Solange Rougefoi
Humain
Nombre de messages : 18 Âge : 34 Date d'inscription : 12/08/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 17 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Le coup du siècle | Zohael Sam 3 Oct 2020 - 21:10 | |
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2e ennéade de Favriüs, an 18 du XIe Cycle Une auberge de Thaar
Cette journée s'annonçait pourtant radieuse. Thaar vivait à son rythme, active, commerçante et guillerette telle qu'on la connait. Dans une bonne auberge de la ville, les pintes tintaient, les voix tonnaient, et les ventres s'emplissaient de bonne ripaille. Dans cette ambiance remplie d'odeurs riches et grasses, toutes les races se côtoyaient : du hardi drow au nain ripailleur, en passant par l'élégant elfe et l'humain rustre.
Parmi toutes ces gueules débonnaires, la jeune frimousse de Solange ne déteignait pas tant que cela, au détail près de ses bouclettes rouges rebondies, ou de ses manières on ne peut plus délicate... Jusqu'à ce qu'on la voit marcher sur un pied et continuer sans guère se préoccuper du glapissement de surprise d'un pauvret. Enfin, cela ne l'intéressait en rien. Allant de gauche et de droite, elle demandait après un gaillard, qu'elle décrivait avec moult détails à la moindre hésitation, jusqu'à ce que quelqu'un lui indique que, peut-être, il se trouvait à l'étage. Sans plus s'attarder, elle s'en fut par l'escalier.
L'activité du bas se poursuivit encore un temps, avec une certaine opulence. Et puis... Un cri à fendre les pierres se fit entendre.
Pour qui se demande d'où il provenait, il suffisait de monter les marches, là de parcourir le couloir jusqu'à son extrémité, jusqu'à atteindre une porte entrouverte - qui ne l'était pas auparavant - pour y découvrir la scène suivante : une chambre d'auberge comme il y en a tant, avec son bon vieux lit, une armoire, une chaise, un pot de chambre, quelques insectes dans les coins sombres... Ce qui pouvait attirer l'oeil, cependant, était sans doute les occupants du lit aux draps défaits. L'elfe était charmante, magnifique même, avec son corps élancé et sa chevelure abondante. Le nain était aussi attractif, avec sa barbe et sa musculature. Tous deux n'étaient vêtus que de leur seule pilosité, et étaient étonnamment liés.
Mais pourquoi un cri dénué d'autant de joie ? Peut-être en raison de la présence d'une Solange qui, l'air de rien, calepin en main, dessinait avec ferveur le tout, sans s'offusquer des insultes nanesques qui n'avaient pas tardé à voler après le cri elfique.
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