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| [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] | |
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Radwëdh Daiëril
Elfe
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 406 ans Taille : 2 mètres Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Mar 23 Fév 2021 - 18:57 | |
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1er jour du banquet, en fin de soirée Les joues rougis par le vin et beaucoup plus détendu, Radwëdh tournoie jusqu’à la sortie au son de la musique, tout sourire aux lèvres. Elle salue et remercie tout de même son cavalier de danse du moment de la main avant de s’éclipser à l’extérieur ; l’elfe a besoin d’un moment en solitaire même si elle s’est bien amusée jusqu’à maintenant. Bien que rouillée en Oliyan, l’elfe s’est débrouillée comme elle l’a pu jusqu’à maintenant. Fillingin et un autre nain sympathique lui ont même appris quelques mots en langue naine, une petite victoire personnelle dont elle est très fière. Elle referme donc la porte de la grande salle de réception derrière elle, étouffant les bruits de fête. Ah ! Enfin le calme ! Idéal pour qu’elle se ressource avant de continuer à profiter de la fête. Un peu étourdit par la quantité phénoménale de vin qu’elle a ingurgité, elle sent soudainement sa fibre artistique s’éveiller. Les yeux brillants, l’elfe se dirige vers sa chambre tout en fredonnant l’air fêtard d’une chanson d’Alëandir. Si elle s’est sentie absolument dépaysée au tout début vu le manque probant de verdure, elle se sent maintenant un peu mieux depuis qu’elle a goûté à l’hospitalité naine. Elle n’est pas encore la cause d’un incident diplomatique malgré sa tendance à fouiner partout, ce qui est une excellente chose. Son luth maintenant en main, l’Épervier retourne dans le couloir, à la recherche d’un petit endroit où s’installer et composer. Elle salue les gardes taciturnes et décide de s’asseoir sur le bord d’une fenêtre, pas très loin de la salle principale, mais juste assez pour ne pas être dérangé par les bruits tonitruants de la fête qui bat encore son plein. Son luth en bandoulière, elle retire aussi son carnet accroché à sa ceinture et l’ouvre sur une page vide. L’elfe appuie son coude sur son genoux et pensive, elle fixe l’environnement en contre bas à travers la fenêtre sans vitre, puisant de l’inspiration dans ce décor de pierre. Sans la Symphonie pour l’accompagner, l’elfe trouve cela fort étrange. Et pourtant, elle commence à gratter des notes, désireuse de composer quelque chose pour ce voyage dans le pays des nains, un voyage qui restera à jamais gravé dans sa longue mémoire de Taledhels. Loin par-delà les pierres d’Alëandir et la verdure d’Anaëh, Dans les antiques ruines Kirgan et leurs profondes cavernes, Une union fût célébrée chez nos Eldandil, les Dawis. La musicienne s’arrête et note les paroles dans son carnet. Elle fronce toutefois les sourcils, insatisfaite quant au rythme. Elle essaie donc quelque chose d’autre, quelque chose de plus épique et joyeux que triste. Elle ferme les yeux et ayant trouvé la bonne cadence, elle continue à gratter des notes, tout sourire aux lèvres. Barruk! Nos verres nous trinquâmes et nos chants nous mêlâmes, Dans la montagne rugissante de réjouissance, Dawis, firës et ilfirins s’étreignirent entre amis.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Jeu 25 Fév 2021 - 10:44 | |
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Quelle soirée…Mais quelle soirée ! Les mets ont été déposés sur les tables, les boissons tout autant, et en bonne invitée de marque, elle a fait honneur à tout, goutant ici et là sans jamais surcharger son estomac par de la nourriture, des liqueurs ou, pire, cette bière si forte à l’amertume prononcée dont semble raffoler sa garde là-bas en bout de table. Elle a été souvent silencieuse, ne répondant qu’à ceux qui lui parlent, ne cherchant pas à provoquer les conversations, bien trop sous le choc de voir non loin d’elle une silhouette qui lui en rappelle une autre, honnie.
L’exercice est rude pour Louise. Elle regarde sa fourchette avec de singulières envies, laissant son regard glisser sur l’objet de métal puis sur la créature là-bas, se demandant quel bruit serait produit par l’insertion de ce petit et innocent outil dans l’œil de la Noirelfe... Mais non, elle ne fera rien. Ce n’est ni le lieu ni le moment pour cela, même si ce n’est pas l’envie qui lui manque. Elle se contente donc d’être aimable et polie pour ses voisins de table, la baronne d’Oësgard et Glumtol Barbe-de-Fer, saluant parfois d’un mouvement de la tête les quelques personnes qui la saluent également.
Il règne désormais une chaleur terrible dans la salle, une chaleur générée par la présence de tous ces êtres festoyant dans un vacarme assourdissant, par les plats fumants, par toute la vie joyeuse d’une assemblée nombreuse. Il lui fallait prendre quelques soulagements et une bouffée d’air frais, le prétexte est donc habile de fuir cette touffeur moite qui l’indispose quelque peu. Parvenue dans le couloir, elle se sent déjà mieux et se rend, en compagnie d’un garde qui ne la quitte pas d’une semelle vers les commodités réservées aux dames.
Elle reviendra dans le couloir, quelques minutes plus tard, toujours suivie par le garde pour entendre, enfin, une mélodie et un chant qui tranche extraordinairement avec l’ambiance qui règne dans la salle du trône. Louise tend le cou pour mieux voir et avise alors la créature qui se trouve là-bas, occupée à composer, à jouer et à chanter. C’est une vision qui bouleverse littéralement la jeune femme, pour plusieurs raisons.
Avant son séjour à Thaar, elle aurait donné très cher pour avoir la chance de rencontrer un Elfe, pour lui parler, pour échanger et apprendre…Ils sont éternels, ils savent tant de choses ! Ils ont vu tant d’événements, ils ont une compréhension de ce monde qui dépasse de très loin la sienne, et elle en est parfaitement consciente. Ill y a tant de choses à savoir, à apprendre en leur compagnie, c’est du moins ce qu’elle s’imagine, vu qu’elle n’en avait jamais vu. La curiosité de Louise la pousse toujours, d’ordinaire, à savoir, à côtoyer toutes les races, sans faire de distinction, parce qu’elle est persuadée qu’elle peut apprendre de tout le monde.
Cependant, dans tout ce joyeux enthousiasme et cette envie sincère d’apprendre, elle a vécu une expérience terrible dans la ville aux épices, une expérience qui a bouleversé à jamais sa perception de ce que sont la magie et la race elfique de manière générale. Une cruelle désillusion pour ce cœur qui se tend spontanément vers les autres mais qui est désormais fermé à tout ce qui arbore une oreille pointue.
Pourtant, elle a l’air aimable et douce, cette Elfe. Sans danger. Et Louise est partagée entre deux sentiments contradictoires : l’envie de fuir et de ne pas attirer son attention et l’envie de la rejoindre et de l’écouter jouer. Juste ça. Est-ce qu’elle lui ferait du mal elle aussi ? Est-ce qu’elle fait danser les morts, comme cette horreur de Noirelfe aux doigts brisés ?
Louise ne bouge plus, menant un combat intérieur un peu gênant, montrant pour la première fois de la soirée un réel sentiment d’angoisse, parce qu’elle ne sait pas quoi faire. Elle la regarde, jaugeant le risque, essayant de savoir, de deviner si elle est dangereuse ou pas. Elle en triture ses doigts, mécaniquement, debout dans le couloir à regarder la créature de rêve qui semble si paisible.
Inspirant enfin un grand coup, elle fait un pas, puis un deuxième vers elle, attirée par la musique, mue par cette curiosité contre laquelle elle ne parvient pas à lutter. Se souvenant toutefois que c’est cette même curiosité qui lui a valu un traumatisme sévère à Thaar, elle est extrêmement prudente, avançant en silence comme le lui a appris l’Ombre.
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| | | Radwëdh Daiëril
Elfe
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Jeu 25 Fév 2021 - 18:25 | |
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Les yeux fermés, Radwëdh continue de chanter doucement, jusqu’à ce que ses oreilles frétillent dès qu’elles perçoivent le pas léger de quelqu’un. Elle s’arrête et les rouvrent pour tourner la tête et voir une petite humaine s’avançant vers elle. L’elfe la toise de son regard vert et perçant, la tête légèrement penché sur le côté, un peu méfiante. Ses oreilles se sont baissées bien malgré elle, ne sachant pas nécessairement comment réagir devant cette inconnue. Le seul souvenir qu’elle garde des Mortels, c’est cette souffrance qu’ils lui ont causé dès qu’ils ont mis la hache dans leur précieuse Anaëh. Et pourtant, l’elfe sent la curiosité l’étreindre bien malgré elle. Quelque chose chez cette firë est différent...Elle sent sa peur et sa méfiance dans ses yeux écarquillés et ses muscles tendus. En l’observant, l’elfe se souvient aussi que leur Aran lui a gentiment montré l’endroit où elle devra s’asseoir. Cette humaine a affiché le même air terrorisé et pâle dès que leur géant s’est approché d’elle. Pourtant, leur Roi est d’une bonté sans égal. Il n’est pas cruel ni menaçant et Radwëdh lui sera toujours fidèle. Elle veut comprendre. En fait, elle veut comprendre ce peuple si jeune malgré la douleur qu’ils lui ont causée.
