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Sujet: Caserne de l'Armée Royale | Le Cerbère d'Alëandir Mer 29 Jan 2020 - 13:47
Kÿrianos de la 3e ennéade de Bàrkios ~ automne 17e année du XIe Cycle Fin de matinée Caserne de l’Armée Royale
Tes pectoraux pressent contre ton plastron, faisant jouer les complexes articulations de ton armure à chaque grande goulée d’air prise. Ton sceptre tourne adroitement entre les doigts de ta main gauche, alors que d’un pas chaloupé – témoin autant de l’épuisement que d’une humeur étrangement bonne – tu rejoins la salle de réunion de la caserne. Les Protecteurs commencent pour certains à entendre raison. Certains commencent à voir la logique derrière une sortie d’entre vos murs, quand il s’agit de limiter les sacrifices imposés à la forêt. Tu sais d’ores et déjà pouvoir compter sur le soutien de celui qui tient la Cité qui t’a élevé, car il partage ton pragmatisme tout militaire, et tu oses pouvoir espérer celui de ton Régent prédécesseur, dont le désir de voir étendre l’influence de votre culture en dehors de vos frontières – pour les oreilles les plus attentives en tout cas – n’était pas un secret. Maintenant, il faudrait que tu t’assures d’avoir le soutien de ton armée. Car c’est avant tout celui-ci qui te serait indispensable pour convaincre les plus récalcitrants du bien-fondé de ta stratégie.
Ton heaume s’en va trôner sur le premier tabouret à portée, et tes yeux se portent sur la carte du monde gravée dans la table centrale. Une petite merveille de sculpture… une œuvre d’art vouée à servir une gloire tragique. Tu souris, tu soupires, tu plains dessin d’une Anaëh aux dimensions infiniment moindres à celles qu’elles furent il fut de cela quelques Cycles, à la puissance bien moindre à ce qu’elle fut il y a de cela quelques Cycles, et tu te surprends à rêver un retour aux temps glorieux. Ton espoir est dans l’Estel, et ta force est à son service comme sa force est au service d’I Ëmel.
Mais étais-ce juste ?
Combattre à Naélis n’était que justice. Mais tu voyais plus loin, et tu t’effrayais toi-même à voir et penser plus loin. Etais-ce juste, ne serait-ce que de rêver à une Prime Œuvre en croisade ? Dusse cette croisade se faire sur les siècles des siècles, par l’enseignement et le partage de valeurs en lesquelles ton Souffle entier croyait ? Avais-tu le droit d’imposer les Voies à d’autres ? Avais-tu le droit de véroler les idéaux d’autres peuples pour leur propre bien ?
Ce n’était pas à toi d’en décider seul.
Pour l’instant, tu les attendait déjà eux, les défenseurs de ton monde. Celui qui par la force des choses, quand tu t’es installé à Alëandir est devenu ton ami et émissaire, et celui que par voie d’autorité morale tu as envoyé se reconstruire. Aegden devrait bientôt pouvoir se libérer de ses obligations auprès de la milice locale. Elrendil devrait bientôt pour se libérer des mains – si ce n’est des yeux – des guérisseurs. Toi tu attends, debout face à cette table, debout face à la porte de la prison morale qu’était devenue cette salle.
Les combats ne font pas encore rage. Mais ton Souffle est déjà à la guerre.
Dernière édition par Artiön Laergûl le Mer 29 Jan 2020 - 19:21, édité 1 fois
Aegden Orian
Ancien
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Sujet: Re: Caserne de l'Armée Royale | Le Cerbère d'Alëandir Mer 29 Jan 2020 - 18:24
Le bruit des armes retentit dans la petite clairière. Un combat faisait rage depuis un moment maintenant. Aucun des deux combattants, visiblement rompus au maniement de leurs armes ne semblait prendre le pas sur l’autre.Les fers teintaient avec fracas à chaque passe. La poussière du sol se soulevait suite aux déplacements rapides.
Cette violence pourtant ne semblait émouvoir personne.
Pas plus que l’elfe qui semblait perdre l’avantage devant une violence redoublée de son adversaire... Pas plus que la roulade prématurée qu’il força son vis-à-vis à faire suite d'une esquive et d’une passe relativement surprenante. Pas plus que la lame qui vint finalement se poser sur la poitrine de celui qui avait un instant cru gagner.
Celui qui était devenu le plus menaçant leva un sourcil en fixant son partenaire, un sourire en coin comme pour le défier de continuer un combat déjà perdu. L’autre cependant se contenta de baisser son arme.
-C’est bon c’est bon, Tu as gagné !
Il n’en fallut pas plus pour que les armes soient rengainées et que de combattants luttant pour leur vie, les elfes redeviennent camarades partageant leur entrainement.
