[Caserne] L'Epreuve

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

En cas de doute, avant de réutiliser un élément ou un personnage, contactez le Staff.

Date estimée : Favrius 998:X

L'après-midi était belle, mais cela n'était pas pour réjouir Suarion. Il préfère les journées de brumes et d'orage. Peu importe sa missive au Puy le distrait de la météo. Le crépuscule tombe sur le volcan et le guerrier entre dans l'antre de l'arène. L'odeur du sable foulé au pied et au sang lui plais d'avantage que les forêts.
Tout autour de la zone de combat des torches ont étés allumées et un haut siège à été érigé sur une estrade.

*Ce sera donc pour eux que je combattrais*

Gof Taric n'a pas mangé depuis le matin, un rite avant chaque mission qu'il accomplissait en tant que mercenaire, ainsi il restait plus alerte et concentré. Cela ne fait pas longtemps qu'il a rejoins le corps de l'armée drow, il n'a même pas encore eu le temps de s'entrainer avec les autres guerriers et le voilà déjà présent à ce qui pourrait être une promotion. Il se félicitait d'être aussi vite arrivé là, mais ne se réjouissait pas pour autant. La garde avait besoins de nouveaux élément c'était ce qu'on lui avait dit au QG de l'armée. Cependant pour être proche de la reine il fallait montrer qu'on était capable de la protéger et il ne fallait surtout pas s'endormir maintenant. La dernière mission de Suarion remontait à une semaine, il n'avait pas eu le temps de perdre sa condition physique. Le reflet des torches sur son armure donnait à son visage un air démoniaque que ses supérieurs ne manquerons pas de remarquer, espérait-il. En effet il avait enfilé sa plus belle armure, hérissée de piques au niveau des épaules ainsi que sur sa colonne vertébrale. Son épée somnolente dans son fourreau attendait le tintement de la cloche pour jouer sa mélodie funèbre.

Suarion était le premier arrivé, mais il ne tarda pas à être rejoinds par deux autres drows en armes. Il se tourna lentement vers eux, les saluant de la tête, ne les quittant pas du regards. Ils ne semblaient pas être ses dirigeant, mais ne semblaient pas non plus être "L'épreuve".

*Patience, ton heure viendra. Patience le sang coulera*

Une bataille, une épreuve, une sélection. Tels étaient les mots qu’Elrohir avait entendu, venant de la bouche des quelques guerrier qui passait dans la taverne. Et a force d’écouter les conversation, et d’épier les détails, le Drow fut vivement intéressé par cet affrontement. L’idée de pouvoir frôler la mort le titilla plus qu’il ne le fallait, comme d’habitude, il faut le dire. Pourquoi ne pas aller jouer, pourquoi ne pas prendre part à ce jeu mortel ? Il irait jouer, ayant trouver dans cet épreuve un moyen de lutter contre l’ennui.

Le temps venu, l’encapuchonné se glissa dans un petit groupe de combattants, pour prendre finalement la direction de l’arène. D’autre guerriers prenaient la même directions que lui, tous se parant de leur plus belles armures et boucliers. Elrohir en eut d’ailleurs un petit rire. Pressant un peu le pas, il arriva en troisième, seul l’un des deux Drow déjà présent attira son attention, équipé d’une armure qui avait, selon le rôdeur, du piquant…

Retenant un petit rire, il laisse ses yeux voguer sur chaque parcelle de l’endroit, se concentrant sur les torches, jetant finalement un coup d’œil vers sa propre tenue vestimentaire. Lui n’avait pas d’armure, trop lourd, trop encombrant, trop difficile à se cacher, sans compter qu’il perdrait toute sa mobilité. Il n’avait pas de plaque métallique épaisse, pas d’armoiries, ni même de heaumes comme certains en auraient certainement, mais le voir ainsi habillé pouvait sembler aussi intimidant qu’une puissante cuirasse. De nouveau son regard vogue vers le siège vide, puis vers l’autre zone de l’arène. Pas de trace de guerrier a affronter, ni même d’un quelconque animal.

