Nombre de messages : 32 Âge : 34 Date d'inscription : 03/11/2023
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans Taille : 1m61 Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: [Première lecture] Séraphine De Rovère Ven 3 Nov 2023 - 21:24
Possessions & Equipements : Les biens que lui apportent son status pour ce qui est du domaine de possession indirectes. Un droit de regard et de parole sur la société marchande patriarcale sans en être la décisionnaire (qui est sa soeur a terme). Une rapière en Acier Osdel (au début du RP), un bocle en acier standard. Une dague courte en acier standard qu'elle place souvent dans son décolleté.
Apparence :
Taille : 1M61
Couleur des yeux : Noisette
Couleur des cheveux/pilosité : Châtains
Personnalité :
Séraphine est une personne relativement complexe et pulsionnel, [*] possédant assez de volonté pour ne pas céder bêtement à toute pulsion se présentant sur l'instant, même si elle finit souvent par céder sur la durée. Elle est lunatique, car comme parfois elle ne peut pas céder à ses pulsions, son humeur en devient catastrophique. Ces changements de comportements sont imprévisibles car aléatoires, se rythmant sur ses envies pulsionelles et l'accomplissement de ces dernières ou pas.
Ce n'est pas une vicomtesse tyranique bien au contraire car elle a conscience que son status particulier et son image publique sont une parfaite couverture pour ce qu'elle peut bien pouvoir faire en privé. Malgré tout, elle demeure profondémment manipulatrice et sait obtenir ce qu'elle veut quand elle le veut. La vicomtesse est relativement égo-centrée, possède un certain degré de sentiment d'impunité (elle n'ira pas agir en toute impunité non plus mais connait sa marge de manoeuvre), et est dépourvue de tout sentiment de culpabilité.
Séraphine est un esprit torturé, elle n'agit que par des forces pulsionnelles sans projet sur la durée. Ainsi, elle n'est pas avide d'un pouvoir suprême ni de répandre le mal et la souffrance. Sa vie est une succession de pulsions assouvies auxquelles elle répond dès qu'elle peut le faire sans se faire prendre. Elle pourrait exproprier quelqu'un par jalousie, ruiner un commerce par amertume, mais n'en tirerait aucun sentiment exarcébé lié au pouvoir ou l'avidité. Son seul moteur est la satisfaction de l'acte en lui-même.
Elle ne comporte aucune limite morale, le meurtre est ainsi pratiqué et envisageable si elle est mise en porte à faux ou que quelqu'un lui faisant du tort lui résiste au point de mettre son status, mais aussi ses terres ou son peuple en danger. Ce sentiment peut être modulé selon l'autorité en question (par exemple si l'autorité de laquelle elle dépend décide de faire quelques changements territoriaux inclus dans une procédure légitime, elle n'ira pas non plus lui tomber dessus mais cherchera en revanche un équivalent à y gagner.)
Capacités magiques : Aucune
Histoire
Enfance (3 > 10 ans)
Née en l'an 1 du XIe cycle à Aphel, Séraphine est l'aînée de la famille De Rovère. Elle est la fille de Edgard De Rovère et Emilie de Rovère.
[*]Edgard son père afin qu'elle fût habituée rapidement aux duels d'épées et aux jeux de la cour fit dêpecher un maître d'arme dès qu'elle fût en âge de manier une arme courte, c'est à dire dès ses 7 ans. A un si jeune âge cependant, les exercices étaient encore difficilement réalisables pour une enfant et les sessions étaient plus théoriques que pratique, quand bien même elle s'entrainait aux rudiments avec une arme en bois. Ainsi, cela laissait la place à d'autres activités nécessaires comme l'étude de l'histoire, des mathématiques et du bon verbe. C'était là une instruction typique de la noblesse souhaitant exhiber la réussite aux yeux des autres, mettant ainsi le curseur plus haut.
L'emploi du temps de Séraphine n'était pas celui que l'on attendait de la part d'un enfant de son âge ou l'innocence de la jeunesse était déjà derrière elle. De fait et par le climat qui régnait, peu de caprices lui étaient passés, et bientôt la part théorique diminua vers l'âge de ses 9 ans afin de laisser plus de place sur le duel.
