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 Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)

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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeMar 30 Juin 2020 - 21:55


À l’approche des cités vaanies, les uns et les autres s’en étaient allés dans des directions différentes. Leur guide avait suivi ses vents, Nasser et Ungas avaient pris la direction de la Côte Brûlée, Iind, Forgas et Doromos étaient redescendus sur Thaar. Haradwen avait d’ailleurs mis bien deux jours à se remettre de ses adieux avec le bon vivant qu’était Doromos, cependant Naélis les attendait, elle et T’sisra.
L’hiver avait ça de bon qu’il rendait l’insoutenable chaleur bien plus supportable, quand bien même elles n'avaient rien des températures auxquelles la daedhelle s’était accoutumée durant de longs passés mois au cœur des Monts du Septentrion.

La première grande étape de leur voyage consistait à rejoindre l’Auberge des « Douze Poussins », à la fois un lieu de rencontre privilégié des aventuriers de la région environnante ainsi qu’un abri confortable. L’elfe et la drow s’y présentèrent aux environs de la quatrième ennéade de Verimios et, à la grande surprise de la noirelfe, constatèrent que l’établissement avait été littéralement abandonné. Seul subsistait un mot particulièrement inquiétant signé de la main de Tristan, le gérant, et laissé là sur le comptoir poussiéreux. Ainsi, avec plus d’entrain que jamais, les deux voyageuses reprirent la route, le pas pressé et l’estomac noué.
Comme la tempête arrache les arbres, les inquiétudes personnelles de l’une comme de l’autre avaient été soufflées par la teneur pessimiste des rumeurs. Les quelques jours qui les séparaient encore de Naélis avait été rythmé par le spectacle de pauvres ères s’en allant chercher refuge derrière les remparts, des hommes, des femmes et leurs enfants ayant tout abandonné dans l’espoir de survivre à la menace grandissante.

Hiver, Julas de la cinquième ennéade de Verimios, an dix-sept, onzième cycle.


- Les gens n’ont vraiment pas l’air de nourrir un quelconque espoir. Commenta la noirelfe en évitant au possible de croiser les regards des habitants. Tâchons d'éviter les esclandres.

- Je les comprends. Je le sens dans l’air, l'inquiétude, la peur. Haradwen marqua un temps d'arrêt. La colère.

- Et la méfiance.

- Ma présence à tes côtés sème le doute, j’en suis certaine.

- Heureusement. Sans compter que les mages de mon espèce ne sont pas les plus appréciés. Murmura T'sisra avec un sourire en coin. Loin de là.

Cependant, ce qui animait réellement les conversations en cet instant concernait l’arrivée des elfes un peu plus tôt dans la journée. Bien des habitants de la cité n’avaient jamais vu de cohortes de ces êtres à la fois mystérieux et inquiétants, et leur présence pouvait autant redonner espoir qu’aggraver les inquiétudes quant à la dangerosité de la menace.

C’est en fin de journée que les deux comparses finirent leur traversée du quartier de l’Aigle, et c’est aussi là qu’elles furent stoppées dans leur progression. La Ville Haute était déjà normalement bien surveillée, mais en ces temps troubles la garde avait décidé de se montrer encore plus intransigeante. Le quarantenaire moustachu qui leur refusait l’entrée n’avait qu’un seul mot à la bouche : « Non. ». Et ce quand bien même la noirelfe invoquait Nakor et le Firmament ou bien qu’Haradwen le suppliait de la laisser rejoindre les compatriotes elfiques. Seul petit espoir, pour l’une comme pour l’autre, l’on disait l'archimage être arrivé ce jour en compagnie des elfes et le garde avait daigné envoyer quelqu’un le quérir lui et ses amis d’Anaëh.



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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeMer 1 Juil 2020 - 0:43



Vous installer.

C’était là le nom que portaient les dernières heures de votre vie. Nakor était partie quérir une audience avec une Reine qui – au vu des événements qui s’annonçaient – était probablement extrêmement occupée, et vous, elfes, vous étiez en attendant trouvés forcés de vous creuser une place dans ce qui vous servirait de foyer d’adoption pendant les prochaines ennéades… peut-être même les prochains mois… mais que tu ne laisserais surtout pas atteindre l’année.

Glinaina avait été généreuse. Cela tu ne peux pas le nier. Tu en es même presque gêné, ou du moins tu l’aurais été si seulement tu n’étais toi-même pas sincèrement convaincu de l’importance de votre contribution. Vivre la vie de château en tant qu’invités de passage quand tant de Naélisiens étaient forcés dans la « modestie » de la même manière que l’étaient de nombreux Thaaris avait quelque chose de presque... sale. Seulement, impossible de ne pas vivre la vie de château quand votre rôle requérait que vous soyiez proche de la Reine. Et puis, avec un peu de chance, les prochains événements seraient suffisants à racheter une meilleure vie aux gens de ce Royaume.

À condition qu’ici à Naélis, le sang vale plus cher que l’or.

Tes épaules roulent vers l’arrière. Ton cou craque alors que tes oreilles sont l’une puis l’autre amenées à effleurer tes épaules. Tes doigts entrelacés se tirent les uns les autres, forçant le jeu de tes poignets à faire démonstration de sa souplesse. Tes genoux se plient, tes orteils accusent ton poids. Tu te relèves, et le regard perdu sur une armure dont tu venais de t’extirper, tu termines de reprendre conscience de ta propre masse. Libérée de celle du métal.
Tu repousses la portes de ton vestiaire, pour mieux te figer face à ton reflet dans le miroir qui l’orne. Tes sourcils se froncent. Ton visage se referme en une moue décidée. Le tout pour le tout. Les temps avancent, vous avancez avec. Les temps avancent, et tu espères ne pas les avoir dépassés. Tu soupires, las d’avance, avant de te retourner vers celui dont le regard pèse sur ta nuque depuis autant de temps que tu es face au vestibule. Le Mainyth de ton armée et toi échangez des regards à la fois entendus et provocateurs, l’un jaugeant des résolutions prises ou pas par l’autre, l’autre jaugeant de la fortitude de l’un. Et puis ton menton se lève, tu souffles des nasaux, il grogne sourdement, et vos yeux se séparent.

- Demain tout ça fera du sens.

À mi-voix, c’est plus pour toi-même que pour lui que tu prononces ces mots. Aussi convaincu que tu sois du bien-fondé de tes décisions, l’attente te tue. Aussi triste que tu sois pour les vies qui seront invariablement perdues dans les temps à venir, tu aimerais déjà être sur le champs de bataille, les narines empreintes de l’odeur du sang et de la bile fraîche. Aussi inquiet que tu sois pour ton futur en Anaëh, tu aimerais déjà y être, déjà y faire face. Tout sauf avoir à macérer dans un bouillon culturel bien trop éloigné d’un foyer que tu venais à peine de retrouver.

- J’arrive ! tu réponds du tac au tac en entendant frapper à la porte Une seconde.

Et pas plus d’une seconde ne passa, parce que tu ne souhaitais probablement rien de plus que d’en terminer le plus vite possible. Cependant, les choses n’allèrent pas dans le sens que tu l’aurais espéré. Oui, tu avais été demandé. Non, pas par la personne que tu imaginais. Mais oui, c’était une demande importante. Presque aussi importante que l’aurait été celle de la Reine de ces Lieux.

- Je suis demandé par le Firmament. ou presque, mais la pleine réalité des choses n’était probablement quelque chose qu’Elrendil était prêt à entendre à l’instant Si je ne suis pas là à temps pour répondre à l’appel de Glinaina, n’attends pas que je sois revenu. On se retrouvera sur place.

Avec une nonchalance plus qu’impressionnante au vu du contexte, tu enfiles un semblant de tunique, te réarrange l’entrejambe, noue la ceinture de tes collants et enfiles la paire de poulaines la plus proche. Il n’y avait que ton regard ennuyé pour laisser entendre la gravité des pensées qui te traversaient l’esprit. La seule Noirelfe que tu ne tiennes pas en horreur vous attendait Nakor et toi. Celle qui avait prédit le jour d’aujourd’hui était revenue à temps pour le vivre. Et quitte à ce qu’elle ait été capable de jouer une fois les oracles, tu comptes bien à ce que l’expérience lui ayant permis ces prédictions soit maintenant mise à votre service.

Et tu n’aurais probablement même pas besoin de le lui demander.

La tenue du jour :

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Aegden Orian
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeMer 1 Juil 2020 - 12:48


-Installé depuis à peine quelques heures et déjà impossible de tenir en place ? 

L’elfe étira un sourire amusé en observant son camarade qui avait l’air de se retenir à grand peine de faire les cents pas dans ce qui leur servirait de chambre. Les bras croisé et l’air presque tendu, il avait effectivement l’air de vouloir être ailleurs le militaire à la crinière flamboyante.

-J’aime pas ce calme avant la tempête. Répondit-il en s’approchant d’une fenêtre donnant sur un extérieur trop morne pour des elfes. Et j’aime pas être enfermé. Les deux jours de bateau c’était déjà bien assez…

Aegden avait l’impression de revivre les mêmes sensations qui avaient été celles du petit groupe envoyé à Thaar. Ils étaient à nouveau perdus dans des lieux qu’ils ne connaissaient pas. Logés dans un luxe qui semblait déconnecté du reste de ce royaume. 

Il y avait aussi l’incertitude, l’attente… Sauf que cette fois ci l’issue de toute cette attente ne serait pas un accord potentiel mais une guerre et le cycle sans fin de la violence...

-Tu devrais peut être prendre l’air. Remarqua un troisième elfe, le nez dans ses affaires.

-Et risquer de faire perdre du temps à tout le monde si on a besoin de moi? Aegden secoua la tête. Non je…

Et, les dieux semblaient d’humeur joueuse, on avait frappé à la porte. Un haussement de sourcil plus tard, Aegden était allé voir ce qu’il en était. On lui avait brièvement expliqué qu’on avait besoin d’elfes près de la porte qui découpait la ville en deux. Une elfe et une drow qui se réclamaient proche du firmament semblait-il.

Même s’il ne voyait absolument pas pourquoi une sombre pouvait être accompagnée d’une elfe, quel étaient leur lien avec la guilde de l'archimage fou, et encore moins pourquoi elles avaient besoin d’autres anedhels, le lancier n’eut pas à insister bien longtemps pour que ses camarades le laissent réagir et aller voir ce qu’il se passait. Non sans un air franchement amusé de la part du premier et la promesse d'essayer de venir le chercher au cas où.
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeMer 1 Juil 2020 - 14:49

Nakor avait été autorisé à entrer ainsi que l'ensemble de la délégation elfique. Ils furent tous logés dans différents quartiers du château. Evidemment le roi elfe ne pouvait pas être logé dans la même pièce que le reste de ses troupes. La vieille barbe blanche avait plus facilement accès au château dans son ensemble et il connaissait plutôt bien les lieux. Il avait envie de revoir aussi les deux enfants de la reine. Les gredins avaient pour habitude de venir se blottir dans la barbe soyeuse de l'archimage. Cela faisait toujours glousser le vieux fou. Après plusieurs détours et attentes, il pu faire rédiger sa demande au chambellan royal afin que la reine puisse prendre connaissance rapidement de la situation. Et alors qu'il allait enfin être introduit auprès de la reine, un garde vint trouver le magicien.

"Maître Nakor?
- Oui ... c'est moi! Parlez donc mon enfant, hâtez-vous enfin, nous n'avons pas la journée!
- Euu ... et bien ... dehors ... il y a ...
- Hooo mais parlez bon sang!
- Une elfe noire prétend vous connaître et réclame votre présence. Elle parle de votre guilde, dit qu'elle est votre amie et ...
- T'sisra?
- Et bien je ne sais pas Maître Nakor.
- Comment ça, vous ne savez pas? Vous ne demandez pas le nom des gens vous? Hooo mais c'est pas possible!"

Il se tourna alors, énervé vers le chambellan.

