[Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel)

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Gendry Adkin
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MessageSujet: [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel)   [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel) I_icon_minitimeLun 1 Mar 2021 - 9:46


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Huitième ennéade de Bàrkios, An XVIII, Cycle XI
Fernel
Tombée de la nuit

Comment j'arrive encore à marcher, je l'ignore. La blessure me paraissait bénigne, elle est plus profonde que je ne le pensais. Une dague sacrificielle, magnifique. Il me faudrait des années pour en faire une pâle copie, mais sa marque est dans mon ventre. Faut dire qu'avec ma chance habituelle, j'ai croisé un être assez unique. Dans son monde à elle, elle doit être assez unique, déjà. Grande prêtresse de Kiel, il ne doit pas y en avoir des centaines. Alors, les chances que je la croise, elle, sur les pentes du Mont d'or étaient proches du néant. Mais que voulez-vous, j'aime brouiller les statistiques. Et j'ai croisé cette femme drow pour fuir une autre femme, humaine celle-là, qui me ment depuis six ennéades et s'offusque quand j'ai l'outrecuidance de le lui faire remarquer et de lui parler normalement.

Oui, six ennéades, c'est le temps que j'ai passé ici, à Fernel. Je suis arrivé par convoi, j'ai informé sa seigneurie de ma présence et de mon envie de prendre commerce ici. Elle me demande de faire mes preuves et me loge et me nourrit le temps que ça se fasse. J'accepte, à l'encontre de mes principes, de bosser dans la seule forge disponible, avec son maréchal ferrant et de prendre sur moi, parce qu'à son retour, j'aurai ma forge. Je fais mes preuves, mon travail est reconnu, je suis un être calme et qui ne pose pas problème, bref je suis le bienvenu. Et alors que je vais entreprendre des démarches pour faire bâtir ma forge, sa seigneurie la dame de Fernel décide d'en faire fabriquer une et de m'autoriser à y travailler, s'imaginant en prime que j'allais être ravi de l'aubaine et de l'aumône. Elle est propriétaire, je suis son larbin et je devrais sauter de joie ? Je reste poli, je lui explique un peu ce que c'est qu'être artisan et elle m'informe que c'est par bonté d'âme qu'elle ne me fait pas torturer pour lui avoir parlé vertement. Visiblement, elle n'aime pas qu'on lui parle honnêtement.

Pour me calmer, je file vers le Mont d'or, où je suis à peu près certain de ne croiser personne et j'en profite pour débrider mes plaies, avant de croiser un couple étrange composé d'une riche bourgeoise ayant des cicatrices proches des miennes et un gars en haillon. Pensant qu'ils ont subi une attaque de bandits, je leur propose mon aide avant de réaliser que la "bourgeoise" est bien plus que cela. Résultat, elle me plante une dague sacrificielle dans le bide avant de me donner un message à transmettre à "Louise". La seule Louise que je connais étant sa seigneurie, celle qui m'aurait volontiers torturé. Quelqu'un d'autre l'aura fait à sa place.

J'ai bifurqué sur un autre chemin, par crainte que la drow ne m'ait blessé que pour me pousser à rentrer au plus vite et lui permettre de savoir où est Fernel. J'ai attendu de trop longues minutes, vu l'hémorragie, pour m'assurer que je n'étais pas suivi avant de reprendre une marche compliquée vers ma nouvelle cité. Et là, je marche en automate, juste mettre un pied devant l'autre. Les murs sont là, la nuit tombe. Ils pourraient m'abattre mais même un bon acteur ne pourrait faire semblant d'être blessé aussi bien que moi, vu que moi je ne joue pas. J'essaie de m'identifier.

- Gendry... Le nouveau ferronnier !

Faire tout ce chemin pour finir abattu par une pluie de flèches, ça aurait un côté assez ironique. Un des gardes gérant l'entrée m'a-t-il reconnu ? Je vois trop trouble pour le reconnaître, lui, de toute manière. J'entends mal leurs questions, j'ignore combien ils sont autour de moi. L'un essaie de me soutenir. C'est que je suis encore debout. Une grande bouffée d'oxygène.

- Prévenez la... dame... Vite ! ... Une prêtresse... drow... au Mont d'or

Je sens que j'ai atteint la limite de mes forces. Délivrer le message avant de mourir.

- La... pffffffffff... et merde !

