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Sujet: A l'heure du grand départ [ARTION] Lun 6 Nov 2023 - 9:12
Troisième ennéade de Fravriüs, An 21 du XI Cycle, Sur le port d’Holimion,
Les premières lueurs du matin réchauffaient tout juste la cité portuaire en ce troisième jour d’escale pour les mécans. Ce matin-là, les marins avaient décidé de reprendre la mer afin de retourner sur leur île après s’être convenablement reposés.
Tandis que chacun œuvrait pour se préparer au départ, tous gardaient en tête l’incroyable histoire dans laquelle ils s’étaient retrouvés quelques jours auparavant. Aucun des corsaires n’auraient pensé, lorsqu’ils avaient quitté Méca, qu’ils se retrouveraient ainsi de l’autre côté du monde connu, dans l’extrême Est, à naviguer dans les eaux elfiques et encore moins y accoster. Même si on ne pouvait pas parler d’amitié entre les mécans et les holimons, il n’y avait eu aucun problème à signaler. Chacun des pirates s’était tenu correctement, bien escortés par des miliciens chargés de les surveiller et même si un des marins avait tenté quoi que ce soit, tout ceci s’était réglé dans la plus grande discrétion, en interne, lors du retour au boutre le soir venu. Les mécans s’étaient mêlés aux locaux et avaient même pu échanger quelques biens pour ramener au pays en guise de preuve et de souvenirs ; Vêtements, instrument ou tout autre babioles de manufacture elfique avait été prisées.
Alors, alors que le Rokvenha regardait les Elfes et les Hommes s’entraider à charger les vivres offertes pour le retour, il descendit sur le port pour retrouver Nemmiro. L’Elfe s’était chargé personnellement de l’escorte du capitaine et les deux hommes avaient partagé de bonnes heures de discussions ensemble.
Une fois à ses côtés, le marin le salua d’un signe de tête respectueux avant de s’adresser à lui, en Olyan, comme il l’avait toujours fait.
“Nemmiro, j’te r’mercie pour c’que t’as fait pour moi et l’miens. J’oublierai pas d’sitôt … J’crois même qu’j’oublierai jamais héhé !” Il se frotta les yeux, encore gonflé d’une fatigue bien visible. “On va r’prend’ la mer et r’tourner d’où on est v’nu… En espérant qu’cette fois-ci on r’tombe bien à l’Ouest vers chez nous.” Il pivota en scrutant alors la mer et l’horizon.
Au large, même si le soleil éclairait légèrement, un arcus s’était formé et approchait dangereusement des côtes. Menaçant et sombre, il appelait à une tempête prochaine qui ne semblait guère déranger le marin. “J’souhaiterai t’rend’ la pareil un d’ces jours alors si toi ou un d’tiens a b’soin d’un marin dans l’Eris ou L'Olyenne on s’fera un plaisir d’vous rend’ service en r’tour. Puis bon, t’m’as invité à rev’nir, alors on s’reverra pas vrai ? héhé”
Il proposait ses services sans réellement savoir s’il reverrait un jour les Elfes ou même si ces derniers penseraient encore à lui, comme lui-même le ferait, encore marqué par cette rencontre.
Artiön Laergûl
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Sujet: Re: A l'heure du grand départ [ARTION] Jeu 9 Nov 2023 - 16:35
- Mon peuple n’a pas pour habitude d’abandonner qui que ce soit à la mort.
...À moins de les percevoir comme un danger. En cela, les pirates avaient eu l’intelligence de ne pas s’attirer l’ire des Sylvains. Mais aujourd’hui qu’ils repartaient, ce serait mentir que de dire que la majorité des Holimons n’étaient pas heureux de se retrouver avec autant d’humains et de sang-mêlés en moins parmi eux. La confiance se gagne, et se bâtit, mais aussi respectueux qu’aient pu être les hommes de l’équipage du Rokvenha, la confiance des elfes se gagne et se bâtit lentement.
- Je doute fort que nous nous aventurions là-bas de sitôt, mais je saurai m’en souvenir.
