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 Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]

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Magnus de Terresang
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MessageSujet: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeVen 22 Jan 2021 - 18:23

Barkios de l ‘An 18
Comté d’Arétria – Lün – Sur la grande place
Neuf heures et trente minutes


ça sentait le cramé. Le cramé  ? Oui, c’est ce qu’on se disait quand on entrait dans la cité portuaire de Lün, ça sent le cramé. Le printemps était là et ça se voyait, le ciel était illuminé des rares rayons du soleil pâle caractéristique à Arétria. Les oiseaux par contre. Que ça soit les mouettes ou les hirondelles (en avait-il seulement?)  n’osaient guère survoler la grande place. Que voulez vous, même les volatiles ont leur limite.

Ça gueule aussi. Oui, on pouvait se dire ça aussi en rentrant dans la nouvelle cité comtale. Attendez, nouvelle cité comtale ? Ah oui, si vous n’êtes pas au fait de la rumeur, je vous l’apprend. Lün a totalement était annexée par les forces insurrectionnelles Lünestanaises et remis aux autorités comtales, il y a peu. D’ailleurs, c’est pour ça que ça pue le cramé. C’est l’heure du grand nettoyage de printemps. Mais revenons en à ce qu’on disait : ça gueule. Et ça se bouscule aussi. Pourquoi ? Eh bien approchez, approchez.

Toutes les entrées de la cité sont ouvertes et surveillées par des gardes qui portent les couleurs argentées Terresanguines, Les soldats comtaux mais également des personnes en civil … c’était la Force Lünestanaise Libre. Un  nom bien pompeux vous me direz mais le Comte Magnus avait autorisé les chefs de ces rebelles à s’appeler ainsi, ça l’avait amusé quand il avait reçu la missive et puis, il était en parti le protagoniste de cette rébellion mais sssht, c’est un secret.

La foule se pressa sur la grande place, lieu où la fumée montait vers le ciel, on la voyait à des lieues à la ronde, bien noirâtre et pourtant ce n’était pas celle d’un feu ordinaire. On entendait des cris de joie mais aussi des supplications et de la douleur.

Une délégation fendit la foule, c’est que les majestueux … qu’est ce que je raconte, moi. Les chevaux de guerre entièrement caparaçonnés de la tête aux pieds ne donnaient pas envie de rester sur leur chemin et puis, la bannière dont l’heureux élu avait en mains qui était sur la première monture, forcer le respect même si vous n’étiez pas de son avis.

La dizaine de monture remontait la rue jusqu’à la grande place où ils purent commencer à entendre le vacarme :

 « Par la présente, Aeïdin Gorgeverte, vous êtes accusé de sédition, de racket du peuple Lünestanais, de meurtre, de viol… »

Le bonhomme qui énonçait les fait se trouvait sur une potence … mais au lieu qu'il y ait une corde, il y avait une espèce de grand brasero pile en dessous des planches de bois juste assez haut pour ne pas brûler, l'odeur était plus persistante ici et on pouvait encore entendre les cris de celui qui se faisait brûler vivant avant son camarade, ses chairs étaient encore visibles et il criait tandis qu'il disparaissait dans les flammes. Le dit camarade se trouvait à la limite de ces planches et attendait qu'on énonce son sort tandis qu'une dizaine d'autre personnes -des coupables à n'en point douter - les mains enchaînées et surveillaient par des gardes, attendaient leur tour.

 « D’hérésie, de blasphème... »

L’homme à la haute stature sur son cheval de guerre, se tourna vers l’un de ses hommes d’armes à pieds et lui demanda son arbalète d’un geste de la main. Celle-ci était chargée d’un carreau d’arbalète tout ce qu’il y a de plus ordinaire et leva l’arme à la hauteur de son regard.
 « De vol, de ... » Il n’eut pas le temps de finir quoique ce soit que le condamné se retrouva avec un carreau dans la gorge, il se mit à gargouiller comme si les mots n’arrivaient pas à sortir mais seul une larmichette de sang réussi. Il vacilla et tomba dans le brasier sans un cri. Stupéfait l’accusateur se tourna vers les nouveaux venus, l’homme rendit l’arbalète au soldat et dégaina son épée pendant que son escorte composée de guerriers fit de même, ils s’approchèrent des hommes attendant leur tour et la sentence tomba. Chacun reçu un coup d’épée bien net en travers de la gorge ou de la poitrine… La Toison Blanche essuya sa lame sur le corps d’un cadavre encore chaud tandis que les gardes Lünestanais s’écartèrent.

 « Z’ avez était déclaré coupable au nom d’Comte Magnus !! » Tonna la voix du seigneur.

La cacophonie  s’était tut, on entendait uniquement le crépitement des flammes et l’agonie de ceux qui venaient de recevoir la sentence comtale.

Il leva les bras et continua :

 « Que t’ceux qui ont martyrisé l’valeureux peuple d’Lün, voler l’enfants d’cette cité soit considéré c’mme d’traîtres ! I’ n’méritent pas p’reille mise en scène ! Faîtes l’avancer d’vant la justice et qu’i goûtent à s’glaive  et non aux flammes d’Othar ! I’ n’en sont p’dignes ! »

Il se tourna vers un jeune homme qui l’accompagnait, il ne devait pas avoir plus de vingt ans mais il avait déjà le visage barré par une vilaine cicatrice, c’était le fils d’Alain de Pierrepont, l’un des hommes de confiance de Terresang :

 « Rickard, fais en sorte qu’toute les geôles soient vides d’ici c’soir, J’veux qu’des bûchers soit allumés à la sortie d’la cité. Prends tout l’hommes disponibl’ et passe l’tous au fil de l’épée puis crame les … ah et dispose en sur des pals s’ la route. Accroche en sur l’portes aussi. »

« Seigneur … » L’homme n’avait guère envie de discuter mais il était assez peu disputé de tuer des dizaines voire des centaines de personnes toute la journée … mais Magnus ne l’entendait pas de cette oreille.

 « Ton père m’a dis qu’t’étais compétent, d’scute pas et obéi ! J’suis fatigué d’tout d’voir répéter ! »

« Bien. » Il partit à contrecoeur faire sa besogne avec la moitié de l’escorte comtale tandis que le comte restait là. Il avait fait retomber ses bras, sa mine était quelque peu fatigué et cela se comprenait. Il revenait de loin et pas d’un champ de bataille. Tandis que les passants se remettaient de leur émotion et en voyant qu’il y n’aurait pas d’autres exécution par les flammes, ils se dispersèrent. Magnus demanda alors :

 « Où sont l’chefs de c’te libération de cité ? Où sont l’Otharites dont j’ai tant entendu parler ? »


Dernière édition par Magnus de Terresang le Lun 8 Fév 2021 - 20:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeVen 22 Jan 2021 - 22:39

Les mois avaient filés comme des heures depuis que l'Ordre des Marcheurs Austères s'était chargé de pacifier Lün, officieusement au nom du Comte. Pourtant, si la libération de la cité était une bonne nouvelle vue les agissements de son ancien Seigneur, Radbod du Ruy-aux-Vierges, force était d'admettre que le quotidien des citadins n'avait pas changé. Les rafles, la surtaxe et la criminalité avaient droit aux plus beaux des bûchers… et surtout en une quantité des plus effroyables. En quelques jours, l'odeur poisseuse de la pêche et de la mer avait été remplacée par l'odeur âpre du brûlé. Sorti de son contexte, on pourrait croire que toute la ville ripaillait sur la grande place pour célébrer un évènement. Sauf que, si on célébrait la fin du règne de la terreur, ce sont ses auteurs qui cuisent, et non pas la viande.

Terrance Duiliff et Korm Prédeaux étaient les premiers chevaliers à arriver sur place, au moment où le peuple commençait sérieusement à se révolter, menée par les diverses guildes marchandes de la cité. Peu avant le début des combats, Korm avait envoyé une missive au Sanctuaire de Sainte-Berthilde, et c'est depuis lors que deux chevaliers étaient arrivés afin de leur prêter main-forte pour calmer les foules et protéger la ville, avec la possibilité que d'autres viennent à l'avenir. Si Radbod était mort, il fallait encore dénicher ses fidèles soutiens, entre les criminels qui s'étaient ralliés à lui par appât du gain et les reîtres qui avaient fait de la campagne avoisinante leur nouveau terrain de chasse à courre. Les chevaliers Marcheurs Austères s'étaient maintenant donnés pour tâche d'aider le peuple à retrouver la paix, et à chasser toute forme de criminalité dans la ville de Lün. Ils avaient accès à de nombreux endroits clés, comme le castel et le siège des guildes pour aider tout ce beau monde.

« Terrance ! … qu'est-ce que tu fais ici ? » demanda Korm, lorsqu'il trouva enfin son ami à un endroit particulier du castel de Lün.
« Ça ne se voit pas ? J'admire notre bon Radbod. Il a bonne mine, tu ne trouves pas ? » répondit-il d'un ton pince-sans-rire, devant le corps de Radbod, empalé sur les murs de son ancien château. Terrance avait l'allure d'un homme qui admire une œuvre d'art, la main sur le menton d'un air pensif, comme s'il cherchait à trouver la signification d'une peinture ou d'une sculpture.
« Tu n'as sincèrement rien d'autre à faire ? »
« J'essaie de trouver un compromis entre… ça et l'odeur permanente du bûcher. Sauf que personne ne viendra me chercher jusqu'ici… en théorie. »
« Quel beau refuge. »
« Boarf… tu sais, si les gars avaient opté pour la décapitation, on se serait plaint de l'odeur de charogne et du sang sur le sol. Ce qui me peine le plus, c'est de voir que ce mec a pu faire tout ce qu'il a fait pendant des années sans jamais être emmerdé. »
« Tu trouves toujours le bon moment pour philosopher. Allez, prépares-toi. C'est bientôt l'heure. »

Terrance rit par le nez comme s'il venait de se raconter une blague. Il gratifia son frère d'armes d'un clin d'œil pour lui signifier son approbation, puis quitta Radbod. Il enfila son armure de chevalier, sangla sa ceinture à laquelle était attaché le fourreau de son épée, et brocha une cape rouge sur son dos. Son bouclier était accroché à son épaule grâce à sa bandoulière, lui permettant de tenir son heaume de la main gauche, et son fléau de la main droite. Korm, lui, était déjà prêt et paré, et les deux furent rapidement rejoints par leurs frères d'armes, Kolgrim Sastefor et Spahi Royce, eux-mêmes également prêts. Leur visage fermé et leur attirail complet donnait l'impression qu'ils partaient en campagne… Ce qui n'était pas tout à fait faux. Une fois prêt, Terrance suivit ses camarades vers la grande place.

À cette heure de la matinée, la ville était déjà plus ou moins active. Les citadins profitaient de leur liberté durement gagnée et de la criminalité violemment réprimée. Les chevaliers avaient majoritairement droit à des révérences ou des salutations courtoises de la part des habitants, notamment grâce à leur piété commune pour Othar. La foule était déjà entassée à la grande place autour d'un énorme bûcher. Depuis plusieurs jours, tout le monde s'y donnait rendez-vous pour voir les pires crapules de la région consumées par les flammes dans une cacophonie de cris venant de la foule. Les Marcheurs Austères se séparèrent pour couvrir le périmètre et surveiller les moindres faits-et-gestes de la foule.

Quelques minutes à peine plus tard, une délégation d'une dizaine de cavaliers lourdement équipés pointa le bout de son nez. Vu leur allure, il s'agissait de nobles, ou alors les reîtres avaient bien changé. Terrance reconnut leur meneur, et c'est pourquoi il ne s'inquiéta pas outre mesure. D'un geste, il intima ses frères d'armes de ne rien faire, y compris lorsque le type vieillot se saisit d'une arbalète pour lui-même exécuter le condamné à mort. Joli coup de carreau, au passage. Il n'en fallait pas plus pour que la foule acclame ce nouveau visiteur présenté comme un sauveur. Lorsqu'il hurla pour appeler les "Otharites", les chevaliers de l'Ordre se dégagèrent de la foule pour se présenter à lui.

« Votre Grandeur, c'est un plaisir de vous revoir. » annonça Terrance en s'inclinant, imités par ses camarades. Il n'était pas sûr que le Comte le reconnaisse, et encore moins que ce soit un plaisir, mais peu importe. La présence du comte était une bonne chose, pour lui, pour eux, et pour cette ville qui a besoin d'un nouveau chef. « Comme promis, l'Ordre des Marcheurs Austères a participé à la libération de Lün et à la mort de son infâme seigneur. Voici mes frères d'armes : les Sires Korm Prédeaux, Kolgrim Sastefor et Spahi Royce. Nous n'excluons pas l'arrivée de renforts si besoin est. Le changement n'en est qu'à son commencement, si j'ose dire. »

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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeSam 23 Jan 2021 - 22:00

Spoiler:

Magnus se trouvait donc face à l’émissaire de l’Ordre qui avait accepté cette mission. Quoi de mieux que de sauver le peuple Arétan quand on est soit même un Arétan. Terrance Duriff était le mieux placé avec ses frères d’armes pour libérer une cité comme Lün. D’après les rapports, ils avaient menés les forces insurrectionnelles de la cité contre le peu de soldats encore loyaux à Radbod avec des chefs de différents quartiers… il était donc temps, de leur donner ce qu’ils méritaient.

 « J’suis ravi d’vous rencontrer messires ! V’z’êtes l’sauveurs d’cette cité et d’héros d’Arétria !

Magnus avait peut être la flatterie un peu gratuite mais qu’importe. Il était heureux de voir cette maudite cité si longtemps en dehors de la juridiction comtale, une ville franche en plein coeur des terres Arétannes, tombait aux mains des citoyens et donc par leur biais, les siennes mais tout n’était pas fini.

La libération de la Cité n’était qu’un début, il fallait également pacifier la région autour de Lün, les vassaux de Radbod étaient tout aussi coupable que lui et certains en avaient même profité grassement … il était l’heure de la vengeance comtale. Il fallait envoyer un message clair aux autres mais également aux citoyens de cette cité et du comté.

La foule se massait un peu partout, on entendait des ovations à l’encontre du Comte d’Arétria mais également des Marcheurs Austères, les citoyens ressentaient cette liberté mais il ne fallait pas en abuser. Il fit signe à l’un des homme d’armes de sa suite qui était resté, il prit la bride du cheval de son seigneur et Magnus prit la route du castel en se frayant un chemin parmi les bienheureux de cette belle cité … ouais, non faut arrêter maintenant. A quelques mètres des chevaliers d’Othar, il haussa la voix :

 « V’nez « vec moi, m’ssires ! N’n’en avons p’fini ! »

Magnus et son escorte arrivèrent alors au castel avec une assez grande difficulté. Les gens étaient à la fête et ça se comprenait mais il fallait maintenant que la vie reprenne son cours et pour cela il fallait nommer un dirigeant à cette ville. C’est d’ailleurs pour cela qu’avant son arrivée, il avait fait quérir les principaux chefs de guilde de cette cité.

Il s’arrêta devant le castel, la façade était recouverte d’un drap macabre. On ne voyait d’ailleurs pas de sang s’écouler … il était mort.

 « Combien d’temps ? » Demanda t-il au Lunestanais en poste devant la place forte.

 «deux jours m’ssire. J’crois l’avoir entendu pleurer t’a l’heure. »

 « Hm. » Magnus prit la lance de l’un des cavaliers qui démonta et planta celle ci dans le flanc du supplicié … une perle de sang commençait à montrer le bout de sa goutte. On entendit un faible râle … parfait. Il redonna l’arme à son subordonné et haussa le ton pour que l’homme à l’agonie l’entende.