Ses traits s’adoucissent quand même et elle fronce les sourcils, tout en se grattant la tempe ; c’est qu’elle ne connaît pas la langue des Hommes et ses faibles bases en Oliyan sont d’une telle médiocrité, qu’elle doute pouvoir soutenir une conversation. L’introvertie qu’elle est se risque quand même, consciente que si elle s’est approchée, c’est qu’elle veut peut-être lui parler ? Ou peut-être est-ce la musique ? Ah ! Ce doit être cela :
-Vous aimez…Musique? Dit-elle en pointant son luth.
On a toujours dit de la voix de Radwëdh que ses intonations sont très douces et calmes. Peu d’elfes des pierres sont enclins aux violentes émotions et c’est peut-être ce qui les différencie de ces fougueux et imprévisibles firës. [/i][/i]
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Ven 26 Fév 2021 - 13:47 | |
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Louise ne bouge plus. Elle est repérée et elle a vu les oreilles de l’Elfe s’abaisser. Une angoisse lui étreint le cœur à présent. Elle regarde la porte qui mène à la salle du trône, elle entend le brouhaha de la fête qui a cours là derrière, elle ne sait pas comment réagir. Peut-être est-ce trop tôt, peut-être est-ce trop, tout simplement, pour la châtelaine qui est sur le point de se sentir mal, toute pâle. Est-ce qu’elle fait danser les morts, elle aussi ? Est-ce qu’elle fait des choses atroces avec de vilains doigts tout cassés ? Est-ce qu’elle va s’en prendre à elle ? Louise est sur la défensive, instinctivement et recule d’un pas, blanche comme un linceul.
Or, au lieu de cela, ce sont des mots doux, prononcés d’une voix céleste, qui lui parviennent. Louise pose les yeux sur le luth, puis sur l’Elfe, puis le luth encore avant de déglutir difficilement.
- Oui…
Enfin, oui et non, mais ça elle ne le dira pas, elle va juste confirmer son tout petit oui d’un geste de la tête, toujours à triturer ses doigts.
Elle a l’air gentille. Douce. La châtelaine lève un regard plein de questions vers l’Elfe, observant de près ce visage étonnant et beau, comme le ferait un enfant face un merveilleux cadeau. Au moins est-elle plus accessible que ce géant de tout à l’heure, l’immense montagne de muscles qui est en fait leur roi à tous. Quand elle y pense, elle a des frissons un peu désagréables dans le dos. Elle doit paraître totalement ridicule et insignifiante face à eux. A raison.
- Je…heu…
Elle inspire un grand coup et pose sa main gauche sur son cœur en murmurant :
- Louise.
Elle tend la main, un tout petit peu, en désignant le cœur de l’Elfe, en une demande muette mais parfaitement compréhensible. Elle lui demande son nom.
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| | | Radwëdh Daiëril
Elfe
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Dim 28 Fév 2021 - 16:34 | |
| L’elfe répète le nom de l’humaine de son accent chantant. La Taledhelle sent que la jeune-ou peut-être pas si jeune, c’est difficile de connaître l’âge des firës-est toujours aussi tendue et angoissée. Elle est curieuse toutefois, assez pour lui retourner la question. Du moins, c’est ce que l’elfe croit comprendre. Elle pose une main sur son cœur et un très léger sourire retrousse ses lèvres rosées. Ses oreilles se sont d’ailleurs redressées pendant qu’elle lui dit son nom Radwëdh. Elle penche ensuite la tête sur le côté et cherche ses mots. C’est qu’elle veut savoir pourquoi cette mortelle a si peur en ce moment des elfes. Radwëdh ne peut pas dire qu’elle fait tout à fait confiance aux humains encore, mais celle qui se tient devant elle ne lui donne pas l’impression qu’elle plantera une hache en Anaëh. L’Épervier doit récolter des informations sur les nains, mais cela ne l’empêche pas de le faire sur les mortels aussi. Une idée traverse la tête de la musicienne et après avoir attrapé son carnet, elle tourne les pages, en quête de celle où elle a dessiné la firë et leur Aran en train de brièvement discuter. Elle tourne le dessin vers la Dame et pointe leur géant et ensuite elle-même :
-Nous sommes gentils. Pourquoi tu as peur ? Dit-elle, les sourcils froncés d’inquiétude.
Elle ignore si sa phrase est correcte, mais c’est déjà un bon début qu’elle puisse tenir une discussion de plus de quelques secondes. A-t-elle été impoli et impersonnel en lui posant cette question ? L’elfe l’ignore, mais elle cherche seulement à la rassurer. La pauvre ne peut pas vivre dans la peur pendant trois jours, non ? Ah ! Qu’est-ce qui lui prend ? Elle s’inquiète des états d’âme d’une humaine, alors que l’impulsivité de ceux de sa race lui a causé du mal. Pourtant, elle pose une main sur la pierre à côté d’elle et lui fait signe d’approcher et de s’asseoir si elle veut. Radwëdh ne sait pas si elle est polie selon les conventions humaines. C’est en fait la première fois qu’elle s’adresse directement à un de ceux-ci. Elle ne connaît rien de leurs coutumes, mais fait de son mieux. Tout ce qu’elle sait, c’est que c’est une ‘’Dame’’ ou Heri en elfique et que pour être ici, elle porte ce que les Hommes appelle un titre de noblesse.
-Tu as une jolie robe, se permet-elle d’ajouter, essayant de détendre l’atmosphère.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Lun 1 Mar 2021 - 16:00 | |
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- Radwèd…
Un curieux prénom aux intonations inhabituelles. Quoiqu’il en soit, elle la regarde, curieuse comme à son habitude, observant le visage de l’Elfe avec attention. Lorsqu’elle lui montre le dessin exécuté un peu plus tôt, elle hausse un sourcil, avant de sourire. C’est vrai que lorsqu’on voit la différence de taille entre le grand roi des Elfes et sa propre silhouette toute minuscule à côté, représentée en un dessin rapidement exécuté, cela prête à rire. Elle ressemble à un enfant rencontrant un géant, ce qui n’est, en fait, pas si éloigné d’une certaine vérité. Cela étant, elle observe avec attention la précision des traits, ce qui indique une certaine habitude, dans un style bien éloigné du sien. A la question de l’Elfe, elle ne sait pas quoi répondre dans un premier temps. Elle rougit en fait, d’avoir été si vite démasquée, et trépigne un peu, se balançant sur ses pieds comme une gamine prise en défaut. Expliquer et se faire comprendre demande l’utilisation d’un champ lexical commun or…Il apparaît que l’Elfe, même si elle fait des efforts pour parler en la langue de la châtelaine, ne pourrait sans doute comprendre toutes les subtilités du langage utilisé par Louise. Et la subtilité, c’est important si on ne veut pas faire passer le mauvais message. - Je vais te montrer.
