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| L'apoastre coruscant - Wakadimandagu | |
| | Auteur | Message |
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Ozkun le Magnifique
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 156 ans Taille : 1m40 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Mar 26 Mar 2024 - 10:05 | |
| 9ème jour de la 9ème ennéade de Barkios d’Automne, an 21 du XIème cycle Routes des Sables A l’Ouest d’Esion, Désert Zurthan
« A l’Est, pas une pousse, cendre et poussière, sable et misère. », une maxime populaire parmi les bonnes gens du bassin de l’Olyia qui décrivait bien en deçà de la réalité ce qui se tramait réellement une fois les frontières de la Côte brûlée dépassées. Les premiers jours de l’hiver étaient arrivés, mais le concept même de saison froide restait toujours ô combien étranger à cette lande sableuse stérile. Desséchant le gosiers, faisant suinter les fronts, fondre les graisses et avalant les faibles. Autant dire que le trajet qui avait jusqu’ici était plutôt de l’ordre d’une promenade de santé, avait grandement perdu de sa superbe. Ayant presque perdu le compte des jours, Ozkun se morfondait sous les voilages épais de son palanquin qui cahotait au rythme lancinant du trottinement de son imposant Païm au front décoré. Où était la liesse et les banquets, où étaient les trompettes qui sonnaient ? Ils étaient passés comme le khamsin brûlant le cuir, comme le sirocco agitant le sommet des dunes ; les jours descendaient à l’Est, derrière le Vatna, dans l’ombre. Comment en était-on arrivé là ? Une question que le Magnifique ne cessait de se poser, véritable mantra le sauvegardant de la déchéance car il était lui même l’instrument de son propre tourment. L’art du sacrifice n’était point à la porté de tous et il fallait l’admettre, le nain n’excellait pas dans la discipline ; mais l’important de l’instant se trouvant être supérieur à l’inconfort réel qui en résultait, il encaissait, placide et stoïque en acceptant son sort. Un laquais chétif à la peau tanné et au front non ceint de pierreries vint lui recharger la grande jarre dorée d’un mélange d’eau et de miel brûlant ; tandis que que le serviteur lui versait la décoction, le nain se fit éponger la façade et la bedaine à coup de grand linge doux et odorants. A sa gauche, un autre freluquet s’empressa de lui caler quelques dattes confites à porté de pognes, à sa droite et en hauteur, un dernier agitait avec empressement un éventail de plume et de soie afin de créer une légère brise. Voila la véritable tanné qu’il se devait d’endurer en silence et avec bravoure.
Ô qu’il regrettait le confort des cités qu’il avait traversé jusqu’ici. L’on pouvait dire beaucoup sur les habitants du Sud de l’Itrhi’Vaan : ces derniers savaient recevoir. Il avait alors pu patauger dans d’immense bain à l’eau saline et agrémenté de diverses herbes qui lui avaient laissé la peau aussi douce que celle d’un nouveau née. Il avait pu grappiller avec toute la tempérance qu’on lui connaissait, une myriade de met d’on il ignorait l’existence jusqu’ici ; farandole de viande laqué et cuite en croûte de sel donnant confisant la carne dans un parfait équilibre culinaire. Enfin, il avait pu rencontrer quelques notables locaux et en personne ; des affiliés qui jusqu’à présent resté simple connaissance épistolaire et avec qui il conversait depuis des lustres. Une parfaite occasion de placer quelques pions et d’accomplir de signer quelques pactes amphigouriques à grand coup de persuasion plus ou moins appuyé. Bien sur, le réel faste et la réel gloire, revenait au coryphée de cette somptueuse expédition : Marzaban Ambreroc, Sa Stoïcité, Maître des Mille-Caves. Mais comme une véritable tique - obèse et ventru, Ozkun c’était glissé autant que faire se pouvait dans les petits papiers de son supérieur en digne représentant et grâce à la prestance de son rang. S’il existait une goutte de sang à sucer, le Grand Nabab de Dunes ne pouvait se résoudre à en perdre ne serait-ce qu’une once. Bien sûr, il avait adopté un profil bas, laissant comme il se devait, la préséance et la récolte des lauriers à qui de droit. Un frein plutôt facile à rongé alors que les belles murailles de Sharqua et Valrrès s’étendaient encore à son souvenir ; une couleuvre bien plus difficile à avaler maintenant qu’il se trouvait dans la désolation du désert Zurthan. A travers les pans qui s’écartaient à un rythme régulier, Ozkun pouvait apercevoir de sa position, le crâne glabre et luisant du Prince-Marchand nain. Le Zharrat à son zénith bien qu’étouffé par les tissus, s’y réverbérait comme un miroir, véritable phare dans un océan déjà bien trop lumineux.
Les pensées d’Ozkun s’envolaient un instant en direction de la si proche et pourtant lointaine Olienne ; dans le creux de ses vagues, se jouaient de concert une autre partition tout aussi importante. Depuis sa dernière entrevue avec l’Espadon de Nacre, Sa Pansité avait dut redoubler d’effort pour monter le stratagème qui avait conduit la caravane naine à se trouver à cet endroit précis. Mettant en branle l’ensemble de son réseau centenaire, jouant sur tout les tableaux, usant de faux et de faux-fuyant, menaçant et corrompant autant qu’il le fallait, dépensant sans compter jusqu’à l’élaboration de cette trame qu’il jugeait, parfaite. Convaincre Marzaban ne fut pas la chose la plus aisé, mais le Magnifique avait apprit à gagner son esgourde et pour cela, il usa de l’unique sujet d’on l’appel ne pouvait être éviter : les pertes et profits. La caboche du stoïque souverain fonctionnait comme un véritable boulier et à la reluquer avec précision, on ne pouvait qu’apprécier la comparaison. Aussi, ses différents engagements et prise de position, suffirent à le confondre pour qu’ils entreprennent lui même le long voyage qui les menait tous à Esion. L’enclave noirelfe deviendrait dans les années à venir, un véritable pôle au delà du désert, unique porte franche par laquelle le commerce avec l’Elda se maintiendrait sans le poids des affres et prises de position de chacun. Être le premier sur le créneau, relevait alors d’une importance capitale : le premier à y plonger la main, ferrerait à coup sûr le marché le plus avantageux. Ainsi, on avait décrété la mise en place d’une prestigieuse cohorte qui servirait à éblouir les pontes locaux ; des artisans et représentants Durgazdawi tenant la course. On y trouvait aussi une belle délégation de Barbesables, les gardes nains. Ozkun avait néanmoins réussi à indirectement les faire trier sur le volet : en dehors des capitaines d’expérience, le presque hasard et l’épidémie de colique foudroyante qui avait saisit les braves avant le départ, ne laissait qu’une majorité de nouvelle recrue dans les rangs. Bien vêtu et l’air menaçant, ils rempliraient allègrement leurs rôles aux yeux des quidams à longue oreilles.
Mais aucuns n’étaient prêt à ce qui allait arriver.