Si lui les avait traversées, d’autres pourraient le faire. Les marins Holimons, qui depuis des années n’avaient plus affronté que les créatures marines s’attaquant aux pêcheurs devraient peut-être bientôt composer avec une nouvelle génération de flibustiers. Une qui n’a pas connu la violence de leurs affrontements avec la gente d’Abysséa, et qui donc, ne respecte pas leur force. Tant qu’ils ne seraient pas certains de la sécurité de leurs terres, explorer l’autre côté ne serait pas envisageable.
- J’y pense ! le soldat porte la main à sa ceinture Tiens, ça devrait vous aider pour votre voyage.
L’objet que tend l’Elfe au pirate est une bien étrange machinerie. Minuscule entremêlas d’alambics et des tubes parcourus d’un liquide coloré, la fonction de l’objet – finement ouvragé – est probablement aussi étrange aux yeux du Mécan qu’elle est évidente à ceux de l’Elfe.
- C’est une horloge. Au cas où les caprices du ciel rendraient difficile de suivre le passage du temps. Nemmíro s’écarte et salue le navigateur d’un unique hochement du menton À votre prochain retour.
Ce n’est pas pour retourner à la terre cependant que Nemmíro quitte le bâtiment Mécan. Au lieu de cela, il rejoint un navire Sylvain amarré non loin, mais déjà armé et préparé pour une sortie. Les regards dirigés vers les nuages s’approchant de la côté, l’équipage elfique se prépare à prendre le large, pour ouvrir la route aux Mécans jusqu’à la brume. Tari sait comme ils risquent d’en avoir besoin.
- Tu penses qu’ils seront de sortie ?
- Certain.
Les amarres sont défaites, les voiles tendues, et le bateau elfe avance vers le large. D’un côté, ils vérifient que les Mécans suivent le mouvement ; de l’autre, ils scrutent l’horizon. Les épaules rondes des archers longs Holimons roulent, et leurs armes sont mises sous tension. Leurs pupilles accrochent quelque chose que seuls sont capables de distinguer leurs yeux et ils tirent vers le lointain. Les flèches sifflent. Un râle satisfait se fait entendre chez les tireurs qui bandent à nouveau leurs arcs. Une flèche, un mort. Puisse leur réputation endurer pour le reste de l’éternité.
Une nouvelle salve de traits est tirée. De nouvelles victimes invisibles trouvent la mort. Les fantassins tirent enfin leurs épées au clair, et le navire elfique s’arrête. La foudre s’abat. L’orage gronde. La pluie commence à tomber. Et aux yeux des Mécans, la meute se dévoile enfin.
Un puis deux, deux puis trois, des traits de glace fusent depuis la surface de la mer, mais s’effondrent, comme arrêtés par un bouclier invisible, avant de frapper l’embarcation. Un sourire carnassier se dessine sur le visage de l’élémentaliste Sylvain. Il a connu pire. Largement pire. En retour ses bras se saisissent d’une sphère invisible, et ses mains dansent une valse à dix doigts, forçant les flots à dévorer un par un les membres de la meute courant à sa surface.
- Allez !
Quand le vaisseau Mécan arrive à leur niveau, les voiles de l’embarcation Sylvaine sont abaissées à nouveau. Ainsi les Elfes se positionnent entre la meute et les mortels.
- Rokvenha ! Nemmíro hurle, de pont à pont, sa voix tranchant à travers le vent, la pluie et l’orage On vous couvre ! Vous arrêtez pas !