Elle ne s’offusque pas tellement du tutoiement de l’Elfe, elle la suit, tout en demeurant à distance raisonnable, pour prendre place sur le banc de pierre, toute droite, toute digne et toute raide. Elle ne songe même pas à remercier pour le gentil compliment fait à propos de sa robe. Comment expliquer ? Elle regarde les oreilles. Elle regarde les mains. Elle regarde le visage. Puis, elle demande d’un geste le carnet à dessin et le petit crayon qui l’accompagne, en pinçant les lèvres. L’elfe semble tout d’abord assez perplexe mais poussée par la curiosité elle y consent (*). Alors commence l’explication, sans un seul mot, juste avec des traits et des courbes, des angles et des arrondis, des ombres. Beaucoup d’ombres. C’est un talent qu’elle n’exprime pas en public, jamais. Il y a une petite pièce à Fernel, une pièce dont elle seule possède la clé, remplie de portraits, d’études de mains, de visages, tous les visages qui ont marqué, d’une façon ou d’une autre, son existence. Ici, elle est loin de chez elle donc elle s’autorise une petite transgression et commence donc à dessiner sur la prochaine page vierge. Elle est rapide, appliquée, Radwëdh pourra comprendre au premier coup d’œil qu’elle est loin d’être novice en cet art là en percevant les contours de plusieurs silhouettes. Deux géants aux oreilles pointues et à la peau sombre, un homme immense au sourire machiavélique, une femme toute de voiles vêtue, portant un masque. A leurs pieds un autre être, dans une position implorante. Ce ne sont que des traits, mais ils sont assez ressemblants pour éviter toute méprise : il s’agit de Drows. Prise d’une frénésie, elle passe à la page suivante en dessinant une silhouette au sol, l’être implorant étendu dans une mare de sang. Elle lève la main en l’air, en montrant ses doigts, sans dire un mot, puis dessine une main, une main tordue dont les phalanges sont figées en des angles grotesques et douloureux. Une main pâle, horrible, qui lui a tenu le menton pour y laisser ensuite une tâche de sang frais. La châtelaine se mord la lèvre mais dessine ensuite cette main devant le cadavre, stylisant une résurrection fantoche, et un regard vide. Elle noircit la page, sans s’arrêter, pour faire apparaître en arrière-plan un visage. Un visage qui hurle. Ignoble et malfaisant. Et Louise semble être à court de souffle, les yeux humides, des yeux qu’elle apaise d’un revers de la main, rapidement. Elle inspire profondément et tend le carnet, pour dire enfin, d’une voix blanche : - Goulousse Sulisse Kha’linas Do’ath…Dis moi comment ne pas avoir peur, quand vous lui ressemblez tous à mes yeux…
- (*):
Action vue et consentie en privé avec la joueuse
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| | | Radwëdh Daiëril
Elfe
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Mar 2 Mar 2021 - 16:41 | |
| Radwëdh hoche la tête dès que Louise tente de répéter son nom. Ce n’est pas si mal, mais elle doit avouer que ça lui fait toute drôle d’entendre son propre nom être prononcé dans la bouche d’une péninsulaire. Leur accent est différent du siens et la langue aussi. Elle l’a constaté en tendant parfois ses oreilles fines vers leur table durant le banquet. Elle remarque ensuite le sourire gêné lorsqu’elle lui montre son dessin et la rougeur de ses joues dès qu’elle lui demande pourquoi a-t-elle peur. La Taledhelle se rend compte qu’elle a peut-être été un peu trop directe. En même temps, la barrière de la langue l’empêche d’être aussi polie qu’elle ne le voudrait, mais l’humaine ne semble pas s’en outrer. Et puis, l’espionne est en droit de savoir, non ? Ce pourrait-il que des elfes lui ont fait du mal? Certainement pas un ilfirin de chez elle puisque peu quitte leur précieuse Anaëh. Encore moins pour les terres des Hommes, ces êtres trop jeunes et bien trop souvent guidés par la violence de leurs émotions. Visiblement toujours méfiante, Louise vient tout de même s’asseoir sur la pierre, mais assez loin. Radwëdh ne lui en tient pas rigueur, car c’est déjà un bon début qu’elle veuille bien s’approcher. Si c’est bien la dernière chose qu’elle a crû être en mesure d’accomplir durant sa longue vie, c’est de faire peur à quelqu’un. Frêle et petite, même pour ceux de sa race, l’Épervier ne peut donc se vanter d’être menaçante. Cela semble faire son effet sur l’humaine, qui n’a pas encore décampé.
Et puis, elle lui demande son carnet. Troublée, elle fronce les sourcils. Louise remarquera sans doute que ses oreilles se sont baissées. L’artiste est plutôt protectrice de son carnet, mais...quelque chose lui dit qu’elle peut faire confiance à cette firë. Elle est surtout curieuse de savoir ce qui se trame dans la tête de celle-ci. Elle lui tend donc son carnet et l’observe.
La main très habile de Louise trace sur une page vierge, créant au fil des traits des êtres sombres qui arrachent un plissement de yeux chez la Taledhelle. Patiente, l’elfe laisse la créativité de la firë lui parler à travers son art. Et puis, elle comprend en voyant l’immense silhouette sombre, masqué et aux doigts crochus malmener un être implorant, tel une marionnettiste machiavélique. Une nécromancienne ! Elle grimace et une ombre passe sur son visage ; comment peut-elle comparer les enfants de Kÿria à ces profanes Sombres ? Seule Tari est maîtresse de leur Souffle. Seule la Gardienne peut les escorter à travers la Tourmente et veiller sur les ilfirins durant cette importante épreuve, car le repos de ces êtres éternels est un choix sacré qu’il ne faut point brisé.
La Taledhelle se sent insulté bien malgré elle, mais ses traits se détendent dès qu’elle voit les yeux de Louise se mouiller de larmes. L’elfe sait ce que c’est d’être triste. Elle a bien failli en mourir, d’ailleurs. Cependant, elle ne peut laisser ces faussetés quant à ceux de sa race brouiller le cœur de cette humaine. Elle tend la main pour reprendre son carnet et tourne la page. Comment lui expliquer que la magie de la vie ne peut être utilisé ainsi en Anaëh? Que c’est profane? Radwëdh dessine un prêtre armé et portant l’insigne distinctif de Tari : une feuille dans un cercle. Elle pointe et cherche ses mots :
-La Nécromancie...Interdit chez nous. C’est profane. Eux...Ce sont des prêtres et prêtresse de Tirith, ils chassent ceux comme cette...Goulousse Suliss.
Elle secoue la tête.
-Nous ne sommes pas comme les Daedhels. Non. Pas la même religion. Nous sommes des enfants de Kÿria et notre Gardienne Tirith protège notre Souffle. Les Sombres se sont perdus, il y a des cycles.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Jeu 4 Mar 2021 - 13:49 | |
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Peut-être y est-elle allée un peu fort. Peut-être bien. Pour sa défense, elle n’a pas tellement d’autre choix que celui-là, s’exprimer par le dessin. Elles ne parlent pas la même langue et même si l’Elfe Radwèd possède l’avantage de pouvoir exprimer ses idées avec quelques mots en langue connue par Louise, l’inverse n’est pas vrai. Louise ne connait rien à cette langue elfique et la frustration de ne pas pouvoir communiquer comme elle le veut est en train de poindre, dans un petit mouvement de contrariété.
Lorsque la jolie Elfe dessine à son tour quelques traits sur son carnet, Louise tend le cou pour mieux voir, comme le ferait un enfant curieux. Elle observe la technique, remarquable, qui fait apparaître une silhouette masculine, une feuille au milieu d’un cercle. Et elle écoute les explications, en essayant de faire le tri, pour être certaine de ne pas se tromper.
- Des Elfes…qui chassent des Drows ? Est-ce possible ?
Tout à coup, les paupières de Louise papillonnent de surprise. Elle regarde à nouveau le dessin. Elle ne connait que peu les Elfes. Vraiment très peu. Ce qu’elle en sait appartient aux petites chroniques, à quelques rapides descriptions qui se trouvent en sa bibliothèque personnelle. Dans ces rouleaux-là, on les décrit comme toujours grands, toujours beaux, toujours lointains et inaccessibles, des êtres immortels à la grâce légendaire, tout comme les Nains sont représentés en petits êtres barbus (femmes comprises) qui passent leur temps en les mines ou en les tavernes, à chanter des chansons et à se bagarrer. Les Drows, eux, sont décrits comme des êtres sanguinaires et impitoyables, des monstres qu’il ne vaut mieux pas – jamais – approcher. Dans les grandes lignes c’est ce qu’on lui a appris en lui rappelant que les contacts avec ces créatures sont de toute façon exceptionnels et qu’il est bien possible qu’elle passe toute sa vie sans jamais en rencontrer un seul.
On peut écrire n’importe quoi sur un rouleau. On peut entendre n’importe quoi dans une chanson. Alors, elle a préféré rencontrer les créatures, plutôt que de créer son opinion d’après celles des autres qui l’ont précédée. C’est peut-être idiot, voire carrément crétin, dangereux, cette attitude, mais au moins elle se forge son propre avis au lieu de tenir pour vérité absolue celui des autres.
Dans cette ruelle de Thaar, elle ne s’attendait pas à rencontrer des Drows, elle ne s’attendait pas à ce que l’un d’entre eux lui serre le bras si fort qu’elle en a gardé la marque de nombreux jours, elle ne s’attendait pas non plus à rencontrer une prêtresse de Kiel. Elle avait eu un aperçu de leurs « talents » en observant les cicatrices affichées par Dante, oui. Il n’empêche qu’elle a été sincèrement désireuse d’apprendre à les connaître. Vraiment. Avec les résultats que l’on sait…
En chemin vers Kirgan, elle a appris à connaître les Nains, par l’intermédiaire élogieux de ses hommes, qu’elle a écouté avec attention, puis en faisant le chemin depuis Thanor en compagnie de Glumtol. C’est une race fière, très consciente de sa propre valeur, et Louise a respecté cela, comme elle respecte toujours tout le monde, tant qu’on ne lui fait pas de mal.
