Sognir Vieille-Veine
Ancien
Nombre de messages : 38 Âge : 33 Date d'inscription : 06/01/2023
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 203 ans Taille : 1m40 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Quand retombe les cendres Jeu 6 Juin 2024 - 12:12 | |
| 2ème ennéades de Verimios d’Hiver An 21 du XIe Cycle
A la lisière de sa conscience, là ou serpentait les vices et éclats de son être, évoluait toujours Sa présence. Lointaine et pourtant si proche, dualité profonde qui l’avait changé à jamais, Il ne l’avait plus quitté depuis sa mystique rencontre dans les affres de la Montagne de Feu. Son regard avait-il toujours été braqué sur lui depuis ? Sans point douter, pas une seule nuit Sognir n’avait eut d’autres songes que ceux du feu et de la glace s’affrontant dans un cycle mortel, comme un divin ver se mordant éternellement la queue. Alors oui, il pouvait croire que jamais il ne fut seul depuis cette rencontre qui le modifia aussi bien extérieurement qu’intérieurement. En cet instant même, Il le regardait, du moins l’observerait-il de sa place immuable, niché au creux de ses entrailles comme l’acier s’étant solidifié sous l’effet du charbon. Portait-Il un jugement à son encontre ? Le Racleur était bien incapable de se prononcer à ce sujet, mais rien ne l’aurait fait dévier de sa route, alors comment aurait-Il put lui en vouloir ? Son divin bras enflammé ne l’avait retenu en rien, n’avait mit sur sa route aucunes venelles pavées et prêtes à être emprunté. Non, il avait continué à contrer, jours après jours, seul ou presque, contre l’existence et les éléments. Une épreuve peut être, voila la seule issue qu’il accepterait d’entendre, un épreuve d’on il avait perdu finalement perdu la course, mais qui avait eut le loisir d’exister.
Car Sognir se mourrait.
A dire vrai, il vivait même les dernières secondes de sa longue existence. Aucunes douleurs ne le saisissaient comme ceux qui rencontrent leurs fins à la faveur du fer. A dire vrai, il en était presque venue à douter tant la chose était douce. Ô, la mort était un vieille amie d’on il savait avec pertinence que le rendez vous se trouvait prit depuis des années maintenant. Mais, ce renouveau qui l’avait envahit il y a peu, lui avait fait un instant penser que l’échéance s’en trouvait repoussé. Alors c’est non pas fâché, mais surprit, qu’il l’accueillait aujourd’hui. Dans son sombre cocon, il ressentait les battements de son cœur diminué peu à peu, comme le souffle d’une forge qui s’éteint après un intense et ardant travail. Sa chaire noirâtre prenait quelques teintes violacées et ses yeux éclatants, se couvraient d’un voile opaque. Autour de lui, plus aucuns bruits, mais un silence alourdissant et étouffé que les sons environnants ne parvenaient pas à percer. Voila quelques jours qu’il luttait en sachant son combat perdu et c’est sa simple et nouvelle condition qui l’avait sauvegardé si longtemps sous ces latittudes. Le Sognir qu’il avait été, aurait calencher en une nuit, pas plus. Mais celui qu’il était aujourd’hui, avait lentement continué à expirer, se sauvegardant grâce aux minces filets d’airs qui filtraient de la gangue.
Ses forces le quittaient.
Et il ne se rappelait plus, depuis combien de temps il n’avait réussit à ouvrir les yeux. Était ce le jour ou la nuit au dehors ? Impossible de l’affirmer. Avec lui, tous étaient sûrement mort aussi, sauf peut être un, qui avait réussit à s’échapper et avec un peu de chance, regagner la paisible vallée de l’Almion. Dans le cas contraire, on n’apprendrait peut être pas avant des années sa disparition et il figurerait au panthéon des célèbres barbes ayant trouvé une fin mystérieuse dans le Septentrion. En cet instant, il ne possédait plus aucunes ambitions : les nains, devraient faire face seul aux dangers qui s’annonçaient à leurs portes Nord. S’il possédait un regret, c’était de n’avoir put retrouver son prime foyer avant la fin. Peut être était ce la, la raison de sa perte d’ailleurs. Car à la recherche de la loge perdue sur le chemin du retour, il avait prit plus de risque que nécessaire. Quand l’avalanche avait emporté avec elle la moitié du contrefort montagneux sur laquelle ils évoluaient, le Racleur sut qu’il avait fauté. Trop tard pour les regrets.
Son adversaire de glace et de froid, avait gagné.
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