Il ne s’attarda pas sur ce genre d‘idées, déjà d’autre concurrents arrivaient, tous en masse cette fois, archers, lanciers, épéistes, tous semblaient être de grands guerriers, discutant les unes les autres, il eut alors la possibilité de comprendre quel genre de récompense serait offert au vainqueur, un poste, fort important il va sans dire. Sans un mot, le rôdeur se glisse entre les nouveaux arrivants, se cachant dans la masse. Et bien qu’il était en tout point différents niveau vestimentaire, il était difficile de faire attention à lui, savoir se cacher dans une masse étant une chose à laquelle il était habitué.

Avec un petit soupire, il incline légèrement la tête, pensif. Sur quoi allaitent-ils donc bien tomber ? L’idée d’un combat chacun pour soi lui étira un petit sourire, mais hélas, il avait la certitude qu’il s’agirait d’autre chose. Il ferme simplement les yeux, comme pour se ressourcer un peu, et les rouvre cisaillant de nouveau l’endroit du regard, impatient, il sautille presque sur place, glissant ses deux mains sous ses loques, effleurant ses dagues, qu’importe ce qui allait se passer, il était paré…

Entrechoc d’épées étincelantes, sifflement de flèches à la tête mortelle, lancés de haches réguliers, joutes, luttes, poussières, hurlement, cris, insultes…tant de mots pouvant décrire le camp d’entrainement que connaissait ce drow depuis des années.

Alors qu’il enchainait les parades, Crimson se sentait las de ne pas pouvoir avoir un adversaire à sa mesure: les officiers étaient occupés, les quelques drows suffisamment fou pour se battre avec le drow âgé de 185 ans d’expérience, dont plus d’une centaine à l’art du combat, finissaient à l’infirmerie, ou pas.
Il était donc en train de s’entrainer d’un point de vu subjectif avec des drows bien plus jeune que lui, dont certain n’étaient à l’Académie militaire depuis que quelques années.

Le combat l’agaçait, alors Drélënil se mit en action: il para puis se jeta sur l’autre Sombre qui fut pris de surprise, croyant avoir acculé son adversaire. Crimson vit cette expression de stupeur suivit de ce rictus de peur. Il entama la garde de son adversaire d’une gracieuse courbe sur la droite avec laquelle il touche l’épaule de son adversaire, avant de se déplacer vivement sur la gauche dardant de sa fine lame le bouclier usé de son adversaire.
La douleur s’accumula à la peur du jeune guerrier. Crimson voyant cela fut ravi: il aimait particulièrement ce mélange.

Au loin, un attroupement se fit autour d’un Crieur, un représentant drow ayant pour but de disséminer des messages aux travers de la gigantesque Académie.
Curieux, Crimson rengaina son arme et alla pour voir ce qui se passait.

L’autre drow, lui se ressaisit tant bien que mal, empoigna fermement le manche de sa lame et fonça sur ce drow si à l’aise durant le combat, voulant profiter de ce dos tourné offrant de si jolies omoplates. La seconde qui suivit ne fut qu’un éclair: le Sombre plus âgé avait pressentit l’attaque, s’était retourné esquivant la lame, attrapa le poignet en chemin et lui fit faire un demi-tour craquant dans le dos de son propriétaire, brisant le poignet, le coude et démit l’épaule.

Laissant son drow chanceux agonisant au sol, Crimson ce dirigea vers le Crieur qui portait déjà son message:

-….Et donc une sélection aura lieu à l’Arène en début d’après-midi. Cette sélection prendra forme d’un test…disons intéressant au cours duquel vous serez évalués par notre plus grand officier, Le Chef De La Garde Royale, ledit Dartan Ténéla en personne. À l’annonce de ce nom, l’agitation se fit sentir.

*Tiens donc, voilà que notre gradé fait des sélections maintenant?* dit Crimson, songeant à ce personnage avec qui il avait déjà entretenu des conversations lors d’un passé lointain…et dont le caractère lui laissait naitre des idées assez intéressante. *Vraiment intéressant, je vais participer. Il aura sûrement préparé quelque chose*

-z’avez entendu? Une sélection par l’plus grand officier! Ca doit’éte qu’chose. Dit un grand drow non loin.