-Que dirais tu d’une revanche ? Il y eut un air de défis sur le visage du perdant de cette fois, qui amusa son interlocuteur.
-Je ne peux pas, j’ai quelque chose à faire maintenant. Je ne peux pas me permettre d'être en retard. Répondit-il avec un air contrit. Mais je garde l’idée en tête pour la prochaine fois qu’on se croise c'est promis
L’air de défit se transforma en air un peu déçu mais compréhensif. Puis l’un laissa finalement l’autre continuer de s’entrainer seul
Si ce genre d’instant semblait relativement léger, derrière se cachait une vérité bien plus sombre. Les elfes s’attendaient à la guerre. Tôt ou tard. Personne n’était assez naïf pour penser que les drows s’en tiendraient à leur siège sur une région Vaanie. Et les elfes devaient apprendre à se battre toujours mieux s'ils voulaient continuer de protéger l'Oeuvre.
S’attendre à des conflits à venir… Quelque part c’était à cause de cela même que le mainyth venait de laisser derrière lui son camarade et le terrain d’entrainement de la milice…
Revenu dans la caserne, il ne lui fallut pas bien longtemps pour troquer sa tenue d’entrainement contre un uniforme plus classique. A la place de sa lance courte, c’est une épée qu’il portait finalement à sa ceinture lorsqu’il finit par atteindre la salle où attendait déjà l’Aran.
-Artiön. Salua-t-il simplement le grand elfe, son point fermé contre son cœur dans un salut militaire.
Il n’ajouta cependant rien d’autre. Il savait qu’il manquait encore quelqu’un avant que cette discussion commence.
Elrendil Silad
Elfe
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Sujet: Re: Caserne de l'Armée Royale | Le Cerbère d'Alëandir Ven 31 Jan 2020 - 11:41
Dix jours ; c’était le temps qu’il lui avait fallu, une fois revenu de l’ignoble Faélia, pour recouvrer ses forces et passer devant les meilleurs guérisseurs de la cité royale. Les ingrédients ramenés des marais putrides avaient été récupéré avec grande hâte afin de préparer les premiers antidotes. Dès lors, remerciements et sincères paroles en avaient découlé, remerciant le petit corps expéditionnaire pour leurs sacrifices et peines endurées. Un des leurs y avait perdu la vie, si précieuse à leurs yeux. Son corps avait été ramené - malgré les dégâts du temps - pour lui offrir une cérémonie bien méritée. Pour le reste, chacun étaient repartis à leurs occupations, non sans éprouver une certaine amertume. Car si tous étaient ce jourd’hui applaudis comme des héros ayant bravé la mort, nuls d’entre eux n’en avaient vraiment éprouvé de véritables satisfactions. Quelque chose avait été laissé là-bas, dans ces eaux corrompues. Quant à savoir ce qu’il en était ? L’interrogation perdurerait pendant quelques décennies assurément.    Quatre jours ; c’était là le temps qu’il avait fallu pour qu’on le libère de ses douleurs à l’épaule grâce à l’antidote terminé. Il avait éprouvé de fortes fièvres et n’avait pu quitter le lit qu’on lui avait octroyé pour sa convalescence. Mais après avoir dû combattre le mal par le mal, son épaule s’était finalement rétablie et ne subsistait plus alors qu’une cicatrice plus impressionnante que douloureuse.    – Mon heaume, mon armure et mes armes.    C’était là les premiers mots qu’il avait prononcé après avoir appris que l’Aran des cités d’Anaëh avait souhaité rassemblé l’Etat-Major de ses armées. Des soldats de l’Armée royale s’étaient alors empressés de lui fournir ses affaires. Il leur avait, d’un simple geste de la main, refusé leur aide en prononçant simplement ces mots :    – Quel commandant serai-je si je vous laissais m’aider à mettre mon armure ?!    Question rhétorique pour sûr; les taledhels ne purent qu'acquiescer sans insister pour le laisser seul dans sa chambrée. Et ce fut sans éprouver l’ombre d’un regret qu’il délaissa cette dernière pour se diriger, une fois prêt, jusqu’à la caserne de l’armée royale devenue par la force du temps sa première maison. Il y fut accueilli par les siens avec le plus grand respect et toute la solennité qu’on leur connaissait. Il leur rendit par de simples regards, se gardant bien de réserver le sien pour celui qui l’avait aidé à guérir, quand bien même avait-il presque fallu pénétrer l’antre de Tari pour lui soutirer dans son sommeil quelques gouttelettes de son sang et mèches de ses cheveux.    Elrendil entra enfin dans la salle dédiée à la réunion où tous semblaient l’attendre pour commencer. Il y vit des visages familiers dont celui du Commandant des armées locales d’Alëandir pour qui il vouait un profond respect. Il le gratifia d’une attention amicale, à défaut d’un sourire que quiconque en cette pièce aurait pu se vanter d’avoir vu un jour. Là enfin, il vint retrouver l’Aran Artïon, assis derrière la vaste table représentant le monde connu. Devant lui, l’Hest-Mahtari enleva son heaume, révélant ainsi la balafre parcourant son visage du menton jusqu’au front qu’une des créatures des marais lui avait offerte ; puis il mit genou à terre.    – Mes respects, Aran, prononça-t-il avant d’aller chercher une place vacante dans la salle. Nos soigneurs ont guéri mes plaies, bien que certaines soient encore visibles et parties pour le rester .    Son visage resterait ainsi jusqu’à sa mort, les guérisseurs lui avaient assurés. Il n’en faudrait probablement pas plus pour que ses frères l’affublent de doux surnoms dès les prochains jours. Mais pour l'heure, seuls les yeux de ses compères l'observaient avec une mélange de curiosité et de peine.    – Je vous demanderai de ne pas y prêter attention, car la chose qui me l’a faite n’est plus de ce monde et n’a plus ni le mérite, ni le besoin d’être haïe.
