Bérathe - La Fossoyeuse [En cours]

Identité

Nom/Prénom : Bérathe
Âge/Date de naissance : Née le cinquième jour de la première enéades de Karfïas en 994 du Xe cycles. 24 ans.
Sexe : Bérathe est une femme.
Race : Humaine.
Faction : Seigneurie Péninsulaire. N'a jamais prêté allégeance ni à un seigneur ni à une divinité. Voue un profond respect à Tyra et aux préceptes Tyréens, mais n'en est pas une prêtresse officielle.
Alignement : Loyale Neutre

Animal de compagnie : Voyage en compagnie de son Angola d'Istrios. C'est un mâle de quatorze ans qui se nomme Grisandre. Souvent surnommé Grigri. Il mesure un mètre vingt six au garot et est par conséquent légèrement plus massif que la normale. Son pelage en rayures est majoritairement gris foncé comportant des nuances blanches sur le ventre. Il est élevé pour être un chien de guerre.

Particularité : Des tatouages rouges en forme de spirales sur tout le bras gauche. Une imposante cicatrice de brûlures sur la joue gauche. Cicatrices de griffes de Kerkand sur le ventre.


Métier : Voyageuse
Occupations : S'auto-proclame "Cherchesecret". Bérathe étudie les secrets de ce monde et est touche à tout. Elle a des notions en astronomie, herboristerie, zoologie, médecine et mathématique. La jeune femme est l'heureuse détentrice d'un vieux grimoire dans lequel elle note le fruit de toutes ses observations et recherches. On y retrouve de nombreux dessins (de plantes, animaux, étoiles, techniques de médecines) accompagnés par des explications plus ou moins complètes plus ou moins vraies. Plus rarement et dans les dernières pages de son grimoire, Bérathe essaie de classifier les maladies les plus rares (en gros elle essaie d'étudier les malades génétiques rares, les handicaps, les difformités...)
Classe d'arme : Magie élémentaire [Pyromancienne] Corps à corps [Épée longue]

Possessions & Equipements :

Equipements

• (G) Focaliseur [Trophée] : Une sorte de petite dague faites à partir d'un croc de Kerkand. Le croc est attachée avec des ficelles à une poignée en fer recouverte par du cuir.
  
• (D) Arme au corps à corps [Eonthas] : Eonthas, ce sont les lettres qui sont gravées sur la gouttière de la lame noire faite en acier d'Onous'Delab Odelin. C'est une épée longue de noble facture, la fusée est décorée avec de l'or et le pommeau est serti d'un petit rubis. Bérathe cache la fusée sous des lanières de cuir, le rubis est dissimulé sous une petite couche de tissu originellement blanc, mais aujourd'hui taché par du sang séché et d'autres crasses.
  

Possessions

• Vêtements [Robe bleue foncée sans manches] : Une étoffe en coton très simple et légère qui la couvre jusqu'au tibia. [Bottes lacées en cuir] : Une paire de bottes lacées en cuir, elles montent jusqu'au tibia.
  
• Ceinture à fioles Une ceinture résistante en cuir et cerclée en acier qui permet d'y accrocher trois fioles, une épée, une bourse et son grimoire. Il y a une fiole de poison, une fiole qui sert d'antidote au dit poison et une fiole d'huile.
  
• Manteau [Manteau en fourrure de Kerkand] : Un long manteau en tissu noir doté d'une capuche, il est recouvert d'une épaisse fourrure noire qui protège du froid et intempéries.
  
• Grimoire Pour la science, pas la magie.
  
• Sacoche Pour des herbes médicinales afin de soigner des maladies courantes et bénignes. De quoi faire des onguents et des cataplasmes pour soigner et désinfecter des blessures à l'arme blanche. Aucun matériel spécifique pour recoudre, amputer, etc...
  
• Bourse Pour les écus.
  

Apparence :

• Taille : 171cm
  
• Couleur des yeux : Vert jade
  

Personnalité :
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Capacités magiques :
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Histoire

Chapitre I

2e jour de la première énéade de Karfïas, premier mois d'été. An 18 du XIe Cycle.
Dans la forêt entre Olyssea et Serramire.

Après une longue journée de marche vers le nord de la Péninsule  la nuit tombait, à ces instants il valait mieux trouver un endroit où établir un feu afin de ne pas se perdre dans le noir. En tous cas, la mage en faisait ainsi depuis toujours et ça lui réussissait. Cette fois-ci, elle aurait bien voulu hâter la marche pour rejoindre Serramire plus vite, malheureusement, équipée modestement, Bérathe se voyait mal continuer sa marche sans se perdre dans la forêt.