 « Ouvrez un tonneau d’bière ! Et un poulet ! Qu’m’amène un poulet ! »

Un serviteur regarda alors le seigneur d’un air circonspect tandis que tout le monde entrait dans la place … c’est qu’il était bien loti le petit Radbod, il se faisait pas chier. La grande table de chêne … encore ?! Il y avait une manie chez les Arétans avec ce genre de table. Il y avait un trône un peu plus loin et une table plus petite, ce qui servait assurément de table stratégique au vue des multiples parchemins qui s’y trouvait. La pièce était plutôt large et elle avait était dépouillée des armes de Ruy-en-Vierge, ça facilitait le travail au moins. Il se dirigea vers celle-ci et tendit la main encore vers l’un des cavaliers qui lui tendit plusieurs rouleaux de parchemins.

 « D’ailleurs j’plaisantais gamin, pas d’bouffe ni d’picole ! » Dit-il sans un sourire.

Il en déroula un sur la table, c’était une carte de la région grossiérement travaillée. Elle représentait les principales infrastructures de la région Lünestanaises et les villages vassaux de Radbod. Il était temps de passer à la seconde phase de la libération de Lün. D’ailleurs en parlant de ça.

 « Vous deux ! » Il désigna deux soldats.  « Allez m’péter les coffres de c’serpent… et donne moi ça, toi. »

Il prit la large bourse de cuir qu’il envoya à Terrance tandis que les deux grouillots allèrent à leur tâche.

 « 500 souverains d’or, m’bons sires... » Il vit arriver trois hommes sous la garde de soldats Terresanguins … allons bon, on se croirait en état de guerre. Mais qu’importe. Il se dirigea vers eux notamment vers le plus vieux des trois et avec un léger sourire, il dit :

 « Z’avez libéré c’te ville d’la tyrannie de Radbod de Ruy-en-Vierge, l’Comté d’Arétria z’en remercie. Mais v’comprendrez qu’j’n’dois p’laisser c’la impuni. Si j’laissais faire, les grands d’comté se poseraient d’questions s’mes agissements et cela donn’rait l’mauvais exemple aux hommes qui ont d’bons seigneurs…. »

Il entendit un grand fracas dans la pièce annexe et en sortit un des soldats avec un livre de comptes assez gros pour assomer quelqu'un … bordel… Il le prit prestement et le feuilleta rapidement pour arriver à la page qu’il voulait. Le bougre avait sacrément ponctionner cette cité. Il avait un trésor de guerre considérable … il pouvait s'offrir de quoi festoyer durant une bonne moitié de l'année et tout seul qui plus est. Bon sang, il s’était mis une petite fortune au chaud. Il regarda les trois maîtres de guilde.

 « C’donc pour c’la qu'la moitié s'ra prélevée d’trésor en guise d’amende. »

Il se retourna puis leur fit un signe du cahier de comptes de s’asseoir ainsi que les chevaliers. Il déposa le livre sur la table tandis qu’il reprit les parchemins pour les déposer sur l’ancienne table de banquet.

 « Tout d’abord. Parlons d’la dirigeance de c’te taudis. Tout est à refaire et j’ne compte pas laisser un seigneur diriger c’te ville. L’conseil comtal et m’personne avons d’cider que cette dernière s’rait diriger p’les guildes qui la compose. » Il laissa sa phrase en suspend quelque instant puis reprit :
 « L’Guilde d’pêcheurs s’occupera des ‘ffaires civiles d’la cité. L’guilde des commerçants d’la trésorerie et d’ressources, l’guilde d’bûcherons. Néanmoins, vous s’rez s’pervisé par un r’présentant comtal. »

Il ne laissa pas le temps aux autres de se remettre de cette nouvelle qu’il se tourna vers les chevaliers d’Othar.

 « Comme convenu, z’aurez 15 % d’impôts. Un d’temples à l’abandon v’sera o’troyé et s’vous êtes d’accord, v’dirigerez la m’lice d’la ville en attendant qu’les choses s’calment. »

Il mit en avant la carte de la région qu’il tapota du doigt.

 « M’tenant, p’ssons aux choses s’rieuses. Radbod est vaincu mais l’charognes sont aux alentours. P’assez puissants pour êt’ un soucis immédiat mais ils risquent de l’êt’ s’nous l’laissons réfléchir. Varaz a était prit s’le ch’min d’Arétria-la-Ville a ici. L’seigneur a préféré s’rendre mais l’autres s’ront moins conciliant.
En traversant les Pyks, i’seront à Serramire, c’que nous voulons éviter. Z’aurez vingt reîtres comtaux et quinze autres d’mon armée personnelle. Soit i’s’rendent et ‘cceptent l’exil, soit i’mort. Z’avez des questions. »
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Dernière édition par Magnus de Terresang le Ven 5 Fév 2021 - 23:00, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeDim 24 Jan 2021 - 1:38

Le Comte se montra dans toute la splendeur arétane : un gaillard qui hurle suffisamment fort pour rameuter la foule avec sa voix rocailleuse et son côté farouche, presque antipathique en apparence. Il avait au moins la présence d'esprit de se présenter en grand sauveur du peuple. De quoi se mettre la populace dans la poche et éviter d'éventuelles révoltes. Les chevaliers de l'Ordre n'avaient pas non plus à se plaindre puisque que le Comte les vantait également comme des héros. De quoi faciliter leur arrivée.

Bien qu'il l'ait dit avec un accent des plus paysans, le Comte avait raison, “nous n'en avions pas fini”. Bien au contraire. Le joyeux bordel avait été évité grâce à la collaboration des guildes et des chevaliers avec la milice restante, et l'arrivée du Comte mettrait à mal les derniers contestataires, mais ce n'était que le début. Prometteur, à tout le moins. À sa demande, les quatre chevaliers suivirent le Comte de près comme s'ils étaient son escorte personnelle. La populace se montra envahissante mais relativement calme, et un temps d'arrêt fut marqué devant la dépouille de Radbod. Terrance ne retint pas un sourire espiègle en direction de Korm, et ils entrèrent à l'intérieur. Magnus envoya une bourse à Terrance, qui la lança immédiatement à Kolgrim. Si ces cinq cents pièces ne récompensaient que la première étape, il y avait de quoi entasser un joli magot quand tout cela sera terminé. Comme quoi, cette histoire s'avère longue et éprouvante, mais le jeu en vaut clairement la chandelle.

Le Comte avait probablement déjà réfléchi à ce qu'il ferait une fois la ville libérée de son loup solitaire de tyran. Confier la ville aux guildes pouvaient s'avérer efficaces dans la mesure où elles collaborent sainement et qu'elles ne se tirent pas des flèches dans les pattes… auquel cas un autre joyeux bordel aurait lieu. Au moins, cela prendrait plus de temps pour qu'un seul gaillard se détache du lot et reprenne la cité pour lui-seul, donc l'hypothèse qu'un Radbod bis émerge était certainement avortée. En tout cas, Magnus semblait être un homme de parole, car les conditions pour lesquelles l'Ordre s'est engagée sont respectées… en espérant que le temple soit grand, ou puisse le devenir. Pour ce qui est de la milice, les chevaliers durent s'échanger plusieurs regards avant de répondre. Ce n'était pas prévu au contrat, mais ce n'était que temporaire, et surtout, c'était nécessaire.

« Je me chargerai de diriger la milice. » annonça Kolgrim, en s'inclinant de la tête. « Cela vaut mieux que la garde soit préparée à d'éventuels débordements. »

Vint le sujet des alliés et amis de Radbod. Les vassaux ont certainement eu vent des évènements de Lün, et ils ont du se préparer en conséquences… soit pour la guerre, soit pour la diplomatie… ou pour les deux. La reddition ou la mort était un dilemme très connu des traîtres ralliés au mauvais chef. En l'occurrence, il y en avait au moins trois répartis sur les rives de la Würm. Et, en vue de la carte, Korm avait déjà une idée, mais pour cela, plusieurs informations étaient nécessaires.

« Tous ces coins, là… Valcan, Rayau, Thoezir… ce ne sont que des villages ou ils ont de quoi monter une défense solide ? » demanda le jeune Spahi.
« De combien d'hommes disposent les vassaux de Radbod ? Ils ont forcément eu vent de la chute de leur seigneur, et se sont certainement préparés aux représailles, surtout si vous estimez vous-mêmes qu'ils ne voudront pas se rendre. Trente-cinq reîtres suffiront-ils vraiment ? » surenchérit Korm.
« De toute façon, nous aurons besoin de vous ou l'un de vos représentants, votre Grandeur. Une fois l'une de ces zones capturées, nous devrons filer vers l'autre… À moins que vous nous chargiez également de faire régner l'ordre sur ces places également ? »
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeDim 24 Jan 2021 - 20:11

Il aimait ce genre de situation. Qu’on se rassemble autour d’une carte et qu’on discute pour trouver le meilleur des plans … c’était si distrayant !  Il se doutait bien sûr que les Chevaliers d’Othar n’allaient pas foncer tête baissée à l’assaut de trois villages, et ils avaient bien raison. Magnus n’allait pas non plus laisser faire cela, il comptait bien garder le contrôle de la région avant de pacifier un autre coin d’Arétria. Il s’assied alors sur le trône en bout de table et prit un morceau de pain qui traînait par là … bordel, ça faisais combien de temps qu’il était là ? Il ne le mangea même pas tellement qu’il était dur. Il se racla la gorge et arbora un sourire.

 « D’près n’infos, l’village d’Rayau est d’r’gé p’un c’p’taine merco. L’Pieds Rouges qu’i s’ppelent. I sont quarante cinq dans c’village. A Thoezir, c’sa femme qui d’r’ge l’coin. Une ancienne pute ad’pte d’poignards qui servaient d’ombre à c’t’empaffé d’Radbod. Elle a trente mercos … pr’tique d’êt’ la catin d’village d’à côté. »

Il mit son doigt de fer sur l’emplacement de Valcan.

 « D’r’gé par Théodore d’Valcan. L’seigneur légitime d’coin. L’seul noble. I’ a coupé les ponts avec l’trafic de Radbod mais il était tout de même sous sa coupe. I’ s’ra p’t’être heureux d’la nouvelle ou pas. Il a d’miliciens loyaux qui s’du village. »

Le Korm n’avait pas tort, trente cinq reîtres aussi farouches étaient-ils ne suffiraient probablement pas. C’est bien pour cela qu’en dehors des murs de Lün, cinquante autres soldats de la seigneurie de  Terresang attendaient les autres mais il fallait aussi se dire que les Grands d’Arétria allaient trouver que Magnus en faisait une affaire personnelle … ce qui était un peu le cas mais il fallait préserver les apparences. Il eut un rictus mauvais puis reprit.

 « C’pourquoi une comp’gnie d’Guet Noir n’ttend qu’mes ordres pour s’déployer. » Le fameux Guet Noir quiconque ne faisait pas parti d’Arétria ou même de la Malelande ne pouvait pas savoir que ce corps militaire composé uniquement de professionnels était cruel envers les ennemis de leur seigneur… cela pouvait parfois dire qu’il y aurait un massacre ou deux. « J’f’rais également parti d’l’expédition. Z’avez commencé l’pacification d’Lün, s’vous n’continuez pas l’chose, on s’posera d’questions. »

Son regard se porta alors sur Körm. Il s’était porté volontaire pour diriger la nouvelle milice de Lün et cela tombait bien.

 « C’pourquoi, z’allez ‘galement prendre trente hommes parmi vot’ milice... » Il regarda les nouveaux dirigeants de la cité.  « S’z’êtes d’accord. »

Magnus ne posait la question que par simple courtoisie. Il venait de nommer ces mannequins de paille uniquement pour parfaire l’illusion que Magnus ne pensait pas qu’à lui dans tout ça mais bien au peuple de Lün.

 « La Guilde des Pêcheurs vous donnera quinze hommes, Monseigneur… d’ailleurs, nous avons un représentant à Valcan. Peut être que le Seigneur Théodore désirera discuter. »

Bah voilà ! Suffisait de demander ! Tout allait se goupiller en moins de deux mais il faudrait encore s’occuper des deux autres villages et éventuellement de Valcan si son seigneur n’était pas le petit esclave à la botte de Radbod que l’on décrivait.

Il tapa alors dans ses pognes de fer et avec un immense sourire, il regarda le nouveau conseil puis les chevaliers d’Othar … l’un de ses hommes lui chuchota quelque chose à l’oreille et il eut comme une illumination.

 « C’vrai. D’ici peu, j’nommerais un r’présentant pour r’tablir l’culte d’Néera dans c’te ville. Elle en a bien b’soin. »

Il reporta son regard sur les chevaliers d’Othar avec un petit sourire.

 « Z’êtes les maîtres pour c’te mission. J’serais aux ordres d’Othar mais j’dirigerais les troupes au nom du Comté et vous les négos au nom d’la Cité et du Dieu d’la Guerre. Quelle est not’ destination ? »
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Andran Straggen
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 0:02

Un capitaine mercenaire à Rayau ? Une ancienne prostituée à Thoezir ? Il n'en fallait pas beaucoup plus pour faire du tourisme et se montrer accueillant. Pourtant, les récits de Magnus sur ces deux personnages en étaient aux antipodes. Nul doute qu'ils avaient réussi à s'entourer d'hommes d'armes de confiance pour se protéger, et de quoi faire peur aux paysans aux alentours. Si les Marcheurs Austères n'avaient cure de devoir coller une raclée aux mercenaires qui voulaient jouer aux durs, ils ne voudraient pas infliger de quelconques dommages aux villageois contraints de vivre sous la domination. Et, pour le bien de Lün, il valait mieux éviter de piller fermes et champs. Remplacer une tyrannie par une disette n'était pas la meilleure chose à faire.

Fort heureusement, le Comte avait prévu plus de soldats pour pacifier la région. Et, une petite centaine valait mieux que trente, pour sûr. La présence comtale permettrait également de rallier la population à sa cause pour ceux qui en auront assez de cet étau tyrannique serré sur leur gorge. D'ailleurs, il est possible qu'ils aient, eux aussi, eu vent des évènements de Lün et que cela leur donne des idées. Avec un peu d'esprit tactique, il était possible de prendre un gros avantage face aux derniers rats de Radbod en évitant de perdre trop d'hommes. Les pièces se mettaient en place sur l'échiquier. Il sera bientôt l'heure de les déplacer.

« C'est une sage initiative que de ramener Néera dans cette ville. Parfois, il vaut mieux ne pas froisser la DameDieu. » commenta Korm à l'idée exposée par Magnus de rétablir son culte bafoué par Radbod. « Cela permettra également de guérir les blessés. »

Korm et Terrance s'échangèrent un regard lorsque le Comte leur annonça clairement qu'ils étaient les maîtres pour cette mission. Ils devaient faire face à deux mercenaires, donc des gens qui ne réfléchissaient pas comme des nobles, ni comme des bourgeois. Cela pouvait les rendre imprévisibles, d'autant plus qu'ils ne connaissent que l'or comme objet de diplomatie. Il ne fallait plus qu'espérer que la trouille de la défaite ne fasse flancher les deux mercenaires. Leur lien marital pouvait être un avantage comme un défaut, mais les chevaliers n'avaient que trop peu d'informations à leur sujet.