Puis il y a les Elfes. Ce grand Roi qui brasse tout l’air autour de lui à chaque mouvement, qui doit savoir des choses qu’elle ne peut pas imaginer, tout comme les autres d’ailleurs. Et pourtant, elle a peur oui. Parce qu’elle les associe à ces Drows qui lui ont fait du mal. Ne se ressemblent-ils pas, sur la forme, même si le fond est probablement différent ? Alors oui, elle peut être blessante mais elle ne le fait pas exprès. Un loup reste un loup, qu’il soit noir, gris ou fauve, après tout…
Pourtant, elle dit que des Elfes chassent les Drows comme Kha’linas Do’ath. Si c’est vrai…
- …pourquoi ne pas les chasser ensemble alors ?
Elle passe un doigt sur la feuille au centre de ce cercle et a un sourire. Elle doute fort qu’une telle alliance ait existé un jour et si c’est le cas, elle n’est mentionnée nulle part dans la modeste bibliothèque de Fernel.
- Vous…Vous savez comment faire pour les blesser…Ils sont forts…Vous aussi…Et nous…Nous sommes nombreux…Pourquoi on ne pourrait pas chasser ensemble après tout…
Louise a un regard pour Radwèd et plisse les lèvres.
- Ils ont fait du mal à mon peuple. Beaucoup. Longtemps. Et ils recommenceront un jour, par pur plaisir…par ennui…parce qu’ils ne pourront pas s’en empêcher…Et cela me tue d'être aussi...fragile. Sans défense. Face à eux.
La châtelaine observe l’Elfe, sans être certaine d’être bien comprise.
- C’est quoi, ta magie à toi ?
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| | | Radwëdh Daiëril
Elfe
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Ven 5 Mar 2021 - 16:47 | |
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Chasser les..Drows? Radwëdh plisse les yeux un instant, se disant qu’elle s’est peut-être mal exprimée, car ce ne sont pas spécifiquement les Daedhels que les Berceurs ou Chasse-morts éliminent, mais bien tous ceux pratiquant la nécromancie. En même temps, ce type de magie profane est chose courante chez les Sombres, alors elle ne peut qu’approuver la logique dont l’humaine a fait preuve. L’Épervier se rend aussi compte que le Souffle est tout aussi sacré chez les humains puisque comme elle et ses frères et sœurs de la forêt, cette humaine semble abhorrer plus que tout ces marionnettistes. Si Radwëdh en connaît un peu sur ces jeunes êtres que sont les Hommes, elle ne s’est jamais vraiment intéressée à ceux-ci. Impatients, ils détruisent souvent ce qui les entourent sans jamais penser avant d’agir, comme ces firës à la hache qui ont osé saccagé une partie de l’Anaëh. Pourtant, la voilà en train d’échanger avec cette petite humaine, terrorisé par les oreilles pointues, mais essayant tant bien que mal de la rassurer. Mais surtout, l’elfe est soudainement curieuse, sans doute par cette ressemblance étonnante qu’ils partagent quant au respect du Souffle. La Taledhelle a un vague souvenir d’avoir lu quelque part qu’ils sont pentiens et qu’ils prient souvent une femme. Tout ce qu’elle a retenue, c’est un de ses surnoms, la Bienveillante et que tout comme Kÿria est leur Mère, elle est la Mère des firës.
-Les Chasses-morts ou les Berceurs ne chassent pas juste les Daedhels. Ils chassent les nécromanciens, ceux qui dérangent le Souffle des morts.
Et puis, la Dame propose quelque chose qui attise la méfiance de l’elfe bien malgré elle : partager leurs connaissances avec les firës? Elle doute que leur jeunesse et leur fougue leur permette de tout comprendre. Sauf que malgré ses faibles bases en Oliyan, elle parvient à saisir qu’il n’est pas question d’enseignement ici, mais d’entraide. En tant que Taledhelle, l’elfe n’est pas étrangère à ce principe. Seulement, si elle échange en ce moment avec cette humaine, elle connaît certains elfes plus réticents, même si leur Aran actuel est quelqu’un de différent, qui s’ouvre davantage. Radwëdh comprend leur nouvelle relation avec les nains, mais qu’est-ce que ces jeunes Souffles que sont les firës pourraient apporter à eux les ilfirins? Ce n’est pas pour rien que la plupart les appellent aussi les Arïn. Toutefois, l’elfe ne peut avoir une opinion sur cela, car ce n’est pas à elle de décider pour les ilfirins. Et puis, si elle est réticente, elle sait qu’elle peut être surprise. Son front se plisse, signe qu’elle pense.
Louise ajoute qu’ils sont nombreux, mais que les elfes ont la force et la connaissance. Toutefois, l’humaine semble ignorer qu’un elfe ne peut se permettre de guerroyer autant qu’un firë. Ils sont si peu...Elle-même ignore si elle pourra un jour donner naissance à un nouveau Taledhel. Radwëdh est troublée et cela doit peut-être paraître, car elle ne peut donner de réponses à la Dame concernant cela. Elle comprend tout de même sa souffrance et sa peur ; les Daedhels ont aussi fait du mal aux elfes, dans le passé et tout récemment même. En effet, cette guerre à Naelis a malheureusement prit quelques vies elfes. Très peu, mais trop pour le peu qu'ils sont dans les Cités. L’elfe accroche le regard foncé de l’humaine.
-Les Daedhels ont aussi fait mal à mes frères et sœurs, mais vous les Arïns êtes aussi des guerriers. Vous êtes beaucoup. Vous maniez des armes destructrices. Vous êtes..violents?...Oui peut-être, mais plein de fougue aussi. Vos émotions vous guident. Elle tourne la page où elle a dessiné leur Roi. Il faut que vous parliez avec notre Aran. Il est éclairé et il peut vous répondre Heri Louise.
La suite lui arrache un petit sourire et elle secoue la tête.
-Non. Je ne connais pas tout de l’Art. Mais quand je suis en Anaëh, j’entends les arbres, les plantes et les fleurs me souffler une mélodie. Ils me partagent des sentiments.
Ses oreilles se baissent et elle regarde la pierre tout autour d’elle d’un air penaud.
-Ici, c’est silencieux...
Dernière édition par Radwëdh Daiëril le Ven 12 Mar 2021 - 17:07, édité 1 fois |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Dim 7 Mar 2021 - 13:35 | |
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La conversation prend une tournure plutôt inattendue. De terrifiée par la présence et la rencontre d’un Elfe, Louise laisse la curiosité prendre le dessus, observant sans relâche toutes les expressions de cette créature qui l’impressionne beaucoup. C’est un peu comme parler à un rêve flou qui prend corps, quelque chose qu’elle a toujours voulu vivre mais qui a été relégué au second plan à cause de cauchemars affreux.
- Chasser les nécromanciens…Oui…Ils sont probablement nombreux…
A vrai dire, elle n’en sait rien du tout. Elle ignore bien des choses et ce qu’elle a appris ne l’incite guère à vouloir en savoir davantage sur ce point précis du nombre.
- Je veux dire…Nous le sommes aussi. Nous ne manquons pas de vaillance, ni d’armes, ni de courage, je le sais mais ces choses…ces créatures…Elles font le mal pour rien. Par plaisir. Pour rien. J’ai vu de quoi elles sont capables…Je refuse que ces horreurs s’en prennent à mon peuple…
Louise regarde ses doigts, pensive. Ce n’est pas pour rien que l’ordre a été donné d’abattre à vue, sans sommation, toute créature Sombre qui se présenterait à Fernel. Les paysans le savent. Les gardes le savent. Tout le bourg le sait. Elle sait aussi que plusieurs de ses meilleurs hommes n’attendent que cela, mais elle…Elle sait ce qu’il advient quand on les côtoie d’un peu trop près. Ils sont malveillants par nature. Or on ne peut guère changer cette nature, selon les principes de conduite de la châtelaine, et ce en dépit de ce que lui a dit Nakor en début de soirée…Alors si elle peut éviter, par un moyen ou l’autre, de perdre de précieuses vies, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour y parvenir.
- Nous sommes brutaux…Violents…Nombreux…Tu as raison. Mais nous sommes aussi ignorants. Nous en savons peu sur eux et en savoir long sur son ennemi permet d’avoir quelques coups d’avance… Peut-être que la subtilité et la finesse pourraient faire la différence, au lieu de cette brutalité qui coute des vies…S’il y a un moyen de les écraser avant qu’ils n’attaquent…Je m’en saisirai. Sans la moindre hésitation.