Depuis leurs morts, Grigri était tout ce qui restait de sa famille adoptive. Il avait toujours été très utile, si bien que sans lui Bérathe n’aurait peut-être pas survécu sans lui ; vraiment, elle adorait son chien. En plus d’être un bon chien de guerre, il savait pister et tuer les petits gibiers comme les lièvres. Bérathe n’avait dès lors plus qu’à ramasser la carcasse et s’en occuper. Elle se penchait vers lui et frottait ses deux mains contre les joues du canidé pour le caresser vigoureusement.

« Aller, cherche, cherche bonhomme » Répétait-elle en le laissant courir à droite à gauche, il reniflait frénétiquement le sol à la recherche de sa nouvelle proie. Quand il s’éloignait trop, la voyageuse sifflait et le chien-ours revenait.

Pendant que Gris s’attelait à sa tâche, les minutes passaient et Bérathe suivait les traces que laissait son compagnon en retournant la terre avec ses pattes arrière. Le chien-ours trouva une piste jusqu’au cadavre d’un homme en armure lourde. Le compagnon canin se mit à grogner vers l’entrée d’une caverne pour prévenir sa maîtresse d’un danger.

La femme claquait fermement le museau de l’animal « Tais-toi Gris » murmurait-elle avec autorité. Le chien émettait un gémissement et reculait auprès de sa maîtresse en surveillant l’entrée de la caverne, comme prêt à bondir.

Curieuse, elle se laissait tomber à terre et se mettait à fouiller l’inconnu sans vie. Elle murmurait doucement les informations trouvées, pour elle-même.

« Le corps est encore chaud. Le plastron est défoncée...une tribu de Myynark ? Non ils auraient laissés plus de traces...Le visage est déchiqueté par de puissantes griffes, il n’en reste pas grand-chose. La bête n’a pas mangé l’homme, c’était peut-être du pur sadisme de la part de l’animal ou défendait-il son territoire ? Une femelle qui protégeait ses enfants ? »

Bérathe se relevait et inspectait les environs. Elle avait une idée de ce qui pouvait bien l’attendre dans cette caverne, mais elle voulait en être sûre. La femme inspecta les arbres à la recherche de traces de griffes et ce fut en effet concluant.

« Un Kerkand... »

La mage frémissait. Cela pouvait bien sûr être autre chose qu’un Kerkand, mais elle ne connaissait qu’eux qui vivaient dans des cavernes et étaient assez puissants pour détruire un arbre à coups de griffes, pour détruire une armure lourde comme si c'était un morceau de beurre.

« J’en ai déjà tué un, je peux recommencer... »

Téméraire, Bérathe dégainait de la main droite son épée longue, elle serrait tellement fort la poignée entre ses phalanges pour se donner du courage que ses doigts changeaient de couleur sous la pression. Elle récupéra un petit morceau de tissu dans sa sacoche et vida un peu de poison sur le tissu afin de l’imprégner. La chasseuse se mit à frotter la lame noire de son épée pour l'induire de poison.

- Ensuite, la magicienne planta son épée dans la terre et empoigna son focaliseur de la main gauche. La main droite ouverte et les doigts écartés, elle dessinait avec sa dague des cercles aérien dans le creux de sa main libre. Après quelques secondes, une petite flammèche se formait en lévitation. Bérathe continuait de tracer des cercles aériens de plus en plus grands et de plus en plus vites comme pour insuffler de l'énergie et de la forme à la flamme. Bientôt, la flamme devenait une boule de feu qui n'attendait plus que sa cible. -

Dans sa tanière, le Kerkand se préparait également à l'affrontement. S'il n'avait pas dévoré sa proie, ce n'était pas parce qu'il n'avait pas faim, au contraire l'ursidé était affamé. Un peu plus tôt, il s'apprêtait à dévorer l'humain lorsqu'il fut déranger par une autre odeur, celle de Bérathe. L'animal, prédateur dans l'âme, s'éloignait de sa proie en laissant le cadavre comme appât. Le Kerkand, tapis dans l'obscurité de la caverne, guettait le bon moment pour attaquer.

Presque aveugle, le Kerkand avait pour particularité de ne voir que des formes floues et de ne rien distinguer de concret. Attiré par la lumière de la boule de feu, ne pouvant distinguer qu'il s'agissait d'un sort, le Kerkand se mit à charger en courant, en cognant les parois rocheuses de ses énormes mains, en grognant avec une puissance qui faisait trembler la forêt.