« Notre avantage numérique sera plus conséquent à Thoezir, donc il sera certainement plus facile de “négocier”. » proposa Spahi, les yeux rivés sur la carte en se frottant le menton. « Si jamais ils veulent absolument se battre, on n'aura qu'à leur coller une raclée. Dans les deux cas, on gagnera à part si nous faisons n'importe quoi. »
« Ce sont des mercenaires, ils ne voudront quitter leur tas d'or que pour un autre plus conséquent. » intervint Terrance.
« Pas nécessairement. Ils n'étaient que des laquais payés pour faire régner la terreur. Maintenant que leur employeur est mort, et qu'ils savent qu'on va bientôt les déloger, ils peuvent aussi se dire qu'ils ne feront pas le poids face à cent soldats venus pour ça et que cela ne vaut plus le coup de se battre pour un or qui ne circulera plus. »
« Le seul problème, c'est que, pour accéder à Rayau et à Thoezir, il faut passer un pont, et ils peuvent nous y attendre, auquel cas on ne pourra pas y faire l'étalage de notre supériorité numérique. Mais… si on arrive par derrière… » proposa Korm, qui dessina du doigt le cheminement des troupes, passant par Varaz pour rallier Valcan, et ensuite pour prendre à revers Rayau et Thoezir. « Si Théodore est plus diplomate, comme vient de le dire Jocelyn, on peut facilement prendre le village sans combattre… »
« C'est plus long… et peut-être plus prudent. » reconnut Spahi. « Encore faudrait-il que Valcan soit réellement plus diplomate que les deux autres. Si ce n'est pas le cas, on aura perdu et du temps, et des hommes… pour rien. »
« C'est vrai… » admit Korm, son visage grimaçant d'amertume. Il se tourna vers Magnus, résigné à suivre le plan de Spahi. « Votre Grandeur, nous devrions effectivement nous mettre en marche pour Thoezir. »

Othar aimait aussi bien la stratégie martiale que les guerriers qui soulevaient l'épée. Les Marcheurs Austères, de par leur éducation, essayaient au mieux de combiner ces deux éléments. Et, tout avantage numérique n'était pas guise de victoire, même contre des mercenaires ou des miliciens. Il suffisait que le terrain, le climat ou encore la fatigue vous soit défavorable pour perdre une bataille. Une chose était sûre, même si les mercenaires étaient au courant de la mort de Radbod, ils n'auront pas eu le temps d'ériger d'assez bonne défense pour retenir une armée. Il suffira d'envoyer un éclaireur pour s'en assurer.

« Une fois le village capturé, et en fonction du nombre de morts et de blessés, nous aviserons. »
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 7:07

Négocier. Magnus ne pensait pas que les chevaliers d'Othar étaient aussi prompt à la négociation. Ils avaient montrés leur force au combat en tuant les hommes de Radbod et ce dernier et il n'y avait pas eu de négociations...m'enfin, bref. Il avait trouvé des bonnes poires pour reprendre ce qui lui apartenait de plein droits, il n'allait pas rechigner. Lorsque les vassaux d'Arétria comprendront qu'il était aux ordres des Marcheurs Austères, un Ordre qui servait la gloire d'Othar ... eh bien, ils ne pourraient tout bonnement rien dire mais il n'allait pas se laisser diriger comme cela. Il était le Comte d'Arétria, bon sang de bois !

Il se mit à sourire en entendant les palabres de certains. Le nouveau conseil dirigeant semblait aussi prêt à en découdre ... quelle merveilleuse idée d'avoir mis les guildes aux commandes de la Cité. Il était sûr de les garder dans la poche tout en sachant que chacun d'eux auraient un intendant comtal pour surveiller leur moindre faits et gestes. Il tapota alors le parchemin de son index de fer.

Il fallait se mettre en marche ... oh que non, Ils n'alaient pas se mettre en marche immédiatement. Il se mit à sourire plus largement, cette fois on pouvait voir certains chicots pourris du comte. Une bonne dentition de paysan ... vivez dans la Malelande, vous, allez y, je vous attends.

"L'journée n'feras d'faut."

Magnus ne voulait pas que la précipitation soit l'outil de leur défaite alors qu'ils venaient tout juste de faire le plus difficile. Il fallait mettre à mal la résistance des villages aentours et il savait que l'entourage de Radbod 'était pas composé que des tendres ... il avait même remplacé deux de ses seigneurs par des roturiers et en avait fait des intendants qui terrorisaient leur village, c'est vous dire.  

"J'aimerais qu'vous envoyez d'espions s'vous en avez." Dit-il au Maître de la Guilde des Pêcheurs.

"La Scie a des agents à Thoezir, Monseigneur. Nous communiquons par signaux de fumée quand nous le pouvons."

"Quant à la Guilde des Pêcheurs, nous gardons les ponts comme Messires Körm et Terrances nous l'ont demandés."

Mais c'était parfait tout ça. Il n'avait même pas besoin d'ordonner que tout était presque en place. Ouais ... enfin ... des signaux de fumée alors que tout cramait à une lieue à la ronde ... ouais, d'accord. C'était pas grave. ce n'était qu'une formalité.

"Inf'rmer v'hommes. Qu'i' soient l'plus discret possible. Qu'les habitants 'vacuent l'village d'Thoezir s'éveiller l'soupçons."

Le comte avait quelque chose en tête mais il était sûr qu'il n'allait pas dévoiler son plan. Il se leva alors et tapa une nouvelle fois dans ses mains.

"N'partons c'te nuit pour Thoezir. Préparez v'hommes m'ssire Körm. Qu'ils arrêtent l'picole et qu'ils roupillent. J'veux d'hommes frais."

Si tout allait bien, si Thoezir tombait cette nuit, Rayau et Valcan tomberaient au petit matin... si les Dieux étaient en faveur de la libération de Lün et de ses environs.
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 13:27

« Une bataille de nuit ? » demanda Korm, comme s'il se sentait idiot de ne pas y avoir pensé. Avec un peu de jugeote, cela pouvait faire mouche car le village serait forcément éclairé, donc visible. Et si les villageois pouvaient évacuer, ils n'auraient plus à négocier. « Je n'avais pas pensé à l'heure qu'il était, mais ça peut être une bonne idée. »

Ces mercenaires s'attendaient certainement à un étalage de la puissance comtale et à une arrivée en grandes pompes plutôt qu'à une arrivée discrète et en finesse pendant la nuit. Ne connaissant pas leurs ennemis, les chevaliers ne voulaient pas se battre sans jauger les limites de ces mercenaires, et surtout leur capacité à incendier un village entier et à massacrer quinze personnes. Après la chute de Radbod, qui a emporté son lot de morts, et l'épidémie de pneumonie qui a ravagé le comté, quinze vies sauvées ne seraient certainement pas un mal.

Pour l'heure, la réunion était terminée. Tout le monde était d'accord sur la destination, et selon le rapport des espions, ils pourront aviser sur la manière d'agir. Avec un peu de chance, les chevaliers s'étaient cassés la tête pour pas grand chose. Il était rare que des mercenaires soient des tacticiens qui élaborent des plans de bataille pour affronter leurs ennemis. Ceux qui le faisaient seraient surement trop cher pour un rapace comme Radbod, et surtout bien plus compétents que la bande de brigands dont il s'est entouré.

Les chevaliers quittèrent le castel pour rejoindre la caserne de la milice, et faire circuler les ordres du comte de se reposer avant un départ de nuit. Korm et Terrance choisirent les hommes qui viendraient avec eux, et ils n'en choisirent pas plus de trente afin de laisser en ville de quoi protéger les citoyens et faire régner l'ordre. Ceci dit, l'alcool fut, pour les uns comme pour les autres, supprimé. Maintenant qu'il revenait aux Marcheurs Austères de diriger la milice, c'étaient leurs règles qui allaient s'appliquer, d'où un rationnement nécessaire de la boisson. Une garde ivre ne sera pas moins dangereuse que celle de Radbod. Vue l'heure, Kolgrim n'avait pas le temps de passer les rangs de sa milice pour voir ce qui allait et ce qui n'allait pas. Spahi, Korm et Terrance, eux, se reposèrent avec leurs miliciens jusqu'à ce que vienne le moment de rejoindre le Comte et de partir pour Thoezir.

Plus d'une centaine d'hommes étaient de la partie. Reîtres, Guet Noir, miliciens, et… chevaliers. Cela faisait un joli nombre d'unités montés, et de quoi pacifier la région, alors que s'ajoutaient trente miliciens de Lün pour le combat à pied. Mais, encore une fois, sous-estimer son ennemi était le meilleur moyen de perdre contre lui. Mieux valait être trop prudent que pas assez, d'autant plus qu'une deuxième bataille pourrait avoir lieu, en espérant que Rayau et Thoezir soit suffisamment éloignées pour qu'ils aient du mal à garder le contact régulier.

« Votre Grandeur, voici trente miliciens, vingt guerriers et dix archers prêts à se battre. » annonça Korm, lorsqu'il rejoignit Magnus à la tête de son bataillon. « Nous n'attendons plus que votre ordre pour nous mettre en marche pour Thoezir, et capturer la zone de gré ou de force. » Contrairement à Spahi, Korm, tout comme Terrance, ne pensait pas qu'ils pourraient négocier avec ces mercenaires. Mais, peu importait, ce n'était pas à lui de décider, et surtout, ce n'était qu'une supposition.
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 19:51

Spoiler:

Eh oui, Magnus était peut être un gros lourdingue de Malelandois mais il n’était complètement débile … encore heureux pour quelqu’un qui avait été élevé dans les arts de la guerre. C’est bien simple, il préférait ça à la lecture et l’écriture… quoi ? Vous aimez lire ? Pas étonnant que vous étiez encore puceau à 12 ans. 

Enfin bref. Il quitta alors le nouveau conseil dirigeant de la Cité et les chevaliers pour se rendre dans la cité … avant de franchir les larges portes du castel, il se retourna et mit la main sur l’épaule d’un homme qui n’était pas en armure comme le reste de l’escorte du comte. Au contraire, il n’avait pas l’air d’un soldat même s’il en avait le physique. Il était vêtu d’une tunique rouge et blanche … cela faisait mauvais genre avec la situation actuelle de Lün. M’enfin.

 « J’failli oublier. J’vous présente Armaury Légarius. I s’ra mon r’présentant dans c’te cité et Intendant comtal. Entendons nous, v’dirigez l’ville mais i’ s’ra là pour pr’server la loi comtale. » L’homme sourit derrière sa large barbe et hocha la tête en direction des trois hommes qui venaient d’être bazardé chefs de la cité la plus importante après Arétria-la-Ville.  

Le comte ne se fit pas prier, il partit en dehors du lieu avec le reste de son escorte, on entendit un grand « Baltringue » de l’intonation de Magnus sûrement à l’encontre de l’ancien seigneur qui était crucifié et agonisé toujours sans doute.

Le comte Magnus se divertissait dans la cité, il serrait des mains, il aidait des personnes à enlever les barricades qui avaient étaient montées durant l’insurrection… en clair, il se montrait sous son beau jour. Il était là en sauveur du peuple Lunestanais. Il était là en réconciliateur. Certains ne voyaient pas cela d’un bon œil mais qu’importe. Il assista même à une messe donné par un prêtre de Néera nommée Raoul Faudel … apparemment, il avait était l’un des premiers chefs de cette rébellion. Il y avait quelque chose à faire avec lui, assurément.

Cela dura une petite partie de la journée avant que sa visite sur les docks nord ne le fasse partir, une sombre histoire de truites, vous voulez pas savoir. La cité était en effervescence et il n’était pas rare que la Nouvelle Milice Lünestanaise ne soit obligé d’arrêter des bagarres d’ivrognes ou autres.

Magnus se sentait fatigué, il sentait encore le mal ronger ses poumons mais cela ne le fit pas s’arrêter dans sa course à l’héroïsme. D’ailleurs, la fumée des bûchers ne devait guère aider. Quand il s’était approché d’un des murs du rempart, il entendait des supplications, ah. On devait tuer les prisonniers des geôles. Il suivit d’ailleurs un groupe enchaîné qui se dirigea vers leur sentence accompagné de trois gardes à l’armure noire. Il était temps de se salir les mains.

Il dégaina sa propre épée et poussa l’un des soldats qu’il avait envoyé faire cette sale besogne.

 « T’as était r’connu coupable d’trahison, m’gars. Qu’Othar n’te donne p’l’honneur d’te guider d’son royaume. »

Il trancha net la jugulaire du prisonnier qui ne devait pas avoir plus de 18 ans. Il fit signe à son prédécesseur de le mettre dans le bûcher à quelques pas d’ici et recommença sa tirade avec le suivant puis l’autre et encore l’autre. Cela dura presque toute la journée. On alimenta les bûchers en combustible toute la sainte journée, les hommes ne sentaient plus leur bras et le geste d’exécution fut presque banal au bout d’un moment.

Quand le soleil commençait à se coucher, le sergent qui avait était nommé à la tête de la compagnie du Guet Noir pour cette mission se présenta à lui et rappela la mission. C’est vrai. Il rengaina alors son arme après l’avoir nettoyé sur l’homme face à lui qui était toujours en vie d’ailleurs … Il lui sourit et lui mit une petite tape sur la joue.

 « Profite d’t’a dernière nuitée, crapule. »

Il le laissa retourner dans les geôles en compagnie des autres gardes. Il se dirigea alors vers le campement qu’avait installés ses hommes … un petit amas de tente à l’extérieure de la cité, un peu plus loin des bûchers et Magnus y entreprit de se dévêtir pour prendre un bain et peut être même se reposer quelque minutes.

Quand tout ceci fut fait, il revêtit une armure de cuir. Cela allait être une mission de pacification en pleine nuit. Si c’était en pleine nuit, il fallait être discret. Il ne voulait pas attirer tous les traînes savates du coin et il avait donné l’ordre à tout ses hommes de faire pareil. Il était maintenant temps.

Il attendit alors le groupe de combat des chevaliers d’Othar et il ne fut pas déçu. Trente hommes, c’était on ne peut plus suffisant pour parfaire le groupe qui était déjà bien nombreux, il hocha la tête et lorsque tout le monde était fin prêt, il haussa la voix :

 « En avant. c’soir n’en terminons ‘vec l’ère d’tyrannie qui a secouée c’te région. »

Les chevaliers, les officiers et le comte en avant de la troupe se mirent en marche sous la lune qui était pleine … cela n’allait pas faciliter l’infiltration mais qu’importe. Au moins, ils verraient à trois pieds devant eux.

Spoiler:

La colonne ne rencontra personne. Il n’y avait semble t-il aucune âme qui vivait dans la campagne environnante et c’était tant mieux, vu le raffut que provoquait les sabots des chevaux des reîtres et les bottes de la centaine d’hommes, c’était un miracle que personne ne les avaient encore surpris. Magnus dégaina son épée quand il perçu le bruit de la Würm, Ils n’étaient plus loin.

 « Tommy, en éclaireur. » Ordonna t-il au gamin d’à peine douze ans qui les avait suivit depuis la cité.

Le petit était une estafette, gamin des rues, il s’était engagé dans l’armée Terresanguine à la mort de ses parents et Magnus l’aimait bien, il lui avait trouvé ce poste parce qu’il était rapide et capable de se faufiler dans les endroits les plus insolites. L’éclaireur partit alors en avant, laissant la colonne loin derrière lui.

Spoiler:

Ils attendirent dans la fraicheur de la nuit à la seule lumière de la lune, le retour du petit Tommy et ils n’eurent pas le temps de s’ennuyer que déjà le gamin revint tout essoufflé comme s’il avait un démon derrière lui. Magnus lui fit un signe de la main pour qu’il comprenne qu’il attendait son rapport et ce dernier reprit sa respiration avant de commencer.