«Maître, nous pénétrons sur les terres des hommes du Brââ.» glapit un gagiste qui lui massait les arpions. «Excellent, parfaitement excellent, ainsi nous pourrons bientôt profiter des largesses de l’embouchure du niset, de la belle cité d’Ésion et de ses ouailles. J’ai entendu dire que les hippopotames de ses contrées, étaient de véritable géant. Suffit maintenant. Replace moi le saphir qui pend à ma tête, le coquin ne cesse de glisser. Ô, sais tu que tes traits sont proches du merveilleux ? Peut être un jour en porteras tu un similaire à ton enseigne, j’ai rarement observé si joli nu front. Preste maintenant, reprend au gros orteil. »
L’attente ne serait plus très longue, du moins l’espérait-il.
Dernière édition par Ozkun le Magnifique le Jeu 25 Avr 2024 - 7:24, édité 1 fois |
| | | Wakadimandagu Kukirfilaï
Humain
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Ven 29 Mar 2024 - 15:07 | |
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A quelque distance du convoi se tramait un bien curieux désordre. A l'ombre de grandes dunes, une petite centaine d'hommes montés sur de prestes chameaux se réunissaient sous le ciel pâle du désert frappé par l'hiver. La plupart arboraient les oripeaux et les peintures faciales des Massabonds, ce peuple du désert que les Hommes de Brââ haïssaient au plus haut point - mais les Hommes de Brââ haïssaient tous les peuples. Toutefois, ces Massabonds-là tiraient grise mine ; ils considéraient leur propre allure avec dédain et dégoût, comme si on les avait forcés à se grimer pour se rendre à un mauvais bal costumé. Fait étonnant, celui qui semblait les mener - un grand guerrier à la peau d'ébène dont la dentition était affreusement proéminente - tenait un tête à tête avec le Shiladar de la Porte de Brââ en personne. La conversation ne semblait pas animée par l'inimitié coutumiere qui opposait les deux peuples, aussi, un observateur extérieur ne manquerait pas de penser que quelque chose clochait dans le tableau : que faisait le chef des Hommes de Brââ au milieu d'un rassemblement de guerriers ennemis ?
- J'ai l'air d'un eunuque dans cette tenue, c'est tout serré, se plaignait l'homme aux dents longues qui conduisait la bande. - Tant mieux, ça çignifie que tu es crédible, répondit Wakadimandagu Kukirfilaï, le Shiladar de Brââ. On ç'en tient au plan. - Mais ça va faire bizarre quand je vais faire mon cri de guerre, non ? - On en a dézà parlé çent fois, s'agaça Wakadimandagu. Pas de cri de guerre. Et d'abord, ç'est quoi ton cri de guerre ? - Tu le connais, je le fais tout le temps ! - Abçolument pas. - Bon bah, c'est "gloire à Brââ". - Mais t'es con ou quoi ? Raizon de pluç' pour ne pas le faire ! - Mais comment ils vont savoir qu'on n'est pas des Massabonds, si on se déguise en Massabonds et que je ne fais pas mon cri de guerre ? - Mais ç'est le but, imbéçile ! Il ne faut pas qu'on le çaçe !
Kushek était un Tandjalem, issu d'une respectable famille brâânie et figurait dans le cercle restreint du Shiladar. Il devait à sa puissante dentition le sobriquet de "Crocodile de Tikelesset", bien qu'on le soupçonnât de se l'être attribué lui-même pour faire l'intéressant. C'était un exécutant fort efficace, dont le Shiladar appréciait l'utilité, mais il avait les défauts de ses qualités : trop stupide pour devenir un rival, il demeurait un serviteur loyal, tout en étant con comme une chèvre.
- C'est quand même moins compliqué d'habitude, fit remarquer Kushek. Quand on s'en prend à des Fellyadah et même aux Massabonds, on sait sur qui on doit taper. Là, c'est encore pire ! C'est quoi la consigne, déjà ? Tuer tous ceux qui ont une pierre au front ?
Le Shiladar leva les yeux au ciel. Certains jours comme celui-ci, il lui fallait déployer des trésors de patience pour ne pas mettre Kushek à mort.
- Ç'est le contraire ! Çeux-là, tu les épargnes. Mais enfin, Kuçek, tu dormais quand ze t'ai exçpliqué le plan la dernière fois ? - C'est que je vois mal comment faire, dans le feu de l'action. Surtout que ça va défendre, en face. Comment on épargne un type qui essaie de t'enfourailler les tripes ? On va faire de notre mieux, mais il risque d'y avoir deux trois bavures, je vais pas le cacher...
Pour une fois, Wakadimandagu devait reconnaitre que la remarque de Kushek était fondée. La consigne donnée par leur mystérieux commanditaire au masque d'or paraissait fort peu réalisable ; elle exigeait en tout cas une finesse et un doigté dont les Hommes de Brââ n'étaient pas capables. Quand on attaquait un convoi bien défendu, le maître mot était la rapidité d'action ; surprendre l'ennemi, frapper fort, partir vite. La rapidité et la robustesse des chameaux faciliterait le travail. Mais, choisir une cible dans ce fatras, l'éliminer proprement, tout en prenant garde, dans le feu de l'action, de ne pas estourbir tel ou tel gugus en fonction de la nature de la breloque qu'il avait au front ? Il allait falloir se rendre à la chance.
- Fais au mieux. Çi on en tue deux ou trois qu'on devait pas, çans faire exçprès, tant pis. Eçaie zuste de pas tuer tout le monde. - Bon ! Et après, tu nous rejoins avec tes hommes à toi, et vous achevez ceux qui restent, c'est ça ? - Çest pas ça du tout. Mais alors pas DU TOUT. Quand z'arrive avec mes z'hommes, toi et tes faux Maçabonds, vous prendrez la fuite.
Kushek fit la moue. Depuis le début, cette opération l'emballait fort peu, même quand il n'y comprenait rien. Or, plus il en venait à la comprendre, et moins il l'appréciait.
- Se faire passer pour des Massabonds, et prendre la fuite... ça va vraiment pas être un jour glorieux. - Mais çette zournée va nous rendre riçes, très riçes. - Bon, en tout cas j'ai compris cette fois. Par contre, si moi et mes gars on se fait passer pour des Massabonds, tes hommes à toi ne risquent pas d'être un peu surpris quand ils entendront mon cri de guerre ? - Mais t'es bouçé ou quoi ? Z'ai dit pas de cri de guerre !
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| | | Ozkun le Magnifique
Ancien
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Sam 30 Mar 2024 - 13:27 | |
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Ozkun n’avait point pour habitude de céder aux tentations prolétariennes qui étaient le lot des indigents et autres pouilleux : la faim, la soif, l’hygiène, la sécurité et les angoisses du quotidien ; des choses banales, des petits riens qu’il laissait dans sa grande bonté, à ceux partageant la crasse et la bassesse d’une existence sans le sous. Mais, enfermé ainsi dans ce cloitre surchauffé de tissus, de soies et d’édredons brodés d’or aux forts accents claustrophobiques, éveillait en lui une pointe d’appréhension. Remontant le fil de ses souvenirs, il dut prendre un instant certain à repérer le dernier moment ou, dans ses trippes, même genre de sentiments avaient éclos. Lui qui possédait une mémoire aussi prodigieuse que le pachyderme avec lequel on le comparait souvent, réussit à en trouver l’image exacte : pas encore un poil sur les joues et pourtant, la marâtre l’avait trouvé entrain de dévaliser les jarres de miellats réservées à l’assaisonnement des viandes pour le banquet mondain qu’organisait son géniteur. Au son de la voix acariâtre de sa nourrice, il avait prit la fuite, se terrant comme un gras lapereau dans une des basses armoires de la coquerie ; ainsi caché, entendant les pas vengeurs qui se dirigeaient dans sa direction, les lippes dégoulinantes de miel, il avait ressenti sensation identique. Ô, la bonne l’avait eut et fortement rabroué tout en finissant par lui concéder un biscuit d’épeautre fourré de raisins secs pour le consoler. Sacré brin de femme qu’il réussit à faire jeter aux crocodiles en prétextant que ce jour ci, elle l’avait frappé avec une cuillère en airain ; il avait alors descendu une boite entière des mêmes gâteaux en admirant le spectacle. Douce enfance.