Le trou noir. J'ai perdu conscience. Le reste ne m'appartient plus.
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MessageSujet: Re: [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel)   [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel) I_icon_minitimeLun 1 Mar 2021 - 18:52


Il est écrit quelque part dans un livre maudit que jamais Louise ne connaitrait la paix. Jamais. Les événements se sont succédé à Fernel. Certains ont été amusants, d’autres ont été dramatiques, d’autre lui ont sapé le moral comme jamais mais elle a redressé la tête en sortant de sa chambre, totalement insoupçonnable. Dante, le seigneur de Terrefière, Calel, Lince Sà, Gendry, tous ces noms qui sont associés à des moments plaisants ou déplaisants, toujours surprenants et inattendus…La châtelaine à l’esprit en feu et le cœur fatigué par tout cela même si, une fois encore, elle se plaît à n’en rien montrer.

Ce soir-là, elle est en train de prendre son repas dans le petit salon privé du rez-de-chaussée, seule, quand un des gardes entre, sans s’annoncer, ce qui est tout à fait exceptionnel. Personne ne vient jamais la déranger et elle comprend que, pour qu’un de ses gardes en arrive là, c’est que la situation est grave. Aussi ne manifeste-t-elle pas de colère quant à l’interruption brutale du seul moment de la journée où elle peut un peu se détendre.

- Philippe ? Que se passe-t-il ?
- Le ferronnier ma Dame !
- Oui hé bien quoi le ferronnier ? Il s’en va ? Il estime peut-être que la nouvelle forge ne rejoint pas ses standards en la matière ?
- Il est blessé Dame…Il revient des montagnes, il s’est évanoui mais il a parlé d’un Drow…


Le garde n’a pas le temps de la voir filer. Elle est déjà dehors, courant aussi vite qu’elle le peut, agile et rapide, pour rejoindre la garde et le petit attroupement formé là-bas. On s’écarte et on laisse la châtelaine appréhender la situation.

- Chez Syllas, immédiatement. Emportez-le là-bas. Qui a entendu ce qu’il a dit ?

Deux ou trois mains se lèvent.

- Vous m’accompagnez.

Gendry est emporté chez le vieux Syllas qui ouvre sa porte et remarque tout de suite la gravité de la situation. Louise ayant confiance en ses qualités de guérisseur, elle s’éloigne avec les soldats qui ont entendu les paroles du ferronnier et les interroge :

- Vous allez me répéter très précisément ce qu’il a dit en arrivant, sans omettre le moindre mot. Je vous écoute.





[Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel) Szopar10





Quelques plus tard, Gendry se réveillera sur une paillasse confortable, son masque toujours en place et sa collerette toujours sur lui mais il sentira au contact d’un linge fin qu’il est couvert jusqu’au menton et qu’il est torse nu. Il a été couvert par pudeur parce qu’une dame est à ses côtés. La Dame de Fernel qui veille et qui attend, avec toute la patience dont elle est capable, le réveil du blessé.

Si ce que ces gardes ont dit est avéré alors…Mais elle n’est pas encore à ce stade, non. La garde a été renforcée, toute sortie a été interdite, le bourg est en sécurité. Il ne reste plus qu’à attendre que le ferronnier se réveille.

- Syllas…Êtes-vous certain qu’il va s’en sortir ?

Le vieil homme sort d’une autre pièce et la rejoint pour regarder le blessé.

- Difficile à dire, son destin est entre les mains de la DameDieu…Vous devriez aller vous reposer, vous n’avez pas fermé l’œil de toute la nuit…
- Il n’en est pas question. Préparez donc un peu de votre tisane si vous le voulez bien…


Le vieil homme soupire et s’éloigne, laissant la dame seule, assise sur une chaise de bois à côté du ferronnier endormi.
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MessageSujet: Re: [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel)   [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel) I_icon_minitimeMar 2 Mar 2021 - 8:52


Suis-je mort ? La mort est étrange. La première fois que j'ai cru mourir, j'ai su que je ne l'étais pas parce que la douleur était omniprésente. Ici, je ne la ressens pas. Mais qu'est-ce que je me sens faible, cette fatigue est insupportable. C'est comme si j'avais été vidé de mon énergie. Puis je me sens sale, et ma bouche est pâteuse. J'ai l'impression d'être couché. Bon, essayons de nous asseoir, mon brave Gendr

- Gniiiiiiiiiiiiiih !

Ah, je suis pas mort. Je reporte la main sur la blessure. Il y a un bandage, ça ne saigne plus. Un bandage ? Je suis torse nu ? J'ouvre les yeux en panique et veux me relever pour m'habiller. Ca tire trop. Il a fait quoi, le soigneur de Fernel, je suis plus handicapé par ma blessure après mes soins qu'avant. L'a une drôle de tête, le soigneur. Déjà, c'est une soigneuse. En prime, mes délires lui donnent les traits de la dame de Fernel. Super, une hallucination. La lucidité, c'est ma seule arme, chassons-la !