Ainsi se prépara Crimson.
Son épée écarlate dans son fourreau finement ouvragé, sa dague de même facture dans sa botte, son armure légère aux reflets sombres.
Il se dirigea alors en fin d’après-midi vers l’Arène. Un grand nombre de personne était présente, spectateur, marchand, milice, et tout genre de guerrier.

-Une soirée agitée s’annonce. Murmura le Sombre, un sourire malsain grandissant jusqu’aux oreilles pointues de ce dernier.

La journée semblait bel et bien compromise, portant l’héritier dans ses bras, son visage figé dans une moue agaçée. Le prince était emmitouflé dans un long linge en soie noire, qui cachait des étoffes plus chaudes mais moins esthétiques. Il descendait les escaliers qui menaient aux abords de l’arène, entouré par vingt gardes noirs, en tenue d’apparat, armure et sabre coube, étincelants sous les rayons du soleil, qui inondaient paresseusement l’intérieur du volcan. Au rythme des bottes cloutés martelant les pavés, Dartan approchait de la petite place ronde, discernant les premiers guerriers l’attendant. Yar’ranna, le porte étendard de la Garde Noire, hurla à pleins poumons, tandis que son chef et son escorte se dévoilaient aux yeux de tous.

Faites place et saluez le seigneur Dartan Ténélas, Chef de la Garde Noire

Un murmure parcourut les rangs des candidats, certains ricanant tandis que d’autres lachaient des phrases assassines, au vu du spectacle d’un sombre à la réputation cruelle tenant un nourisson maladroitement. Dartan lança un regard noir vers l’assemblée, repérant les moqueurs. Un garde quitta l’escorte, pour souffler quelques mots à l’oreille du drow hurlant qui ajouta.

… Et son Altesse, Ramoth’Valuk, prince héritier, fils de la Prime Sorcière Aetherya

La rumeur se tut mais demeura présente, silencieuse, planant dans l’atmosphère comme un charognard au-dessus d’une carcasse. Les regards méprisants assaillirent Ténélas, comment paraitre autoritaire avec un mouflet dans les bras ? Il avait sa petite idée. Il fit mine de ne pas remarquer les moqueries et il se déplaça lentement face aux candidats, souriant pour la plupart. Il s’arreta face à un drow aux muscles saillants, bras nus, immense, plus grand encore que le Prime Conseiller. Il le toisa froidement avant de déclarer d’un ton calme.

Quelque chose te fait rire, guerrier ?

Il fit s’asseoir le bébé sur son avant bras, ce dernier mordillant constamment les plaques d’armures qui ornaient les épaules du chef de la Garde. Et alors que le sombre s’appretait à répondre, Dartan sortit Aphryon de son fourreau, la fit tourner entre ses doigts avant de planter la lame, fine et couverte de runes, dans la gorge du géant. La lame entra sous la machoire inférieure et ressortit par le haut du crane, dans un flot de sang se mélant à de petits bouts de cervelles. Le coup fut rapide et puissant et fit tomber le silence total sur la place ou se massaient les sombres candidats. Le bébé gazouillait alors que le sang tachait son visage sombre. Tandis que le corps sans vie s’écroulait sur lui-meme après avoir retiré Aphryon, Dartan tendit l’héritier à un de ses subordonnés.

Nettoie-le tout de suite !

Il se tourna à nouveau vers les guerriers observant le corps du colosse se vider de son sang.

Messieurs … Oui, il me semble ne voir que des males … Messieurs, bienvenue ! Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Dartan Ténélas, chef de la Garde Noire de la Reine Aetherya ! J’ai besoin de guerriers, comme vous le savez, mais seuls les meilleurs sont dignes de porter le plastron gravé de la tarentule ! J’attends de mes guerriers, force, intelligence et cruauté ! Vous ne serez pas tous élus, à vous de vous arranger pour ressortir de la masse ! Prenez la peine d’entrer, messieurs !

Il précéda le groupe de drows, jetant un regard inquiet vers le prince qui semblait plutôt calme. Les sombres pénétrèrent dans un arène ronde à ciel ouvert. Ténélas se dirigea vers les tribunes en compagnie de Ramoth et de son porteur. Les hostilités allaient pouvoir commencer déclanchant un sourire malsain sur le visage du sombre.