La meute:
Les créatures font ~la taille de léopards IRL Elles se déplacent en meute de grande taille Elles courent sur l'eau Elles projettent des traits de glace
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Sujet: Re: A l'heure du grand départ [ARTION] Ven 10 Nov 2023 - 9:30
Le peuple d’Anaëh, bien que nimbé de mystères, avait marqué le Rokvenha par son accueil et l’aide qu’il avait apporté aux siens dans leur détresse. En ça, le capitaine ne l'oubliera pas et même s’il n’était pas connu dans l’Ouest pour être un homme au cœur bon, il n’avait à l’heure actuelle aucune envie de paraître comme tel dans ce coin du monde connu. Les Elfes avaient tant donné aux mécans et en contrepartie, Rokvenha s’était juré de ne pas leur faire regretter. Il faut dire que les corsaires n’étaient pas en état de quoi que ce soit à leur arrivée et d’autant plus pour repartir. Certains verront ça comme un geste manipulateur, peut-être, d’autre comme une réelle marque de respect de la part du marin.
Il était maintenant temps de quitter Holimon, cette terre encore inconnue il y a quelques jours et qui s’était dévoilée à lui pour un bref instant. Au fond de lui, Rokvenha désirait plus que tout continuer à parcourir ces terres et découvrir davantage la culture de ce peuple lointain, mais il lui était impossible. L’équipage devait retourner chez eux et laisser les Elfes retrouver leur calme et leurs habitudes bien chamboulées par cette arrivée soudaine et surtout, il avait encore tant à faire chez lui, sur sa terre.
Ainsi, lors de ses au revoir, ce qu’il espérait plus qu’un simple adieu, Caleb profita des derniers instants en compagnie de Nemmiro quand ce dernier lui tendit un objet aux allures particulières. Ses yeux se posèrent sur ce petit objet tout d’abord incompréhensible qui tenait dans le creux de sa main. Il le fit pivoter sous tous les angles, le détaillant avec intérêt et minutie. Quoi de plus beau pour cet homme avide de richesse qu’un objet aux origines elfiques et qui semblait être en plus d’un réel intérêt. Ses yeux brillèrent devant la précision des détails et il renifla avant de reporter son attention sur son donateur.
“Une horloge ?” Voilà bien un mot qu’il n’avait jamais entendu. Son regard resta perplexe devant l’explication de son interlocuteur. Délicatement, il l’approcha de son œil, observa le liquide s’écouler dans les tubes en essayant d’y comprendre le mécanisme. “Ca, ça m’permet d’savoir quand on est dans l’journée ?” Il reporta son attention enfin sur le soldat sylvain et son sourire s’étira grandement. Un sourire joyeux, bien heureux de ce présent qui semblait déjà avoir pris une place importante dans le cœur du marin. “Nemmiro… T’viens d’faire d’moi l’homme l’plus fier d’la Méca héhé…” Un tel objet, en plus de son usage principal, serait un véritable atout lors de son retour sur l’île afin de prouver aux autres les récits de son voyage et ainsi lui octroyer un véritable crédit auprès des siens.
Mais il n’eut pas le temps de trop s’attarder sur ce clepsydre qu’il dû suivre le mouvement initié par l’officier. A son tour, il embarqua sur le boutre et fut accueilli par les siens, impatients de reprendre la mer, par des cris de joie. Imitant le navire holimion, les voiles du boutre se déplièrent et se gonflèrent sous le vent, commençant alors à manoeuvrer pour quitter le port. Les gabiers jetèrent un dernier regard derrière eux, saluèrent les quelques elfes curieux, bien qu’heureux du départ.
Suivant leurs guides à moins d’une encâblure, les marins prirent eux aussi la direction du large, s’approchant alors de cette tempête qui continuait d’avancer en leur direction. Sans s’en inquiéter, les mécans s’employèrent à leurs tâches avec courage et envie. Le Capitaine se tenait sur la proue de son navire, guettant alors les Elfes et sa destination. Subitement, du mouvement sur le pont devant lui l’interpella. Il vit au loin les archers Elfes brandirent leurs arcs et y encocher des flèches. Son cœur s’arrêta subitement quand l’idée d’une possible trahison lui traversa l’esprit. Avaient-ils fait en sorte de ne leur laisser aucune chance de survie en les emmenant au large, en pleine tempête ? Mais ses inquiétudes furent rapidement balayées quand il vit que les flèches s'envolaient dans la direction opposée, il souffla alors, rassuré, mais il observa alors avec intérêt cette étrange scène.
