[Afflux]Invasion Gnolle | Les premières expéditions (libre)

Les volontaires s'étaient mis en marche en direction des Terres Stériles, plus précisément vers le campement du IIIème ost afin de s’en servir d’avant-poste. Sur place, il avait été ordonné, par le Senger du III ost,  que les Sombres se séparent en plusieurs groupes hétéroclites afin de couvrir une plus large zone de recherche.
Bien entendu, le cadavre de la créature alors ramenée leur a été présentée afin qu’ils puissent savoir à quoi s’attendre dans le désert.

Vel’drin, bien présent comme il l’avait souhaité, se positionne en tant que chef d’escouade pour cette battue. Plusieurs autres membres du Ier ost ont aussi répondu présents et, bien entendu, la majorité souhaitent rejoindre les rangs de leur Streea Jabbuk, ce dernier en choisit quelques-uns et laissent ainsi les autres grossir les effectifs des autres escouades. Le Zaurahel sélectionne aussi parmi les autres volontaires quelques individus aux capacités et profils bien différents afin de pouvoir répondre à toute éventualités lorsqu’ils seront dans le désert.

Après les derniers préparatifs effectués, Vel’drin décide de mettre en marche sa troupe et de s’approcher quelque peu de la Faille située plus à l’ouest de leur position.

Alors qu’ils sont en route, l’officier alors à pieds aux côtés de son morgal lui servant de compagnon et de transport pour ses vivres, rappelle aux présents les dernières directives.

“Quiconque remarque quelque chose le dit. Nous ne connaissons rien des créatures que nous recherchons pour l’heure et notre mission est avant tout de rassembler davantage d’informations. Bien sûr, si nous pouvons par la même occasion réduire leur effectifs et affaiblir leurs rangs, ne nous privons pas de ça.”

Ainsi, le Prima voit en ces recherches le début d’une nouvelle campagne, d’une nouvelle mission d’ordre divine. Après avoir participé et accompli la mission de la Maîtresse des Souffrance, cette fois-ci il pense à  une épreuve concoctée par les Jumelles et souhaite là encore l’accomplir et en être couronné de succès.

La troupe composée de différents membres volontaires et expérimentés continue de progresser dans les Terres Stériles. A la tête de son propre groupe, Vel’drin est aux aguets, guettant le moindre mouvement ou indices en provenance des dunes et autres recoins de ce désert hostile.
Le Streea Jabbuk du premier ost ouvre la marche, à ses côtés se tient sa morgal “Tranche-Plaie” qui, elle aussi, laisse ses instincts la guider en ces lieux. Derrière eux, tous les drows sont aussi sérieux et attentifs, regardant les environs.
Aucun d’eux ne souhaite être pris dans une embuscade face à un ennemi encore inconnu.

Peu à peu, le contingent s’enfonce dans le désert en direction de la Faille, bien que la majorité des participants soient sérieux et concentrés, on entend quelques discussions s’élever en supposant de la nature et l’origine des créatures que le Senger a montré à tous. On parle de semi-hommes aux allures de créatures, se tenant sur deux pattes -ou deux jambes- et dont la gueule rappellent certaines bêtes qui rôdent dans cette région. Vel’drin ne s’était pas renseigné auprès des érudits du Puy, qui avaient déjà reçu quelques spécimens, il songe maintenant à rattraper le temps perdu à ce sujet dès son retour.
Certains Ilythiiris se demandent s’il s’agit là encore d’une création des Jumelles, comme leur raconte l’Eda Vengeur. Afin de les mettre au défi, encore une fois et même s’il s’agit-là encore d’un signe pour de plus grandes œuvres à venir.

Le Zaurahel est de ceux-là, il sait d’avance que les siens doivent faire preuve de force et de peu de pitié, comme l’ont fait ses ancêtres dans les marais et ainsi traquer et éradiquer ces créatures. Lui y voit le début d’une grande mise à l’épreuve de son peuple dont il est -avec ceux qui ont répondu présents à l’appel du Senger - le premier artisan.
Si, comme le dit l’Eda Vengeur, ils sont à nouveau mis à l’épreuve, la suivante appelle à la guerre et la conquête, ainsi, le Streea Jabbuk ne souhaite pas manquer pareille occasion et ainsi faire ses preuves en ces prochains temps de Feu et de Sang.