- Alors que la bête sanguinaire chargeait avec fureur, Bérathe ne perdait pas en concentration ni en volonté. Tous les jours, tous les matins et toutes les fois où elle voyait son visage ou encore lorsqu'elle subissait une moquerie sur sa gueule défigurée, la magicienne se rappelait ce qu'il en coûte de perdre le contrôle d'un sort. Sa cicatrice, imprégnée sur sa joue gauche, était là comme un avertissement qui l'empêchait d'oublier, et ce, à jamais. La mage de guerre arrêta les arabesques pour, du bout du croc, toucher la boule de feu afin d'en prendre le contrôle avec son focaliseur. D'un geste fulgurant dont toute hésitation avait été balayée, Bérathe faisait s'abattre sa dague en direction du monstre. La boule de feu voltigea rapidement et s'écrasa contre l'épaule droite du Kerkand, immolant la moitié de son corps. -

La terrible créature n'en faiblissait pas pour autant. Il grondait et continuait sa course folle pour éclater son ennemie au sol. Un bruit, inconnu à son oreille, retentissait. L'instant d'après, un chien-ours se mit à lui mordre la main gauche en le tirant vers l'arrière. La bête, avec sa main enflammée, saisit le canidé pour le jeter avec violence sur le sol. Perturbé, le Kerkand n'avait pas vu arriver la silhouette à l'odeur humaine, qui, d'un coup d'épée trancha net son bras gauche. Un dangereux poison s'infiltrait dans son sang et la créature commençait à faiblir. Il contre-attaqua avec sa main restante et atteignit sa cible en la griffant dans un dernier baroud d'honneur. Pour finir, la créature tomba au sol à cause de ses blessures et du poison.

Bérathe venait de tuer le puissant Kerkand, mais elle aussi avait été blessée. Griffée sur le ventre, les plaies étaient ouvertes et profondes, la guerrière tombait à terre la tête sur le cadavre de la bête. Elle avait besoin de soin. Par ailleurs, Grisandre, son compagnon, était toujours inerte au sol.

HRP:

Histoire

Chapitre II

Un rêve... un souvenir.
Il y a dix ans, sur un champ de bataille près de Oesgard, face à l'invasion Drow.

Le désordre. Le chaos. Partout, tout autour. Ceux qui n’étaient pas morts luttaient pour survivre, ceux qui ne se taisaient pas hurlaient pour se donner du courage. Des sergents criaient des ordres et des unités se mettaient en marche pour renforcer le front ou bien les flancs.

Bientôt, dans les deux camps on s’activait pour bouger les choses, pour pousser le front d’un côté ou de l’autre. Une charge en monture allait avoir lieu dans l’espoir de percer le front. Les cors sonnaient dans les deux camps et la piétaille qui n’était pas encore engagée se retirait lentement, en commençant par les lignes arrière. Les drow préparaient des cavaliers qui montaient des morgals et chez les humains on allait envoyer les soldats montés accompagnés par une petite armée de chiens-ours affamés prêts à en découdre.

Bérathe avait quatorze ans et ce n’était pas son premier champ de bataille. Elle ne se battait pas et personne ne faisait attention à elle, mais elle était là bien qu’assez loin du front pour ne pas être en danger. Elle évoluait au milieu des soldats blessés et attendait le retour d’Eonthas, de Guldrick et Rusk ; sa famille adoptive – trois mercenaires qui voyageaient de champs de batailles en champs de batailles en se battant pour le plus offrant. Sauf que cette fois, Bérathe en avait marre d’attendre la boule au ventre en espérant revoir les siens. Cette fois, la jeune humaine voulait en découdre. Alors qu’elle tournait frénétiquement en rond, impulsive, celle-ci prenait la décision de ne plus être inutile. Empoignant une épée abandonnée par terre, chaque pas qu’elle faisait la rapprochait un peu plus champ de bataille.

Les lignes se retiraient unes à unes pour espérer sauver le plus de guerriers possibles de la charge montée. Bérathe était postée un peu plus en arrière et observait les visages des hommes qui se retiraient dans l’espoir de voir ceux qu'elle attendait. Rien. Ils étaient restés sur le front.

Chargez !!! Pour le roi !!! Pour la Péninsule !!!

Les cors sonnaient. Les Drows chargeaient, les humains chargeaient. Bérathe courait au milieu des chevaux. Elle chargeait. Elle avait peur. Il faisait froid, mais elle mourrait de chaud comme si elle venait de pénétrer en enfer – et ça devait sûrement être le cas.