"Je compte sur vous pour transmettre ma demande à la reine. Il faut qu'elle prépare rapidement un conseil de guerre, je serai là sous peu et sans doute avec de nouvelles informations!"

Et sans même laisser le temps à quiconque de répondre il partit en intimant au garde de le suivre. Il l'envoya chercher le roi elfe au nom du Firmament en demandant où attendait l'elfe qu'il pensait être T'sisra. Qui pouvait, parmi le peuple des elfes noires, se prétendre l'amie de Nakor. Si cela avait été une magicienne de la guilde du Firmament, elle se serait présentée comme telle et aurait donné un document à cet effet. Il n'y avait donc pas trente six solutions. Le sorcier n'avait alors pas attendu, car cette drow était tout à fait surprenante. Elle connaissait bien la région, avait même prévenu voilà longtemps de cette possible issue et elle avait sans doute des tas d'informations à propos de tout ce qui se préparait. Elle serait un élément de choix dans ce qui allait advenir et le futur conseil de guerre en approche. Il sortit du château, son bon vieux chapeau pointu bien en place sur sa tête. Il servirait sans aucun doute de repère à Artiön qui viendrait le rejoindre à n'en pas douter. Les elfes n'aimaient sans doute pas beaucoup rester à attendre dans des chambres en pierre froide. Encore moins ce grand dandy qui était un émérite combattant et un colosse de la nature. Le magicien ne tarda pas à retrouver celle qui était bien T'sisra Do'ath devant un gardien moustachu peu commode et accompagnée d'une ...

"Une elfe!"

Nakor fit une moue dubitative en se demandant ce que cette gourgandine avait bien pu faire depuis leur dernière rencontre en son château de l'Aurore.

"Holà gardien! Je suis là, que se passe-t-il donc ici?
- Ho, seigneur Nakor. On vous a fait demander. Cette ... personne, prétend vous connaitre.
- Effectivement, c'est une amie personnelle, une personne de confiance jeune fripon! Merci de la laisser passer, j'en prends la responsabilité ne vous en faite pas.
- Et bien si vous en êtes responsable alors ... "

Et il s'écarta pour laisser passer les deux nouveaux venues.

"Ma chère amie! Que plaisir de vous revoir T'sisra. Vraiment! Vous m'avez presque manqué!"

Et il ria tout haut en ouvrant grand ses bras pour serrer la drow contre lui. Une petite accolade pour exprimer sa joie réelle de retrouver cette femme étonnante. Il se recula un peu pour lancer enfin

"Vous êtes toujours dans les mauvais coups vous n'est-ce pas?"

Il salua alors de la tête, en s’inclinant légèrement la compagne de T’sisra. Et il allait se mettre en marche vers le château alors que déjà, au bout de la rue, on pouvait voir une silhouette particulièrement imposante s'approcher à grands pas.
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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeJeu 2 Juil 2020 - 21:39




Les inénarrables épanchements émotionnels de Nakor bénéficièrent, une fois de plus, de leur effet de surprise. T’sisra rendit son étreinte à l’archimage dans un sourire sous le regard perplexe du garde tout de même soulagé d’être débarrassé d’une responsabilité.

- Vous êtes toujours dans les mauvais coups vous n'est-ce pas?

- Tout autant que vous visiblement, répondit-elle dans un sourire en désignant l’elfe d’une main, je vous présente Haradwen. Haradwen, voici Nakor, archimage du Firmament.


L'elfe en question avait tout d'une citadine, grande et élancée. Son accoutrument vaani en revanche, jurait avec ses origines, autant que les marques tatouées sur son épaule.

- Très honorée de vous rencontrer enfin. Fit l’elfe en s’inclinant à son tour avec toute la grâce dont étaient capables les elfes. T’sisra m’a beaucoup parlé de vous durant notre voyage. Et de vos théières !

- Mh, exact… Intervint la daedhelle en se raclant la gorge en se dépêchant de changer de sujet. Enfin, nous voilà aujourd’hui, bien que l’objectif originel n’était pas de nous retrouver dans une telle situation mais… Ainsi vont les choses. Elle marqua un temps d’arrêt et reprit avec un sourire discret mais bien présent. Nous devrions vraiment nous débrouiller pour nous retrouver et discuter du beau temps plutôt que pour aborder les malédictions et les guerres. Mais… Dans nos malheurs, j’ai au moins une bonne nouvelle, je vous rapporte l’ouvrage que vous m’aviez prêté il y a presque un an maintenant.

La noirelfe plongea la main dans son sac pour en tirer l'ouvrage sur Arsanne IV. Si quelques pages semblaient un peu plus racornies désormais, il restait tout de même en très bon état, compte tenu du fait que ce bouquin avait traversé le monde au fond d'un sac, deux fois !

- Il m’a d’ailleurs bien servi, d’autant que j’en ai un autre à compléter désormais, pour lequel j’aurais besoin de vos conseils. Reprit la nécromancienne en tendant le précieux ouvrage à Nakor. Rangez ça vite mon vieil ami...

- En plus de ce que nous avons trouvé dans le désert ! Interjeta l’elfe en brandissant l’index, un brin de fierté au fond des yeux.

La daedhelle posa la main sur son sac en opinant du chef en direction de sa comparse. Elle espérait que bientôt ils auraient le temps de discuter de tout ceci.

- J’ai cru comprendre qu’une délégation elfique se joignait à Naélis quant aux affrontements à venir ? J’espère pouvoir vous aider au mieux, j’ai quelques connaissances qui nous seront certainement utiles. Mais ce n’est ni le lieu ni le moment. Conclut la drow en parcourant les alentours du regard. Je compte sur vous pour m'introduire Nakor, je comprendrai leurs réticences.

Haradwen se fendit d’un sourire plus large encore en apercevant les siens approcher. Notamment un elfe que la drow reconnut aisément de loin par sa stature et ses goûts vestimentaires fantaisistes.

- Les événements prennent une tournure intéressante... Souffla T'sisra en jetant un coup d’œil rapide à Nakor avant d'observer les sylvains parcourir les derniers mètres qui les séparaient. Très intéressante.

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeJeu 2 Juil 2020 - 22:22


Il n’avait pas perdu une seconde après s’être décidé à aller voir ce qu’il se passait. Il pensait ne pas non plus avoir perdu trop de temps malgré les milliers de couloirs qui semblaient constituer ce fichu château Naëlisien…

Il se doutait bien qu’il ne serait ni le seul ni même le premier à arriver sur les lieux. Le garde qui l’avait demandé avait sans aucun doute demandé bien d’autres personnes, peut être même un peu au hasard tant qu’il s’agissaient d’elfes ou de représentant du Firmament. Pourtant le regroupement qu’il finit par apercevoir alors qu’ils se trouvait à quelques mètres de distance lui provoquèrent un haussement de sourcil perplexe tant il lui semblait aussi surprenant qu'hétéroclite.

Qui étaient donc cette drow et cette elfe? En tout cas Nakor, qui était aussi présent, semblait bien les connaître au vus de l'accolade qu'il partagea avec la noirelfe… Et puis Aegden de là où il se trouvait pouvait aussi observer son roi finir de s’approcher du singulier petit groupe. Le soldat soupira, de telles réunions annonçaient rarement quoi que ce fut d'anodin…

Enfin...Puisqu’il était là il n’allait pas faire demi tour et s’en retourner s’enfermer jusqu’à en devenir dingue. Autant allez voir ce qu’il se passait. Ainsi il fut le troisième à arriver. Son regard interrogateur sans pour autant être méfiant se posant successivement si les deux inconnus et sur les deux autres.

-Hé ben, on m’a dit qu’on avait besoin de monde par ici...fit-il pour toute salutation. Même s'il gardait un accent à couper au couteau, manque de pratique oblige, il avait fait l'effort de s'exprimer en Oliyan pour les deux inconnues.
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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeJeu 2 Juil 2020 - 23:48


Invariablement, ta démarche chaloupée et ton imposante stature attirent des regards de toutes sortes. Agacés pour certains, stupéfiés pour d’autres, interloqués pour la majorité. Ici comme à Thaar tu représentes l’autre, l’individu dont ils n’auraient jamais ne serait-ce qu’osé imaginer l’existence, parce que même parmi les tiens, tu es différent. Pour ces mortels et autres sang-mêlés s’étant déjà fait une idée fixe de ce à quoi ressemblaient ceux de ton peuple, tu représentais un extrême d’altérité, une remise en cause de ce qu’ils pensaient savoir du peuple des forêts. Et pour ceux de ces étrangers qui avaient ne serait-ce qu’un brin appris à te connaître, tu étais juste extrêmement facile à reconnaître.

Déjà à peine extirpée d’entre les bras du petit homme, le regard de la Daedhelle avait glissé vers le tien. Dans son sens, assez près pour qu’elle reconnaisse ta silhouette, dans le tien, assez pour lire sur ses lèvres le peu de choses que le chapeau de Nakor ne s’était pas appliqué à dissimuler. Rien cependant que tu ne puisses comprendre, trop étranger que tu es encore aux formants de la langue Vaanie pour les comprendre sans l’assistance ni de leur cortège de sons, ni d’un contexte plus précis que celui de retrouvailles en temps de guerre. Alors tu t’approches, tu entres dans leur cercle, offrant à chacune des deux demoiselles face à toi de discrètes salutations du bout du menton.

- Ma Sœur. ce que tu as entendu de l’accent de l’elfe est sans équivoque T’sisra. ton regard se porte un instant vers Nakor, dans une œillade lourde de sens, réminiscente de celles que vous aviez échangées à votre retour de Thaar, avant de t’en retourner à la pâle Coïncidence ou déductions ?

Comment en était-elle arrivée à arriver tout juste aujourd’hui ? N’était-elle que de passage, ou au contraire avait-elle suivi – au moins de loin – la progression des Eldéens dans les terres Vaanies ?

- Et toi ? tu lèves un sourcil Comment est-ce que tu t’es retrouvée ici ?

Tes oreilles se soulèvent, la gauche s’agite, une cadence de pas connue s’y fait entendre. Ta main se lève et s’oppose à la parole de ton interlocutrice en un mouvement se voulant confortant. Juste un peu, il fallait qu’elle attende juste un peu. Qu’il arrive lui. Tes pupilles vont chercher la crinière rousse, et en indiquent la direction à votre congénère. Et c’est au final un elfe de plus qui s’inclut dans la conversation.

- J’imagine que tu te rappelles de T’sisra ? tu lances en direction d’Aegden Elle était là quand nous sommes passés par l’Aurore la dernière fois. C’est une amie de Nakor. ton regard s’en retourne vers Haradwen Quant à son accompagnatrice, elle vient de chez nous.

Ton attention pleine et entière s’en retourne à vos interlocutrices, et tes lèvres se pincent quelques peu. Tes paupières se baissent un instant en signe d’excuses.

- Désolé.

Plus d’interruptions cette fois.

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeVen 3 Juil 2020 - 16:11

Nakor gloussa à la première remarque de son amie drow et salua gentiment la compagne elfique de cette dernière. Voilà que déjà il apprenait une partie du portrait qu'avait dû dresser la nécromancienne grâce à la réponse joviale et frivole d'Haradwen. Se passant machinalement les mains sur sa barbe, comme s'il y cherchait quelque chose, il ajoute tout haut :

"Mes théières? Alors ça!"

Et il continua de rire comme un enfant, en marmonnant dans sa bouche des mots que peut-être, lui-même ne comprenait pas. Un vieux papy gâteau amusé de la situation plus qu'autre chose. T'sisra semblait faire de son mieux pour garder le contrôle de la conversation. Ainsi, la barbe blanche fut en joie de récupérer son vieux livre. Il le feuilleta d'un oeil attentif et étrécit son regard

"Et bien ... vous ne l'avez pas épargné n'est-ce pas!"

