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| [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception | |
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+7Adélina Aldir de Rochefouchart Magnus de Terresang Solange d'Escault Ararün Kuradsson Harald Barbe-Sanglante Renaud d'Erac 11 participants | Auteur | Message |
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Renaud d'Erac
Humain
Nombre de messages : 712 Âge : 47 Date d'inscription : 31/12/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Ven 14 Oct 2022 - 11:44 | |
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La cérémonie terminée, Louise et Renaud retournent naturellement à l’Hôtel Particulier éraçon où les convives, triés sur le volets, ont été invité pour la suite des festivités. Le Roy, les Pairs et les Grands Seigneurs y sont naturellement attendus tout comme les personnes de cœur ou important pour les mariés. Le rez de chaussée est prévu pour accueillir beaucoup de gens, et c'est dans cette grande salle, décorée aux armoiries et couleurs de Fernel et d'Erac que se déroulera le banquet. Les plus belles tentures ont été lavé et mises en place, tout comme la vaisselle luxueuse que l'on attend de la part d'un Duc, exposée sur le dressoir. Les convives font le tour de la salle pour en admirer l'apparat avant de se retrouver face aux mariés, installés à la place d'honneur pour recevoir les cadeaux que ne manqueront pas de faire les gens présents. Louise et Renaud, resplendissant de bonheur, attendent pour les remercier de leur présence. Le Duc doit se concentrer pour arrêter de regarder sa nouvelle épouse, qui occupe toutes ses pensées. Ils doivent jouer leur rôle d’hôtes et ils le font du mieux qu'ils le peuvent.
Après avoir félicité les nouveaux mariés, les invités se dirigent ensuite vers les tables, en U comme le veut la coutume, à la place qui leur est attribuée. Des bancs pour certains, des tabourets pour d'autres selon le prestige. Lorsque tout le monde sera passé, pour annoncer le début du banquet, un musicien sonnera du cor. Les plats seront apportés par des serveurs, au son des trompes , avant d'être déposés devant les convives. Des mets, plus délicats les uns que les autres seront servis, et la boisson coulera à flot. La viande rôtie est très présente naturellement, du porc, de la volaille, du gibier (sanglier, faisan, chevreuil...) encombrent les tables. L'on remarquera aussi du poisson et des légumes comme des épinards, des cardons ou des blettes. Les fruits ne manquent pas à l'appel, des dattes, des figues, des prunes, des pommes, ou des noix raviront les convives. Les épices, signe de richesse, seront naturellement de la partie. Tout cela est amené par des serviteurs qui déambulent dans un ballet savamment orchestré. Niveau boisson, le fameux vin de Hautval a une place de choix, et il y aura même de la bière pour ceux qui le désirent et tout particulièrement les amis nains de Louise. Il ne devrait normalement manquer de rien, même en rapport aux critères des résidents du Zagazorn.
Lorsque le repas est terminé, des musiciens jouent des airs de musique enjouées pour inviter tout ce beau monde à venir danser. Hautbois, harpe, luth, tympanon, flûte, cor, cornet, et d'autres encore, toute la gamme y est selon le morceau choisit.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 704 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Sam 15 Oct 2022 - 17:21 | |
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7ème jour de la 1ère ennéade de Karfïas | Premier mois du Printemps. Année XX | XI cycle.
La visite des Nains à Diantra était aussi exceptionnelle que peu agréable. Si, dans les faits, aucune limitation d’aucune sorte n’avait été prise à l’encontre du peuple Nain, et donc, que ces derniers – Harald y compris – pouvaient aller et venir comme bon leur semblait, l’attitude des mal-faits était… Etrange. Beaucoup d’entre eux voyaient des Nains pour la toute première fois. Sans doute confrontaient-ils les ragots et autres fables qu’ils reçurent étant enfant, à ce qu’ils voyaient devant leurs yeux ? Est-ce que les Nains étaient réellement si petits ? Est-ce qu’ils avaient leurs armures incrustées dans leurs peaux ? Des casques dès la naissance ? Ou autres fadaises de quelques sortes que ce soit ? D’autres, toutefois, regardaient les Nains avec un dédain et une méfiance tangible. Après tout… Malgré leur caractère éphémère, la mort d’un Marquis devait sans doute les marquer pour quelques années tout de même, car cela ne devait point arriver tous les jours… Et que cette mort soi dû à un incident diplomatique avec les Nains ne devait point aider en la matière… Fort heureusement, personne ne serait assez bête pour oser attaquer l’escorte du Grand-Roi du Zagazorn… Et fort heureusement, Harald disposait de navires sécurisés, et d’une garde de qualité. Après la cérémonie du mariage, les invités furent conduits jusqu’à ce que les mal-faits appellent… Un hôtel particulier. Nombreux furent les Nains qui se demandèrent ce qu’était donc ce genre… De bâtiment. Une auberge ? Une taverne ? Une loge ? Sans doute une possession matérielle, chichement dotée, qui n’était pas occupée toute l’année… Allez comprendre. Harald, entouré de sa garde, joignit alors le mouvement des nobles Péninsulaire, et rejoignit alors l’hôtel particulier d’Erac. Correctement entouré, vêtu de son armure de plate couleur noir de jais réhaussée des runes peintes en rouge carmin, et ceint de la légendaire couronne des Rois en Mogarium, il prit place dans le vestibule où trônaient tout un tas de choses que les nobles semblaient… Apprécier. Ou du moins, reluquer. La garde de Harald et de Glumtol, allégée car tous les cognards ne pourraient point entrer dans ce vestibule sans écraser quelques pieds sensibles d’un nobliau faiblard, regardait les alentours, se demandant ce que tout cela pouvait bien signifier. Parmi les élus gardes, Baldwin, Hilda et Ararün étaient présents. Et les deux enfants de Harald avaient beau tenter de demeurer ouvert d’esprit… Tous ces us leur étaient… Etrangers. Harald s’approcha alors du nouveau couple. Il n’y eu point de révérence de sa part, car tout cela ne faisait point partie du protocole. D’ailleurs, de protocole, il n’y en avait point parmi les Nains… Car il n’y avait ni prédicat, ni étiquette. Chose que les Humains semblaient ne point comprendre, eux qui accordaient tant d’importance aux titres qui s’accumulent derrière leurs noms, plutôt qu’aux Braises-Vies et aux actes accomplis. Debout devant le couple, Harald offrit un coup d’avant-bras droit sur son plastron, suivi d’un vigoureux « Baruk ! » comme les Nains en ont l’habitude. De dessous son bras gauche, il prit le coffret de bois qu’il tenait jusqu’alors et l’ouvrit devant le couple nouvellement lié. Dans le coffret aux fragrances boisées, se trouvait un petit écrin de velours rouge aux coutures argentées. Sur le tissu reposaient deux bracelets savamment travaillés. Les deux bracelets étaient faits d’un or ô combien pur, mélangés de juste ce qu’il fallait d’alliage afin de le rendre suffisamment solide pour ne point se déformer à la moindre occasion. Les deux furent forgés de manière à représenter un épais cordage tressé, symbolisant les liens d’un serment prononcé l’un à l’autre. Ouverts tous les deux afin de laisser le passage de la main, et de créer un semblant d’élasticité afin d’adapter la taille au poignet de son porteur, les bracelets différaient en un seul point. Celui de renaud se terminait par la représentation d’un lion héraldique de profil. En or, bien évidemment, l’œil était réhaussé par un diamant blanc à l’éclat scintillant malgré sa petite taille, et la couronne qu’il portait avait été taillée dans un rubis scintillant. De l’autre côté du bracelet, l’autre fin de ce dernier représentait une épée, elle aussi en rubis, laquelle viendrait se placer parallèlement au poignet, évitant quelques désagréments au porteur. Celui de Louise était en tout point similaire à celui de Renaud, à l’exception que ce dernier ne se terminait non point par un lion, mais par le profil d’un bouc aux épaisses cornes. Ses deux yeux étaient faits de cyanites incrustées. Ces pierres, d’une couleur bleu marine, étaient magnifiques et, bien que discrètes, reflétaient la lumière avec l’efficacité d’un phare dans la nuit. L’autre côté du bracelet était au fait d’une épée, en cyanite également. Harald présenta les deux bijoux sur leur écrin, tendant ce dernier à bout de bras. Plus par forme rituelle qu’autre chose, il appartenait aux deux liés du jour de se saisir de leurs bijoux, ou pas. Ne parlant qu’Oliyan, Günjär Porte-Bourse fut le traducteur. Il s’agissait du fameux émissaire qui avait survécu aux évènements de Langehack, et qui avait ensuite témoigné durant l’enquête menée par Louise à Kirgan. « Ces bracelets symbolisent votre union, et ce que vous apporterez chacun dans votre serment. La force du Lion, la constance du Bouc. La protection des félins, le courage de la monture. Ensemble, vous vous protégerez, vous guiderez et assurerez la protection de votre descendance, via l’épée. Votre Serment de Fidélité voue lie devant les dieux. » Lorsque les hôtes prendront leurs présents, ce sera au tour de Glumtol d’offrir les siens. Puis viendra le temps du repas.
- PNJ cités.:
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| | | Ararün Kuradsson
Nain
Nombre de messages : 71 Âge : 30 Date d'inscription : 23/09/2022
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Sam 15 Oct 2022 - 18:13 | |
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Ararün qui avait suivit la cérémonie sans trop rien comprendre à ce qu’il s’y passé, essayant de suivre tant bien que mal les traductions faites par l’émissaire avait comprit que les évènements allaient se poursuivre ailleurs, dans une autre salle. Il suivit alors le mouvement ordonné par Harald et lorsqu’il arriva à cette bâtisse, il fit attendre la majorité des cognards à l’entrée, leur demandant cependant de ne pas se laisser aller à toute provocations ou autre afin d’éviter le moindre esclandre. Les guerriers nains se raidirent alors en position de garde et devinrent des statues de métal impossible à déranger, patientant alors. A l’intérieur de cette édifice, Ararün prit place aux côtés d’Harald et de ses enfants, observant les mets présentés et à disposition sur la table, le visage tiraillé par la curiosité et la méfiance, il renifla bruyamment son assiette et quelques autres plats qui étaient devant lui avant de se servir avec les mains pour déposer la nourriture dans son assiette. Il attrapa alors une pinte de bière, qui subit le même sort d’inspection, il la renifla, grimaça et la gouta avant d’émettre un grognement semblable à un râle. « Grog ! *» Laissa échapper le capitaine de la garde en regardant ses confrères et il se mit aussitôt à rire avant de se tourner vers Harald en faisant signe aux enfants du Haut-Roi en l’invictivant en Khazalid. « Harald ! Gronit gorog ? *» il se désigna ainsi que les deux gardes royaux, visiblement la demande semblait intéresser les trois dawis, impatients de la réponse d’Harald, qui sourit en hochant la tête, les trois nains se mirent alors à rire.
Ararün claqua alors la pinte lourdement sur sa table, faisant probablement sursauter ses voisins humains et se mit à beugler en relevant par la suite sa choppe qu'il regarda presque avec amour « AN GUZ GROG ! *» il se tourna cependant vers les gardes royaux et son visage se referma légèrement dans une sorte d’ordre et de mise en garde, bien que la langue naine ne laissait envisager une quelconque forme plus douce en temps normal « Nai Skufah dawis ! *» Après cette parole, Ararün s’enfila la bière d’une traite, il faut dire qu’elle était bien plus douce que la bière naine, presque de l’eau pour eux, revenant la claquer sur la table tout aussi lourdement que la première fois en regardant ses voisins qui l’imitèrent assez rapidement. Les trois guerriers se mirent à rire ensemble et se resservirent alors de la bière et de quoi remplir leurs assiettes. Visiblement, les nains décidèrent de se lâcher un peu et ils commencèrent à faire un sacré boucan dans leur coin, même s’ils n’étaient que trois, rires et claquements de bière ne laissèrent aucun doute à ce qu’ils étaient en train de faire, il s’agissait d’un concours de beuverie qui venait de débuter. Libre à chacun d’y faire sa place, si tant est que les autres convives le comprennent et souhaitent y participer.