- T'as pas une tête de porte-bonheur, toi !

Les forces ne sont vraiment pas revenues, à nouveau le trou noir. Mais plus court, je le sens à mon "retour" à l'éveil. Le plus terrible est que malgré mon absence d'énergie, je n'ai pas faim. Pas du tout. La seule idée de boire ou de manger me donne des nausées. Ma bouche est pâteuse mais la douleur est supportable, sauf quand j'essaie de me redresser, là, c'est comme si le poignard était resté planté et déchirait d'autres chairs. Je soupire et rouvre les yeux, observant le plafond, le temps que ma vision cesse de se brouiller. Contrôle de la respiration, je reste calme. S'énerver ne sert à rien. J'ai même une pensée amère qui me traverse l'esprit. Les choses seraient plus simples si j'étais mort. Je tourne la tête vers l'hallucination de tout à l'heure et force m'est de constater qu'elle est toujours là...

- Louise ? Ça n'est... pas... cohérent... Vous devriez être partie à la chasse à la dr...

Oh purée, on ne lui a rien dit, ou ils n'ont pas compris mon message. Fais chier, j'ai usé mes dernières forces pour donner l'information. En vain ? J'aurais pu me laisser partir tranquillement en forêt, je ne leur dois rien, après tout.

- Il y a une drow au Mont d'or. Pas n'importe laquelle. La Haute Prêtresse de Kiel. Rien qu'avec sa dague, je pourrais racheter Fernel, voire même tout le Duché. Avec son masque et sa tenue, j'ai cru à une haute bourgeoise, une prêtresse ou une duchesse qui aurait subi une attaque, surtout vu l'état de l'homme qui l'accompagnait. Puis j'ai compris mon erreur. Elle s'appelle Kha'linas Do'Ath. Elle porte un masque, mais je l'ai vue sans. Elle peut pas passer pour humaine sans son masque. Son regard est vide, sa peau et son regard sont d'albâtre, une petite cicatrice sur la lèvre. Elle pourrait paraître jolie, mais j'imagine que c'est l'impression que dégagent ce genre de créature sur des êtres comme... euh... comme moi quoi

Bon sang, que l'angoisse et l'excitation donnent une bouffée d'énergie. Mais là, elle est partie. Je m'affaiblis aussi soudainement que je me suis réveillé. J'use de ma main gauche pour vérifier que mon masque et mon collier sont là mais je suis convaincu que oui, vu que la dame n'est pas de nausée ou de réaction de dégoût. Il n'empêche qu'on l'aura informée.

- Un temps, j'ai cru pouvoir démarrer une vie normale ici. Un temps, j'ai cru que celle qui m'a planté sa dague et moi pouvions nous comprendre. Sauf votre respect, ma Dame, j'en ai marre d'avoir tort. J'vous en veux pas trop à vous. J'pense même pas lui en vouloir à elle. Mais décidément, j'comprendrai jamais les femmes et encore moins les femmes de pouvoir. Vos logiques m'échappent.

Je tente un sourire qui forcément ressemble à une grimace, avec un mi visage sans mobilité et une douleur lancinante, puis toute la peine que je ressens.

- J'espère quand même que vous me laisserez me rétablir au mieux avant de me chasser de la ville et que vous tairez vous savez quoi pour me laisser une chance de vivre une vie. Une chance de vivre, quoi... (silence) ... Il y a une autre Louise que vous, à Fernel, qui pourrait avoir croisé cette drow ?

Elle a dit "Louise", pas "Dame Louise", ou "La Dame de Fernel" ou même une insulte pour la dénigrer mais tout en permettant de l'identifier par son titre. Le message n'est pas agréable, la drow ne l'étant pas, mais je ne suis pas capable d'en cerner le sens. Et je n'ai pas confiance en cette Louise de Fernel pour m'avoir menti si longtemps. Puis une question plus pertinente me vient à l'esprit

- C'est une geôle ?
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MessageSujet: Re: [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel)   [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel) I_icon_minitimeMar 2 Mar 2021 - 11:12


La tisane en main, la châtelaine souffle sur les volutes odorantes, pensive. Eveillée depuis des heures, dans l’incapacité de trouver le sommeil, elle attend, elle reste ici, à veiller sur le ferronnier. Elle tient absolument à être là, pour entendre sa version des faits s’il est toutefois en état de la lui donner. Louise a du lutter contre ses instincts cette nuit, une lutte longue et éprouvante, totalement insoupçonnable sous son faciès tranquille. Elle est responsable de la vie de centaines de personnes, elle ne peut pas prendre de décisions totalement inconsidérées sur les quelques propos recueillis auprès d’un homme blessé et qu’elle connait à peine. Pourtant, les informations obtenues auprès de ses gardes font écho à ce qu’elle soupçonne. Il ne manque plus qu’une confirmation…Juste une.