Nakor était un maniaque de l'usure des livres. Dans sa bibliothèque personnelle, les livres avaient beau avoir plusieurs centaines d'années, ils paraissaient tous comme neuf. Mais il reçu vite un deuxième cadeau qui lui fit oublier immédiatement son commentaire. Il se plongea alors dans la lecture de la première page en essayant de comprendre de quoi il s'agissait. Mais dans le même temps, là où T'sisra ne voulait rester que générale et floue dans ses propos, Haradwen semblait délivrer abondamment et sans hésitation, l'ensemble de leurs petits secrets. Nakor plongea les deux livres dans son abondante barbe et observa, l'air amusé, Haradwen. Il lâcha alors en elfique

"Vous, je vous aime déjà!"

Et il se mit à rire alors que T'sisra finissait sa tirade et qu'Aegden entrait en piste. Etonné de l'entendre parler dans cette langue là, l'archimage salua l'effort

"Ho, mais vous parlez Oliyan! Et plutôt bien, petit cachottier!"

Mais voilà déjà que des pas plus lourds se faisaient proches et la voix du roi elfe se mit à retentir. Nakor se retourna vivement dans un grand mouvement de robe, de barbe et de chapeau. Artiön prit la suite des opérations ce qui laissa tout loisir au Magistère d'observer l'accoutrement singulier du roi. De pieds en cape. Et au moment où il s'excusait d'avoir fait les présentations et coupé la parole, le vieux fou marmonnait dans sa barbe

"Ho mais quel gourgandin celui là aussi!"

Et gloussa quelques instants encore, malgré le regard entendu du roi et la situation particulière. Il s'ébroua alors, comme pour sortir de sa léthargie de dérangé mental.

"Hum ... ho euuu ... et bien. Puisque tout le monde est présenté. Haradwen, T'sisra, nous sommes arrivés voilà peu par navire avec Aegden ici présent et Artiön Laergûl. La reine Glinaina est une vielle amie sincère. Nous nous connaissions avant qu'elle monte sur le trône aux côtés de Glenn Hereon. Bien avant même. Enfin bref! Je lui ai demandé audience au moment où j'apprenais que vous étiez sur Naelis T'sisra. Comme la reine est très occupée, nous ne serons pas reçu tout de suite. Elle doit réunir différentes personnes autour d'elle avant cela. Nous allons pouvoir retourner au château. Il semble que vous ayez des choses à me raconter n'est-ce pas!"

Il inclina son regard dans celui d'Haradwen, avant de terminer

"Et vos informations nous seront sans doute utiles, en ces temps d'infortune. Rentrons tous ensemble. Nous serons plus à notre aise qu'ici pour parler de tout cela. Avec une telle escorte, les portes ne devraient pas vous être fermées ma chère amie."

Et dans un grand mouvement de manche, il invita toute la troupe à s'engager sur le chemin de retour. Trop d'oreilles ici, trop d'inquiétudes si tout ce qu'ils avaient à dire été dit trop haut. En chemin, il lança tout de même quelques mots à toute la petite compagnie.

"Je ne sais pas si c'est le destin qui réunit nos chemins en ce jour et en ce lieu mais il nous semble donné l'opportunité de continuer, voire de terminer la conversation que nous avions commencé sur le seuil de mon château. Sauf que si ma mémoire est bonne, vous étiez censé partir vers le nord non? Quel long chemin vous a ramené au sud?"

Nakor lui-même était parti rendre hommage au roi nain mort et il se souvenait avoir entendu parler des origines à moitiés dawis de la drow. Avait-elle trouvé ce qu'elle cherchait? Etait-elle encore en chasse de contre-malédiction? Si Nakor aimait trouver des ennuis, il semblait que T'sisra n'avait pas grand chose à lui envier non plus. Quand ils arrivèrent aux abords du château, il intima aux gardes de laisser ses amis passer, ce qui fut fait. Et ils se rendirent, sur sa proposition, dans l'appartement proposé à Nakor. Il était assez grand pour accueillir une telle troupe et proposa tout tranquillement, alors que rien ne semblait prêt

"Quelqu'un prendra du thé?"

Et il attendit, en plus des réponses, que l'on se mette à parler de choses sérieuses, de guerre à venir, de mouvements de troupes drows et de tout ce qui allait compter sous peu.
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeVen 3 Juil 2020 - 23:36






Haradwen semblait tout à fait ravie de sa rencontre avec le vieil archimage, quand T’sisra affichait une moue dubitative suite à la remarque sur l’état du bouquin, elle qui avait tout fait pour en prendre le plus grand soin en dépit de ses voyages.

- Coïncidence, déduction… Un peu des deux sûrement. Je ne suis pas vraiment surprise, avoua la drow dans un haussement d’épaules, nous espérions en tout cas trouver un bateau pour Haradwen. De toute manière, j’avais promis à Nakor de l’épauler si la situation venait à s'envenimer.

Après avoir salué l’elfe aux cheveux roux, Haradwen s’empressa de répondre aux questions d’Artiön, tandis que son visage trahissait un immense soulagement.

- Je l’ai suivie, répondit l’elfe dans un hochement de tête tout en désignant T'sisra de l'index, je viens d’Eraïson. Notre fuite est bien vite devenue une débâcle, certains d’entre nous avons été capturés et vendus. J’ai attendu à Thaar, jusqu’à ce que je rencontre T’sisra et je l’ai accompagnée, elle et d’autres dans le désert. Elle a promis de me ramener chez moi à temps pour la cérémonie du Choix et tenait à passer par Naélis pour ce faire.

T’sisra observait les elfes sans comprendre un traître mot de ce qui se disait, mis à la part la certitude d’avoir reconnu son prénom dans leur discussion. Aussi son regard glissa vers Nakor, qui après avoir évoqué sa relation avec la Reine, invita toute la troupe à se rendre au château.
Sur le chemin au cœur de la ville haute, le regard perçant de la noirelfe sautait de rues en ruelles, s’attardait sur certains bâtiments, observait les remparts… Il lui arrivait même de regarder derrière elle de temps à autre, cependant Nakor la tira de son étude des lieux.

- Je ne sais pas si c'est le destin qui réunit nos chemins en ce jour et en ce lieu mais il nous semble donné l'opportunité de continuer, voire de terminer la conversation que nous avions commencé sur le seuil de mon château. Sauf que si ma mémoire est bonne, vous étiez censé partir vers le nord non? Quel long chemin vous a ramené au sud?

- Votre mémoire ne vous fait pas défaut Nakor. Je suis rentrée chez moi, enfin chez mon père, à Fort Garmin. C’est là-bas que j’ai commencé à étudier vos travaux ainsi que de chercher des moyens de me protéger. Une fois prête, je suis repartie pour le l’Ithri’Vaan afin de courir après l’histoire et les légendes d’Arsanne. C’était là le meilleur moyen d’acquérir des connaissances quant à une malédiction dont vous vous souvenez certainement. La noiraude marqua un temps d’arrêt, inspirant longuement avant de conclure. Je ne désespère pas de trouver des solutions, bien que les chances soient minces voire inexistantes. Mais que voulez-vous ? Par certains côtés, je suis tellement idéaliste que c’en est de la stupidité. Je le sais, mais je le fais quand même.

La noirelfe haussa les épaules, et durant leur marche jusqu’aux appartements de l’archimage, Haradwen comptait à ses compatriotes les circonstances précises de son asservissement et de sa décennie de lutte contre le désespoir. Mais elle fut intarissable quant à ses récentes rencontres, notamment celles de Forgas et Doromos, surtout ce dernier, un ventripotent cuisinier au moral d'acier et à la gentillesse sans borne.





- Quelqu'un prendra du thé?

- Volontiers. Ah et, quand vous aurez un moment, il faudra que nous nous penchions sur mon livre, celui que vous avez rangé… Dans votre… Barbe. Enfin, pour l’heure, nous avons d’autres sujets à aborder. Que savez-vous de la menace qui se profile ? Demanda la drow en s’installant sur une chaise. Et l’un d’entre vous connait-il l’auberge la plus miteuse et mal famée de la ville ? Et le plus important... La noiraude tourna la tête vers Artiön avec un fin sourire sur le visage. Virin est ici ?

La drow dressa l'index avant de laisser qui que ce soit répondre, son regard passa d'Aegden à Artiön.

- Ah et tant qu'on y est, autant que vous l'appreniez tout de suite, puisque Nakor et Haradwen sont déjà au courant... Je suis ce que les gens appellent une nécromancienne.

La chose était dite, sur le ton de quelqu'un qui vous parle de la pluie et du beau temps, mais elle était dite.


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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeSam 4 Juil 2020 - 10:26


Il avait hoché la tête, lorsqu’Artiön lui rafraîchit la mémoire en précisant où il avait déjà croisé cette drow : en revenant de Thaar… Il n’avait rien répondu, se contentant un nouveau regard appuyé sur elle et sa compagne. Ainsi venait-elle de chez eux ladite compagne…

Son histoire était triste d’après ses dires. Triste et trop commune. Avec un pincement au coeur Aegden se rappela de l’histoire de la petite Ciryië. Elle aussi avait été retenue esclave en Itrih’Vaan. Comme des centaines d’autres sans doute. Le seul éclair de joie dans ce cauchemar c’est que Ciryië comme Haradwen avaient finalement retrouvé les leurs… Il restait un espoir pour les autres.

Nakor sembla bien impatient car bien vite il les invita à rentrer au château. Là non plus Aegden ne dit rien, se contentant d’hausser un sourcil et de suivre. Ceux qui ne le connaissait pas encore pouvaient bien vite s’en rendre compte il n’était pas le plus bavard des elfes.

Silencieux il avait tout de même sourit, l’air amusé, lorsque l’archimage avait fait mine d’être surpris qu’il parle sa langue. Après presque un an à côtoyer une vaanie en particulier, heureusement qu’il maîtrisait un tant soit peu son langage. Enfin il le parlait avant son voyage à Thaar en fait…

Quoi qu’il en soit il se retrouvèrent bientôt à nouveau dans le château...quelle ironie. Nakor et Tsisra avaient cessé de bavarder de tout et de rien, malgré le ton léger qui restait toujours le même. Il y eut une phrase en particulier qui fit froncer les sourcils du soldat.

Il voulait bien faire des efforts mais là ça faisait beaucoup…

-Par la Mère. Fit-il en elfique avant de continuer en Oliyan. Et visiblement ça vous semble tout à fait banal...lâcha-t-il sur un ton qui laissait entendre qu’il n’appréciait guère cela. Ses bras croisés et son air pas franchement amical n’aidaient pas. 

Il n’était pas chez lui. L’ithri’vaan était déja perdu, Tsisra n’était visiblement qu’un exemple de plus de cette corruption. Mais s’il ne lèverait pas la main sur elle, il n'était pas armé de toute façon et ce n'était pas le moment de se battre, il ne pouvait supporter la nonchalance qui semblait l’habiter alors qu’elle venait d’avouer sans aucune pression qu’elle profanait des souffles et des corps. Il ne pouvait supporter de voir les principes les plus fondamentaux de sa culture se voir piétinés de la sorte.
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeSam 4 Juil 2020 - 19:10


De retour vers le château que vous veniez de quitter, installés dans les appartements de l’Archimage, une elfe de plus à vos côtés, et avec sa présence, un rappel déchirant de la terrible réalité de la guerre elfico-drow. Une de plus. Une elfe de plus ayant réchappé de peu à l’éternité d’esclavage promise par l’Elda. Une elfe de plus ayant vécu une vie de victime des guerres vengeresses lancées par les exilés du Linoïn. Tu avais beau savoir qu’il y en avait encore de nombreux autres, le constater de tes yeux restait une épreuve ô combien difficile. Mais tu souriais tout de même. Parce que pour tout ce qu'elle avait pu vivre entre les mains de ses geôliers, Haradwen semblait avoir conservé le goût de vivre, et aujourd’hui, elle retrouvait la compagnie des siens. Une de plus. Une elfe de plus à rejoindre le foyer perdu.