- HRP:
« Grog ! *» = "Mauvaise bière" « AN GUZ GROG ! *» "Je vais boire cette mauvaise bière" « Nai Skufah dawis ! *» = "Pas de bagarres d'ivrogne, nains, attention à vous !" « Harald ! Gronit gorog ? *» = "Harald ! On peut faire une beuverie ?"
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| | | Solange d'Escault
Humain
Nombre de messages : 261 Âge : 38 Date d'inscription : 19/02/2020
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Sam 15 Oct 2022 - 18:23 | |
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Dûment escortée de son fiancé, de ses dames et de son peintre, la jeune comtesse Régente d'Odélian pénétra à son tour dans le splendide hôtel particulier de la famille d'Erac.
Le cœur léger, elle prit le temps d'admirer le soin qui avait été mis à décorer le bâtiment. La Grande Salle regorgeait de toute la noblesse péninsulaire qui se pût trouver, de magnifiques tentures, tandis que les tables croulaient presque sous l'abondance de nourritures diverses. Séparée de ses gardes, Solange eut comme un instant d'arrêt devant ces énormes silhouettes, à la fois petites et trapues, qui traversèrent la salle pour parler aux mariés. Elle y reconnut les Nains, qu'elle avait aperçu au Temple de la Damedieu, et les contempla tandis qu'ils se déplaçaient avec l'assurance martiale des guerriers ; puis, estimant qu'elle se trouvait fort peu polie, se détourna pour s'installer sur son banc.
Il était intéressant de croiser cette race à Diantra. Elle n'en avait jamais entendu parler que dans les livres et par l'intermédiaire d'autrui - son père lui ayant conté l'enjeu diplomatique que la dame de Fernel avait contribué à apaiser - et se trouvait désormais emplie de curiosité à leur encontre. Etaient-ils aussi grossiers et sales qu'on le disait ? Provoqueraient-ils des incidents, ici, au milieu de toute la noblesse mais aussi de leurs protecteurs humains ? Mais au-delà d'un certain dégoût, la jeune femme avait envie de communiquer avec eux. Après tout, n'était-elle pas la Régente du comté d'Odélian ? Ne devait-elle pas assurer la prospérité de sa province, elle qui avait prit le parti de tenter d'offrir la prospérité et la sécurité à sa population ?
Mais hélas, la noble avait conscience qu'il lui serait difficile de demander à Louise de les mettre en relation, car ce dernière se trouvait extrêmement occupée - et pour cause - ce qui fit quelque peu retomber ses ambitions.
Elle commença à manger, non sans prêter une oreille attentive aux invités qui présentaient leurs cadeaux d'une voix forte et fière, avant de se redresser finalement, tandis que sa dame de Compagnie demandait au peintre odéliannais de s'avancer.
Ses yeux brillèrent devant Louise de Fernel et son fiancé. Ils étaient si beaux et si bien assortis que la jalousie qui l'avait saisie à la cérémonie s'envola un peu, dessina un sourire plus triste sur ses lèvres fines. Bien qu'elle-même était fiancée, elle savait bien que le bonheur lui serait interdit à tout jamais - que ce couple-là était béni, et qu'il s'agissait d'une union rare, que l'on ne trouvait que dans les contes.
Elle gratifia les deux mariés d'une révérence digne et gracieuse, élargit un sourire tendre.
- "Vos Magnificences, je me tiens ici avec grand plaisir, vous présenter tous mes vœux de bonheur, de longue vie et d'une belle descendance. Vous vivez un instant inoubliable, et j'ai donc pensé qu'il vous siérait de l'immortaliser pour les générations à venir. C'est pourquoi j'ai demandé à un peintre de m'accompagner, et de se mettre à votre service, pour créer une œuvre unique, qui sera vôtre. Tout comme votre souvenir, Dame Louise, est gravé dans mon coeur, ce soir sera gravé dans le vôtre, je l'espère. Puisse la Damedieu vous bénir."
Une dernière révérence ponctua ses propos ; avant qu'elle ne reparte à sa place, profiter de la soirée et de la musique enjouée qui résonnait contre les poutres boisées de son échos joyeux, au milieu des rires, des discussions et des danses des invités.
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| | | Magnus de Terresang
Humain
Nombre de messages : 351 Âge : 36 Date d'inscription : 30/12/2017
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Sam 15 Oct 2022 - 19:00 | |
| Magnus en compagnie d’une délégation d’une demi-douzaine de seigneurs plus ou moins influents d’Arétria s’était dirigé vers l’hôtel particulier des désormais d’Erac, le mariage avait eu lieu et Magnus avait presque pu ressenti l’aura divine de la DameDieu. Cette union avait été très certainement bénie.
Accompagné de deux homme accompagnant le cadeau comtal jusqu’au jardin de l’hôtel particulier du nouveau couple, Magnus s’était joint à la fête et au banquet tout en buvant et mangeant comme il le ferait chez lui, homme simple, noble certes mais de la campagne, il ne ripaillait pas comme un goret, et ne buvait pas comme un soudard. Il avait la vue sur autre chose que la fête, il avait la vision sur les nains qui étaient là. Des nabots, des connards de nains ! Bordel de merde ! Oui ! Louise était l’amie des nains mais, inviter ces merdeux ici ?! Bon sang de dieux. Alors que le nabot donna son cadeau, Solange d’Escault fit de même. Il se leva alors, la cravache que lui donna son serviteur dans les mains.
Il se présenta devant les mariés avec un léger sourire toujours habillé de son pourpoint aux motifs religieux qu’il avait arboré dans la cathédrale.
« Point de peintre ou d’anneau de la part d’Arétria, Altesses Ducales. Je vous adresse mes sincères excuses pour le cadeau que je vais vous offrir, n’ayant pas eu l’temps d’faire confectionner quoique ce soit. Voici le symbole d’Arétria. » Il posa l’objet de domination devant eux. « Un couple de roncins Arétans. Pas aussi rapide que les chevaux Eraçons mais aussi robuste qu’un cheval d’trait alliant vitesse et obéissance. Le mâle est âgé d’une année et est pur de sang, tout comme la femelle qui vient d’un élevage de Terresang. En espérant que ceci vous plaise, ma Dame et mon Seigneur. »
Puis il retourna s’asseoir en les saluant, le poing sur le coeur. Il observa les nains boire comme des trous et observa Dame Solange. Il n’avait pas eu le temps de lui présenter ses hommages et de la féliciter pour son ascension en tant que régente d’Odélian. Il devra sans doute avoir une discussion avec elle mais il alla prendre une pinte à côté d’un des nains qui gueulait tout en lui adressant un regard noir. |
| | | Aldir de Rochefouchart
Humain
Nombre de messages : 57 Âge : 50 Date d'inscription : 10/10/2021
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans Taille : 1m75 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Sam 15 Oct 2022 - 20:25 | |
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Aldir aurait volontiers quitté la cathédrale pour foncer vers l'hôtel particulier où il est autorisé à loger, en tant que petit noble eraçon. C'est qu'il a un trop plein d'énergie et même si la cérémonie de mariage était magnifique, une totale inactivité lui pèse. Sans oublier que sa chienne-ourse, Natik, est restée dans la cour de l'hôtel. Rester calme, pour un jeune chevalier, n'est pas simple, alors pour une jeune chienne, imaginez ! Et dès que les jeunes mariés ont pénétré dans la salle de réception, Aldir a bifurqué pour rejoindre sa chienne, s'assurer qu'elle va bien et jouer un peu avec elle. Puis il l'abandonne, à regrets, pour filer dans sa chambre récupérer son cadeau et rejoindre les festivités, où sa courte absence sera probablement passée totalement inaperçue. Ah, à l'exception de son aîné et Seigneur, qui l'attendait pour apporter le cadeau de la Seigneurie Rochefouchart au couple ducal. Et après que son frère ait félicité l'heureux couple et remis une réserve de l'excellent et réputé cidre qui est produit chez eux et alors que jusque là il était resté en retrait, Aldir s'avance à son tour et prend la parole :
- J'espère que vous me pardonnerez de prendre la parole après mon Seigneur, mais je tenais à vous saluer également et personnellement. J'ai eu la chance de voir deux couples qui fonctionnent merveilleusement bien. Mes parents d'abord, amoureux comme au premier jour alors que mon aîné était déjà adulte, puis le Seigneur de Rochefouchart et son épouse, que je vois vivre au quotidien et dont la complicité me touche. Cela ne fait pas de moi un expert des couples, mais je ressens intimement que votre amour peut avoir le même succès sur la durée. Et cela m'a inspiré. Vous l'ignorez sans doute, mais dans mes moments libres, je m'amuse à travailler le bois avec mes dagues. Et comme c'est vous qui m'avez inspiré ceci, je désire vous l'offrir. Au pire, cela fera une bonne bûche pour le chauffage.
La sculpture en bois n'est pas celle d'un artiste qui travaille cet art depuis des années, mais elle est de belle facture. Dans une bûche, il a sculpté deux chevaux, un eraçon et un fernelois qui semblent complices, face l'un à l'autre et unis par un geste tendre du cou. Cela a dû lui prendre plusieurs heures. Et pour être franc, c'est la première fois qu'il est satisfait d'un travail sur bois qu'il a fait. Peut-être cela plaira-t-il au couple, mais il ne s'en formalisera pas si ça n'est pas le cas. C'est bien moins prestigieux que les cadeaux remis par les grands de ce monde, mais cela vient du coeur, alors qui sait ?
Aldir reprend place, à sa table, après avoir souri à son frère. Il jette un œil aux invitées, pour le cas où une danse serait initiée, autant qu'il se trouve une partenaire. Et d'ici là, il va éviter de boire de l'alcool. Il le tient bien, mais cela le pousse à participer aux bagarres. Et ici, il est à une noce et pas dans une taverne. Autant bien se tenir.