Il se saisit d’un long sifflet en ivoire qu’un garde avait sorti d’une boite noire ornée d’or. Il posa son regard sur les candidats en jouant avec le sifflet.

Etes-vous prets pour l’épreuve, messieurs ?


[HRP : c’est à bébé puis l’ordre déjà défini par vos posts, préparez vous donc, l’épreuve va commencer^^]

Ils parcoururent de nombreux couloirs, passèrent de nombreuses portes, traversant de part en part le luxueux palais de la reine pour se rendre des appartements privés du prince jusqu’aux arènes. Un long trajet durant lequel le jeune héritier, totalement insensible à la sombre beauté des lieux s’entêta à éprouver la résistance d’une armure de belle facture face à l’attaque incessante de ses minuscules canines.

Les couloirs recouverts de verre volcanique raisonnaient de la plainte du métal attaqué se mêlant aux pas régulier du garde. Le tout formant une étrange cacophonie au passage de laquelle les gardes présents un peu partout ne pouvait que hausser les sourcils, affichant brièvement sous leur masque stoïque un air de surprise vite effacé par le regard meurtrier que leur lançait le garde personnel de la reine.

Enfin ils laissèrent derrière eux le grand atrium et descendirent une volée de marche devant laquelle les attendaient une vingtaine de gardes qui les conduiraient tout droit au cercle des arènes.
L’enfant releva la tête une seconde, se désintéressant de son jouet , une nouvelle odeur au parfum métallique était venu s’ajouter au goût qu’il avait déjà dans la bouche, une odeur qu’il connaissait, pour l’avoir si souvent sentit sur sa mère, sur Dartan et d’autres encore, une odeur qui se faisait plus consistante ici, les enveloppant comme un manteau duquel ils ne pouvaient se défaire. Il renifla une nouvelle fois, emplissant ses poumons de cet air délectable puis, comme tous les enfants de son âge se lassa très vite de cet exercice et revint à l’armure, qu’il se mit à marteler de ses poings, comme un percussionniste jouerait de ses timbales.

Un homme Hurla quelque chose d’incompréhensible d’une voix solennelle, s’arrêta quelque instant comme troublé puis reprit son… cri qui s’éteignit lorsque Dartan passa devant lui, laissant naitre un autre son plus faible mais agaçant. L’enfant s’agita dans es bras du garde qui resserra sa prise, arracha au prince un couinement mécontent.
Indifférent aux regards narquois et aux rires à peine dissimulés des hommes présents dans l’arène il entreprit de se débattre tapant plus fort encore sur la plaque d’armure, ses dents s’attaquant de nouveau au métal faute de chaire à portée.

Il se sentit soudain basculer et toute pression disparut. Il se retrouva assit sur le bras de Dartan, incapable de regarder autre chose que les yeux rieurs de l’effrayant colosse face à lui. De sa ma libre le garde personnel du prince se saisit lestement de son arme, fit un moulinet puis, sans que l’autre n’ai pu esquisser le moindre geste il lui transperçât le crâne de part en part aspergeant l’enfant de cervelle et de sang.

Ce dernier se balança d’avant en arrière, en poussant des cris réjouis tandis que l’hémoglobine coulait sur son visage Il tendit devant lui ses petites mains potelées couvertes de sang dans l’espoir d’attraper le cadavre de l’homme qui s’effondrait devant lui.

Il doit être étrange, pour un homme de guerre, d’avoir comme dernière vision du monde sur lequel on a combattu, le visage d’un nouveau né transporté de joie et dégoulinant de sang.

Ramoth’valuk sentit qu’on le soulevait alors que le murmure faiblissait puis s’éteignait.

D’accord, il avait comprit. Si quelque chose le gênait il suffisait de planter cette grande chose pointue dans quelqu’un pour que cela s'arrête. Cela semblait facile et il avait hâte d’essayer !

Des bras musclés l’attrapèrent tandis que Dartan s’éloignait pour rejoindre les nombreux hommes regroupés au centre de la place. Toutes traces de moquerie avaient quitté leur visage et tous attendaient maintenant qu’il prenne la parole avec un respect mêlé de crainte.

