelque chose, tâtant ça et là les poches, les tissus… Et la pêche était plutôt bonne : déjà une jolie bague en argent et quelques écus. Et cela ne faisait que commencer !

Enjouée, la voleuse tourna à l’angle d’une petite rue, suivant trois gamins surexcités qui semblaient déjà s’amuser comme des petits fous. Ils la mèneraient malgré eux au centre de la fête, là où les gens seraient les plus nombreux et les plus riches. Là où les gains seraient au plus haut… Cependant une main agile se referma sur son bras gauche avant qu’elle n’ai atteint la place. Vive, elle fit volte face et chercha le visage de l’homme qui tentait de la retenir. Avec un mélange d’horreur et d’étonnement, elle reconnu l’un de ses « collègues ». Et celui là, elle le connaissait plutôt bien…

-Lâche moi, Kurt.

Le ton de sa voix exprimait un certain dégoût, et elle se dégagea d’un geste vif comme si le fait qu’il pose sa main sur sa peau la révulsait au plus haut point. Son regard haineux se planta dans celui de l’homme. Elle le connaissait même un peu trop bien à son goût… Et cet imbécile était bien trop dangereux pour qu’elle ne lui fasse l’affront de l’ignorer délibérément, car elle savait que c’était ce qu’il détestait le plus.

-He bien ma jolie Daneva… Ne t’avais-je pas prévenu que ce quartier m’était réservé ?

La voleuse ne répondit pas, se contentant de le fixer de ce même regard agressif, le menton en avant. Elle ne pouvait pas grand-chose contre lui, il avait toute une bande de filous sous ses ordres… Un chariot tout plein de provisions pour le banquet apparu alors au bout de la rue, et la jeune femme fut contrainte de s’approcher de son interlocuteur pour le laisser passer derrière elle ; cependant il s’arrêta quelques instants dans son dos car le conducteur échangeait quelques mots avec une connaissance. L’homme en profita pour attirer Daneva contre lui et loger un genoux entre ses jambes, histoire de ne laisser planer aucun doute sur le fond de sa pensée.

-Si tu veux exercer ton art par ici ce soir, il faudra payer. Et ce ne sont pas les écus qui m’intéressent, tu le sais…

Sa main agile vola vers la poitrine de la jeune femme, mais celle-ci fut plus rapide et attrapa son poignet en vol. Ses doigts habiles exercèrent alors une pression de plus en plus importante sur les os de l’avant bras de l’importun, et elle tordit ainsi son poignet jusqu’à ce qu’il se dégage en dissimulant une grimace de douleur. Si elle ne pouvait pas reculer, elle avait au moins la possibilité de stopper ses mains baladeuses…

-Je t’ai déjà dit de ne pas poser tes sales pattes sur moi. Et je ne te donnerai plus rien du tout… Tu m’avais dit qu’une fois suffirait.
-Il ne fallait pas te montrer aussi persuasive, petite catin… Un rictus étira les lèvres de l’homme. Ca m’a tellement plu que dorénavant tu devras recommencer à chaque fois que tu voudras piocher dans les réserves de mon territoire.

Le chariot se décida enfin à bouger, et Daneva se dégagea brusquement dès qu’elle le put. Le contact avec cet homme lui rappelait trop de mauvais souvenirs pour le supporter plus longtemps… Dès qu’elle posa une main sur la garde de sa dague, il fit de même en faisant disparaître de son visage l’ombre de tout sourire, libidineux ou pas.

-Ne fais pas l’idiote… Tu sais très bien ce qui t’arrivera si tu ne fais pas ce que je veux.
-Salopard, tu n’as aucune parole !

Dane fut tentée de lui cracher dessus pour manifester pleinement son mépris, mais devina aussitôt que ce serait sans aucun doute une erreur… fatale. Elle se contenta donc de lui lancer une décharge de haine avec ses yeux, avant de tourner les talons et de se diriger à grands pas vers la place, coupant court à la discussion. Derrière elle, la désagréable voix de Kurt retentit une dernière fois à ses oreilles.

-Avant demain, j’aurais ce que je veux Dane ! Que tu le veuilles ou non !