Après un bref retour au silence parmi les drows, Vel’drin hausse un peu la voix pour se faire entendre de tous, donnant une énième indication à son groupe. Il tente de clarifier les ordres et de préciser davantage les objectifs de leur mission actuelle. “Nous devons confirmer ou non les quelques éléments en notre possession. Ces créatures utiliseraient une certaine magie, nous devons tenter d’en avoir le cœur net et, si possible, d’en connaître certains détails.” Ces quelques mots, sans regard, s’adressent directement aux manipulateurs de la Trame qui sont dans son groupe. “Pour le reste, nous devons tenter de comprendre leur fonctionnement et leur organisation, de connaître des positions clés et si possible leur mouvements à venir ainsi que leurs forces.” Ces objectifs paraissent bien importants au vue de leur petit nombre, mais les drows sont préparés et surtout, disséminés dans le désert hostile. Si le groupe qui compose l’unité du Streea Jabbuk peut obtenir quelques informations demandées, peut-être que d’autres auront de quoi les compléter.

Silencieux, le prêtre d’Uriz observa et écouta le soldat donner ses ordres. En même temps, ses griffes plongèrent dans la propre chair de son avant-bras scarifié, venant y ajouter quelques sillon pourpres avant de suivre les contour du soleil scarifié sur son torse, le rehaussant par son propre sang. 

Les énergies autour de lui vrombissaient, impatientes de se déchainer. Tout comme les drows réunit autour du strea jabuk commençaient à piétiner, avides de bataille. Même son melzoar secoua son corps reptilien en signe de frustration face à l’immobilité mal contenue du groupe et frappa le sol d'une de  ses grosses pattes. Il fut automatiquement puni d’un coup de griffe et l'animal gémit, baissant son museau mais cessant son manège.

-Que notre Père nous observe. Gronda le prêtre, pour lui-même car il ne souciait nullement que quiconque l’écoute. Car Quel que soit la magie et les rituels impies de ces créatures, elles ne seront qu’un sacrifice sanglant à la gloire d’Elda.

Et il sourit, découvrant deux canines pointues et un sourire peu rassurant.

Deux cadavres. Leur chair noircie ressortait sur la blancheur du sel recouvrant le sol, une fumée légère s'en dégageant, s'élevant vers les cieux. Un délicieux fumet l'accompagnait, celui de la viande cuite, peut être même un peu trop. Une effluve qui ne lui semblait pas particulièrement méconnaissable, étrange ou nouvelle. Devait-elle réellement y voir là l'émergence d'une nouvelle épreuve ? Un puissant adversaire sur lequel le Puy pourrait aiguiser ses crocs émoussés ?

Prostrée à quatre pattes, ses griffes enfoncées dans le sol, la Phord'ur toisait avec malice les deux créatures à l'aspect de hyènes qui venaient de s'effondrer. Les chaînes autour du corps de la drow prirent une légère teinte rougeâtre, son excitation se propageant à la Trame autour d'elle, le métal chauffé brûlant sa peau dans une douleur exquise et enivrante. Sa langue pendait depuis le rebord de ses lèvres, ses crocs glissant à sa surface, menaçant de la faire saigner.

Sans nul doute un petit groupe d'éclaireurs, deux créatures bien éloignées de leur foyer et prises d'une désastreuse malchance pour tomber ainsi sur la Phord'ur assoiffée de violence et de carnage. Elle avait entendu des rumeurs à leurs sujets et dangereux, ils l'étaient très certainement. Mais ils brûlaient aussi comme tous les autres.

Elle se redressa petit à petit avec un long grognement, s'étirant par la même occasion et abandonnant sa posture bestiale, redevenant bipède. Elle posa un pied recouvert de bandages sur l'un des cadavres, les griffes au bout de ses orteils s'enfonçant partiellement dans le cuir tacheté devenu charbon noir.

Ce n'était pas pour eux qu'elle était là. Elle cherchait ceux capables de soumettre la Trame à leur volonté, curieuse à l'idée d'observer ce qui ne devait sans doute être qu'une pâle copie du véritable Art, excitée à l'idée de les affronter, impatiente à l'idée de les dominer. Et s'ils ressemblaient un tant soit peu aux hyènes des terres désertiques dont ils affichaient les traits, leurs femelles devaient être bien plus imposantes et dangereuses.