Le prince pour sa part avait reporté son attention sur l’homme qui le tenait précautionneusement, les bras tendus au dessus de lui avec l’air de celui qui n’a pas l’air sur du tout de la suite des événements.

D’ailleurs comment aurait-il pu savoir que l’enfant allait le mordre et qu’il en ressentirait une telle douleur qu’il lâcherait son précieux fardeau. Ses réflexes acquis tout au long d’une vie de combats sauvèrent la vie de l’enfant ainsi que la sienne. Il rattrapa son prince une seconde avant qu’il ne touche le sol, se redressa et regarda dans la direction de Dartan.

Celui-ci, trop occupé par ses nouvelles recrues n’avait rien remarqué. Il souffla, soulagé et reprit sa posture, tenant fermement l’enfant contre lui malgré que ce dernier, nullement choqué par sa chute soudaine ait entreprit de l’asperger copieusement de bulles de salive.

Son porteur emboita le pas à Dartan qui mena la colonne de recrues dans une arène bordée de tribune. Dartan, toujours suivit du guerrier maladroit gravit l’une d’elles et fît de nouveau face aux hommes restés en bas.

Un autre guerrier, déjà présent dans les tribunes à leur arrivé tendit une boite noir à Dartan qui l’ouvrit, découvrant un long sifflet d’ivoire. Il s’en empara et joua quelques secondes avec, le faisant virevolter entre ses doigts. Puis il le porta à ses lèvres ? S’apprêta à siffler, sembla hésiter, puis sans que personne ne s’y attende il présenta le sifflet au prince.

Celui-ci le saisit maladroitement et, comme tous les enfants de son âge porta à la bouche ce nouvel et étrange objet. Il souffla dedans, presque involontairement et un son aigu en sortit, tellement aigu qu’on l’aurait juré solide.

Alors on entendit un rugissement. D’immenses portes grincèrent et une ombre gigantesque se profila lentement devant les guerriers silencieux.

[HRP : Messieurs, vous vous trouvez face à un basilic.]

Suarion fut surpris de voir autant de soldats et guerriers débarquer dans l'arène pour l'épreuve. Gof Taric observa assez rapidement ses rivaux mais il crut reconnaître le rôdeur aux côtés duquel il avait déjà tiré l'épée. Ça ne serait donc pas aussi simple que ce qu'il croyait. Restant silencieux et conservant son air ténébreux il ne bougea pas d'un cil quand la garde royale les encercla. Il se tourna lentement et prudemment à l'annonce du seigneur Dartan. Quelle ne fut sa surprise de voir un monstre en couche-culotte dans les bras du commanditaire. Devant cette scène quelque peu cocasse il se retint de sourire d'un air provocateur mais il gloussait grassement en pensée. Le bambin semblait apprécier l'armure du guerrier car il la suçait et la mordillait comme un délicieux morceau de réglisse.

Le seigneur Dartan avait un air renfrogné et énervé par l'attitude des guerriers qui ricanaient devant lui. Il passa du gris au sombre et sa colère sembla se dessiner sur le visage du noble soldat. Un véritable colosse de deux têtes plus grand que Suarion riait sans retenu. Ce petit monstre enveloppé de noir n'était autre que le prince et fils de la reine. Il fallait donc par conséquent le respecter bien qu'il vous nargue avec cette petite bouche ne contenant que trois dents. Après que le guerrier eut passé ses nerfs sur le colosse en lui faisant sauter la boîte crânienne, le corps sans vie du lourdaud tomba sur le sable à peine trois mètres à la droite de Gof Taric. Le prince, Ramoth, semblait déjà apprécier le sang et les massacres. Suarion imagina aisément quel souverain il serait plus tard. Le cortège royale se dirigea vers les loges que le guerrier avait déjà remarqué auparavant. Le soldat désormais chargé du bébé faillit le laisser tomber ce qui ne sembla pas perturber le garnement. Enfin un soldat sortit une flûte et la tendit à son supérieur qui, à la surprise générale la donna au prince qui souffla joyeusement dedans une mélodie désordonnée et fausse.