Elle tenta d’ignorer ces menaces en les enterrant au fond de ses pensées, mais elles résonnèrent longtemps dans sa tête après qu’elle les eu entendu… Il faudrait jouer serrer ce soir si elle ne voulait pas tomber entre les mains de Kurt et de sa bande, elle savait de quoi ils étaient capables. Mais pour le moment, il était encore trop tôt pour de telles préoccupations, et un océan de richesses à dérober s’ouvrait devant ses yeux ! Hors de question de laisser passer une telle opportunité de se remplir les poches… en vidant celles des autres ! Féline, la jeune femme se retrouva bien vite au centre de tout, là où les gens se croisaient et s’entrecroisaient gaiement en échangeant des exclamation réjouies et des banalités. Il y avait foule…

Au centre de la place se dressait une grande estrade autour de laquelle avaient été installées de nombreuses tables montées sur tréteaux. Et tout ce beau monde grouillait, s’affairait, gesticulait en se bousculant, se heurtant parfois même. Le soleil se couchait lentement sur la ville de Diantra, en liesse ce soir là. Profitant des derniers rayons du soleil, Dane s’empara discrètement d’un verre de liqueur sur un plateau sans que la pauvre fille qui le trimbalait ne s’en rende compte, et s’adossa à un mur de pierre en bordure de la place afin de déguster son petit rafraîchissement. Ses yeux se fermèrent un instant alors que l’épais liquide ambré coulait dans sa gorge, l’incendiant au fur et à mesure qu’il descendait dans son corps. Un autre verre comme celui là, et elle ne serait plus capable de voler quoi que ce soit correctement… Mais c’était nécessaire, comme avant chaque soirée éprouvante, que de se stimuler quelque peu de cette façon, Daneva le savait par expérience. Un fois qu’elle eut finit, elle abandonna son verre sur un autre plateau baladeur et se remit en chasse.

Alors que ses doigts entraînés allaient s’emparer d’un trésor prometteur accroché à une ceinture masculine, d’autres doigts plus fins que les siens, mais aussi plus agiles, s’emparèrent de son poignet. Et merde, c’était le barde. Un elfe… Dane ne l’avait reconnu, de dos, seule sa petite bourse bombée avait attiré son regard. Un frisson parcouru son échine lorsqu’elle prit conscience de cette main inconnue sur sa peau. Bien que celui-ci n’ai jamais abusé de son corps, elle détestait le fait que les hommes la touchent délibérément et ressentait un mal-être profond à chaque fois que cela se produisait. Cependant, en tentant de dégager, la voleuse comprit bien vite qu’elle n’arriverait pas à s’en défaire aussi rapidement qu’elle l’aurait voulu… Taliesin n’était pas un homme, c’était un elfe, et cette caractéristique le rendait bien plus dangereux que la majorité des personnes présentes sur la place. Pourtant, celui-ci était inoffensif, du moins beaucoup plus que ses semblables. Il était barde, et ne savait jouer que de la lyre alors que Daneva connaissait par cœur la musique de sa propre dague. Mais lorsqu’il s’adressa à elle d’un ton étonnement poli, elle sentit quelque chose au fond de son regard qui entrait en elle et y plantait ses racines, pour la dissuader de fuir à toutes jambes… La magie, bien sûr ! Ce fichu musicien savait aussi jouer avec la magie ! Incapable de se dégager, la jeune femme resta près de lui tout en essayant de penser le moins possible à ces doigts masculins qui enserraient son poignet.

-Bien joué.

Sa voix était un murmure, presque un souffle, et personne à part l’elfe ne l’entendit. Si il faisait appel aux gardes maintenant, Dane était bonne pour un petit séjour dans les geôles du coin, d’où elle ne sortirait pas avant d’avoir réussit à séduire l’un des gardes, ce qui était de plus en plus difficile au fur et à mesure que sa réputation grandissait. A l’instant, la jeune femme tentait vainement de s’extraire de ce regard envoûtant qui l’empêchait de fuir. Mais que voulait-il donc ? Ses paroles l’avaient troublé… Pourquoi tant de considération pour une voleuse ? Une simple vagabonde limite misérable qui n’avait plus que sa fierté déchue et ses quelques écus volés pour lui tenir compagnie, une sans-amis sans-famille ni attaches… Pourquoi se soucier des risques qu’elle pourrait prendre durant la soirée ? Cela n’engageait qu’elle-même, et elle était tout à fait consciente de ses actes, en plus de les assumer. Fièrement, Dane planta son regard dans celui de l’elfe et tenta d’arracher une à une les racines qui s’étaient infiltrées en elle. La détermination, une arme puissante…

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