Tu es dans tes pensées, réfléchissant déjà à comment réintroduire l’expatriée forcée à son propre monde. En une décennie les personnes changent. Même les elfes. Surtout à son âge. Qui sait quels challenges elle devrait relever après s’être retrouvée loin de tout pendant les dix années d’avant le Choix, et donc potentiellement les dix années les plus formatrices d’une existence Sylvaine ? Qui ? Personne.
Alors tu lèves la main, paume face à Nakor, signe qu’un peu de thé ne serait pas de trop pour t’aider à faire le tri dans tes réflexions. À conditions que tout ce petit monde te laisse seulement le temps de réfléchir.

- Elle n’a pas été élevée en Anaëh, Aegden tu interviens avec au moins autant de nonchalence que la Noirelfe Donc oui, pour elle, c’est une pratique tout aussi banale que le serait la magie élémentaire. une moue lasse se dessine sur ton visage, et tu lèves les yeux au ciel Au moins, qu’elle est pris la peine de nous prévenir prouve qu’elle a au moins une certaine forme de respect pour ce que ça représente pour nous.

Tu pinces l’intérieur de tes joues l’espace d’un instant. La Nécromancie. L’Art de manier Douleur et Mort. Une science occulte répudiée depuis les éons par les elfes… ou du moins par la majeure partie des elfes. Tu penses aux Lirfelû, tu penses à ta mère, tu penses à toi-même, et à tous ceux parmi tes pairs Vitalistes s’étant ne serait-ce qu’un jour servi de l’Art pour détruire plutôt que pour reconstruire. Et il n’y avait bien que chez ces derniers que la chose n’était pas pratique courante. Ce que vous, elfes, appelez « Nécromanciens » et que vous haïssez si ouvertement, ils sont tellement parmi vous… et ils sont tellement à être parfois même révérés. C’est que le sujet était bien plus compliqué qu’il n’en avait l’air.

- Jusque-là tout n’est en réalité qu’en grande partie spéculation. tu changes brutalement le sujet, t’en retournant vers T’sisra Mais nous avons appris de source sûre que les Eldéens ont demandé le droit de passage pour leurs armées à travers les terres des Septmonts, et en direction de Naélis. tu fronces les sourcils Avec un froid pareil ils risquent certainement d’être plus lents qu’à l’accoutumée, mais je doute tout de même fortement qu’ils attendent longtemps après avoir formulé cette demande pour rassembler leurs Osts et lancer leur assaut. tes doigts s’entrecroisent et tes pouces viennent soutenir ta lèvre inférieure Reste maintenant à savoir si Naélis sera vraiment leur cible, ou si ce n’est qu’une distraction pour s’attaquer à Thaar ou à l’Anaëh. l’un de tes sourcils se lève Bien que je doute fort que les deux dernières possibilités leur profitent actuellement.
Sinon, tes pieds quittent le sol un instant, et tu utilises l’effet de contrepoids pour te lever d’un bond s’il on doit rejoindre une auberge miteuse, peut-être qu’il vaut mieux que je me change pour quelque chose de moins… voyant. pas que le rouge t’aille mal, mais les riches et vifs tissus de tes collants te garantiraient de plus détonner encore que tu ne le fais déjà ici Quant à Virìn, oui, elle est ici, et elle déteste les écuries.

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeSam 4 Juil 2020 - 22:15

Nakor tendit une oreille légère vers les conversations menées entre les elfes. Haradwen comptait sa terrible histoire et l'elfique était une langue acquise pour le vieux fou. Ainsi elle venait d'Eraison et avait vécu une vie d'esclavage pendant une dizaine d'année sans jamais perdre définitivement l'espoir d'en sortir. Et T'sisra en drow toujours surprenante, aidait les gens dans le besoin. Dans quel monde vivait-on ici? Mais voilà déjà que la nécromancienne se décidait à répondre à une des remarques du magicien. Elle était donc bien partie dans le grand nord auprès de son père nain. Elle était ensuite revenue ici pour trouver une solution à la malédiction dont elle pensait Cécilie victime. Lorsqu'elle parla de ça, Nakor inclina à plusieurs reprises la tête, les yeux grands ouverts, pour signifier avec vigueur combien il se souvenait oui! Sa dernière phrase amusa Nakor qui leva une main tout en disant

"Ho ça! Au moins, ce n'est pas moi qui l'ait dit!"

Et il lâcha un sourire plein de sollicitude en direction de son amie drow. Après tout, lui-même venait en aide aux gens depuis plus de six cents ans et cela l'avait très régulièrement mis en grand danger. Il ne pouvait donc pas trop gourmander T'sisra là dessus. Une fois au château, confortablement installés, Artion et T'sisra se manifestèrent pour avoir du thé. Les conversations démarrèrent et le vieillard se mit en mouvement pendant ce temps, tout en écoutant avec attention. Sa main droite fouilla sa barbe longuement pendant que la main gauche pointait du majeur, l'armoire au fond de la pièce. La magie du vent se mit en œuvre et des tasses volèrent sur leur socle, jusqu'à la table autour de laquelle ils s'étaient tous assis. La main droite fouillait encore, profondément dans la barbe et soudain, le visage de l'archimage s'éclaira

"Haa ... voilà qui est prêt"

Et il fit jaillir de la soyeuse proéminence sous son menton, une théière fumante et ouvragée. Et avec un sourire béat, comme si absolument tout ici était normal, il fit couler le thé, d'abord dans la tasse de T'sisra alors que cette dernière disait tout haut être nécromancienne. Il commença proche de la tasse et releva la théière bien haut pour que le liquide chaud, se gorge d'air et amplifie son goût. Il répéta l'opération pour Artiön puis pour lui-même. Il posa alors le récipient qui n'était pas vide et porta la tasse au dessus de ses jambes et de sa barbe, sur le socle naélisien qui allait avec. Il entendit alors les remarques du roi elfe en direction d'Aegden et lança un regard noir en direction de la drow. Ne pouvait-elle donc pas ménager un peu les hôtes ici présents? Nakor détestait les nécromanciens et l'utilisation qu'ils faisaient des arcanes. Cela ne lui plaisait pas! Mais là n'était absolument pas la question. Et pourquoi T'sisra parlait de la pire auberge possible de cette cité? Quelle gourgandine celle là aussi! Il porta tout de même sa tasse de thé chaude à la bouche puis vit Artiön se lever et terminer son propos. Il parla alors très fort et d'un ton sec. Le ton d'un professeur mécontent de ses étudiants :

"Artiön!"

Cela coupa un peu l'élan de la conversation et le ton trop badin que tout le monde employait actuellement ici. Il reposa la tasse qu'il avait prêt de sa bouche, sur son support et lança un regard extrêmement sérieux au roi elfe, ce qui était suffisamment rare pour prendre le temps d'écouter le vieux timbré sous ses épais sourcils.

"Où pensez-vous aller comme ça? Dois-je vous rappeler qui vous êtes? La fonction que vous occupez au sein de votre peuple? La raison qui nous a tous amené ici?"

Puis il se tourna vers T'sisra

"Et vous? Où vous croyez-vous ici pour lancer comme ça des propositions à tout va! Comme si tout allait bien et que nous pouvions voguer chacun sur des informations hallucinantes sans broncher. Voilà que maintenant, c'est à moi! A Moi! ... à moi d'appeler à un peu de sagesse?"

Il porta sa tasse de thé jusqu'aux abords de ses lèvres puis la ramena de nouveau sur son socle. Son regard allait de l'un à l'autre des elfes et drows présents dans cette chambre

"Une guerre terrible approche. Il y aura des morts, du sang, des ordres à donner et une stratégie à mettre au point. Le roi est le pion suprême dans cette partie d'échec qui approche. Aran Lin, vous n'êtes plus un soldat qui peut mettre sans réfléchir sa vie en danger! Vous n'aimez pas être enfermé entre quatre murs, ça je peux le comprendre. Vous refusez que quiconque puisse mettre sa vie en péril pour vous ... très bien. Mais vous ne pouvez pas faire preuve de cette étrange impulsivité à la moindre remarque d'une drow amicale. Et vous T'sisra, oui, je me pencherai sur votre livre, mais pas tout à fait tout de suite. Comme vous vous en doutez, une bataille nous attends. La reine réuni en ce moment même tout son conseil de guerre pour pouvoir recevoir le roi elfe et sa délégation officiellement! Alors votre auberge à la noix, vous vous y rendrez plus tard!"

Voilà que son sang s'était doucement échauffé, comme un grand-père qui ne veut pas, mais finit par s'emporter au fur et à mesure que sa petite leçon avance. Il poussa donc un long râle de mécontentement. Il se rendait bien compte qu'il avait été obligé de parler de manière peu protocolaire au roi elfe mais ces insupportables gourgandins n'en faisaient qu'à leurs têtes! Il plongea son regard dans sa tasse de thé, sans plus regarder personne et hurla presque, toujours sans regarder personne

"Et qui est ce Virinnnnnnn?"

Puis il avala sa tasse de thé d'un trait avant de pousser un cri d'horreur. Le liquide était très chaud et il s'ébouillanta la gorge!

"Ha c'est bouillis!"

Il se frotta la langue avec sa main avant de reprendre un peu de contenance pour finir son intervention, plus calme. Il se tourna vers Haradwen et T'sisra

"Votre voyage jusqu'à Naelis a dû vous montrer certaines choses. Que pouvez-vous nous dire sur les mouvements de troupes éventuels des Eldéens? Que se passe-t-il du côté de Thaar? Quelles rumeurs courent les vents en Ithri'Vaan? Là nous avancerons peut-être un peu avant le conseil de guerre!"

Voilà qu'ils avaient gâchés son thé ces satanés petits diablotins!
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeDim 5 Juil 2020 - 0:15






Haradwen était restée muette, le visage interdit. La noirelfe tapotait ses doigts les uns après les autres dans un rythme régulier sur la table. Elle prenait la chose sans animosité particulière et tout laissait à penser qu’elle était rompue à ce genre de présentation. Sans comprendre ce qui se disait en elfique, elle attendit simplement qu’Artiön ne déroula les réponses à ses quelques questions. Et alors qu’elle allait reprendre, Nakor eut l’occasion de faire ce qu’il faisait de mieux : exploser d’un coup d’un seul et sans crier gare, passer d’une émotion à l’autre dans une instantanéité telle qu’elles paraissaient n’être qu’insanités spontanées. L’habitude faisant foi, la daedhelle ne l’interrompit pas, bien qu’elle ne pût s’empêcher de sourire à la vue du vieil homme se frottant vigoureusement la langue.

- Je me réveille tous les jours en étant ce que je suis, vous vous doutez bien que je ne suis pas surprise à chaque fois que j’ouvre les yeux. Reprit-elle, ses iris bleu acier tournés vers le rouquin. Mais cela fonctionne de la même manière que ce qui vous paraît banal, à vous, me paraît extraordinaire à moi. C’est l’imagination qui singularise et la répétition et l’uniformité qui banalise. Conclut la drow dont le regard passait désormais d’Aegden à Artiön de manière régulière. Ce qui vous choque aujourd’hui deviendra banalité demain et d’autres préjugés chasseront les anciens.

Elle ne comprenait que trop bien les réticences, les souvenirs de Cécilie s’étouffant et Nakor arrachant les accoudoirs de sa chaise lui remontèrent en mémoire lui arrachèrent un sourire amusé.

- Si cela peut vous rassurer, je passe plus de temps à refermer des plaies et soigner des malades qu’à dispenser mort et douleur. Et j’exècre au moins autant que vous les autres nécromants, surtout ceux qui s’attaquent aux Souffles, à tel point que de manière générale je les traque et les tue. Au même titre que je n’apprécie guère l’esclavagisme, le braconnage ou les forfaits injustes. Argua la daedhelle dans un haussement d’épaules caractéristique d'une normalité toute banale. Cependant, je comprends parfaitement votre réticence car tout comme vous je ne placerai que difficilement ma confiance en un drow. Quant à mes… « Informations hallucinantes balancées comme ça », fit T’sisra en mimant les guillemets tout en tournant la tête vers l’archimage, c’est une simple question d’honnêteté et de transparence.