Artiön Laergûl
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Sujet: Re: Caserne de l'Armée Royale | Le Cerbère d'Alëandir Ven 31 Jan 2020 - 19:11
- Aegden. tu imites le salut de ton camarade Si tu veux bien t’asseoir.
Tu tires l’un des sièges entourant le planisphère en relief et invites le Mainyth local à s’y installer, puis prends place dans celui de Maître de Séance, habituellement réservé au Commandant de l’Armée Royale. Là déjà tu réfléchis. À la manière dont tu introduiras cette séance, aux mots que tu prononceras, mais surtout, à la gravité de ce qui sera ici mis en branle. Et alors que tu t’es perdu dans ces quelques courtes minutes d’attente comme s’il s’était agi d’heures, arrive enfin le Mainyth royal. Fidèle à lui-même, c’est avec plus de déférence que n’importe qui d’autre que te salues un Elrendil que tu sais pourtant profondément transformé – et par autre chose que la seule cicatrice qui lui lacère le visage. Déjà assis, tu ne peux te permettre de lui rendre pareille révérence, alors tu te contentes de porter le poing à ton cœur et de t’incliner quelques peu, les yeux fermés le temps des salutations.
- Je ne saurais me trouver indisposé devant le trophée d’un guerrier. tu réponds calmement au fantassin Je t’en prie, prends place Elrendil.
Tu attends que le Commandant de ton armée s’asseye à son tour, et quand le poids de l’atmosphère s’est enfin réparti entre vous trois, ton siège recule, et tu te lèves devant lui, ton doigt allant en direction d’un détail sur la carte qui a bien trop fait parler de lui dernièrement.
- Vous n’êtes pas sans savoir les progrès dernièrement faits par Elda en Ithri’Vaan. tu déglutis, agacé au souvenir de votre voyage à Thaar Il y a deux mois de cela, Sol’Dorn était déjà au bord de la chute. tu te saisis d’un pion de pierre d’ébène à l’effigie d’un soldat drow… Les Princes de Thaar par peur des représailles ont choisi de se faire leurs alliés de circonstances. …pour le claquer sur l’emplacement associé à Sol’Dorn Si nous n’en savons pas plus aujourd’hui, c’est que la Cité est probablement déjà tombée, et qu’Elda possède un nouveau bastion tout près de nos frontières.
La lâcheté des Vaanis te consterne, et l’idée qu’une forteresse Puysarde puisse se dresser aussi près de Celimë te hérisse des poils que tu n’as pas. Et pourtant…
- Je ne pense pas pour autant que nous serons les premiers à qui ils s’en prendront. ton regard va chercher celui d’Elrendil, puis celui d’Aegden Malgré les actuels épreuves auxquels nous faisons face, notre armée reste probablement la plus puissante de ce monde. Et utiliser leur nouveau point d’accroche conter nous forcerait les Eldéens à se retrouver pris entre nous et l’Oliya. Nous y perdrions certainement des hommes, mais à terme, la victoire nous serait assurée. ton regard glisse à nouveau vers les reliefs de la carte Si vous êtes ici, c’est que vous le savez déjà, mais la Reine de Naélis partage mon avis. Il est de grandes chances que les Sombres détournent vers les velléités sur son Royaume.
Pauvre Naélis… au centre de tout pour le meilleur et pour le pire.