[*]Le bouclier choisi était un bocle tout à fait commun, permettant de dévier les coups sans les encaisser directement.
Adolescence (10 > 16 ans) + Voile intro
Dès l'âge de ses 11 ans, Séraphine commença à être formée à l'étiquette et à la vie politique. L'âge légal de se marier se rapprochant, elle fût au moins mise au courant des enjeux politiques théoriques qui se déroulaient autours d'elle. Les terres, l'argent, son status et ce à quoi son père aspirait était déjà bien acquis car elle avait grandi au travers de ces représentations, des discussions concernant la cour et négociations, quand bien même fussent-elles menées en lieu clos ou elle n'était pas conviée. Son éducation de fond avait tout de même été dirigée en ce sens en la responsabilisant assez tôt.
Cette même année naquit Louise De Rovère, qui étant la seconde de la famille serait essentiellement destinée à hériter de l'entreprise marchande familiale. Le fait que les deux soeurs aient 11 ans d'écart n'aidait pas à l'inclusion au sein de la fratrie, car une génération d'écart était quand même un frein non négligeable au relationnel.
Afin de rattraper le retard que Séraphine avait pris de par son entrainement aux duels, lui fût assigné un précepteur afin qu'elle ne quitta pas la maison. Ce dernier lui appris l'histoire, les mathématiques et les bases absolues de la science afin qu'elle soit une enfant au savoir équilibré parmi ses semblables.
Les quelques années qui s'ensuivirent fûrent un petit plus centrées sur sa vie religieuse, sur les pratiques à tenir et sur l'apprentissage des différentes prières ainsi que l'organisation des évènements religieux et leur déroulé. [*]Parmi les apprentissages, c'est à cet âge qu'on lui racontat les évènements du voile et également dans ce laps de temps qu'elle ne se sentit guère à l'aise avec les enseignements religieux qui semblaient encadrer les standards de la "normalité" et ses propres fonctionnements personnels. C'est à cet âge donc que la jeune femme se rendit compte que la notion d'empathie lui parraissait abstraite, et que la liberté qui se devait d'être attribuée à Néera n'était pas la forme de liberté qu'elle souhaitait s'octroyer.
En quoi Séraphine était-elle libre ? Elle n'avait ni choisi le parcours qu'elle devait faire, ni la famille dans laquelle elle était née, et elle n'était vraissemblablement pas libre non plus de répondre à ses pulsions naissantes. Aux yeux de Séraphine, par le fait même de juger les vivants, distribuant bénédictions et malheurs, la DameDieu avait eu plus de liberté qu'elle-même n'en aurait jamais. Sans doute ne le décrivait-elle pas encore de la sorte a ce moment, mais elle fût jalouse de ne pas pouvoir en faire autant, de se priver de faire les choses par crainte d'être mis au banc de la société alors que d'autres puissent jouir et se satisfaire de leur propre liberté sans en être frustrés.
Rapidement, la jeune femme voulut constater d'elle même la normalité qu'on pourrait lui reprocher de ne pas avoir en observant d'un oeil différent les gens à la cour. Les courbettes éternelles, l'hypocrisie, les manigances qui s'y déroulaient n'étaient en rien en adéquation avec les idéaux transmis par Néera. Finalement eux aussi s'octroyaient des droits sous couvert d'une façade d'hypocrisie ; toutes ces expériences conjuguées à sa vision propre de la liberté qu'elle jalousais et souhaitait obtenir la menèrent à ne pas être à l'aise dans sa foi, qu'elle conserva néanmoins car les socles et traditions péninsulaires étaient toutes deux puissamment ancrées dès le plus jeune âge.
Dans son enseignement religieux plus tardif, Séraphine en vint à étudier la religion dans son ensemble et fût interloquée par les quelques textes sobres concernant Arcam. Ce Dieu était conspué de tous et elle en fît la déduction que si ils étaient de nombreux hypocrites a vénérer des causes qu'ils ne mettaient pas en oeuvre, il seraient peut-être intéressant de se renseigner davantage sur l'autre face de cette même pièce, c'est à dire à savoir si finalement ils ne conspuaient pas Arcam par pression sociale plus que par désamour. Les textes à la gloire d'Arcam ayant été prohibés, elle dût se contenter de ce qu'on lui en avait dit ainsi que des définitions globales que l'on trouvait dans les livres dédiés à cet effet.
