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 On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre.

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Griffon de Langehack
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MessageSujet: On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre.   On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre. I_icon_minitimeLun 6 Sep 2021 - 20:20

Anne regardait les deux incapables en face d’elle lui raconter ce qui avait bien pu se passer car ça avait été sa première question en les voyant ; elle n’avait pas eu d’illusion sur le succès de la mission qu’elle leur avait confiée avec leurs visages tuméfiés. Elle avait d’ailleurs eu du mal à croire qu’on pouvait encore enlaidir Elias, à moins d’être un grand mage, mais il semblait que c’était possible : il suffisait de lui casser le nez. Le grand gaillard regardait partout sauf les yeux de sa patronne tandis que son comparse semblait complétement absorbé par ce qui se trouvait derrière elle, juste au-dessus de son épaule. Elle allait dire quelque chose mais referma la bouche avant qu’un son ne s’en échappe et retira ses pieds de la table.

« Suivez-moi. » Lâcha-t-elle en se levant, une fois sur ses pieds elle s’étira avant de se diriger tout droit vers la porte, les deux hommes s’écartant sur son passage. Elias, privé du soutien de son camarade, manqua de s’effondrer mais tint bon dans un couinement de douleur qu’il avait pourtant tout fait pour réprimer. Comme deux chiens battus, ils suivirent leur maîtresse alors qu’elle passait par les cuisines, attrapant au passage un bout de viande crue qu’une des cuisinières venait de hacher avec un tranchoir qui n’avait rien d’amusant. Ça lui rappelait avec une certaine nostalgie qu’une cuisine était un endroit bien plus dangereux que beaucoup ne semblaient se rendre compte. Ils débouchèrent dans une arrière-cour qui était, sans pour autant être bondée, bien remplie mais c’était surtout les grognements, l’écho des claquements de mâchoires, les couinements plaintifs et les aboiements qui ne présageaient rien qui vaille aux deux hommes qui continuaient de suivre leur patronne qui n’avait pas de mal à se frayer un chemin dans la foule. Une fois arrivée aux bords de ladite foule, elle s’arrêta en s’appuyant contre une clôture de bois qui délimitait une petite arène dans laquelle deux chiens-ours étaient pris dans un duel sanglant et Anne se demanda un moment si les plus sauvages étaient les animaux ou ses congénères qui s’excitaient à chaque giclée de sang tout autour. « J’ai hésité à envoyer des chiens pour s’occuper du boulot et puis je me suis dit que, peut-être, vous seriez plus qualifiés. On dirait que je me suis trompé »

Mis à part les quelques personnes qui l’entouraient et les principaux concernés, personne ne s’intéressait à la maîtresse des lieux et ce qu’elle racontait et c’était très bien comme ça. De profil, elle tourna la tête vers ses deux hommes de main et plongea ses yeux, qui ressemblaient davantage à des éclats de glace qu’à des globes oculaires, dans ceux des deux fautifs, Elias déglutit difficilement, ne pouvant détourner le regard des deux molosses qui semblaient presque heureux de s’étriper ; une joie primale qu’ils étaient bien loin de ressentir.

« Vous avez de la chance, je ne suis pas du genre à dévier du plan une fois qu’il est établis alors vous allez vous barrer de la ville. » Elle avait pensé à leur donner des chevaux pour accélérer la procédure mais le problème c’était qu’aucun des deux ne savaient monter et puis ils seraient sûrement plus discrets s’ils se mêlaient à la foule présente pour les célébrations surtout qu’ils avaient l’avantage de connaître bien mieux Diantra que leur victime. « Mais je peux faire des exceptions quand c’est nécessaire. C’est bien claire ? »

