L'espoir à l'horizon [Nakor]

A sa Majesté Le Roi Régent Nakor de Naëlis

Régent, voici une lettre qui vous semblera particulièrement cavalière voir impertinente, j’en convient. C’est l’urgence qui me fait ainsi vous écrire et prier pour que ces mots parviennent jusqu'à vous. Bien que je ne puisse le prouver, croyez bien que je fais pourtant preuve de sincérité dans cette démarche.

Je ne suis ni un puissant, ni personne en ce bas monde, mais j’ai besoin de votre aide. Des vies sont en jeux et Naëlis pourrait bien être l’un de mes seuls espoirs pour leur salut.
Aussi aurais-je l’ultime audace de vous demander humblement une audience dans la fin de ce mois de Karfias afin de vous exposer plus en détail ma demande. Quel que soit votre réponse, renvoyez simplement l’oiseau avec laquelle cette lettre vous fut transmise, il saura me retrouver.

Nééra vous guide,
Viliam, chef de l’Aile Blanche.

Comme la missive le laissait entendre, c’était un homme à pied qui était venu transmettre la demande pourtant portée à sa patte par une petite colombe. L'homme n'était qu'un messager et d'ailleurs, il portait d'autres missives qu'il devait livrer ça et là et si on l'interrogea plus en amont sur l'auteur de la lettre, il ne put en dire d'avantage que ce que le morceau de vélin révélait déjà. Quand à l'oiseau, c’était inhabituel pour une région au sein de laquelle on préférait bien plus souvent l’utilisation des Quezlac, plus gros, et plus pratiques.

-Est-ce que ça marche comme ça la royauté… C'est dangereux comme truc non ?

La réponse du régent avait eu le mérite de probablement autant intriguer le bandit en retour. Il était installé à un petit bureau tout simple sur lequel roucoulait tranquillement la colombe messagère qu’il avait confié à un colporteur voilà quelques jours.

A ses coté se tenait son meilleur ami qui se penchait un peu pour lire la missive qui perturbait tant le chef des bandits. Si Ren était né de sang bourgeois, proche du pouvoir Thaari, Viliam lui n’avait aucune idée de comment ces sphères pouvaient bien fonctionner. En tout cas, il n’avait pas vraiment imaginé qu’un roi accepte de le recevoir dans ce genre de condition.

-Il a probablement peur de ce que tu pourrait faire dans un palais. Répondit Ren qui semblait habité de la même perplexité. Mais je dois avouer que c’est un protocole qui m’est tout aussi étranger.

Malgré les interrogations et les inquiétudes qu’ils s’échangèrent, il en fut finalement décidé comme exigé. Viliam accepterait cet étrange caprice et durant la huitième ennéade, il se mit en route pour la lointaine Naëlis, seul car l’Aile Blanche avait besoin de ses lieutenants pour tenir le cap si jamais il ne revenait pas.

L’avantage lorsqu’on était fugitif recherché par une bonne partie de la garde de Thaar, c’est que se débrouiller en terrain hostile devenait une question d’habitude. Les quelques jours de voyage qui séparaient les deux capitales se passèrent sans grande difficulté.

Arriver à Naëlis fut une sensation étrange pour le bandit. C’était la première fois de sa vie d’adulte qu’il traversait des rues sans crainte d’être reconnu et poursuivit. Ici il n’était qu’un inconnu aux manières sans doute un peu étrange, à l’accent familier et différent en même temps. A quelque reprise, il dû s’empêcher de réagir en croisant quelques gardes. Il ne voulait surtout pas attirer l'attention en se comportant de manière louche... Il eut presque du mal à ne pas se sentir pris au piège lorsqu’une auberge du coin accepta de le loger contre quelques souverains, sans même qu’il n’ait à négocier et assurer qu’il ne causerait aucun trouble.