Et ce moyen, se pourrait-il que ce soit ce qui est en train de se passer ici, sur ce banc de pierre, dans la cité de Kirgan ? Cependant, elle se ressaisit et rougit un peu. Ce n’est pas à elle de songer à cela. Ce n’est pas à elle de prendre ce genre de décision, il y a un Duc en Serramire et un Roi en Péninsule et même s’il est très jeune, il n’en demeure pas moins souverain. Elle n’a aucune autorité autre que celle qu’elle possède à Fernel et ferait-elle même entendre sa voix elle n’est pas bien certaine qu’elle serait écoutée…Alors quand Radwèd montre la représentation du géant qui lui a parlé en tout début de soirée, en évoquant une conversation, Louise se sent très embarrassée. Comment expliquer ça…
- En Péninsule, là d’où je viens, mon avis ne compte pas beaucoup, parce que je ne suis pas très importante. L’homme qui est tout près de moi à table, lui, par contre…Il l’est. C’est un Duc. C’est un…un chef de guerre ? et il dirige un grand territoire. Moi j’ai juste un château, quelques terres et un gros village. Donc…Je ne crois pas que je pourrais parler de tout cela avec…avec un roi. Pourtant…ce serait…bien. Enfin je crois…
Louise est rouge jusqu’aux yeux cette fois. Parler de ce genre de chose avec un roi étranger, ce serait évidemment un honneur et un plaisir, quelque chose d’unique et de précieux, mais…Elle ? parler de cela avec le grand Roi des Elfes ? Elle se trouble toute seule rien qu’à imaginer cela. Sans parler du fait qu’il est immense, qu’il est impressionnant, et qu’elle n’est pas certaine de pouvoir aligner deux mots cohérents l’un à la suite de l’autre si ça devait arriver…
- Puis les gens très beaux, parfois, ils font aussi peur que ceux qui sont très très laids.
Elle tousse un peu, pour se donner une contenance et écoute l’Elfe qui raconte sa magie. La châtelaine n’est pas bien certaine de tout comprendre.
- Tu parles aux plantes, c’est ça ? Et elles te répondent ? Ce n’est pas étonnant que tu n’entendes rien, il n’y a que de la pierre ici…
Voilà quelque chose qui la surprend agréablement cette fois. C’est donc possible de parler aux fleurs ? Ce serait possible de parler à un chêne ? Et ces plantes ont donc des sentiments ? Louise se frotte le menton, un peu perplexe.
- Une mélodie…ça doit être agréable d’entendre cela tout le temps…A Fernel, il y a de grands chênes. C’est le symbole de ma seigneurie, avec les chevaux…C’est grâce à cela qu’on me reconnait…Regarde…
Elle demande à nouveau le carnet et y dessine, juste en dessous de ces croquis de Drows, un chêne devant lequel se tient un cheval cabré.
- Lui, c’est le vieux chêne de Fernel. Je ne connais pas son âge mais je sais qu’il est vieux. Et tous les chênes de ma seigneurie sont de jeunes pousses de ce vieil arbre. J’ai d’ailleurs donné une de ses graines au Roi Harald tout à l’heure, pour que peut-être elle puisse germer ici, au Zagazorn. Mais pour moi, c’est juste un arbre précieux. Je ne l’entends pas chanter…Que te disent-elles, ces plantes ?
Cette curiosité, encore et toujours...
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| | | Radwëdh Daiëril
Elfe
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Ven 12 Mar 2021 - 17:06 | |
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Un duc et chef de guerre? C’est quelque chose que Radwëdh a beaucoup de mal à comprendre chez les firës : leur hiérarchie. Chez les elfes de pierre, il y a certes leur Aran et leur Hiril, mais ce que les Hommes nomment la noblesse n’est pas quelque chose qui existe chez eux. Ils sont si peu qu’ils doivent se serrer les coudes plutôt que de se faire la guerre entre eux. Bien entendu, quelques rivalités subsistent parfois, mais jamais proportionnelles à celles qui semblent éclater chez les Arïns. Louise est donc noble, mais moins importante que le duc qui était à côté d’elle? Pourtant, elle a des terres et un château, ce qui est déjà quelque chose aux yeux de l’elfe. Et puis, n’est-elle pas présente ici plutôt que leur grand Aran a eux? Elle se gratte la tempe, un peu confuse avec toute cette hiérarchie humaine compliquée et inaccessible pour l’Épervier.
Louise semble ensuite gênée et ajoute quelque chose qui arrache un sourire à l’elfe. Et un rire crystalin, dénué de méchanceté toutefois ; la Dame trouve leur Aran beau, assez pour en rougir? Radwëdh ne peut s’empêcher de détailler l’humaine devant elle, de sa coiffure jusqu’à ses pieds, oubliant que ce peut-être malpolie et mal vu. Elle pointe ensuite sa robe sur le dessin. L’elfe aurait bien avancé sa main pour toucher le tissu, mais n’ose pas l’effrayer. Elle se contente de planter ses yeux verts dans ceux de la Dame, son sourire toujours accroché à ses lèvres :
-Vous êtes belle aussi, Heri Louise. Et petite, ajoute-t-elle sur le ton de la blague et le regard pétillant de malice. Notre Aran est peut-être grand lui, mais son cœur aussi l’est. Comme vous, il veut le bien de ses sujets.
L’elfe veut être certaine que la Dame se sente à l’aise. Elle-même est surprise à quel point il est facile pour elle de discuter avec cette firëe, malgré cette méfiance envers eux qui l’a toujours habitée. Et puis, elle apprend aussi quelques petites choses sur les humains à travers cette discussion qu’elle n’a pas du tout prévue. C’est une agréable surprise.
Les questions sur son don lui font davantage baisser les oreilles, car elle a encore du mal à bien comprendre elle-même ce qu’il en est, alors l’expliquer à quelqu’un qui n’est pas du tout au courant de la Symphonie… Dame Louise lui parle du symbole de sa ‘’seigneurie’’ qu’elle nomme Fernel. Ce doit être le mot pour désigner ses terres...Elle reprend le carnet et dessine un arbre et un cheval cabré, tout en lui expliquant que ce chêne est très vieux et qu’il est le père de plusieurs arbres chez elle et qu’elle en a donné quelques graines au Roi des Dawis. La jeune femme lui avoue qu’elle ne l’entend pas, ne surprenant pas du tout la jeune elfe. C’est un don que seul les enfants de Kÿria semblent avoir. Cela, elle le sait. Elle s’est aussi rendu compte bien assez vite que seule Anaëh lui parle. Les yeux baissés sur la pierre grise et froide, Radwëdh tente tout de même d’expliquer au mieux de ses capacités et malgré la barrière de la langue. Elle pointe son luth :
-Je les accompagne avec mon instrument. C’est un sentiment plus qu’un langage et quand on leur fait du mal, je suis triste avec eux. Mais...je les entends seulement chez moi. Dans le royaume des Dawis, je ne peux pas savoir comment ces champignons et ces tapis de lichen se sentent. Même chez moi, c’est parfois difficile de savoir ce qu’ils me disent.
Elle omet d’ajouter que ce don l’a aussi fait souffrir, assez pour qu’elle tente vainement de s’y couper. Cela a été beaucoup plus facile vu qu’elle provient d’une Cité et qu’ils ne sont pas engloutis par la nature, mais maintenant, Radwëdh aimerait bien comprendre cette part d’elle. Peut-être lorsqu’elle reviendra? Elle n’a pas oublié cette fortuite rencontre qu’elle a faite tout près de l’Estel...
Elle passe ensuite ses doigts sur le chêne dessiné par la Dame et retrouve un léger sourire :
-Je ne pourrais pas savoir ce qu’il dit, mais il a l’air bien.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Sam 13 Mar 2021 - 15:15 | |
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Louise a un sourire en coin qu’elle ne peut pas tellement réprimer. Elle sait qu’elle est petite, même parmi les siens. Ce n’est pas quelque chose qui la gêne, au contraire elle y voit plutôt un excellent moyen d’effet de surprise, notamment au combat. Qui pourrait deviner que cette petite et fragile créature est en réalité entraînée depuis de longs mois et sait fort bien manier ses armes ? On n’attend que rarement ce genre de comportement de la part d’une dame, noble de surcroît. Donc non, elle ne le prend pas mal, c’est même un peu drôle en réalité, d’avoir un tout petit point commun avec ce géant rencontré tout à l’heure, dans leur optique commune de ne vouloir que le bien de leur peuple.
- C’est gentil de me dire ça. Merci…
Quand l’Elfe explique ce qu’elle ressent, la châtelaine écoute, les yeux rivés sur le dessin du vieux chêne. Inévitablement, elle songe à la Dame d’Argent, aux carmines, à toutes les légendes qui composent le folklore de Fernel. Ces jolies fleurs rouges qui dégagent un parfum si doux. Ces fleurs qu’elle aime tant…Un sourire flotte brièvement sur les lèvres roses de Louise tandis que son acolyte du moment lui raconte, en ces propres mots, ce qu’elle ressent.