Après de longues recherches, des éclaireurs avaient été repérés par les Eldéens et ces derniers avaient décidé de se séparer d’un des leurs pour neutraliser les gnolls. C’est la Phord’ur en personne qui a été dépêchée, accompagnée de quelques autres guerriers, par le Streea Jabbuk pour rapidement s’en débarrasser.  

Avant qu’elle ne s’éloigne, Vel’drin persuadé de rencontrer le reste des Gnolls peu après, a demandé à l’Ilythiiri de rapidement retrouver le groupe pour les supporter dans l’assaut en prévision d’une rencontre avec ceux qui manipulent la Trame, appelés Chaman.

Sans faute, après quelques minutes de marche, des silhouettes se dessinent à l’horizon. Sachant pertinemment que la topographie du désert ne leur permet pas une embuscade - ni même d’en subir une - Vel’drin décide de s’attaquer aux créatures d’une manière plus directe. Si les guerriers du Vatna les ont vu, l’inverse est tout aussi vrai, mais ne connaissant pas encore les stratégies employées par ces êtres primitifs, celle envisagée par le capitaine prend en compte la dangerosité et la force.

La force des Eldéens réside dans leur compréhension militaire et leurs tactiques. Éduqués dès le plus jeune âge aux arts du combat et plus approfondis pour certains, seuls quelques mouvements et mots suffisent à faire comprendre la suite des évènements.

“Certains couvrent notre approche. D’autres chargeront de face avec moi et nous ferons une ouverture sur les flancs. La Phord’ur pourra alors cibler leur mage.”

Derrière ces quelques directives se cache une stratégie simple. Sans se soucier du reste, Vel’drin talonne sa morgal et, accompagné du reste de la troupe, réduit rapidement l’écart qui les séparent de leurs ennemis.

Tout d’abord dans une formation en pointe, les mages situés sur les côtés s’en détachent et commencent alors à canaliser leurs sorts. La force mobile, quant à elle, continue de progresser et dans leur disposition laisse penser à une charge frontale. Les cris de rage Ilythiiris s’élèvent, l’appel du combat et du sang fait battre les tempes des guerriers et les premiers éclats de feu les survolent alors, venant s’abattre vers les créatures.

Sachant que le mage Gnoll, ni même les autres, ne laisseraient les troupes eldéennes approcher, Vel’drin fait signe à ceux qui le suivent, s’aidant de sa faux. La pointe se sépare alors en deux et entame une course en demi-cercle autour des bêtes primitives. Une diversion, cherchant à dégager le centre de cette formation bestiale et ainsi dévoiler aux mages de combat la cible prioritaire.  

Les vents ont charrié des odeurs excitantes. La harde exulte, jappe et se pourlèche déjà les babines quand se dessinent les ombres des chevaucheurs. Les eldéens vont droit sur l’ennemi, poussant, eux aussi, leurs cris de guerre. La charge lancée, le cœur battant d’excitation, la stupeur force à constater que l’ennemi est plus dangereux que ce qu’ils auraient imaginé.
L’air siffle et la frappe est sourde. D'un bref coup d’œil, Vel'drin voit le soldat chevauchant à ses côtés être violemment désarçonné, percé d’un javelot en plein torse. Un lancer effrayant, car malgré la distance, sa courbe n’eut rien d’une cloche. Ces bêtes possèdent une force terrible.

D’autres javelots fusent en direction des eldéens. Certains sifflent dangereusement à leurs oreilles alors que se baissent les cavaliers, d’autres frappent et blessent gravement un autre soldat en deux endroit. L’un des morgals se voit le poitrail transpercé comme une outre, il s’effondre dans le sel et cause la chute de la monture et du cavalier qui le suivent.
Au plus près de la harde, les eldéens restants l'encerlent. Les gnolls frémissent d’excitation. L’un d’entre eux abandonne cette posture courbée qui les caractérise. Il se redresse, dévoilant sa véritable taille. La bête est grande, plus qu’un drow. Il brandit un javelot, ouvre la gueule et laisse échapper une suite de jappements semblables à un rire dément, dévoilant des crocs tranchant comme des couteaux. Son pelage est brûlé par endroit, il est l’un de ceux qui ont protégé les siens et essuyé les flammes et les braises.