Un rugissement retentit. Un rugissement que Suarion connaissait et il baissa instantanément les yeux. Il suivrait l'entrée de cette bête à travers le reflet de son gantelet d'acier, sans pour autant regarder la tête car ce monstre était un basilic. Il devait mesurer dans les sept mètres de haut et son envergure était de cinq. Sa queue de serpent battait l'air furieusement et il avançait sans cesse son bec de manière belliqueuse. Déjà quelques-uns des rivaux défaillirent devant le basilic, d'autres s'écroulèrent tant son regard leur donnait la migraine. Ils n'étaient pas préparés à une telle épreuve. Suarion recula afin de marcher le dos aux palissades et de contourner la bête. Il n'attaquerait pas le premier, les plus inconscients sauront distraire le basilic et montrer les failles aux autres combattants. Il ne s'agira pas de combattre seul peut-être un travail d'équipe sera-t-il nécessaire. Mais voila que déjà les plus idiots ou imbus se précipitèrent sur le monstre ...

[Hrp: Entre avec l'accord de Dartan]


Eleÿnor avait seulement été mit au courant de l’Epreuve peu de temps avant son commencement. Il avait surprit une conversation entre deux jeunes et leurs avait demandé à quel endroit se déroulerai la dite Epreuve. Sa première réaction fut de courir le plus rapidement possible en direction du lieu dit où s’étaient déjà dirigés bon nombre de Sombres avant lui. Au bout de cinq minutes, quand il parvint aux loures portes, une question lui perfora le crâne. Était-ce un combat entre tout les participants? Car si c’en était le cas notre Archer aurait du mal à s’en tirer vivant. Imaginez deux épées se lancer sur un arc... Difficile de tirer face à ça.

Le Drow fut promptement coupé dans ses pensés lorsqu’il rejoint l’imposante troupe de guerrier. Ils portaient tous une protection et étaient pour la plupart taillés pour le corps à corps. Eleÿnor eut une étrange sensation, comme si l’atmosphère était devenir soudainement lourde. Le silence régnait. Le nouvel arrivant balaya la foule du regard, passant d’un visage peureux a un autre effrayé et comprit vite de quoi il était question lorsque ses braises se posèrent sur le géant. L’épée de Dartan s’en retira et l’imposant Drow s’effondra aussi rapidement qu’un nain vidait une bière. Voilà qui commençait admirablement bien.
Le Chef de la Garde Noire prit ensuite la parole tout naturellement et expliqua dans un silence profond aux Guerriers ce pourquoi ils étaient là. Eleÿnor ne fit attention qu’à la dernière phrase, occupé a retirer un bout de Ralir coincé entre ses dents. L’idée de prendre du grade -c’est ce qu’il avait cru comprendre- aussi vite ne lui déplut pas le moins du monde, au contraire. Il commençait déjà à frémir d’impatience, ses cheveux se dressant sur sa tête et ses peintures semblant vouloir le ronger. Il voulait du sang, il en voulait des litres et ce maintenant.
A la fin du bref discourt, tout les Drows suivirent Dartan dans une arène ronde laissant passer l’air frais sur le visage des combattants. C’était lieu de l’exercice. Eleÿnor fût toisé par un guerrier d’acier aux piques brillants et acérés et l’idée de devoir se battre contre plusieurs Drows de la sorte lui déplut fortement et une larme de sueur lui glissa dans le dos. L’Archer préférait jouer à un contre un pour ne pas se soucier d’une quelconque attaque dorsale et pour pouvoir prendre ses distances. Son visage se figea dans une moue féroce vis-à-vis de son rival.

