Lina', c'est elle <3

Identité

Nom/Prénom : (de) Lancrais, Linaëlle ; épouse (de) Laval
Âge/Date de naissance : Julas (2ème jour) de la 6ème ennéade de Barkios an 995 du Xème cycle
Sexe : Oui.
Race : Humains
Faction : Péninsule
Alignement : Chaotique bon ?
Liens notables : Gaël de Laval ; Griffon de Langehack ; Ernest de Missède ; Cécilie de Missède
Particularité :
* Cicatrices aux poignets
* Trouve toujours le moyen de dissimuler une ou plusieurs petites lames sur elle


Métier : Dame du Rivage et prêtresse de Néera
Classe d'arme : Corps à corps

Possessions & Equipements :






Quelques objets introuvables sur la Péninsule et une myriade de tenues raffinées d'une facture exceptionnelle témoignant de sa haute naissance. Des légendes circulant parmi les servantes de Lina prétendent qu'à raison d'une toilette par jour, une ennéade ne suffirait pas à toutes les porter.
On dit aussi qu'elles sont toutes reléguées dans des coffres rustiques et n'en sortent plus que pour prendre l'air quelques fois par an, ce qui semble être une rumeur plus crédible. Si la jeune épousée ne semble pas se résoudre à se séparer des cadeaux faits par sa mère et par les plus hauts notables du royaume et alentours, elle chérit plus le souvenir des bonheurs passés que le fait de les porter.

Malgré son jeune âge Linaëlle a connu un faste rare qui ne lui procurait que peu d'agréments, aussi à présent qu'elle a choisi une vie plus simple elle n'a que faire des pierreries ou soieries qui feraient tourner la tête d'autres damoiselles. Ses véritables trésors résident dans la résilience procurée par sa fonction de prêtresse et dans l'amour que n'a de cesse de lui prouver son tendre Gaël.

Apparence :

• Taille : 1m60 (et 4 mm, quand on est pas très grande c'est important  )
  
• Couleur des yeux : semblent varier du violet au bleu sombre selon son humeur et celle du temps
  
• Silhouette : petite et fine
  

Loin est le temps où vous ne perceviez d'abord qu'une ombre, une présence feutrée et subtile dans votre champ de vision. A force de vouloir passer inaperçue Linaëlle avait généré autour d'elle une aura de mystère. Sa démarche s'était faite silencieuse, souple, ses gestes savamment calculés. Elle garde de cette époque une aisance féline peu commune que souligne un physique gracile.
Linaëlle offre quand on la regarde superficiellement une apparence enfantine. Une silhouette fine et de petite taille la fait paraître plus jeune encore qu'elle ne l'est. Ses cheveux sont bruns et elle s'habille la plupart du temps de façon simple, ce qui pourrait ne pas la distinguer des jeunes filles du commun si ce n'était d'un port élégant que seul procure le sang bleu.
Alors que vous vous attardez un peu à la regarder vous remarquerez peut-être ses yeux d'une nuance violette rare qui se posent sur hommes et choses avec une intensité inattendue chez une si jeune personne. Son visage n'est pas d'une beauté qui captive les foules mais vous vous surprenez à ne pas la trouver désagréable pour autant. Si vous l'avez connue plus jeune vous pourrez constater les changements subtils survenus en elle en quelques années. Là où jadis ne se dressait que le pâle reflet d'un Nom illustre, ombre parmi ses assassins, écho d'une vie à défaut d'avoir pu en finir avec la sienne, se tient une jeune Dame d'apparence paisible.
La jeune femme a cessé de fuir le monstre qui lui rongeait l'être et le cœur depuis tant d'années. Après d'âpres combats où elle manque se perdre définitivement, laissant moults fragments d'elle-même sur le champs de bataille, elle finit par percer les défenses du monstre caparaçonné pour ne découvrir dessous qu'une version d'elle-même apeurée et poussée dans ses retranchements. La Foi la guide dès lors pour faire la paix avec cet alter ego sauvage et à mesure qu'elle apprend à le connaître, elle gagne en assurance et en maîtrise de soi. En parallèle, elle se prend à croire aux paroles que lui murmure un jeune brave que le destin a mis sur son chemin... Ses mots opèrent comme un charme sur la douce adolescente et à mesure que son cœur se met à battre un rythme qu'elle ne lui connaissait pas c'est son être entier qui éclot. Quelques délicates rondeurs viennent agrémenter sa silhouette autrefois filiforme, et rien que pour lui ses gestes se parent d'une grâce nouvelle. Une féminité ténue et touchante se révèle chastement sous les regards du chevalier qui seul en était digne.