Finalement le jour imposé par le roi vint. Encore dans la petite chambre au sein de laquelle un feu avait doucement brulé toute la nuit durant, Viliam observa son reflet dans un miroir. Pour une fois depuis longtemps, son visage était rasé avec soin. Ses vêtements de voyage usés avaient laissé place à une tunique au style vaani plus élégante quoi que toujours d’une certaine simplicité. Sur sa poitrine y était bouclée la petite broche au motif d’oiseau prêt à s’envoler qu’il gardait toujours avec lui. Il portait des gants qui s’arrêtaient à ses phalanges et remontaient sur ses avant-bras, souhaitant camoufler au mieux les cicatrices qui les parcouraient. Il avait aussi gardé le bandeau blanc qui ceignait son cou et camouflait l’un de ses tatouages. Ce n’était certainement pas nécessaire ici, mais c’était une vielle habitude…

S’il devait être tout à fait honnête, les inquiétudes qui l’avaient habité durant tout ce voyage ne le quittèrent pas d’avantage en s’aventurant dans les alentours de la cité. Il était terriblement bien placé pour savoir que tout cela ressemblait fort à un piège et sa main ne quittait pas le pommeau de sa rapière à sa hanche. D’ailleurs il se rendit compte d’une chose tout à fait singulière quand enfin, il finit par apercevoir un étrange bonhomme qui fermait les yeux en face de lui : Il n’avait strictement aucune notion de protocole ou de quelconque étiquette si tout cela s'avérait être une authentique rencontre…

-Heu...Bonjour? Se contenta-t-il alors, ne pouvant s’empêcher de détailler un peu l’homme qu’il n’avait définitivement pas imaginé de la sorte.

D'ailleurs...Était-il vraiment seul...?

-Eh bien…Pour tout vous avouer, c’est bien la première fois que je m’adresse à un roi, je ne suis pas certain de respecter toutes les convenances j’espère que vous m’en excuserez Majesté.

C’était une scène des plus étranges. Le bandit était bien plus grand et imposant que ce vieux bonhomme à la barbe grise qui en semblait presque fragile, pourtant c’était lui qui semblait mener la marche. Viliam le suivit sans rechigner à travers les bois. Au moins cela prouvait que le monarque était bel et bien seul, à moins que sa garde ne possède des capacités de camouflage hors normes… Alors il se détendit un peu. L'homme avait l'air jovial et Viliam appréciait cela.

-Mais oui, comme vous l’avez fait remarquer, j’ai tenu à être sincère et transparent dans ma lettre. A Thaar, là d’où je viens on m’accuse de beaucoup de crimes mais je ne suis pas un menteur et je ne suis pas là pour abuser de vous. Que je ne vous dise pas qui je suis dans ma lettre que j’aurais dû vous l’avouer à un moment ou un autre de toutes façon. Vous auriez eu tous les droits de vous sentir piégé et de ne pas m’accorder votre confiance.

D’un geste machinal, sa main était venue détacher sa broche avec laquelle il joua discrètement. Le métal qui la composait était usé, signe que ce réflexe ne datait pas d’hier.