La noirelfe souffla sur son thé avant d’en boire une gorgée, histoire d’éviter de terminer comme Nakor à se frotter la langue devant tout le monde.

- Notre voyage ne nous à rien appris, mis à part la confirmation que des temps sombres approchent, sans vilain jeu de mots. Et, je vous en prie Nakor, nous sommes venus ici pleinement conscients de ne pas avoir l’assurance d’en réchapper, nul besoin de s’affoler. Et nous n’en sommes pas encore au point d’établir une quelconque stratégie de défense. La noiraude déposa sa tasse dans la coupelle posée sur la table. Quant à l’auberge, il est vital que je m’y rende. Je veux rencontrer le ou les gros bonnets de la pègre naélisienne, ils sont dans le même pétrin que tout le monde ici, je veux connaître les souterrains qu’ils empruntent, les secrets de leurs chemins de contrebande, je veux entendre de leur bouche les noms des corrompus. Ce sont des éléments que nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer, nous pourrions les transformer en atout aisément.

La noirelfe leva sa main libre en désignant vaguement la direction de la ville haute. Sur le chemin jusqu’au château, elle ne s’était pas contentée de flâner ni de faire la discussion.

- J’ai repéré plusieurs faiblesses structurelles sur le chemin, nous allons devoir aborder ceci au cours du conseil de guerre, bien évidemment. Mais je peux d’ores et déjà vous dire que les dignitaires de l’armée naélisienne sont en train de s’arracher les cheveux en ce moment même, au point d’en oublier les bases. Ils sont une armée, à l’origine, de mercenaires, pas des stratèges. Ils pensent à la victoire en ignorant tout de la défaite. Ne les suivons pas dans leurs fantaisies, restons sereins et ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Nous devons commencer par établir une liste très précise de nos moyens matériels et humains, déterminer qui enrôler et qui mettre en sécurité afin organiser les forces de manœuvres, de couvertures et de réserves en fonctions de nos options territoriales. Les guerres ne se précipitent pas et la victoire ne dépend ni du hasard ni de l’improvisation. Avant de penser à la stratégie, pensons ressources, étudions le terrain, nos faiblesses et nos avantages.

La noirelfe parlait calmement et lentement, aucune peur ne pouvait se lire dans ses yeux. Son esprit, lui, commençait à envisager diverses possibilités, se perdait dans de lointains souvenirs, ceux d’une vie qu’elle avait quitté pour le meilleur comme pour le pire.

- J'ai passé le plus clair de ma vie au sein du C’nros, je saurai nous être utile. Mais pour vous aider, je dois connaître toutes les cartes de notre jeu. Et cette auberge mal famée est l’une d’entre elles. Ensuite, je vais avoir besoin que tous les membres de votre guilde sans exception soit présents dès demain, nous allons avoir besoin d'eux le plus tôt possible.

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeDim 5 Juil 2020 - 14:59


Nakor… Au moins huit fois ce qui devrait être l’âge de sagesse chez les siens, et son impatience rivalisait toujours avec celle des jeunes enfants. C’est que tu avais fini par presque t’habituer aux exagérées frasques du Magistère du Firmament, mais actuellement, vous aviez besoin de calme, de concentration, et d’une dose toute mesurée de discrétion. Tous autant que vous êtes. Et pour cette dernière raison, une réunion dans l’une des auberges miteuses de la Cité pourrait vous permettre de faire une pierre deux coups. Les murs ont autant d’oreilles que les craquelures dans le bois, et autant de bouches qu’il y naît de cœurs de lichen. Vous y aviez des cartes à jouer. Les architectes de votre armée vous avaient rapportés des informations précieuses… et d’inattendues alliances. Mais maintenant, c’était aussi l’occasion pour vous d’être entendus.

- Donne-moi juste le temps d’aller me changer, et j’ai des plans des chemins dérobés de la Cité à potentiellement opposer aux informations qu’on pourrait obtenir. tu t’étires On a des Sylvains à Naélis depuis quelques ennéades déjà. Ils se sont occupés de cartographier la Cité et d’en notifier les points d’intérêt – architecturaux, matériels, culturels ou même humains – pour que l’on n’arrive pas le bec dans l’eau sans être capables d’établir au moins un semblant de stratégie en ce qui nous concerne nous.

La tension dans tes épaules et ton dos se relâche, tu laisses retomber tes bras le long de ton corps, et tu souffles. Tu pourrais être presque vexé de voir T’sisra prendre ce genre d’initiatives sans imaginer une seule seconde que tu aies pu prendre de l’avance sur quoi que ce soit. Tu pourrais l’être, si seulement elle savait qu’avant d’être l’Aran, tu avais été le Mainyth du berceau de la guerre au sein de la Prime-Œuvre. Encore que… encore que même en tant que Monarque, ce sont là des choses qui sont ta responsabilité.

- Si la Reine tient tant à ce que nous participions au Conseil de Guerre, c’est d’ailleurs justement parce qu’elle sait très bien – ou presque – les limitations de son armée. Et quelque part, elle attend de nous que nous l’aidions à l’organiser. Au final et c’est en direction de Nakor que tu te tournes en disans cela nous seront plus importants en tant que têtes qu’en tant que bras. de bras, tu croises les tiens sous ta poitrine J’en suis bien conscient.

Tu fais un semblant de pas de recul pour te retourner en direction d’Aegden maintenant. Le Lëandrin semblait tendu. Après tout, il y avait de quoi. Les terres Vaanies n’étaient pas agréables à vivre. Loin des Chants, loin de vos familles, loin de vos foyers, et plongés au sein d’un bouillon de cultures toutes plus décadentes les unes que les autres.

- Je sais que je t’en demande beaucoup Aegden, mais on risque de devoir souvent mettre nos valeurs de côté en engageant le dialogue avec les gens ici. tu penses notamment à T’sisra Dis-toi que même si les méthodes et les chemins de pensée peuvent te sembler abjects, ils sont nombreux à quand même avoir un bon fond. Ils font de leur mieux.

Et ils ne pourront pas faire mieux tant que personne ne leur aura ni montré comment, ni donné l’occasion de le faire.

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeDim 5 Juil 2020 - 20:39


Il avait serré les dents lorsque son camarade avait fait preuve de la même nonchalance que la drow et que celle-ci avait renchérit. Il avait serré les dents et s’était tut résistant à l’envie de répliquer inutilement. ça ne servait à rien, il le savait très bien. Ils avaient plus urgent à faire, même si ça lui était difficile d’admettre cela.

Il n’avait quasiment pas bronché lorsque Nakor s’était mis à hurler contre Tsira et Artiön. Il s’était simplement demandé quelle mouche avait piqué l’archimage. Ce dernier voulait absolument avancer les choses mais la drow lui fit remarquer que sa volonté d’atteindre sa fameuse auberge en faisait partie de cette avancée. Se précipiter ne rimait à rien, seulement l'humain ne semblait pas s'en rendre compte.

Et Aegden devait bien admettre que malgré toute les réticences qu’il avait à son sujet, la daedhel semblait savoir de quoi elle parlait. Il n’ajouta rien de plus à ce que répondit Artiön en premier d’ailleurs, ce dernier ayant tout dit.

-
Tâchons seulement de ne pas nous perdre en chemin. Répondit-il au roi lorsqu’il s’adressa directement à lui.

Au final, cela le terrifiait bien plus que l’idée d’affronter les drows. Il craignait qu’à force de compromis, ils ne se laissent aveugler. Faire un pas de côté oui, oublier qui ils étaient et ce qu’ils défendaient: non. Et à chaque instants ils semblaient si proches de tomber dans ce gouffre…

-J’aimerais aussi vous suivre Tsisra. La ville me semble encore trop floue pour en tirer quoi que ce soit.Lâcha-t-il malgré tout à son intention. Si son ton n’était pas franchement le plus amical qui fut, il était moins agressif cette fois. Mais je serais plus rassuré si nous n’étions pas sans défense. Il afficha une moue ennuyée, il y avait un “mais”, bien évidement. En revanche mon arme n’est pas du genre discrète, étant donné que c’est une lance. Si je peux trouver une épée quelque part, ça m’arrangerait. Et au final ils ne perdraient pas plus de temps puisque son camarade voulait se changer de toute façon.
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeDim 5 Juil 2020 - 21:49

Nakor se demandait s'il entendait correctement ou si, à force de passer d'une langue à l'autre, il mélangeait les mots. Il regardait donc, abasourdis et tour à tour, Artiön, Aegden et T'sisra, passant de l'un à l'autre en espérant qu'il allait se réveiller. Mais non, les bougrets continuaient à divaguer. La première prétendait qu'ils n'en étaient pas du tout à l'étape consistant à établir une stratégie de défense, l'autre disant que fort heureusement les elfes étaient là depuis plusieurs jours afin de cartographier la cité, comptabiliser les ressources et autres. Enfin, on lui commandait de faire venir l'ensemble de sa guilde et on lui faisait comprendre qu'il racontait n'importe quoi. Qu'ils seraient plus utiles en tant que tête mais par contre qu'il fallait aller rencontrer le chef de la pègre locale. Le magistère s'ébroua un peu en secouant sa vieille tête et se servit une longue tasse de thé pendant qu'Aegden terminait son intervention. Il se recala bien au fond de son siège, sa petite tasse de thé sur sa soucoupe, là, devant lui. Il pivota très doucement la tête vers les elfes, déjà proches de la porte. Il parla alors en elfique, d'une voix lente et saccadée

"Dites moi, puissant roi sous les étoiles ... vous souvenez-vous des propos que vous m'avez tenu le jour de notre première rencontre? Des conseils que vous m'y avez donné?"

Il repassa en langue commune pour que tout le monde puisse comprendre mais garda sa voix basse et son rythme saccadé.

"Lors de notre première rencontre, nous avions échangé sur les différences qui existent entre les elfes et les humains, sur la bonne manière de pouvoir réellement créer du lien, sur le besoin de prendre en compte ces divergences pour pouvoir mieux se comprendre. Suis-je en train de découvrir que vos conseils ne sont bons que pour les autres?"

Et il marqua un petit silence avant de poursuivre, en alternant cette fois, entre T'sisra et Artiön

"Naelis n'est pas une ferme dans laquelle les enfants se roulent par terre avec les chiens pendant que leurs parents, à peine lettrés, se tuent à la tâche aux champs. Le roi Hereon était un militaire de renom, ses troupes ont été formées, ses généraux aussi. Vous arrivez dans une cité humaine qui a connus son lot de batailles. Si je puis seulement vous laisser entendre un tout petit conseil de ma part : ne méprisez pas si durement les gens à qui vous cherchez à apporter de l'aide car alors, elle serait des plus inefficaces. Vous, ma chère, vous êtes une drow. Vous arrivez dans une cité qui sera bientôt envahie par vos semblables et vous pensez que vous pouvez vous permettre d'agir de la sorte? Que vous allez pouvoir rencontrer le chef de la pègre locale et que cela n'éveillera aucun soupçon dans le cœur des Naélisiens? Vous, Artiön, vous parlez et agissez comme si aucun des membres de la garde royale n'avait la capacité de répondre à vos questions, qu'ils n'avaient pas, eux-mêmes déjà et depuis longtemps, des cartes exactes et complètes de la cité? Et donc quoi? Que si ce n'est pas fait par un elfe, alors cela ne vaut rien? Que ces hommes et ces femmes sont restés là à attendre que l'ennemi arrive, gorge toute offerte au couteau qui viendra les transpercer?"

Nakor fit une moue réprobatrice et avala une gorgée rapide de thé, sans se brûler cette fois, avant de finir

"Ainsi, une drow qu'aucun Naélisien ne connaît va pouvoir donner des ordres, faire venir d'autorité ma guilde ici en un claquement de doigt et diriger les chefs humains. Le roi elfe prendra ensuite le relais bien sûr puisque, comme Glinaina a demandé de l'aide, c'est qu'elle abandonne sa couronne et qu'en un claquement de doigt, vous obtiendrez l'autorité sur les troupes humaines et leurs chefs. Après tout, ils n'ont sans doute pas beaucoup de cerveau dans le crâne alors ... "

Nakor reposa sa tasse de thé sur la table devant lui.