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| | | Adélina
Ancien
Nombre de messages : 404 Âge : 124 Date d'inscription : 08/02/2021
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Dim 16 Oct 2022 - 20:20 | |
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La réception était bien attamée alors que deux chevaliers alonnais entrèrent finalement dans l’hôtel particulier eracon. L’un deux, portant deux boîtes finement décoré, sembla particulièrement impressionné par la prestance de ce dernier. À coup sûr, les époux avaient fait en sorte de rendre leur hôtel particulièrement chaleureux. Les doux arômes de viandes grillés flottaient dans l’air, tandis que l’on attendait de la musique entrainante. Les convives riaient de bon cœur, alors que les danseurs semblaient déjà virevolter sur la piste de danse. Définitivement, cette soirée serait définitivement mémorable ! Aubry de Lourbier balaya du regard la foule, avant de faire son chemin vers les époux. Là où d’innombrables convives remettaient déjà leurs cadeaux au couple ducale. Sans attendre, ce dernier se mit rapidement en marche, suivit de son acolyte, et attendit patiemment son tour. Il salua quelques personnes qu’il connaissait, discutant de quelques banalités. Puis, son tour arriva enfin. L’alonnais s’inclina devant le Duc et la Duchesse avant de finalement prendre la parole ; « C’est un plaisir de vous revoir après tout ce temps, Votre Altesse. » Commença l’Alonnais en espérant que la nouvelle duchesse se souvienne de leur rencontre à Lodiaker. Il fallait dire qu’Aubry faisait un effort particulier pour retenir son trop-plein d’énergie, mais il se faisait violence pour la contenir. Après tout, il était à cette réception pour représenter sa cousine. « Votre Altesse. » Continua-t-il en saluant le Duc d’Erac. « Je me nomme Aubry de Lourbier. Ma cousine, son Honneur Adélina de Lourbier m’as envoyé ici pour parler en son nom. » Il avala sa salive, alors que son sourire se faisait avenant. « Pour commencer, elle envoie ses plus plates excuses pour ne pas s’être présenté à la réception. Mais elle m’a fait jurer de vous mentionner à quel point la cérémonie l’a émue, et elle vous souhaite à vous deux une longue vie remplie de bonheur et d’amour. » Il fit signe à un chevalier qui se tenait derrière lui qui déposa deux boîtes devant les deux époux. Avec une attention particulière le chevalier alonnais ouvrit la première, beaucoup plus petite, avant de la tourner vers la nouvelle Duchesse. « Pour vous, Votre Altesse. » À l’intérieur de la boîte, se trouvait une magnifique tiare ornée de quelques émeraudes et d’argent, rappelant vaguement les couleurs de Fernel. « Son honneur voulait vous offrir quelque chose digne d’une duchesse, mais qui saurait, vous rappelez vos origines. » Il ouvrit la deuxième boîte pour révéler une dague de bonne facture. Inutile de mentionner que les deux objets avaient été forgés avec les métaux venant de Lodiaker. « Pour vous Votre Altesse, en espérant que cela vous rappellera l’amitié que chérit Son Honneur, Adélina. » Après avoir donné ses cadeaux, le chevalier s’inclina, saluant respectueusement le couple avant de faire un pas à l’arrière pour se retourner et se joindre aux autres invités. Ma parole ! C’est que tout ce blabla lui avait donné soif !
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| | | Renaud d'Erac
Humain
Nombre de messages : 712 Âge : 47 Date d'inscription : 31/12/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Mar 18 Oct 2022 - 12:06 | |
| Renaud regarde tous les invités entrer les uns après les autres, souriant quand les nains pénètrent dans les lieux. Cela se sent qu'ils sont interrogateurs, car rien n'est comme chez eux. Ils doivent sans nul doute être dépaysés, et tout le luxe déployé ici les dépasse sans nul doute, eux qui tutoient leur Roi. Chacun son tour, les nobles entrent, jusqu'à ce que Harald s'approche du couple ducal, pour débuter la coutumière remise des cadeaux aux mariés. Il ne s'incline pas, mais après tout il est Roi, à moins que ce ne soit leurs coutumes, ou les deux ? l'on ne le saura pas et cela passe quasiment inaperçu. Le souverain du Zagazorn ouvre alors un coffret qu'il porte sous le bras, présentant son cadeau en parlant dans sa langue maternelle pendant que le nain qui se nomme Günjär Porte-Bourse traduit. Renaud laisse son regard focalisé sur le Haut Roi pendant que son oreille écoute le traducteur. A la fin, il s'avance, et prend les bracelets. Il passe celui de Louise tout en s'inclinant, lui, devant Harald
"Haut Roi, c'est un honneur de recevoir un bijou de cette valeur. Le travail de vos gens est à lui seul un régal pour les yeux, rendant ce bracelet inestimable. Je le chérirais de ton mon être"
Il enfile le bracelet à son poignet, et l'on ressent à son expression qu'il est sincère dans ses dires, et que ce cadeau l'a marqué. La suivante à s'avancer est Solange, le Régente d'Odélian, accompagnée d'un homme qu'elle présenta comme un peintre qui avait été engagé pour faire un tableau des mariés. C'est un cadeau de valeur également, couteux, puisqu'il est rare d'avoir un peintre à son service. Les commandes n'étaient pas fréquentes car les tarifs sont exorbitants
"Votre Grandeur, je vous remercie pour ce présent, la tableau aura une place de choix au château, n'en doutez pas"
Magnus pour la suite, présentant deux montures typique d'Aretria, tout en s'excusant de la valeur moindre de son présent
"Votre grandeur, ne vous excusez pas, le cheval est un symbole autant pour Fernel qu'Erac, et votre présent est apprécié comme il se doit, n'en doutez pas."
Pour marquer le fait que la valeur n'était pas toujours ce qui est le plus important, Aldir se présente à son tour. Le jeune homme, frère d'Ernest, le Capitaine de l'Ordre du Merle, qui s'était démarqué en escortant le Duc à plusieurs reprises, ainsi que la Duchesse avant qu'elle ne porte ce titre. Il passe juste après son frère qui a offert du cidre de son fief, et c'est une sculpture de son cru qu'il remet au couple. Renaud la prend et le regarde avec attention
"Il n'y a rien à pardonner, Aldir, c'est un jour de fête. Votre cadeau, tout autant que vos mots me vont droit au cœur. La valeur d'un objet n'est pas limité au prix des matériaux utilisés, la symbolique est forte également tout comme l'intention de la personne qui l'offre. Je vous assure que cette sculpture a autant de valeur à mes yeux que le reste"
Bon c'était peut être un peu exagéré, mais c'était sincère, un cadeau d'une personne appréciée valait parfois plus que celle d'un autre fait par obligation sans aucun sentiment.
Renaud ne connait pas la personne suivant qui s'avance pour présenter son cadeau. Il est un peu gêné mais il fait comme si de rien n'était, attendant qu'il se présente. Il s'agit d'Aubry de Lourbier, un cousin de la Baronne d'Alonna, ce qui jette un petit froid. Il est connu qu'elle vient de perdre son époux lors d'un tragique accident, elle ne doit pas voir l'esprit à festoyer c'est certain. Il semble que Louise le connait puisqu'il indique être heureux de la revoir.
"Nous comprenons parfaitement les raisons de son absence, aucun besoin de s'excuser."
Il s'avance pour récupérer la dague de très belle facture qui lui a été offerte
"Vous transmettrez nos remerciements à son Honneur, nous nous rappellerons vos vœux d'amitié."
Tout cela était pompeux, mais il était aussi agréable de recevoir des présents. Il apprécie tout cela tout en regardant la salle et ce qu'il s'y passe. Il sourit en voyant qu'un concours de beuverie a débuté du côté des nains. Il a eu la chance de les avoir vu à Kirgan, et il n'a aucun doute sur le résultat, et des maux de têtes que ne manqueront pas d'avoir les nobles péninsulaire qui ont voulu concourir. Robert D'orfe, fait partie de ceux-la, n'étant pas le dernier à vouloir participer. Plusieurs autres nobles font partie des humains voulant se mesurer aux nains même s'il semble qu'il soit compliqué de communiquer. Günjär Porte-Bourse traduit mais il y a beaucoup de bruit et de toute façon, l'alcool n'est-il pas une langue universelle ? Robert n'est pas en reste dans les mots plus forts les uns que les autres
"Vous pensez que vous allez pouvoir rivaliser avec moi, vous savez pas ce que je peux ingurgiter"
Il prend une pinte qu'il avale goulument en plusieurs gorgée, d'une seule traite avant de claquer son verre vide sur la table
"Alors le nain, t'en pense quoi hein ?"
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| | | Ararün Kuradsson
Nain
Nombre de messages : 71 Âge : 30 Date d'inscription : 23/09/2022
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Mar 18 Oct 2022 - 13:09 | |
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Alors que la fête battait son plein, que les convives profitaient de l’instant présent et que certains des invités se dirigeaient en direction des mariés pour leur offrir des cadeaux, les nains avaient décidé de lancer les festivités à leurs manières. Ararün, accompagné des deux gardes royaux, s’était copieusement servi dans les mets délicieux présents sur la table. Il enchaîné les bouchées de nourriture et les rasades de bière à vive-allure, prenant par moment le temps d’essuyer sa longue barbe rousse d’un bref mouvement de revers de manche. On pouvait l’entendre rire grassement et taper du poing sur la table, ou de la choppe vide afin de la remplir de nouveau, tout en parlant à voix haute d’une voix rocailleuse et grave, accompagné d’une langue gutturale et probablement peu agréable aux oreilles de ses voisins proches.
Les trois nains avaient décidé de se lancer dans un concours de boisson, après tout, la bière servie leur paraissait douce et presque semblable à de l’eau, alors pour eux, ça serait presque un jeu d’enfant, mais il fallait bien essayer de trouver un amusement quelconque à cette grande tablée. Pensant être les seuls dans leur coin, Ararün fut surprit de voir que quelques humains s’étaient rapprochés d’eux entre temps et semblaient vouloir communiquer à leur manière. Le capitaine de Kirgan interpella ses confrères d’un signe de la main et montra les nobles qui tenaient leur choppe de bière avant de s’exprimer en khazalide. « L’un d’vous deux parle l’Umgi ? Parce que moi j’comprends rien à leur langue et j’sais pas ce qu’ils sont en train de baragouiner ceux-là… » Devant le refus des deux autres, Ararün se retourna en direction des nobles et s’essaya a un premier contact.
Les nobles qui s’étaient approchés virent alors un dawi à la barbe de feu s’agiter, taper du poing sur la table et secouer sa bière, ses mots semblaient être des rocs qui chutaient des plus hautes montagnes de la Péninsule tant ils résonnaient dans sa gorge. Puis soudain, Ararün croisa le regard de Magnus, et ce regard, même s’il était fait par une race différente, était le même pour tous, les expressions corporelles étaient bien souvent les mêmes entre espèces. Le nain se referma aussitôt avant de claquer sa bière sur la table dans un geste bien plus sec et d’invectiver à la fois le seigneur mais aussi les autres nains présents. « J’sais pas ce qui nous veut celui là mes poilus… Mais ce regard-là, on connait bien et j’doute qu’il soit là pour boire avec plaisir. Alors j’vous préviens, si c’type là s’approche d’Harald surveillez le et… » Il relâcha alors son regard de Magnus quand une main se posa sur son épaule, il s’agissait de l’interprète Nain qui lui chuchota à l’oreille en lui montrant les prétendant au concours de boissons.
Alors, préférant s’éviter le moindre soucis, Ararün se servit une nouvelle bière, la leva en direction des seigneurs présents, y compris Magnus et fit traduire ses propos, bien qu’on puisse se douter que les mots d’Ararün n’avaient pas autant de forme ou de respect pour les seigneurs proches de lui : « A la vôtre Humains, au serment de liaison de l’amie des nains et de son lié ! Place au concours de boisson, le dernier debout est déclaré vainqueur ! Le nain concourant se nomme Ararün Kuradsson du clan Fiers-Marteaux, mais il se doute que vous ne retiendrez pas son nom après qu’il vous ait fait vomir vos tri….Hum hum… Après qu’il vous ait vaincu »
A la fin des présentations le dawi porta la bière pleine à sa bouche et la descendit en quelques gorgées, la claquant une nouvelle fois sur la table en riant en direction de ceux qui l’imitaient et se joignaient à la beuverie.