Les intéressés secouèrent vigoureusement la tête avant de se faire congédier d’un vague geste de la main tandis qu’Anne reportait son attention sur le combat des deux chiens dans leur arène de boue sanglante. Elias suivit alors son compagnon, titubant de nouveau à l’intérieur du bâtiment en rentrant dans la taverne. Une fois les cuisines traversées ils arrivèrent dans la salle commune où ils voulurent s’arrêter pour boire un coup mai décidèrent d’un commun accord que ce n’était pas vraiment le moment. A la place les deux hommes s’en allèrent dans la rue puis dans une ruelle attenante à l’établissement où les attendaient un chariot remplis de tonneaux, le tout tiré par une mule qui se mit en marche sous l’injonction d’Elias qui regardait un peu partout d’un air inquiet, surveillant, écoutant, le moindre passant à la recherche d’un accent nordien ou d’une tête de ces gens du nord. Il avait même pensé à surveiller les blasons pour trouver, avant ses propriétaires, un quelconque emblème noble qui semblait venir de la partie septentrionale du royaume ; le problème c’était que, naturellement, l’humain n’y connaissait strictement rien en héraldique alors n’importe quel écu frappé d’armoirie semblait venir tout droit des plaines glacées de Serramire ou de Sainte-Berthilde.
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Adélina
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MessageSujet: Re: On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre.   On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre. I_icon_minitimeVen 8 Oct 2021 - 16:18


Dire qu’il était en colère semble particulièrement faible. Il était furieux. Son sang bouillait dans ses lèvres, il pouvait sentir sa mâchoire se crisper alors qu’il sortit de l’établissement du guérisseur.  « Tedric… Flavien. Venez avec moi. »  Il descendit rapidement les marches menant à la rue avant de se tourner vers le groupe de chevalier langecin, s’adressant à la masse en armure dorée. « Son excellence m’a demandé d’enquêter, et m’a demandé d’amener certains de ces gens. Qui veut participer à l’enquête et trouver ceux qui ont attaqué la Dame de Lodiaker ainsi que Son Excellence? » Il avait failli dire quelques choses de plus, mais provoquer les chevaliers langecin en leur disant que la fille de leur marquis était la responsable ne lui semblait pas nécessairement une bonne idée. Cela prit quelques secondes avant que trois suderons ne brise les rang pour s’approcher des trois nordiens. Sans dire un mot, les trois alonnais montèrent à leurs tours sur leurs montures pour se mettre en route. L’auberge où Théodoric semblait avoir été attaqué devait être leur premier arrêt. Peut-être que le propriétaire connaissait ceux qui avaient affronté le chevalier. Aubry avait l’impression qu’il avait été volontairement ralenti et Adélina s’était retrouvée seule…


Au bout de quelques minutes, le groupe d’hommes arriva finalement à l’auberge. Aubry resta silencieux un moment, regardant les alentours, tentant d’oublier que quelques heures plus tôt il transportait sa cousine inconsciente devant l’établissement… «Ça va, Aubry? »  demanda Tedric, sortant son compagnon de sa torpeur pendant un moment. Aubry secoua la tête tentant tant bien que mal de reprendre ses esprits. « Ouais, ça va aller… » , dit-il tout simplement. Il descendit de sa monture avant de se retourner vers les cinq autres hommes qui l’accompagnaient; « Écoutez… Je suis conscient que les relations sont particulièrement difficiles entre nos deux régions en ce moment, mais pour nos Seigneurs respectifs, nous devons réellement faire équipe pour mener les auteurs de ces attaques contre Adélina et Théodoric devant la justice. »  Les cinq hommes ne répondirent rien, se contenant d’écouter ce que le chevalier avait en tête; « Peut-être devrions-nous rester en pair. Un langecin et un allonais, comme ça ni l’un… »  dit-il en regardant le trio de langecin, «ni l’autre… »  continua-t-il en tournant son regard vers Tedric et Flavien, « ne pourra être accusé de quelconques mensonges. Cela vous va? »  Tous semblèrent approuver d’un mouvement de tête. Aubry espérait sincèrement qu’aucun espion n’était avec eux, il se disait que si Prudence était réellement aussi brillante, l’un des hommes qui l’avaient accompagné les trahirait d’une façon ou d’une autre.