"Si jamais à un moment, vous percevez l'espace de quelques instants que vous êtes en terre étrangère, qu'il y a sans doute un certain protocole à respecter avant de pouvoir faire agir différents moyens et tirer différentes ficelles, en coordination avec les forces autochtones, je serai ravi de l'apprendre. Vous savez où me trouver alors, mes puissants seigneurs. Je serai ici."

Et il resta là, à regarder dans le vide, droit devant lui. Il n'en revenait pas. Artiön avait répondu à l'appel à l'aide de la cité. C'était particulièrement honorable et son envie d'aider était réelle. Mais il se comportait en terrain conquit et tout ce petit monde méprisait, peut-être même sans s'en rendre compte, les Naélisiens et la couronne. Bien sur que les généraux de la cité avaient déjà planchés sur le problème. Qui pouvait donc mieux connaître la cité que ceux qui y vivaient depuis des décennies? Et là, des elfes étaient à ce point condescendants avec les humains qu'ils ne pouvaient imaginer un premier travail accompli? C'était aberrant. Ils oubliaient ensuite une chose importante : dans le cœur des hommes, il fallait gagner une place. T'sisra et Artiön faisaient, en cela, fausse route. Rencontrer la reine, la conseiller vigoureusement oui, mais pas devant tout le peuple. Mettre au point une première stratégie, allait visiter une auberge miteuse, oui! Mais pas sans un chef de la garde ou des soldats Naélisiens qui pourraient ensuite compter comment ces elfes, qu'ils soient sylvains ou drows, avaient aidé. Les elfes reprochaient aux humains de ne pas les comprendre, de ne pas essayer de les comprendre et d'agir toujours bêtement en étant trop impulsif. Et voilà qu'ils agissaient exactement comme ça. Le Magistère avait un petit sourire en coin parce qu'il se demandait comment le roi des elfes prendrait la situation si elle était inversée. S'il demandait le soutien aux nains pour une future guerre en approche et que les nains, arrivant fraîchement dans la cité, se permettaient de prendre les devants sous prétexte qu'on invoquait une alliance afin de mieux résister à une guerre dangereuse. S'ils agissaient sans avoir attendu de rencontrer au moins les dirigeants elfes pour leur soumettre leurs idées et de se proposer pour s'y rendre sur le champ. Les drows n'étaient pas en vu des murs de la cité, ils pouvaient donc bien attendre encore une heure ou deux avant d'entrer en action. Mais non, ils n'en feraient qu'à leurs têtes, têtus comme des boucs qu'ils étaient. Cela tombait bien, Nakor était au moins aussi têtu qu'eux. Il ne les retiendrait pas de partir pour cette idiote d'auberge et il ne savait accessoirement toujours pas qui était ce Virin!
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeDim 5 Juil 2020 - 23:37






Et la discussion ne perdit pas son rythme, Artiön reprit la parole, dévoilant son avance. La noirelfe tourna la tête vers lui en opinant du chef, quoi de plus normal que de préparer une guerre de toute façon ? Jetant un œil à Haradwen qui était restée plantée là sans rien dire, avec l’air de ne pas être certaine de savoir quoi dire, ou ne pas dire, la noirelfe lui adressa un sourire bienveillant lui permettant de feindre d’ignorer les pulsations amères faisant battre les tempes et serrer la mâchoire du rouquin. Mais à celui-là, il fallait au moins lui reconnaître un pragmatisme professionnel certain au vu de sa proposition, à moins qu’il ne s’agisse que de l’inquiétude de laisser son roi loin de sa protection. Où l'envie de garder un œil sur elle tout du long, ainsi la noirelfe hocha la tête comme pour accepter la proposition puis s’empressa de lever l’index avant de caler son pied gauche sur son genou.

- J’ai ce qu’il vous faut. T’sisra perdit quelques secondes à retirer une dague, et son fourreau, de la botte remontant jusqu’à son genou. J’ai une doublure dans la botte. Cette arme ne m’a pas encore servi depuis que j’ai quitté le Puy il y a presque dix ans.

La nécromancienne se pencha sur la table et y déposa la dague devant l’elfe aux cheveux roux. Le fourreau n’était plus tout jeune, mais sa lame noirâtre d’une quinzaine de centimètre était en parfait état. L’arme pouvait évidement trancher la chair, bien que, au vu de la forme, elle avait sans aucun doute possible été conçue pour suriner sa victime.

- Beaucoup plus discret, très bon acier. En revanche, elle a beaucoup de valeur. Sentimentalement j’entends. Je compte sur vous pour me la rendre. Déclara-t-elle dans un sourire, les yeux rieurs.

L’aventurière se tourna ensuite vers Nakor qui, malgré son calme apparent, exprimait son grand mécontentement. Et il n’avait pas tout à faire tort.

- Nakor… Commença la noirelfe avec un sourire. Pardonnez mon attitude un peu plus militaire qu’à l’accoutumée, mais je ne veux pas prendre la tête des opérations et je ne vous ordonne pas de faire venir votre Guilde. Je vous dis seulement que je vais avoir besoin de tous vos mages, ni plus ni moins. Et je ne comptais pas leur donner d’ordres non plus, mais vous expliquer pourquoi ils sont essentiels au bon déroulement des événements afin que vous puissiez diriger vos opérations et faire tout ce qu’il y a faire avant le grand jour. Je ne pensais pas vous blesser aussi aisément, mais si tel est le cas, j’en suis désolée.

La noirelfe se dressa sur ses deux pieds et se mit à marcher en plissant le front. Elle comprenait la foi qu’avait Nakor en Naélis et ses troupes, cependant elle avait le sentiment d’avoir été comprise de travers.

- Je ne dis pas que les naélisiens sont de piètres guerriers. Je dis qu’ils ne sont pas forcément les plus aptes à établir une stratégie de défense efficace. La noirelfe leva un index pour ne pas se faire interrompre. Et je me base simplement sur un contexte historique pour avancer mes hypothèses. Glenn s’est emparé d’une Naélis déjà brisée et affaiblie par des dizaines de batailles et par l’influence thaarie. Il était à la tête d’une compagnie de mercenaires, pas d’une armée royale ou tout autre contingent dépendant d’une instance territoriale. Et oui… Souffla la daedhelle en faisant d’ores et déjà des signes de mains pour calmer le jeu. Je sais bien qu’il est sorti vainqueur de la bataille de Ruven, mais elle n’est en rien comparable avec ce qui va arriver sous peu, car les envahisseurs n’avaient ni le nombre pour rivaliser avec un véritable ost et encore moins les compétences, ils n’étaient plus que l’ombre de ce qu’ils avaient été, des pillards et des tire-laines, des bandes organisées, des reliquats du quatrième Ost. La noirelfe marqua un temps d’arrêt en se frottant l’arête nasale. La Naélis que vous aimez est encore dirigée par ces mêmes hommes, les généraux de l’armée naélisenne étaient encore des sergents d’armes et des capitaines mercenaires il y a peine quinze ans. Et ils n’ont pas connu de véritable siège depuis. Par ailleurs, leur façon de faire est encore bien marquée, presque la moitié de leurs troupes sont des cavaliers. C’est une armée offensive, faite pour se battre en plaine, or si la bataille est menée en dehors de ces murs elle est perdue d’avance. Voilà pourquoi je crois ces généraux être très, très inquiets à l’heure actuelle. Ce n’est pas du mépris.

La noiraude rejoignit sa chaise et s’y laissa tomber dans un soupir, sans quitter Nakor des yeux.

- Quant aux elfes, Nakor, soyez réaliste. Il ne s’agit pas de quelques-uns d’entre eux venus prendre les armes pour défendre la ville par pure abnégation, c’est une délégation officielle avec le Roi à leur tête. Leur bonté est diplomatie, leur aide est intérêt. Le monde fonctionne ainsi. Et s’ils estiment valoir mieux que les hommes, c’est tout à fait normal. Ils l’ont toujours pensé. T’sisra tourna la tête vers Artiön et Aegden, avec l’air de celle qui énonçait la plus grande des banalités. Ils ont toujours considérés les hommes comme des enfants perdus. De toute manière, les peuples pensent toujours être meilleurs que leurs voisins, et ce depuis que le monde est monde. Conclut la daedhelle se réinstallant dans une assise confortable. Alors, oui, c’est évident qu’ils comptent bel et bien participer à la direction des opérations, ils ne vont pas sacrifier les leurs pour le bonheur des hommes. Mais de là à prendre le commandement, j’en doute.

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeLun 6 Juil 2020 - 0:03


Nakor ouvre la bouche, et instantanément ton visage se referme. Nakor se lance dans un discours effréné, et là ta patience commence à s’épuiser. Nakor avale une gorgée de thé, et toi tu n’en peux plus. Tu te contentes de rouler des yeux, te refusant à plus de démonstration de ton agacement que cela. Comme d’habitude, le vieux mage vivait dans son monde fantasque. Comme d’habitude, il voyait son idéal, et les murs que vous sembliez opposer à son idéal. Mais comme d’habitude, il était tout un pan du tableau qu’il oubliait de considérer. Tout un pan de tableau que T’sisra et ses grandes généralisations infondée ne faisait que dévoiler à moitié.

- Nous sommes dans une Cité « humaine » qui a connu une poignée de batailles qui n’ont pour la majorité pas été livrées par ceux qui y vivent aujourd’hui. tu réponds sèchement La majorité des troupes de Naélis sont les restes de troupes Péninsulaires, mêlées à des morceaux de troupes mercenaires qui s’y sont installées au fur et à mesure du temps. tu t’approches de Nakor à grands pas, et le visage baissé vers le sien, tes narines lui soufflant sur le front, les genoux pliés, tu lui rappelles votre différence de gabarit Je ne « méprise » pas les Naélisiens, je me comporte en stratège réaliste.  La Cité n’a à l’heure actuelle ni tranchées, ni douves, ni rien qui ne puisse permettre de correctement installer de manœuvres défensives. Votre Reine elle-même s’est déjà tellement faite aux manœuvres d’attaques de ses troupes que si on l’écoutait, on serait partis se faire écraser à l’extérieur des murs. ton index vient s’appuyer sur la poitrine du mage Je n’en ai absolument rien à faire de qui est un humain, un elfe, ou même un drow dans cette ville. Ce que je constate, c’est simplement que pour l’instant, nous, elfes sommes les plus expérimentés ici en matière de défense, et T’sisra est celle qui connaît le mieux les tactiques Eldéennes. Ce que j’ai pu constater, c’est que Glinaina au moins pour nous l’a reconnu, et a depuis plusieurs ennéades activement participé au partage d’informations avec nous, pour que nous puissions la conseiller. Vous croyez vraiment que l’on a pu faire tout ça sans consulter ni la Reine, ni la Garde Naélisienne ? Vous croyez vraiment que l’on est arrivés en terrain conquis sans prendre une seconde le temps de nous intéresser aux personnes avec qui nous allions nous battre ? Vous croyez vraiment que tout ce que je fais ici, je le fais dans le dos de votre Reine ?

Tu te redresses, ton ombre tombant toujours sur l’Archimage, et ton visage se relevant vers l’avant. Ton regard est toujours baissé, sentencieux, vers le vieil homme, mais ton menton dans le chemin, c’est à peine s’il doit être capable de le voir.