-Je ne sais pas tellement ce que vous savez de mon groupe, je n’aurais pas l’arrogance de croire que nos idéaux ont traversé l’autre bout de l’Ithri’Vaan, alors je vais résumer simplement. Fit-il avant de reprendre les paroles de son interlocuteur dont il soutenait le regard. Nous sommes nous aussi des esprits libres agissant comme il nous semble bon. Mais Thaar est ce qu’elle est. Agir pour ce qui est bon fait de moi un criminel alors que ça a fait de vous le régent d’une nation libre et fière d'être libre. Il secoua la tête. Le système qui régit Thaar doit changer. Mais avant ça, il y a des gens qui souffrent tous les jours là-bas, des gens qui meurent de faim, un bref rire froid, ou bien parce qu’ils passaient au mauvais endroit. L’argent achète la puissance et l’immunité. L’esclavage y est monnaie courante et ce n’est qu’une manière légale de plus de s’adonner au pire horreurs qui puisse passer par les esprits les plus tordus. Bref, je pourrais vous énumérer tout la journée la splendeur de ce pays que vous connaissez déjà je n’en doute pas. Nous ne sommes qu’une poignée mais nous faisons ce que nous pouvons pour sauver ce qui peut l’être, à défaut d’avoir les moyens de faire basculer ce système rongé jusqu’à la moelle. Seulement aujourd’hui qu’on attire de plus en plus les regards sur nous, nous prenons aussi plus de risques et la liberté que nous pouvons offrir aux laissés pour compte et aux esclaves que nous arrachons à leur maitre est compromise. Il posa la main sur sa poitrine, baissant un peu la tête.  L’Aile Blanche a besoin d’alliés et qui de mieux placée que la cité qui après avoir arrachée elle-même son indépendance, à sût tenir tête et à Thaar et aux drow du puy d’Elda ? J’ai conscience que je demande beaucoup en étant personne et que je ne peux pas vous demander de vous battre à mes côtés, malgré l'inimitié qui règne entre Thaar et Naëlis. Mais que Naëlis permette au moins d’accueillir en son sein mes réfugiés, et leur permette de trouver une vie légale loin de la misère et du fouet et vous aurez ma reconnaissance pleine et entière, aussi dérisoire soit-elle.

-Oh combien j’aimerais. Viliam secoua la tête. J’aimerais, pouvoir être capable d’atteindre la racine du problème. Mais on est qu’un grain de sable dans le désert pour reprendre votre image. Que nous nous attaquions trop tôt à de trop puissants ennemis et on y perdrait tout. Et quoi que vous en pensiez, Majesté, nous ne savons aussi que trop bien ce que coûte la trahison. Nous en sommes conscients et nous l'avons déjà subie de plein fouet. Tout comme j’ai bien trop conscience que sans alliés forts, nous finirons par tomber. Problème étant, il soupira, qui voudrait aider de pauvres idéalistes face au terrible Conseil ? Notre liste d’ami est terriblement mince. Seuls, nous risquons la mort tous les jours.

Combien de fois? Combien de fois avaient-il risqués de tomber dans les griffes du guet ? L'attaque du mois dernier avait été celle de trop et parfois Viliam se demandait encore par quel miracle il était là aujourd'hui. Il en portait certes encore bien des séquelles, sous ses gants, et à son flanc. Mais comme il l'avait crié haut et fort perché sur une statue représentant l'hégémonie de Thaar même, cela ne l'avait pas arrêté pour autant. S’arrêter c'était mourir.

-Pourtant si nous ne faisons rien par peur et par… presque égoïsme, à quoi rime notre vie ? Demanda-t-il alors que c’était à son tour de river ses yeux sombres aux prunelles claires du magicien. Sa voix était calme, alors qu’il s’expliquait comme s’il s’agissait de faits qui lui étaient impossibles de voir autrement. La mienne pas à grand-chose en tout cas. Il eut un petit sourire. Malheureusement je n’ai pas votre âge. Mais à a peine 36 ans, je peux pourtant déjà prétendre en avoir passé la majorité à lutter pour ces gens. Ce n’est absolument rien dans l’éternité et l’immensité qu’est Thaar et son besoin constant de domination. Mais…Son un sourire pris un ton un peu désolé. J’ai vu des enfants qui auraient dû mourir sous des chaines se mettre à jouer et à rire. Parfois même crier et piquer des colères dont ils n’auraient jamais osé avoir l’idée devant leurs maitres. J’ai vu des vieillards qui avaient passé toute leur vie à trimer, prendre leur temps. Ce ne sont rien pour Thaar, mais ce sont des vies quoi qu’il en soit et pour rien au monde, pas même une amnistie, je ne changerais mes choix le jour où j'ai pu les sauver. Ça étonne souvent les gens, allez savoir pourquoi, mais plus que pentien, je vénère Nééra de tout mon Souffle. La Damedieu est quasiment toute ma vie, peut être encore plus que ce combat. Je ne peux pas renier les valeurs qu’elle porte, comme je ne peux pas abandonner, quand bien même mon sort serait-il déjà scellé...Il ajouta avec le même calme qui l'habitait jusque là. Pour moi, j’ai de toutes façons presque déjà gagné.