- Quel dommage de ne pouvoir t’entendre accompagner ces sentiments…Je pense que j’aimerais beaucoup entendre cela.
Elle la regarde passer ses doigts sur le dessin et ajoute, de sa voix douce :
- Je crois qu’il l’est. Il est traité avec respect en tout cas, aussi bien par moi que par tous les gens qui vivent autour de lui. C’est le plus vieil arbre de mon domaine et il est important. C’est un symbole. Sans lui, Fernel ne serait plus vraiment Fernel. Tout comme si les chevaux ne pouvaient plus paître en liberté autour du château…
Elle rend le carnet à dessins à Radwëdh et reste là, sans rien dire, durant de longues secondes. C’est le petit moment gênant dans toutes les conversations qui ont lieu entre deux personnes qui viennent de se rencontrer. La châtelaine regarde un peu partout, gênée, avant de demander :
- Je sais que ce n’est pas une question très conventionnelle mais…je suis terriblement intriguée…Dis-moi, quel âge as-tu ? Est-ce vrai que les Elfes peuvent vivre des centaines d’années, sans jamais souffrir de la maladie ?
La première impression passée, la châtelaine constate que ses appréhensions ne sont peut-être pas toutes fondées. Il aurait été impossible d’avoir une telle conversation avec Kha’linas Do’ath, elle le sait. Elle sent que cette Elfe là n’est pas du tout comme elle se l’était imaginée et maintenant que la peur se dissipe peu à peu, il reste l’inépuisable curiosité de la châtelaine qui demande, qui pose des questions, pour apprendre et pour savoir. Bien sûr, il ne s’agit pas de curiosité malsaine, mais depuis toujours la jeune femme a tâché d’apprendre, de découvrir, d’observer et rencontrer un Elfe…C’est plutôt rare. Louise mesure parfaitement sa chance et elle se laisse peu à peu entraîner par son enthousiasme, visible au fond de ses grands yeux noisette.
- Tu as déjà rencontré beaucoup d’humains ?
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| | | Radwëdh Daiëril
Elfe
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Mar 16 Mar 2021 - 0:37 | |
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La réponse de Heri Louise fait sourire l’elfe de satisfaction. Elle partage rarement ce don avec les autres, mais est touchée de savoir que cela l'intéresserait. Radwëdh est aussi curieuse de savoir à quoi ressemble ses terres, mais n’oserait jamais quitter Anaëh pour de bon. C’est sa maison et elle le restera pour toujours. Son voyage jusqu’ici est d’ailleurs son plus loin jusqu’à maintenant, mais bien qu’elle s’ennuie d’entendre la douce et réconfortante mélodie d’Anaëh dans ses oreilles, l’Épervier s’est découvert une soif de savoir et une curiosité toute nouvelle pour les autres peuples. Elle n’a jamais autant dessiné avec frénésie et passion que lorsqu’elle a assisté à ce banquet où toutes les races se mélangeaient et festoyaient. Elle a envie de les comprendre, même si elle se méfie encore un peu. Néanmoins, cette discussion avec cette firë lui fait un grand bien ; ses perspectives commencent à changer tranquillement et Radwëdh ne peut s’empêcher de s’imaginer le château de Heri Louise, encerclé par des chevaux libres de paître où bon leur semble, près de cet immense chêne bien entretenu. Elle aime cette vision et commence à sentir un certain respect pour cette Heri qui semble prendre soin de son peuple et de son environnement.
Le silence qui s’installe ensuite ne dérange point l’elfe, qui en a l’habitude. Solitaire, elle a apprit a apprécier ces moments. Cela ne semble pas être le cas de Louise puisque Radwëdh dénote des rougeurs et un regard fuyant, lui faisant penché la tête légèrement de surprise. Est-ce malpoli chez les humains que de ne pas meubler une conversation? Une idée germe dans son esprit et ses doigts graciles se posent sur les cordes de son luth. Toutefois, la jeune femme lui pose une question et l’elfe ne gratte donc pas de notes. Elle observe seulement Louise, un peu surprise par cette question qui, dans la tête de l’Épervier, est effectivement banale. Enfin, peut-être pas pour une firë. L’elfe doit avouer qu’elle ne saurait donner d’âge à cette humaine. Tout ce qu’elle est prête à parier, c’est qu’elle est jeune. Elle répond toutefois, sans jugement :
-J’ai 406 ans. Je crois que pour une humaine, je suis ce que vous appelez une jeune adulte. Je crois que nous serions dans la même génération. Et oui. C’est vrai que je ne risque pas de mourir de maladie.
Son regard se baisse toutefois et quelque chose dans ses prunelles vertes semble s’éteindre pour un bref instant.
-Nous pouvons mourir de d’autres choses. Parfois, parce que nous sommes tristes et que nous ne pouvons pas oublier. Parfois, car nous sommes finalement atteints du Mal de l’Éternité après un cycle de vie.
Elle retrouve toutefois une lueur un peu plus gaie dans les yeux, consciente que le sujet peut être sombre alors que l’heure est aux festivités. Malheureusement, l’humaine pose une question qui lui fait baisser les oreilles à nouveau. Elle ne sait pas si elle devrait avouer qu’elle est réticente à l’idée de rencontrer d’autres humains. Louise est la seule avec qui elle a vraiment parlé, ce qui est déjà un énorme pas pour l’elfe. Elle s’accroche tout de même à son regard brillant de curiosité, au moins à l’aise avec cette humaine qui veut seulement comprendre :
-Non...Tu es la première avec qui je parle vraiment. Sûrement la dernière aussi...C’est difficile pour moi de quitter l’Anaëh. Et puis, les humains me font un peu peur. Ils sont parfois imprévisibles et je crois que certains ne nous apprécient pas, comme certains elfes sont méfiants des Arïn.
Ses oreilles se redressent et elle sourit un peu :
-Mais toi, tu ne me fais pas peur. Et tu sembles avoir de belles terres, avec des chevaux en liberté et un chêne en santé. Peut-être que Kÿria fera en sorte que nous allons nous recroiser un jour. En dehors de ces murs de pierre.
Elle décide de lui retourner la question, curieuse elle aussi :
-Et toi? Je sais que tu as croisé une Sombre, mais je suis la première Taledhelle à qui tu parles, non?
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Mar 16 Mar 2021 - 13:51 | |
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Les paupières de Louise papillonnent à toute vitesse à l’énoncé de l’âge de l’Elfe.
- 406 ans ? Mais…
C’est beaucoup. Vraiment beaucoup. Louise plisse un peu les yeux et l’observe avec attention. Aucune ride, aucun cheveu blanc, rien qui ne laisse présumer un tel âge canonique, bien au contraire, on dirait que l’Elfe a plus ou moins le même âge que la châtelaine.
- J’en ai 22…et si je parviens à vivre jusqu’à 50 ans, ce sera un petit miracle…Je t’envie.
C’est très vrai, elle l’envie. Elle n’aura jamais assez d’une vie pour accomplir tout ce qu’elle a prévu et c’est bien pour ça, sans doute, qu’elle vit comme les autres humains, dans l’urgence, dans l’impatience, parce qu’elle sait que son existence est fragile et que tout peut changer du jour au lendemain. Vivre éternellement offre la possibilité de bien poser ses choix et de prendre son temps. C’est un luxe dont ne dispose pas la châtelaine, à son infini regret.
- Prendre le temps de tout voir, tout découvrir, tout savoir…ça doit être bien. Être pour toujours en compagnie de ceux qu’on aime…
Sur ce dernier point, elle regarde ailleurs. Les gens qu’elle aime ont cette fâcheuse tendance à disparaître de sa vie. Du coup elle ne peut qu’imaginer cet état de fait, supposer un état de bien être et de sécurité permanent, sans trop savoir ce que c’est. Elle reprend contenance, avant de poursuivre.
- Je comprends qu’on puisse faire peur…L’histoire de la Péninsule ne plaide pas en notre faveur, malheureusement.
Louise a un regard rieur pour Radwëdh.