«Allons – y. »


Les chevaliers entrèrent rapidement dans la taverne, Aubry le premier s’arrêta net en regardant l’état des lieux. L’auberge n’avait que trois clients, tandis qu’une serveuse passait le balai, ramassant des fragments de verre qui hochait le sol. Il y avait aussi un vieillard qui replaçait tant bien que mal des tables et des chaises qui avaient l’air d’avoir passé un mauvais quart d’heure. Une flaque de sang ornait le sol, signe d’une bataille quelque peu violente. Aubry se souvenait encore de l’air de Théodoric alors qu’il sortait de l’établissement. L’air hagard, son épée ensanglantée dans les mains… Décidément la bataille avait été particulièrement violente. D’un pas déterminé, Aubry s’avança vers le vieillard, l’interpellant d’une voix forte et assurée;


« Vous êtes le propriétaire? Que s’est-il passé ici? »
« Les chiens d’Anne! C’est ça qui s’est passé! »


Aubry haussa un sourcil en s’arrêtant près de ce dernier. Le vieillard releva soudainement la tête, et observa le géant qui se trouvait devant lui.


« Vous n’êtes définitivement pas du coin vous! Vous avez le même accent que la petite brune qui était là plus tôt.»


Aubry serra ses bras contre son torse, alors que son regard sembla s’obscurcir, ce qui ne sembla pas inquiéter le vieillard qui continua à pousser la table.


« Je me disais bien qu’elle était de haute naissance. Y’a personne ici qui commande le vin le plus cher sans même y goutter! En plus elle était bien habillée! Mieux que du jeune homme qui l’accompagnait en tout cas! »
«C’est justement pour cela que je suis ici. »


Le vieillard se mit à rire avant d’arrêter son mouvement.


«Je m’en doute bien. »
«Vous avez un endroit où l’on peut discuter en privé? »


Le diantrais leur fit signe avant de les conduire dans une pièce à l’arrière du bar. La pièce était considérablement exiguë, et remplie de provisions d’alcool. Le groupe y entra sans problème, mais disons que l’espace qu’ils avaient pour bouger était minimal.


« Qu’est-ce que vous voulez savoir? »
« Racontez-moi ce qui s’est passé. »
« Bah c’est simple, le couple discutait de quelques choses, ils ont décidé de partir, mais avant que la jeune fille ne puisse sortir les chiens d’Anne l’ont arrêté. De mémoire, ils l’ont un peu nargué… Et le jeune homme là, il n’a pas trouvé cela drôle et une bagarre a éclaté. »
« Où est partie la dame? »


Le vieillard hausse les épaules; « Je sais pas moi, elle est sortie avant que la bataille éclate, mais le jeune homme lui, a pas lésiné sur l’affaire. Il les a littéralement démolis! Pas mal pour un garçon comme lui! »


Aubry se mordilla l’intérieur de la joue avant de rétorquer; « Qui est cette Anne? »
Le diantrais sembla reprendre du sérieux pendant un moment, avant de toussoter; « Disons que ce n’est pas nécessairement quelqu’un de recommandable dans le coin. »


Il n’eut pas besoin d’en dire plus, le nordien avait très bien compris.


« Vous pourrez nous conduire à elle? »


Soudainement le tavernier devint nerveux, alors qu’une violente quinte de toux vint s’emparer de ses poumons. « C’est-à-dire… que… Je ne crois pas…enfin. »  D’un geste, Aubry sortit quelques souverains avant de les tendre au tavernier, ce qui eut au moins l’effet de le calmer.


« Oui bien sûr… Je suis certain que Gilberte peut s’occuper de la taverne toute seule pendant une heure… »