Aujourd’hui, les friandises avaient disparu et le Magnifique se rabattait alors, avec peine, sur les entremets gras et sucrées arrosés d’alcools qu’on lui avait spécialement préparé. Bientôt, la brise rafraichissante ne réussit plus à l’aérer avec le même panache, et chose moins commune encore, il ressenti avec force, le poids de ses kilos d’or qui pendaient à sa carcasses. Pis encore, la gemme à son front semblait luire comme un petit soleil, à un tel point qu’il dut la toucher infirmer son caractère iridescent. Mais que lui arrivait-il donc ? Son plan était particulièrement bien huilé, mais alors qu’il le savait au bord de la réalisation, la réalité d’une bavure ou d’un rouage d’on il aurait omit l’existence lui revint avec force et conviction. Trop tard pour faire marche arrière, trop tard pour ne pas avancer plus en avant, les pions étaient placés et il fallait maintenant s’en remettre aux dieux. Et par-dessus tout, Ozkun redoutait perdre le contrôle
« Maître, dois-je vous rapportez de la glace ? Vous suez abondamment. »
La question le tira de sa réflexion avec l’effet d’une écharde qu’on lui retirait du fondement. D’un coup, tout lui sembla plus clair, plus net : il s’était trop longtemps laissé allez à la flânerie. Un dernier coup d’œil en direction du crâne chauve de Marzaban, suffit à lui réchauffer le saindoux comme le soufflet d’une forge sur la braise. Chassant le larbin qui l’avait questionné d’un signe dédaigneux de la pogne, il se pencha avec la délicatesse d’un chat obèse pour atteindre l’esgourde de la naine maigrelette qui lui servait de passe-plat. Une initiée, portant un rubis au front.
« Va, nous pouvons commencer. »
Sans mot dire, la servante délaissa son emploi en refilant la vasque à un larbin bien moins coté et glabre de toute parure. Elle s’extirpa du palanquin avec la finesse d’une blatte et parti à ses sombres besognes. Elle portait un message, qui devrait être relégué à une autre oreille, puis qui finirait par atterrir dans le conduit d’un actant sachant. L’attente s’éternisa pour Ozkun, durant celle-ci il enfourna la quasi-totalité des mets à portée de bouche, si bien qu’il faillit gober les doigts même de l’esclave qui le nourrissait. Puis, enfin, comme une délivrance, s’élevèrent les premiers cris. Dans une caravane de cet acabit, les choses prenaient toujours du temps, mais on entendit bientôt un cavalier à dos de chameau dépasser le Païm du Magnifique pour en venir à celui de l’Ambreroc. Quelques minutes plus tard, un arrêt général de la colonne fut ordonné et Ozkun vint faussement au nouvelle d’un laquais qui avait prit la délicatesse de partir se renseigner.
« Le Maître des Caves ordonne une halte Maître, il semblerait qu’au milieu et à la fin de notre convoi, des Païms aient prit la fuite après avoir marché dans un nid de vipère des sables, la zone est infesté. S’ils n’avaient pas transporté les présents pour les notaires d’Esion, nous aurions continué, mais les cornacs se doivent des les rattraper. Cela peut prendre du temps. Sa Stoïcité à ordonné que le quartier libre et le montage de quelques tentes afin de se protéger du Zharrat.»
« Par les bourses du Fortuné, le sort cherche t-il donc à s'acharner sur moi ?! Ou est donc cette glace que j’ai demandé ?! »
Sous la colère affichée, Ozkun dissimulait son intense soulagement. C’était maintenant au Léopard Astral d'entrée en scène s'il souhaitait rafler sa mise.
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| | | Wakadimandagu Kukirfilaï
Humain
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Mar 2 Avr 2024 - 22:23 | |
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Occupés à installer le campement pour se prémunir d'une tempête, les serviteurs de l'Ambreroc ne virent pas arriver celle qui allait les cingler de plein fouet. Le sol se mit d'abord à gronder comme une bête féroce, et de puissantes vibrations firent crépiter des monceaux de sable comme si l'erg s'était mué en une soupe bouillante. Alors la horde de guerriers brâânis, grimés en Massabonds de bric et de broc, surgirent du couvert des dunes comme une nuée de spectres jailliraient des domaines infernaux. Quelques trois cents pillards enturbanés à dos de chameau, armés de cimeterres et de lances, fondaient en direction de la caravane, tandis qu'une pluie de javelots cinglait le vent du désert. Ne laissant nul répit à leur ennemi, les assaillants profitèrent de la vitesse de leurs montures pour avaler la distance qui les séparait encore de leur cible. Le temps que les javelots achèvent leur course mortelle, martelant le sol de leurs pointes d'acier, les chameliers armaient déjà leur première frappe.
- GLOIRE À BR... BRRRETAILLEZ-MOI TOUS CES CLÉBARDS ! vociféra le Crocodile de Tikelesset tandis qu'il guidait sa lance à l'horizontale, droit sur un pauvre hère qui trainâssait en face.
L'épieu acéré transperça de part en part le malheureux, déchiquetant les chairs dans un élan de force brute. Autour de Kushek, les faux Massabonds se livraient à un déchaînement de violence. La réussite de l'assaut comptait en grande partie sur l'effet de surprise et la désorganisation de la caravane, privée fort opportunément d'une partie de son escorte. La horde des assaillants semblait nombreuse et redoutable, mais elle n'était en réalité constituée en grande partie que de Djakipushs, des paysans pauvres qui constituaient une force d'appoint. Certains avaient d'ailleurs du mal à maîtriser leur monture ; Kushek en remarqua deux qui manoeuvraient comme des galériens, le cul des chameaux tourné contre l'ennemi. Crétins, songea le Crocodile de Tikelesset en grinçant des dents. Seule une partie de ses guerriers appartenaient à l'élite des Hommes de Brââ, les Tandjalems. C'est eux qui se mirent en quête du Prince-Marchand, commençant à ferrailler pour se frayer un chemin vers les tentes. Ils allaient trouver l'Ambreroc, et mieux valait qu'ils le trouvent assez vite...
Dernière édition par Wakadimandagu Kukirfilaï le Jeu 4 Avr 2024 - 22:28, édité 1 fois (Raison : rajout illustration) |
| | | Ozkun le Magnifique
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Mer 3 Avr 2024 - 12:42 | |
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Dire que ce fut un sacré fatras, relevait d’un sacré charibotage et d’un goût particulier pour la dépréciation.