Comprenant dès lors que cet avis était inentendable dans la société péninsulaire, elle fît tout ce qu'il était possible de faire afin de ne pas éveiller les soupçons concernant ce début de divergeance vis à vis du dogme établi. Son discours était tel qu'on le lui avait appris, même si son comportement commençait à diverger progressivement en lame de fond. Le comportement le plus évident qui ne fût pas remarqué pour autant était qu'elle éconduisait régulièrement les amants que l'on pouvait bien lui retrouver en vu d'un mariage potentiel, préférant ainsi garder une liberté plus anarchique que de se soumettre aux dogmes établis, ce qui passa davantage pour un énorme caprice d'adolescence que par réel séparatisme religieux, car il est difficile de s'imaginer que la foi de quelqu'un dévie à chaque petite crise.
Entre les changements d'humeur liés à ses pulsions, qu'ils soient positifs ou négatifs selon qu'elles aient été assouvies ou non, il était alors très difficile de relier les points afin de tirer une sonette d'alarme, car il est toujours plus évident de voir les problématiques quand on met le doigt dessus que quand on ne les soupçonne même pas.
Officiellement, Séraphine est dévouée à Néera tout en étant lunatique.
Autre nouveauté notable, à cette époque Séraphine était de plus en plus présente à la cour de Soltariel afin d'allier la théorie à la pratique. Bien que cela fut rare (deux à trois fois par an), elle trouva tout de même l'occasion de se lier d'amitié avec Catarina Di Alcacio, qui était cependant de quatre ans sa cadette. Elles entretinrent une relation amicale classique jusqu'au couronnement de Séraphine, a ses 19 ans.
Âge adulte (16 ans > Présent)
Lors de ses seize ans, Séraphine se vit réalisée une grande fête d'anniversaire afin de proclamer l'âge adulte. Cette dernière se déroula chez elle, puis se poursuivit dans des lieux bien fréquentés d'Aphel ou l'on trinqua toute la soirée. Parmi les familles présentent en dehors de la sienne, l'on pouvait notamment trouver la famille d'Aphel, mais aussi la famille Di Alcacio et très spécifiquement Catarina pour les plus importantes.
Outre cela, on comptait quelques familles de la bourgeoisie mais aussi quelques nobles un peu moins influents en désir de trouver des accords.
A partir de sa majorité et jusqu'à son accession au pouvoir, tous ses anniversaires fûrent plus ou moins identiques car l'espoir que sa main trouve prétendant était grande. L'étiquette aurait voulu qu'elle n'ait guère le choix de se marier, mais Séraphine s'arrangeait systématiquement pour éconduire les prétendants ou faire en sorte que rien ne se fasse.
[*]Aux alentours de ses 15 ans, Séraphine déjà bien en proie à ses pulsions dont notamment le goût à faire souffrir, passa de caprices plus sobre à des passes-temps plus violent, et commença à faire du mal aux animaux. D'abord plus petits puis ensuite de plus en plus grands. Afin de se couvrir, les chiens de la famille étaient des coupables idéaux. Séraphine s'en prenait souvent à des animaux d'élevage ou bien des animaux sauvages à sa portée comme le seraient des souris ou des oiseaux.
Lors de sa 18ème année en l'an 19, son père Edgard De Rovère fût sacré Vicomte d'Aphel. Des garanties qu'il avait donné, il n'avait promis la main de sa fille aînée mais celle de la cadette, laissant ainsi Séraphine libre de ce choix. Malgré tout plus tard, la jeune femme dût promettre à son père de trouver un compagnon d'elle-même avant l'âge de ses 22 ans, sans quoi elle devrait se marier au plus offrant, promesse qu'elle dût tenir si elle voulait conserver encore un peu de libre arbitre à cet âge tadif, ce qui était déjà hors de la norme établie.