Parfois quand son humeur est sombre ses yeux perdent de leur lumière propre, témoignant encore de quelque tourment intérieur. Les horreurs vécues pendant sa détention ne seront jamais oubliées, ni son désespoir ni sa terreur d'alors.
Le front souvent ceint d'une tresse d'or fin ornée d'une pierre en son milieu qui dessine une goutte entre ses yeux, la jeune Dame porte son titre avec une simplicité qui transparaît dans ses manières.

Personnalité :






Le caractère de la jeune fille d'aujourd'hui est issu d'un passé tragique et de quelques mains tendues plus récemment.
Linaëlle est dotée d'un esprit curieux de tout, à l'intérieur de sa petite tête brune l'univers de ses pensées tournoie et se mélange sans cesse. Autrefois il était rare que tout cela franchisse le seuil de ses lèvres. On aurait même pu la penser muette si de temps en temps elle n'avait ouvert la bouche lorsque cela se révélait absolument nécessaire. Chose rare, car l'enfant aimait la compagnie de la solitude qu'elle avait apprivoisée depuis longtemps. A force de prières et de travail sur elle-même, la dame du Rivage sait donner le change et offrir un visage doux et ouvert au tout-venant. Pour n'avoir trop su ce qu'il en était de souffrir d'exclusion elle aime aujourd'hui à faire sentir les gens à l'aise en sa présence. D'une profonde empathie, elle sait déceler certaines souffrances cachées mais sait également que toutes les vérité ne sont pas bonnes à dire. Pas de but en blanc ni à n'importe qui.
Plutôt farouche au premier abord lorsqu'elle n'a pas d'autre choix que de goûter à la société, elle n'est cependant plus méfiante à l'extrême comme elle a pu l'être. Attention toutefois à ne pas la brusquer car ses réactions sont aussi imprévisibles qu'elles peuvent être violentes -rarement- si elle est poussée dans ses retranchements. Sans posséder de personnalité instable, la demoiselle s'est forgé un petit tempérament propre à elle.

Capacités magiques :
Son caractère curieux la pousse à se renseigner sur le sujet bien que la pratique soit mal vue, que petit à petit elle cherchera à maîtriser (partie à compléter)

Histoire

Linaëlle a débuté sa vie comme tout le monde, entourée d'un ballet de serviteurs prêts à satisfaire ses moindres désirs et choyée dans un palais splendide.
...
Bon, D'ACCORD pas forcément comme tout le monde. Retenez seulement que personne n'aurait su prédire l'enchaînement de drames qui conduisirent la jeune créature au bord de la folie.

D'ailleurs c'est à quatre années de vie que le Voile survient et entame la valse d'événements énigmatiques qui jalonneront son parcours.
On entendit dans toute l'aile du palais et plus loin encore par les fenêtres ouvertes le hurlement de la nourrice qui pénétra dans la chambre de la petite pour la préparer au lever. Les gardes accourus en trombe n'eurent que le temps de la voir trébucher et se relever pour fuir la chambre d'où s'échappait une lueur inhabituelle, plus intense que l'aube qui de toute façon ne se levait plus, et plus inquiétante par les miroitements mouvants qu'elle projetait sur les murs. Les rumeurs que cette femme répandit, amplifiées et déformées, parlaient d'une boule lumineuse violette qui avait avalé le lit et sa petite occupante. Certains prétendent que le phénomène ne dura que quelques heures, d'autres soutiennent que seule la fin du Voile rendit le bébé à sa famille. Les récits restent flous et la duchesse veilla à étouffer les ragots concernant cette histoire. Toujours est-il que nombreux furent ceux qui remarquèrent par la suite la couleur unique que prirent les iris de l'héritière de Lancrais. Si on ne remarqua pas de conséquences sur le développement de la petite, peut-être serait-il bon de préciser "pas encore" tant que son histoire ne prendra pas fin.