La harde reste soudée. On brandit des lances et projette des javelots sur ce qu’il reste des agresseurs. Et ce ne sont pas les cavaliers qu’ils visent, mais bien les montures plus faciles à tuer.

Macabre sourire rempli de crocs qui fut offert aux gnolls, ses iris ensanglantées dilatées, la surface de sa peau crépitant d'excitation alors qu'elle n'avait d'yeux que pour la créature vêtue tel le chaman primitif d'une tribu arriérée.

Elle allait lui montrer son monde à elle. Ce monde chaotique au paysage blanc où les fleuves étaient faits de flammes et les océans composés d'orages monstrueux.

La sorcière se déchaîna. Solidement enroulées autour de son corps, les chaînes en métal chauffèrent jusqu'au point de brûler sa peau, savoureux supplice que celui d'écouter les cris de sa propre chair qui la plongeaient dans une exaltation frénétique. Mais rien n'était comparable aux hurlements de ses adversaires, leurs gémissements de douleur lui arrachant un frisson d'extase parcourant sa peau en de délicieuses vagues enivrantes.

Profondément plongée dans sa fièvre, la Trame se dilatait autour d'elle, chacun de ses mouvements se gorgeant d'éther avant de subitement relâcher la pression en un puissant jet de flammes. Le chaman au poil tacheté manipulait lui aussi les éléments mais son Art manquait d'étoffe, de contrôle et surtout, de puissance.

Vorna en était la Maîtresse, les éléments se soumettaient à sa volonté, la sienne plus que n'importe qui d'autre.

Tirant les fils de la Trame dans sa direction, la sorcière concentra une pression gigantesque entre ses deux mains provoquant une pluie d'étincelles tout autour d'elle, pliant ses jambes pour conserver son équilibre. Ses muscles se détendirent et elle hurla, de douleur et de rage, avant de tout relâcher. Tout devint blanc l'espace d'un instant, un silence soudain et éphémère précédant la déflagration.

Alors la Foudre frappa.

La puissance du choc balaya quelques gnolls alentours, la Phord'ur posa un genou à terre, haletante. Il ne restait rien du chaman au centre du cratère carbonisé. Quelle déception. Elle aurait tant aimé le voir se dresser fièrement, à peine blessé et prêt à contre attaquer. Un adversaire puissant et dangereux qui n'aurait pas manqué de l'embraser. La fureur du Prime Dragon les faisait tous ployer avec une telle facilité.

Un rire tonitruant avait jailli de la bouche du mage qui couvrait la charge des guerrier d’elda. Alors que le petit groupe de cavaliers avait atteint les hommes bêtes et menaient une manœuvre d’encerclement, lui faisait toujours office de soutient déstabilisant les créatures et en empêchant certaine d'user de leur force démentielles pour balancer leurs pic de fortune. Tentative certes pathétique comparé à la force tactique qu'étaient les Ilythiiri mais qui malgré tout porta une fois de trop ses fruits.

Les énergies se déchainaient autour deux, débridée à l’extrême par les quelques mages. Syrkrar les sentait vibrer, gronder, hurler, s’égosiller de tout leur soul. Et il ne les en empêchait pas, non. Au contraire. Il les maitrisait, bêtes furieuses rendues dociles du bout de ses griffes, le tout pour mieux les renvoyer au combat, au seul service d’elda.

Ses griffes déchirèrent à nouveau l’air brulant et d’une torsion du poignet il imposa encore sa volonté aux éléments. Le vent se leva grondant même pour les oreilles profanes des non mages. Il leva sa main, contrôlant un pantin invisible. L’air brûlant chuta brutalement de température et se solidifia en de monstrueux pics de glace qu’on eut un instant put prendre pour une immonde bouche ou bien encore une main crochue qui s’abattit aussitôt sur trois Gnoll trop occupées à lutter contre un morgal et son cavalier.

Elle glapirent de terreur de de douleur tandis que les pic qui empalèrent leurs corps tordus prirent de macabres teintes écarlates. Elle n'eurent qu'un bref instant d'agonie, leurs carcasses tressautant désespérément, avant qu'on n'achève leur existance et l’efface purement et simplement de ce monde. Et Syrkrar sourit alors de plus belle.