Accession au pouvoir
Dès ses 19 ans, Séraphine fût sacrée Vicomtesse d'Aphel par abdication de son père (voir histoire familiale pour détails ; voir discours plus bas). Elle promit entre autre de poursuivre les intentions de son père, bien qu'elle soit plus protectionniste que lui. Elle posa des garanties pour que les investissements initiaux d'Edgard De Rovère soient poursuivis jusqu'au bout en signant des contrats et des promesses de réalisation. Elle fit entre autre la promesse à son père de se marier avant l'âge de ses 22 ans.
[*]Son discours innocent à tendance protectionniste n'est qu'un outil afin de pouvoir mettre en pratique ses perversions et pouvoir accéder à une autre créature qu'elle convoite depuis quelques temps à torturer : l'être humain.
Peu après son accession au pouvoir, Séraphine de par sa position fût mise au vent d'un théatre clandestin, théatre auquel elle se rend régulièrement masquée, se mêlant ainsi un peu plus au culte d'Arcam local sévissant à Aphel.
Discours de Séraphine lors de l'accession au pouvoir
Ce discours fût proclamé en présence de la famille Di Alcacio (Plus spécifiquement Catarina di Alcacio en compagnie de son père), du Duc Régent d'Ydrill qui avait fait le déplacement ainsi que ses proches, en plus de ceux étant présents lors de son anniversaire quelques années passées.
Lors de la cérémonie de sacre, Séraphine choisit entre autre de faire son discours face aux représentants mais également face au peuple, cherchant ainsi à atteindre la totalité de ses sujets. Si certains étaient plus obscurs quant à leurs intentions et s'en tenaient au strict minimum, la vicomtesse quant à elle avait une nette tendance à déborder du cadre établi ainsi qu'a prendre des risques.
Citoyens,
notre cité touche une période de restauration dont les effets moraux et physiques doivent influer sur toutes les parties de nos lois. En les envisageant comme le salut public, on peut aussi les considérer comme pouvant produire un boulversement dangereux, j'en appelle donc à la tempérance.
Ainsi, moi, Séraphine de Rovère promet un durcissement des lois en vigueur à Aphel concernant les crimes de sang à l'encontre des petites gens ; de même, la félonie ainsi que le vol qui ont toujours été et sont toujours proscrits ; seront sévèrement chatiés les individus se prétant à de telles infâmies. Afin de permettre aux plus démunis de ne pas chaparder, je compte ouvrir des bâtisses permettant à ceux souhaitant vivre honnêtement de pouvoir faire des travaux d'intérêt général contre un repas chaud et un toit ou se reposer ; car nos lois et notre foi sont certes exigeantes, mais sensibles au malheur d'autruis.
Par principe de monarchie, nous sommes chapeautés d'une foi, d'une loi et d'un Roi. Ainsi la foi doit être tolérante, la loi doit quant à elle assurer la liberté et la prospérité des peuples. Le Roi est semblable à un père de famille qui par son autorité juste et légitime doit soutenir la foi et maintenir la loi. C'est dans la réunion de ces principes que la route des Duchés du sud a été tracée, mais c'est dans ses souverains que nos cités ont trouvé les renforts nécessaires afin d'atteindre la puissance et l'influence que nous possédons aujourd'hui.
Ainsi et par ces principes, moi, Séraphine De Rovère Vicomtesse d'Aphel et votre souveraine en cette cité et en ces terres, m'engage devant vous à continuer les projets du malheureux Edgard De Rovère. Je me suis engagée personnellement et sous serment à poursuivre la protection des petites gens afin qu'ils puissent avoir l'opportunité de participer à la vie de la cité, ce que j'ai déjà entrepris en durcissant les lois d'une main et en tendant l'autre afin de donner miséricorde. Je me suis engagée personnellement et sous serment à faire ouvrir une teinturerie supplémentaire pour que notre savoir faire puisse prospérer et s'exporter, de même qu'a poursuivre les travaux de développement du port afin d'améliorer le rendement de ce dernier. Je me suis engagée personnellement et sous serment à créer des emplois, ce qui est déjà en cours, mais également à ce que nous puissions avoir plus d'indépendance quant aux contrats d'échange que nous aurions envers l'extérieur, permettant à ceux possédants des biens en Aphel de pouvoir en exporter tout en important plus facilement des produits courants et matériaux rares.