Restes d'une enfance plutôt solitaire malgré l'abondance matérielle et d'une famille réduite à sa seule mère qui ne fut guère démonstrative à son égard, Linaëlle est peu loquace. Son père, Harsi de Cerulyse, meurt avant sa naissance et ne laisse pour tout souvenir à sa fille lorsqu'elle se regarde dans un miroir que certains traits qu'elle ne reconnaît pas à sa mère. Peut-être est-ce à lui également qu'elle doit ses rares emportements.
Mais la beauté de Méliane et son influence lui offrent l'opportunité d'asseoir à ses côtés un autre homme pour diriger le duché. La fillette garde d'Oschide d'Anoszia, son père adoptif, le souvenir des plus beaux jours de sa vie au sein d'une famille soudée et fière de porter ses couleurs. Malgré les rumeurs acerbes n'hésitant pas à dépeindre la Cour de Langehack comme un lieu où le luxe outrancier se fait le complice des caprices extravagants, le couple est uni et le rayonnement artistique ainsi que l'influence de la Cour connaît son apogée. Savants et artistes s'y pressent pour le plus grand bonheur de l'enfant qui côtoie les talents les plus émérites du monde connu. Grâce à un groupe de nobles érudits qu'on appelle "les Sages", la petite se laisse conter la Foi et la Connaissance au sein du Collège avec des yeux émerveillés et apprend à considérer le bien-être du peuple comme une saine préoccupation à la base de toute société bien construite.
Linaëlle a-t-elle jamais eu conscience qu'au-dehors les rancœurs de plus en plus vives se soulevaient contre eux ? L'expansion de son beau duché natal attise les convoitises de seigneurs envieux jusqu'à un point de non-retour.



Au premier regard la pièce où l'enfant est allongée est propre, il est évident que l'on apporte un soi particulier à la maintenir comme telle. On y a casé quelques meubles simples qui ne suffisent pas à tromper le regard sur l'absence totale de décoration. Impersonnelle, un brin spartiate, elle n'est certainement pas le fruit du goût de son occupante. Une couche étroite en orne le centre, une table carrée et une chaise sont posées près de la seule fenêtre, ornée d'imposants barreaux et une malle dans un coin pour décor donnent l'impression étrange que la pièce n'était pas faite pour être habitée. Un ruban attaché à un barreau, un livre ouvert reposé sur la table dans un abandon à la fatigue qui la prit témoignent de la petite vie qui s'étiole entre ces quatre murs.

Elle ne se souvient pas depuis combien de temps on la maintient dans cette cellule sans âme. Elle ne se souvient plus de grand-chose à vrai dire, hormis cette tache immense qui s'étend sous le corps de sa mère. Bien trop grande, bien trop rapide, noyant dans les tapis précieux la dernière chaleur de la chair meurtrie. Même dans la mort Méliane reste belle, son visage a pris une expression de douceur qu'elle ne lui reconnaissait plus depuis l'enlèvement d'Oschide. La duchesse la fixe de ses yeux impavides comme pour l'inviter à faire de même. Connaître la même paix, prendre son envol, enfin.