Le groupe sortit rapidement de l’auberge suivant le vieillard dans les ruelles de Diantra. Ils marchèrent un long moment, suivant silencieusement ce dernier pendant de longues minutes. Après une trentaine de minutes, ils arrivèrent finalement au quartier des passiflores. Aubry le reconnaissait déjà, ayant passé un peu de temps au travers de ces rues avec Adélina il y a quelques jours. Puis soudainement, le tavernier se redressa avant de se retourner vers le groupe de chevalier;  « C’est eux! »  dit le vieillard, faisant un signe de tête vers deux hommes à l’air amoché. Sans attendre, Tedric lança un souverain de plus à l’homme avant de suivre Aubry et les deux soldats langecin pendant que le tenancier tournait les talons pour retourner dans son auberge, considérant qu’à défaut de ne pas les avoir conduits à Anne, il avait au moins fait une partie du travail. Le groupe rembarqua rapidement sur leur monture et s’avança vers la charrette qui avançait doucement dans les rues de Diantra. Mettant sa monture au galop, Aubry rejoignit rapidement le duo d’homme. L’un sauta rapidement de la charrette pour s’engouffrer dans les ruelles de Diantra, tandis que l’un – celui qui tentait de contrôler la mule, n’eut même pas le temps de faire quoi que ce soit avant que le pommeau de l’épée du langecin vînt le frapper directement sur le nez. On put entendre un craquement, alors que l’homme se mit à geindre. Sans attendre, le chevalier attrapa l’homme par le collet de sa chemise pour le lancer au sol. Son corps s’écrase bruyamment sur le sol, alors que d’un pas vif le nordien descendit de sa monture avant de mettre son pied sur le torse de la vermine.


L’air grave, Aubry tentait tant bien que mal de réprimande l’envie qui lui tiraillait de lui donner la raclée de sa vie. Il l’observa un moment, alors que la pointe de son épée venait trouver le coup de son adversaire, lui rappelant qu’il était mieux pour lui de rester tranquille avant de prendre quelques secondes pour l’observer. Son arcade sourcilière était fendue, tandis que le bleu qui ornait son œil ne laissait rien au hasard, ce dernier avait pris quelques coups de la part d’un certain chevalier langecin. « On dirait que tu as passé un mauvais moment… »  Commença-t-il en plantant son regard dans le sien. « Malheureusement, ce n’est pas terminé. Au nom de Sa Seigneurie, Adélina de Lourbier, Dame de Lodiaker, vous êtes en état d’arrestation pour tentative d’assassinat. »  Sans attendre plus longtemps, il lança un nouveau coup au visage du bandit, le mettant rapidement hors d’état de nuire, avant de le retourner pour lui lier les mains. Lorsqu’il eut terminé, il fit signe à Flavien d’approcher, avant de répliquer; « Rapportez-le au manoir, on l’interrogera plus tard. »  Le nordien fit signe a l’un des chevaliers langecin et ils attrapèrent rapidement l’homme pour se mettre en route, tandis que Aubry et son acolyte s’engouffraient dans la ruelle pour rejoindre Tedric et son homologue suderon, espérant qu’ils aient réussi à attraper le fuyard.



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Griffon de Langehack
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MessageSujet: Re: On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre.   On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre. I_icon_minitimeJeu 28 Oct 2021 - 21:31

Marc discutait avec ses camarades lorsqu’un accent du nord vint lui irriter les oreilles, il se tourna alors vers l’origine de ce son désagréable et écouta alors ce que le nordien avait à dire, de mauvaise grâce mais il le fit tout de même. Il haussa alors un sourcil mais ne voulant pas risquer l’ire de son seigneur en allant vérifier que c’était bien le cas, il hocha la tête.

« Sir de Bellême et Barfleur m’accompagneront. » Mathias et Séverin firent alors un pas en avant lorsqu’on les appela avant de monter à cheval à la suite de leur homologues alonnais.

Marc laissa son regard vagabonder pendant qu’ils chevauchaient et les vives couleurs qui agrémentaient les murs langecins lui manquaient un peu. Tout semblait terne ici, sans joie, sans vie. Il n’osait d’ailleurs pas imaginer ce à quoi pouvait ressembler d’où venaient les nordiens. Devant l’auberge, il écouta de nouveau Aubry, hochant à nouveau la tête. La méthode était honnête. Ils descendirent de leurs montures et tandis que Mathias restait pour surveiller lesdits chevaux avec l’un des nordiens, son binôme attitré, les autres entrèrent dans l’auberge. Marc balaya la pièce du regard à la recherche de quelque chose qui puisse leur dévoiler une piste mais il n’avait que peu d’espoirs, c’était il y a trop longemps pour que des indices puissent encore être exploitables alors il écoutait d’une oreille distraite l’espèce d’interrogatoire juste à côté de lui. Dans ce qui semblait être un cellier, les deux langecins s’adossèrent au mur, Séverin lorgnant sur un des jambons suspendus en se disant qu’il mangerait bien quelque chose. Quant au seigneur d’Etretat, il sentit sa poitrine se gonfler de fierté en écoutant le propriétaire des lieux. Le fils du marquis s’était bien battu, et pour défendre une dame en plus de ça.