Enfin, je m'engage en mon nom propre devant le peuple de la cité à sécuriser et entretenir notre part du fleuve, rives comprises, de la route d'or sans ajout de taxes. Je compte également investir dans le transport fluvial afin de permettre à tous une navigation plus abordable propre aux investisseurs et aux commerçants d'Aphel.
Grâce à ces mesures, je vous assurerai de fait une prospérité croissante et une sécurité plus juste, bien qu'au final citoyens, les acteurs des changements ne sont autre que vous même. Ainsi, je vous accorde également ma pleine confiance dans vos entreprises futures et dans vos projets individuels, qui sont de fait, la pierre angulaire de toutes nos réussites à venir.
Histoire familiale & noblesse
Histoire De Rovère
Compact:
La famille De Rovère est une famille native d'Aphel, faisant parti de la haute noblesse d'Aphel, qui ne fût pas toujours importante au sein de Sybrondil. D'abord issu d'un groupe de grands marchands nobles d'Aphel en compagnie desquels il commerça une partie de sa vie, Isbald De Rovère décida de faire route à part vers l'an 300 du cycle IX. Les techniques qu'il avait apprises lors de sa carrière de négoce le motivèrent à ouvrir une modeste boutique de tissu dans le centre de la cité de Sybrondil, en place dans un sud encore désunifié de la Royauté péninsulaire. Ne pouvant se lancer seul dans cette aventure, deux de ses frères (Kingsley de Rovère et Leonce De Rovère) décidèrent de prendre part à cet investissement. Kingsley était un artiste de rue connu pour ses ébauches réalistes, Léonce quant à lui faisait parti de la marine marchande en tant que capitaine d'un modeste navire ; eux, n'avait jamais bougé du sud et avaient donc quelques leviers à faire valoir.
De leur union naquit une franche réussite. Les contacts marchands plus au nord d'Isbald conjugués au réseau maritime - bien que modérés - de Léonce au sud leur avait permis d'importer des tissus et produits bruts de grande qualité au sein de la cité, la marge de chacun profitant au patrimoine familial. Kingsley quant à lui n'hésita pas à parler de cette entreprise familiale autours de lui, plus par l'art que par la parole. Effectivement, la légende familiale raconte qu'il fût pendant un temps à l'avant-garde de la mode, en exposant ces tissus aux couleurs vives en avant dans ses peintures, lançant une petite mode qui s'invita malgré tout sur quelques tenus de la cour de Sybrondil.
Ce n'était pas grand chose a bien y réfléchir, ce n'était qu'une famille de plus qui profitait de la manne grande ouverte de la cité aux milles opportunités et son port d'ou coulait des biens incroyables. Cette réussite fût cependant suffisante afin que les De Rovère puissent prétendre à augmenter leur influence. Ce qui leur facilita grandement la vie, car une génération plus tard, l'entreprise familiale tomba entre les mains des enfants qui, ayant déjà une partie du travail d'effectué, n'eurent plus qu'a exploiter cette opportunité.
Dans la noblesse, les enfants héritaient souvent des responsabilités de leur parent malgré tout, et c'est ainsi qu'a force de marge et de leviers accordés en cercle intra-familial, c'est deux bateaux qui finirent par prendre la mer sur cette génération, c'était désormais bien assez afin de faire effet boule de neige et de pouvoir engranger sans cesse des revenus. Il fallut cependant attendre le Xe cycle afin que leur influence ainsi que leurs possibilités soient suffisantes afin qu'ils puissent être reconnus comme faisant parti de la noblesse de Sybrondil en plus de celle de Aphel.