Au début le cauchemar récurrent ne présentait que cette scène unique, et chaque nuit son propre cri la réveillait en sursaut. La pièce inconnue qu'elle redécouvrait alors inlassablement ne faisait qu'ajouter à son angoisse.
Au début elle avait beaucoup pleuré. De révolte, de peur, contre ce sort injuste qui la privait de son seul sang. Ce n'était que lorsque l'épuisement la laissait au bord de l'inconscience que quelqu'un entrait pour nettoyer la pièce et apporter un repas froid. Elle n'avait donc personne à qui s'adresser, pourtant parfois elle sentait une présence dans le couloir. L'enfant se pressait alors contre le bois âpre pour supplier de sa petite voix qu'on lui laissât  aller prier pour sa mère, ou au moins qu'on lui dise pourquoi on la retenait ici.
Elle essaya de crier, de menacer puis de supplier, rien n'y fit. Toujours le silence oppressant du couloir et celui de la fenêtre. Le mur extérieur trop épais ne laissait voir aucun paysage qui aurait pu distraire son désespoir.
Au début, elle espérait encore.
Elle apprit bientôt que cela ne servait à rien.
Personne ne sait plus qu'elle se trouve ici, elle en est persuadée. Personne ne peut plus s'inquiéter pour elle, personne ne la cherche plus.
Les cauchemars prennent dès lors le pas sur la réalité. Un pied dans le réel, un autre près de l'abysse béant, elle sombre petit à petit dans un univers glacé. L'enfant voit nuit après nuit le visage de Méliane se couvrir de taches sombres et se fendre par endroit pour révéler son crâne. Ses yeux vitreux perdent toute couleur comme ceux des poissons asphyxiés, se racornissent et finissent par exhiber deux orbites affamés. Sa bouche disparaît petit à petit, cruellement rongée dans son catafalque par l'oubli qui emporte tout. De sa plaie s'échappent des vers et des miasmes suppurants qui lui donnent des nausées insupportables. Elle a si honte de ne pouvoir soutenir la vue de sa propre mère, si honte de ne rien avoir pu faire. Le cadavre tend vers elle des mains avides et Linaëlle hurle à s'en briser la voix en proie à une panique folle.
Tout lui est insupportable, même l'eau qu'on lui sert a un goût infect. Cette même eau qui la plonge entre le sommeil et la mort sans que cela ne la repose.
Les parois de sa prison se referment irrémédiablement sur elle. Aveugle dans la nuit noire, elle suffoque. Griffe les murs et se blesse aux poings et aux épaules dans l'espoir de faire s'écrouler les murs sur elle. Elle ne sait plus où elle se trouve, et est-ce que cela a encore une importance ? Est-ce qu'on allait la découvrir des années plus tard, recroquevillée dans un coin comme une araignée pathétique et desséchée ? Pourra-t-on au moins mettre un nom sur son cadavre comme sur celui de sa mère ?

Que cela cesse, oh, que cela cesse bientôt...

Un faible courant d'air sorti de nulle part fait bouger imperceptiblement le ruban décoloré de la fenêtre.
Linaëlle est assise à sa table, la tête posée sur son avant-bras droit tendu devant elle, la main dans le vide. L'autre est cachée par son buste affalé en avant. D'après le livre sur le sol on dirait qu'elle s'est endormie en pleine lecture. L'opulente chevelure noire répand ses miroitements azurés sur le plan de bois pour s'écouler au-delà le long du pied jusque vers le sol. Elle est pâle et une robe de nuit blanche à l'encolure échancrée laisse apercevoir des clavicules et des épaules saillantes. D'épaisses mèches de cheveux épars cachent la maigreur qui ressort sur ses joues malgré la rondeur de ses traits enfantins. Ses paupières frangées de longs cils frémissaient il y a quelques instants encore. A présent ils ont repris une immobilité rassurante. Pour la première fois depuis qu'elle est là ses traits semblent détendus.
A-t-elle réussi à vaincre ses peurs ?

Néera, berce-la chaudement : elle a froid.
Les parfums du nouveau jour ne font pas frissonner sa narine.
Elle dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille.
Sur le sol, deux flaques amarantes grandissent à vue d’œil. *

(*) (inspiré du Dormeur du val)











