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 Wakadimandagu Kukirfilaï, Sandjakbey de Brââ et Shiladar de la Porte

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Wakadimandagu Kukirfilaï
Humain
Wakadimandagu Kukirfilaï


Nombre de messages : 43
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Date d'inscription : 23/02/2024

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  36 ans
Taille
: 1m80
Niveau Magique : Arcaniste.
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MessageSujet: Wakadimandagu Kukirfilaï, Sandjakbey de Brââ et Shiladar de la Porte   Wakadimandagu Kukirfilaï, Sandjakbey de Brââ et Shiladar de la Porte I_icon_minitimeSam 24 Fév 2024 - 1:13


Identité
Nom/Prénom : Wakadimandagu Kukirfilaï, également surnommé le Léopard Astral de Brââ
Âge/Date de naissance : 36 ans (né en l'année 985 du Xème cycle)
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : Peuples libres (Hommes de Brââ)
Langue parlée : Wakadimandagu Kukirfilaï parle couramment quelques dialectes zurthans. Sa maîtrise des autres langues se limite à  un pidgin de l'oliyan et du drow eldéen pour les relations commerciales, et il est souvent obligé de recourir aux services de son interprète Shahninha.
Alignement : Loyal Neutre
Liens notables : /

Particularités :
- Wakadimandagu Kukirfilaï déteste que l'on écorche son nom ou qu'on le désigne au moyen d'un diminutif.
- Son élocution est marquée d'un zozotement persistant.
- Père de sept enfants issus de sept femmes différentes, toutes mortes en couche, Wakadimandagu Kukirfilaï a la réputation d'avoir la semence toxique.


Métier : Sandjakbey de Brââ et Shiladar de la Porte
Classe d'arme : Corps à corps & Magie de Vie


Possessions & Equipements :

Issu de la plus haute aristocratie du peuple de Brââ, vivant notamment de la prédation des ressources des tribus voisines du désert zurthan, Wakadimandagu Kukirfilaï s'est forgé un patrimoine conséquent qui lui permet de s'attacher les loyautés de nombreux obligés. Outre une impressionnante collection de soieries et de breloques en or, argent et bronze, ses coffres regorgent d'armes forgées par de grands artisans thaaris achetées à grand prix grâce aux profits du commerce d'esclaves. Lors des grandes occasions, il exhibe le sabre d'apparat de son père, une merveille d'orfèvrerie qui porte le nom de Rageshtran, dont la signification dans un vieux dialecte zurthan est "Unificatrice". Il possède également une dague sacrificielle à la lame de bronze et à la poignée en ébène dont il use comme focalisateur dans ses expérimentations occultes.

Au cœur de la palmeraie, au sommet d'une dune surplombant le cours du Brââ, Wakadimandagu possède un palais bâti en roche d'obsidienne et dont les plans furent conçus par des architectes eldéens du temps de son père Kukirfilaï. Il y entretient une cour d'obligés et de serviteurs, y reçoit ses solliciteurs et y tient conseil. La demeure du Léopard Astral n'est en vérité pas bien grande, et ne comporte que peu de pièces ; elle fait néanmoins figure de monument pour les habitants du désert zurthan.

Fidèle aux coutumes esclavagistes de son peuple, Wakadimandagu possède une petite armada d'esclaves personnels, plus ou moins bien traités en fonction des compétences employées. Parmi les plus notables, citons Shahninha, dont la maîtrise des langues oliyenne et eldéenne en fait une interprète fort utile lors des tractations auxquelles se livre le Léopard Astral avec les notables d'Ithri'Vaan et du Puy d'Elda.