- S’emparer du Royaume de Naélis en plus de Sol’Dorn permettrait aux Eldéens d’avoir le regard sur la quasi intégralité des échanges entre Thaar et les contrées de l’Est. tu poses un pion de pierre rougie, en forme d’épée, sur l’emplacement dédié à la Cité de Naélis À partir de là, ils pourraient se garantir le soutien de Thaar, et par la même occasion préparer un assaut sur la Prime Œuvre comme nous n’en avons jamais vu. tu te saisis d’un pion d’ivoire à l’effigie d’archer elfe Mais le terrain Naélisien est propice à notre style de combat, et leur Reine le sait. tu regardes sentencieusement le petit objet entre tes doigts Au point d’être prête à nous offrir d’y livrer notre guerre. tu déposes avec force l’archer elfe auprès de l’épée rouge Combattre à Naélis pourrait nous permettre de préserver l’Œuvre de la rage Sombre. Et surtout… tes sourcils se froncent d’infliger de profondes blessures aux armées Drows tout en préservant les vies des nôtres.
À qui a déjà construit la guerre, l’implicite ne l’était presque pas. Les soldats Naélisiens seraient présents pour défendre leur Cité. Les soldats Naélisiens mourraient pour défendre leur Cité. Et vous… vous pourriez vous contenter de ne dépêcher qu’un nombre minuscule de soldats en comparaison à ce que vous coûterait la guerre au sein de l’Œuvre. Les Naélisiens mourraient pour vous. Vous détruiriez l’envahisseur pour eux.
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Sujet: Re: Caserne de l'Armée Royale | Le Cerbère d'Alëandir Lun 3 Fév 2020 - 22:28
Le visage d’Aegden resta absolument de marbre lorsque le soldat de l’armée Royale avait plié le genou devant le roi. A peine avait-il haussé un sourcil lorsqu’Elrendil avait fait remarquer la balafre qui lui traversait le visage, paradoxalement en demandant de ne pas y prêter attention…
Ayant lui-même une partie du visage portant encore des stigmates de violence, ennemie autant qu’alliée, Aegden n’était pas du genre à faire remarquer ce genre de choses chez ses camarades alors il était resté muet et ses pensées passèrent à autre chose.
Son visage s’était pas contre bien plus vite assombri lorsque l’Aran avait finalement entamée la discussion. Ses doigts s’étaient mis à tambouriner discrètement sur la table.
-A l’heure qu’il est, on ne sait rien de plus sur Sol’Dorn si ce n’est que les dirigeant Vaanis sont trop lâches pour y intervenir. On n'est même pas sûr que c'est bien Naëlis leur prochaine cible. Et si nous nous trompons, nous privons Anaëh d'une défense cruciale. Il marqua une pause, visiblement peu convaincu. Et quand bien même. Combattre à Naëlis épargnera sans doute quelques vies, et épargnera l’œuvre de la violence des sombres, certes. Mais ça reste demander à des Anedhels de mourir loin de chez eux, pour une patrie qu’ils ne connaissent pas, aux côtés de soldats qu’ils ne connaissent pas plus.
Le mainyth d’Alëandir fixa un instant la petite pièce d‘ivoire avant de reporter son regard sur l’elfe qui la tenait quelques instants plus tôt.
-A quel point est-ce qu’on a peur des drows pour trahir une seconde fois nos valeurs sur des hypotèses ?
Ils se devaient de protéger la prime œuvre, pas un voisin qui leur tournerait le dos une fois l’envahisseur commun disparu. Ils avaient une fois mis les pieds hors d’Anaëh, et le message avait été clair. L’extérieur n’était pas fait pour eux, l’extérieur était inefficace, l'extérieur était lâche, pourquoi recommencer une entreprise qui ne fonctionnait pas ? Qui coûterait bien plus que du temps perdu et quelques remontrances ?