L’on pouvait penser tout ce que l’on voulait sur la droiture, la prestance, la rigueur et le savoir faire des nains des dunes, quand la vague déferla sur eux, ils n’avaient pas grand-chose à envier au troupeau de ruminant à qui le fennec vient rendre petite visite gloutonne. Dans la majorité, les membres de la caravane se préparaient à s’abriter du soleil, amoindrir les dégâts du sable que charriait le sirocco et passer quelques heures aux frais du prince, les arpions en éventails. Mais cette vision naïve d’un bucolique moment passé dans le désert tourna rapidement au vinaigre alors que résonnait les premiers soubresauts de la charge Zurthanne. Ils vinrent comme la foudre durant une journée sans nuage : sans prévenir et sans signes annonciateurs de leur venue ; autant dire, que le larbin occupait à dresser quelques piquets de tentes, en eut pour son compte quand un javelot ciselé vint lui perforer le cuir, les entrailles et tout ce qui se trouvaient derrière. Après la surprise, s’élevèrent les cris, après les cris, naquirent la colère et quand la colère fit son chemin, pointa à l’horizon le doux couplet du désespoir.
Car, bien que les durgazdawis se déplaçaient ici avec les sommités les plus hauts placés de leur communauté, ils étaient allègrement dépassés en nombres et en savoir faire. La panique qui avait étreint les Païms et leurs cornacs quelques instants plutôt, se mua en véritable chaos ; les bêtes encore effarouchaient par l’escampette de leurs homologues, ne demandèrent pas leurs restes pour se joindre au concert. Avant même que les flèches et les pointes ne fusent, des servants se retrouvaient ni plus ni moins qu’écrasés sous des tonnes de muscles et de graisses apeurés. On aurait bien sûr put lester de tord, le commun fait qui consistait à penser, qu’en cette partie du désert, les rixes entre habitants du désert et vaanis étaient exceptionnels, mais l’exception ne sous entendait qu’à moitié l’impossibilité de la chose. A cette sanglante surprise, s’ajoutait le caractère promptement impréparé des troupes d’escortes qui, malgré les beugleries de leurs supérieurs, ne savaient où donner de la tête.
Dans son calfeutré réduit, Ozkun patientait, la panique s’affichant sur ses traits comme une phalène prise au piège d’une toile arachnoïde. C’était aussi l’émoi autour de lui, les serviteurs lorgnant dans toutes les directions, redoutant le coup qui viendrait les cueillir. Le Magnifique se permit une œillade à travers les soies : dehors, l’anarchie en maître. Il espérait quel es hommes de Wakadimandagu seraient de taille, des Barbesables d’élites entouraient les bestiaux du Maître des Caves et de l’Intendant des Pavés. Cela vendrait chèrement leurs cuirs pour protéger leurs souverains. Heureusement, sa Pansité comptait dans leur rang, quelques affiliés aux fronts ceints, qui le moment venu, regardait ailleurs s’il le fallait. Dans le tragi-comique de l’instant, Ozkun discerna quelques Réthules qui semblaient presque aussi perdu que l’étaient les nains, un œil avisé y aurait vu un clair manque de professionnalisme, des jeunes recrues sans point douter. Ceux là devraient redoubler d’attention quand aux cibles qu’ils choisissaient et le Magnifique n’avait pas envi de perdre la vie sur un simple manque de discernement. Aussi, espérait-il a nouveau que l’énorme pierre qui ornait le front de son Païm serait suffisamment parlante à la masse batailleuse.
« Maître, maître ! Nous devrions rejoindre l’Ambreroc, nous serions plus en sécurité ! Que nous veulent donc ces sauvages au cuir sale ?! Maître ! » C’était la le masseur d’arpion qui paniquait à son tour.
« Que personne ne sorte, il n’existe pas lieu plus sûr pour l’instant, notre bête est une vieille de la vielle, quelques chameaux ne l’effrayerons pas. Allons du calme joli front.»
« Mais Maître ! J’implore votr… »
Il ne finit pas le mot. Un javelot cranté venait de passer entre deux voilages opaques et lui avait fendu le crâne en deux. On pouvait lire dans son expression posthume, toute la surprise du monde. De ses yeux morts, il fut le seul à observer sur les traits du Magnifique un parfait miroir de l’étonnement qui l’avait saisit. D’un seul coup, les murs de tissus semblaient bien trop fin au goût d’Ozkun.
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| | | Wakadimandagu Kukirfilaï
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Jeu 4 Avr 2024 - 23:23 | |
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Le Crocodile de Tikelesset, au milieu du carnage, surveillait avec vigilance le déroulement de la bataille. Son regard perçant scrutait chaque mouvement, chaque détail, tandis qu'il coordonnait les efforts de ses hommes. Malgré la pression accrue des Hommes de Brââ et la panique qui s'était emparée des Durgazdawis, l'adversaire commençait à opposer une résistance de plus en plus féroce. Les Tandjalems se heurtaient à présent aux Barbesables ; à l'élite de Brââ répondait maintenant l'élite des guerriers nains. Freinés dans leur progression, les assaillants peinaient à approcher les Païms, et Kushek n'était pas bien certain de deviner lequel trimbalait sur son dos le Maître des Mille Caves. Il s'en soucierait après ; il s'agissait pour l'instant d'avancer. Les Barbesables avaient formé une ligne compacte, contre laquelle la cavalerie montée s'avéra vite impuissante. Kushek mit pied à terre, imité par plusieurs Tandjalems. Tirant le cimeterre, les guerriers brâânis s'avancèrent vers leur ennemi pour en découdre. La lutte fut acharnée ; l'odeur âcre de la sueur mêlée à celle de la poussière emplissait l'air, s'insinuant dans les narines et imprégnant les papilles gustatives d'une saveur salée et métallique. Les passes d'armes échangées se multipliaient et s'éternisaient, si bien que la fatigue se faisait rapidement sentir, même chez les vétérans rompus à l'art de la guerre. Chaque mouvement vous pesait comme une chaîne de plomb autour du cou. Les muscles brûlaient, les articulations criaient leur douleur. L'un des Durgazdawis manqua de peu de faucher le Crocodile de Tikelesset après une parade mal exécutée ; Kushek vacilla un bref instant, avant de se reprendre et de charger de plus belle, serrant les dents avec une hargne propre à se broyer la mâchoire. Face au péril d'une mort violente, il se laissait porter par un instinct de survie aussi ancien que le sable du désert. La confusion se fit dans son esprit embrumé au milieu du chaos. Comme il venait de sabrer son ennemi, Kushek se fendit d'un méchant rire ; avisant un jeune Djakipush à proximité, il s'empara d'un javelot qu'il pointa en direction de l'énorme Païm qui se tenait à portée de tir, négligeant de voir la pierre qui ornait le front de la bête - et qui, selon le signal convenu avec leur commanditaire, signifiait qu'il devait l'épargner. Avec un élan plein de grâce et de fougue martiale, il fit voler le trait sus à la bête ; le javelot traversa de part en part le voilage du palanquin qui surplombait la monture, et au cri de douleur qui retentit par-delà le tumulte des combats, Kushek sut qu'il avait fait mouche. * Au loin, Wakadimandagu Kukirfilaï contemplait la scène avec gravité. Quoiqu'il n'ait qu'une vision fort incertaine du champ de bataille, le Léopard Astral devinait que les choses ne se déroulaient pas conformément à ses plans. Il était supposé feindre de donner la chasse aux assaillants une fois la cible éliminée, afin de ménager l'apparente innocence du peuple de Brââ et ne pas s'attirer l'ire des princes-marchands de Thaar. Mais les choses s'éternisaient ; le rapport de forces risquait à tout moment de s'inverser. Devait-il prendre le risque de voir Kushek se laisser déborder par les défenseurs ? Il lui fallait prendre une décision, et vite. Il tira Rageshtran, le sabre de son père, du fourreau ouvragé accroché à sa ceinture, et donna l'ordre à ses hommes de se préparer au combat.