- Savoir se battre est indispensable, d’où je viens. Pourtant, nous ne sommes pas tous dangereux. Il y a des gens bien en Péninsule. Des milliers de gens bien. Cela étant, les noms gravés dans les chroniques ne sont jamais que ceux des personnes qui décident. Ou qui ont des hauts faits à faire prévaloir. Le reste tombe dans l’oubli. Et c’est regrettable. Peut-être sont-ce ces noms là qui sont parvenus aux oreilles de ton peuple…
Des noms liés à des décisions qui n’ont pas toujours été pertinentes aux yeux de la châtelaine, à des faits souvent atroces et qui ne plaident pas en leur faveur. On ne retient que les noms importants, après tout, il en a toujours été ainsi. Encore une fois, la voilà perdue dans des considérations dont elle ne peut discuter avec l’Elfe. La politique humaine, ses stratégies et ses combats alimenteraient sans aucun doute des soirées entières de discussion passionnante et de débat qui n’ont pas lieu d’être ici. Louise se contente donc de sourire et d’ajouter :
- Mes terres sont belles parce que j’en prends soin et que je les défends bec et ongles. Je serais une bien piètre noble dame si je laissais Fernel à l’abandon…si je laissais les gens sans protection. J’agirai toujours en ce sens, parce que c’est mon rôle. Peut-être que, quand je serai une vieille dame, tu viendras pour voir tout cela. Qui sait…
La châtelaine a un petit rire avant de répondre encore :
- Tu es la première à qui je parle en effet. Enfin, tout à l’heure ton Roi m’a parlé aussi mais j’étais bien trop choquée pour répondre quoi que ce soit de pertinent. Il a du me prendre pour une idiote d’ailleurs…
Elle lève les yeux au ciel.
- J’ai toujours voulu vous rencontrer. Savoir. Apprendre. J’aurais donné cher, très cher, pour avoir cette chance, mais j’ai rencontré la haute prêtresse de Kiel en chemin. Elle m’a fait du mal. Beaucoup de mal. Et j’ai…hem…L’expression est un peu étrange…mais j’ai mis tout le monde dans le même panier, un peu vite. J’ai eu peur…ça me poursuit encore, toutes les nuits…Et je n'ai pas d'autres choix que de vivre avec cela...Je ne sais rien y faire.
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| | | Radwëdh Daiëril
Elfe
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Jeu 18 Mar 2021 - 20:18 | |
| À vrai dire, l’elfe ne connait pas grand chose de l’histoire des humains et c’est pourquoi, elle se contente d’écouter la Dame lui expliquer que la leur est parée de quelques moments bien sombres et que certains noms tombent dans l'oubli, car ils ne sont pas assez importants. C’est ce qui l’a tout le temps surprise chez les humains : cette hiérarchie complexe, qui se mérite souvent que par le sang ou plus rarement par des faits d’armes, le dernier n’étant en fait réservé que pour les hommes. C’est à peu près tout ce qu’elle sait. Mais c’est assez pour lui avoir fait arquer les sourcils, bien plus que lorsqu’elle a consulté les chroniques naines avant de venir ici. Il n’y a que la religion des Dawis qui l’a laissé baigné dans l’incompréhension.
Radwëdh sourit à la suite, observant l’humaine et tentant de l’imaginer avec des rides et une chevelure blanche. Si les firës vieillissent par l’âge, les elfes vieillissent à cause d’émotions trop fortes et douloureuses, ce qui peut parfois creuser leur trait de quelques rides. Certes, plus subtiles que les vieillards humains. Oui, peut-être que, dans un futur lointain pour la Dame, mais proche pour l’Épervier, elle la rencontrera à nouveau, après que les humains et les elfes auront échangé davantage. Avec leur Aran, cela ne l'étonnerait pas qu’une discussion avec les Arïns survienne un de ces jours. Ce n’est toutefois pas à elle de décider du destin des firës et des Anëdhels. Elle ne fait que suivre le cours des choses, comme une rivière qui finira un jour son chemin dans un océan.
Elle secoue la tête en souriant lorsque Louise lui avoue qu’elle croit que son Roi l’a prise pour une idiote. Elle tente de la rassurer en lui parlant de comment elle-même a vu la scène, alors qu’elle en traçait les lignes dans son carnet :
-Je ne pense pas, Heri Louise. De l’incompréhension peut-être. Moi-même j’ai été surprise lorsque j’ai remarqué que tu avais peur de notre Aran, mais maintenant, je comprends. Tu croyais que nous étions comme les Daedhels. Comme celle qui t’a fait du mal.
L’elfe la laisse ensuite s’ouvrir, même si cela la surprend. Elles ne se connaissent pas du tout. Enfin, très peu et les voilà échangeant, sans barrières. Radwëdh est intriguée et se demande très exactement ce qu’elle a bien pu faire pour que l’humaine se sente plus confortable en sa présence : est-ce les compliments ou son calme naturel ? Elle ne saurait dire, mais elle ne l’arrête pas et se contente de porter une oreille attentive à ses ressentis. L’expression qu’elle utilise l’a fait sourire, mais celui-ci se dissipe lorsque la Dame lui confie ensuite qu’elle a encore des cauchemars suite à cette fâcheuse rencontre avec la voleuse de Souffle. Radwëdh détache ses yeux de la jeune femme pour fixer ce tapis de lichen qui grimpe sur le mur en face d’elle. Elle pense à comment elle pourrait l’aider à ne plus penser à cette Sombre et une idée germe alors dans sa tête. Elle retire le diadème qu’elle porte à la tête, mais l’observe un instant, se demandant si le geste qu’elle s’apprête à poser allait être accueilli avec un sentiment de malaise chez Louise. C’est aussi un énorme pas pour elle, qui a toujours été méfiante envers les humains en général, sauf avec cette Heri. Elle finit par lui tendre, le regard un peu fuyant :
-Je te donne ceci. Je ne sais pas si notre discussion a réussi à te convaincre que les Anëdhels ne sont pas comme les Sombres, mais quand tu feras de nouveaux cauchemars, tu pourras prendre ceci et te rappeler ce moment. Je ne sais pas si ça t’aidera.
Ses oreilles se redressent et elle sourit, serrant légèrement son luth contre elle.
-Moi ça m’a aidé de te parler. Avant, je vous voyais comme des êtres violents, qui ne font que détruire la nature qui les entoure. J’étais méfiante. Mais maintenant, je...comment as-tu dit tantôt ? Ah oui, je ne vous mettrez plus dans le même panier.
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| | | Louise de Fernel
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Ven 19 Mar 2021 - 15:25 | |
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Finalement, l’Elfe comprend le ressenti de Louise, ce qui achève de la tranquilliser, au moins sur ce point-là. La châtelaine regarde ses mains jointes sur ses genoux, un peu pensive. Outre ces sentiments-là, quelque peu légitimes compte tenu de sa douloureuse expérience à Thaar, il y a d’autres choses, des sentiments bien plus confus, bien plus difficiles à exprimer ici parce qu’ils n’y ont pas tellement leur place. Radwëdh est présente en compagnie de ses semblables et de son roi, notamment. Elle a donc un garde-fou, quelqu’un qui peut veiller sur elle et lui expliquer les choses, lui apprendre ce qui est utile et ce qui ne l’est pas. Elle n’est pas seule. Louise, elle, si.
Son roi n’a pas été convié, pas plus que son suzerain, le Duc de Serramire. Elle se retrouve là, en plein milieu d’un événement qui marquera son temps, sans aucun autre soutien que celui que peuvent lui donner ses hommes et encore ne peut-elle réellement compter sur eux puisqu’ils ne sont pas vraiment du même monde. Les événements de cette ampleur sont rares, très rares, et y être est un honneur incroyable, elle en est parfaitement consciente. Elle est consciente aussi que la moindre erreur, le moindre faux pas envers qui que ce soit ici peut avoir de solides répercussions sur tout un tas de gens alors elle est prudente, sans arrêt sur ses gardes, de crainte de faire une sottise ou de dire quelque chose d’inadapté. Mine de rien, c’est fatigant, surtout quand comme Louise on n’a pas tellement l’habitude des grands événements protocolaires. La seule épaule sur laquelle elle pourrait s’appuyer est loin, à l’autre bout du monde…
- Si votre Roi ne m’en tient pas rigueur, alors ça me soulage d’un grand poids, je l’avoue bien volontiers…
Lorsque l’Elfe porte la main à sa tête et ôte sa tiare, Louise hausse un sourcil, avant de pâlir un peu, en écoutant les paroles prononcées. Son regard dévie sur le bijou avant de revenir sur le visage tranquille de son acolyte, littéralement perdue.
- Mais…
Ce n’est pas l’objet qui provoque cet émoi, même s’il est d’une remarquable finesse et d’une beauté qu’on ne retrouve pas tant en Péninsule. Non, ce qui l’émeut beaucoup, c’est la spontanéité avec laquelle elle le lui offre, tout autant que la raison.