Apparence :

Sa peau d'ébène, aussi sombre que la nuit, est tannée par les caprices du soleil du désert zurthan, mais elle rayonne d'une beauté naturelle et d'une force intérieure indomptable. Son visage, tel un masque de guerrier ancien, est peint de motifs complexes et de symboles sacrés. Ses cheveux crépus, semblables à une mer de fils d'ébène, sont soigneusement tressés en une multitude de nattes ornées de perles aux teintes éclatantes, telles des étoiles éparpillées dans une nuit obscure. Bien qu'indéchiffrables pour le commun des mortels, ces peintures et ces décorations capillaires ont une signification : elles racontent l'histoire de son lignage et appellent sur lui la protection des esprits de ses ancêtres, dans un langage silencieux uniquement destiné aux dieux et aux héros des jours anciens. S'il ne parle guère aux vivants, cet apparat a toutefois le mérite de faire forte impression sur eux.

Son corps est taillé par les épreuves et les exploits guerriers, mais s'il accuse les signes d'un âge avancé pour son peuple, ses muscles témoignent encore d'une endurance et d'une résilience forgées dans les batailles et les épreuves. Il n'a certes plus sa vigueur d'antan, mais il est encore parfaitement capable de flanquer une sévère correction aux jeunes sots qui négligeraient de lui témoigner le respect qui lui est dû.

Souvent vêtu de soieries chatoyantes ornées de motifs tribaux et de motifs géométriques, le Léopard Astral parade comme un prince du désert, un roi parmi les hommes. Des pièces de bronze poli ornent son corps : bracelets, colliers et parures, symboles de richesse et de pouvoir, mais aussi de bravoure et de prestige, autant de trophées glanés parmi le butin des pillages que prélevés sur les tributs des clans soumis.

  • Taille : 1m80
  • Couleur des yeux : Bleus
  • Couleur des cheveux/pilosité : Ses cheveux longs sont crépus et d'un noir de jais, mais ses tresses sont couvertes de peintures et de perles de multiples couleurs. Il arbore également une courte barbe tressée également décorée.


Personnalité :

Wakadimandagu Kukirfilaï est un homme dont l'esprit est profondément tiraillé entre l'attachement aux traditions séculaires de son peuple et les influences culturelles des puissantes civilisations voisines que sont l'Ithri'Vaan et le Puy d'Elda. Il pratique le Culte des Ancêtres, religion principale des Hommes de Brââ, et s'attache à observer les coutumes et les rites sacrés, mais il lui arrive également de s'intéresser à d'autres idoles, fort d'une curiosité éveillée par les événements du Voile. Il est à l'image de son peuple, une civilisation naissante encore enracinée dans un traditionalisme de façade et que viennent bousculer l'évolution et le progrès, ainsi que la rencontre d'autres formes de sacralités.

Son traditionalisme est aussi érodé par un penchant insatiable pour le luxe et les plaisirs matériels. Son goût immodéré pour les belles choses, les cadeaux somptueux et les babioles en or et en métaux précieux témoigne d'un attrait pour l'opulence nourri par l'influence des cités de l'Ithri'Vaan et notamment de Thaar. S'il ne renie pas cette influence, le Léopard Astral se montre toutefois critique quant à l'extravagance et la décadence des princes marchands dont la cupidité provoquera à coup sûr la perte, mais qu'il jalouse secrètement.

Sur le plan martial, Wakadimandagu Kukirfilaï est fortement influencé par les drows du Puy d'Elda qu'il côtoie régulièrement dans le cadre d'échanges commerciaux, notamment pour la vente d'esclaves. Il voit en eux le parfait exemple à suivre en matière de rigueur militaire. Ses interactions avec eux sont empreintes d'une certaine ambivalence : d'une part, il redoute leur puissance, conscient que le Puy d'Elda est une force capable d'anéantir son peuple en un claquement de doigts s'il lui en prenait la fantaisie ; aussi reconnaît-il la nécessité de maintenir des relations pragmatiques avec eux et de ménager leur neutralité pour garantir la sécurité de son peuple. D'autre part, il prend soin de ne pas se soumettre totalement à leur volonté, sa fierté ne pouvant admettre que le peuple de Brââ soit un vulgaire vassal du Puy d'Elda.