L'an 300 du Xe cycle marqua un tournant définitif dans les affaires familiales des De Rovère, car l'unification du sud par les Médianais leur ouvrit davantage de possibilités, et l'arrivée de vassaux et de ducs permit de raffraîchir la politique régionale, établir de nouvelles règles et de nouvelles lois. Cela aurait pu être la fin de tout de par le renversement de quelques tables politiques, mais cette génération de la famille sû en tirer parti en multipliant les services internes à la cité. Ce genre de boulversement créait invariablement d'autres demandes ainsi qu'un plus grand commerce entre les villes plus au nord, et ainsi ils ne tardèrent pas à importer directement des teintures venues d'autres régions de Miradelphia et de confectionner des couleurs sur demande. Ils mirent en place une teinturerie et un atelier de couture afin de créer eux même différents tissus de valeur.
Ces derniers ne se seraient sans doute pas aussi bien vendus par le passé à cause de la situation géopolitique de la cité, mais avec cette unification c'était là une opportunité incroyable. Bientôt, la famille De Rovère s'imposa comme l'un des acteurs conséquents de l'import et fabrication de tissu dans Sybrondil. Ils n'étaient pas spécialisés dans la création à cette époque car ils venaient tout juste d'investir, ainsi ils se contentèrent de mettre en place des grosses pièces telles que le linge de lit, serviettes, décoration et aménagement de tables lors de soirées, ce qui suffisit à faire un retour sur investissement intéressant de par la variété de motifs et de dégradés mis à disposition.
Vers le milieu du Xe cycle lors de l'unification péninsulaire, les De Rovère étaient déjà plus spécialisés de par la main d'oeuvre d'excellence qu'ils pouvaient maintenant financer tout en restant a flot financièrement. Bientôt, vêtements, sous-vêtements ainsi que différentes lignes virent le jour, toutes les pièces étaient faites main par des artisans et étaient destinées aux plaisirs des messieurs. Les vêtements avaient toujours été plus ou moins jolis et attrayants, mais ceux-ci finement travaillés pouvaient permettre grâce à différents tissus et matière de faire des jeux de lumière ou de rendre une dame plus attrayante qu'elle ne l'était de par la beauté de l'oeuvre. Face à un tel succès et une telle demande, la famille De Rovère décida de rendre accessible son linge de maison aux classe les plus modestes de la cité en amortissant les couts de production par les gains très larges de sa lingerie plus luxueuse, acceptant ainsi de tout juste rembourser ce que ce linge de maison coutait à fabriquer.
Ce n'était pas perdu loin de là, car un tel acte entrainait une forte publicité et une démocratisation de leur ligne de linge de maison et donc, une forte demande à l'export plus au nord qui elle, entrainait un surcout et donc une marge nette. A cette époque également, les membres de la famille De Rovère présents en Aphel se rapprochèrent de celle s'étant installée en Sybrondil, voyant dans le port d'Aphel une opportunité de faire grossir les revenus déjà stables de l'entreprise familiale. Un accord sera trouvé entre les deux branches, celui de préparer le terrain à Aphel pour une future installation.
Vers l'an 600 du Xe cycle après la bataille des cendres qui ne fût pas très bonne pour le commerce, car l'annexion de la cité de Naélis priva la famille d'une petite partie de ses revenus et de son pied en frontière Noss nouvellement établi. La paix relative au sein des frontières de la péninsule qui s'ensuivit cependant permit de péréniser le commerce interne et bientôt, les De Rovère investirent dans le marbre et autres pierres qu'ils importèrent sur demande de la haute noblesse au sein de la cité. Les périodes de paix étaient, il fallait le dire, prompte à ce genre de dépenses ou aux constructions autistiques de la Sybrondil qui était et allait encore davantage être connue comme éclairant la région tant les marchandises abondaient.