Elrendil Silad
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Sujet: Re: Caserne de l'Armée Royale | Le Cerbère d'Alëandir Mar 4 Fév 2020 - 11:48
Il y eut plusieurs choses à retenir des premières paroles professées par ses deux commensaux. Son éloignement de l’Anaëh durant les dernières ennéades ne l’avait finalement pas tant tenu à l’écart des nouvelles que cela. Selon l’état des lieux dressé par l’Aran, la chute de Sol’Dorn laisserait aux Sombres la possibilité de voguer à leur gré dans l’Ithri’Vaan aussi aisément que des poissons voraces dans une eau dépourvue de prédateurs pour les arrêter. Si le verrou Sol-dornien leur était acquis ou sur le point de l’être, rien ne les empêcherait de mener des raids, si ce n’est même des invasions jusqu’à la cité marchande de Thaar, ou bien même – comme le craignait l’Aran – celle de Naelis qui n’était autre qu’une voisine éloignée, mais suffisamment proche pour les concerner directement.    D’autres éléments de langage du suzerain le firent arquer quelques sourcils, espérant que les excès de confiance d’icelui ne soient que des mots pour insuffler en eux la cohésion souhaitée, et non de sincères pensées. Les enfants de la Prime-Œuvre étaient doués pour combattre en son sein, certes, mais leurs ennemis jurés l’étaient tout autant sur d’autres champs de bataille bien éloignés de leurs confortables forêts. Parler de victoire assurée le désarçonna donc quelque peu, se demandant déjà si l’Aran était trop confiant, ou si lui-même se faisait trop précautionneux en connaissance de cause.    La méfiance suivante d’Aegdan en réponse aux intentions bellicistes d’Artion ne fit que mettre en exergue les réticences généralisées du peuple de l’Anaëh, pour laquelle il prêta une attention toute particulière. Comment lui reprocher ses mots et ses craintes ? C’eut été tout bonnement ce que l’on aurait pu attendre d’un Mainyth voué à la défense de sa cité. Ce scepticisme était partagé par nombre de leurs frères, pensant encore et toujours que l’isolement et la seule défense seraient leur unique salut, en dépit du bon sens. La stratégie avait fait ses preuves durant maintes décennies et siècles, pour sûr. Force était pourtant de constater que les dernières années s’étaient soldées par plus d’échecs que de victoires au goût amer. En résultaient d’ailleurs la déplorable bataille du Lac d’Uraal, la perte de Fort Ellyrion et les événements tragiques survenus à Eraison pour venir mettre à mal cette sempiternelle stratégie défensive qui les condamnerait à voir reculer leur frontière.    – Votre prudence vous honore, Aegden, dit-il le plus simplement du monde. Mais laisser l’Ithri’Vaan brûler et se contenter de regarder les Eldéens prendre leurs aises là-bas n’est pas la meilleure solution. Nous ignorons, ce jour, quelle sera leur prochaine ambition, Thaar ? Naelis ? D’autres cités Vaanies ? Rien encore ne nous permet d’y répondre avec certitude, certes. Mais nous ne sommes plus hélas à savoir si nous devons nous engager dans cette guerre, car celle-ci nous impactera tôt ou tard. Nous en sommes à savoir comment nous nous engagerons dedans, de la manière la plus judicieuse possible. Ces vingt dernières années nous ont appris que nos ennemis n’ont eu de cesse de trouver des failles dans nos frontières pour repousser et détruire la Prime-Œuvre ; Fort Ellyrion et Eraison n’en sont que tristes et accablants constats. Les laisser investir le Royaume de Naelis sans chercher à les en empêcher, c’est leur donner une nouvelle porte d’accès par laquelle ils pourront investir l’Œuvre et opérer dès lors sur deux fronts au lieu d’un seul que l’Armée royale s’évertue déjà à surveiller malgré son nombre.    Il regarda aussitôt l’Aran droit dans les yeux.    – Qui nous dit, non plus, que les Eldéens ne chercheront pas à détourner notre attention vers nos voisins pour en profiter en envoyant l’un de ses ost percer l’Annon ? s’enquit-il à juste titre. L’Armée Royale est à votre disposition, Aran, et marchera à vos côtés si vous décidez d’aller aider Naelis, soyez en certain. Mais là aussi nous serons confrontés à de nouvelles interrogations. Combien des nôtres enverrons-nous leur porter secours ? Devrons-nous compter sur les approvisionnements de cette cité qui n’est en aucun cas familière de nos principes de vie, si ce n’est cette Reine qui partage notre héritage ? Comme l’a dit le Mainyth Aegden, il y a aujourd’hui bien plus d’hypothèses que de certitudes, quand bien même la guerre repose principalement sur des incertitudes, il est vrai.    D’autres alternatives pourraient s’offrir à eux selon les prochaines menées de leurs ennemis jurés. Mais nuls ici ne semblaient y avoir véritablement songé. Si l’un refusait de voir à l’extérieur, et que l’autre n’avait d’yeux que pour l’Aduram, lui avait d’autres pensées. Il était néanmoins peut être encore trop tôt pour les partager.    – Attendons donc de voir quels seront les véritables projets des Eldéens, Aran, et continuons de nous préparer pour intervenir de la meilleure façon qui soit lorsque nous saurons exactement ou frapper. Cela n’est que mon conseil et n’engage que moi, j’en conviens, releva-t-il. Je vous suivrai peu importe votre décision.