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| | | Ozkun le Magnifique
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Ven 5 Avr 2024 - 12:27 | |
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Difficile de dire comment le scénario pré-monté pouvait encore tenir la route, de plus, caché dans son antre, Ozkun avait du mal à discerner comment se passait exactement les évènements ô combien tragiques qu’il avait lui-même instigué. Même s’il l’avait voulut, impossible pour lui de se montrer au grand jour pour vilipender quelques agresseurs zélés ; le risque était trop grand de se compromette sur toute la ligne si l’opération battait de l’aile pour se terminer sur un sablonneux fiasco. Dans sa caboche, fusait déjà les nombreux sentiers qu’il avait imaginés pour tourner les choses à son avantage : il en existait même un ou, mort dans cette pimpante mascarade, le chef Zurthan finirait lui aussi par nourrir les vers ainsi que l’ensemble de sa tribu. Heureusement pour tout les Souffles et Braises qui vivaient actuellement des heures bien sombres, cette fatalité n’était pas encore à envisager. Dans les larges poches de son immense salvar de tissu et de soie teintés, le Magnifique possédait encore quelques atouts à jouer. Scrutant son entourage, il ne restait sous son palanquin presque que des affiliés. Presque.
« Combien de temps Kharmun ? » « Quelques minutes Maître, au minima, le sort n’est pas complexe, mais la ligne de vue mauvaise et l’agitation importante. » « Fait comme il se doit mais vite. Les as-tu emporté Lesmyl ? » « Oui Maître, dans les plumons. » « Bien, en joue alors, que les trop zélés de nos assaillant obtiennent récompenses. »
La naine qui arborait les traits d’une lancinante nourrisseuse se redressa avec la vivacité d’un chat, sorti une dague et commença à éventrer une sélection de coussin trié sur le tas. Le nain qui maniait un saz mélodieux lui, ne se fit pas prier non plus et retira de l’instrument un jeu de tablette de céramique et de stylet avant de se lancer dans l’élaboration d’un curieux rituel runique. Quand elle eut finit, Lesmyl distribua une demi douzaine d’arbalète à poing de fraction naine au reste de la troupe qui, perdirent tout du faciès de placides serviteurs. Un seul resta bouche bée à cette vue, un homme d’on Ozkun avait oublié le nom exact et qui se trouvait à brasser de l’air comme une carpe remuant les fonds limoneux. Le Grand Nabab des Dunes arracha le collier frontal du cadavre et l’envoya dans les mains de la longue jambe.
« Enfile cela mon mignon et montre toi à ses sauvages, agitent bien les bras, qu’ils te reluquent comme la perle du désert que tu es. Tu n’y souffriras d’aucuns maux. » « Vous…vous saviez Maître ? » « Plus tard les questions, agis si tu tiens à la vie. »
Le bonhomme toujours coi, s’activa sans réellement comprendre, enfilant le bijou sanglant qui lui tacha le plafond proprement. Avec méfiance, il tira un pan et commença à agiter ses tiges comme par jour de grand vent. Un second javelot mit fin à sa risible chorégraphie et à sa vie, avant qu’il ne bascule dans les sables, il fut rejoint par la naine qui se servit de son corps comme d’un rempart.
« Je l’ai Maître, des grandes dents, très grandes. Ce n’est pas lui. Mais il mène.» « Tuez ses proches, qu'il comprenne le message, s’il reprend un javelot, abattez le aussi. Kharmun ? » « Nous y sommes, Maître. »
Le pseudo-barde runique fit alors quelques pas en avant, jusqu’à l’aval du palanquin, il resta au combien discret mais prit suffisamment de place pour agir et clore son récital en insufflant la dose d’éther nécessaire à l’activation de ses runes. Quand il traça le trait qui les brisa, le signal pour l’hallali fut donné : les Barbesables qui entouraient le Païm du Maître des Caves se retrouvèrent bientôt enfoncé pour la plupart dans les sables jusqu’à la taille, comme mangé par le désert. Kharmun avait imité la signature de quelques chamans rebouteux des contrées Zurthanes, si bien qu’on aurait pu penser se sort lancer par un des assaillants. Si ce coup de pouce ne suffisait pas au Léopard Astral pour agir, alors il faudrait songer à quelques voix de traverses bien moins recommandable.
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| | | Wakadimandagu Kukirfilaï
Humain
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Sam 6 Avr 2024 - 23:12 | |
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Le Léopard Astral interrompit d'un geste le départ imminent de ses chameliers. Plissant les paupières, il s'efforçait de distinguer ce qui se tramait sur la scène des combats. Par un bien étrange prodige, Kushek semblait en passe de reprendre la main : ses hommes avaient retrouvé un certain allant tandis que la résistance qui leur faisait face s'écroulait comme des fétus de paille. Mieux valait accorder à Kushek un sursis supplémentaire, mais il serait bref. A tout instant, le reste de l'escorte pouvait réapparaître et se porter au secours du Maître des Mille Caves, et la situation deviendrait alors franchement incontrôlable.