La cavalcade est sauvage, mal maîtrisée par certains guerriers qui ne sont pas habitués aux charges de cavalerie. Vel’drin en tête de pointe, en est coutumier, sa monture traverse le désert à une vitesse folle et aux premiers sifflements de javelots zig-zag d’elle-même, devenant insaisissable par les projectiles. Rompue à ces exercices, le cavalier et sa bête ne font qu’un à cet instant et la confiance du maître pour la morgale permet à cette dernière d’user de toute son agilité pour éviter les assauts lointains de leurs ennemis.

Des boules de feu, des éclairs et des pierres volent au-dessus des têtes de l’infanterie montée, la magie vient s’écraser contre les gnolls qui eux, répondent par des lancers puissants et maîtrisés. Entre deux feux, les eldéens combattants hurlent leur rage et leur hâte, appelant au Père pour ce combat à venir. Puis les premiers fracas résonnent, un cavalier chute, Vel’drin ne tourne même pas la tête, pas même les autres, et tous continuent de maintenir leur formation jusqu’à la séparation.
Dans les derniers mètres, ils se séparent en deux groupes, tournant alors autour de la harde sauvage. Les morgales et autres montures cavalent encore, font des demi-tours, tentant de brouiller les mouvements pour ne pas être la prochaine cible d’un trait mortel.

Puis soudain, une explosion. C’est le signal qu’attendait le Streea Jabbuk. Dans ce bref moment de répit, il remarque Vorna et sa garde rapprochée – dont certains guerriers rejoignent à la hâte les guerriers au corps à corps -. Le souffle est puissant, renversant quelques bestioles difformes et secouant même les eldéens. La fumée les couvre pendant un court instant, puis quand le vent souffle enfin laissant voir les résultats de cette magie puissante, il ne reste qu’un cratère fumant à la place du centre. Le mage primitif n’est plus, mais les guerriers quant à eux, ne sont pas plus désorganisés, toujours solidement rapprochés les uns aux autres. Certains ont périt sous l’impact, d’autres sont secoués par les tirs lointains des manipulateurs de la trame Ilythiiris, mais ils ne faiblissent pas.

Vel’drin voyant la rage meurtrière des étranges bêtes, siffle en levant sa faux. Décrivant un mouvement circulaire tout d’abord, il finit par l’abattre du haut vers le bas. Une habitude d’officier qui ordonne à ceux qui y sont tout autant aguerris. L’ordre met quelques secondes de plus en cet instant pour être comprit du reste de l’infanterie qui, décrivant tout d’abord un dernier cercle, cette fois-ci vers l’extérieur en s’éloignant, reviennent finalement plonger de toutes leurs forces -accompagnés de celles de leurs montures- pour cette fois-ci charger dans la mêlée.

L’impact est brutal, les gnolls sont solides, bien plus que les frêles humains qui habituellement s’écrasent et s’envolent sous la charge. Certaines bêtes sont simplement déstabilisées, d’autres esquivent et pour les moins préparées, tombent à la renverse sous les griffes acérées des montures. L’étau se resserre peu à peu sur les être primitifs et sauvages qui luttent avec acharnement et rivalisent en force pure aux assauts eldéens.

Vel’drin abat sa faux sur l’un d’eux, d’un geste fluide et maîtrisé. La lame découpe le cuir épais au niveau du torse, mais n’abat pas la bête qui hurlant de rage se jette à nouveau dans le combat, renversant le cavalier de sa monture. Tranche-Plaie répond à son tour, libérée du poids de son compagnon et pivote pour se saisir de l’avant-bras porteur de l’arme, l’enfermant dans sa gueule puissante aux crocs aiguisés. La chair du gnoll se déchire, il hurle et se débat, mais la morgale ne lâche pas prise, cherchant même à le faire chuter, secouant sa tête pour tenter de le renverser. Le Zaurahel quant à lui, rapidement remit sur pieds, s’avance à son tour et réajustant sa prise sur la hampe de son arme par un moulinet, vient finalement décapiter son ennemi.

Les combats aux corps à corps sont rudes et les habitants du Vatna luttent, mais leur expertise commence à payer et peu à peu, prennent le dessus, continuant d’encercler et de refermer le cercle devenu mortel et impénétrable.