Les deux armées entraient en collision tout en écrabouillant les centaines d’hommes qui n’avaient pas pu battre en retraites car ils étaient engagés. Un drow à pied s’élançait vers Bérathe, il était fatigué, recouvert par de la boue et du sang des siens, de ses adversaires. D’un coup du pommeau de son épée il déstabilisa Bérathe qui tombait à terre, l’elfe noir s’apprêtait à achever sa victime lorsqu’un cavalier lui trancha la tête, le corps lourd et inerte de l’elfe s’effondra à terre et la tête roula sur le torse de Bérathe qui se relevait en criant, recrachant du sang qui s’était infiltrait jusque dans sa bouche. Elle se relevait et ne comprenait plus rien à ce qu’il se passait, plus rien n’était compréhensible, tout allait beaucoup trop vite. Elle était perdue.



Un morgal sans cavalier fuyait le champ de bataille, la jeune guerrière se trouvait sur sa route et elle fut renversée d’un puissant coup de tête de l’animal. Sonnée, assommée, elle n’arrivait plus à respirer, elle n’arrivait plus à se relever. Jusqu’à ce qu’un visage amical se penche juste au-dessus d’elle. Guldrick, un nain qui maniait une hache à double tranchant, il faisait partie de la petite compagnie de mercenaires qui l’avait recueillie à la mort de ses parents. « Qu’est-ce que tu fais la petite ?! » Le nain empoigna le bras droit de la jeune fille et la redressa alors qu’Eonthas et Rusk les couvraient. Eonthas emprisonna le visage de l’adolescente entre ses grandes mains calleuses et la gifla deux fois. Il hurlait sur elle avec une rage dont elle n’en soupçonnait pas l’existence. « Qu’est-ce que tu fais là ? Dégage ! Dégage ! »






Bérathe ne répondait rien et des larmes coulaient le long de ses joues, mais elle ne pleurait pas réellement, puis sous le choc, elle lâchait son épée sur le sol. Eonthas regardait ses compagnons et prit la main de l’enfant en la tirant vers l’arrière. « On recule ! On recule ! » Les mercenaires reculaient pour mettre l’adolescente hors de danger.

La petite troupe se rapprocha des archers humains et là, d’un coup sec et d’un mouvement de la main sans équivoque, Eonthas jeta la petite humaine au sol. Il se jeta sur elle et se mit à l’étrangler en lui criant dessus. « Je t’ai dit de ne pas bouger ! » Il tremblait. Rusk et Guldrick se jetèrent sur le mage de combat afin de le calmer. « Tu aurais pu mourir ! » Continuait Eonthas. « Est-ce que tu t’en rend compte ? Ne refais pas ça ! Tu n’es pas encore prête pour la guerre ! »

La gorge de Bérathe virait au bleu violacé, tandis que son visage pâlissait de secondes en secondes. Déjà qu’elle ne trouvait plus d’air sur le champ de bataille, Eonthas, son père adoptif, venait de l’achever. Elle était couchée au sol et, paniquée, elle se secouait sur le sol en cherchant de l’air. C’était la deuxième fois que la jeune humaine frôlait la mort, la deuxième qu’elle vivait cette expérience traumatisante de sentir la glaciale faucheuse venir s’emparer d’elle. La deuxième fois qu’elle trompait la mort. Bérathe toussait et cherchait désespérément ses mots en pleurant, pour de bon cette fois-ci, les larmes coulaient comme une rivière. « Et je serai prête quand ?! Hein ?! J'en peux plus de vous attendre sans rien faire en me demandant si vous allez revenir ! » Elle se recroquevillait, la tête dans les genoux. « Je le supporte plus ! »



Rusk se penchait vers la gamine, malgré la guerre qui faisait rage il savait garder cette touche de douceur et de tendresse qui rassurait Bérathe. Si Eonthas faisait office de père, Rusk était en quelque sorte la figure maternelle et quant à Guldrick, il devait probablement être l'oncle, à l'humour gras et bien salace, et aux mains un peu trop baladeuses. Le guerrier au bouclier partageait son plus beau sourire à l'enfant afin de la rassurer .

« Tu sais comment il est... Il est dur, mais il t'aime beaucoup. Tu es sa fille pour lui, sa petite fille chérie. Il a très peur, il a plus peur de te voir en danger que de perdre la vie. »

Il aidait Bérathe à se relever et venait l'étreindre dans ses bras en lui murmurant encore quelques mots.