 « L’village est d’sert mais y a un gars s’le pont, un autre s’une tour d’guet et un aut’ prêt d’la cloche d’alarme d’le centre  m’c’est tout.»

Magnus se mit à sourire. Ce gamin était aussi précis qu’un faucon… c’est pas pour rien qu’il avait survécu jusqu’à là. Il se tourna vers les chevaliers d’Othar.

 « Z’êtes les maîtres c’mme j’vous l’ai dis. Que f’sons nous ? »
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 22:13

Le bataillon ainsi formé se mit à marcher dans les rues pour sortir de la ville. Ce n'était pas le défilé le plus élégant qu'un peuple pourrait voir, mais il suffisait à faire comprendre que les combats à venir seront sérieux. Personne n'était là pour lambiner. La sortie fut plus lente que prévue, notamment à cause du Comte qui ne trouva rien de mieux à faire que de stopper leur marche pour exécuter quelques prisonniers lui-même. Les chevaliers regardèrent le spectacle d'un air las. Quel plaisir ou satisfaction pouvait-on à exécuter en chaîne des prisonniers ? Fort heureusement, l'un des sergents comtaux finit par lui rappeler qu'il avait autre chose à faire. Korm et Terrance étaient étonnés, eux qui pensaient que plus rien ne pourrait arrêter Magnus dans son élan sanglant.

Finalement, ils sortirent de la ville pendant la nuit, demeurant au campement comtal à l'extérieur de la ville. Ils n'y restèrent pas longtemps avant de prendre le chemin vers Thoezir. Arrivé au fameux pont, personne n'y était posté. Du moins, aucune armée. Le rapport de l'éclaireur faisait état d'un homme sur le pont, un autre sur la tour de guet, et un posté près d'une alarme. Korm et Terrance se mirent à réfléchir sur la suite du plan. Mais, dans tous les cas, il fallait éliminer ces sentinelles, visibles grâce à leurs torches. Ensuite, le village sera facilement accessible.

« Laissez les archers s'en charger. Qu'ils s'approchent mais sans torches, et qu'ils fassent feu ensemble sur les trois gardes, qui seront probablement visibles grâce à leurs torches. Une fois vaincus, nous pourrons avancer. » proposa Korm, plutôt confiant.

:

Alors qu'ils attendaient impatiemment le retour des archers, les chevaliers, restés avec le Comte et ses officiers, ne furent pas forcément fiers de ce qu'ils entendaient comme retour. Plutôt que de voir les archers revenir avec un succès à revendre à Magnus, tout le monde put entendre le son des alarmes de Thoezir. Visiblement, les archers d'Arétria avaient besoin d'un entrainement intensif s'ils ne voulaient pas paraître incompétents à l'avenir. Ils étaient plus d'une dizaine, et n'étaient pas fichus de tuer trois garde en une seule volée. Et dire que Kolgrim leur avait supprimé l'alcool et fait reposer…

De leurs côtés, paradoxalement, Terrance et Korm étirèrent un sourire à pleine dents, les remarques ironiques et les mauvaises blagues traversant leur esprit comme la charge d'un bon millier de cavaliers lourds. Pourtant, le premier ne réussit pas à se retenir. Ils n'étaient pas les partisans d'une négociation, entre le premier qui voulait charger dans le temps, et l'autre qui préférait faire le tour pour les prendre à revers. Au moins, ils avaient ce qu'ils voulaient : une bataille, pour Othar.

« Voilà qui met fin aux négociations… » commenta Terrance, le sourire carnassier en direction de Spahi, qui le fusilla du regard.
« Elles n'ont jamais réellement commencé, de toute manière. » rétorqua Korm, sur le ton de la réprimande envers la puérile dispute entre ses frères d'armes. « Le plan ne change pas réellement, si ? Jusqu'à maintenant, il était plus ou moins prévu qu'on leur colle une raclée. Alors préparons-nous avant que les ennemis n'aient le temps de se regrouper ! »
« Othar nous surveille, il n'attend qu'on lui fasse honneur, Votre Grandeur. C'est vous qui avez tenu à conserver le commandement des troupes. C'est à vous de donner les ordres, désormais. »
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeMar 26 Jan 2021 - 12:24

Bordel, c’est une blague ? Dix archers n’étaient pas foutu de s’occuper de trois mercenaires a moitié endormis et sûrement avec la panse pleine de vinasse par manque de distraction ? Bordelas de merdelas ! Sans déconner ! C’était avec ça que le Marcheur Austère allait tenir la Cité de Lün ?! Dans Six mois, il faudrait recommencer avec des soldats pareils… il se mit à soupirer et se tourna vers ses officiers.

« P’rangs d’trois ! L’archers en arrière ! Les reîtres r’dez vous p’la gauche, c’chez vous l’faveur d’la nuit ! »

Tous exécutèrent les ordres du comte. Il mit son épée en avant tandis que la dizaine d’archers de Lün et la vingtaine qui composaient la compagnie du Guet Noir encochèrent leurs flèches derrière les trois rangs d’infanterie dont le premier était uniquement composé de lancier. Il était l’heure de montrer la férocité des soldats Terresanguins.

Magnus vit au loin plusieurs torches … une dizaine … bordel … ils s’étaient cassé le cul à se ramener avec des torches alors qu’une seule aurait suffi ? Ces quoi ces cons là encore ? Ils s’étaient dessiné une cible sur la torche.

« ARCHERS ! » Gueula alors le comte tout en levant son épée vers le ciel.

Spoiler:

Il abaissa alors son arme pour signifier le signal de tir et ils décochèrent tous leurs projectiles de mort dans un sifflement strident … au loin, on entendit des cris de douleurs puis des torches qui tombaient à terre. Les archers avaient fait mouche mais on entendit encore des cris de douleurs mais aussi des cris guerriers.

Spoiler:

Le seigneur de Terresang se mit à sourire, il n’allait pas lancer la charge de la troupe, loin de là. Il attendit alors de voir qui avait survécu et il n’allait pas être déçu. Au loin et grâce à une torche dont le propriétaire avait survécu, il pouvait voir que neuf personnes ou plus étaient entrain de traverser le pont. Il se tourna alors vers ses hommes et ordonna :

« Pr’mière ligne d’archers ! FEU ! »

Puis se retourna pour observer le spectacle, une fois de plus les tireurs décochèrent leur flèche dans la nuit étoilée.

Spoiler:

Cette fois-ci les archers ne firent pas tous mouche, sur la quinzaine de flèches envoyé, seule trois firent effet. Trois hommes étaient tombés à terre dans un cri strident, il en restait six … il n’allait pas tout de même envoyé trente bonhommes pour six péquenauds.

« D’xième ligne ! FEU »

Sur son ordre, la dernière ligne fit feu, les flèchent volèrent dans l’air pour tenter de s’abattre dans les chairs des hommes qui avançaient toujours plus. Ils n’étaient plus qu’à cent mètres d’eux.

Spoiler:


La seconde rangée d’archers firent meilleur effet, la torche qui restait tomba à terre tandis qu’une fois de plus, les victimes des projectiles des tireurs comtaux tombèrent dans des cris de douleurs … pour des mercenaires, il n’y avait semble t-il pas assez de jugeote pour s’équiper d’un écu ou d’une armure convenable. Néanmoins, il en restait un … ou plutôt une.
Une femme dont une cicatrice lui barrait la joue et elle ressemblait à une Wandraise au vue de sa chevelure et de son équipement. Oh … mais ne serait-ce pas la fameuse intendante de ce merveilleux petit village ? Elle s’était arrêté quand il vit qu’elle n’avait plus aucun homme sur qui compter… Ah. Ça allait poser problème… elle commença à reculer mais Magnus ordonna :

« Un tir ! » Après quelques secondes de flottement, une flèche fendit l’air de la nuit.

Spoiler:

On entendit au loin un grand cri comme un animal sauvage et quelques secondes plus tard, un grand « Salaud » émana de la position où se trouvait la représentante de Radbod. L’archer avait fait mouche et il ne l’avait même pas tué … c’était génial ça ! Il allait pouvoir s’en occuper personnellement. Il se tourna vers les Marcheurs Austères avec un grand sourire.

« Et s’bouger. V’voulez avoir l’honneur d’aller l’chercher ? »
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Andran Straggen
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeMar 26 Jan 2021 - 18:02

Les chevaliers laissèrent le Comte manœuvrer… les archers. S'ils n'avaient pas leurs heaumes sur la tête, ils se seraient arrachés les cheveux sans retirer leurs brassards ni leurs gants. Comment pouvait-on faire confiance à des archers qui n'ont pas été foutus d'abattre au moins une des trois sentinelles qui surveillaient l'accès à Thoezir ? D'un autre côté, s'ils récidivaient dans leur médiocrité, les Marcheurs Austères auront certainement une occasion de se battre… pour le plus grand bonheur d'Othar. Et pourtant…

Magnus tonna son premier ordre de tir, et Korm plissa les yeux lorsqu'il vit une volée causer d'énormes dégâts sur le bataillon ennemi. Les chevaliers étaient immobiles sur leurs chevaux caparaçonnés, eux-mêmes équipés de leur lourde armure de plates. Terrance avait son fléau sur lui, mais une telle arme ne pouvait être utilisée efficacement à cheval, donc il l'avait rangé pour garder sa lance, comme Spahi. Korm, lui, avait son épée au fourreau. Les trois admiraient le spectacle avec amertume… ils ne se battront probablement que contre les restes d'un groupe de mercenaires blessés et fatigués. Les autres volées tirées par les archers sous les ordres du Comte achevèrent le travail si bien commencé. En même pas cinq tirs d'archers, les mercenaires de Radbod étaient morts, et leur cheftaine était blessée. On pouvait distinguer sa voix, certes rocailleuse et hargneuse, mais plus féminine. Elle était encore en vie, hurlant de toutes ses forces comme si cela pouvait repousser les armées comtales. Cette femme serait certainement plus utile vivante que décédée. Les arétans apprenaient vite, par Othar !

« Je vais aller la chercher. Spahi, Terrance, rejoignez le village et vérifiez qu'il ne reste aucun ennemi… et surtout que les villageois sont en vie. » ordonna Korm, qui, par son âge, s'était toujours imposé comme le chef de ce groupe de chevaliers. Il tourna la tête vers le Comte pour se justifier. « Nous ne sommes jamais trop prudents. »

Korm élança son destrier au galop en premier, rapidement suivi par ses frères d'armes. Ils se séparèrent au moment où la mercenaire, toujours en train de beugler comme une vache, fut enfin repérée. Elle traînait sa jambe sur le sol comme une esclave traînant un boulet qui l'entravait, et elle offrit un florilège d'insultes à Korm lorsqu'elle l'aperçut dans la pénombre. Ce dernier stoppa son cheval à proximité d'elle, et posa le pied à terre, ses pieds s'enfonçant sur le sol à cause du poids de son armure. Il s'empara de son bouclier accroché en bandoulière à l'arrière de sa selle, et s'approcha de la gaillarde qui persistait dans ses insultes. Lorsqu'elle le sentit assez proche d'elle, la mercenaire tenta son baroud d'honneur : elle dégaina une épée courte pour le frapper.

Spoiler:

Le chevalier n'est pas idiot. Pour avoir affronté de tels vulgaires bâtards à de nombreuses reprises, il savait bien qu'ils essayaient souvent de vous emmener dans la tombe lorsqu'ils étaient perdus. Ils avaient été nombreux à Lün à ne pas choisir la prison, et cette ancienne prostituée en faisait visiblement partie. Mais, contrairement à ses comparses, elle n'était pas bête. Elle avait attendu un moment opportun pour le surprendre. C'était sans compter sur l'expérience de Korm, qui contra aisément le coup avec son bouclier, la désarmant d'une contre-attaque avec son pied. Il en asséna un autre en plein dans son ventre, avant de conclure l'affaire avec un brutal coup de bouclier sur sa mâchoire, ne manquant pas de lui casser quelques dents. Elle en avait recraché les morceaux d'un crachat rouge vif, le terme “salaud” devenant “faraud”. Korm lui asséna un dernier coup de pied pour qu'elle se mette sur le dos, et appuya sa botte sur sa colonne vertébrale pour l'empêcher de bouger. Une fois la femme immobilisée, le chevalier lui ligota les mains derrière le dos et la bâillonna, parce que ses insultes et ses cris devenaient pesants, à force. Il la releva, malgré sa blessure à la jambe, et la fit rejoindre l'armée comtale, qui s'était regroupée et approchée du village, en boitant.

Pendant ce temps, les deux chevaliers partis éclaireurs, Spahi et Terrance, mirent pieds à terre en plein milieu du village. Il paraissait désert tellement il était silencieux. Toutes les maisons étaient closes et aucune torche ou bougie n'était allumée. Seule la longère du chef des lieux était éclairée. Les deux chevaliers étaient aux aguets, et avaient délaissés leur lance pour leur épée, tenant une torche dans leur autre main pour plus d'aisance. Ils s'approchèrent prudemment de la longère au bout du village, examinant chaque recoins du regard, et restant groupés au cas où ils seraient attaqués.

Spoiler:

Les Marcheurs Austères avaient eu raison de se montrer prudents. Sous les ténèbres de la nuit, quelques ennemis s'étaient planqués derrière des tonneaux ou des fourrures étendues pour tendre une embuscade aux chevaliers. Il ne s'agissait que de guerriers, qui s'élancèrent à l'assaut des deux chevaliers lorsqu'ils étaient dos à eux. Mais, en plus d'être attendus, leurs bruits de pas se firent entendre sur la terre, tout comme celui des épées sorties du fourreau. Terrance et Spahi pivotèrent immédiatement vers les assaillants, qui n'étaient que cinq, et adoptèrent leur posture de combat, prêts à accueillir leurs ennemis. Rapidement, le fracas des épées résonna dans le village, entrecoupé par quelques cris de guerriers rageurs ou de douleurs. Terrance fut le premier à prendre l'avantage, car il n'avait que deux adversaires, vainquant l'un de ses deux d'un brutal fauchage des jambes suivie d'une décapitation clinique. La tête du mort cogna une barrière de bois avant de d'atterrir sur le sol pour rouler quelques centimètres. Spahi, lui, avait trois adversaires, l'obligeant à garder sa posture défensive, parant tant bien que mal les coups de ses adversaires qui, fort heureusement, manquaient d'organisation. Terrance tua son deuxième adversaire d'une série d'attaques éclairs dévastatrices, conclue par attaque d'estoc embrochant son ennemi. Sans attendre, il s'élança à la rescousse de son frère d'armes, et, ses deux mains agrippées à son épée, asséna un coup vertical puissant sur la tête d'un des guerriers qui lui tournait le dos. Le coup fut tellement fort qu'il fit écrouler sa cible sur ses genoux. Spahi profita de la surprise des deux derniers mercenaires pour en attaquer un, alternant entre coups de torche et coup d'épée. Son ennemi finit par céder et le chevalier put l'abattre en lui tranchant la gorge. Terrance s'était approché du dernier ennemi, qui s'avéra être le plus coriace. Mais, il ne réussit pas à contenir les deux chevaliers d'Othar, bien qu'il se montra valeureux. Spahi l'abattit d'un coup d'épée sur la hanche suivi d'un autre coup dans son dos. Une fois par terre, il abrégea ses souffrances en plantant son épée dans son ventre. Sans même reprendre leur souffle, les deux chevaliers se félicitèrent d'un cri rageur et en tapant du poing sur leur plastron. Ils partagèrent une accolade virile et un dernier cri de guerre, avant de s'assurer qu'ils étaient tous bel et bien morts.