En société, son humour pince-sans-rire peut dérouter ses interlocuteurs. Il utilise souvent cette forme d'humour pour souligner l'absurdité de certaines situations ou pour exprimer son désaccord de manière subtile. Cette attitude peut surprendre, mais elle témoigne également de sa perspicacité et de son esprit vif, cachés derrière une façade d'austérité et de sérieux.


Capacités magiques :

Au contact du sorcier Suthilshebal, le Léopard Astral s'est initié dès l'âge de dix-neuf ans aux arcanes de la magie de vie. Si ses premières années de pratique portaient essentiellement sur l'art de la guérison, Wakadimandagu a peu à peu élargi ses horizons en découvrant l'étendue du champ des possibles. Son apprentissage a dès lors suivi une autre trajectoire : canalisant le flux d'énergie dans le manche d'ébène d'une dague sacrificielle, il manipule les tissus et les chairs avec la patience d'un chercheur, en quête de nouveaux savoirs, n'hésitant pas à s'exercer sur des prisonniers réduits en esclavage. Il concentre désormais ses recherches non plus dans une simple logique de préservation et réparation de la vie, mais d'altération des mécaniques du vivant, avec la sensation grisante de plier la nature des corps à sa volonté.



Histoire

Wakadimandagu Kukirfilaï est le deuxième fils de Kukirfilaï Kherunes, l'un des sept Sandjakbeys du peuple des Réthules, devenu un héros pour avoir orchestré l'invasion de la palmeraie de l'oued de Brââ et en avoir chassé les Massabonds. S'il naquît dans le nord-est du désert de Zurthanie, dans les terres arides dont son peuple est originaire, Wakadimandagu a grandi dans cette palmeraie où les siens continuent de prospérer encore aujourd'hui, jouissant de terres fertiles pour les travaux des champs et l'élevage des troupeaux. La palmeraie de Brââ est si chère aux yeux des Réthules qu'ils ont d'ailleurs cessé de se désigner eux-mêmes sous ce nom, et ne se reconnaissent aujourd'hui que sous l'appelation des Hommes de Brââ.

Les exploits guerriers de Kukirfilaï virent le conseil lui attribuer la charge suprême de Shiladar de la Porte, faisant de lui le premier intendant de la reine et le relai de Sa volonté. Fort d'une telle filiation, l'entrée de Wakadimandagu dans le monde semblait démarrer sous les meilleurs auspices, et tout semblait devoir lui sourire. Rien ne le prédestinait toutefois à occuper une place de premier plan au sein du peuple de Brââ, car il n'était que le cadet, et que le titre paternel de Sandjakbey était réservé à son frère aîné, Siganamandagu Kukirfilaï ; quant à la charge de Shiladar de la Porte, son attribution relevait de la discrétion de conseil des sept Sandjakbeys et n'était pas héréditaire.

Les jeunes années de Wakadimandagu sont plutôt heureuses, si l'on fait abstraction d'une constitution fragile lors de ses premiers jours - les sages-femmes doutaient de ses chances de survie - qu'il rattrapera rapidement en tétant goulûment le sein maternel, bientôt suivi de celui de ses nourrices. Le jeune fils de Kukirfilaï est protégé, choyé ; on le gorge de lait maternel, qu'il provienne du pis maternel ou d'autres femmes, et ce jusqu'à l'âge de cinq ans - encore que la rumeur court qu'il continuerait d'en boire à l'âge adulte. Ce régime métamorphosa en quelques années le jeune gringalet en un fier et costaud garçon aux larges épaules et aux gros bras, tout à fait apte à prendre les armes le jour venu.

Mais le peuple de Brââ n'est pas la civilisation belliqueuse et sanguinaire que dépeignent souvent ses détracteurs ; les talents d'un aristocrate ne sauraient se limiter à l'art de la guerre. Soucieux d'assurer l'avenir de sa lignée tout en servant les intérêts de son peuple,  Kukirfilaï envoya son fils aîné Siganamandagu en apprentissage auprès d'un maître érudit dans la plus grande cité du monde, la sérénissime et cosmopolite Thaar. Le jeune homme apprit, outre à lire et à écrire, la maîtrise du parler oliyan, ainsi que tout ce qu'un esprit bien fait se doit de connaître sur des sujets aussi divers et variés que la médecine, le droit, l'astronomie, la poésie, sans oublier les arcanes de la politique et de la diplomatie.