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| | | Adriano Cortès di Alcacio
Humain
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Jeu 20 Oct 2022 - 9:07 | |
| Le Duc avait été particulièrement effacé et discret durant la cérémonie, et depuis son arrivée à Soltariel, de manière générale. Depuis l’hôtel particulier de Soltariel, réaménagé aux goûts du nouveau Duc de Soltariel avant que les cérémonies n’aient lieu, Adriano pouvait voir les allers et venues des différentes caravanes et autres processions venant de toute la Péninsule. Durant le mariage, il fut installé aux côtés des autres Hauts Seigneurs du royaume, juste derrière le Roy Bohémond Ier… Et à l’opposé des Nains. Son dégoût était grand lorsqu’il vit les courtes-jambes entrer dans la cathédrale avec leurs armures et leurs armes, leurs barbes et leurs habitudes de sauvages. Comment pouvait-il accorder à ces races, un statut si important ? Tout cela à cause des liens qui unissent la nouvelle Duchesse à cette race sans importance… Puis, après la cérémonie, vint le temps de la réception. Vêtu d’une armure légère faite d’un acier poli et gravé d’armoiries, de navires et de représentations maritimes, réhaussé par une magnifique cape de velours d’un bleu profond brodé des armoiries de la maison Ducale, ceint de la couronne des Ducs de Soltariel, et accompagné de sa magnifique fille ainée elle aussi habillée avec tout le luxe que le Sud aime montrer aux autres, Adriano s’avança face au nouveau couple. Catarina prit alors un premier cadeau qui, jusqu’ici, était tenu par deux serviteurs suivant la procession. Paqueté dans une boite noire, les deux serviteurs ouvrirent la boite au trésor, laissant entrevoir une tenue de soie bleue marine réhaussée de quelques pierres précieuses blanches, bleues et rouges autour d’un col en « V » typique de la haute noblesse. Ce vêtement était destiné à Louise, et ce fut Catarina qui la lui offrit. « Votre Altesse, toutes mes félicitations pour votre union. » Dit Catarina, dans une révérence digne d’une princesse. « Je m’appelle Catarina Cortès di Alcacio, fille du Duc de Soltariel et princesse héritière du Duché. » Dit-elle ensuite, se présenta elle et son père, ce dernier étant nettement plus fermé. « Voici un vêtement raffiné que j’ai fait faire pour vous par les tisserands du palais. C’est une robe de soie aux fils fins, à la couleur de l’océan du Sud. Les épaules et le col sont faits de velours d’un bleu plus clair afin d’éclairer votre visage, Votre Altesse. J’espère que vous apprécierez la finesse des points, et la légèreté du tissu. » Offrant elle-même la boîte noire, elle attendit que la nouvelle Duchesse s’en saisisse, avant de s’éclipser et de laisser Adriano, son père, s’avancer vers Renaud. Le présent à destination du Duc d’Erac était tenu par un seul serviteur, emballé dans un écrin rouge noué par une tresse de lin. Le Duc s’en saisit, dénoue le nœud, et montra à la vue de tous, le cadeau qu’il présenta de ses deux mains ouvertes et tendues vers Renaud. « Votre Altesse, veuillez pardonner mon manque d’originalité. Voici une épée courte, forgée par le meilleur forgeron de tout le Soltaar. Elle est faite d’acier damas, un acier qui, comme vous devez le savoir, est fait de la combinaison de deux types d’aciers chauffés à blanc ensembles et travaillés en même temps, créant ces fines lignes aux courbes magnifiques. » Expliquait-il, attendant que l’homme se saisisse du présent. « La poignée est faite d’un cuir d’Orok, et la fil est d’or et d’argent. Le pommeau se termine par une sphère gravée de vos armoiries, Votre Altesse. Ce genre d’arme est très courante chez les marins, car plus propice aux combats sur les navires. Je trouvais la chose parfaite pour un bretteur tel que vous. » Une fois les présents acceptés, Adriano et Catarina s’effacèrent et prirent place à la tablée qui leur fut assignée. Si Catarina ne cessait de sourire face aux invités, et, surtout face aux Nains qu’elle trouvait fascinant… Adriano, lui, dardait quelques regards de flammes à ceux qui tentaient d’envahir la Route d’Or.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Jeu 20 Oct 2022 - 14:06 | |
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Louise vit l’instant de la façon la plus appropriée qui soit selon son propre code de conduite. Même si tous les invités reçoivent, a minima, un sourire et un regard heureux, toute son attention est posée sur son époux. « Son époux ». Par la Bienveillante…Elle est mariée. Si d’aucun diraient « enfin », Louise dirait elle « Comment ? » . Cela lui semble un rêve éveillé. Epouser celui qu’on aime est en soi une rareté dans la noblesse péninsulaire. Epouser un Duc qui vous aime en est une autre qui relève pratiquement du conte de fée. Et c’est ce qu’elle vit, Louise, alors qu’elle s’assoit à la place d’honneur, aux côtés de Renaud, face à tous les invités, toutes les personnes de qualité qui sont présentes. Un conte de fée où tous ceux qui lui sont chers sont présents. Il y a les autres aussi, ceux qui lui sont moins chers, voire même ceux pour lesquels elle n’a que peu d’affinités, mais leur présence n’entache en rien la journée.
C’est donc l’heure de recevoir les présents. Et les plus chers à son cœur s’annoncent en premier. Le Grand Roi du Zagazorn en personne s’avance avec une boite qu’il porte à bout de bras. Ce « Baruk » lancé d’une vois si forte fait vibrer une corde en elle, quelque chose de totalement indéfinissable qui la met pourtant en joie. Le voir ici, entendre cela, c’est bien au-delà de ce que Louise avait espéré, en temps que Péninsulaire. En tant qu’Amie des Nains, par contre, elle n’en attendait pas moins de lui, surtout qu’il conserve son attitude de Dawi, sans s’adapter aux coutumes de Péninsule. Renaud se lève, il s’empare des bracelets et remercie en s’inclinant. Louise, elle, attend que Renaud reprenne sa place, occupée à observer le bijou, absolument magnifique, un fin sourire aux lèvres. Ce n’est qu’après quelques instants, alors qu’elle sait que Renaud doit sans doute se poser des questions tout autant que l’assemblée, et même Harald, qu’elle relève ses yeux noisette sur lui. Un regard sans faille, parfaitement sincère et heureux.
- Nous sommes désormais liés, Son Altesse et moi, en effet. Et ceci, Roi Harald, n’aurait sans doute pas été possible sans vous, dit-elle en passant le bracelet à son poignet avant de croiser ses mains en une sage disposition sur le devant de sa robe. Nous nous sommes rencontrés lors de vos noces à Kirgan. Votre présence à tous, ici, nous gratifie d’un honneur et d’un bonheur incommensurable. Je suis heureuse de vous revoir, Grand Roi, tout comme je suis heureuse de rencontrer et revoir mes Amis. J’ose croire que votre séjour en nos murs, mêmes imparfaits et certes moins bien sculptés que les vôtres, demeurera en votre cœur comme un moment de joie et d’espérance. Parce qu’en mon cœur, c’est ainsi que je le perçois. Soyez remercié, Roi Harald, termine-t-elle, non pas en s’inclinant comme l’a fait Renaud mais en posant son poing fermé, orné du magnifique bijou, là où son cœur bat.
Sur un dernier sourire, elle salue de la même façon Maître Porte-Bourse, qu’elle a parfaitement reconnu et qui fera sans doute la traduction pour tous les Dawis, et s’en vient rejoindre son époux, assise à ses côtés. Depuis la table qui leur avait été assignée, il semble que les Nains se sentent assez à l’aise désormais pour lancer un concours, ce qui amène un large sourire sur les lèvres de la jeune femme qui cherche discrètement du regard son maître d’armes. Enguerrand tousse un peu, pour dissimuler un rire digne derrière son poing fermé. La dernière fois qu’il a participé à un tel exercice, il est revenu dans sa chambre à Kirgan, la chemise ouverte et sortie du pantalon, une chope de grès à la main, en chantant des chansons paillardes. Il a remercié Néera pendant des ennéades entières de ne pas avoir réveillé Dame Louise ce soir-là d’ailleurs…Seule la mine défaite, les traits jaunes et tirés du maître d’armes le lendemain avaient parlé pour lui, ce qui avait énormément amusé Louise. Il était rare de voir le quarantenaire prendre du bon temps et celui lui avait fait chaud au cœur de savoir qu’il avait passé un excellent moment en bonne compagnie. Et la barrière de la langue n’avait visiblement été un problème ce soir-là.
Peu après le Roi du Zagazorn se présente une silhouette fine et délicate, Solange d’Odélian. Louise la gratifie d’un sourire magnifique, écoutant les propos de la Comtesse régente avec la plus grande attention et remercie d’un fort élégant salut de la tête. Peu de personnes le savent mais Louise est elle-même une artiste, elle peint et trace des esquisses depuis des années, essentiellement des mains et des ébauches de visage qui l’ont marquées, des paysages aussi. Toutes ces œuvres ont quitté Fernel pour rejoindre Erac dans un énorme coffre qui l’attend déjà au château. Alors lorsque la Comtesse évoque le tableau, Louise ne peut retenir un petit cri de joie.
- Quelle charmante attention ! Je vous en remercie, Madame la Comtesse, dit-elle, le regard lumineux. Il me tarde de voir le résultat ! Puisse la Damedieu vous bénir et vous préserver, votre fiancé et vous-même, ajoute-t-elle avant de regarder Renaud, heureuse.
Le monde mérite plus de bonheur tel le leur. Et c’est tout ce qu’elle souhaite aux futurs époux. Un petit mouvement sur la droite attire son attention. Un jeune garçon d’un peu plus de dix ans vient de se frayer un chemin parmi les nobles sangs, observant les Nains de ses grands yeux, fasciné, avant de regarder la haute silhouette de son père s’avancer en compagnie de seigneurs arétans. Louise l’a parfaitement vu, elle croise le regard de l’enfant et lui adresse un espiègle clin d’œil souligné d’un rapide sourire chafouin. Il faudra que le fils parle au père et inversement. Harven de Terresang est son pupille, le petit garçon craintif a fait place à un jeune garçon plutôt curieux et imaginatif, soutenu en cette voie par Louise elle-même. En cet instant, Harven regarde son père puis les Nains, puis son père et encore les Nains. C’est qu’ils sont vraiment petits…et que son père, la Montagne d’Arétria, est vraiment vraiment grand…Le contraste est saisissant.
Lorsque Louise comprend que Magnus lui offre un couple de chevaux, elle salue tout comme elle l’a fait pour Solange, avant de répondre un peu plus familièrement qu’elle ne l’a fait avec tous les autres, compte tenu du lien qui les unit.
- Je soutiens mon époux, Monsieur le Comte. Il n’est point besoin d’excuses, vous avez fait le choix du cœur en nous offrant à tous deux un couple de chevaux. Vous connaissez mon amour pour ces animaux, je gage que d’ici deux ans, il y aura quelques roncins supplémentaires parmi les prairies éraçonnes ! Ils seront bien traités, je vous le promets, dit-elle en le saluant gracieusement. Par ailleurs, dit-elle en tendant le bras vers Harven qui rejoint la suite de son père, votre fils a fait de remarquables progrès concernant la monte et l’escrime, je pense que vous serez très fier de lui. Nous pourrons en discuter quand vous le souhaiterez, Monsieur le Comte, ajoute-t-elle en souriant et en le saluant comme tous les autres d’un geste de la tête en une promesse de discussion future.
Les cadeaux se suivent et s’enchaînent jusqu’à ce que les de Rochefouchart s’avancent. Le frère aîné en premier lieu, offrant du cidre d’excellente qualité, puis Aldir qui offre un cadeau fait de ses mains. Si Louise est désormais Duchesse, elle n’oublie pas qu’elle est également châtelaine, qu’elle a été au contact des Fernelois durant de longues années, à cheval, les bottes dans la boue, à dispenser conseils et protection à son peuple avec lequel elle a tissé une relation privilégiée. Elle sait donc la valeur d’un cadeau fait à la main, elle a conscience que cette sculpture a du lui demander beaucoup de temps et de travail, alors lorsque Renaud lui tend la sculpture, elle prend le temps de le regarder, passant ses petits doigts sur les contours, appréciant chaque courbe avec un sourire connaisseur.
- Vous n’avez rien à envier à certains de mes meilleurs artisans, Messire, dit-elle en déposant délicatement la sculpture entre les mains d’une suivante. Je vous remercie pour ce joli présent tout comme pour vos paroles qui me touchent énormément. Elle est très réellement touchée par ce présent certes moins fastueux que les autres mais qui a une valeur sentimentale immense à ses yeux. Aldir peut être certain qu’il est parvenu à émouvoir la Duchesse, ce que ne manque pas de remarquer Enguerrand qui s’approche d’Aldir.
- Un choix judicieux, Messire, dit-il simplement en souriant.
Et encore des cadeaux, les mains des suivantes et des pages s’affairent à tout déposer correctement dans de jolis coffres qui sont emmenés successivement, jusqu’à ce que se présente ce jeune homme rencontré lors de sa visite à Adélina de Lourbier. C’était il y a fort longtemps et ils ne se sont parlé que très peu, mais Louise n’a pas oublié la galante courtoisie de cet homme-là. La Duchesse lui adresse un sourire chaleureux en guise de réponse. La présence d’Aubry est fort logiquement justifiée par le drame affreux qui atteint la Dame de Lourbier. Et en son cœur tendre de jeune épouse, Louise a une pensée émue, sincère, pour cette jeune femme charmante qu’elle a rencontré des mois plus tôt, sa voisine, frappée par un drame atroce. Même si le cadeau offert est absolument splendide, il va de soi que les premiers mots de Louise seront pour Adélina.
- Mes pensées de réconfort vont à Son Honneur…Faites lui savoir que je serai heureuse de la revoir quand les jours lui paraitront moins sombres. Remerciez-la également pour ces présents magnifiques et assurez-la de mon amitié, Messire Aubry, dit-elle, charmante et attentive.
Louise le salue d’un signe de la tête, le libérant de cette façon afin qu’il puisse profiter du banquet et des danses qui vont déjà bon train.
Enfin, le Duc de Soltariel et son héritière avancent enfin, chacun offrant un présent à chacun des époux. Si la robe est absolument fabuleuse et que Louise la reçoit avec toute la grâce et la délicatesse que l’on peut attendre d’elle, son regard dévie pourtant, un instant, sur la dague offerte à son époux. En son esprit, un mécanisme se crée, un mécanisme qui la fait sourire. Une idée. Une idée dont elle ne parlera qu’à lui mais il lui tarde déjà de la lui conter. Une camériste, éblouie, récupère la boite contenu le vêtement, fascinée, et Louise remercie aimablement Catarina tout en évoquant la finesse et la beauté d’un tissu luxueux.
Les Soltarii partis, il reste encore quelques nobles sang à recevoir mais les choses vont plutôt vite, même si ce n’est pas assez rapide aux yeux de Louise. Le temps est à la fête, son pied s’agite sous sa robe de mariée et, sitôt le dernier cadeau reçu, la Duchesse tend la main à Renaud, elle tient à serrer ses doigts. Ils ont été comblés de présents magnifiques, la soirée s’annone belle et pourtant il y a quelque chose qu’elle doit faire…quelque chose qui lui tient à cœur.
- M’en veux-tu si je quitte un instant cette place qui est désormais la mienne pour en prendre une autre tout aussi importante ? - Bien sûr que non mon aimée, tu peux aller là où tu le souhaites.
Louise serre les doigts de son époux tout en le gratifiant d'un sourire mystérieux. Ce qu'elle s'apprête à faire est en dehors de tous les cadres communément admis en Péninsule, elle le sait, mais cela ne l'empêchera nullement de se lever et de se diriger là où le bruit est le plus intense, aussitôt suivie par une nuée de dames totalement perdues qui ignorent tout des intentions de leur Duchesse. Louise, elle, avance de son pas souple et silencieux vers les Dawis qui avaient déjà entamés leur jeu à boire et le concours qui l'accompagne. Elle n'a pas encore eu l'opportunité d'être présentée à certains d'entre eux, après tout. Derrière elle, l'aéropage de soie et de dentelles bruisse d'une légitime inquiétude face à des êtres inconnus qui se comportent comme des sauvages à un mariage. Louise, elle, salue les Dawis de la même façon que leur Roi l'a fait plus tôt et tend la main vers une chope de bière dont elle s'empare, toujours avec le même sourire.
A Kirgan, la bière était très bonne mais fort amère. Ici, elle est bien plus digeste et facile à boire. Louise tend son verre vers Ararün et tous les Dawis présents. Il n’y a absolument aucune animosité dans ce regard-là, rien si ce n’est une honnêteté parfaitement assumée devant toute la noblesse de Péninsule. Son titre d’Emissaire et celui d’Amie des Nains lui permettent ce genre d’actions que peu d’autres nobles sangs semblent enclins à effectuer. Par crainte. Par dégoût. Par peur, aussi, peut-être. Son geste est un geste d’ouverture vers l’Autre malgré la méfiance ambiante, rien de plus, rien de moins.
- Il n'y a pas de meilleurs ventres à bière que les vôtres, je souhaite que vous trouviez un adversaire à votre hauteur, mais cela ne sera pas moi. Je désire pourtant trinquer en votre compagnie, dit-elle simplement, attendant la réaction de celui qui semble mener la chose à cette table. Derrière Louise, les éventails s'agitent plus vite, soudain. Alors ? Qu’en dites-vous ?
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| | | Aldir de Rochefouchart
Humain
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Ven 21 Oct 2022 - 17:12 | |
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Si l'accueil positif par le Duc du cadeau d'Aldir ne l'étonne pas trop, car son Altesse apprécie le jeune chevalier sans que ce dernier sache pourquoi, l'accueil de la Duchesse est une agréable surprise. Lorsqu'il était à Fernel, invité par celle qui était encore Châtelaine à un petit-déjeuner, Aldir a commis un impair, oubliant qu'il était invité pour émettre un avis, qu'il considère aujourd'hui encore comme "autorisé", allant à l'encontre de ce que Louise d'Erac née de Fernel avait émis. Cela a jeté un froid immédiat et la Dame de Fernel a coupé court à un repas jusque là agréable. Et depuis, Aldir s'est fait aussi discret et petit que possible, évitant de se faire entendre ou d'être dans le champ de vision de celle qui est devenue la fiancée puis l'épouse de son Duc. Mais ce n'est pas parce que celle qui est devenue sa Duchesse ne l'appréciait pas, du moins selon lui, que la réciproque était vraie. Louise de Fernel a sauvé la paix en Péninsule et semble sincèrement attachée à Renaud d'Erac. Et à choisir, il préfère pour son Duc une épouse qui le rende heureux, même si elle déteste Aldir, qu'une épouse qui déteste Renaud et l'apprécie, lui. Alors, si ce cadeau symbolique brise la glace entre le jeune chevalier et la fraîche Duchesse, et même si cela n'était pas le but recherché, cela rassure Aldir.
Il est d'autant plus rassuré qu'Enguerrand, l'homme qui connaît sans doute le mieux la Duchesse, le complimente sur le choix du cadeau. Si ce dernier est judicieux, c'est que Louise d'Erac a apprécié. Aldir remercie le maître d'armes fernelois d'un signe de tête, hésite, puis lui adresse la parole :
- Vous êtes maître d'armes et moi pas. Aussi comprendrais-je que vous refusiez ma proposition et n'en prendrais-je pas ombrage. Mais je suis le protégé du Capitaine de l'Ordre des Merles, qui regroupe les combattants eraçons les plus prestigieux. Et j'ai été formé par Robert d'Orfe, connu en tant que Brute d'Erac, le plus terrible combattant eraçon et probablement le seul humain à pouvoir tenir tête à un nain dans un concours de beuverie. Le plus effrayant étant que saoul, il est encore meilleur combattant, du moins en combat à mains nues. J'ai un art du combat déroutant, fait d'instinct et j'ose espérer que cette qualité pourra susciter votre intérêt. Car je rêve d'un duel d'entraînement avec vous. J'ai pu vous observer quand vous entraîniez Dame Louise à Fernel et je sais jauger des qualités d'un combattant. Alors, si la perspective d'affronter un jeune chevalier combattant aux dagues vous titille, je serai ravi d'être celui-là. Car, pour parler franchement, j'ai besoin... d'une défaite... sur mon terrain : Le combat. Je suis frustré depuis des semaines où mes qualités ne peuvent être exploitées. Une bonne défaite face à une grande lame péninsulaire me remettrait les pieds sur terre et à ma place. Et à mon âge, j'ai encore besoin de leçons d'humilité.
La demande est formulée, il n'insistera pas. Ce sont des noces, qui plus est celles de Louise, à laquelle Enguerrand est visiblement attaché, comme un père le serait avec sa fille. L'heure n'est pas à l'amusement. A moins que le maître d'armes ait besoin de se changer les idées, évidemment. C'est l'instant que choisit Louise pour rejoindre les nains pour trinquer avec eux. Aldir s'est promis de ne pas boire, mais une bière pour trinquer ne sera pas une faute. Après tout, il tient quand même l'alcool et ce n'est pas la première bière qui le rend violent. C'est plutôt la dernière... voire celle juste avant. Il lève son verre et lance d'une voix puissante :
- A l'amitié entre les humains et les nains !
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| | | Nakor
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 638 ans Taille : Niveau Magique : Archimage.
| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Ven 21 Oct 2022 - 19:56 | |
| Le sorcier assura sa promesse jusqu'au bout. Il comptait bien venir aussi à la réception. Il avait suivi de loin la procession et attendit que tous les membres importants entrent et fassent leur office. Il aimait faire son petit effet de surprise. Chacun amena jusqu'au couple de mariés un présent de qualité. Nakor avait une autre idée du cadeau qu'il allait faire aux jeunes amoureux. Le vieux fou fut enfin admis et avança dans la salle. Il observa la scène large et de qualité. Il se laissa guider par les bruits et rugissements des nains. Et il capta alors le mouvement de la belle mariée. Il se lança dans cette direction. Louise voulait trinquer avec les nains. Son bâton claudiquant au sol, son chapeau pointu sur sa tête et sa robe violette volant autour de lui, Nakor ne passait plus inaperçue. Plusieurs regards se tournèrent vers lui mais il ne fit attention ni à rien ni à personne. Il lança un clin d'œil au roi Harald lorsque ce dernier se rendit compte de sa présence puis finit enfin par s'approcher de la jeune Louise désormais duchesse d'Erac. Il lui lança un joli sourire sincère alors qu'il était à quelques mètres d'elle. Tourné tant vers les nains que vers la personne la plus importante de la fête, il parla en langue dawi
"Mes chers amis nains, que la bière coule à flot et que vos barbes poussent toujours plus longues sous vos mentons ! Me permettrez-vous de trinquer aussi en votre présence et celle de la belle duchesse ?"
Puis en repassant en humain, il ajouta
"Ma chère, vous êtes splendide. Il vous faudra, lorsque vous en aurez le temps, me présenter à votre époux. Nous pourrons alors parler de mon cadeau !"
Le vieil archimage n'avait pas oublié qu'il devait offrir un petit quelque chose et que la jeune femme avait promis d'accepter. |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Sam 22 Oct 2022 - 22:00 | |
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Harald regardait les processions des nobles avec un regard acéré. Non pas qu’il cherche quoi que ce soit, ce soir. Il ne désire ni compagnie, ni combat. Ni faiblesses, ni forces. Il ne jaune ni un ennemi, ni un passant. Seulement, tout ceci lui semblait… Curieux, et ô combien inutile. Ces gens qui se baissent les uns devant les autres, se plient en courbettes, tout cela pour pouvoir se faire jauger du mieux possible avant de, finalement, enfoncer un couteau froid dans quelques dos offerts en pâtures. Ce ballet là semblait donc… Eh bien… Faux. Et Harald se demandait, l’espace d’un instant, pourquoi il avait accepté de se rendre jusqu’ici, au cœur du Royaume des Mal-Faits… Fort heureusement, la voix rocailleuse et rauque de l’officier Kirganais rappela Harald à sa juste place, en tant que représentant d’un peuple ô combien supérieur à celui qui était hôte aujourd’hui. Regardant son officier, Harald valida sa demande quant à la possibilité de faire la fête aujourd’hui, quand bien même la bière était mauvaise, et l’ambiance pesante. Acquiesçant d’un signe de tête, il prit lui aussi une pinte qu’il sniffa bruyamment. Tirant une grimace que même ses poils ne sauraient cacher, Harald goutta le breuvage… « Grogazhuf ! » S’exclama-t-il, avant de cogner de l’avant-bras sur la table. « Ut guz grog ! Gorogut afni ! » Portant à nouveau la pinte à sa bouche, le souverain descendit le breuvage avec la facilité qu’il avait évoqué : comme l’on buvait de l’eau. Car, contrairement aux bières du Zagazorn, celle-ci était presque transparente. Autrement dit, elle n’était ni forte, ni amère, ni houblonnée, ni même réellement alcoolisée… Décevant, en effet. Reposant la pinte en frappant le culot contre la tablée, il regarda à nouveau l’assemblée… Et capta le regard de celui qui semblait en colère de voir le peuple du Nord ici présent. D’un signe de tête, il interpella Günjär, afin de discuter en langue Dawi. « Qui est cet Umgi ? Pourquoi nous mire-t-il avec l’envie de planter une hache dans nos caboches ?! » Demanda alors Harald, son poing se refermant sur l’anse de sa pinte avec le bruit typique du tissus craquant sous la pression. « Magnus de Terresang. C’est un noble, un Comte. Il vient du Nord. Il me semble qu’il a tenté d’entrer en contact avec nous par le passé. Je me souviens avoir lu le vélin sur lequel se trouvait une rencontre loin de nos côtes, sur un navire, entre Glumtol et un envoyé de Magnus… » Répondit ensuite Günjär, sa caboche chauffant sous la réflexion et l’exercice de sa mémoire. « Ah, oui. Je crois me souvenir, maintenant. Rencontre peu concluante… Nous n’avons aucun commerce avec eux ? » Demanda ensuite Harald. « Non, Harald. Rien n’est sorti de cette rencontre, et il n’y en eut aucune autre depuis. » « Qu’on le surveille. Si ce mal-fait désire se battre, je lui ferais volontiers ravaler sa fierté. » Regardant à nouveau le dénommé Magnus avec toute l’intensité qu’un guerrier centenaire pouvait obtenir dans ses mires, il autorisa Günjär à rejoindre Ararün, lequel avait besoin d’une traduction, vraisemblablement. Les bruits des Nains – y compris Hilda et Baldwin, ses enfants – ripaillant modestement était plutôt agréable pour un Nain… Mais la retenue était de mise. Harald n’était point certain que les Humains n’apprécient la vision d’une assemblée complètement saoule, renvoyant sur les tapis, les tables et les chaises, l’alcool et la nourriture ingurgitée durant ce repas. Pas sûr non plus que les lancers de hachettes, de couteaux, de pintes, les concours de bras de fers, soient du goût de leurs hôtes… Plusieurs nobles s’approchèrent, chacun leurs tours. Certains semblaient plus ouverts que d’autres, avançant tout sourires, présentant leurs pintes en gage de paix. Ararün, grâce aux traductions de Günjär, semblait avoir un peu baissé ses doutes et ses armes, acceptant les venues amicales et les défis lancés ça et là. C’est alors qu’une nuée se déplaça. Plusieurs femmes, menées par une seule : Louise de Fernel… Ou plutôt d’Erac, maintenant. Avançant d’un pas sûr, et d’une attitude digne d’une meneuse, celles derrière elle semblaient aussi paniquées qu’haletantes, alors que suivre l’ Ongrumthrong semblait être un défi sportif. Suivant la jeune femme de son regard perçant, le souverain du Zagazorn la vit lever sa chope. Le traducteur, à nouveau, fit son office. Harald se leva, et Günjär traduisit : « Sachez, Louise, que nous ne comptons pas choquer les vôtres. Nous ne ferons rien de plus que boire, sans autres formes de festivité comme celles de Kirgan. Toutefois, si vous voulez vider votre pinte, Harald, et ses enfants, Baldwin et Hilda, sont prêts à vous défier ! » Vider une pinte cul-sec était un jeu d’enfant pour les Nains, surtout une telle bière, semblable à de l’eau. Tous les Humains qui viendraient trinquer seraient ainsi piégés…
- Traduction:
"Une mauvaise bière à l'eau ! Nous allons boire cette mauvaise bière ! Et nous ferons la fête !"
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| | | Ararün Kuradsson
Nain
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Dim 23 Oct 2022 - 10:47 | |
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Le temps passait et Ararün s’était quelque peu laissé aller autour de la table, semblant avoir choisi de profiter de l’instant présent même s’il était entouré d’Umgis et qu’il ne lâchait pas pour autant sa méfiance envers eux. Ses regards allaient et venaient sur les déplacements des humains qui tournaient dans les environs d’Harald et quand un de ces invités semblait s’en approcher de trop près, le capitaine reposait brièvement sa pinte et plantait froidement son regard sur l’individu afin d’être paré à tout éventualité. Néanmoins, il était de bonne compagnie même pour ceux qui s’étaient rapprochés de lui, désireux de l’affronter dans ce concours de boisson qu’il savait gagné d’avance.
La bière n’avait rien de semblable à celle qui coulait dans les tonneaux du Zagazorn et pour lui, ce n’était que de l’eau aromatisée, mais cela ne l’empêchait pas d’enchaîner les choppes de bière, s’aidant d’un morceau de viandes ou de pain pour accompagner le tout. Les quelques curieux et autres fêtards qui s’étaient installés à sa table devraient prier pour une intervention divine afin d’espérer l’emporter sur lui, déjà que les nains étaient reconnus pour supporter l’alcool de leurs contrées, là, c’était presque comme tricher, mais ce n’était pas de sa faute et aucun autre concurrent ne pourrait lui en vouloir pour ça.
Ainsi, il enchaînait les bières, levant son verre tour à tour face à un jeune noble en mal d’action, un fêtard ou même un simple concurrent espérant être le seul humain à battre un dawi dans un concours de boisson. Il riait fort, poussait des beuglements rocailleux et frappait de sa main ou de sa pinte sur la table la faisant trembler par moment, emporter par l’action et la chaleur de la convivialité.
Quand Aldir s’approcha, il ne comprit pas ses propos, mais son geste était universel et le nain se mit à rire en lui envoyant une bonne tape amicale, bien que franche et pouvant le déstabiliser, sur l’épaule en levant son verre à son tour. L’interprète lui rapporta alors les propos et Ararün répondit alors en langue dawi, le traducteur sembla réfléchir quelques instants avant de reprendre la parole "... À l'amitié, exactement...” Et le capitaine engloutit sa bière machinalement, avant de s’en resservir une autre.
Par la suite, ce fut autour de ce vieil homme aux allures étranges, quand il s’approcha Ararün tourna légèrement ses yeux vers ce dernier et s’apprêta à rétorquer comme à son habitude, par un simple geste de bière, mais quand le magicien se mit à parler sa langue, il se figea et fronça légèrement les sourcils. Il était confus et surpris, ne sachant pas s’il devait apprécier l’effort ou non, l’accent n’était peut-être pas des plus parfait, mais il était compréhensible ainsi, le nain à la pilosité de feu rétorqua franchement “Un Umgi qui parle le dawi !? AHAH j’aurai tout vu ! Par ma barbe ! J’parlerai pas d’amitié me concernant Umgi, car on n’sait jamais avec vous autres, mais j’apprécie la compagnie des tiens à cet instant ! Approche toi donc et buvons ensemble !” Une nouvelle bière fut sifflée et la main gantée du dawi attrapa un dernier morceau de viande qui traînait dans son assiette pour en arracher un large morceau, le jus coulant le long de sa barbe et quelques projections d’aliments accompagnèrent ses rires. Soudain, un grand mouvement l’interpella, il ne pouvait pas voir grand chose au début, mais par la suite il remarqua la raison d’un tel mouvement, Louise d’Erac, anciennement Fernel, se déplaça avec toutes ses demoiselles en direction des nains, il ne prêta d’abord pas attention à ça, pensant qu’elle se rendrait auprès d’Harald, mais ce fut quand elle s’arrêta à son niveau qu’il comprit qu’il était la raison d’un tel mouvement. Il se tourna alors vers elle et la regarda, c’était une Umgi et il ne savait dire si elle était belle ou non, n’ayant pas les mêmes goûts que ce peuple, pareil pour la tenue, même s’il se doutait qu’en pareil événement elle avait dû faire des efforts pour être plus que présentable, il se leva alors de sa chaise et lui fit face, essayant d’attraper l’interprète par une épaule afin qu’il lui traduise les propos de la dame. Ararün eut d'abord un réflexe propre aux gens de sa race, ne connaissant pas les us et coutumes des mal-faits, et tendit son avant-bras afin de saisir celui de Louise pour la saluer, sa main armurée et gantée en son bout était tâchée de gras, de sauce et tout autre, mais en temps normal ça ne dérangeait pas les siens, puis quand il remarqua les réactions assez surprise des humains présents et celle de l’interprète il se ravisa subitement, frappant ainsi son plastron lourdement en signe de respect. Il ne s’inclina pas, fixant la jeune femme par le bas, droit dans les yeux, son tatouage runique sur le visage lui donnait un air guerrier et peu avenant, certains convives auraient pu croire à un signe de défi, mais il en était rien, Louise le savait, les dawis étaient ainsi, francs et directs. “Baruk Ongrumthrong !” lâcha t-il lourdement, dans la direction de la femme. Il remarqua alors ensuite la bière saisit par Louise et en fit de même, la levant avant de s’exprimer en dawi, toujours aidé par le traducteur, cette fois-ci, Ararün sembla mettre en garde ce dernier sur un point, et l’interprète haussa un peu les épaules et s'exécuta avec un peu de gêne
“Pardonnez moi, Madame, pour mes futurs propos, mais… Le Capitaine souhaiterait que je ne fasse pas d’effort de mise en forme… Félicitations Amie des Nains, je vous présente Ararün Fiers-Marteaux Kuradsson, fils de Kurad du clan Fiers-Marteaux donc... et Capitaine de Kigan. Il accepte de trinquer avec vous, mais assure qu’aucun des vôtres ne pourrait être en mesure de l’affronter, il dit que… Il dit que la bière est semblable à de l’eau et que l’on donne pareille boisson aux jeunes barbe dès que leur braise-vie leur a été insufflée… Il vous félicite pour votre serment de liaison et… Par ma barbe… Il regrette cependant de ne pas pouvoir finir la soirée par un lancer de hache, ou une bonne bagarre car c’est ainsi qu’ils fêtent comme il se doit pareil évènements en Kirgan…” L’interprète semblait gêné de rapporter de tels propos, mais Ararün lui, souriait à Louise, il bu alors sa bière d’une traite une nouvelle fois et s’essuya négligemment la barbe d’un revers de sa main, la même qui avait été offerte auparavant pour serrer celle de Louise.
Puis, lorsqu’Harald approcha il se recula, laissant place à son Grand-Roi, il sourit à ce dernier et l’invictiva en riant “AHAH Harald, tu viens t’joindre à nous autres ? Tu pense qu’l’Ongrumthrong va accepter ton défi ? J’suis curieux d’voir ça ! En tout cas, tout c’que je sais, c’est qu’il ont d’la bonne ripaille, mais qu’leur bière est pareille à d’la pisse de broutar” Il retourna alors s’asseoir, laissant les grandes têtes à leur discussion et replongea sa main dans plusieurs plats présentés afin de se resservir de quoi assouvir sa soif et sa faim.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Lun 24 Oct 2022 - 15:52 | |
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Les épais sourcils du quadragénaire se rejoignent en un mouvement de surprise totale. Plus ce jeune Aldir parle, plus il sourit. Lui-même, il y a de cela bien longtemps, possédait cette même fougue et cette même envie de se défouler, d’en découdre, sur tous les champs de bataille et tous les terrains possibles. Il a retrouvé un peu de cette fougue, cette rage en Louise qui n’a pas hésité un instant à combattre le Maréchal du Nord en dépit de son inexpérience. Un souvenir qui le hante encore, tant la duchesse est passé près d’un mortel incident.
- Un élève de Robert d’Orfe…Mhhh…, dit Enguerrand avec un sourire énigmatique, une coupe de vin à la main. Son autre main vérifie la bonne tenue de son col, alors que son regard dévie sur la Duchesse qui vient de s’avancer vers les Dawis. La réputation de votre maître n’est plus à faire, et j’en entends beaucoup parler depuis que je côtoie les soldats d'Erac régulièrement, reprend-t-il de sa belle voix grave.
Il ne sait comment vont s’organiser ses jours désormais, lui qui est attaché à Louise. Compte-t-elle poursuivre ses entraînements ? Le sujet n’a pas encore été évoqué par la Duchesse. En son for intérieur, il espère sincèrement que ces moments privilégiés se perpétueront à Erac. Reste à savoir si son Altesse le Duc verra cela d’un bon œil. Il reporte son attention sur Aldir auquel il sourit brièvement.
- J’accepte votre proposition mais…vous me surestimez certainement. J’apporterai toutefois toute mon expertise lors de ce duel que nous organiserons quand la Duchesse n’aura plus besoin de ma présence en permanence, dit-il en suivant Louise comme un faucon suit sa proie du regard. Qu’a-t-elle encore à l’esprit ? Par Néera, que Louise est donc fatigante et imprévisible…Il en arrive, en silence, à plaindre le Duc qu’il n’apprécie pourtant que très moyennement. Parviendra-t-il à la raisonner quelque peu ? Il en doute. Il semble que personne en ce bas monde ne puisse arrêter sa protégée. Pas même un aéropage d’une dizaine de dames au bord de l’évanouissement et une assemblée entière de Dawis prêts à en découdre à coups de chopes remplies de bière. Excusez-moi, Aldir, je préfère m’approcher quelque peu, dit-il en s’éloignant de son interlocuteur et en approchant subrepticement des Dawis.
Louise elle a soudain son attention détournée. Une barbe familière, un grand chapeau, un bâton…Les yeux noisette viennent de se teinter d’un éclat rieur. Elle regarde un serviteur qui apporte immédiatement un verre de bière à Nakor.
- Nakor ! Je suis heureuse de vous revoir…L’on peut dire que vous tombez…à pic, une fois de plus, si je puis me permettre, dit-elle en souriant largement. J’étais sur le point de lever mon verre avec nos amis communs. Je vous présenterai mon époux ensuite.
Quel singulier spectacle que celui-ci…Aux antipodes de ce que l’on peut attendre d’un mariage péninsulaire classique, a fortiori dans la Haute Noblesse. Ennuyeuses, passives, d’une condescendance teintée de snobisme particulièrement déplaisant, les cérémonies de mariage de la noblesse ne sont jamais qu’un moyen d’afficher sa puissance, ses alliances, en écrasant les autres. Du moins, c’est ainsi qu’elle l’a toujours ressenti, quelle que soit la noce à laquelle elle a été conviée. Elle sait aussi que ces mariages ne sont jamais que des contrats établis de longue date, des alliances entre maisons afin de se prémunir des autres. Rien, absolument rien en ces noces n’est à la semblance de tout ce qui a déjà été célébré à Diantra.
Les mariés s’aiment, la duchesse provient d’une châtellenie du Nord, inconnue du grand nombre jusqu’à il y a peu, et ses relations – tout comme ses façons - dénotent furieusement avec tout ce qui est conventionnellement attendu d’une Dame. Et puis…quelle dame lèverait ainsi un verre de bière, au beau milieu des invités raffinés, tous poudrés et probablement stupéfaits de ce qu’ils voient ? Aucune, si ce n’est Louise. Parce que c’est sa touche, sa petite note personnelle, ce qui fait que Louise EST Louise. Duchesse ou châtelaine, Emissaire de la Couronne ou Ongrumthrong, elle reste fidèle à elle-même, peu importe qui lui fait face.
Les murmures qui entourent les Dawis, le Roi Harald, Nakor et Louise, tout autant que les Dames de sa suite se font plus insistants. Quelques nobles sangs tendent le cou pour mieux voir, certains curieux, d’autres inquiets, alors que la Duchesse est là, seule, loin du Duc, entourés de créatures totalement inhabituelles. La musique elle-même ralentit, les musiciens suspendus à ce qui se trame là-bas. Enguerrand, lui, est non loin de Louise, à veiller sur elle.
La Duchesse est à peine plus grande que les Dawis, toute petite femme culminant à un mètre et soixante centimètres. Même certaines dames de sa suite sont plus grande d’une demi-tête, ce qui lui confère une certaine invisibilité vis-à-vis de tous ceux qui sont trop loin pour regarder ce qui est en train de se dérouler là.
Louise salue Ararün de la même façon qu’elle a salué Harald tout à l’heure, l’avant-bras garni de ce fabuleux bijou en or posé sur son cœur. Elle ne connait quelques tous petits mots de la langue Dawi, pas assez pour comprendre ou pour tenir une vraie conversation mais elle reconnait ce mot « Baruk ». Elle l’a assez entendu pour l’associer à un salut cordial, ce qui amène un sourire sur le visage de Louise…mais pas autant que les propos du traducteur auxquels elle acquiesce avant de reporter son attention du Harald et donc sur le capitaine, après avoir fait un aimable signe de tête au traducteur.
- Point n’est besoin de mise en forme, Maître Ararün. Je suis heureuse de vous rencontrer et vous souhaite la bienvenue. Elle regarde la bière dont la mousse commence à se dissiper en son verre avant de continuer. Il est vrai que ce breuvage doit vous sembler bien léger en comparaison de celui que j’ai eu le plaisir de gouter au Zagazorn. Peut-être existe-t-il en Péninsule une bière qui pourrait rappeler, du moins quelque peu, ce que l’on peut trouver en votre royaume mais si ce breuvage existe, je ne le connais pas…Cette bière est très appréciée ici…Je suis triste d’apprendre qu’elle ne soit pas à votre goût. Peut-être qu’à notre prochaine rencontre, nous aurons pallié à cela, le Duc et moi-même.
Elle parle d’une voix douce, sans crainte. La Duchesse a bien conscience que la situation n’est simple pour personne aussi s’efforce-t-elle de rendre les choses, le moment, agréables pour tous, même si la méfiance, les souvenirs difficiles, la rancœur même, hantent les cœurs tous comme les regards qu’elle a pu observer aussi bien du côté des Dawis que du côté des Péninsulaires. Non, ce n’est décidément pas un mariage comme les autres. Et pourtant, elle compte bien faire en sorte que chacun en reparte, sinon content au moins satisfait.
- Au Zagazorn, nous avons suivi avec respect les règles dictées, vos traditions avec bonheur et joie. Maître Lagarde, qui est là-bas, dit-elle en débusquant d’un mouvement de la tête son maître d’armes démasqué malgré son déplacement subtile, soudain aussi rouge qu’une écrevisse cuite, pourra attester du bon recevoir dawi et des merveilleuses choses que vous nous avez offertes, tout comme mon époux et moi-même. Louise sourit en coin, amusée. Cependant, quelques plaisantes que soient ces traditions, les choses sont différentes en Péninsule, Maître Ararün. Il n’est guère de bon ton que les invités lancent des haches et des rots propres à friser la noble barbe de Nakor ici présent, tout comme il n’est guère admis que la mariée roule sous la table le soir de ses noces. Ce sont nos traditions, je les respecte tout autant que je respecte les vôtres. Je conçois cependant assez votre déception pour venir moi-même trinquer avec vous, alors que nos usages ne le permettent guère, vous l’aurez compris.
Elle a un large sourire pour Ararün, un autre pour Harald.
- Je suis Ongrumthrong du clan Barbe-de-Fer, Amie des Nains, et je réponds à votre appel, Roi Harald, ainsi que tous les nobles sangs de Péninsule qui le souhaitent, dit-elle à l’adresse des nobles présents, une bière à la main. Elle lève la sienne, en direction d’Harald, et ajoute : A la paix entre le Zagazorn et la Péninsule ! A votre venue à tous ! Salut !
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Mar 25 Oct 2022 - 11:30 | |
| La cérémonie terminée, Jérôme s'est joint à la petite file qui se dirige vers l’Hôtel Particulier éraçon. Il entre dans la salle, et il est un peu comme tout le monde, curieux des nains qui sont présents. Il n'a jamais réussi à parler avec l'un d'entre eux, alors qu'ils sont fascinant. Leurs armes et armures sont d'une qualité légendaire, et il les regarde avec insistance. Lui même porte une épée ordinaire, encore une qui va se casser rapidement, bien trop à son gout. Il est habillé avec soin, d'une de ses tuniques de l'époque ou il était Baron, bleue avec des fils d'argent brodés.
Il suit la foule, se fond dedans, lui qui ne connait plus grand monde de tout les gens présents. Isolé, cela lui convient toutefois, observateur de tout ce qu'il se passe. Il regarde les cadeaux, ce qui fait qu'il tarde à amener le sien, un peu honteux de ce qu'il a apporté en voyant tout ce qui a été offert jusque la. Mais comment peut-il rivaliser avec un Roi, des Ducs et des Marquis, ou pour les plus modestes, des cadeaux venant de leur relation personnelle. Il attend donc son tour mais malheureusement, le temps ne joue pas en sa faveur, et pire que cela, Louise, qui l'a invité, part en direction des nains avec lesquels elle semble vouloir rester un moment.
L'attention étant fixé sur elle, il va vers le Duc, étrangement un peu oublié pour lui donner son cadeau. Puis, se faisant violence, il se décide à rejoindre l'attroupement. Il avise Nakor qui arrive, celui qu'il a bien connu, surtout lors de la guerre en Oësgard contre les morts-vivants envoyés par les sombres. le Seigneur serramirois s'approche avant de s'éclaircir la gorge pour se faire remarquer de la nouvelle Duchesse
"Votre Altesse, si vous voulez bien m'excuser deux petites minutes, je voudrais vous offrir ceci"
Peu de cérémonie, il lui tend une boite ouvragée assez longue. Lorsqu'elle l'ouvrira, elle trouvera à l'intérieur une épée courte, pas aussi belle qu'un Duc offrirait, mais tout de même de très belle facture, avec en guise de pommeau un petit cercle sur lequel se trouve un chêne d'un côté et un cheval de l'autre
"J'espère que cela vous plaira"
Il s'incline comme il le faut devant une Duchesse. C'est un cadeau étrange pour une Dame de la noblesse péninsulaire, mais il sait qu'elle pratique l'escrime pour avoir fait un duel avec elle à Serramire. Il espère que cela la touchera.
Il se retourne ensuite pour repartir à sa place tout en examinant les armures naines qu'il admire dans la force et la finesse qu'elles transmettent. De vrais œuvres d'arts c'était indéniable.
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| | | Aldir de Rochefouchart
Humain
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Mer 26 Oct 2022 - 17:45 | |
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Enguerrand accepte la proposition de duel d'entraînement et met des étoiles dans les yeux d'Aldir. Enfin une bonne nouvelle. Nouvelle qui s'éteint un peu quand le maître d'armes fernelois prétend qu'Aldir le surestime. Notre archer aux dagues déteste la fausse modestie. Finalement, cela ne le motivera que plus. Possible qu'une défaite face à un jeune trou du cul fasse descendre Enguerrand de son piédestal. L'un dans l'autre, le vainqueur du duel aura offert un service précieux au vaincu. A moins qu'Enguerrand ne réalise pas que maintenant qu'il est le maître d'armes d'une Duchesse, il est fameusement monté dans la hiérarchie des combattants péninsulaires et qu'il fait partie des meilleures lames, non plus à titre officieux, mais à titre officiel.
- ... !
Et voilà l'Enguerrand qui s'éloigne, inquiet, pour rejoindre la troupe féminine qui encadre la nouvelle Duchesse, inquiet de son mouvement. Il paraît que l'inquiétude fait vieillir plus vite, le pauvre maître d'armes devrait mourir dans l'heure. A moins que ça ne soit par honte, car le rouge écrivisse qui occupe son visage quand la duchesse signale l'avoir repéré est à mourir de rire. Mais évitant l'incident diplomatique qu'un rire moqueur engendrerait, Aldir lève son verre à l'amitié entre humains et nains. Et une bourrade virile d'un nain lui répond, vidant la moitié de sa chope sur le sol, et allumant une nouvelle étincelle dans le regard d'Aldir, accompagné d'un sourire ravageur.
- ... !
Mazette, un nain le bouscule pour une bonne bagarre amicale. Il a l'air costaud en prime. Voilà qui va égayer la soirée. Sauf que... Bon, le nain a une armure protectrice assez fantastique, ce qui ne laisse comme cible que le visage de l'importun. Ah, et en prime, il paraît que tenir un nain par la barbe est insultant, ce qui le prive d'un point d'appui et d'un moyen de sortir son adversaire de ses gonds. Mais bon, Aldir, même avec une cible aussi réduite et sans armes, alors que l'adversaire pourrait lui le taper sur tout le corps, n'a pas peur, adorant les défis, même si l'adversaire paraît plus fort. Il sera certainement plus lourd. Tiens, Aldir se demande si, une fois sur le dos avec une telle armure, le nain pourrait se relever. Reste à poser sa chope avant de répondre à l'agression.
- ... !
Un geste de la tête, un seul, de son aîné qui l'enjoint de ne pas le faire d'un "non" de la tête, suffit. Et la traduction d'un nain du propos d'Ararün suffit pour qu'Aldir prenne conscience de sa méprise. Ce n'était pas une invitation à un combat viril comme on en voit dans les tavernes mais un geste amical approuvant la raison qu'avait invoquée Aldir pour lever son verre. Décidément, son frère comprend tout plus vite que lui et vient de lui éviter un nouvel incident diplomatique. Aussi lève-t-il le pouce en direction du capitaine nain qui déjà discute avec la Duchesse. Aldir écoute aussi le propos de sa chef, puisqu'elle est sa Duchesse. Pas de concours de lancer de haches. Il n'en a jamais lancé mais aurait volontiers participer. Après tout, si on est doué à l'arc et au lancer de dague, le lancer de hache ne doit pas être très complexe. Pas de bagarre virile entre humains et nains. Et ça, c'est un regret. Avec le géant Magnus qui vu sa tête fendrait volontiers du nain en deux et un Robert d'Orfe qui peut prendre une table sur la tête sans ciller, la bagarre aurait été homérique. Surtout si on y ajoute un Aldir qui par son sens de la vitesse et de l'esquive aurait occupé quelques nains sans trop craindre une blessure. Mais la Duchesse a dit non. Et pourtant, il aurait bien aimé un duel. Cela forge des liens, les duels, on y gagne le respect de "l'adversaire", même si ce dernier est ami.
- ... !
Aldir regarde à gauche, à droite, poursuit son étrange réflexion, puis demande sans trop hausser la voix.
- Cela danse, un nain ?
Parce que si on ne peut faire des concours de rot, de lancer ou de bagarre à un mariage, et cela il peut le concevoir, quelque chose interdit-il le concours de danse ? S'il y a un domaine de la "diplomatie" et de la "représentation" où Aldir surclasse certainement Robert d'Orfe, probablement Magnus de Terresang, bien qu'il n'ait jamais vu danser le Comte d'Aretria et un peu son diplomate de frangin, c'est la danse. Aldir est taillé comme un félin, souple et habile. Des qualités utiles pour la danse. Et les femmes aiment danser, aussi Aldir a-t-il appris avec assiduité. Et s'il lui faut apprendre les pas d'une danse naine, il le fera. Alors, ça danse, un nain ? Hein ?
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| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: [Mariage - Hotel particulier éraçon] Réception Ven 28 Oct 2022 - 16:14 | |
| La chose était loin d’être facile ou agréable, mais il fallait bien s’adapter. Peu de Dawis connaissait la langue de Péninsule… Certains connaissaient l’Oliyan, la langue que l’on parlait pour le commerce sur le fleuve qui donna son nom à ce langage plus ou moins commun… Mais la grande majorité des Dawis restait hermétique aux langues étrangères… Chose plutôt intéressante en soi, car les Nains répudiaient le partage de leurs propres connaissances, préférant apprendre des autres. Tout ce qui venait d’eux devait demeurer secret… Mais tout ce qu’ils pouvaient apprendre, devait être appris. La culture du secret était en effet si bien ancrée dans l’esprit des Nains, que même le partage d’un Nain à un autre était rendu difficile, et requérait des litres et des litres de bières, et une confiance de tous les instants. Ils préféraient nettement apprendre la langue étrangère, apprendre leurs us, apprendre leurs habitudes, afin de garder l’initiative, de ne point divulguer quoi que ce soit qui proviendrait de chez eux. Aussi, Günjär était d’une importance cruciale aujourd’hui, tout comme il le fut lors des différentes rencontres commerciales et diplomatiques. Parlant correctement la langue de Péninsule, il devait traduire pour tous les Dawis présents, et tous les Humains qui daignaient s’approcher d’eux. Mais, pour l’instant, la machine semblait correctement huilée. « Ainsi donc, l’Ongrumthong relève le défi ! Bien ! Peut-être que cela défrisera leurs caboches à tous ces mal-faits qui se retiennent souiller leurs braies ! » Dit-il, levant sa chope à Ararün, puis à Louise qui en appela à la paix entre les deux peuples. Paix fragile… Mais pour le moment présente. « BARUK ! » Ce dernier « Baruk » s’était voulut tonitruant. Point pour faire sursauter les nobles, ni pour faire démonstration de toute l’étendue des capacités pulmonaires et vocales du peuple des montagnes. Lorsque l’on trinque, il est de notoriété commune chez les Nains de le faire avec toute la clameur qu’un tel instant le demande ! Tandis que le Grand-Roi du Zagazorn levait sa chope aux côtés de l’amie des Nains et du capitaine de sa garde, Hilda, fille cadette de Harald et de sa première liée, se leva lorsqu’elle comprit ce que l’homme face à lui avait demandé. Günjär, bien-sûr, s’était occupé de la traduction… Mais la jeune bavette ne se sentait point d’humeur à demeurer assise. Elle qui, d’ordinaire, avec l’œil acéré et l’attitude fière, s’occupant généralement de relever les anciens et les jeunes barbes qui s’étalaient la caboche dans leurs rejets, ou la barbe dans quelques pintes vidées malencontreusement sur une table à force d’ivresse, désirait, ce soir, ne plus être spectatrice. Elle aussi appréciait le fait de boire, de manger, et de s’amuser. Oh son paternel lui avait déjà donné ses ordres. Ce mariage Humain n’était en rien semblable aux cérémonies de fidélité du Zagazorn. Il n’y aurait ni concours, ni beuveries, et la qualité des amuses gueules et des bourres-litrons ne serait point au rendez-vous. S’il s’était trompé quant à la qualité de la viande – laquelle était savoureuse et bien préparée bien que manquant de graisse – la qualité des bières, elle, était bien médiocre que celle annoncée… Aussi désirait-elle autre chose. Elle désirait s’amuser. Alors, lorsque l’homme demanda si un Nain, ça savait danser, Hilda se leva. Toute en armure de plate réhaussée de blanc et d’or, elle se leva et se décala de quelques pas. Bientôt, elle ferait face au mal-fait, toute engoncée dans son armure. Des ses pognes, elle lui indiqua de laisser de la place. Si les mots étaient différents d’une langue à l’autre, la gestuelle, elle, demeurait presque universelle. Lorsqu’Aldir lui laissa de la place, Hilda prit place devant lui… Et commença à danser. Si, bien-sûr, l’armure la rendait aussi cubique qu’une caisse de marchandise, l’on ne pouvait se douter de la quantité de muscle qui se trouvait en-dessous. La danse Naine était loin d’être raffinée… On se donnait l’accolade, on frappait avant-bras et poings contre les poitrails, et, lors de pas de danses qualifiées comme « clés » dans la chorégraphie, on hurlait quelques éclats de voix sans significations. D’abord, Hilda marcha au pas de l’oie, sur place. Frappant deux fois son plastron à l’aide de son avant-bras, elle eut un cri rauque et guttural. Puis, elle ses genoux semblèrent ne plus la supporter. En réalité, elle enchaina les différents mouvements parmi lesquels une position accroupie, avant de se relever d’un bond, et de recommencer ensuite. Chaque remontée se ponctuait d’un puissant « Ha ! », après quoi, elle décrivit un court arc-de-cercle, avant de reprendre cette descente et montée de genoux… Elle fut ensuite rejoint par son frère ainé, Baldwin. Mais ce dernier ne fut point le seul à décider d’aider la jeune bavette. D’autre gardes se levèrent, et Günjär, lui-même, rejoignit la chorégraphie. Ainsi nombreux, la chorégraphie prit une autre tournure. Ils étaient donc 6. En rangée de 3, l’un en face de l’autre, ils agissaient en miroir. Coups sur les plastrons, montées et descentes de genoux, coups de pieds vindicatifs lancés avec force sans pour autant toucher personne, ils se tournèrent finalement autour, en duo, les poings solidement ancrés sur leurs hanches, comme s’ils se jaugeaient. Finalement, la première rangée se figea. Prenant une posture semblable au félin prêt à bondir sur sa proie, ils frappèrent leurs pieds au sol à un rythme régulier, créant une ambiance musicale profonde et… Martiale. Tandis que cette première ligne jouait le rôle de percussion et de basse, fredonnant quelques chants de gorges aux fréquences si graves que l’on pourrait croire à un tremblement de terre, la second ligne, elle, commençait à tourner autour de la première dans des mouvements qui, s’ils n’avaient rien de grâcieux, avaient le mérite de coller au martial. On frappait les plastrons, tout en tournant autour de celui ou celle qui frappait du pied. Puis, finalement, la seconde ligne s’arrêta dans le dos de la première, et commença quelques pas de danse… En faisant du surplace. Les bottes d’acier résonnèrent dans la salle de réception. Sautillant sur place tout en décrivant quelques difficiles chorégraphies avec leurs pieds, la seconde ligne commença à faire marche arrière, sans se retourner. Ils le firent avec tant d’habitude et de rythme, que l’on croirait qu’une force invisible les faisaient se mouvoir. Après que la seconde ligne soit revenue à sa position initiale, en marche arrière, ils commencèrent à tourner autour d’eux, avant de prendre la même position que la ligne une, et de jouer le rôle de percussion. La chorégraphie se reproduisit alors, la première ligne imitant les mouvements de pieds et de chevilles de la seconde ligne, tandis que cette dernière jouait le rôle de percussion. Le numéro de danse ne prit que quelques minutes… Mais, lorsqu’Harald reconnut les derniers mouvements, ce dernier prit six pintes qui, lorsque les derniers coups de pieds résonnèrent dans un tonitruant « Baruk » hurlé par six gosiers assoiffés, il leur tendit les pintes… Que les danseurs vidèrent d’un trait. Puis, Harald, Hilda, Baldwin et les gardes, reprirent leurs places, non sans quelques sourires narquois adressés à l’humain qui les avait défié.
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