Artiön Laergûl
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Sujet: Re: Caserne de l'Armée Royale | Le Cerbère d'Alëandir Mar 4 Fév 2020 - 15:36
La méfiance d’Aegden tu t’y étais attendu. Elle n’était finalement rien de plus que l’écho d’une pensée que tu devinais majoritaire au sein de ton peuple. L’absolu protectionnisme. L’éternelle défense. Le retrait derrière vos frondaisons. La Soi-Disant protection offerte à une Œuvre derrière laquelle vous vous cachiez. La méfiance d’Aegden, tu t’y étais attendu et tu la comprenais. Mais aujourd’hui l’heure n’était plus à la culture de cette méfiance. Il vous fallait prendre un risque, faire un geste, sortir de votre zone de confort et agir. Il fallait seulement le faire intelligemment.
- Silencieux et magnanime; Ni défaillance en ton cœur Ni souffrance inutile. Atteint ton but et ne renonce pas Que seule la nécessité guide ton brastu récites, les bras dans ton dos, l’air solennel Pas un instant n'oublie l'amour qu'elle porte aux siens. Protège l'Inconscient et puni le Vilain. Ainsi seulement l'Ordre peut-être maintenu et permettre sans danger que le monde évolue.tes yeux plongent dans ceux d’Aegden, alors que tu termines sur ce dernier passage du Lelyadin Accepte le guide puis brandit haut ta Foi Car la Voie que tu arpentes est en toi.
Pourquoi ces versets ? Pourquoi maintenant ? Peut-être la raison leur semblerait-elle nébuleuse, mais pour toi, elle était l’évidence même. Plus tu y pensais, et plus la chose t’était manifeste.
- Faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre foyer n’est pas une trahison. Nos devoirs ne se limitent pas à notre côté des frondaisons. À aucun moment les Voies ne nous y contiennent. tes sourcils se froncent Les limites de la Prime-Œuvre que l’on nous a confié s’étendent loin au-delà du monde connu. Nous n’avons simplement plus la force, après tant de blessures, d’y maintenir l’ordre. ton timbre s’assombrit, et ton menton se hausse Et même maintenant, se contenter de rester cachés derrière nos frondaisons, aveugles à l’extérieur, c’est demander à ce que chaque fois l’adversaire grignote un peu plus de ce que nous avons réussi à préserver. Ta main frappe lourdement sur un pan plat de la table-carte, faisant trembler les pions installés Nous ne pouvons plus nous permettre de continuer comme ça.
Tu soupires, ranges une nouvelle fois tes bras dans ton dos, toi-même surpris de cet élan de passion. Les Sombres avancent. Tu le sais. Tu le sens dans tes tripes. Tu en as assez vu à Thaar pour imaginer la suite. Tu en as assez entendu de cette jeune exilée pour craindre pour les tiens. Mais tu es un assez bon chef de guerre pour savoir qu’après si peu de temps, ils ne s’attaqueront pas directement à vos frontières. Pas comme ils l’ont toujours fait. Ils chercheront un outil, un chemin dérivé. Ils chercheront de la puissance là où ils peuvent la trouver pour ensuite la déchaîner sur vous. Et le petit Royaume de Naélis, une fois aux mains d’Elda serait l’outil parfait pour cela. T’sisra n’avait pas tort. Surtout que ses frères de sang… elle les connaissait bien.
- Il est hors de question qu’en allant porter secours à Naélis j’affaiblisse nos frontières, bien entendu. ton visage, toujours tourné en direction d’Aegden se détend, et de même pour ta voix Comme il est aussi hors de question pour moi de lancer mes hommes à l’aveuglette dans un autre Royaume. en disant cela tu te retournes vers ElrendilSi le Puy décide de marcher vers Naélis, nous le saurons. J’ai confiance en Glinaina pour cela. Et si le Puy décide de marcher vers Naélis… ton regard se porte sur la miniature inexacte de la Cité Vaanie… La Cité de Naélis est un petit bastion dont un flanc est protégé par la mer, aux rues étroites et à l’infrastructure sur plusieurs niveaux. …avant de se relever vers tes camarades Autrement dit, que l'on apprenne à mieux la connaître et ce serait un terrain idéal pour nos tactiques. Pas pour celles des Drows. ta poitrine s’élargit sous ton armure, alors que tu inspires largement Une centaine et demi des nôtres pourrait suffire à faire toute la différence. Une centaine et demi d’elfes dont nous n’aurions pas besoin sur les lignes frontalières, et dont les vies vaudront bien plus là-bas qu’en Annon.