Se former à Thaar n'est certes pas à la portée du premier venu pour un peuple vivant dans le désert, fût-il issu de la haute aristocratie de Brââ. En pourvoyant à l'éducation de son fils aîné, Kukirfilaï misait sur l'avenir et nourrissait pour lui de grands projets. Un jour, Siganamandagu succéderait à son père et siégerait au conseil des Sandjakbeys, et peut-être se verrait-il à son tour attribuer la charge suprême de Shiladar de la Porte. Il commanderait alors à son tour aux destinées du peuple de Brââ, qui avait soif de prospérité et de conquêtes.

Le jeune Wakadimandagu, pas plus que ses autres frères plus jeunes, n'entrait guère dans les projets paternels. Il aurait droit à une part substantielle d'héritage le moment venu, mais l'avenir de la lignée et l'héritage politique seraient entièrement dévolus à Siganamandagu. L'éducation du cadet se borna dès lors à une approche plus martiale, son apprentissage intellectuel étant réduit au strict minimum. Dès l'âge de douze ans, Wakadimandagu accompagna les bandes de son père dans leurs expéditions de pillage. Il n'y tenait au départ qu'un petit rôle d'intendant, et ne porta véritablement les armes qu'à l'âge de quatorze ans. C'est à cet âge qu'il tua son premier homme, un Fellyadah qui tentait de protéger ses enfants alors que leur campement était mis à sac. Il fut suivi de beaucoup d'autres, et pendant de nombreuses années, Wakadimandagu amassa du butin et captura des esclaves destinés à être vendus aux drows du Puy d'Elda. Il le fit sans état d'âme ; il est naturel pour un Homme du Brââ d'asservir et de vaincre ses ennemis, et de traiter ses prisonniers en esclaves. Parce qu'il était doué à cet exercice,  Wakadimandagu obtint l'honneur de mener son propre contingent, bien qu'il demeura sous l'autorité de son père. Il gagna très tôt son surnom de Léopard Astral, même si les circonstances dans lesquelles il l'obtint font l'objet de plusieurs histoires souvent contradictoires.

Wakadimandagu Kukirfilaï avait quinze ans lorsque survint le Voile. De cette longue nuit d'un mois durant, la civilisation de Brââ, comme toutes les autres aux quatre coins de Miradelphia, fut témoin de prodiges et de malédictions. D'incroyables rumeurs faisaient état d'événements dramatiques et de révélations mystiques. On racontait que des légions mortes arpentaient les Terres Stériles qui bordaient le nord-est du désert zurthan. Son frère Siganamandagu jura avoir vu des dieux fouler la terre et que la population de Thaar était en proie à une liesse qui laissait libre cours à tous les excès. Dans le désert, Wakadimandagu vit des aveugles recouvrer la vue, des malades guérir de maux incurables et, dans le même temps, le Voile se joua des Hommes de Brââ en leur dispensant ses mirages. Des oasis paradisiaques apparurent du jour au lendemain dans les quatre coins du désert, comme si la palmeraie, animée d'une volonté propre, avait décidé de s'étendre. Ces chimères disparurent aussi vite qu'elles étaient apparues, laissant les Hommes de Brââ déconcertés et désorientés, alors que s'achevait la nuit et que réapparaissaient petit à petit les premiers rayons de jour, le retour du soleil colorant le monde de ses reflets d'or, lumière oubliée rompant les charmes, sonnant le glas d'une mauvaise plaisanterie divine.
Le jeune Léopard ne savait quelle interprétation il lui fallait faire de ces signes divins ; il n'était pas versé dans les arts de la théologie et n'était pas un Sage. Ces phénomènes ouvrirent néanmoins son esprit à de nouveaux mythes. On l'avait élevé dans la tradition religieuse du Culte des Ancêtres, mais les phénomènes du Voile semblaient l'œuvre de divinités infiniment plus complexes. Le Léopard ressentait une profonde curiosité pour ces choses, mais son rôle au sein de la fratrie ne le destinait pas à l'étude. Il remonta à dos de chameau et s'élança avec les siens, sabre à la main, pour de nouveaux raids et de nouveaux pillages presque aussitôt après que le Jour fit son retour.

