Caleb "Le Rokvenha"
Humain
Nombre de messages : 169 Âge : 30 Date d'inscription : 24/10/2022
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 ans Taille : 1m85 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Un peu d'Anaëh sur cette jolie île Mer 12 Juin 2024 - 7:20 | |
| Troisième ennéade de Verimios, An 21 du Cycle XI, Sur les quais de la Méca,
La traversée dans le sens du retour s’était déroulée sans encombre pour les marins. Comme à l’aller, naviguer dans l’épais brouillard leur avait prit près d’une douzaine de jours durant lesquels l’ambiance sur le pont du boutre n’avait cessé d’être bonne. L’équipage entier se savait une nouvelle fois capable de revoir le jour et les cales chargées de leurs négoces avec les elfes avaient rendu les mécans joyeux et impatients d’arriver à bon port. Durant leur escale de près d’une ennéade complète, les flibustiers avaient réussi à amasser quelques marchandises sylvaines en échange de celles qu’ils détenaient ou en récompenses du partage de leurs histoires et connaissances du monde extérieur, comme l’avait conseillé Artiön, le Roi local.
Parmi les histoires les plus racontées, les mécans avaient comme favorite celle de l’apparition du Wagyl près des côtes de leur île et comment leur Capitaine, le Rokvenha, avait fait face à la créature légendaire sans avoir subi son courroux. Les descriptions précises que chacun faisait de la Bête correspondaient entres-elles et donnaient l’impression que les pirates s’étaient accordés entre eux sur leurs récits – ou peut-être disaient-ils simplement la vérité, impossible pour les elfes de le vérifier -. La seconde, bien moins épique, mais tout aussi bien accueillie concernait la traversée de la Brume, ce long et ennuyeux voyage à l’aveugle où les marins, enjolivant cette fois-ci leurs témoignages par des anecdotes plus personnelles, avaient navigué à l’aveugle dans cet endroit mystérieux et inconnu. Certains prétendaient y avoir vu l’œil pareil aux abysses du Prince des Mers les observer, d’autres y avaient vu des ondulations semblables à des vagues soulevées par le dos d’une bête, mais aucun ne pourrait jurer de l’exactitude de leurs visions. Ce sont d’autres récits, cette fois-ci bien plus différents – personnels ou non – des mécans qui avaient tout autant intéresser les Sylvains et assouvit leur curiosité de savoir et connaissances. Pour ce peuple qui n’avait presque jamais quitté la sécurité de ses terres, entendre les descriptions d’autres régions, villes, cultures et langues les avaient tenus suspendus aux lèvres de ces orateurs fiers de leurs péripéties. Des batailles livrées en mer – jamais de la faute des mécans, bien entendu – des soirées auprès du feu dans le bayou mécan et tant d’autres qui retraçaient le vécu unique de celui qui les racontait.
C’est dans l’après midi alors que les voiles du « Second Souffle » se firent voir des insulaires. Des curieux qui reconnurent le boutre, certains s’approchèrent des quais pour observer leur fière arrivée. Peu à peu, une petite foule s’était amassée dans l’attente de voir débarquer les marins. Les locaux savaient que le Rokvenha et les siens revenaient pour la seconde fois de cet étrangeté située au Sud-Ouest et ils étaient curieux de voir cette fois-ci qu’elles étaient leurs trouvailles et expériences avec les Elfes. Bon nombre de mécans furent sceptique lors du premier voyage, malgré les preuves rapportées, mais pour leur seconde fois, les doutes s’étaient rapidement dissipés quand tous virent descendre du pont les marins chargés de nombreuses pièces aux allures étranges et de conception bien particulière ; Les premières pièces descendus par les mécans sont des sculptures fragiles et soignées, suivies par des bibelots de décorations, d’instruments de musiques en tout genre et quelques caisses de vêtements. Plus rares, quelques caisses de nourritures et boissons de la même origine que le reste. Fiers d’exposé un temps leur trouvailles aux regards de tous, les marins commencèrent à les entreposer dans les locaux de la Rose, accompagnés et escortés par des pirates qui assureraient la sécurité de ces biens précieux et coûteux.
Bien plus discrets que le reste de son équipage, les officiers du « Second Souffle » sont restés à bord du navire, préparant déjà leurs prochains plans de vente et routes commerciales afin de rapidement écouler toutes ces belles choses et renflouer les caisses de la flottille naissante.
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