Les archers Sylvains tiraient dans le vide, dans l’épais brouillard de la tempête. Il ne voyait rien au travers des nuages et il ne sembla pas plus s’inquiéter de ça, quand subitement, alors que la pluie commença à se faire sentir et le tonnerre gronda, il vit traversa de l’obscurité quelques éclats de givre rapidement interceptés.
Le Capitaine se retourna alors vers les siens. “Croqueuse ! Branle-bas d’combat ! Il s’font attaquer !” La Seconde reporta l’ordre aussitôt vers les marins qui se ruèrent pour se préparer, attrapant alors leurs armes, parés à en découdre en retour. Quand Nemmiro et les siens se placèrent alors en bouclier devant eux et que le milicien ordonna au Rokvenha de partir en hâte, le marin ria en retour et manoeuvra pour se placer aux côtés du navire holimion.
“T’vas quand même pas croire que j’vais t’l’aisser gérer ça seul… Sûrement pas !” A mesure que le “Second Souffle” se plaça alors aux côtés de son voisin, les elfes virent que sur le pont les mécans étaient prêts eux aussi. Bien moins équipés, bien moins organisés, ils ressemblaient davantage à une bande de bagarreurs qui semblaient impatients d’en découdre. Les sourires marquaient les visages de marins qui n’avaient pas pu se défouler durant plusieurs ennéades qui ne semblaient attendre que ça.
Quand enfin, les créatures sortirent des ombres, Caleb, armé de ses lames courbés fit un mouvement de moulit avant de se placer en position, accompagné des siens. Les archers mécans tirèrent quelques flèches, mais leur précision n’était pas l’égale de leurs alliés sylvains et peu touchèrent leurs cibles. Finalement, sous la forte pluie et l’orage, comme un symbole de la Colère du Wagyl qui accompagnait l’affrontement, Caleb harangua les siens. “Hardi l’gars ! On va montrer aux Elfe qu’nous aut’ aussi on sait s’défend’ !”
Artiön Laergûl
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Sujet: Re: A l'heure du grand départ [ARTION] Lun 13 Nov 2023 - 1:51
- Mais qu’est-ce que vous fichez bon sang ?
La lame de l’elfe tranche à travers les chairs d’une créature s’étant faite plus téméraire que le reste de sa meute, la rendant à Tari dans un couinement sourd. À ses côtés, les archers ont lâché leurs armes longues pour se saisir d’arcs plus courts, tirant à vive allure en même temps qu’ils cherchent une position plus adéquate pour certains, et se saisissant de dagues et cimeterres en abandonnant l’idée de reprendre de la distance pour d’autres.
Les elfes sont habitués aux meutes de léopards de mer. Leurs mouvements sont fluides, méticuleusement organisés, et durant les premiers instants de la bataille, leurs ennemis tombent à un rythme régulier. L’un après l’autre. Tout cela du moins jusqu’à ce que les rejoignent les pirates. Les félins écailleux ont de nouvelles cibles maintenant. Et à cause de cela leurs attaques se font plus imprévisibles, car partagées entre l’embarcation Sylvaine et celle des navigateurs Mécans qu’ils protègent. Lentement mais sûrement… relativement au rythme effréné des combats du moins, le chaos s’installe, et l’impatience gagne les Holimons, faisant leur visée moins précise, et leurs passes d’arme moins millimétrées.
- Salive !
- Surtout, ne bouge pas !
Nemmíro beugle en direction de l’un des pirates. Il s’est fait toucher. Son épaule et son bras sont couverts de la salive de la créature, et le mage Taledhel est pour l’instant trop occupé à gérer ceux parmi les elfes qui ont été victimes de la gangue poisseuse pour s’en préoccuper.
La créature ayant craché le mucus immobilisant sur le Mecan dévore sa proie du regard. Prête à s’en saisir au cou, mais alors qu’elle bondit, elle est interrompue dans son mouvement, et elle aussi, meurt dans un sifflement aigu. Profondément plantée dans son cou, une dague, jetée par le traducteur elfe.