Puis, une étincelle de lumière attirant son œil, le Sombre se tourna brusquement et aperçu un soldat aussi grand que lui qui tendait un sifflet des plus brillant à Dartan. Le Chef Drow le tourna et retourna entre ses doigts, amusant tout d’abord Eleÿnor puis l’agaçant, et finit par le tendre à un enfant que l’Archer n’avait pas remarqué qui, après avoir observé l’instrument de ses deux yeux ronds, posa ses lèvres à une de ses extrémités et y souffla. Le son désagréable produit fut accompagné d’un grincement de dents et fut suivit d’un cri d’oiseau. Le visage d'Eleÿnor laissa place a un rictus interrogatif puis s'adoucit, laissant paraître les dents blanches du Drow. Un sourire de joie. Il était satisfait de la surprise. Un basilic ! Voilà qui était plus facile à tuer qu’une armée Drow pour un archer. Faisant craquer sa nuque Eleÿnor attrapa une flèche qu’il posa précautionneusement sur son arc le bandant par la suite et attendant l’approche du monstre.
Il avait déjà affronté une de ses bestioles et connaissait l’effet que son regard avait sur un crâne si on avait le malheur de le fixer trop longtemps et c’était ce pourquoi l’Archer fixait inlassablement les ombres courants sur le sol. Ce serait sans doute le plus gros problème que le Sombre pourrait rencontrer lors de cet affrontement du fait qu’il devait regarder pour viser.
Les soldats -les moins entraînés sans doute- commençaient déjà à charger l’animal. Certains s’écroulaient déjà, hurlant sous le regard de l’oiseau les mains sur le crâne. D’autre Sombres se regroupaient plus ou moins et peu d’entre eux avaient eu comme Eleÿnor l’idée de se placer à une certaine distance de l’animal dos contre une paroi pour se protéger un maximum. L’archer attendit, regardant l’ombre du basilic pour juger de sa position. Il leva son bras, fit craquer sa nuque et laissa une première flèche partir en direction de ce qu’il voulait les yeux flamboyants de l'animal.

[hrp: Pas de nouvelles d'Elrohir, ni de Crimson, on continue sans eux ... et désolé du retard ]

Amusé par la situation, Dartan avait tendu le sifflet d’ivoire à l’héritier, lui laissa la charge d’appeler Tamal le Basilic. Le monstre avait été capturé jeune et maintenu captif par les Gardes Noirs depuis plusieurs décennies, à l’époque d’ailleurs La Garde Noire portait le nom de Première Cohorte. Il observa les réactions des belligérants face à cet adversaire monumental, cherchant les leaders naturels autour desquels les autres se rassemblaient, ceux qui évitaient de croiser le regard pétrifiant pour se placer dans le dos du basilic et s’amusa des quelques inconscients qui chargeaient sans se soucier du danger. Le premier sang qui coula fut donc celui de drows déchiquetaient par les serres puissantes de l’hybride gigantesque dans un concert de rugissements de rage, de cris d’agonie et de gazouillis enjoués venant de Ramoth qui visiblement aimait le sang. Dartan sourit en observant le bébé battre des bras et des mains, semblant visiblement batailler contre des ennemis imaginaires, avec un furie et un plaisir digne d’un roi. Le chef de la Garde Noire reporta son attention sur l’arène, s’attardant sur un drow balafré, observant le monstre à travers les reflets de son gantelet, dos au mur et s’approchant d’un duo de sombre. Malin, pensa Ténélas, il attendait de voir les compétences martiales du guerrier mais au moins avait-il le mérite d’etre intelligent.

Une flèche vint ricocher sur la joue du monstre, à quelques centimètres de l’œil globuleux qui se tourna vers l’origine de l’agression. Dartan observa également l’archer à l’armure étrange, paressant osseuse, et à la peau recouvert de peinture blanche qui encochait déjà une seconde flèche. Intéressant, il manquait d’archer justement, si celui-ci survivait il pourrait peut etre fait l’affaire, restait à voir ses aptitudes physiques. Une nouvelle gerbe de sang accompagna un corps désarticulé volant à travers l’arène. Le regard cruel de Dartan parcourait le combat frénétiquement alors que Tamal laissait échapper toute sa puissance. Un nouveau drow périt, décapité sans ménagement, tandis que sa queue serpentiforme pulvérisait les deux drows vers lesquels se dirigeait Suarion. L’appendice se dirigea alors le sombre balafré, mais avant de pouvoir admirer la suite, l’attention de Dartan fut prise par une nouvelle attaque de l’autre coté de l’arène, vers l’archer au corps peint. Le monstre combattait avec fureur et tous les inconscients du première assaut étaient morts, les plus intelligents avaient survécus, la prochaine sélection se ferait grace à la force ou à la ruse, et le basilic attaquait de plus belle au grand plaisir du duo improbable qui observait la scène depuis la loge.