*
Le Crocodile de Tikelesset ne saisissait pas grand-chose du petit miracle qui se jouait sous ses yeux. Les guerriers d'élite adverses s'étaient subitement enfoncés dans le sable, comme avalés par la lise. 'font moins les malins maintenant, se réjouit Kushek alors que, réduits à l'impuissance, les Barbesables étaient les uns après les autres passés au fil du cimeterre. Les Tandjalems contournèrent soigneusement les corps, se méfiant de la sorcellerie à l'œuvre tant qu'ils n'en connaissaient l'origine. La voie vers l'un des plus gros Païms de la caravane marchande se trouvait ouverte, mais il restait l'autre non loin, celui dont Kushek persistait à ne pas remarquer la grosse pierre ornant le front. En fait, il l'avait bien remarquée, cette pierre, mais la consigne s'était embrouillée dans sa tête. Il en a parlé, de cette pierre, le Shiladar. Ça doit vouloir dire que c'est dans le palanquin de ce Païm-là qu'on trouvera notre cible... Il balançait encore sur la conduite à tenir quand, du fameux palanquin en question, surgit une volée de carreaux d'arbalète d'une précision redoutable et mortelle, qui frappèrent en un instant cinq de ses puissants guerriers. Voyant se déchaîner la mort autour de lui, le Crocodile de Tikelesset pâlit, mais loin de happer sa détermination, ce mauvais coup le renforça dans ses fausses convictions. Il considéra avec dédain les Barbesables morts, dont les cadavres à moitié engloutis par le sable ouvraient une voie royale vers un Païm isolé et si facile à attaquer... - Ils cherchent à nous tromper ! Lança-t-il aux guerriers qui l'entouraient. Ils ont sacrifié des gardes pour nous mettre sur la mauvaise voie. Il n'y a rien d'intéressant par là ! Celui que nous cherchons est forcément dans le palanquin que défendent les arbalétriers. Avec moi, tout le monde ! A l'ass...Un grondement multiple de sabots battant le sable l'interrompit, et il se retourna. Le Shiladar s'était mis en route. Kushek jura ; il n'avait plus le temps de poursuivre son objectif, il devait se conformer au plan et battre en retraite, pour donner aux rescapés l'impression que les Hommes de Brââ avaient mis en déroute leurs agresseurs Massabonds. Cette partie, au moins, il ne l'avait pas oubliée. * Drôle de spectacle que celui d'une bande d'Hommes de Brââ faisant mine d'en chasser une autre. Lorsque le Shiladar parvint sur les lieux avec ses chameliers, les faux Massabonds avaient décampé sous la conduite de Kushek, ne laissant sur place que leurs morts. Wakadimandagu s'assurerait plus tard que l'on vienne rechercher leurs cadavres ; il tenait au moins à ce que les morts issus de la caste des Tandjalems puissent recevoir les rites d'usage et connaître le repos. Pour l'heure, toutefois, il avait d'autres chats à fouetter. Il pénétrait dans des lieux de désolation où de rares blessés agonisaient au milieu des cadavres de serviteurs et de gardes. - Nous çommes les Hommes de Brââ ! Clama-t-il dans un oliyan hésitant. Nous venons z'en paix !C'était bien ce qu'il voulait faire gober au Conseil de Thaar, mais il lui fallait finir ce que Kushek avait commencé - tout en sachant que cela risquait fort de compromettre le récit officiel qu'il avait préparé. Il ordonna à ses hommes de se tenir à bonne distance du Païm orné de la fameuse pierre, et repéra bien vite la bête isolée qui vadrouillait auprès d'un tas de cadavres de guerriers nains à demi ensablés. Appelant avec lui un groupe de guerriers de confiance, il s'engagea dans cette direction, fermement décidé à rencontrer le Maître des Mille Caves en personne et lui présenter ses respects. Sans lâcher les rênes de son chameau, sa main droite vint instinctivement caresser le pommeau de Rageshtran, qui reposait dans son fourreau.
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| | | Ozkun le Magnifique
Ancien
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Mar 9 Avr 2024 - 16:03 | |
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Les cliquetis des arbalestres en venaient à déranger l’oreille délicate d’Ozkun ; ils lui rappelaient continuellement un fait on ne peut plus simple : ces idiots de Réthules à grandes dents continuaient à s’approcher, avec fourrés dans leurs caboches grillées aux rayons du Zharrat, de belliqueuses idées. Son avenir proche ne tenait qu’à un mince file, à peine assez large pour couper du gras de barate et s’en faire quelques toasts à déguster sous l’ombre salvatrice d’une oliveraie. Autant dire que le Magnifique l’avait mauvaise et qu’affalé dans son paradis de soie et de coton, il rongeait un sacré frein, à l’en faire maigrir à vue d’œil. Même ainsi entouré de ses proches sbires, d’on certains comptaient parmi les lames les plus redoutables de la Loge, le sentiment de sécurité était loin d’être au beau fixe. Le runiste élémentaire qui composait l’hétéroclite troupe avait déjà prit l’initiative de griffonner le début d’une autre suite runique ; si les longs chicots – car pour Ozkun c’était la maintenant la condition de chacun de ses sauvages, trouvaient encore un peu de courage, ils seraient servit de la même soupe que les Barbesables qui avaient servis de cible d’entrainement aux javelineurs du désert.
Les choses s’étaient éternisé plus que de raison, et il savait le Maître des Caves doué dans les savoirs ésotériques, hors Marzaban était un ritualiste, pas un nain d’action. Il avait longtemps servit de portefaix au Sang d’Argent pour l’accomplissement de quelques sombres savoirs ; ainsi Ozkun savait de source sur, que son art demandait du temps et se temps était aujourd’hui écoulé. Du moins, fallait-il l’espérer, sous peine que la moitié des chasseurs présents ne se retrouvent carbonisés par un déluge de laves. Bien qu’au sujet des tatillons qui semblaient avoir oublié les ordres, sa Pansité aurait trouvé se scénario plutôt réjouissant, mais il ne pouvait se permettre que les Hommes de Brââ prennent la fuite face au pouvoir tellurique de l’Ambreroc. Alors Ozkun se préparait à faire ce qu’il savait faire : corrompre les bonnes âmes. Ô pour sur qu’il prenait ici un risque en montrant son faciès à la lumière du jour, mais le tout n’en valait-il pas la chandelle. Prenant son courage à gras mains, il se releva, pencha lourdement en avant et s’apprêta à passer du renifloir à l’extérieur. Mais un bruit sourd l’interrompit, une cavalcade se rependait en écho entre les dunes, quelqu’un approchait sur l’autre flanc. Retenant alors son action – et il fit bien, car un nouveau trait se ficha presque à l’endroit ou il avait prévu de déclamer sa clinquante prose, le Magnifique se remit à patienter.
Comme un véritable nabi venu des profondeurs limoneuses de la terre, le Léopard Astral fit son entrée ; cette fois ci, pas de faux Massabonds à cul poussiéreux et aux éperons proéminents, non c’était ici l’élite de la soldature Réthule. Par bribe, ses affiliés lui faisaient un rapport des évènements en temps réel, le laissant à sa réfléxion. L’arrivé de Wakadimandagu fut une délivrance pour le Magnifique, car sa seule présence en imposa à ses sbires qui semblaient enfin, avoir retrouvé le chemin de la raison. Dire qu’il en avait presque chié dans ses sarouels, n’était pas loin de la réalité, mais qu’importe, quelqu’un d’autre nettoierait derrière lui. Quand on lui murmura que le Shiladar se rapprochait du Païm du Maître des Caves, Ozkun sût qu’il était temps de quitter son perchoir. Avec un bon gros soupçon de crainte, il se fit aussi voyant et clinquant que possible, ses suiveurs toujours à l’affût du moindre geste suspect. Quand il arriva prêt du Païm seigneurial qui gisait mort, il dut jouer de concert pour feindre ce qui ne serait bientôt plus un jeu.
Il apostropha alors l’homme qu’il connaissait, mais sans que la réciproque ne soit totalement vrai. Se présentant comme la riche victime qu’il censé être dans cette histoire. Il choisit de s’exprimer dans un réthule particulièrement massacré afin de brouiller quelques pistes.
« Hommes Brââ, soyez remerci ! Soyez bons ! Fortuné soit loué ! Vos ancêtres aussi ! Vous avez sauvé d’un terrible ennemi, soyez merci. Ou Maître Cave être ? Ou ? Mais oh ! Qu’est ça dire que ceci donc arrivé ici ?! »
De son point de vu, Ozkun observait un corps inerte, drapé de soierie couteuse et au crâne savamment dégarni.
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| | | Wakadimandagu Kukirfilaï
Humain
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Mer 10 Avr 2024 - 23:08 | |
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Du point de vue d'un Zurthan, tous les nains se ressemblent. Dès lors, l'on imagine sans peine que le Shiladar de la Porte fut bien incapable de faire le lien entre celui qui se présentait sous ses yeux, obséquieux et plein de reconnaissance, et celui au masque d'or qui s'était glissé dans sa chambre au milieu de la nuit presque un mois plus tôt pour lui confier ce mystérieux contrat. Il était richement vêtu et ne semblait pas manquer de nourriture, au vu de l'énorme bide qu'il trimballait avec lui. Il devait certainement faire partie des principaux affidés du Maître des Caves, mais enfin, pour Wakadimandagu, il s'agissait avant tout d'un serviteur. Il le considéra donc avec une certaine négligence, tout en tiquant chaque fois que le nain écorchait un terme de la belle langue réthule de ses ancêtres.