Les deux chevaliers ramassèrent leurs torches et continuèrent de fouiller la zone pour s'assurer que, cette fois-ci, il n'y avait vraiment plus personne. Une fois sûr que la voie était libre, Terrance partit fouiller la longère pendant que Spahi examina quelques maisons. Aucune n'avait brûlée, et il demeurait vigilant de lui voir être tendue une nouvelle embûche. Le Comte avait ordonné à ses éclaireurs de faire en sorte que les villageois évacuent le village, mais ce n'était pas chose aisée, en pleine nuit, alors même que des gardes surveillaient vos moindres faits et gestes.

Spoiler:

À la longère, Terrance ne vit personne, vivant ou mort. Il n'y trouva que quelques armes, un peu de nourriture sur une grande table à côté d'une carte transpercée par une dague, du linge en tout genre, sans oublier un fût de bière. Personne n'était resté à l'intérieur. Il en ressortit pour rejoindre le Comte et son armée afin lui rendre un rapport sur ce qu'il s'était passé, et surtout pour lui dire que la voie était enfin libre. La longère étant vide et libre, il convia tout le monde à s'y installer pour se reposer.
Spahi, pendant ce temps, examinait plusieurs maisons alignées devant une route. Certaines étaient vides, mais, il finit par en trouver une où les habitants n'étaient pas partis. Trois paysans terrifiés se tenaient devant un coin. Celui qui ressemblait au père, bien qu'il était relativement jeune, tenait un balai, tandis qu'une femme encore plus jeune et… enceinte, tenait un couteau, cachant un petit garçon derrière sa robe de nuit.

« Du calme, du calme. Je ne suis pas votre ennemi. » tempéra Spahi, en rengainant son épée, et en levant la main pour rassurer les villageois. « Je suis Sire Spahi Royce, et je suis venu avec le Comte Magnus de Terresang pour vous libérer du despote Radbod et de ses serviteurs. »
« Ce… c'vrai ça ? C'vraiment f'ni ? » demanda le paysan, en abaissant son “arme”. Il n'en croyait pas ses oreilles.
« Sur mon honneur. Les autres villageois ont-ils réussi à évacuer, comme l'a demandé l'éclaireur du Comte ? »
« J'sais pô m'sire… Nous on est resté parce que… » Le paysan désigna le ventre bombé de sa femme, qui se voulait encore méfiante. « Y en a qu'sont partis vers l'champs pour s'cacher… D'aut' sont restés car z'avaient peurs de se faire griller… »
« Vous savez si certains sont morts ? »
« J'crois pô, m'sire… j'me s'rais souv'nu des cris ou… j'sais pô moi… »
« Très bien… très bien. Détendez-vous, votre calvaire est terminé. »


Spahi quitta la maison, et rejoignit l'armée comtale qui avait gagnée le village de Thoezir, la première étape. La cheftaine mercenaire avait été capturée, mais il faudrait certainement trouver ceux qui s'étaient échappés. Les reîtres comtaux seront utiles pour couvrir une telle zone. Le Comte et les Marcheurs Austères étaient dans la longère avec leur nouvelle prisonnière. Elle pourra se montrer utile de bien des manières : faire chanter son crevard de mari, donner des informations en échange de sa vie, si ce n'est plus.

« Votre Grandeur, j'ai rencontré un couple de villageois qui était resté au village. Ils m'ont dit que certains avaient réussis à quitter le village sans se faire prendre. Selon leur témoignage, aucun d'entre eux n'est mort. » rapporta Spahi. « Je pense qu'il faudrait envoyer les cavaliers ratisser la zone pour les retrouver et leur annoncer la prise du village. Pendant ce temps, je pense que je pourrai continuer de fouiller les maisons pour m'assurer qu'il n'y ait pas de morts. »
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Magnus de Terresang
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeMar 26 Jan 2021 - 22:18

Spoiler:


Eh bien. Il était sûr que cela se finirait en eau de boudin. Que les archers allaient rater leurs cibles et qu’il allait devoir ordonner la charge de la Troupe mais finalement, non. Ils avaient étaient d’une redoutable précision et qui plus est, l’un d’eux avait réussi à seulement blesser la prostituée qui servait d’intendante à Radbod … d’ailleurs quand on l’emmena à Magnus, elle avait l’air d’avoir passé un sale quart d’heure avec le chevalier d’Othar. Ah bah eh, on vit dans un monde dangereux, ma bonne dame. Faut pas s’amuser à vouloir viander le premier chevalier avec un bouclier qui vient. Il se mit à sourire en la voyant, la fameuse cicatrice qui lui avait donné sa réputation de sauvage était plus petite que dans ses souvenirs.

Il entendit les échos du combat dans le village, ah. Il semblait y avoir de la résistance mais qu’importe, cela sera certainement très vite maté. Il ordonna alors que l’armée comtale se dirige vers le village, ils étaient néanmoins tous aux aguets, certains avaient certes péris mais d’autres n’étaient que blessés … mais cela fut vite réglé par les hommes du comte qui avaient décidés d’abréger les souffrances des rares survivants. Ils n’étaient plus d’aucune utilité de toute manière… des mercenaires qui se faisaient avoir aussi facilement ! Pffeuh ! Encore des mecs qui pensaient pouvoir tenir une arme et qui s’étaient fait mercenaire par appât du gain.

Une bonne vingtaine de soldats restèrent près du pont à l’entrée du village tandis que le reste de l’expédition s’installa dans le village pour tenter de découvrir s’il y avait encore des mercenaires prêts à en découdre.

Magnus se dirigea alors dans la longère où il vit le bordel ambiant dans la pièce et notamment la carte surmontée d’un coutelas. Il l’observa alors quelques instants et son sourire se montra une fois de plus.

 « J’crois qu’not’ amie voulait aller s’muser à Valcan, hmm ? »

Dit-il en se tournant vers la prisonnière qui était rentrée en même temps avec les chevaliers Austères et les officiers de la compagnie. Cette dernière ,à qui on avait retiré son bâillon,  cracha une nouvelle fois sur le sol tout en défigurant Magnus. Ah, pauvre petite chose. S’il elle savait qu’elle devrait économiser sa salive. Il ne la toucha même pas, il n’allait pas s’abîmer les mains dessus tout de suite.

Il avisa alors Spahi qui lui fit un rapport. Ah ! C’était intéressant ça, les villageois avaient heureusement réussi à se sauver et certains étaient peut être même dans le coin… bon. Son regard se posa sur le reître qui dirigeait le groupe de cavaliers :

 « Qu’dix d’tes hommes r’tissent l’campagne environnantes et qu’i ramènent l’paysans qu’sont enfuis … pas d’bavure. V’les ramenez en vie. »

Le reître afficha un sourire carnassier et opina de la tête. Bon sang, s’il y avait pas un mort dans la battu, la Damedieu serait au côté du comte.  Il partit donc à sa besogne et Magnus se reporta sur Spahi qui semblait être à coeur dans sa mission. Que c’était bon d’avoir du petit personnel compétent.

 « Faîtes m’ssire… p’dant c’temps n’allons n’occuper d’notre hôte. » Dit-il en regardant la prostituée qui se démenait à vouloir tuer du regard toute les personnes présentes dans la pièce.

Il était temps de montrer la force comtale. Vu que la damoiselle ne semblait pas très coopérative à l’idée de se soumettre à la nouvelle autorité du coin et vu ce qu’elle avait pris dans la gueule avant ça, elle ne semblait pas comprendre, il fallait y remédier. Il avisa les deux gardes à l’entrée de la maison.

 « Tr’vez une grande corde. ‘menez là au cent’ d’village, on v’voir s’l’arbre est s’lide. » Dit-il avec un sourire a peine voilé.

Il sortit alors du bâtiment en compagnie des soldats comtaux, des marcheurs austères et de leur prisonnière qui se débattait comme une forcenée. Avait-elle compris qu’elle allait crever comme une chienne ? Comme un résidus de pot de chambre ? La pauvre petite, elle semblait vraiment au courant de son sort, peut être qu’elle avait fait subir cela à plusieurs villageois depuis le début du règne de Radbod.
L’un des gardes les rejoignit presque aussitôt avec une corde que l’on utilisait pour attacher les fagots de bois … parfait. Il était alors face à l’arbre dont la branche la moins haute se trouvait être à presque trois mètres de hauteur. Le seigneur fit signe au soldat qui détenait la corde et celui-ci en envoya la moitié sur la branche pour en réceptionner le morceau.

Magnus fit lui même le nœud avec un certain plaisir et lui mit la corde au cou lui même. Le seigneur comtal était, semble t-il, prêt à en découdre lui même mais sa demande fut presque étonnante.

 « Un t’bouret. »

Les soldats se regardèrent puis lorsque Magnus montra son impatience en se retournant, l’un d’eux s’exécuta.

 « Ch’ai pas chomme cha qu’on pend quelqu’un, espèche de porche. »

Magnus en aurait presque rit quand la damoiselle s’était mis à parler, le coup de bouclier ne l’avait pas encore plus défiguré mais il l’avait rendu presque inaudible et incompréhensible, même l’accent du Malelandois était plus compréhensible. Il lui envoya une gifle magistrale au niveau de sa joue blessée, la tête de l’ancienne intendante pendit durant un instant sur le côté avant de se remettre en place assez lentement, un fin filet de sang se découvrit à la commissure de la lèvre.

 « Ferme là. »

Il prit le tabouret que son homme lui tendit et sans crier gare, ce dernier vola dans l’abdomen de la femme qui hoqueta de surprise et se mit à tousser. Le comte reprit ce dernier mais dans un geste ordonna qu’on tire sur la corde ce que le Terresanguin fit.

Les pieds de la pauvrette ne touchèrent plus le sol durant un instant et on entendait que cette dernière n’arrivait pas à prendre son souffle. Il n’allait pas la laisser comme ça longtemps mais il était amusant de voir comment même les plus féroces guerriers pouvaient être aussi larmoyant quand ils étaient proche de la mort et elle ne pouvait même pas toucher son cou pour tenter de se dégager un peu d’air vu qu’elle était encore ligotée. Magnus posa alors le tabouret pile sous ses pieds encore en lévitation et fit signe de la redescendre juste assez pour qu’elle touche le sol.

 « Enflure. »

 « Et c’la pute d’Radbod qu’me dit ça. P’mal c’lle là. » Cette fois un poing accueillit la jambe blessée de la jeune femme qui se mit à gueuler comme si elle était entrain d’accoucher. Ah, c’est encore douloureux on dirait … ah mais il y avait encore un morceau de la flèche c’est sans doute pour ça.

 « S’j’te laisse comme ça, t’va t’vider comme un goret. S’tu me donne c’que j’veux, j’fais v’nir un guérisseur. »
 « Menteur ! Tu vas m’laicher chrever là. »
 « S’t’es obéissante et calme comme un p’tit chiot, non. »

Magnus reçut un glaviot rouge sang en pleine face, ce dernier ne tiqua même pas. Il s’essuya avec sa manche et eut un grand sourire.

 « J’en ai m’té d’plus téméraires. » Il se tourna vers un groupe de cinq archers.
 « En position. » Puis il se mit de côté tandis que les cinq hommes se mettaient en ligne pour ensuite encocher une flèche chacun leur tour.

 « V’là c’qu’on v’faire. P’chaque m’vaise réponse, j’donne l’ordre d’te trouer et j’fais en sorte qu’on enlève l’flèches pour qu’tu souffre un peu plus. Pr’mière question : Combien de mercos à Rayau. « 

 « Va chier. »

Magnus se mit à soupirer, ce qu’il détestait quand on ne le prenait pas au sérieux. Il fit signe au premier archer de faire feu et la flèche ne fit pas long feu avant de se ficher dans la cheville de la catin qui hurla de douleur. Le projectile ressortait de l’autre côté, ce n’était pas très beau à voir mais il fallaut au moins ça pour qu’un chiffre soit prononcé dans les hurlements de douleurs.

 « Chinquante ! Ils sont chinquante ! »
 « Bah voilà ! On avance ! Très bien, cinquante. Ardrek s’est entouré d’aut’ p’sonnes ? D’pirates ? D’Wandrais ? Je sais pas. Un harem ? »
 « Ch’ai pas ! »
 « T’mens. »

Une autre flèche fendit l’air pour aller se ficher dans son épaule gauche, ah, c’était des larmes ? Oui, ça y’est. La jeune damoiselle versait des larmes de douleurs, ah, qu’elles étaient amères ces dernières. Il était temps qu’elles arrivent, Magnus se demandait si elle était vraiment humaine. Elle sanglotait et criait en même temps de douleurs.

 « D’pirates ! Un équipage ! Qu’est prêt à les embarquer si Ardrek veut fuir ! Stop ! S’il vous plait ! » 

Le maudit rufiant, il avait préparé sa fuite. Un rat reste un rat, si le navire était entrain de couler, il était lui même prêt à se casser. Mercenaire en carton, bordel.

 «Bon. T’nous a grandement aidé, merci. »

 « Vous allez me soigner ?  Me libérer ? S’il vous plait ? »

Elle avait un air de chien battu, elle pensait réellement qu’elle allait pouvoir retourner vaquer à ses occupations. Ahlala, la naïveté de ces gens.

 « Mettez l’feu à v’flèches. »

Un homme prit la torche près d’une des masures et passa entre les archers tandis qu’Enoria commençait à paniquer.

 « Non, non, vous achiez promis ! Vous achiez promis ! »

 « L’promesse d’un menteur p’une menteuse. Enoria, z’êtes condamné à mort, p’moi, l’Seigneur Magnus d’Terresang, Comte d’Arétria. Qu’Tyra vous accueille en s’royaume. »

A la fin de sa phrase, cinq flèches de flammes se ficha dans le corps de la femme à des endroits où elle ne risqua pas de mourir de suite. Le feu commença à se propager à ses vêtements en tissus et un large cri strident de douleur fendit la nuit. Cela résonna comme une malédiction sur la région. On risquait d’entendre encore ses cris pour longtemps. Le corps commença à se débattre et Magnus fit signe à trois hommes de relever la corde à son maximum, ce qu’ils firent avant que les flammes d’Othar n’atteignent la corde et que celle-ci ne se coupe net. On entendit un horrible craquement au dessus des crépitement, c’était sans doute son cou qui venait de se rompre.

 « Bien. N’avons du pain s’la planche. »

 « Sire ! Monseigneur ! »

Il se retourna vers un soldat qui revenait d’une des sorties du village qui semblait bien pâle, avait-il vu un fantôme ?

 « Eh bien ? »

 « Une… une troupe ! Une troupe s’rapproche ! Quat’ d’zaine d’personne, d’torches avec l’drapeau blanc et l’armes d’Seigneur Valcan ! »

Aaah ! On dirait qu’il y avait encore des invités qui se ramenaient à la fête ! Magnus tapa dans ses mains, cela allait être une très bonne soirée, il le pressentait.
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Andran Straggen
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeMer 27 Jan 2021 - 14:21

Une bonne dizaine de cavaliers partit ratisser la campagne pendant que Spahi et quelques autres soldats comtaux chercheraient d'éventuels morts à enterrer. Korm et Terrance, eux, suivirent le Comte pour un interrogatoire de leur nouvelle otage. Les deux chevaliers purent apprécier les dégâts que pouvait causer un coup de bouclier sur la mâchoire. Korm n'avait pas pensé qu'il avait frappé aussi fort. De toute façon, cela ne changeait probablement rien à son destin. Magnus n'avait pas l'air très clément, et ce n'est pas elle qui avait cherché à mérité une seconde chance. Qu'elle soit une monnaie d'échange, une source d'information ou même prête à trahir, elle finirait bien par mourir, d'une manière ou d'un autre.