- Je…
Le cadeau est somptueux. Vraiment somptueux. Et elle l’accepte bien entendu, elle le prend entre ses petits doigts et l’observe avec une dévotion émue, notant la brillance du métal et l’élégante finesse des entrelacs argentés. Une gentille attention. Un geste simple et dépourvu de malice, ou de sous-entendus pervers, ou les Dieux seuls savent quoi encore. Un geste simple, totalement désintéressé et délicat. Et soudain Louise se sent mal. Vraiment mal. Parce qu’elle n’a rien pour faire de même. Les bijoux qu’elle porte sont anciens, des bijoux qui sont dans la famille de Fernel depuis longtemps. La tiare qu’elle arbore est un des symboles de son pouvoir sur ses terres, tout comme la parure de saphirs qu’elle exhibe est un cadeau offert par Glumtol. Impossible de s’en défaire sans créer un incident. Et elle ne dispose de rien sur elle qui pourrait faire honneur à un échange. Que faire ?
- Je ne sais pas quoi dire…à part…
Et cela n’arrive pas tellement souvent. Elle hésite, elle regarde le couloir, le garde qui la suit, les personnes qui entrent et sortent, avant de céder. A dire vrai, l’Elfe n’aura pas tellement le temps ni l’opportunité de protester alors que deux bras fins se nouent autour de son cou pour murmurer à son oreille :
- Merci.
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| | | Radwëdh Daiëril
Elfe
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Dim 21 Mar 2021 - 20:56 | |
| Radwëdh fronce les sourcils dès que Heri Louise bégaie et qu’elle semble sans mots devant ce présent. Une lueur d’inquiétude traverse le regard vert de la Taledhelle et se demande si elle n’a pas été trop fort. Pourtant, ce n’est qu’un diadème, un objet dont elle n’attache pas de réelles importances sentimentales. Elle a d’autres bijoux qu’elle porte en ce moment sur elle qui lui rappellera ce bon moment passé en compagnie d’une humaine. Louise paraît agitée et cherche autour d’elle du regard, comme si elle s’attendait à ce que quelque chose apparaisse devant elle. Radwëdh suit son regard affolée, commençant à se demander si elle ne venait pas de commettre une énorme bévue. Pourtant, elle ne connaît pas un peuple où on n’apprécie pas lorsqu’on offre un cadeau.
Et puis, la suite la fait se raidir tel un piquet...
Les pensées de l’elfe virevoltent dans tous les sens, alors qu’elle sent les petits bras de Heri Louise lui serrer le cou et qu’elle lui souffle un merci sincère dans l’oreille. Peu habituée aux contacts physiques, Radwëdh sent les pulsassions de son cœur s’accélérer. Elle prend un moment avant de se ressaisir et de comprendre ce qui se passe. Gauchement et visiblement surprise, elle vient lui tapoter le haut du dos d’une main, en silence, incapable de dire quoique ce soit, car ce simple geste la bouleverse plus qu’elle ne l’aurait jamais cru. Elle ne peut expliquer la raison, mais tout ce qu’elle peut conclure, c’est que cela veut dire qu’elle n’a plus peur des Anëdhels et bien que ce câlin la trouble, elle est soulagée de voir que son présent à fait l’effet escompté. Est-ce qu’elle devrait y mettre fin d’ailleurs ou…
-Ah je...Oui, ça fait plaisir Heri Louise. Ce n’est pas grand-chose, tu sais.
Elle sent que ses joues sont en feu et elle reste là, silencieuse.
-Nous n’avons pas l’habitude chez les Anëdhels d’avoir cette proximité avec les inconnus, mais par ce geste, j’assume que je t’ai rassuré et cela me fait du bien.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Lun 22 Mar 2021 - 19:31 | |
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Ce n’est pas un geste calculé. C’est spontanément qu’elle a agi de la sorte et c’est bien ce qui perturbe la châtelaine. Depuis Thaar elle s’est promis de ne plus retomber dans ces excès-là, de ne plus être en demande de cette façon et de ne plus laisser transparaître un besoin intense d’affection. Cela lui a coûté cher, de céder à ses sentiments, de céder à ses envies et de céder à tout ce qui est un cœur vibrant et passionné. Cela lui a coûté ses illusions, ses espoirs et ses rêves. Depuis qu’elle a perdu tout cela, elle n’est plus que méfiance, retenue et froideur, souvent, incapable de différencier un geste sincère d’une tentative de s’en prendre à elle. Elle a peur, tout simplement, peur qu’on lui fasse du mal et qu’on puisse deviner cette fragilité qu’elle dissimule sous des sourires polis.
Pourtant, là, c’est tout l’inverse qui s’est produit pour la simple et bonne raison qu’elle a senti que l’Elfe n’est pas animée de mauvaise intention. Non pas parce qu’elle offre un cadeau, mais parce qu’elle a pris le temps d’écouter et de comprendre, en dépit de la barrière de la langue. Et Louise a besoin de ça, de voir qu’il existe en ce monde des créatures, des personnes, qui agissent sans calcul, tout simplement mus par une volonté, un désir de bien faire, sans chercher à obtenir quoi que ce soit en retour. C’est si rare qu’elle n’a pas pu résister. Elle a cédé à un mouvement du cœur, le premier depuis son voyage chaotique sur le bateau pirate en compagnie de la jolie Deejarah et de Dante.
Quand Radwëdh tapote son dos gentiment, elle s’écarte un peu, le visage tout rouge de honte.
- Je suis désolée…Je ne voulais pas te mettre dans l’embarras…Hem…
Elle tente de se recomposer une attitude digne, tout en restant tout près de l’Elfe, le diadème à la main. Quel tableau que ces deux dames assises côte à côte sur un banc de pierre…
- Ce n’était pas très digne, je l’admets mais…voilà…Parfois…Agir tel que l’on est et pas tel que le monde voudrait qu’on soit, cela fait du bien.
Louise a un sourire avant de noter que le garde qui accompagnait Louise a tout vu de la scène et ne les quitte pas des yeux. Elle se met même à pouffer.
- Peut-être ira-t-il tout raconter…Qu’en penses-tu ?
Un autre petit silence :
- Et si tu me faisais entendre cette musique que tu composais avant que je ne te dérange ?
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| | | Radwëdh Daiëril
Elfe
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| Sujet: Re: [Une union royale] Une chanson pour nos amis [Louise] Mar 23 Mar 2021 - 21:08 | |
| La Dame s'excuse tout de suite, comme si elle avait insulté Radwëdh en posant ce geste. Au contraire, la Taledhelle en a apprécié la candeur, malgré le léger malaise qui l’a habité suite à ce contact physique impromptu. Elle en a seulement peu l’habitude et doit avouer qu’elle n’a pas détesté. Peu d’elfes de pierres comme elle se laissent ainsi aller à leurs émotions, leur donnant parfois une réputation d’êtres froids et distants. C’est peut-être cette façon qu’on les firës d’écouter leurs émotions sans parfois penser au futur qui perturbent autant Radwëdh.
-Ce n’est rien. Je ne suis pas embarrassée. Juste surprise, dit-elle en rougissant et en se raclant la gorge.
Son regard se fait fuyant d’ailleurs, mais tente elle aussi de reprendre contenance. Les secondes s’écoulent et elle observe toujours Heri Louise, se demandant comment elle fait pour vivre et se dépêtre dans toutes ces conventions et protocoles qui semblent parsemés la vie d’une Dame humaine. Toute cette tension ne doit pas être facile à gérer, mais l’elfe se souvient qu’elle a vécu un certain traumatisme, assez pour qu’elle compare cette Daedhelle avec les siens.
-Et tu sais, je crois que si les humains étaient comme nous ou les Dawis, la vie serait peut-être moins fascinante et les rencontres fortuites comme celle que nous avons eu aujourd’hui, moins agréables et surprenantes.
En effet, malgré la barrière de la langue, elles sont parvenu à se comprendre. Elle n’oubliera sans doute jamais cette rencontre, même si sa mémoire est longue et presque éternelle et que de nombreux souvenirs peuvent s’accumuler. Un jour, elle le racontera à ses enfants et peut-être que d’ici là, ses enfants pourront même rencontrer eux-même des firës. Et puis, Heri Louise lance un commentaire qui fait rire l’elfe d’un rire un peu étrange, mais véritable. Il est vrai que cette scène doit être particulière aux yeux de ces gardes. Après tout, à quand remonte la dernière rencontre amicale entre une elfe et une humaine? Cela remonte aussi loin qu’avant la naissance de la peintre.
Un léger silence s’installe, que la jeune Dame brise en lui proposant de jouer de sa musique. Ses joues rougissent à nouveau et elle se passe une main dans les cheveux. Elle n’a pas l’habitude de chanter ainsi devant quelqu’un. Seulement, pour cette nouvelle connaissance et parce que c’est jour de festivité, elle se lance. Elle place son luth et commence à gratter des notes entraînantes, le cœur léger de cette merveilleuse rencontre. Sa voix résonne doucement à travers les murs de pierre, parfois coupé par la porte qui s’ouvre sur le bruit des festivités qui battent encore leur plein. Radwëdh se sent immensément bien en ce moment, ce qui la fait sourire de toutes ses dents. |
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