- Ze baize les pieds de ta mère et de ta grand-mère, étranzer, dit-il avec flegme, observant la plus classique des politesses chez les Hommes de Brââ. Ze crains que vous n'ayez çubi une attaque des pillards maçabonds. Des brutes çans foi ni loi...
Il tourna la tête en direction du cadavre de Païm étendu dans le sable, dans un amas de poussières que faisait voleter un vent glacial. Dissimulés en partie par-delà l'énorme postérieur de la bête, quelques corps gisaient froids comme l'hiver. Des serviteurs du Maître des Mille Caves, éliminés à la va-vite, surpris par une mort violente mais rapide. Toutefois, celui qu'observait le nain à l'énorme panse était inerte mais bien vivant. Marzaban Ambreroc, Maître des Mille-Caves et Prince-Marchand de Thaar gisait dans une mare de sang - son sang - mais sa poitrine se soulevait encore au gré de sa respiration. Les poils de sa barbe, trempés de sueur et de sang, se collaient à la peau du cou, dissimulant à demi l'étrange plaie qui marquait celui-ci. On l'avait cisaillé sur toute la longueur de la gorge, mais la plaie encore suintante de sang poisseux semblait déjà refermée, comme si la blessure était en voie de cicatrisation. En dépit du froid glacial qui soufflait sur le désert, le front du Prince-Marchand était brûlant comme le feu ; une fièvre mystérieuse était à l'œuvre et plongeait l'infortuné dans une léthargie profonde.
- Hélaçe, nous çommes arrivés un peu trop tard... est-çe là ton çeigneur ?
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| | | Ozkun le Magnifique
Ancien
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Jeu 11 Avr 2024 - 7:28 | |
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Venait-il réellement de suggérer poser ses lèvres baveuses sur l’arpion de ses défuntes ancêtres ? Sans aucuns doutes. Au courant de la formule de politesse qui sévissait de cette partie du monde, Ozkun n’en fût pas pour le moins déconcerté : comment les Hommes de Brââ en étaient-ils arrivé à de telles extrémités pour affirmer un brin de politesse ? Le Magnifique s’imagina rapidement la longue lignée de courbette se métamorphosant petit à petit en un baise-pied sablonneux qui devaient être, au moins aussi ragoutant qu’une assiette de merde en guise de souper. L’idée l’amusa grandement et il se promit de s’étendre sur quelques recherches historiques une fois tout ce bourbier derrière lui ; s’imaginer parcourir d’antique vélin relatant quelques obscures chroniques tout en sirotant du miellat et en avalant quelques douceurs, lui fit le plus grand bien. Un retour à la normal plus que mérité. Mais le Grand Nabab des Dunes n’était pas dupe, le véritable enjeu de toute cette manigance, débuterait une fois son retour à Thaar. Le travail ne faisait en fait, que commencer.
« Saigneur ? Mon…Seigneur ? Oui, lui, s’être lui ! Écartez vous ! Place ! »
Faisant fit de tout protocole, décidant de jouer sur la grosse corde qu’on lui tendait, sa Pansité se précipita à l’avant en quelques sauts tel un cabri gras en quête de pâture bien verte. Ses soudards eurent même quelques difficultés à le rattraper tant ils furent surpris par la démarche – les lascars trempaient tous dans la combine, mais même ainsi, difficile d’anticiper tant de vélocité chez un être si gros. Quand il arriva prêt de la dépouille, Ozkun afficha le plus unique et sincère des masques : celui de l’effroi, parfaitement exécuté. S’agenouillant, il mima les gestes de celui qui croit bon prendre quelques constantes afin de se valider à soit même, les dires transmis. Intérieurement pourtant, le chemin était tout autre. Jubilant, transit de plaisir, il dut réfréner quelques vigueurs chibriesques afin de ne pas se trahir lui-même par un piquet de tente dans son propre sarouel. Tandis qu’il examinait le presque-cadavre, il tenta de comprendre, comme le Léopard Astral en était arrivé à un résultait si, improbable. Marzaban gisait dans son propre sang, vidé comme une poule qu’on prépare pour le pot, mais la blessure sa gorge, semblait avoir été promptement cautérisé pour lui éviter de calancher. Un millier de questions lui venaient à l’esprit, le Shiladar possédait-il des pouvoirs qui lui était inconnu ? Se jurant de prendre soin de lever ses lièvres dans un futur proche, il se contenta pour cette fois, d’être satisfait du résultat.
« Des Massabonds.» Grommela-il, la colère aux lippes. « Plus aucuns lieux en ce désert, ne sera sûr pour ces faquins. Ils payeront, ils payeront tous pour ça. » Il avait prononcé ses mots dans en olyian, assez fort pour que la foule de survivant non affilié à la mascarade et qui s’étaient réunis, comprennent. « Je te le jure, Marzaban, je traquerais moi-même, tout ceux ayant prit par à cette boucherie. »
Distribuant quelques ordres en khazalid, il reprit sa faconde habituelle en s’époussetant se satané sable qui lui collait au cuir. Un vent froid c’était levé, signa annonciateur d’un dérèglement du temps plus qu’inhabituel. Un vent qu’Ozkun, trouvait parfaitement rafraichissant. Se rapprochant alors de celui qui semblait être le chef et baiseur de petons, le Magnifique l’apostropha dans sa langue, l’air grave.
« Toi, qui que toi être, nous disons : merci. Sans hommes de toi, jour sombre et pas bon pour nous. Devoir retourner à Thaar preste. Accompagne nous dans le désert et grande récompense pour toi et peuple de toi. J’être Ozkun le Mangnififique. Et je toujours payer mes dettes. »
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| | | Wakadimandagu Kukirfilaï
Humain
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Ven 12 Avr 2024 - 11:43 | |
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L'illusion est totale, se réjouit le Léopard Astral tandis qu'il recevait les remerciements du Pansu. Il ne l'écouta que d'une oreille distraite, retenant à peine son nom ; il était plutôt focalisé sur l'examen rapide des événements qu'il revoyait défiler dans sa tête. Le plan ne s'était pas tout à fait déroulé comme prévu, et cet idiot de Kushek avait bien failli tout faire capoter ; par chance, Wakadimandagu avait pu rectifier le tir. Ses hommes avaient veillé à ne pas laisser de témoin dans l'entourage immédiat du Maître des Mille Caves, faisant le vide pendant que Wakadimandagu incantait en moulinant de sa dague sacrificielle. L'on ne pouvait jurer, toutefois, qu'aucun témoin gênant n'ait été laissé de côté ; dans l'urgence, il avait fallu improviser. Le Léopard Astral, cependant, était sûr d'une chose : le gros pachyderme qu'il avait devant lui - entendez par là le nain qui se faisait appeler Ozkun, et non pas l'un des Païms de la caravane marchande - avait tout gobé. De toute évidence, celui-là n'était pas la lame la plus affûtée du tiroir, mais il semblait être suffisamment haut gradé pour prendre la suite des opérations maintenant que son maître était hors jeu. Wakadimandagu réprima un sourire carnassier, songeant au parti qu'il pourrait tirer d'un influent notable des Mille Caves si facile à berner.