C'était la course à la famille qui allait faire le plus de folies, une course à la folie sans interruption aucune, l'art très spécial de toutes les cités maritimes en période de prospérité. Les De Rovère avaient troqué leurs vaisseaux marchands intermediaires pour des vaisseaux imposants et ainsi, elle devint l'oppulente propriétaire de quatre navires marchands armés et indépendant de toute flotte militaire. Ce n'était pas autant que les plus gros mastodontes du secteur, mais assez pour s'inscrire parmi le haut du panier tout de même et surtout assez pour commencer à importer d'autres biens sans devoir se limiter par manque de place a bord des vaisseaux. Ils investissèrent ainsi dans le commerce de parures, perles et pierres plus précieuses et épices en plus de leur secteur primaire qui restait le tissu, les teintes et la fabrication de marchandises liées. Les épices et biens plus secondaires cependant étaient revendus directement aux artisans, parfois à la demande, parfois en vrac, n'entrainant que peu de marge face à la concurence afin de ne pas se faire d'ennemis sur un secteur duquel ils n'avaient pas le monopole ; ils n'étaient pas en position de forcer les prix sur un secteur secondaire tardif.
Cette nouvelle position ancra la famille dans d'autres enjeux politiques, car même si elle avait conquis le coeur des dames et des sieurs de la cour par son démarchage intensif en matière de commerce, désormais elle était représentée comme une menace et les coups fourrés ne tardèrent pas à apparaître, et le visage du sud de la péninsule dans toute sa splendeur le leur apparut. Complots, tragiques accidents, mensonges et manipulations étaient monnaie courante quand on commençait à faire de l'ombre. De nobles commerçants étaient bien utiles, mais quand ils commençaient à mettre les doigts sur les cadastres et les terres, c'était déjà plus gênant.
Avant le voile, Edgard de Rovère alors âgé de 16 ans, qui était le petit fils du patriarche actuel de la famille De Rovère décida de partir rejoindre la ville d'Aphel en compagnie de son frère cadet deux ans plus jeune Thomas de Rovère. L'influence des De Rovère était depuis bien longtemps très importante au sein de la cité portuaire et le chemin était donc tracé afin que leur souhait initial se réalise : celui d'étendre l'entreprise au sein de la cité maritime.
Le succès de ce déplacement fût retentissant et les services tiers qui étaient jusqu'alors proposés à Sybrondil gagnèrent rapidement Aphel. La moitié de la flotte avait été mobilisée pour l'occasion, deux bateaux étaient suffisants afin de faire venir les biens désirés par la haute noblesse du détroit, tout en faisant augmenter la diversité et donc l'intérêt commercial que suscitait la région. Aphel, qui était certes influente mais relayée loin derrière sa grande soeur Sybrondil de par son emplacement moins ouvert au large, jouissait désormais de certains de ses privilèges.
Importation de marbre, de quelques épices et de tissus, l'entreprise familiale n'hésita pas à investir sur place dans la négoce de tissus et de vêtements comme ils le firent a Sybrondil, mais cette fois-ci en s'adaptant aux moeurs locales.
Les évènements du voile firent baisser le commerce alors que les fous et disparus commençaient à se multiplier, la crainte prit place dans le coeur des péninsulaires qui avaient vu des membres de leur famille ne jamais revenir des champs, et la foi s'affaiblit. Tant de conséquences en si peu de temps qu'il fallut s'adapter, même si finalement ils n'étaient pas gravement impactés, l'import-export avait vu sa marge baisser de par l'agitation et les guerres, pestes et maladie qui précédèrent le voile, mais grâce aux terres qu'ils avaient désormais et à la multiplication du jeu d'alliance, ils vivaient tout de même dans une certaine oppulence.
D'aucun ne disparut chez les Rovère ou ne fût impacté par le voile, bien que certains membres de la famille effectuèrent un pèlerinnage à Diantra dans un but de guérison tombèrent gravement malade, certains plus âgés en moururent, d'autres en réchapèrent avec quelques séquelles psychologiques.
Après le voile, les guerres internes se multiplièrent et la famine s'installa, la famille De Rovère décida de laisser tomber le commerce secondaire de perles et de parures afin de tenter (avec un succès modéré) d'importer de la nourriture par voie maritime. Ce fût sans surprise une perte budgétaire sèche pendant de nombreuses années, car la famille ne souhaitait pas s'enrichir sur le dos de miséreux. D'autres marchands se prétèrent au jeu, mais avec des reins plus solides, ils eurent moins de mal à s'en remettre. Pendant ce temps, plusieurs membres éloignés de la branche principale moururent de divers accidents ou tout simplement lors de guerres internes qui souillaient la péninsule en cette trouble époque. La seule réussite fût celle d'Edgard qui, de par sa position stratégique au centre des terres put quant à lui en tirer un net profit.
