Vethërill - L'ombre de l'inquiétude

-Tu semble inquiet Cánu Orchanar.

 Tandis que l’intéressé s’appuyait contre le tronc d’un arbre et surveillait quelques-uns de ses ouailles occupé le long du fleuve, il n’avait pas tardé à être interpellé par le chef spirituel des Vethërill. Son physique charpenté ne lui octroyait pas une grande discrétion et pourtant il sembla avoir réussis à surprendre le vieux luminomancien qui hésita à opiner du menton.

-Sërythil est partit depuis longtemps. Tous nos jeunes ont déjà eu le temps de revenir et pas un signe de sa part.

-Il sait se débrouiller Orchanar. Ne t’en fait pas, il nous reviendra.

-Il me détesterait à m’entendre, Harvandwinë. Il m’en veut déjà pour…Hé bien pour le rituel. Mais un jour un prédateur aura raison de lui. Anaëh n’est pas faite pour un infirme et jamais je n’aurais dû l’autoriser à partir. Sa place est ici. Pourquoi ne se contente-t-il pas de t’accompagner par exemple ?  

-Tu ne peux pas l’en empêcher Nin Cánu. Cela fait partie de nos valeurs et nous ne devons pas les transgresser. Sërythil a fait son choix et nous devons respecter cela. Et puis pour un infirme il se débrouille bien. Harvandiwê se mit à rire doucement.

-Tu as constaté le premier dans quel état il nous est revenu avec sa protégée. Renchérit le chef qui ne semblait pas d’humeur à partager la légèreté de son plus proche conseiller. Et s’ils en croisent d’autre de ces choses dont ils parlaient avec tant d'horreur ? Et si un autre de nos éclaireurs le faisait ? Ces rejetons de calimenthar sont une aberration.

-Alors c’est cela qui t’inquiète au final…

Les deux elfes scrutent de concert leurs proches environs. Ils se comprennent assez pour savoir que la suite de leur parole doit rester entre eux seuls.

-Viens avec moi.  Le grand elfe blond se relève dans un soupir. Celoniel surveille les enfants ne t’en fait pas pour eux.