Le Comte mena l'otage, les chevaliers et ses officiers jusqu'à un arbre. Exceptionnellement, et surtout faute de moyen, la bougresse serait pendue et non pas brûlée vive sur un bucher. L'odeur insoutenable du brûlé serait remplacé par quelques corbeaux et vautours qui se régaleront de son corps. Les Marcheurs Austères n'intervinrent pas dans le plan de Magnus visant à lui soutirer les informations qu'elle ne donnerait pas de bon cœur, bien entendu. Pourtant, la simple menace de la pendaison ne suffira pas. Ces gens-là étaient assez résiliants pour rejoindre la mort la conscience tranquille. En tout cas, le nouvel accent de la dame arracha des rires étouffés venant de Terrance et de Korm.

Au moins, ils pouvaient noter que les arétans avaient de l'imagination pour obtenir des informations. Et efficaces qui plus est, parce qu'il n'en fallait pas beaucoup pour qu'elle se mette à table. À force de voir toute forme de violence et de brutalité, cela n'étonnaient plus les Marcheurs Austères de voir Magnus en faire preuve. Ils regardaient cela impassiblement, comme s'il s'agissait d'un spectacle dont le sens ou l'intrigue était médiocre. Comme cela était prévisible, une fois les informations recueillies, vient la mort inéluctable. Même sans bucher, les arétans savaient brûler des choses. Incroyable, n'est-il pas ?

« Bon… Valcan ou Rayau ? » demanda Terrance au sujet de leur prochaine destination, lorsque l'interrogatoire s'acheva.

La réponse vint plus rapidement qu'il ne l'aurait cru… sans réellement savoir si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle. La Guilde des pêcheurs pensait pouvoir raisonner Théodore, le seul noble de Valcan, et c'était pour cela que l'armée avait fait cap sur Thoezir dans un premier temps. Mais, la Guilde avait-elle réussi à parlementer avec Valcan ? S'ils venaient avec un drapeau blanc, c'est qu'ils étaient au moins prêts à négocier… mais avec qui ? Avec Énoria, qui venait d'être mise à mort, ou avec le Comte, qui était arrivé reprendre un premier village ? Comment l'aurait-il su dans ce cas ?

« Quarante soldats ? Notre ami a mis le paquet. » commenta Terrance. « Pas assez, j'en conviens… mais quand même. »
« Ils sont là pour négocier… ils ont très bien compris qu'ils n'étaient pas en position de jouer les malins. » répondit Korm à Terrance, avant de se tourner vers Magnus. « Avec un peu de chance, il acceptera de se soumettre si vous acceptez de le laisser en vie, votre Grandeur. »

Autant sauver ceux qui pouvaient l'être et qui n'étaient vraisemblablement pas des traîtres ou des rats. Magnus avait lui-même dit que Theodore n'appréciait pas Radbod, et qu'il s'en était isolé. Bien entendu, avec quarante miliciens, il était difficile de tenir tête à une armée de reîtres et des mercenaires qui vous harcelaient en permanence. Alors, le noble avait probablement fait quelques compromis pour protéger se protéger, lui et sa terre. Il était certainement un homme intelligent et rusé, pour avoir réussi à survivre à Radbod. L'armée de Théodore, drapeau blanc flottant aux vents, arriva enfin à Thoezir. Le noble vint, avec quelques gardes, rejoindre Magnus au centre du village, où la carcasse carbonisée de la mercenaire s'agitait encore au gré du vent, pendue à son arbre.

« Si c'est elle que vous êtes venu voir… vous êtes un poil en retard. » annonça Korm en désignant le cadavre d'Énoria du menton. « Le Comte d'Arétria est venu, en personne, reprendre les choses en main à Lün et ses alentours, depuis la mort de Radbod. Reste à savoir… de quel côté vous êtes, Seigneur Théodore de Valcan. »

Korm se souvenait bien avoir entendu le Comte leur dire qu'ils étaient les maîtres pour négocier, mais il était difficile de parlementer avec un seigneur dont vous ne connaissiez que le nom. Théodore avait beaucoup à gagner en se ralliant à l'autorité comtale, mais peut-être beaucoup à perdre également. Nombreux sont ceux qui feraient le maximum pour ne pas finir comme Enoria, surtout si on avait rien, ou bien moindre à se reprocher. Pourtant, il était un noble, donc un seigneur légitime, et c'est pourquoi il ne fallait pas le sous-estimer, et encore moins lui laisser croire qu'il avait la main.

« Nous ne nous faisons pas d'illusions pour ce qui concerne Rayau. Il défendra son os pourri jusqu'à la mort… ou presque. Mais, vous. Je sais que vous pouvez vous montrer raisonnable… Du moins, il vaut mieux l'espérer. »
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Magnus de Terresang
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeJeu 28 Jan 2021 - 13:38

Magnus se mit à sourire. Comme il l’avait dit, les rats quittaient le navire et parfois ils se prenaient dans les pièges que l’on tentait de mettre en place pour éradiquer la vermine. Théodore de Valcan était l’un d’eux. Le comte n’était même pas surpris du fait que le seigneur rebelle ne vienne à leur rencontre … d’ailleurs, il ne prit même pas la peine d’attendre qu’on l’invite à se rendre au devant de l’expédition comtale qu'il vint de son propre chef avec deux miliciens a peine armés d’une épée à la taille. Il semblait avoir confiance au jugement du Seigneur de Terresang… pauvre fou. Si Magnus avait été à sa place, il aurait fuit le paysage Arétan.

Théodore observa alors le corps de celle qui avait fait de sa vie un enfer. Il oublia durant un instant son rang de sang bleu et cracha sur le cadavre de celle qui était autrefois l’ombre de Radbod. On sentait tout le dégoût, toute la rancœur dans ce simple geste. Il se tourna vers le chevalier d’Othar qui le prenait pour une personne respectable puis s’agenouilla devant le comte de Terresang qui s’était retourné lorsqu’un homme vint lui chuchoter à l’oreille.

« Mon seigneur. Votre Grandeur, je suis votre obligé. Je vous donne mon allégeance en échange de votre pardon et de votre protection. Je n’ai pas su protéger mes terres de la suprématie despotique de Radbod de Ruy-en-Vierges, je ne suis pas digne de mon rang. C’est pourquoi, je vous offre humblement mon armée. Quarante miliciens dans la fleur de l’âge, inexpérimentés au combat mais prêts à en découdre pour aider notre seigneur à rendre la région à nouveau sûre. »

Magnus dégaina son épée du fourreau. La lame reçu les rayons de la Lune, il la leva vers le ciel puis d’un geste sec la planta dans le sol en se retournant. L’arme était planté devant le seigneur repentant tandis que Magnus observa toute les personnes présentes. Des gardes Terresanguins avaient entourés ceux de Valcan, ils n’attendaient que son ordre.

« Théodore, Seigneur d' Valcan. Z’êtes accusé d’sédition envers l’autorité comtale. N’moins, au vue d’c’que n’avons vu. Moi, Magnus, Seigneur d’Terresang et Comte d’Aretria, j’décide d’vous épargner l’vie, relevez vous, Seigneur d’Valcan. N’aurons certainement b’soin d’vous d’rant l’fin d’c’te expédition et après. »

Il retira son épée du sol puis mit la lame en dessous du visage de l’homme. Celui -ci compris et baisa l’épée comtale en signe de soumission et d’allégeance. Il se releva tandis que les soldats comtaux s’éloignèrent des Valcanais.

« Installez v’hommes. Nous r'partons d’une heure. M’ssires, commencez l’stratégie d’la prochaine étape, j’à faire. » dit-il en rengainant son arme et suivit le soldat qui était venu le voir pour lui murmurer quelque chose.
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeJeu 28 Jan 2021 - 18:59

Selon Korm, Magnus n'avait pas de raisons apparentes, hormis la prudence, de tuer Theodore. Il acceptait la soumission, faisait don de son armée, et il était légitimement seigneur de Valcan. De ce fait, c'était un village sur trois qui pourrait s'organiser rapidement pour affronter les défis à venir concernant Lün et ses alentours. À l'inverse, Rayau et Thoezir devront mettre plus de temps pour s'organiser, et un chef imposé ne sera jamais plus efficace qu'un chef légitime. Magnus était lui-même très bien placé pour le savoir. Pour autant, le chevalier des Marcheurs Austères ne s'attendait pas à ce que Théodore baisse ainsi son pantalon devant le Comte. La peur de finir comme Enoria, surement…

Les deux chevaliers restèrent silencieux. Ils avaient mis la pression au noble de Valcan, qui s'était tout simplement jeté à genoux devant le Comte. Restait à savoir si les élans sanguinaires d'un Malelandois avait des limites ou s'ils savaient faire preuve d'un peu plus de clémence. Les quarante soldats de Théodore pouvaient s'avérer utiles, surtout s'il fallait également affronter des pirates sur les rives de l'Océan Éris. Et, quand bien même ils n'étaient pas nécessaire pour gagner, ils le seraient pour maintenant l'ordre dans la campagne, et la protéger de la criminalité ou des révoltes. Korm fut ravi de savoir que Magnus préféra leur laisser la vie sauve, à eux comme à Théodore. Néanmoins, le Comte s'éloigna et laissa le soin aux chevaliers de préparer la tactique. Que mijotait-il encore ? Cela devait être important pour lui, sans doute, mais quoi ? Si les chevaliers avaient le temps de s'y attarder, ils l'auraient fait sans hésiter, mais ils avaient d'autres chats à fouetter.

« Venez, Seigneur, il nous reste encore à libérer Rayau. Je crois que notre dernier ennemi s'est dotée d'une véritable armée de bandits et de pirates. »

Korm et Terrance menèrent Théodore, leur nouvel allié, à la longère. Spahi les y attendait avec les hommes qui étaient venus avec lui pour vérifier que les villageois avaient survécus. Les reîtres partis à la campagne n'étaient pas encore revenus, mais cela ne saurait tarder. Pour l'instant, le bilan était plus que positif, mais il pouvait encore se ternir si tout le monde relâchait sa vigilance. Rayau était mieux défendue, et probablement mieux organisée. Il suffit qu'un fuyard de Thoezir ait réussi à s'enfuir jusque là-bas pour qu'une résistance plus féroce vienne affronter l'armée comtale. Autant se préparer à cette éventualité, après l'embuscade subie par Terrance et Spahi quelques minutes plus tôt. Les officiers, les chevaliers, et le seigneur de Valcan se réunirent autour de la table, sur laquelle siégeait une carte de la zone.

« Selon les dires d'Enoria, le chef mercenaire de Rayau dispose de cinquante hommes, s'ajoutant des pirates pour fuir en cas de pépin. Malheureusement, nous ne savons pas s'il était au courant de la défaite de son épouse, même s'il sait forcément que Lün et Radbod sont tombés. » résuma Korm à ceux qui n'étaient pas avec le Comte, tout à l'heure.
« Avec l'embuscade de tout à l'heure, il est possible qu'Énoria ait envoyé un messager jusqu'à Rayau pour prévenir son allié. Aujourd'hui, ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'ils sont plus nombreux à Rayau, et qu'ils ont forcément des sentinelles sur le pont reliant le village à Lün. » poursuivit Terrance, les doigts suivant ses pensées et ses dires sur la carte déroulée devant eux. « Ce qu'ils ne savent pas, c'est que Valcan nous a rejoint. Pour éviter que ce salopard nous file entre les doigts, il nous faudra également un ou des navires pour intercepter les pirates. La question est : est-ce que Lün a ce genre de navires ? »
« Tu veux attaquer par la mer ? »
« Non. Mais, désormais, on est suffisamment nombreux pour scinder notre armée en deux bataillons de cent soldats. Je t'avouerai que j'ai pas envie que ce salopard s'échappe. »
« Et le Comte, il sera de la partie ou pas ? » demanda Spahi.
« Normalement oui. On est censé partir dans une heure. Ça ne nous laisse pas le temps de réunir une minuscule flotte, cela dit. La reprise du village reste la priorité, que l'autre crève ou fuit… ça ne change rien, même si, je suis d'accord, il mérite un coup de masse sur le crâne. »
« Il n'empêche que passer par Lün reste le chemin le plus court. Dans tous les cas ils nous attendent. Si l'infanterie attaque de front par le pont, cela peut faire une bonne diversion pour que la cavalerie fasse le tour et attaque à revers. Elle pourrait faire une percée si rapide qu'au final, l'autre bâtard n'aurait pas le temps de fuir. Les archers nous ont montré qu'ils étaient capables de faire le boulot et les guerriers pourront, au pire les couvrir. Le pont sera trop étroit pour que nous puissions exploiter notre avantage numérique, alors autant scinder notre armée en deux. Si la cavalerie arrive avant l'infanterie, il faudra qu'elle attende un signal avant d'attaquer. » maintint Terrance.
« De toute façon, on enverra un éclaireur avant d'arriver, en espérant qu'il puisse, une nouvelle fois, faire en sorte que les villageois se cachent ou s'échappent. Mais ton plan me parait cohérent. De toute façon, nous serons peut-être proches de l'aube lorsque les combats commenceront. Et, vu notre avantage numérique, nous ne sommes pas obligés de rester prudents. Mais attendons que le Comte revienne pour conclure. »

Les chevaliers s'accordèrent sur cette manière d'agir, mais il était possible que le Comte balaie tout pour imposer le sien. D'un autre côté, il ne l'avait pas fait lors de la capture de Thoezir, puisque ce sont les archers eux-mêmes qui ont tout fait capoté. Heureusement qu'ils s'étaient rattrapés avec brio par la suite. Cependant, il serait certainement préférable que les cavaliers et les guerriers aient quelque chose à se mettre sous la dent pour salir leurs armes. D'autant plus qu'Arétria était plus célèbre pour ces reîtres que pour ses archers. Quoi qu'il en soit, Korm ordonna aux soldats de commencer à se préparer à repartir, car le départ était imminent. Il était temps d'en finir avec les rats de Radbod. Et après une bataille aussi risible que la précédente, les Marcheurs Austères avaient sincèrement envie d'en découdre, par Othar.
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeJeu 28 Jan 2021 - 20:44

Théodore écoutait alors attentivement les stratégies de chacun … il ne pensait pas vraiment être ici. Il pensait surtout être entrain de crever dans un fossé avec ses miliciens. Le Seigneur de Terresang n’était pas connu pour sa magnanimité et son pardon était rare … du moins c’est ce que l’on disait depuis des années. Peut être s’était-il assagi depuis qu’il était comte… il le serait aussi s’il avait la plupart des seigneurs contre lui.

 « Soyez sûr, que cette diablesse aura tout fait pour préserver la communication entre ces deux villages. Elle avait laissé deux hommes dans le miens, l’un près du pont et l’autre un peu plus pour qu’il serve de relais. Elle fonctionne toujours aussi … ‘fin, elle fonctionnait ainsi que cette ordure d’Ardrek. »

Il mit la main sur sa barbe et montra de l’index de son autre membre, un point entre le pont de Lün et de Rayau.

 « J’ai entendu dire que ce pont était impraticable. Il est tenu par la Guilde des Pêcheurs… ce n’est qu’un vulgaire pont de bois contrairement aux autres qui sont en pierre, il a était brûlé, le deuxième jour de l’assaut de Lün, j’ai reçu une missive furieuse de cette ordure qui me sommait de pendre le représentant de la guilde des pêcheurs qui avait élu domicile chez moi… ce que je n’ai pas fait mais j’ai un affreux doute concernant celui de Rayau… mais, il y a un gai qui n’est pas loin. Il sera suffisant pour un petit groupe de quinze à vingt soldats. »

Théodore avait vite prit le pli, il se retrouvait comme l’un des officiers de l’expédition derechef et cela lui faisait bizarre, pour lui qui avait était dans l’autre camp, il y a pas si longtemps que ça.