- Ozçkun le Magnifique, ze t'eçcorterai afin que toi et les tiens puiçiez çortir du dézert çans courir de nouveau danzer. Toutefois nos çemins devront çe çéparer lorçque nous z'atteindrons la côte brûlée. Ze vais devoir regagner d'içi peu notre belle çité de Napamaça, afin d'açiçter à la grande çélébraçion de Zumçibel, la fête de l'hiver.
En d'autres circonstances, Wakadimandagu eut pu se laisser convaincre de poursuivre jusqu'à Thaar. Mais les nombreux raids et pillages menés depuis un mois contre les Fellyadah et les Massabonds l'avaient tenu éloigné de la cité capitale de Brââ, et ses responsabilités l'appelaient au Palais Nocturne. Qui plus est, la fameuse fête de Zumsibel était une obligation à laquelle il ne pouvait se soustraire, car elle était la principale fête annuelle du culte des Ancêtres que célébraient les Hommes de Brââ. Il assisterait aux rites conduits par la reine Abakala et en profiterait pour traiter diverses affaires courantes qu'il avait trop longtemps différées.
Il ordonna à ses hommes d'aider les nains à rassembler leurs morts. A dessein, il veilla également à ce que l'ensemble des dépouilles des prétendus Massabonds soient rassemblées et déclara que les Brâânis se chargeraient de leur transport. Les nains pouvaient s'attendre à ce que les cadavres de leurs agresseurs finissent dans quelque sombre fosse commune, à pourrir à ciel ouvert ; en réalité, ces morts allaient être rapatriés à Napamassa et honorés au cours des célébrations de Zumsibel.
Lorsque la caravane naine se remit en ordre de marche - délestée d'une partie de ses occupants et de quelques Païms que les Brâânis ne proposèrent pas de tracter - elle repartait désormais dans le sens inverse, sous la bienveillante protection d'une horde de chameliers zurthans.
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| | | Ozkun le Magnifique
Ancien
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| Sujet: Re: L'apoastre coruscant - Wakadimandagu Ven 12 Avr 2024 - 13:27 | |
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L’illusion est totale, se réjouit le Grand Nabab des Dunes, tandis qu’il recevait les garantis du Léopard Astral. Bien qu’il dut reconnaitre que le digne chef des Hommes de Brââ avait mené à bien sa mission, le voir manifestement se fourvoir sur l’identité de son commanditaire qui le lui avait transmise, alors qu’il se tenait en face de lui, amusait grandement Ozkun. Cette petite expédition dans le désert finissait par devenir aussi ragoutante qu’un loukoum nappé de miel et de sucre ; oublié la peur de mourir prématurément, oublié l’inconfort de son réduit, oublié le zèle des soudards, tout ne semblait plus qu’ambroisie et nectar. Sa Pansité avait maintenant bien hâte de pouvoir passer à la prochaine partie du plan qu’il avait fomenté. La route était encore longue jusqu’à Thaar, mais plus rien ne serait entacher son humeur maintenant. Bien qu’il regretta que le bougre aux cheveux sales ne l’accompagnent jusqu’à la cité, il rangea bien vite de coté les quelques élucubrations au sujet d’une quelconque fête religieuse d’on il n’avait que faire ; ayant prit ses dispositions durant son premier passage sur la Côte Brulée, le nécessaire serait fait. Ozkun aurait simplement apprécié pouvoir agiter le Shiladar comme le flambeau de son sauvetage aux yeux de tous, tout en gardant un précieux témoin des agissements fortuits des Massabonds qui avaient mené à cette, on ne peut plus terrible situation. Avoir Wakadimandagu à ses cotés, aurait aussi été une parfaite façon de le garder sous sa coupe un moment de plus afin de détricoter la curieuse situation du sort de Marzaban. Mais qu’importe, ses sauvages ne voyaient pas souvent le baquet, et après toutes ces pérégrinations, il n’était en fin de compte, pas plus attaché à rester en leurs compagnies plus qu’il ne le fallait vraiment. Le temps de lever le voile sur quelques bizarreries, seraient remis à d’autres lendemains. Distribuant quelques ordres de concert avec le chef de tribu, la caravane fit demi-tour avec trois quarts de moins de personnel. Ainsi, elle restait une belle cible pour de réel pillard, mais la compagnie des chameliers seraient tenir les opportunistes hors de portée. Devant le drame qui avait saisit les survivants non ceint du front restant, Ozkun se répandit en tout les simagrées possible et imaginable, véritable fresque de désespoir qu’aurait jalousé même la plus sainte des veuves éploré. Quand il se retrouvait enfin seul dans son palanquin, en compagnie de ses ouailles et du corps semi-vivant de l’Ambreroc, le tableau s’en trouva bien différent. Une nuit, il se permit un petit plaisir, savourant son repas frugale composé d’une quinzaines de plats, se servant du corps du Maître des Caves agonisant, comme d’une parfaite table de service ; s’essuyant le gras des doigts sur son crâne glabre jusqu’à l’en faire luire. Quand les murailles de Valrrès furent en vue, la joie du Magnifique ne fit que croitre encore. La simple pensée d’un bain eut de quoi lui faire friser le pelage. Il imagina une foule de scénario ou, discrètement, il aurait pu se servir de Marzaban comme d’une planche, tant il était devenu rigide. Mais la bienséance ne lui permettrait pas se dernière affront, bientôt, mais toujours sous sa gouverne, une foule s’empresserait pour voir de ses yeux vues, le sort du Prince-Marchand déchu. Ozkun avait fait mander, par le hasard, quelques fin médecins runiques, qui stationnaient actuellement à Sharqua pour un ombrageux problème, ces derniers seraient les premiers à avoir accès au corps de Marzaban. En plus d’être de se partisans, ils avaient en réalité la bonne mission de le maintenir parfaitement en vie, sans le guérir non plus. De là, découlait la suite de sa propre voie. *** Les séparations se firent dans un cadre plus que protocolaire, Ozkun tint la jambe au Shiladar juste assez longtemps pour le couvrir de remerciement, tout en lui promettant gage et réparation ; il prétexta ne pouvoir lui fournir que très peu d’or tout de suite, mais qu’à sa prochaine visite en la belle cité de Thaar, il serait accueillit comme un véritable héros. Néanmoins, les nains un fois en zone sécurisé, firent don des Païms non nécessaire et des cadeaux qu’ils avaient préparé pour les notables d’Esion. Enfin, au crépuscule du jour qui précéda le départ des Hommes de Brââ, un curieux personnage vêtu de noir et masqué de fer serpenta dans le campement des Zurthans qui arrosaient à leurs manières, les dons reçus. Se faisant aussi silencieux que le vent, il déposa dans le paquetage de la monture du Léopard Astral, une bourse contenant l’identique somme de pièce d’or clinquante et portant la même marque, que ce dernier avait déjà reçu dans un bouge malfamé de la capitale vaanis. Wakadimandagu ne tomberait peut être pas tout de suite dessus, mais à cet instant, il comprendrait sa part du contrat rempli.
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