- Appelles-moi fier à l’excès si tu veux Nakor, mais je ne suis pas un imbécile pour autant. Tu penses vraiment que j’aurais pris le risque d’exposer mes Elfes à la pègre locale s’il avait suffi de demander à la garde Naélisienne ? Regarde les choses en face un instant : avant notre arrivée, votre armée n’avait pas la moindre idée d’à quoi ressemble sa propre Citadelle. Et pourquoi ? Parce que tous ces chemins dérobés, ce sont vos criminels qui les ont mis en place, et qu’ils se sont jusque-là bien gardés de les partager avec une milice dont le travail est de mettre fin à leurs agissements. Nous, Elfes avons obtenu de la pègre – malgré tout les préjugés qu’ils nourrissent à notre égard – qu’ils nous aident dans ces opérations. Alors s’il te plaît Nakor, tu vas arrêter de faire l’enfant, tu vas réaliser que quand on te demande de nous accompagner, c’est justement pour que les Naélisiens puissent se reconnaître en toi et ne pas nous antagoniser, et tu vas ramener chaque fourche du vaisselier qui te sers de barbe dans cette auberge, puis faire savoir aux membres de l’Aurore que s’ils ne viennent pas au plus vite nous aider à préparer le terrain, Naélis peut tout aussi bien se coucher devant les drows.  

Tu fais volte-face, et un regard violacé pétillant de menaçantes dorures se fiche dans les chairs de l’ex Eldéennes.

- Quant aux elfes avec moi, ce sont tous des vétérans représentant une part de la fine fleur de nos armées. Alors non, je ne peux pas m’offrir le luxe d’envoyer des hommes qu’il faudrait 500 ans pour remplacer se sacrifier bêtement à la place de mortels qui auront refait l’intégralité de leurs rangs d’ici une vingtaine d’années. tu souffles des nasaux, et ton expression se détend instantanément Simple opération mathématique. Et si penser ainsi ne vous plaît pas tu te retournes encore une fois vers Nakor alors il vaut mieux que vous n’écoutiez pas ce qui se dira au Conseil de Guerre.  

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeLun 6 Juil 2020 - 0:38






La noiraude leva mollement les bras alors qu’Artiön lui détaillait la valeur de ses soldats en la transperçant du regard. Elle n’avait pas osé souligner ainsi les valeurs accordées aux vies des uns et des autres, mais au moins Nakor l’avait entendu de la bouche d'un autre.

- Je suis désolée Nakor, mais la guerre n’est pas une affaire de courtoisie, de manières ni de sentiments. Peu importe que les egos soient blessés, que les valeurs de la vie soient comparées et que les vivants soient relayées aux rangs de chiffres. La noiraude secoua la tête avec un regard attristé. La guerre est froide, calculée et implacable. C’est pour cette raison que je tenais à tirer de la pègre toutes les informations possibles, nous pourrions très certainement les convaincre de se joindre aux forces armées, si ce n’est pas déjà fait ? Demanda-t-elle en coulant un regard au roi elfe. Quand Artiön parle des douves et autres aménagements, c'est de ça que je parle quand je vous demande de faire venir votre Guilde ici. Vos élémentalistes sauront faire le travail de cent hommes en l'espace de quelques jours, sans compter la porte de la ville haute menant vers l'extérieur qu'il faut la détruire, elle et l'escalier qui descend vers les plaines, pour en faire un mur.

Lorsque les puysards seront là, tout ne sera plus que heurts, brutalité et mort. Les cris de guerre et les hurlements de douleurs rythmeront les combats, les soupirs et les râles en marqueront la fin.

- Tous ceux en âge de se battre, qu’ils soient jeunes ou vieux, femmes ou hommes, devront se battre pour leur survie. Mais ils se battront aussi et surtout pour leurs parents, leurs enfants, leurs frères et leurs sœurs, tout en sachant que ce sera un bain sang. Sa voix trembla un instant, elle s’interrompit et prit une grande inspiration avant de reprendre. Et de tout ceci naîtra Naélis. Une Naélis plus unie, malgré ses peuples et cultures diverses, plus forte, moins corrompue. Les temps difficiles font les grands hommes. Des héros et des modèles émergeront des survivants, des figures fédératrices. Un sentiment d’appartenance plus fort que jamais. C’est dans cette souffrance, qu’un véritable royaume, au sens noble du terme, verra le jour. Un Royaume qui méritera le respect de ses alliés qui le lui rendront sans aucun doute. Un royaume qui ne sera plus regardé comme il l'était autrefois par les grandes puissances de ce monde.

La daedhelle se redressa, à nouveau, son regard allant des aux autres, Haradwen comprise.

- Je vous en prie, ne nous engueulons pas. Pas aujourd'hui, ni demain. Prenons sur nous, faisons avec nos tares, avec nos défauts. Nous y arriverons, pas parce qu'il le faut mais parce que nous n'avons pas le choix.

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeLun 6 Juil 2020 - 15:01

Ce fut d'abord T'sisra qui prit la parole alors que le vieux fou était toujours en train de regarder droit devant lui. On pouvait même penser qu'il n'écoutait pas mais ce n'était pas le cas. Elle se leva ensuite pour faire les cents pas. Une petite lueur d'espoir car elle au moins, semblait avoir compris que les propos énoncés étaient peut-être partis un peu vite et sans grande considération du reste. Elle misait tout sur le combat à venir et sur l'absolu nécessité de sacrifier à tout afin de se préparer au mieux. C'était louable quelque part mais tout de même un brin bourru car balayer quinze années chez les humains c'était comme en négliger plus d'une centaine chez les elfes. Ces jeunes sergents à l'époque avaient forcément évolués et on ne pouvait pas juste tirer un trait sur ceux qui vivaient là. Évidemment que leur pratique privilégiée n'était ici pas la bonne et qu'Artiön et T'sisra seraient d'excellents stratèges, plus efficaces que les humains ici, dans ce cas particulier. Preuve qu'il daignait enfin accorder un peu d'attention à ce qui se disait, il tourna très légèrement les yeux pour regarder son amie drow. Elle parla des elfes et ... patatras. Le sang du magicien se mit à bouillir intérieurement mais il ne dit rien. Le roi elfe enchaîna alors en déboulant sur le vieillard, l'écrasant de tout son surplomb sans que ce dernier ne bronche ni ne bouge un cil. Il avait son regard droit dans celui du colosse sylvain et ne trembla pas une seule seconde. Il révéla ainsi que sans doute bien des choses avaient été établies en amont de leur arrivée. Jusque là, rien d'impensable, des échanges avaient eu lieu c'était évident. Mais comment pouvait-il simplement attendre qu'on obtempère à ses ordres s'il ne révélait pas les informations clés qui permettaient d'y voir plus clair. Qu'on accepte sans broncher ses ordres et envies parce que c'est lui qui le dit? Être roi par la force menait toujours au même résultat tout à la fin. Un résultat qu'ici, personne ne voulait. On cachait donc des choses à Nakor qui étaient non négligeables et on attendait qu'il obéisse sans comprendre ni poser de questions? Ce n'était pas acceptable et pas comme ça qu'on partait ensemble au combat dans un lien serein et sincère. Après avoir été martelé par le doigt du roi elfe, Nakor se leva doucement et marcha jusqu'à la fenêtre la plus proche, ses mains croisées dans son dos. Le seigneur de la forêt parla encore et exprima par un compte mathématique à quel point, les humains se reproduisaient comme des chiens et qu'ils valaient donc bien moins que les elfes. Puisqu'il était tourné vers la fenêtre personne ne pu voir qu'il ferma les yeux et tenta de se contrôler. Pendant qu'une oreille au moins écoutait ce que T'sisra rajoutait, il revit en souvenir bien des moments de sa longue vie. Le mépris perpétuel des races elfiques envers les humains. Les guerres humaines dont il avait été parti intégrantes, les hommes âgés ou très jeunes, mourant sur le champ de bataille dans d'atroces souffrances, de jeunes soldats exhalant leurs derniers souffles dans ses propres bras. Ses propres enfants, perdant la vie et lui, creusant avec ses propres mains, la tombe de ses enfants et petits enfants ensuite. Son cerveau essayait de ne se concentrer que sur les propos de la drow mais elle aussi parlait de guerre, de perte, de tueries. La vie était d'une importance capitale. Chaque vie perdue était une horreur pour l'ensemble des proches, des amis, de la famille du défunt. Annoncer à une mère humaine que son fils était mort pour défendre le royaume était une infamie intenable. Et là, on disait tranquillement qu'il n'était pas la peine de s'attarder sur de si petites considérations car les vies humaines comptaient bien moins mathématiquement que celles des elfes. Alors que la nécromancienne demandait à ce que l'on ne s'engueule pas, la magie de Nakor se fit ressentir par tous dans la pièce, même ceux qui n'auraient pas de dons particuliers pour cela. L'air vibrait autour du vieux cinglé. Les arcanes s'amplifiaient en lui et la puissance magique de l'archimage fit crépiter l'air à quelques centimètres autour du Magistère. Un silence de plomb s'en suivit et le barbu souffla longuement, ouvrant des yeux lourds et tristes. La magie s'apaisa et l'air redevint tout à fait normal. Il se retourna doucement et planta un regard assassin dans les yeux d'Artiön, un regard similaire quoi qu'un peu moins mortifère fût offert aux autres membres de la pièce. On sentait qu'un combat faisait rage en lui. Il souffla longuement une deuxième fois par les narines puis avança, se saisit de son bâton au passage et alla jusqu'à la porte de ses appartements personnels. Il ouvrit doucement la porte, toujours dans un silence peu rassurant. Il ouvrit enfin la bouche, sans excès d'humeur, sans la jovialité habituelle du vieux bonhomme non plus.

"Nous devrons faire avec les uns et les autres ... certes ... j'aimerai simplement que cela ne nous mène pas à une mort certaine."

Il pivota pour ne plus tourner le dos aux gens et termina ainsi

"Les informations importantes doivent être partagées. Une obéissance aveugle ne sera jamais de mise par votre seule autorité imposée. Prenez en simplement conscience."

Il se retint de dire à quel point les propos qui venaient d'être prononcés ici étaient, de son point de vu, honteux. On ne compare pas des vies entre elles quand on offre son aide en tant que chef de guerre. On en minimise pas l'aide que chaque bras, chaque cerveau peu apporter, on n'écrase pas ceux que l'on cherche à secourir. Que l'époque soit à la guerre comme à la paix. T'sisra l'avait dit cependant, tout le monde considérait les humains comme inférieurs. Ils voyaient Naelis comme un hameau à peine digne d'intérêt mais qui formait tout de même un beau barrage avant que la vague drow arrive de plein fouet sur l'Anaëh. Leur bonté est diplomatie, leur aide est intérêt. Il se souviendrait amèrement de cette phrase. Tout cela, il le garda pour lui, au fond de lui, comme un poison qu'on avale difficilement. Il dit alors

"L'auberge que vous cherchez est au sud-est de la cité. Je vais vous y conduire. Mais vous faites erreur ... ce n'est pas du tout la plus miteuse de la ville!"

Il faudrait du temps à Nakor pour pardonner les propos qui avaient été proféré ici, mais pour le moment, il fallait agir.
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeMer 8 Juil 2020 - 15:31


Il avait haussé les oreilles, curieux, lorsque la drow lui avait fait passer l’une de ses armes visiblement cachée dans sa botte. Il ne s’y était pas attendu et appréciait le geste. Il avait hoché la tête lorsqu’elle lui avait demandé de la lui rendre plus tard tandis qu’il la dégainait un peu pour observer la lame. Simple curiosité, il ne doutais pas des paroles de la drow quand à la qualité de la lame.

-Merci. avait-il simplement lancé avant que la conversation houleuse ne reprenne.

Il s’était retenu de lever les yeux d’exaspération d’ailleurs. Pendant qu’ils discutaient bien gentiment de ce qu’il convenait de faire, de ce qui blessait ou non les bon sentiments des uns etc, ils perdaient du temps. Un temps qui pourrait s’avérer précieux pour la suite. 

-Personne n’impose son autorité. Répondit-il tout de même. Jusqu’ici on a rien caché à Naëlis. On a fait que chercher à ce que justement tout ça ne nous amène pas à une mort certaine comme vous dites.

Enfin...Puisque tout était dit et que le mage humain sembla se décider à accepter ce qui n’était que des fait, certes durs à entendre mais réels, et qu'il voulait bien les guider à travers la cité, Aegden ne fit pas mine d’en ajouter d’avantage. A son tour il se leva et attacha l’arme de Tsisra à sa ceinture.