Marcher ici, aux cotés de cet étrange roi, quelque part, c’était déjà une victoire pour Viliam. Chaque fois qu’un Thaari faisait mine de ne serait-ce que réfléchir à ce qu’il essayait de défendre. Chaque fois qu'il mettait un pied dans la Plaine, la cache qu'il avait construit de ses propres mains. C’était déjà une victoire. Peut-être qu’à force d’en accumuler des milliers de ces minuscules exploit, ils finiraient par avancer pour de bon… Quoi qu'il en soit, le semi-elfe était persuadé qu'ils plantaient au moins des graines qui finiraient un jour par germer, dussent-ils attendre des dizaines d'années pour cela.

-J’ai actuellement dans un coin tranquille et sécurisé une bonne dizaine de réfugiés souhaitant partir loin de tout ça et refaire leur vie. Ce sont d'ancien esclaves. Certains ont fuit d'eux même, d'autre ont été libérés de force après qu'il nous aient confirmé que c'était ce qu'ils voulaient. Beaucoup sont des hommes et des femmes d’âge moyen habitués aux travaux de force, quelques unes sont des femmes habitués à des travaux domestiques plus délicats. La plupart des jeunes choisissent plutôt de rester et de se battre. Mais là est un autre problème et une des raisons pour laquelle j’ai tant besoin de votre aide. Aussitôt seront-il relogés et cachés que d’autres seront sauvés à leur tour. En tout cas… eh bien, je l’espère, Nééra nous le permette... Il se permit malgré le sérieux de ses propos un bref rire et haussa les épaules. Mais je n’ai pas vraiment le luxe de ressource et de place illimité. Naëlis se relève de la guerre, même si pour l'avoir parcourue hier, elle à l'air particulièrement bien portante. Mais je ne doute pas que vous ayez besoin de sang et de mains d’œuvre neuve. Mains d’œuvre volontaire, si j’ai vraiment besoin de le préciser…Au final, un échange régulier de ce type pourrait bénéficier à bien du monde.

Vénérer sa vie, ne jamais la négliger… Considérer que la perdre ne valait pas le salut de dizaines d’autres Souffles… Viliam ne put s’empêcher un bref rictus. Il avait l’impression d’entendre…eh bien pas mal de monde. Zaahrian, Fantôme, même Aslan. Tous avaient, à leur façon tenté de le dissuader d’agir comme il le faisait, l'encourageant à se préserver... Comme si sa vie avait plus d'importance qu'une autre. C'était le surestimer d'une façon qui surprenait toujours le bandit alors qu'il n'avais jamais été seul dans cette lutte. Sans doute aucun ne comprenaient réellement la portée du combat de sa vie. Ils ne le pourraient jamais vraiment et comment les en blâmer alors qu’aucun, pas même son compagnon ne l’avait côtoyé dans les épreuves les plus terrible de sa vie… Aucun n’avait vécu à la place des esclaves qu’il arrachait à leurs chaines, et aucun n’avait la moindre idée d’où le bandit était partit, pour en être aujourd’hui à ce qu’il était.

Mais cette pensée s’échappa bien vite. S’il écouta d’une oreille les paroles du maitre mage, son expression se décomposa de surprise et d'admiration devant le spectacle élémentaire qu’il lui offrit. Les perles noires de son regard s’illuminèrent comme celles d’un enfant. La magie était rare en ithrivaan. Dans les bas-fonds du moins. Viliam n’avait jamais vu un tel prodigue et il l’admira de tout son Souffle, guettant le tigre de feu qui bondissait avec rage, luttant pour sa vie jusqu’à ce que la terre et le vent ne l’emporte, remplacé ensuite par un dragon d’eau qu’il eut presque envie de toucher tant il lui sembla réel. C’était...magnifique, presque impossible à ses yeux profanes. Son regard ne quitta d’ailleurs pas la petite tache d’eau sur le sol, tandis que Nakor terminait son discours.
Doucement il secoua la tête.