 « Un de mes hommes est originaire de Lün et servait d’intermédiaire entre la Cité et Rayau avant le règne de Radbod. Il saura guider ce groupe … du moins, je l’espère. »

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas bougé de son village. Le tyran de Lün refusait que l’on ne sorte de ces derniers, pour lui, cette région était franche. Elle n’appartenait plus officieusement au comté d’Arétria. Les taxes lui revenaient ainsi que l’obéissance. Il se mit à soupirer :

 « Il vaut mieux rester prudent au contraire. Radbod se pensait intouchable, mais cette vipère d’Ardrek pensait le contraire. Il a fortifié le village, ce n’est pas comme Thoezir… c’est un amas de maison un peu plus grand qui dispose d’un petit port et qui plus est … c’est un fervent adorateur des armes en tout genre. Il était très proche des Mervalois avant de se rendre au service de Radbod. Ce n’est pas un ennemi que l’on doit sous-estimer. »

***

 « T’es sûr d’toi ? »

Demanda le comte d’Arétria un peu plus loin des maisons tandis que l’armée comtale forte de quarante soldats supplémentaires se rassemblait dans le village pour préparer la prochaine attaque. Magnus était avec un des éclaireurs dont il avait envoyé avant l’expédition vers Thoezir.

 « Certain, m’ssire. C’tait pas beau à voir… et puis, j’failli y passer en revenant. Un d’ces salauds s’est échappé. »

 « Génial. Bien, t’as fait un bon b’lot… r’tourne à Lün et fais en sorte d’nous prévenir au moindre danger. »

Magnus se mit à soupirer. Cela changeait tout, Ardrek avait tout prévu, du moins il avait été informé bien trop vite de cette petite expédition… ce n’était pas étonnant. La compagnie Arétanne avait stationnée devant Lün toute la journée et il devait y avoir quelques petits cafards par-ci par là. Il fallait faire vite et intervenir tout aussi sec. Il cracha sur le sol avant de retourner vers la longère tandis que les reîtres rentraient de leur mission avec une quinzaine de personnes … ils avaient finalement exécutés leur mission avec brio.

Il entra finalement dans le bâtiment qui servait de quartier général et s’approcha de la table sous les regards de ses officiers, des chevaliers et du seigneur de Valcan.

 « Z’avons un soucis. L’habitants de Rayau n’ont p’eu l’même chance qu’ceux d’Thoezir. L’représentant d’la guilde d’pêcheurs est mort et ‘vec lui, une d’mie d’zaine de Rayons. Tous pendus. I’ s’préparent très c’tainement à un assaut d’envergure ‘vec toute nos forces combinées. J’prendrais l’commandement d’la compagnie du guet noir.»

Il regarda alors Théodore d’un air grave. Il était l’un des plus susceptible de tout faire capoter, il pouvait même être un traître à la solde d’Ardrek, un sang bleu normal ne ferait pas ça mais on voyait qu’il avait peur… peut être était-il un agent double.

 « V’prenez l’commandement de votre armée, m’ssire d’Valcan, dix d’mes reîtres v’suivront tandis que... » Il se tourna vers les Marcheurs Austères avec un petit sourire.  « V’gardez l’commandement d’vos hommes ainsi qu’ceux d’la guilde d’pêcheurs et l’reste d’mes reîtres, nous ferons en sorte qu’cette canaille soit submergé … peut être qu’un groupe d’vrait longer l’monts d’Ortheim pour l’contourner tandis que l’deux autres feront front. Qu’en dîtes vous ? »
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeVen 29 Jan 2021 - 17:27

Décidément, celui que l'on nommait Ardrek se montrait plus entreprenant et prudent que sa femme ou son employeur. Il avait fait en sorte qu'aucun maillon de sa chaîne ne rompt, et les Marcheurs Austères l'avaient sous-estimé… après avoir sur-estimé Énoria. Décidément. Mais, l'Armée comtale avait toujours l'avantage du nombre. La victoire aura un prix laissant un goût aigre : les villageois n'étaient pas parvenus à évacuer le village, cette fois-ci. Un messager avait probablement réussi à dégager d'ici pour le prévenir, ce qui fait que maintenant, les ennemis étaient sur les dents, surveillant aussi bien l'horizon pour apercevoir l'armée que les villageois qui étaient prêts à fuir ou à se battre. Il était trop tard pour tergiverser : il fallait rapidement attaquer avant que l'ennemi soit parfaitement prêt à les attendre. Il était temps d'en finir.

Korm avait la mine basse. La promesse d'une victoire facile s'envolait comme les feuilles tombées d'un arbre après une bourrasque. Lün se portait mal, et n'avait pas besoin que ses villages voisins subissent des dégâts. Le plan du Comte répondait à celui de Terrance un peu plus tôt : encercler l'ennemi de toute part, parce qu'il n'avait pas assez d'hommes pour se diviser. Ils n'avaient plus qu'à espérer que les défenses mises en places demeurent rudimentaires.

« Ça me parait bien. Dans ce cas, vous devriez prendre nos archers et nous laisser quelques guerriers ou cavaliers. Il y a de fortes chances que nous arrivions en dernier au combat, et nous ne pourrons pas envoyer de volées sans risquer de toucher nos propres hommes. » accepta Korm, en regardant ses deux frères d'armes pour s'assurer qu'ils sont d'accord.

La mise en place du plan était terminée. Les Marcheurs Austères laissèrent les quinze archers qu'ils avaient emmenés à Théodore, qui leur confia autant de guerriers. Il vaudrait mieux que les archers soient efficaces avant le début des combats, et autant en avoir le maximum. De là, l'armée se sépara. Les miliciens de Théodore et le Guet Noir de Magnus seront les premiers à être au combat. Les chevaliers ne devront pas lambiner car, même si les comtaux conserveront leur avantage numérique, il serait prudent de ne pas tenter Arcam et sa malice.

Comme prévu, les chevaliers de l'Ordre menèrent leurs hommes au pied des montagnes d'Ortheim et les longèrent jusqu'au village de Rayau. Ils se mirent d'accord ensemble pour que Terrance commande les hommes à pied, pendant Korm et Spahi restent à cheval pour commander les troupes montées. Ils avancèrent à un rythme assez rapide, afin de s'assurer d'arriver à temps. Qu'ils arrivent trop tôt, à temps, ou trop tard, il fallait attendre le bon moment pour charger. Lorsque Rayau se fit visible à la vue des chevaliers, ils ralentirent l'allure, jusqu'à stopper complètement leur marche. Les chevaliers avancèrent pour voir où en étaient les combats.

« Il y a deux routes qui mènent à ce village : celle que Théodore a prise, et celle du Sud, qui passe par la Würm, avec notre fameux pont détruit. » rappela Terrance. « Il y a donc de fortes chances que ces fortifications aient au moins deux “portes”. »
« Ils se servent des maisons comme des remparts. Ils ont des archers sur les bâtiments les plus hauts. Ils sont probablement tous tournés vers l'armée comtale. » nota Korm, en désignant les bâtiments du doigt.
« Ils n'ont probablement pas pu dresser des barricades parfaites. Il y a peut-être un passage, une faille par laquelle on peut entrer, et prendre l'ennemi de l'intérieur ? » conjectura Spahi.
« Cela ne sert à rien pour les cavaliers. Vous devez charger aider les armées comtales maintenant ! » ordonna Terrance.

Lances à la main, les deux chevaliers ne se firent pas prier et avancèrent au galop vers pour rejoindre les armées au combat. Rapidement, les reîtres présents avec eux les suivirent, alors que Terrance les regarda filer comme le vent. Puis il ordonna à ses hommes de tenir la position, le temps qu'il jette un œil aux alentours de Rayau. Il pouvait certainement passer inaperçu, car les hommes d'Ardrek se concentreraient sur l'armée comtale supérieure en nombre. En longeant soigneusement la montagne pour s'assurer d'être le moins visible possible, Terrance s'approcha prudemment de Rayau, loin des combats.

La surveillance de Rayau:

Terrance explore les alentours de Rayau, espérant trouver une ouverture, un autre moyen de prendre l'ennemi à revers. Les défenses étaient correctes et cohérentes pour se protéger d'une armée comme celle qui se tenait devant Rayau actuellement. Contre un bélier ou autre, cela aurait été inutile. Le chevalier passa au nord du village, là où le combat ne faisait pas rage.

La défense de Rayau sur ses flancs:

Terrance termina son tour d'éclaireur avec un sourire. Il avait vu la faille dans les défenses, lui qui s'était convaincu qu'ils n'auraient jamais le temps de bâtir des défenses parfaitement solides. Le chevalier revint vers ses hommes, jetant un rapide coup d'œil sur les combats de l'autre côté de la plaine.

« Vous, prends dix hommes et allez aider le Comte, et leur dire qu'on a vu une faille dans les défenses du village. Les autres : avec moi. »

Le Marcheur Austère voulait encore une fois créer une diversion, pour peu que cela changeait quelque chose. Terrance conduisit ses troupes jusqu'à cet endroit de la palissade dévoilant un grand nombre de faiblesses. Ardrek avait fait en sorte que ses défenses les protègent des attaques de front, mais il n'avait pas pensé au fait qu'il n'avait pas assez d'hommes pour protéger Rayau de toutes ses ouvertures. Ou alors, il y avait pensé… et dans ce cas Terrance s'engouffrait droit dans un piège. De toute manière, le but était clairement de charger dans le dos des ennemis. Qu'une embûche ait été tendue ou non n'y changerait rien. Le chevalier mit pied à terre, laissant son cheval derrière pour rester à pied avec ses hommes, et ainsi ne pas être ciblé par une arbalète ou un arc. Il s'empara de son fléau et de son bouclier, et mena ses hommes dans le village, pour prendre l'armée d'Ardrek par derrière.
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeSam 30 Jan 2021 - 13:16

Il était l’heure. L’heure de l’assaut finale, l’heure de la pacification totale de la région et cela n’allait pas être une grande partie de plaisir … quoique ça dépendait de certains ça. Magnus laissa les Marcheurs Austères partirent en premier, le temps pour eux de longer les Pyks d’Ortheim. Quelques minutes plus tard, les miliciens de Théodore ainsi que les fantassins du Guet Noir restant  et les archers restèrent en arrière aux aguets. Le Comte se trouvait au devant de tout ce petit monde avec ses officiers, l’épée à la main qu’il serrait tellement à s’en péter les jointures. Il y avait bien une petite demi heure voire trois quart d’heure de marche mais ce n’était rien, le bon air frais de fin d’hiver d’Arétria était vivifiant et on n’était pas prêts d’arriver.

En chemin, on ne vit personne. Comme pour le chemin de Thoezir pas une âme qui vivait et au dessus du groupe, on voyait bien que la terre avait presque fini sa rotation autour de la lune, l’aube allait bientôt arriver et Magnus comptait bien que l’astre se lève sur les cadavres d’un des camps. Il voulait rentrer à Arétria-la-Ville au plus tôt … avant bien sûr de retourner en héros à Lün.

Alors qu’ils étaient à dix minutes du village où on voyait de loin les torches allumées, Magnus fit arrêter la cohorte. D’ici, il voyait les quatre tours de gardes, des miradors de fortune. Il devait sans doute y avoir deux guetteurs dans chaque, armés d’arcs … bien.

 « Archers par groupe d’cinq. D’groupes s’chaque tour d’guet. L’fantassins à v’écus. »

Magnus prit celui que son cousin lui tendit et l’ajusta à son bras.

 « Fantassins, formez une ligne. » Il se tourna vers Théodore qui donna également ses ordres.  « Miliciens à vos frondes. »

Il hocha la tête, il était l’heure de mener le combat de la liberté. Il se mit avec ses hommes sur la ligne qu’ils venaient de former et mit son bouclier droit devant lui, ah ! Cela lui rappela des souvenirs ! Comme avant !

 « Avancez ! A m’signal, v’ferez feu ! »

C’est alors qu’une ligne de vingt fantassins et miliciens avançait pour protéger les groupes d’archers qui se dispersaient de plusieurs pas pour acquérir chacun une cible. En quelques minutes, on n’entendit les cloches d’alertes sonnaient… Magnus avisa la première tour de garde vers la gauche dont l’archer semblait prêt à décocher.

 « Archers ! FEU ! »

Spoiler:

La première flèche ne fit pas mouche, loin de là. Elle toucha le pied du mirador tandis que le camarade de celui qui avait raté tenta sa chance… il fut un peu meilleur. La flèche fendit l’air et le projectile trancha les chairs de l’abdomen du mercenaire en haillons. Celui-ci tomba du haut de la tour pour s’écraser tête la première sur le sol dans un petit bruit.

Spoiler:


Les représailles fut presque immédiates. Un archer dans la tour du centre qui leur faisait face décocha mais son projectile fut accueilli par l’écu d’un fantassin du Guet Noir qui resta solidement ancré dans le sol.

 « FEU !! » Gueula Magnus dans un élan guerrier.

Spoiler:

Le second groupe d’archer loupa en beauté ses tirs fort heureusement, le chef désigné de ce dernier était un peu plus adroit et son projectile de mort atteint le second archer en pleine poitrine. Il eut un instant d’hésitation entre se demander s’il devait gueuler ou alors l’arracher mais il tomba raide en arrière.

Spoiler:

Tandis que le second groupe Terresanguins tirait ses flèches, deux archers n’attendirent pas qu’on leur demande leur avis et décochèrent des flèches dont l’extrémité était barbelé … ces dernières se fichèrent dans les écus des protecteurs des archers tandis que Magnus se mit à sourire. Ses archers n’étaient guère adroits, cela devait être la marche mais les mercenaires que Ardrek avait à ses côtés, ne l’étaient pas non plus.

 « FEU ! »

Cette fois, deux groupes d’archers encochèrent leur flèches pour répliquer contre ceux qui avaient décidé d’embrocher leurs camarades … et la réponse ne se fit pas prier pour arriver.

Spoiler:

Malgré quelques ratés, des flèches fendirent l’air pour se ficher dans le bois des tours de guet de fortune mais certaines messagères de la mort accueillit leur destinataires de plein fouet. Un premier ennemi reçu une flèche en plein dans le cou tandis qu’une autre se ficha en plein dans son coeur, son camarade n’eut pas le temps de savoir ce qui se passait qu’il reçut le même traitement à la différence près qu’une flèche se ficha dans son œil et en plein dans ses génitoires … s’il survivait à ça, on pourrait dire qu’il l’a eu dans le cul… ‘fin façon de parler. Ce dernier hurla de douleur à s’en briser les cordes vocales et faire trembler les plus valeureux plus tomba du haut de son perchoir.

 « Avancez ! »

Magnus avança de quelques pas avec les fantassins qui étaient à ses côtés tandis que les archers encochèrent de nouvelles flèches. Les mercenaires qui s’étaient trouvés sur les tours de guet commencèrent à s’organiser … du moins, le survivants des guetteurs. Il était temps de les finir.

 « Archers ! L’feu à v’flèches ! »

Le porteur de torche fit comme au village, il passa entre les groupes d’archers qui étaient entrain de mettre du tissus sur leur flèches pour que les hampes de celle-ci s’enflamment.