-Puisqu’on est tous d'accord,Il les fixa tous les quatre, comme pour leur faire comprendre que c'était inutile de prétendre le contraire. Je propose qu’on ne perde pas plus de temps et qu’on s’y rende à cette fichue auberge.
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeSam 11 Juil 2020 - 12:25


Une Naélis plus saine, moins corrompue… quelque part, ces derniers instants te poussent à te demander si Nakor était seulement conscient des réalités de son Royaume. Probablement pas. Pas de sa réalité actuelle en tout cas. Ou alors peut-être t’étais-tu trompé à son sujet, et était-il pire encore que les exilés Péninsulaires imposant un racisme sans nom à tous les membres d’autres peuples venus s’installer dans un Royaume devenu cosmopolite. Ceux-là au moins étaient honnêtes. Tant avec les autres qu’avec eux-mêmes. Mais là n’était pas la question. Tu aurais tout le temps de débattre de si Nakor est candide ou hypocrite après que vous vous soyez débarrassés de la menace Sombre.

- Prenez les devants, je vous rejoindrai en chemin. Tu te saisis de ton sceptre, le fais tournoyer une seconde entre tes doigts, puis le rends à son fourreau dans ton dos. Dans le même temps, de grands pas t’emmènent à la sortie des appartements du vieux mage… Suivre Nakor à la trace n’est de toute façon pas bien difficile. …et jusque dans des couloirs dans lequels tu erreras seul durant quelques minutes

Tu ne t’arrêtes finalement pas à tes appartements, faute de patience plus que faute de temps. Plutôt, tu te diriges directement vers ceux du couple à l’origine des réponses à la majorité des questions que vous vous êtes posés avant et pendant votre voyage vers Naélis. Trastorion et Alquandil s’étaient faits ceux ayant rendu la moindre projection ne serait-ce qu’un tant soit peu envisageable pour vous guerriers elfes. Sans eux vous n’auriez probablement rien fait, ou alors bien trop tard, parce que sans eux, vous n’auriez pas été capables de vous préparer, et sans préparation, tu ne sais que trop bien quelles auraient été les réactions des tiens.

- Il vous reste des copies des plans ?

- En version annotée et en version brute. Pourquoi ?

- De potentielles ratifications de dernière minute tu marques une courte pause Bain de foule pour moi ce soir. Je vais essayer d’en tirer tout ce que je peux comme info

- Sois prudent.

- Pas d’inquiétudes.

Tu es bien accompagné. Et même si tu ne l’étais pas, tu es loin d’être sans défenses.

La marche en direction de la fameuse auberge – et par la même occasion sur les traces du reste du petit groupe – est au moins aussi aisée que tu ne le pensais. Nakor est peut-être à moitié aveugle, mais il n’est pas invisible le moins du monde. Alors pour peu que tu aies le moindre doute sur la direction prise, prendre le temps de demander aux passants s’ils avaient croisé le vieil homme au chapeau pointu avait vite fait de te remettre sur la route.

Nul doute cependant que quiconque chercherait à te tracer toi trouverait certainement le travail encore plus facile.

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeMar 14 Juil 2020 - 17:59






À peine le Roi elfe fut dehors que le silence retomba dans la pièce chassant les échos récents des éclats de voix. T’sisra se tourna vers ses comparses, son regard passant de l’un à l’autre sans qu’aucune parole ne franchisse ses lèvres. Haradwen profita de cet instant pour faire un pas vers l’avant, affichant un mince sourire malgré sa mine inquiète.

- J-je peux vous accompagner ?

La daedhelle haussa les épaules, tandis que son regard glissait vers Aegden. Le choix, n’était-ce pas l’apanage de la culture elfique ? Comment les siens seraient-ils traités désormais, alors qu'elle retrouvait à peine les bras chaleureux de ses compatriotes ?

- Pourquoi pas ? Lui demanda la noiraude tout en lui rendant son sourire. Bon et bien… Autant nous mettre en route sans perdre de temps, et ainsi éviter de nous présenter trop en retard aux instances royales de Naélis. Qu’en dites-vous ?

La daedhelle n’attendait pas de réponse à sa question, aussi elle s’empressa d’aller ouvrir la porte des appartements de l’Archimage, invitant la petite troupe à sortir. Nakor prit bien vite la tête, puisqu’il était le seul à connaître l’adresse de cette fameuse auberge située dans la Ville Haute.
Ils marchèrent sur le pavé froid de la ville, sous le regard des badauds à la fois surpris de voir l’archimage et très certainement peu habitués à croiser de groupes aussi hétéroclites.

- D’où est-ce que vous venez ? Demanda la daedhelle au soldat en calant son rythme de marche sur le sien. Je veux dire, de quelle ville ? Je ne sais pas grand-chose de l’Anaëh, il y a de fortes chances que je ne sache même pas de quel endroit vous me parlerez mais…

T’sisra se contenta d’un haussement d’épaules en guise de conclusion. Briser la glace n’était jamais une mince affaire et, en général, requérait de commencer de façon maladroite. Mettre les pieds dans le plat restait tout de même une habitude pour elle, une habitude devenue spécialité au fil du temps.

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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeMar 14 Juil 2020 - 20:18


Aegden avait haussé la pointe de ses oreilles en entendant la voix de la drow avant de tourner la tête vers elle. Si elle semblait ne pas mâcher ses mots ni ne retenir ce qui lui passait pas la tête, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle fasse preuve de ce genre de curiosité.

Cela ne le dérangeait pas pourtant. Il n’était pas bavard et n’entrerait sans doute pas dans les sujets trop personnels mais ils étaient tellement nombreux les gens à fuir le silence qu’il comprenait la tentative maladroite de son interlocutrice et il n’avait aucun problème à lui répondre.

-Alëandir. Répondit-il alors avec un fin sourire que la nécromancienne ne lui avait encore sans doute jamais vu. Il répondait toujours dans un Oliyan très correct, ponctué de cet accent des elfes sylvains de l’Est d’Anaëh. Si vous devez connaitre une seule cité de la Prime Oeuvre, c’est surement la Cité Blanche.

Certes, il y avait un peu de la fierté très forte des elfes envers leur propre foyer dans cette affirmation et ils n’auraient pas été rare les elfes venus d’autre part à avoir répondu quelque chose de similaire. Malgré tout ce n’était pas tout à fait faux non plus. Après tout Alëandir était la capitale du royaume et Aegden avait cru comprendre qu’elles étaient nombreuses les spéculations vraie ou fausses à propos d’Anaëh, alors pourquoi pas Alëandir ?

-Je me demande ce qu’il peut bien se dire à son propos d’ailleurs. Fit-il alors. Je pourrais la décrire mais je reconnais ne pas avoir une vision très objective de mon foyer. 

Il passa une main dans ses cheveux flamboyants d’un air un peu lointain. Il n’en était pas commandant de sa milice pour rien après tout. La cité blanche avait une place très importante dans son coeur. Elle lui manquait à y penser.

-Et vous, vous vivez à Naëlis ?

Elle avait parlé du Cnros si il avait bien entendu. Une institution drow porté sur la magie de ce qu’Aegden en savait, donc il était très possible que Tsisra ne vienne pas de cette ville, mais dans ce cas il se demandait ce que pouvait bien faire une ancienne puysarde ici. Il ne lui faisait certes pas confiance mais ce n’était pas le cas de Nakor et le militaire doutait que l’aveuglement de l’archimage aille jusqu'à intégrer une espionne sombre à leurs côtés.
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MessageSujet: Re: Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes)   Le plus vieux jeu du monde. (Nakor et les elfes) I_icon_minitimeMar 14 Juil 2020 - 21:36






« Alëandir. » Alëandir, le terrier des enfants de Kerhel. Combien de fois la daedhelle avait entendu son père et d’autres puysards, ourdir et rêver la mise à sac et la destruction de cette cité. La Cité Blanche, millénaire et invaincue, obnubilant les drows à la recherche perpétuelle de la Vengeance Sacrée. L’espace d’un instant, elle vit s’imprimer dans son esprit le visage farouche et pernicieux de son géniteur.

- Non, je ne vis pas ici. J’y ai quelques amis, tout simplement. Les yeux de la drow glissèrent vers le vieillard au chapeau pointu et dont la cadence du pas ferait pâlir un jeune homme en pleine santé. Et je ne peux que vous comprendre, je ne serai très certainement pas objective non plus en vous parlant de mon foyer. J’habite à Fort-Garmin au Zagazorn, sous le toit du nain qui m’a élevée.

La noirelfe pencha la tête sur le côté un instant, une pensée pour son père et ses rêves de renouveau clanique chassa tout le reste. Elle porta la main sur sa besace, hésitante tout d’abord, puis finit par tirer un petit coffret de bois cerclés d’acier.

- Je suis ce que les nains appellent un « Ongrumthrong ». Déclara-t-elle en ouvrant le coffret pour dévoiler une cyanite dont les runes émettaient une légère lueur bleutée. Là-bas, ils me connaissent sous le nom de T’sisra Hazkalkol, ainsi que le Roi l’eut décidé, bien que ce soit un brin pompeux à mon goût. À peine ses yeux se posèrent sur la pierre graverunée que son sourire s’était élargit, et refermant le coffret pour le ranger dans son sac, la noirelfe reprit un brin plus sérieuse. Je suis cependant bien originaire du Puy, je suis une « Ilythiiri » pure souche, bien que je ressemble plus à un sang-mêlé qu’autre chose, je vous l’accorde. Mais… J’ai un sens du doute très exacerbé, trop. Aussi le fanatisme religieux et moi, ça n’a jamais fonctionné. Plaisanta la noirelfe en laissant échapper un léger rire. J’ai saisi une opportunité et je suis partie pour ne jamais revenir. J’ai traversé le monde en direction du Nord avant de revenir vers le Sud, jusque dans les Terres Stériles. Après quoi… L’histoire s’est répétée. Le froid du Nord m’a trop manqué et j’y suis retournée, je suis allée si loin au Nord que je m’en suis perdue dans les montagnes du Septentrion avant de retraverser le monde connu pour le Sud, ce qui explique ma présence aujourd’hui à Naélis. Alors, j’ai la sensation d’être d’un peu partout à la fois, bien que je ne me sente réellement chez moi que sous le toit de mon père au Zagazorn. Vous devinerez donc aisément où je me rendrai quand tout ceci sera terminé.

Les nains avaient toujours été frileux, tout du moins avec les autres peuples. Mais jamais elle n’avait entendu l’un d’eux parler des cités elfiques. Les hommes qu’elle connaissait n’en savaient rien non plus, tout du moins pour la plupart d’entre eux, car bien des légendes et des ragots existaient quant au peuple sylvain.

- Je ne saurais vous dire ce qu’on dit d’Alëandir en revanche, quoique j’en aie bien entendu parler au Puy, mais je doute que cela vous plaise d’entendre ce qui s’y dit. Par contre, continua T'sisra en dressant un index, on m’a déjà conté quelques histoires sur Ardamir. J’ai connu deux elfes qui en étaient originaires, ainsi qu’une noss du clan Sin’Dalvir, que j’ai rencontré en plein cœur de la Péninsule d’ailleurs. La noiraude s’arrêta un instant pour s’interroger sur l’étrangeté de cette rencontre puis reprit à la fois la marche et la parole. Il paraît que tout est construit à même les arbres, des arbres centenaires voire millénaires. Et depuis que je le sais, j’ai la conviction profonde que ce doit un endroit extraordinaire ! S’exclama la noirelfe dans un nouveau sourire et des étoiles dans les yeux. Mais je suis certaine que Nakor est déjà allé chez vous et qu'il saura nous parler d'Alëandir, mh ? Ou qu’il ne tardera pas y aller, puisque même si vous lui claquez la porte au nez il serait capable de rentrer par la fenêtre, n’est-ce pas ? Fit la drow en parlant plus fort afin d'être entendue et avec un air taquin sur le visage.


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