« Ecoute... Les gars et moi on va foutre une raclée aux Drows, puis après je t'apprendrai à manier l'épée. Rusk t'apprend la pyromancie depuis que tu sais marcher, Guldrick t'apprend à boire comme dix nains depuis que tu bois du lait au sein, et bien moi, moi je t'apprendrai à manier l'épée longue dès que cette bataille est finie, d'accord ? »

Le cœur de la fille s’accélérait, il tambourinait dans la poitrine comme pour vouloir s'envoler haut et loin. Bérathe serrait très fort ses poings pour essayer de se contrôler, pour essayer de se calmer. Rien n'y faisait, la colère montait comme une énorme vague qui avait besoin de tout inonder. C'était irrépressible. Le barrage s'effondrait. « Champ de bataille par là ! Champ de bataille par ci ! Y'en a marre ! Quand vous êtes pas dans une taverne, vous êtes dans un bordel et quand c'est pas dans un bordel c'est dans un champ de bataille ! Et moi, je dois toujours vous attendre dehors ! Je veux vivre comme vous ou bien je m'en vais ! »

Histoire

Chapitre III

4e jour de la première énéade de Karfïas, premier mois d'été. An 18 du XIe Cycle.
Orée de la forêt, dans un petit village, Pubagnes, qui entoure la grand route menant vers Serramire.

Après une journée et une nuit de sommeil ininterrompu, la blessée reprenait conscience en plein après-midi. Un éveil pas si agréable à cause des nombreuses voix qui s’élevaient dehors, des mouvements des passants et des cris des animaux qui vadrouillaient ici et là un peu partout en caquetant. Dans ce petit village, la vie battait son plein.

La vue encore floutée par un réveil précipité, Bérathe essayait de se redresser en se positionnant d’abord assise sur le lit après avoir décalé la couverture qui l’enveloppait. Son torse lui infligeait des douleurs lancinantes comme si on y plantait des lames de couteau encore et encore à chaque fois qu’elle bougeait. Elle grognait de colère d’être paralysée par la douleur de ses blessures.



« C'est trop tôt ! » Un homme se précipita vers elle et l’invita à se recoucher au lit en l’accompagnant dans tous les gestes nécessaires pour. « T’es qui toi ? » balançait la magicienne avec une amertume qui ne trouvait pas sa source dans la rancœur qu’elle aurait pu tenir envers cette personne, car cette rancœur elle la tenait envers et contre elle-même, mais c’était vers les autres que Bérathe la projetait. Outre la magie, c’était un des nombreux héritages d’Eonthas ; ce talent d’en vouloir à soi-même et pourtant de faire payer le monde entier. « Et mon Angola, il va bien ? »

« Adelmark pour vous servir ravissante inconnue. » Déclarait-il, sourire au visage, en prenant un peu ses distances de la convalescente. « L’Angola doit se reposer, mais il se rétablira. Et toi aussi tu devrai rester au lit. Vous en avez tous les deux pour au moins une semaine. »

L’humaine essayait encore de se redresser pour sortir du lit, malgré les avertissements du médecin elle n’en faisait qu’à sa tête et grondait son interlocuteur. « Une semaine ? C’est bien trop long et en plus je n’ai pas de quoi payer les services d’un médecin pendant une semaine, soins, logements et nourritures...c’est beaucoup trop et je ne veux pas m’endetter. Je me vois dans l’obligation de refuser. »

Chose étrange, le médecin continuait de sourire ; c’était rare que quelqu’un garde ne serait-ce que l’ombre d’un sourire après avoir causé avec la défigurée. Adelmark, lui, il souriait paisiblement comme s’il venait de converser avec un petit oiseau chantant et non un dragon en colère.

« Quand tu seras rétablie, tu m’accompagneras à Serramire en assurant ma protection et disons que ta dette sera payée. En attendant, nous aurons tout le temps de faire connaissance. Et puis dans quelques jours tu pourras même aider les habitants de ce charmant petit hameau dans quelques tâches, comme traire les vaches. »

« C’est quoi le piège ? »

« Pas de piège. Juste de la générosité petite. J’accomplis mon devoir de soigner les blessés. »

Bouh o/

Je viens aux nouvelles ! J'ai l'impression que tu arrives au bout de cette fiche !
Si tu as besoin d'un coup de patte, n'hésite pas :) Je suis souvent co' sur Discord (La mouche tsétsé).
En attendant je peux toujours te faire un premier retour sur ton histoire si tu le désires !