Les évènements de Langehack fûrent grand bruit dans les haute sphères et contrarièrent bon nombre de personnes de la famille Rovère qui avait vu là une opportunité de multiplier les partenaires commerciaux maritimes.
A la suite des évènements ayant conduits Victoria di Maldi a être assassinés par des sectateurs, un conseil de régence fût mis en pouvoir transitionnel le temps de trouver un nouveau Vicomte, le conseil finira par choisir Edgard de Rovère, car pendant la régence du conseil, ils se retrouvèrent dans l'impossibilité de remettre le vicomté aux Di Maldi de par la mort des successeurs légitimes potentiels. De par l'influence très positive qu'avait eu la famille les derniers siècles dans les affaires de la cour et de par leur influence grandissante, désormais la plus importante.
Edgard De Rovère promit de pourvoir aux besoin des habitants d'Aphel en assurant leur sécurité, mais aussi en assurant le développement de la cité pour que les petites gens puissent davantage participer a l'économie locale. De par l'ouverture d'une teinturerie en Aphel et la promesse d'un développement de son port par la création d'une branche marchande secondaire hors Sybrondil, il promit la création d'emploi et une ouverture plus importante vers la mer afin que la cité puisse importer ses propres marchandises en toute indépendance de ses voisins.
Il promit la main de Louise de Rovère qui se marierait à un fils d'une des familles les plus importantes d'Aphel dès qu'elle sera en âge, conjugant ainsi le pouvoir et le levier financier des fruits de l'affaire des De Rovère, en garantissant cependant que l'entreprise elle-même resterait au sein de la famille De Rovère, le futur compagnon de Louise n'en sera qu'actionnaire minoritaire, profitant ainsi de la manne sans en être totalement décisionnaire. Si la mort de Louise venait à arriver, il fût arrangé qu'une rétribution à hauteur de ses possessions dans l'entreprise lui serait versée en plus d'une marge supplémentaire en contrepartie de sa cession entière de sa part à un cadet de Rovère non amené a diriger, le plus âgé. Cette somme était inférieur à ce qu'apportait la manne commerciale afin d'assurer la sécurité de la petite tout en s'assurant que le droit d'aînesse de l'entreprise commerciale ne se conjuguerait pas avec un pouvoir direct.
Dès lors les accords passés et le vicomté sous sa coupe en l'an 19, il abdiqua un an plus tard en l'an 20 après une septicémie qui ne le tua pas mais le força a rester allité. Encore capable de decisionnel, il a repris la régence de l'entreprise familiale, car Louise était encore bien trop jeune pour gérer l'entreprise, et il n'allait pas laisser son futur compagnon influencer une si jeune damoiselle. Jusqu'aux 20 ans de Louise révolus, Edgard de Rovère sera l'entier gestionnaire de l'entreprise. En cas de mort, sa femme héritera et si aucun autre héritier de cette branche n'est en vie, ce sera à Séraphine d'en être la régente jusqu'à la naissance d'un enfant en âge d'en hériter quelque part au sein de la famille De Rovère, branche secondaire incluse, sous les mêmes conditions que celles imposées à Louise.
Incapable de gouverner, son abdication permit a Séraphine de Rovère de faire valoir son droit d'aînesse et récupérer le vicomté d'Aphel en fin de l'an 19.
HRP:
[*]
Lómion Ineinior
Modérateur
Nombre de messages : 364 Âge : 24 Date d'inscription : 30/11/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 1584 ans Taille : 2m01 Niveau Magique : Archimage.
Sujet: Re: [Première lecture] Séraphine De Rovère Jeu 30 Nov 2023 - 22:25
Allez, zou !
Code:
[Métier] : Vicomtesse d'Aphel
[Sexe] : Féminin & Humain
[Classe d'arme] : Corps-à-corps
[Alignement] : Neutre Mauvais
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.