-Ce serait les condamner. Répondit-il finalement après quelques secondes. Quand on est esclave, on n’a jamais fini de regarder par-dessus notre épaule. Jamais. Même au fin fond du Zagazorn, la peur sera toujours là. Parce que c’est ce qu’on nous apprend. Avoir peur. Craindre la punition, chaque jour, chaque heure. Ne même pas oser ne serait qu'envisager autre chose. C'est gravé au fer rouge, sur la peau comme dans l'esprit. Non, Naëlis ne l’effacera pas. Elle ne guérira ni cette peur, ni aucune blessure. Peut être qu'en vivant ici certains seront repris, tué... Mais la Péninsule ne sera pas plus un havre pour eux, elle sera bien pire. A nouveau son regard retrouva celui de son interlocuteur. Rares sont ceux qui parlent la langue des hommes, et parmi eux, encore plus rares sont ceux dont le sang est humain. Là-bas, ils seraient traqués, non plus pour leur statut mais pour ce qu’ils sont, purement et simplement. Non, je regrette, je reconnais vos efforts de conciliation Majesté et je vous suis déjà reconnaissant du temps et de l'écoute que j'avoue je n'espérait qu'à moitié obtenir. Mais envoyer mes réfugiés vers la terre des hommes...c’est impossible pour la majorité d'entre eux. Il offrit un sourire désolé. Je crains de devoir chercher une autre solution. Finalement, il se permit un bref rire, un tout petit soupçon de légèreté malgré la déception, attendue mais cuisante de l'issue de sa demande. Et si mes amis sont condamnés à rester vivre en Ithri’Vaan, peut être qu’un jour ma communauté finira par ressembler à ce qu’était Naëlis à ses débuts... Les dieux savent de quoi l'avenir est fait.

C’était une idée folle, lancé un peu au hasard. Mais au fond…N’avaient déjà-t-il pas les fondations d’un hameau entre leurs mains ? Peut être était-ce cela ''devenir assez grand'' tel que le roi le lui conseillait.

-Devenir roi ? Aux paroles du Naëlisien, Viliam n’avait pu s’empêcher de laisser échapper un rire franc. Grand dieux, non. Je crois que ce serait en attendre bien trop de l’avenir. Il secoua la tête. Et je ne suis pas fait pour ça. Si j’arrive à protéger assez les miens pour pouvoir un jour nous considérer comme une communauté hors influence de Thaar, ça sera déjà bien.

Après tout, il n’était toujours qu’un enfant des rues, un fils de rien, trop longtemps balloté par le désir des autres. S’il était chef de sa petite troupe, ce n’était selon lui que par les circonstances et jamais il ne se considérait plus ou moins que ses camarades. Il n’avait selon lui rien d’un roi.

 

Mais à nouveau, son attention changea bien vite de sujet, alors que le mage mettait en place un bien étrange artifice. Curieux, il osa passer une main sous l’artefact qui…volait, comme vérifiant qu’il n’y avait bel et bien que de l’air en dessous. Comme lorsque le mage avait fait apparaitre ses animaux de flamme et d’eau, Viliam affichait la même expression surprise et fascinée qu’un gamin devant quelques spectacles.  C’était là des phénomènes inédits pour lui, au-delà même de son imagination.

-Je n’ai jamais vu de tels prodiges. Souffla-t-il, impressionné. Tous les mages sont-ils capables de miracles pareil ?

Il hésita légèrement avant de finalement poser un pied sur le tapis, s’attendant presque à ce que l’objet s’écroule soudain sous son poids. S’agenouillant prudemment, il se pencha un peu, cherchant à nouveau à comprendre la façon dont cela fonctionnait.