 « FEU ! »

Spoiler:

Une trentaine de flèches enflammées se jetèrent dans la nuit pour transpercer de leurs pointes, le bois sec qui avait été utilisé pour créer ces miradors de fortune. Il ne fut pas longtemps, à peine quelques secondes pour que ces derniers ne soient la proie des flammes, on entendit des cris à l’aide au dessus tandis que des renforts arrivaient aux barricades.

Spoiler:

Les flèches fusèrent dans le ciel dont la fumée était là pour témoigner du brasier qu’enrobait les tour de guet. Sauf une. Un idiot de mercenaire avait sans doute oublié sa formation d’archer ou alors, il n’en était pas un du tout et au lieu qu’il ne décoche une flèche, il se brisa trois doigts avec la corde de son arc et son projectile lui transperça le pied… on était pas aidé.

Spoiler:

Dans un élan de sauvegarde de ses camarades, un soldat du guet noir fit un revers de son écu et le flèche fut renvoyée aussi sec vers son point d’origine… Magnus était impressionné par ce qui venait de se passer et c’était une fois de plus la preuve que le Guet Noir était une formation de soldats d’exception.

 « FEU ! » Gueula une nouvelle fois un Magnus prêt à en découdre tandis que l’on voyait au loin une dizaine de mercenaires ennemis se motivaient à charger la cohorte comtale.
 « Frondeurs ! » Ordonna alors le seigneur de Valcan dont les soldats faisaient déjà tourner leur arme à projectile.

Spoiler:

La volée de flèche fut meurtrière, on entendit les projectiles sifflés dans le vent puis les cris de douleurs des ennemis se firent entendre pour ensuite laisser place à la mort. Alors que les archers comtaux déversaient la mort, les frondeurs firent à leur tour feu.

Spoiler:

Les hommes qui étaient entrain de charger ne fit même pas attention aux galets qui se déversaient sur eux, la mort ne les atteignait sauf pour un qui avait reçu la pierre en pleine poire et qui s’était écroulé avec un cri de fillette… avec un peu de chance, il était mort mais il ne fallait rien s’attendre. Les mercenaires étaient presque arrivés quand Magnus ordonna :

 « Pr’mier groupe ! Feu ! »

Spoiler:

Seules deux flèches firent mouche. L’une se logea dans le menton d’un des ennemis mais l’autre se ficha pile dans la zone du coeur. Les archers comtaux semblaient en forme … du moins pour certains. Ils n’étaient plus qu’à quelques dizaines de mètres.

 « Cavalerie ! »

Cette fois c’était la bonne. Les cavaliers qui s’étaient nichés dans la nuit derrière le groupe de fantassins et d’archers mirent leur monture au triple galop et chargèrent les mercenaires sans peur pour leur vie.

Spoiler:

Ce fut un véritable massacre. Les reîtres s’en donnèrent même à coeur joie. Ils se firent piétiner par les sabots des chevaux armurés tandis que certains reîtres qui avaient des javelots de combat se mirent à pilonner la position des survivants… certains corps n’avaient même plus consistance humaine, ils ressemblaient plus à de la confiture de fraises rouge vif tellement qu’ils avaient été maltraités.

 «N’avons eu d’la chance jusqu’à m’tenant m’n’ne pouvons p’entrer d’c’maudit v’llage. L’fortifications s’trop bien faîtes. »

 « Encore des archers ! » S’époumona alors un fantassin sur le côté de Magnus. En effet, une vingtaine d’archers se trouvaient disséminés sur les bâtiments et les barricades.

 « Regroupez vous ! » Les fantassins se mirent en position. Ils formèrent trois lignes de cinq tandis que les miliciens firent de même avec leur bouclier de bois. Les archers se positionnèrent derrière eux pour pouvoir se protéger et tirer lorsqu’on l’ordonnera.

Spoiler:

Alors que la formation se mettait en place, les archers firent feu. Une vingtaine de flèche barbelées, enflammées et même à double pointe s’abattirent sur les écus des fantassins et des miliciens. Certains gueulaient même de joie voire en signe de provocation. Ils étaient plus mauvais tireurs que les archers de Lün.

 « Pr’mière ligne ! Feu ! »

Les dix archers en rang de cinq se levèrent alors et firent feu à l’unisson. C’était un véritable tour à tour de projectile. On ne savait pas si l’armée comtale allait pouvoir avancer véritablement.

Spoiler:

Sûrement dû à la rapidité de leurs tirs et au fait qu’ils n’avaient pas pu viser convenablement les positions ennemies, les hommes du comte Magnus fit la déception une nouvelle fois de leur seigneur. Aucune des flèches Arétannes ne firent mouche, au contraire, elles se fichèrent tous à quelques mètres de leur cible.

A cet instant, un des reîtres de Magnus gueula également :

 « Une charge ! »

Le Comte se tourna alors dans la direction qu’il montrait … non, c’était les hommes des Marcheurs Austères. Une flèche se ficha dans son écu… ils devenaient téméraire les petits mais qu’importe, ils seraient bientôt à leur merci. Leurs alliés se trouvaient enfin là… ils avaient quelques minutes de retards mais qu’importe.

 « Non ! C’nos alliés, idiot ! »

La dizaine de reîtres ne fit donc rien, au contraire, ils tentaient d’éviter les tirs des archers ennemis. Ces derniers ne pourraient pas tuer un cognard dans un couloir … il était bien heureux d’avoir des hommes qui s’entraînaient presque tout les jours. Un des miliciens de Théodore qui avait était prêté aux Marcheurs Austères vint à sa rencontre.

 « L’sire Terrance n’a dis d’venir v’aider, m’ssire. I’ ont trouvé u’faille dans l’défenses. » 

En voilà une nouvelle qu’elle était bonne ! Il avisa les reîtres et ordonna :

 « R’joignez l’Marcheurs Austères. On continue not’ diversion ici. Qu’ils fassent en sorte d’se grouiller pour stopper l’feu ennemi ! »[/color][/color]
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Andran Straggen
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeSam 30 Jan 2021 - 20:24

Rapidement, les hommes de Terrance arrivèrent dans le dos des archers et des derniers soldats d'Ardrek. Pris de surprise, les mercenaires n'eurent pas assez de temps pour réagir, et ils perdirent rapidement des hommes. Le fléau du Marcheur Austère s'abattit sur ses ennemis comme une calamité, le temps que le reste des armées comtales n'aient l'opportunité de les rejoindre rapidement. Face à l'avantage numérique, les hommes d'Ardrek cédèrent rapidement face à la charge des hommes du Comte.

« Korm ! Emmènes les cavaliers trouver Ardrek ! Il n'a peut-être pas fui ! On se charge des autres. » hurla Terrance, entre deux victimes de ses coups dévastateurs.

Korm ne se fit pas prier, et rassembla les cavaliers pour les mener sur les rives de l'Éris, où des pirates devaient attendre Ardrek pour qu'ils s'enfuissent tous ensemble. Les archers avaient cessé d'envoyer des volées mais leur travail avait suffi à affaiblir l'armée ennemie. L'infanterie achèverait les derniers hommes d'Ardrek sans trop de problèmes, puisqu'ils étaient encerclés et affaiblis. Korm traça vers les rives afin d'intercepter leur chef, et espérer pouvoir offrir aux villageois un semblant de vengeance.

Spoiler:

Le navire pirate était amarré sur les quais du port de pêche villageois. Les pirates transportaient quelques coffrets lorsqu'ils aperçurent les reîtres comtaux menés par Korm et Spahi. Ils élancèrent leur monture au galop alors que les pirates hurlaient pour alerter Ardrek et le capitaine du navire. La rapidité des chevaux les empêchèrent de former un rang solide, et les reîtres équipés de lances n'hésitèrent pas à les lancer pour tuer les autres. Korm et quelques reîtres descendirent rapidement de leur cheval afin de se précipiter sur le pont du navire. Plusieurs pirates avaient leur épée à la main, sans savoir quoi faire. Il était facile de reconnaitre Ardrek par son armure de cuire, sa tronche balafrée, et ses deux armes.

Un nouveau combat commença, les reîtres comtaux et Korm engageant les pirates, bientôt rejoints par les derniers reîtres, et surtout par le reste de l'armée comtale qui a avait massacré tous les hommes d'Ardrek. Encore une fois, la supériorité numérique de l'armée comtale fit pencher la balance en leur faveur, et les pirates seront bientôt tous morts. Korm et Spahi s'attaquèrent à Ardrek, et prirent soin de ne pas le tuer, mais simplement de le blesser aux jambes et à l'épaule. Peut-être y avait-il un intérêt à le garder en vie, ne serait-ce que pour obtenir d'éventuelles informations sur les pirates, ou autre. Et puis, il valait mieux que les villageois sachent qu'ils seraient vengés.

Korm et Spahi traînèrent le mercenaire hors du navire, pendant que les autres cadavres furent jetés par dessus bord. Dans la cale, plusieurs coffres d'or et de marchandises étaient entreposés. Il s'agissait probablement d'argent extorqué, voir le paiement de Radbod par un procédé similaire. Cela n'étonna personne qu'il voulait s'échapper avec toute cette richesse volée à sa population, car cela commençait à faire beaucoup. Ardrek fut traîné à la place centrale du village, où tout le monde se rassembla pour admirer les derniers soupirs du mercenaire pendant sa confrontation avec le Comte.

« Votre Grandeur, nous avons laissé Ardrek en vie. Il est tout à vous. » annonça Korm à Magnus.
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MessageSujet: Re: Le tyran est mort ! Vive le tyran ! [PV Andran][Terminé]   Le tyran est mort ! Vive le tyran !  [PV Andran][Terminé] I_icon_minitimeSam 30 Jan 2021 - 21:07

Magnus et ses hommes avaient supportés encore quelques longues minutes les salves des flèches ennemis tout en répliquant à leur tour puis le calme. Du moins en apparence. Les soldats d’Ardrek avaient péris sous la lame des Marcheurs Austères et du reste de l’armée mais on entendait au loin, le vacarme des combats. Le maudit filou allait partir sans qu’on puisse l’attraper ! Il releva la tête pour bien se rendre compte qu’il n’y avait plus de danger et quand cela fut fait, il ordonna que l’on charge les fortifications.

L’armée comtale finis alors le travail. Les quelques blessés furent exécutés, ceux qui s’en sortaient sans trop de dommages, exécutés aussi. Il n’y avait pas de pitié pour les ennemis de l’autorité comtale et encore moins pour ceux qui extorqués les sujets du comte. Magnus mit à mort plusieurs d’entre eux qui le suppliaient d’ailleurs mais il était trop tard. Pas de pitié.

Enfin, il se dirigea avec ses hommes sur la grand place où on emmena la crapule d’Ardrek ainsi que les pirates survivants dont le capitaine de l’équipage … dans un sale état certes mais tout de même. Il se mit à soupirer et passa devant le chef mercenaire tout en dégainant sa dague à son fourreau et planta celle-ci dans le coeur des trois loups de mer qui étaient tenus par ses reîtres. Il observa le pirate restant et eut un sourire.

 « T’l’choix m’gars. Soit j’te laisse r’former t’équipage avec d’hommes d’Lün et d’comté mais t’es à m’service… soit j’te tue maintenant. »

L’offre était sérieuse. Si le gaillard était d’accord, il allait être le premier maillon d’une longue chaîne … il avait de grands projets pour Lün et cela commençait maintenant. Il fit mine de réfléchir mais sa réponse ne tarda pas.

 « D’accord. D’accord. J’suis à votre service, mon seigneur. »
 « Traître ! Maudit traître ! »

Magnus essuya le sang des camarades du capitaine sur la tunique de ce dernier et se mit à soupirer. Il intima à ses hommes de le relâcher et la fine lame de l’arme du Comte trancha les chairs de l’épaule d’Ardrek qui ne fit même pas semblant de hurler de douleur. Il voulait jouer au dur ? Très bien.

 « Attachez. L’bérez l’villageois et qu’i apportent d’chaussettes. »

Sur son ordre, les soldats qui ne détenaient plus le capitaine pirate devenu assurément corsaire ainsi que les autres soldats comtaux s’exécutèrent et en quelques minutes, il y avait une vingtaine voire une trentaine de villageois qui attendaient devant Magnus avec une chaussette en tissus. Tout le monde se demandait pourquoi, d’ailleurs.

 « Ouvrez l’coffres et remplissez les d’pièces d’or. »

Dit-il avant de s’occuper lui même du mécréant et de l’attacher au poteau dont il s’était servit pour pendre une malheureuse jeune femme … il fallait l’évacuer et la brûler mais ce n’était pas la priorité pour le moment.

 «V’pouvez m’tuer mais quelqu’un d’autre me remplacera ! Espèce de vieille morue ! »

Magnus eut un sourire à son encontre et lui envoya un magistral coup de boule qui lui déchaussa deux ou trois dents. Il était a moitié assommé, tandis que le seigneur se tenait le front toujours avec ce rictus aux lèvres.

 « Reste éveillé, crapule. »

Dit-il en lui assénant un revers de sa main libre qui a dû lui remettre les idées en place mais sûrement pas favorisé son éveil.  Il se tourna vers les villageois qui avaient remplis leurs armes de fortune.

 « Frappez. »

Moment de solitude. Tout le monde se regardait. Personne ne semblait comprendre.

 « V’gez vous. Frappez jusqu’à s’mort. »
 « Quoi ?! J’veux me mettre à vot’ service aussi s’il vous plait, seigneur ! »
Supplia Ardrek mais Magnus perdit patience et prit le morceau de tissus lesté de pièces d’or d’un villageois et le frappa de toute ses forces au visage.

La violence était t-elle que le supplicié devait avoir la tête qui cliquetait autant que le vêtement dans les mains du seigneur comtal. Une fine ouverture était visible à sa joue et du sang coulait entre la commissure de ses lèvres. Il n’en fallut pas plus pour les autres représentants de Rayau pour asséner  leurs armes cliquetantes sur le visage, le corps, les bourses, les jambes du supplicié qui hurla à la mort. Se faire battre à mort ainsi était cruel mais il ne méritait que ça. Magnus se dirigea vers les Marcheurs Austères ainsi que Théodore sous les cris apeurés et de douleurs d’Ardrek tout en rendant l’arme de valeur à l’un des villageois.

 « Z’avez un nouveau c’ptaine pour Lün, Messire Körm. »

Il regarda alors le ciel, le soleil se levait. C’était l’aube et ils avaient gagnés. Il reporta son regard vers les chevaliers.

 « Z’vez bien travaillés. D’retour à l’capitale, j’vous ferais nommés Héros d’Arétria et Sauveurs d’villageois d’l’région Lünestanaise. J’vous ferais également p’rvenir cinq cents souverains supplémentaires. » Il regarda Théodore.  « Seigneur d’Valcan. J’vous attends à Arétria-la-Ville d’ici deux ennéades pour vot’ serment d’allégeance officiel… d’ici là… z’aurez la charge d’rétablir la loi comtale en Lün et s’région. »

 « Oui, mon seigneur. » Répondit alors le seigneur borgne.

Magnus rangea sa lame dans son fourreau et tapa dans ses mains.

 « I va d’soi qu’j’amène ‘vec moi la q’si totalité d’richesses qui s’trouvait en cale. Gardez un coffre et r’distribuez l’contenu aux villageois. M’ssires. N’nous revoyons l’mois prochain pour m’inspection. »

Dit-il en se détournant d’eux. Il était l’heure. L’heure des projets d’Arétria. L’heure de rétablir le statut de l’autorité comtale à sa plus haute position. Il était l’heure de montrer que Arétria était de retour dans la course à la stabilité sous l’oeil avisé d’Othar.
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