C'est l'épouse de son bourreau qui finit par la sortir de sa prison où pour éviter qu'elle tente à nouveau de s'ôter la vie on lui attache pieds et poings à son lit. Mais le mal est fait. Désormais elle est hantée de visions terribles qui la pourchassent nuit après nuit. Pendant de longs mois il sera rare que ses servantes ne retrouvent pas au matin ses oreillers et draps lacérés de griffures et la petite recroquevillée derrière un rideau ou sous un meuble. C'est d'ailleurs une habitude qui lui restera pendant longtemps : dorénavant elle ne passera pas une nuit dans sa chambre, préférant dormir cachée dans un endroit du château où personne n'irait la chercher. Les endroits varient et elle ne dort pas deux nuits de suite dans la même cachette.
La nouvelle duchesse se méfie de tous, seul son entourage immédiat trouve crédit à ses yeux, acquis après bien des efforts de part et d'autre.
Et, plus récemment, c'est à un jeune homme aux cheveux dorés que notre frêle demoiselle se prend à abandonner quelques bribes de confiance, un regard plus tendre que pour les autres qui s'attarde plus qu'il ne le devrait... Le premier homme qu'elle croit lorsqu'il lui dit voir autre chose en elle que ses titres. La rédemption est loin pourtant, Linaëlle subit le contrecoup énorme de son enlèvement et ne trouve de refuge plus dans les prières. Elle sait où se trouve son devoir vis-à-vis de ses gens, pourtant elle se sent trop fragile pour le faire correctement. Un mal intérieur la ronge et elle ne trouve de refuge que dans les prières et dans la compagnie des religieuses.
Coupée de tout, après de longues réflexions à peser le pour et le contre, consciente de faillir à son nom mais désireuse par-dessus tout de protéger ceux qui lui sont chers de ses propres faiblesses, elle choisit de renoncer à sa couronne et d'embrasser la voie spirituelle. Cette décision a du mal à être acceptée parmi son entourage, même Gaël se détourne presque complètement d'elle à ce moment mais son instinct lui souffle que c'est pour le moment la meilleure décision à prendre. Parmi tous les intéressés qui s'annoncèrent aux portes du palais, un seul trouva grâce à ses yeux. Après de longues conversations avec Griffon de Langehack dont la lignée avait autrefois dirigé le duché, elle cerna petit à petit la personnalité rude mais juste du prétendant. Ce n'est pas qu'elle ait été naïve. Elle savait fort bien qu'il avait haï sa mère et sa famille entière pour avoir usurpé le trône qui d'après lui revenait aux siens. Mais par-dessus tout elle espérait que son sens du devoir lui fasse chérir le bien-être de ses gens quand elle-même n'en avait plus la force. Le couronnement fut malgré tout un crève-cœur et elle s'arrangea pour quitter rapidement le palais après avoir fait ses adieux aux personnes qui l'avaient vue grandir et qui avaient loyalement servi sa famille.
Là, dans le secret d'un cloître et à mesure qu'elle communie avec les dieux elle apprend lentement à exploiter la boule de colère qui couve sous sa frêle apparence. Cette source d'énergie presque infinie en fait une apprentie que rien n'épuise, ni les longues heures prostrées sur le marbre des autels à franchir les seuils de niveaux de conscience de plus en plus immergés, ni l'apprentissage quasi ascétique qu'elle s'impose. Toujours plus rapide, plus loin, elle ne cesse de se découvrir des forces insoupçonnées. Ces séances la laissent dans un grand état de fatigue mentale que seule la danse arrive à délasser. Souple et vive comme une jeune panthère, elle s'adonne sans retenue à cet art sans autre témoins que les yeux placides de Nééra, à laquelle elle dédie ses meilleurs enchaînements. Au début ses pieds menus, ses coudes et genoux se couvrent de bleus témoignant de ses chutes lorsque ses forces la trahissent. Rien ne lui est épargné par ce maître terrible : elle-même. Entre une cheville tordue et de nombreuses chutes l'apprentissage se fait entre douleur et plaisir. Pourtant si tout finit par payer, la souplesse que gagne son corps semble diffuser un écho bienfaisant sur son caractère.

Peut-être en aura-t-elle besoin rapidement si les rumeurs d'adultère incestueux concernant son époux si amoureux, si tendre, si parfait, parviennent à ses oreilles au moment où son ventre s'arrondit pour accueillir son futur héritier...

HRP: