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 [Afflux] Le sang de la terre

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Braähm Main-Ferme
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MessageSujet: [Afflux] Le sang de la terre   [Afflux] Le sang de la terre I_icon_minitimeMar 18 Juil 2023 - 11:52


Cinquième ennéade de Verimios,
An 20 du Cycle XI,
Quelque part dans le Septentrion...

Ils ont bravé les sommets venteux, les sentiers abîmés. Ils ont souffert les morsures du froid et de l’acier. Car tous étaient en quête d’une histoire extraordinaire, d’un fait d’arme, de poser les yeux sur ce que personne parmi les leurs n’a encore vu.
Une après-midi, comme il y avait eu tant d’autres à avancer sur ces terres oubliées, guidé par la noirceur étrange du ciel, alors que le convoi dépasse un col, enfin les barbes et les bavettes découvrent l’impensable.

Les neiges éternelles, balayées. La montagne, fendue. Noire. Furieuse. Fumeuse. Ce nuage sombre qu’ils avaient suivi vient des entrailles du monde. S’étend devant eux un val à la fois noir et rougeoyant, la terre est craquelée, brisée, bouillonnante. L’air y est brûlant, irrespirable et semble vibrer. De cette montagne au loin dégueulent continuellement quelques filets de lave courant jusque dans ces plaines de cendres où tout est carbonisé et brûle indéfiniment.

Pourtant, à bien y regarder, cette désolation ne paraît pas en être une pour tous. Là, en bas, dans les rivières de lave, se meuvent des masses allongées. Les grands vers de lave plongent sous les terres calcinées, se baignent dans le feu. Ce vallon fumant semble être le leur.

_________________
Ombre fugace
Maître de ton destin

-Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D.
Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/


Dernière édition par Entité le Mar 18 Juil 2023 - 23:03, édité 1 fois
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Braähm Main-Ferme
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MessageSujet: Re: [Afflux] Le sang de la terre   [Afflux] Le sang de la terre I_icon_minitimeMar 18 Juil 2023 - 16:19




Les poings serrés, j’observais, les genoux abattus contre la roche. Mon œil et ma gorge me piquaient. Mon corps tremblait, et je ressentais des sueurs froides dans toute mon échine. La lave s’écoulait dans cette vallée désertique. Cette vision infernale emplissait mon être d’une frayeur que je m’étais forcé d’oublier, et enfoui au plus profond de mon cœur. Cette sensation d’insignifiance, face au déchaînement d’une fureur dont le nom était sur toutes les lèvres. Nous avions été stupides.

L’air s’était doucement chargé d’une odeur de cendre et de soufre, alors que nous approchions du mont ensanglanté. Pansés des blessures du combat violent qui avait déchiré notre convoi, et après avoir enterré nos morts, il n’avait pas fallu longtemps avant que nous ne voyions la fumée noire qui s’échappait de l’horizon. Je m’étais empressé de venir à la tête de l’expédition. Je voulais être le premier à voir. Des murmures avaient circulé dans l’expédition, mais personne n’osait trop élever la voix à ce sujet. Lorsqu’enfin nous pûmes voir ce désastre, je m’étais effondré à genoux. Aucun de nous ne s’attendait à trouver le volcan toujours en activité, vomissant sa lave dans un flot indomptable, qui se frayait un chemin entre les cols, pour finir sa course on ne savait où. Il y avait un je ne sais quoi de dramatique dans cette scène improbable. L’unique volcan qui avait explosé rugissait furieusement, contraste au calme et à l’imperturbabilité des hauts monts.


Il nous attendait.


Derrière moi, soldats et civils s’entassaient pour contempler le spectacle. L’un d’eux posa sa main mon épaule, me demanda si tout allait bien, mais je ne lui répondis pas. Contre mon cœur, le pendentif rouge semblait plus lourd. J’entendis une voix sourde dans ma tête. Certains ici me considéraient comme un ancien. D’autres encore, comme un Thane respectueux. Quelques uns, pour un ami, un frère d’armes, un père. Il fallait que je prenne la parole. Quelque chose me poussa à me relever avec difficulté, et j’entendis ma propre voix sortir douloureusement de ma gorge.

« Peuple du Zagazorn. Regardez. Regardez l’acte du Père ! » Je pointais le volcan du doigt d’un geste presque théâtral. Mes pensées s’entremêlaient. Je voulais dire tant. « Ah, si Harald était là. Ikthor… Ikthor n’a rien à voir avec ce qu’il s’est passé ici. Ikthor n’a rien fait pour L’en empêcher. Regardez ! Aucun signe de ses actes, je ne vois que de l’inaction. C’est évident. » Je marquais une courte pause pour planter mon œil dans celui de Ararûn, et serrer de nouveau le poing. « Mogar s’est retenu de lui-même. Rien n’a été détruit ici. Ces monts, je les connaissais. Sa fureur les a transformé lorsque Sa folie l’a emporté, vingt ans auparavant, mais je les parcourais déjà. Ce vallon était déjà mort bien avant la Longue-Nuit. Non, ce n’est pas une punition, ou je ne sais quel acte héroïque de son Premier Fils. Ce que je vois prouve ce qu’on redoutait tous… » De nouveau, une courte pause. Je balayais l’assemblée du regard, en haussant la voix. Le mogarium semblait me brûler, caché contre ma peau. « Regardez ! Aucun Dawi n’a été tué dans cette région désertique ! Nous n’avons rien perdu, ici ! Regardez ! Osez dire le contraire ! » Ma voix tremblait presque. Je baissais le ton et regardai droit vers le volcan ensanglanté. «  Ce voyage aura été coûteux pour chacun d’entre nous, mais au moins, nous sommes maintenant fixés. Cet événement n’est qu’un avertissement. Nous serions fous de l’ignorer. »

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Ararün Kuradsson
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MessageSujet: Re: [Afflux] Le sang de la terre   [Afflux] Le sang de la terre I_icon_minitimeMar 18 Juil 2023 - 18:09


Ils étaient enfin arrivés, après tout ce temps et toutes les épreuves qu’ils avaient enduré, ils atteignaient finalement leur destination. L’expédition avait bravé le froid mordant du grand Nord, repoussé des embuscades meurtrières et enterré leurs semblables tombés au combat. Même si le doute s’était installé chez certains durant les derniers jours de leur voyage, tous avaient continuaient de progresser au même rythme sans jamais faillir. Les dawis étaient récompensé de leur bravoure et persévérance, gravissant les derniers monts qui les séparaient de leur destination finale.
Ararün, portant les marques de son dernier affrontement contre les berserkers, ne pouvait s’empêcher de songer à tout le chemin qu’ils avaient parcouru. Ses pensées s’égarèrent sur les derniers moments de calme que les siens avaient connu, peu de temps après avoir quitté le fort Garmin. Puis il laissa ses songes aller vers les défunts et leurs familles. De nombreux dawis avaient péri durant ce périple, certains aux portes de la réussite. Ce n’était pas un échec, mais le kirganais en portait la lourde responsabilité.
Lui-même avait failli ne jamais gravir ce volca, l’imposante cicatrice de brûlure cautérisée qui lui barrait le visage du nez à l’arrière de son crâne en était la preuve. Il était impossible à savoir si son œil avait été touché ou non, mais ce qui était sûr, c’est que jamais il ne pourrait s’en servir de nouveau. Sa destre aussi était un souvenir de cet instant, amputée de plusieurs doigts par suite des baisers ardents de la lame de Mhardum.

Quand ils arrivèrent sur la dernière pente, l’officier accéléra le pas, en compagnie d’autres dawis à la curiosité trop prononcée. Certains puisèrent même dans leurs dernières forces pour trottiner, impatients de voir ce qui les attendait.
Le choc s’empara d’Ararün quand enfin il vit le centre de la vallée. S’étendait devant lui un spectacle qu’il n’aurait jamais cru voir. Le volcan était à nu devant tous, laissant sa lave s’écouler au travers de sillons semblables à des veines sur la terre embrasée. L’épaisse fumée brouilla quelques peu sa vue, mais il s’en accommoda, le plus dérangeant fut cette forte chaleur et odeur qui le saisirent brusquement.
Le Fiers-Marteaux resta ainsi figé un instant, laissant son unique œil glisser sur ce paysage chaotique. Si son corps ne bougea pas, ses pensées elles fusèrent à la vitesse folle au creux de sa caboche. Il se retrouva bien vite tirer de ses songes par Bräahm qui prit alors la parole pour s’adresser à tous.

Ararün l’écouta, rivant toute son attention sur lui sans le couper malgré la teneur de ses propos. Si le vieux Thane avait tenu pareil discours dans les halls de Kirgan il aurait été traité de mogarite et a raison, mais maintenant que tous se tenait devant ce paysage, les dires de Bräahm avaient une tout autre résonnance, au moins dans les esgourdes de l’officier.
Il haïssait le Père, il l’avait vu détruire tout ce qu’il chérissait plusieurs années auparavant, emportant ses frères et sœurs du Zagazorn et faisant perdre à son peuple sa splendeur. Il lui en voulait, du plus profond de son être et s’était même détourné de lui, du moins c’est ce qu’il pensait.
Mogar n’avait jamais réellement quitté le cœur d’Ararün, impossible en si peu de temps de se séparer de celui qui était considéré comme le Père de ce peuple si fier de ses racines et traditions. Il ne l’avait jamais oublié malgré ce qu’il s’efforçait de penser et plus les jours passaient, plus Mogar revenait en son sein.

Pour l’officier, depuis que les dawis avaient subit la colère de leur Créateur et s’étaient détournés de lui, ils avaient, par la même occasion, perdu de leur identité. Les dawis qui auparavant était un peuple semblable aux montagnes du grand Nord, solides et tenaces comme la roche et qui en leur cœur étaient pareils à des volcans intarissables, s’étaient tout autant éteints après la Longue Nuit. La colère et la fureur du Père avait laissé place à Ikthor, qui était certes un guerrier, mais qui menait les siens dans des stratégies qu’ils n’auraient jamais imaginé.
Ararün avait encore dans ses pensées les fois ou les siens avaient courbé l’échine devant les autres peuples, comment les Umgis avaient su retourner une faute impardonnable et s’en tirer à bon prix. Ararün avait vu son Roi quitter la réunion des couronnes sous la méprise, fuyant presque alors qu’il avait encore une fois était insulté par les Umgis et que même les Elgis n’étaient pas intervenus, alors qu’ils se disaient alliés et amis. Qu’avaient fait les siens ? Rien, ils n’avaient plus ce feu qui alimentaient leurs Braises-Vie, cette ardente envie et fierté qui faisaient d’eux ce qu’ils étaient, non ils ne l’avaient plus depuis qu’ils s’étaient détournés de Lui.
Alors, Ararün s’avança vers le vieux Thane, posa une main sur son épaule en signe de compréhension, l’invitant néanmoins à l’apaisement pour ne pas effrayer les autres qui pourraient penser que la folie s’était emparée de lui et contempla l’œuvre du Père à son tour avant de rétorquer.

« Certains diront qu’ici Ikthor a stoppé l’Père… C’est bien possible. Peut-être l’a-t-il empêché de poursuivre plus en avant dans nos terres pour nous toucher de nouveau… Ou tout autre. » Il pivota et sembla chercher les frontières de ces terres brûlées, sans réel succès et reprit alors. « J’n’ai quant à moi aucun doute quant à l’œuvre du Père qui chercherait à nous dire quelque chose. Et je… » ll s’arrêta alors, expirant sèchement du nez, ce n’était pas à lui de tenir de tels propos à son tour, pas maintenant, pas à en ce lieu, mais peut-être qu’il n’aurait aucune autre possibilité de le faire par la suite. L’officier grimaça, son visage meurtri se plia sous l’hésitation qui s’empara de son esprit, bien qu’il garde sa stature droite et son visage orienté vers le volcan. « Et je… J’pense qu’nous devrions prendre en considération qu’le Père est d’retour. »

Il se tourna alors vers le reste de l’expédition et reprit de vive voix, pour se faire entendre de tous. « Chacun d’vous pensera et dira c’qu’il veut de tout ça… Sans jugement d’quiconque ! Aucune accusation sera faite ! Nous sommes là pour trouver tout c’qui pourra nous dire c’qu’il s’est réellement passé ici. L’Gratte-Plume fais moi un d'tes croquis dont t'as l'talent d'l'endroit, j'voudrai qu'Harald puisse mirer ça aussi à notre retour. l’Fureteurs et tous ceux dont les pognes et les caboches savent faire dans c’genre de cas, j’vous écoute… Par où vous voulez commencer ? » Il reprit alors la direction de l’expédition, après avoir laissé à tous le temps de se perdre dans leurs propres pensées. Il fallait ensuite ramasser le plus d’éléments et découvrir tout ce qui pourrait l’être. L’Officier inspira un grand coup comme pour se remettre de ses émotions et chercha du regard ceux qui désireraient prendre les devants pour les fouilles.


Dernière édition par Ararün Kuradsson le Mer 19 Juil 2023 - 10:11, édité 1 fois
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Hjolgrim Brokkgog
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MessageSujet: Re: [Afflux] Le sang de la terre   [Afflux] Le sang de la terre I_icon_minitimeMar 18 Juil 2023 - 21:11



Le pas lourd, puisant dans ses dernières forces, Hjolgrim prit la peine de gravir la pente avec en sa compagnie de son clan, l'un des plus vieux parmi les jeunes barbes. Deux caboches devaient constater ensemble au nom des Brokkgog ce qui se tramait dans cette montagne, leurs yeux communs devaient constater le spectacle qui s'offrait à eux afin qu'ils puissent, à eux deux, décrire le paysage qu'ils allaient bientôt découvrir : Du feu.

Qu'il soit liquide, solide au travers des rochers brûlants, aérien de par la chaleur infernale, translucide au travers d'une flamme ou encore mouvant de par les créatures qui résidaient dans la fournaise ayant dévoré la montagne, le feu résumait à lui seul le triste spectacle qui s'offrait à eux.

Le chef du clan tomba à genoux, laissant au sol à ses côtés sa pioche avant de s'asseoir sur ses talons. Le bruit de son équipement cliqueta dans le silence assourdissant qui sera bientôt défié par les paroles de Braähm et bientôt par celles du chef de la garde. Il y préta l'oreille sans piper mot ; ses yeux embrumés par la catastrophe ;

Personne n'avait été tué scandait-il ? Directement peut-être pas, mais rien ne disait que cette montagne de feu n'était pas une cause indirecte de ce qui s'était jadis passé, de même rien ne prouvait que c'était un évènement isolé ; Qui pouvait prouver qu'elle n'était pas la raison des évènements ou que ce qui s'était passé à Kirgan n'était pas arrivé au même moment ? les corps de ses frères, des enfants pleurés par les mères, des frères priés par ceux restants, aucun parmi ceux ayant été emportés ne reviendrait jamais, même mort.

Lentement, il passa sa main gonflée par le labeur et les batailles sur son visage fatigué, essuyant la sueur qui perlait déjà sur son front bien trop peu habitués à cette fournaise. Il se pinça le nez entre la base du pouce et de l'index un bref instant, avant que sa pogne ne redescende caresser sa barbe. Il ne fit aucun bruit, mais il hurlait toute sa rage intérieurement.

« Maudit soit-il » lâcha t-il néanmoins en ruminant dans sa barbe.

Après avoir fait preuve de cette légère faiblesse que n'importe quel dawi pouvait montrer face à un spectacle si atroce pour les différents clans, il se releva lentement, ramassant sa pioche.

« Maudit soient-ils tous » lâcha t-il encore sans cette fois ci faire aucune distinction.

Hjolgrim remis son équipement en place, s'assurant que tout soit correctement harnaché avant de prendre la parole pour de bon. Il ne montra en rien son mécontentement, car ici chacun était légitime d'être triste, touché ou en colère, et ses sentiments ne valaient en rien plus que ceux de ses autres frères, qu'ils soient de clan ou de race.

« Si y'a d'la lave, y'a de l'azul, d'aucun d'entre nous ne rentrera a vide. »

Il regarda l'autre Brokkgog qui se pinça les lèvres ; d'aucun n'aurait mot à dire car d'aucun ne rentrerait qu'avec comme tribut des cadavres et des pognes vides.

« N'sommes pas d'guerriers, j'propose qu'on cherche au plus proche de c'qui est sûr, les anciennes mines s'sont écroulées, alors on prospecte. Sur l'long terme on peut même sécuriser l'trajet avec un dernier avant poste après le pont. J'parle pour nous. »

Les mineurs feraient du minage, jusqu'ici rien d'extraordinaire n'était à déclarer, même si il doutait que les guerriers aillent guerroyer face à ces créatures maudites en contrebas avec un détachement si restreint.

« J'sais pas si c'est l'message du père, j'sais pas s'il est d'retour, mais qu'il soit maudit et nous on creuse. On est pas des trousse-pet et on va pas s'laisser abattre. J'laisse la divination aux divins et j'garde la mine aux mineurs. On dégagera ces engeances, qu'ça prenne deux ou trente générations d'dawi, on est pour poser la première pierre. »

Un discours simple et efficace qui ne fâchera pas grand monde et tout le monde à la fois. Il ne prenait aucunement position sur des suppositions des uns ou des autres et préférait creuser. Comme l'adage le disait si bien : Pas de cerveau, biscotto.
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Rubissea Barbe-de-fer
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MessageSujet: Re: [Afflux] Le sang de la terre   [Afflux] Le sang de la terre I_icon_minitimeMer 19 Juil 2023 - 21:39


Je n'en peux plus... Pourtant, je me force à presser le pas alors que nous arrivons à destination. Pourquoi ? Parce que mon travail consiste à relater les évènements qui se produisent pendant ce voyage. Alors je vais parler des combats, des blessures, des morts, de l'épuisement, du froid glacial aussi -qui m'a fait prendre des notes que même moi j'ai du mal à relise tellement je grelottais- et, maintenant, du choc et de la fournaise qui monte jusqu'à nous.

Alors que le paysage de désolation s'étend sous nos pieds, je vois Braähm tomber au sol. J'irais bien jusqu'à lui mais trop de distance nous sépare et quelqu'un se charge de faire pour moi le geste que j'aurais voulu accomplir. Alors je me contente de l'observer avec émotion... Jusqu'à ce qu'il se relève. Je ne réagis pas tout de suite puis, réalisant qu'il fait un discours inspiré, je prends mon bloc et mon crayon et je griffonne rapidement ses paroles. Puis celles d'Ararün. Lorsque ce dernier me demande de faire un croquis, je tourne mon regard vers la vallée. Dessiner ça ?... Ce sera bien différent de ce que j'ai l'habitude de faire. Trois couleurs suffiront, et j'y inclus le noir. Je pourrais aussi tenter une carte, même si ce n'est pas mon domaine mais une représentation géographique et une plus visuelle ne serait pas de trop pour comprendre la vision qui s'étend devant nous.

Discrètement, je me rapproche du Capitaine mais je reste à bonne distance. Je veux suivre ses échanges avec les mineurs pour comprendre ce qu'il va se passer, où et pourquoi. Se faisant, je passe près de Braähm et mon regard croise le sien... avant de m'en détourner. Je n'ai jamais pris le temps de le remercier de vive voix pour l'aide qu'il m'a apportée lors de la première embuscade. Mais je suis mal à l'aise... On m'a rapportée ce qu'il s'était passé exactement et je sais qu'il a parlé de moi au sauvageon comme étant sa fille. Or, je ne le suis clairement pas mais j'ignore ce qu'il s'est produit dans sa tête à ce moment-là... Et je ne me suis pas encore sentie le courage de lui poser la question. Je ne suis pas certaine qu'il veuille en parler non plus. Alors je l'évite un peu, malgré toute la tendresse filiale et la compassion qu'il m'inspire.

Un bandage de fortune entourant ma main gauche, je continue à gribouiller alors que Hjorlgrim donne son avis, tant sur la mine que sur Mogar (puisque le débat a été lancé). Heureusement, la paume que je me suis entaillée sur une roche en grimpant cette montagne n'est pas la droite... Ou je serais bien embêtée pour faire mon travail.
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Thordril Hargrund
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MessageSujet: Re: [Afflux] Le sang de la terre   [Afflux] Le sang de la terre I_icon_minitimeSam 29 Juil 2023 - 9:43


Les nuages sombres étaient notre guide. Plusieurs jours, j’en avais perdu le compte, à les suivre. Le voyage me semblait long, et même nos fidèles montures semblaient lasses de nous suivre dans un voyage qu’elles ne comprenaient pas. Pourtant, l’envie de comprendre, de savoir, constituait en nous une telle volonté.

Un grondement sourd ralluma en moi une inquiétude, liée à nos combats mortels contre les sauvageons. Mais cela n’avait rien à voir. C’était bien pire. Un spectacle de désolation, qui tranchait avec les monts que nous avions traversés. Point de tranquillité, mais bien une montagne crachant de la lave, coulant le long de ses flancs, se faufilant dans la vallée. De la fumée noire s’en échappait, qui me piquait la gorge, qui semblait avoir remplacé l’air.

Je n’y voyais pas grand-chose. Beaucoup de barbes s’étaient précipités au-devant du convoi pour avoir une meilleure vue, et je n’avais pas voulu faire de même, pour ne pas créer un terrible accident. Lorsque la situation parut se stabiliser, je fis quelques pas afin de me rapprocher de la vue. C’est là que j’entendis la voix de Bräahm, aux premières loges du spectacle. Pourtant, le ton de sa voix m’était inconnu. Je ne l’avais jamais entendu s’exprimer comme tel. Et ses explications furent aussi confuses que le son de sa voix. Il me fallait voir.

Prudemment, un visage blême de soldat me laissa sa place, sans un mot. Je compris alors l’étrange sensation qui s’était emparée de Bräahm. La montagne était un volcan, pure produit de la lave qu’il crachait continuellement. En contrebas, les vallées noircies n’étaient éclairées que par le feu qui les brûlaient. La fumée se dressait pour nous boucher la vue, comme une brume au-dessus d’un marécage. C’est à ce moment que je sentis une lourdeur, un poids peser sur ma nuque. J’eus peur de toucher le médaillon, qu’il soit aussi ardent que la lave que je voyais. Mais cela ne voulait qu’une seule chose. Que ce volcan avait été façonné par Mogar, d’une manière ou d’une autre. Ses créations savaient se reconnaître entre elles. Il était bien toujours ici, et bien qu’il ait frappé loin de nos lieux de vie, il avait su nous capter, nous faire revenir à lui. Sans que nous soyons conscients de tout cela.

J’écoutais d’une oreille les ordres de Ararün et la détermination de Hjolgrim à ne pas revenir de ce voyage les mains vides. Pour ma part, je restais comme fasciné, ou paralysé par ce spectacle, en posant une question. Allons-nous trouver du mogarium, par pur hasard ? Cela signerait incontestablement Son œuvre. Mais las de tout ces questionnements, pris par une fatigue qui s’était installée sur mon dos, mes épaules, je reculais, je pris appui sur une roche. Le tournis me gagna quelque peu, et je posais enfin mon joufflu sur la roche, qui me semblait même tiède.
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