- Si vous vous faites cracher dessus, désengagez ! il se penche pour éviter un projectile de glace Et surtout, ne touchez pas le mucus !
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Sujet: Re: A l'heure du grand départ [ARTION] Lun 13 Nov 2023 - 9:28
Les sylvains comptaient sur une organisation parfaitement millimétrée à chaque instant, y comprit lors des batailles. Chacun des soldats présents savaient comment s’articuler autour de ses camarades et réagissait naturellement à la coordination commune. Implacables et efficaces. Chaque flèche trouvait sa cible, chaque lame était mortelle et la défense impénétrable. Du moins, jusqu’à l’arrivée des mécans qui changea le cours de la bataille.
Si les Elfes étaient adeptes de l’organisation et n’appréciaient pas l’improvisation, leurs alliés du moment, quant à eux, étaient leurs exact opposés. Des batailleurs plus que des soldats, qui rendaient leurs affrontements davantage chaotiques, tout en y trouvant leur place sans se poser de question. Si les Sylvains étaient spécialistes dans leurs domaines, l’archerie, l’infanterie ou même la magie, chez les mécans l’adaptation et le nombre faisaient leur force.
Lorsque le boutre s’approcha du navire elfique, les pirates à son bord poussèrent des cris et attirèrent l’attention des créatures qui, pour certaines, changèrent immédiatement de cible. Rapidement, sur le pont du navire, ces étranges animaux rencontrèrent une vive opposition. A la différence des archers elfiques, les mécans avaient rapidement abandonné les armes à distance pour s’équiper de leurs armes de corps à corps. Jouant du surnombre, ils encerclèrent les léopards des glaces avant de les frapper de tous les côtés, faisant fit de leurs propres sécurité par moment.
Puis, les premiers crachats de salives arrivèrent et les quelques corsaires touchés se retrouvèrent bien vite sous l’effet de ce poison étrange. Sous la directive de Nemmiro, ceux qui avaient été immobilisés furent isolés des affrontements par leurs camarades qui rapidement les remplacèrent, tentant tant bien que mal de contenir les bestioles.
Le Rokvenha affichait un sourire carnassier alors qu’il retira ses deux lames courbées de la colonne vertébrale d’une des bêtes gisant morte sur son pont. “On s’gère Nemmiro ! Tu t’en sors d’ton côté ?!” Cria t-il par dessus le bastingage, en espérant voir son allié en bonne condition. Lui aussi, évitant de justesse un coup de patte porté à son encontre d’un pas en retrait. Rocaille accueilli l’animal d’un coup de marteau à deux mains sur son flanc, pour laisser le capitaine s’écarter un instant. “L’gars z’avez entendu ! Ceux qu’sont touchés en r’trait ! Les aut’ v’nez filer un coup d’main ! On y voit presque l’bout !”
Artiön Laergûl
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Sujet: Re: A l'heure du grand départ [ARTION] Ven 17 Nov 2023 - 20:47
- Ne les…
L’Elfe est interrompu dans sa phrase par le sifflement d’un trait de glace à quelques centimètres de la pointe de son oreille. Ses réflexes l’avaient sauvé pour cette fois, mais s’il continuait d’autant se préoccuper des Mécans, au détriment de l’attention qu’il portait à sa propre sécurité, il finirait par ne plus en mener très large. En cela le projectile avait été un bienvenu rappel.
Les forces des pirates s’amenuisaient de toute façon. Leur solidarité avait quelque chose d’admirable, mais aujourd’hui elle leur coûtait cher. Ils n’avaient pas écouté. Ceux qui avaient été mandatés à la protection de leurs camarades touchés par le mucus s’étaient trouvés forcés de toucher la matière visqueuse… et s’étaient invariablement retrouvés piégés, collés à ceux même qu’ils devaient « sauver ».