A l'âge de dix-neuf ans, le Léopard Astral manqua de peu de connaître un destin funeste au cours d'une expédition sur le territoire des Massabonds. Une mauvaise blessure reçue au cours d'un engagement s'était infectée. Tandis que le Léopard et sa bande s'étaient retranchés dans un campement de fortune sur les terres de leur ennemi, les guérisseurs ne parvenaient pas à faire baisser la fièvre et l'on craignait fort de ne pas le voir passer la nuit. Comme on craignait une contre-attaque des Massabonds, la tension se trouvait à son comble.
L'un des captifs que la bande avait prélevé sur les territoire massabond déclara qu'il savait comment traiter la fièvre. Cette forfanterie suscita d'abord la méfiance, car l'on reconnut en lui un rescapé de la diaspora kiirnite, dont les survivants avaient aujourd'hui mauvaise réputation dans le désert en raison des rituels contre-nature auxquels ils se livraient. Les guerriers de Wakadimandagu envisagèrent un temps d'égorger l'importun, mais puisque le mal empirait, Wakadimandagu lui-même réclama qu'on le laisse tenter sa chance. Toute la nuit durant, le vent porta l'écho de cris sinistres qui entrecoupaient une psalmodie inarticulée, chantonnée d'une petite voix aigrelette. Au matin, le Léopard Astral quitta la tente, remis sur pieds, sabre à la main, prêt à reprendre les hostilités.
Le providentiel guérisseur obtint la liberté mais il fit le choix d'entrer au service du Léopard. Cette rencontre se révélerait pour les deux hommes déterminante à plus d'un titre : le sorcier kiirnite suit Wakadimandagu comme une ombre,  lui chuchotant des mystères et le conseillant à la manière d'une éminence grise. En outre, il initia le Léopard aux arcanes de la magie de Vie et aujourd'hui encore, il continue de lui enseigner les subtilités de cet Art qui lui sauva la vie. Suthilshebal - tel est son nom - est probablement tout à la fois la personne la plus discrète et la plus influente dans l'entourage proche du Léopard.

Quelque temps plus tard, une querelle l'opposa à son père Kukirfilaï. L'une de leurs soeurs avait été enlevée et déshonorée par le fils d'un autre Sandjakbey, et Wakadimandagu brûlait de laver l'affront dans le sang et les flammes. A son grand désarroi, son père se contenta d'accepter le prix du sang, et l'autre Sandjakbey leur versa une coquette compensation en armes, chameaux et bijoux afin d'éteindre la querelle. Kukirfilaï faisait là preuve de sagesse : un conflit ouvert entre deux Sandjakbeys aurait nui aux intérêts du peuple de Brââ, qui essuyait à la même époque une tentative d'invasion des Massabonds, lesquels n'avaient pas renoncé à reconquérir la palmeraie. Il fallut du temps, toutefois, avant que le Léopard Astral puisse admettre que son père avait eu raison : gouverner avec raison implique souvent de faire taire ses émotions.

En outre, Kukirfilaï vieillissait, et n'ambitionnait pas de se lancer dans une purge du conseil des Sandjakbeys dont l'issue serait par trop incertaine. Son principal souci était alors d'assurer une succession sans heurt au sein de sa famille, car il était fréquent que des héritiers se déchirâssent autour de l'héritage d'un père. Siganamandagu était l'aîné, et fort de l'excellente éducation qu'il avait reçue à Thaar, mais Kukirfilaï avait eu d'autres enfants issus de nombreuses femmes ; tous étaient susceptibles de contester leur aîné le moment venu. Pour y remédier, Kukirfilaï associa au plus tôt son fils aîné à l'exercice de sa fonction. Il le fit siéger au conseil de la reine, s'y faisant parfois représenter par lui. Pour Siganamandagu, c'était l'occasion de se former aux arcanes du pouvoir tout en se faisant connaître dans les hautes sphères.

La mort prématurée de Siganamandagu vint quelque peu contrecarrer ce projet si bien ficelé. Alors qu'il était au plus haut de sa forme, une fièvre s'empara de lui et le fit dépérir en quelques jours ; il maigrit à vue d'œil et sa peau se constella de plaies nécrosées. Bientôt incapable de parler, il n'émit plus qu'un faible râle chargé de relents de maladie, et s'éteignit au bout d'un méandre de douleurs abominables. La mort de son héritier eut probablement raison de l'esprit de Kukirfilaï, qui ne fut dès lors plus que l'ombre de lui-même. S'il désigna un peu par défaut son cadet Wakadimandagu comme étant son nouvel héritier, il n'eut jamais pour lui les égards qu'il avait eus avec son premier fils. Kukirfilaï s'éteignit peu de temps après, et n'ayant eu ni le temps ni la force d'assurer la place de son nouvel héritier, il ne put empêcher ses fils survivants de s'entredéchirer. Le conflit fut toutefois de courte durée : Wakadimandagu triompha de ses jeunes frères, et à ceux qui ne moururent pas sur le champ de bataille, il leur fit crever les yeux, car un homme aveugle ne peut prétendre à conduire les siens au combat.

Une autre famille s'octroya la prestigieuse charge de Shiladar de la Porte, mais Wakadimandagu hérita malgré tout du titre de Sandjakbey qui lui permettait de siéger au conseil de la reine. Le Léopard Astral n'était alors âgé que de vingt-cinq ans, quand la plupart de ses homologues étaient vieillissants. Nul besoin de hâter les choses : son temps viendrait.

Il consacra dès lors son temps à se bâtir une petite cour de fidèles et d'obligés, usant avec intelligence de la fortune de son défunt père qu'il n'avait pas eu besoin de partager avec ses frères. Dans le même temps, il eut le souci de se constituer une descendance ; les futurs mariages de ses enfants lui assureraient des alliances profitables. Il se maria à plusieurs reprises et prit plusieurs concubines, qui se révélèrent tout à fait fertiles. Sept enfants naquirent de ses unions ; sept naissances qui, à chaque fois, provoquèrent le décès de leur mère. Wakadimandagu Kukirfilaï aime à croire que sa descendance est si robuste qu'aucune femme ne peut supporter d'avoir porté sa progéniture. Ses détracteurs, dans son dos, racontent d'autres histoires : la lignée de Kukirfilaï serait maudite, ou la semence du Léopard Astral serait tout simplement toxique... Quelle que soit la vérité, Wakadimandagu peine désormais à nouer de nouvelles unions matrimoniales, car les pères sont souvent réfractaires à lui donner leurs filles.

Depuis la mort de Kukirfilaï, trois Shiladars de la Porte se succédèrent avant que Wakadimandagu Kukirfilaï, désormais âgé de trente-six ans, ne soit enfin élu à la fonction suprême. Le temps était venu pour lui de marquer de son empreinte le destin du peuple de Brââ, et le Léopard Astral nourrissait de grands projets. Jadis, son père avait conquis leur terre promise ; il lui revenait d'étendre ces conquêtes.

HRP:


Dernière édition par Wakadimandagu Kukirfilaï le Mar 27 Fév 2024 - 1:20, édité 8 fois
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Bonjour à tous,
La rédaction de ma fiche étant terminée, je la soumets à votre relecture en croisant les doigts et en espérant ne pas m'être trop planté :)
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