Cynique réflexion que celle d’Artiön le stratège, sachant les compétences des guerriers elfes de loin supérieurs à celles de mortels manquant d’expérience, de pratique et de vision. Cynique réflexion que celle d’Artiön le stratège, sachant que si la guerre venait à éclater à Naélis, alors ce seraient ses hommes les plus précieux. Cynique réflexion que celle d’Artiön le stratège, ayant compris des mots de Glinaina que les Naélisiens seraient prêts à mourir pour leurs sauveurs.
Leurs Vies pour votre Force.
Tu sais, ou du moins tu espères tes deux camarades le comprendre à ton regard. Car cela tu l’as à ton avis déjà laissé entendre assez clairement. Si vous deviez vous battre aux côtés de Naélis. Si et seulement si, alors vous seriez les derniers à perdre la vie.
- Il ne s’agit ni « d’aider Naélis » ni « d’épargner quelques vies » Aegden. le ton est incisif Il s’agit de mettre toutes les chances de notre côté pour sauvegarder une multitude. tu te redresses, la mine intransigeante, bombes le torse, et te fais grand, plus grand encore que tu ne l’es Le soldat qui mettra en danger les siens par peur de mourir loin d’eux ne mérite pas mon respect.
Tu es dur, tu le sais. Mais tu ne peux faire autrement, car là est le contrecoup de l’amour. Il n’y a pas d’amour sans sacrifice. Il n’y a pas d’amour sans sombres pensées. Il n’y a pas d’amour sans jalousie. Celui qui Chanta le Prime Désir ne manqua-t-il pas après tout de se faire l’assassin d’Elenwë?
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Sujet: Re: Caserne de l'Armée Royale | Le Cerbère d'Alëandir Mer 5 Fév 2020 - 12:17
Aegden s’était reculé sur sa chaise, croisant les bras sur son torse. Ça faisait mal d’admettre qu’Artiön et Elrendil avaient raison. Pas pour une question de fierté, loin de là. Non ça faisait mal d’admettre que Naëlis était un sacrifice nécessaire. Ça faisait mal d’admettre que les drows redoubleraient encore de violence et de malice aux point que les Anedhels doivent changer leur fonctionnement pour survivre.
Il y aura une chose cependant qu’il ne supporterait ni dans cet échange ni jamais. Il était prêt à beaucoup mais certaines limites ne devaient être franchie si les trois elfes présent voulaient que leur réunion serve un temps soit peu.
L’Aran savait très bien la dévotion qui animait chacun des elfes d’armes de la cité. Il savait aussi très bien qu’il suffirait d’en prouver l’utilité pour que le commandant le suive, dû-il s’aventurer jusqu’aux confins de Miradelphia, dû—t-il même y perdre sa propre vie. Thaar en avait été un parfait exemple. Il avait accepté de prendre part à cette expédition, quand bien même cela ne lui disait rien qui vaille de sortir d’Anaëh, parce qu’il y avait là-bas l’espoir d’une aide pour Anaëh. Il avait accepté de mener une expédition jusqu’en Aduram, endurer des évènements qu’il ne pensait même pas imaginable, parce qu’il ne pouvait se résoudre à perdre ce qui constituait son monde. Il prendrait tout aussi part à cette guerre pour Naëlis, parce que c’était son devoir de faire ce genre de sacrifices et ça aussi l’Aran le savait.
Artiön ne pensait probablement pas ce qu’il insinuait mais quelque part ça rendait sa pique un peu plus gratuite et mesquine. Et tout protecteur, roi ou ami qu’il était, Aegden ne le laisserait pas passer.
-Tu peux taper du poing sur la table si ça te chante Artiön. Il se redressa et l’Aran ne pouvait manquer le feu qui brûlait dans ses prunelles anthracite. Son ton lui était égal à celui de son interlocuteur. Tu peux te grandir. Déclamer tout les versés des textes sacrés. Même expliquer combien mon avis est stupide si ça te chante. Mais tu sais très bien que moi, Elrendil ou n’importe quel soldat sommes prêts à faire tout ce qu’on peut pour protéger Anaëh. N’insinue pas le contraire. L’elfe que je connais vaut mieux que ça.
Il détourna un instant son attention sur le soldat de l’armée royale, considérant qu’il était inutile de s’attarder sur cela maintenant qu’il avait dit ce qu’il avait à dire.
-Si en plus de l’expédition à Naëlis, un renforcement des frontières de l'Annon se trouve nécessaire, je peux dépêcher des volontaires pour aider vos soldats Elrendil. Ça ne sera pas la première fois que nos milices fonctionnent ensembles.
Quoi qu’il se décide, le message était clair. Les lëandrins se trouvaient eux aussi à disposition. Son regard se porta ensuite à nouveau sur l'immense Daranovan.
-Il nous faudra du temps pour appréhender le terrain et optimiser nos tactiques, même s'il ressemble au nôtre. Combien de temps pensons nous avoir ?