Il bouge, son regard se repose sur lui, directement, sans qu’elle ne dise quoi que ce soit. Il l’avise, prononce des paroles insensées puis s’effondre à nouveau. Louise garde la tasse dans la main et Syllas, alerté par les paroles, arrive aussitôt.

- Il est éveillé ?
- Non, il s’est à nouveau effondré…

Elle attendra qu’il se réveille. La châtelaine lui aurait bien signalé que l’on n’appelle pas les seigneurs par leur prénom mais elle ne relève pas, elle se contente juste de l’écouter, puisqu’il semble visiblement en état de le faire. Et l’attente prend soudain fin.

Il parle, elle continue de boire sa tisane, à petites gorgées, totalement imperturbable.

Ainsi donc, ses soupçons sont désormais des certitudes. La Haute Prêtresse de Kiel est non loin d’ici, en Péninsule, à faire on ne sait quoi, on ne sait où. Les conversations qu’elle a eue avec son esclave, puis avec Dante lui reviennent, elle analyse, elle est déjà, mentalement, à son bureau en train d’écrire des courriers. Cependant, il faut rester ici, il faut écouter, l’écouter sans l’interrompre, parce qu’il est blessé et qu’il peut s’évanouir de nouveau à chaque instant. La seule chose qui sera visible, pour Gendry, ce sont les jointures de la main de Louise, qui blanchissent tant elle serre sa main sur la tasse humble presque vidée de son contenu.

- Ce n’est pas une femme. C’est un monstre. Je vous remercie de ne pas me confondre avec cette…chose.

Elle dépose la tasse vide sur la table et reprend, d’une voix fatiguée.

- Et pour répondre à votre première question, oui, je suis la seule Louise à avoir croisé son chemin, loin d’ici, sur d’autres terres.

Et non elle ne lui racontera pas, parce que Syllas est là et parce qu’elle n’en a pas envie d’expliquer ce qu’il s’est passé là-bas. Elle est trop fatiguée pour cela, de toute façon.

- Quant à votre seconde question, je ne mets dans mes geôles que les personnes qui font du mal à ma seigneurie ou à ma personne. Ce qui n’est pas encore votre cas. Je n'ai aucune raisn de vous chasser d'ici, pour l'instant. Vous êtes chez Syllas, le guérisseur. C’est lui qui a soigné votre blessure. Et vous avez de la chance d’être là, parmi nous, Monsieur Adkin.

Syllas opine de la tête et approche du blessé pour apporter un peu d’eau au blessé. Louise inspire profondément et demande alors :

- Avait-elle d’autres choses à me faire savoir ?

Elle reste là, assise bien droite sur la petite chaise, les mains nouées sur ses genoux, le visage fatigué et les yeux cernés, traces de sa nuit sans sommeil.
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MessageSujet: Re: [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel)   [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel) I_icon_minitimeMar 2 Mar 2021 - 11:49


- De la chance...

Heureusement que rire me ferait mal. Je tourne mon regard vers le dénommé Syllas et lui dit d'une voix lasse :

- Merci... Vous ne lui avez rien dit, n'est-ce pas ?

Inutile d'avoir sa réponse, je la connais. Mon cerveau semble enfin se remettre en éveil. Mais il reste une question bizarre.

- D'autres choses ? Elle n'était pas là pour vous, ma Dame. Elle cherchait quelque chose dans le Mont, elle ne vous cherchait pas vous. C'est quand elle a appris que j'étais de Fernel qu'elle a songé à faire de moi un messager. Possible que ça soit pour ça que je suis toujours en vie, d'ailleurs. Mais bon, avec la blessure qu'elle m'a infligée et le détour que j'ai fait pour m'assurer qu'elle ne me suivait pas, c'était un risque de rendre son message caduque.

Je vois l'eau et la refuse

- Désolé, si je bois, je vomis et vu l'état de ma blessure, je doute que des contractions soient les bienvenues. Je pense attendre que cette sensation passe.

Bon, elles ont pas l'air amies, Kha'linas et Louise.