Le chemin menant jusqu’au repère d’Anne fut plus court qu’il pensa mais au final peut-être plus intéressant vu qu’ils finirent par trouver ceux qui s’en étaient pris à Adélina et Théodoric. Faisant accélérer son destrier, forçant les passants à se jeter sur le côté, Marc avala la distance qui les séparaient, il dégaina au cas-où ils étaient armés mais même s’ils l’étaient, ils n’eurent pas le temps de s’en servir. Alors plutôt que d’user de sa lame, il décocha un coup de pommeau. De sa main libre il attrapa son col avant de tirer brusquement dessus, déchirant le tissus de sa chemise et l’envoyant au sol, le cheval manqua de peu de lui écraser le crâne sous ses sabots ferrés. Avec le craquement d’os il eu peur d’avoir tué le malfrat mais il fut rapidement soulagé de l’entendre gémir.

Séverin s’empara du brigand et le remit sur ses pieds d’un coup sec et suivit son homologue nordien. Marc fit alors claquer ses rênes sur le dos de sa monture pour l’engager dans la ruelle où avait fui le second homme. Second homme qui fut poursuivi par Mathias et le dernier nordien. Ils ne mirent pas longtemps à le rattraper et lorsque Mathias de Bellême était sur le point de l’arrêter il se jeta contre une porte qui s’ouvrit en grand et s’engouffra à l’intérieur, provoquant des cris plus surpris qu’apeurés. Le chevalier lâcha un juron qui lui aurai valu un regard désapprobateur de la part de prêtres avant de descendre le plus vite possible de cheval. Dans la précipitation il manqua de tomber mais se rattrapa de justesse contre le mur avant de lui aussi rentrer dans la bâtisse. Toutefois la surprise tourna bien vite à la peur en voyant le langecin, épée à la main. La poignée d’enfants s’accrochèrent aux jupons de leur mère qui les serra contre elle.

La porte au fond de la pièce se referma alors en claquant et, poussant un nouveau juron, Mathias se remit à courir. Oubliant quelque peu le code de la chevalerie, il poussa la femme qui fut trop lente à s’écarter d’un coup de coude. Ensuite ce fut la porte qu’il poussa mais cette dernière, contrairement à l’humaine, résista et lui bloqua le passage. Un coup d’épaule bien senti fit l’affaire et il tomba dans la rue qui se trouvait derrière. Cherchant le fuyard, il ne vit pas, et entendit encore moins, la corde se tendre, ce fut le nordien qui le poussa dans le dos. Il tomba la tête la première dans la boue mais au moins la flèche qui était destinée à sa gorge se planta dans le bois d’une charrette sur sa gauche. Se relevant tant bien que mal, il put voir son homologue se mettre de profil et couvrir son corps avec le plat de son arme pour dévier la flèche qui suivit, laissant le temps à Mathias de se relever, ils retournèrent ensuite à l’intérieur et le langecin ferma la porte derrière eux en remarquant un autre archer bander son arc sur le toit juste en face. La flèche qui leur était destinée se planta alors dans la porte.

Après avoir extériorisé sa frustration en frappant le mur, Mathias retira le gros de la boue qui salissait son plastron d’un revers de son gantelet.

« Les... » il se retint de dire quoi que ce soit, formant un poing impuissant de sa main libre, ses phalanges blanchissaient sous la couche de métal protecteur. « Merci. »

Lâcha-t-il finalement, bien que remercier un nordien lui écorchait les lèvres. Ils retournèrent ensuite à leurs montures mais ils ne trouvèrent que celles d’Aubry et de Marc, les leurs ayant disparus.
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MessageSujet: Re: On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre.   On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre. I_icon_minitime

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