Artiön Laergûl
Modérateur
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 719 ans Taille : 2m54 Niveau Magique : Maître.
Sujet: Re: Caserne de l'Armée Royale | Le Cerbère d'Alëandir Sam 22 Fév 2020 - 0:19
Le moins caractériel des deux aura vite obtempéré, et de lui tu n’en attendais pas moins. Cette relative froideur face à la chose guerrière, c’est parce que vous la partagiez qu’Elrendil et toi vous vous étiez si vite compris. Aegden cependant avait en sa manière de considérer la chose un peu plus de flamboyance. La même flamboyance que celle qui animait les innocents. Et ça tu en avais besoin. Tu en avais besoin parce qu’il fallait que tu te confrontes à cette flamboyance, que tu réussisses à la contenir, à la rediriger, et à la contraindre au dur service de l’Œuvre sans l’éteindre. Eteindre la flamboyance du Mainyth d’Alëandir, c’était risquer d’éteindre celle de tes Frères et de tes Soeurs. Et aucune victoire, fusse-t-elle celle qui éradiquerait ensemble toutes les menaces pesant sur ton peuple ne vaudrait la perte de cette flamboyance. Parce que sans elle… alors ton peuple n’était plus.
- Trop peu.
Tu ne te justifies pas. Tu n’en as pas besoin. Aujourd’hui n’est ni la première ni la dernière fois que tu feras usage de mots difficiles à l’encontre du Soldat Orian. Il le sait aussi bien que toi. Mais qu’il le constate sur l’heure ou ne s’en rende compte que plus tard, ce que tu fais, ce que tu dis, tu sais pourquoi.
- Et nous n’aurons certainement jamais la possibilité de nous exercer in situ, tu marques une courte pause pas avant le moment fatidique. tu regardes l’un, puis l’autre avant de continuer Ce que je peux faire pour l’instant, c’est accompagner la Reine Glinaina d’un de nos cartographes et d’un de nos urbanistes sur le chemin du retour. Que la Reine accepte de nous faire part des stratégies habituelles de son Royaume, et les rapports devraient nous permettre d’orchestrer d’en orchestrer une assez solides pour tourner le terrain en la faveur des Naélisiens… tes paupières se plissent …et pour garantir une moindre prise de risque pour les nôtres.
Maintenant cependant, il fallait trouver ce n’étaient plus ceux en face de toi les plus grands obstacles à la finalisation de ce projet, mais les Protecteurs eux-mêmes. Tu sais pouvoir compter sur le soutien de Daenor, qui connaît les difficiles requêtes de la guerre. Tu sais pouvoir compter sur le soutien d’Anorndellon, qui sait ce que vous avez à gagner à vous rendre indispensables à vos voisins. D’autres par contre ne seront pas aussi faciles à convaincre. Tu penses en particulier aux Ardamiris, dont le domaine d’expertise pourrait pourtant être la clef de voûte de votre plan de bataille.
- Il n’en reste que même s’il ne s’agit que de « seulement cent et cinquante » Souffles, je ne peux pas me permettre d’alléger que les forces du Protectorat d’Alëandir. tu arranges quelques pions du côté des terres elfiques sur la grande carte L’Armée Royale doit rester un maximum disponible pour servir de liant aux troupes Protectorales, et il serait injuste de demander ce sacrifice aux seuls elfes d’Alëandir. tu fronces les sourcils, posant le doigt spécifiquement sur les miniatures des Palais d’Enolir et d’Ardamir Surtout quand d’autres possèdent des compétences qui pourraient s’avérer précieuses pour mener ce genre de batailles.
Tu soupires longuement. Cette partie du travail ne tenait plus des responsabilités du Mainyth.
- J’ai besoin de savoir parmi les soldats des armées locales lesquels seraient prêts à se rendre disponibles pour intervenir à Naélis pour construire une équipe réactive. tu claques de la langue Le jour où l’on recevra un appel à l’aide, chaque seconde comptera. tu te tournes vers Aegden Aegden, occupe-toi d’en parler aux soldats d’Alëandir. puis vers Elrendil Elrendil, je te confie les Terres de l’Est. Je m’occuperai de contacter celles de l’Ouest dès que possible.
Tu t’éloignes de la carte et défourailles ton sceptre pour cérémonieusement en poser le pied au sol. Les prochaines ennéades seraient critiques.
- Selon l’état des lieux lorsque nous interviendront, nous pourrions très vite nous retrouver isolés le temps des batailles. Et là il faudra faire avec ce que Naélis a à nous offrir. ton visage s’obscurcit de plis de sévérité Que tous ceux à qui vous parlez le sachent.