- "Retourne d’où tu viens et dis à Louise que la Légion Sainte s’en vient. Dis-lui que je n’ai pas terminé avec elle". C'est, au mot traduit près, le message que je devais transmettre. D'où je viens, c'était Fernel, Louise, c'est donc vous, la Légion Sainte, j'ignore ce que c'est. Et j'ignore ce que vous avez à terminer. Elle m'a fait une promesse aussi, celle de me faire hurler de douleur pendant des centaines d'années. Je crois que je l'ai vexée. En ne lui obéissant pas, et en ne criant pas quand elle m'a planté sa dague dans le bide.

Je regarde autour de moi à nouveau, essayant de retracer le cours des choses.

- Le soleil était au zénith quand elle m'a ouvert le ventre. Je n'ai rejoint Fernel qu'à la tombée de la nuit, après un détour plus au sud pour l'éloigner de Fernel si elle me suivait. Quand sommes-nous ? Je suis resté évanoui longtemps ?

Puis à la Dame.

- Je sais que c'est l'aveugle qui se moque du borgne, mais vous avez une tête à faire peur. La tête des gens qui ont pas dormi. Je la connais cette tête, ma mère a eu la même longtemps.

Il pourrait en dire plus sur la haute prêtresse, car ce qu'il a découvert n'est pas forcément inintéressant. Mais ça n'a aucun intérêt stratégique ou guerrier. Sinon que si on la capture vivante, la torturer ne servirait à rien. Note, le torturer lui non plus. Il est trop faible que pour y survivre.
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MessageSujet: Re: [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel)   [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel) I_icon_minitimeMar 2 Mar 2021 - 12:56


Syllas a une moue désapprobatrice mais il n’insiste pas. S’il dit qu’il ne se sent pas prêt à avaler quoi que ce soit, alors il le croit. Il recule dans un coin de la pièce et n’intervient plus, laissant le blessé et la Dame discuter. Louise réfléchit à toute vitesse, tout en regardant Gendry et en intégrant peu à peu ses paroles.

- Vous avez eu de la chance oui. De la chance d’être établi ici. Parce que si vous aviez été installé ailleurs, à Avaugour ou Montvélin par exemple, il est fort possible, plus que probable même, que votre cadavre serait là-haut, en train de pourrir sur un chemin. A moins qu’elle ne décide de s’en servir comme moyen de transport sur les neiges d’altitude…Elle est folle à lier, rien n’est impossible.

Louise passe une main lasse sur son visage.

- Vous êtes en vie parce qu’elle avait probablement envie de passer un message. Croyez-moi quand je vous dis que vous avez eu beaucoup de chance d’être établi à Fernel et pas ailleurs.

Non, elles ne sont pas amies, non. Très loin de là. Louise se lève de la chaise et marche silencieusement dans la pièce, le temps de remettre de l’ordre dans ses pensées. La situation est grave. Très grave même. Parce que même si cela n’évoque rien à Gendry, les propos qu’ils rapportent sont tout ce qu’il y a de plus alarmant. Le repos ne sera pas pour tout de suite…

- Vous êtes arrivé à la tombée de la nuit. Il fait jour…Vous êtes resté inconscient plusieurs heures.

Ecrire.
Envoyer des émissaires pour porter ces lettres de la plus haute importance.
Rapidement.

Elle lève un regard perplexe vers Gendry.

- Je suis fatiguée oui. J’ai veillé à votre chevet toute la nuit, après que Syllas ait fait son office. Et à priori, je ne vais guère dormir dans les prochaines heures.

Louise approche du ferronnier et esquisse un sourire. Fatigué certes, mais sincère.

- Vous avez rendu un fier service au Duché et à la Péninsule aujourd’hui. Reposez-vous. Nous reprendrons cette conversation dès que vous serez sur pied. Et je vous conseille d’écouter les recommandations de notre guérisseur pour y parvenir. Il est bourru, un peu abrupt mais il connait son métier.

Un grognement se fait entendre depuis le coin de la pièce.

- J’ai entendu !

La châtelaine retient un rire puis drape ses épaules de sa petite cape.

- Si j’étais vous, je ferais en sorte de guérir. Votre forge vous attend après tout, et je vais avoir besoin de vos talents. A plus tard, donc, Monsieur Adkin.

Louise s’éloigne déjà, en direction du château. Pas le temps de se poser, il faut écrire. Et vite.
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MessageSujet: Re: [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel)   [Fernel] D'un monstre à l'autre (Louise de Fernel) I_icon_minitime

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