Au moins l’amalgame de chair humaine fait de tous ces matelots agglutinés ensemble aura eu l’avantage d’attirer l’attention des prédateurs. Ça et de ne plus laisser parmi les Mécans encore debout que les combattants les plus émérites. La bataille redevenait lisible, retrouvait un peu de sens, et les Elfes retrouvaient leurs marques aussi rapidement qu’ils les avaient perdu. « On se gère » Une vaste plaisanterie aux yeux d’un être incapable d’apprécier les progrès – pourtant véritables – qu’avaient fait les Arïn à travers le chaos.
Appâtés par l’odeur grandissante de leur propre salive, les prédateurs restant se rassemblent et se massent en direction du vaisseau Mécan… pour y être accueillis tant par les lames des corsaires encore libres que par les flèches Sylvaines. Et la meute enfin terrassée, les éternels peuvent se permettre de mettre le pied sur le bâtiment du Rokvenha.
- Je vous avais pourtant dit de ne pas toucher le mucus. le regard de Nemmíro se pose sur la masse humaine grouillante, puis soupire Donnez nous quelques minutes et on vous débarrasse de tout ça.
L’élémentaliste Elfe s’approche du mécan et de la main attire son regard. Lentement, il tisse la Trame, guidant l’humain sur la marche à suivre. En séparant le mucus de son eau, il était possible de libérer ses victimes, en ne laissant plus derrière qu’une étrange poudre cristalline, semblable à du sel.
- Vous pouvez garder ceux qui sont morts sur votre bateau. Ça vous fera plus de viande pour la traversée. le regard de l’Elfe se dirige vers la brume On y retourne, cette fois ?
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Sujet: Re: A l'heure du grand départ [ARTION] Lun 20 Nov 2023 - 10:19
Dans la cohue de la mêlée, les forces mécanes se réduisaient lentement, mais sûrement. La faute à compréhension plus que limitée de la majorité des corsaires, qui peu à peu se retrouvaient prit au piège dans la salive paralysante des créatures. Chacun des premiers affectés étaient touchés par des camarades qui se retrouvaient à leur tour englués. Rokvenha regardait les siens se coincer avec un dépit non dissimulé. Encore une fois, les marins avaient fait preuve de toute leur intelligence aux yeux d’un peuple fraîchement rencontré.
Cependant, s’ils n’étaient pas réputés pour leur érudition - compter, naviguer et se battre étaient plus que dans leurs cordes - les mécans étaient des combattants téméraires et pour certains aguerris. Les derniers représentants encore libres de leurs mouvements terrassèrent sans grande difficultés les dernières menaces encore présentes sur le pont du boutre.
Quand la créature rendit son souffle, des cris de joie et des hourras retentirent et comme les habitudes ont la dent dure, les corsaires se jetèrent sur les cadavres pour les détailler et voir ce qui était potentiellement récupérable plus tard.
Au même instant, Nemmiro et son mage abordèrent. La Bulle accompagna l’élémentaliste et imitant ses gestes délivra ses confrères de leur étreinte baveuse. Une certaine satisfaction se dessina sur son visage à mesure qu’il agita ses mains pour manipuler l’eau de la matière visqueuse.
Le Capitaine avança alors en direction du soldat Elfe, un sourire aux coins des lèvres. “Aye, mais t’sais… dans l’feu d’l’action…” Il moulina de sa main comme si pour lui de telles erreurs étaient communes. “On verra bien c’qu’on en fera, j’suis sûr qu’ça s’vendra bien à Méca tout ça…” Ponctua t-il avant de reporter son attention en direction de la proue et de la Brume. Il était temps de repartir et de se quitter pour une durée indéterminée. Finalement, il sourit et se tourna vers l’Elfe. “On va y aller, j’te r’mercie encore Nemmiro pour tout c’que t’as fait et sûr’ment qu’on s’reverra ! Qu’Eris t’sois bonne quand tu navigues.”
Puis sans plus de cérémonie, s’assurant que chacun des marins avait été libéré, il ordonna l’ordre de reprendre la navigation, prenant le cap de la Brume menaçante dont il en connaissait déjà le sort.