K'yoszar Jusz’aalis
Drow
Nombre de messages : 32 Âge : 30 Date d'inscription : 19/04/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 530 ans Taille : 1m94 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Des préparatifs discrets Ven 5 Juil 2024 - 12:33 | |
| 1ere ennéade de Karfias, An 22 du Cycle XI, Un endroit souterrain, inconnu, Thaar,
« Où est-elle ? » Enveloppé dans l’obscurité réconfortante de l’endroit, tu avanças dans le couloir humide où quelques gouttes fraîches tombées dans un clapotis régulier et résonnant. Au-loin, résonnèrent contre les parois voutées des gémissements, des pleurs et des appels à la pitié. Plus tes pas te rapprochèrent de l’origine de cette piètre expression de lâcheté, plus tu senti grandir en toi une satisfaction, comme si ces pleurs n’étaient maintenant qu’une douce mélodie à tes oreilles.
R’yszda mena la marche, lui aussi masqué par la faible luminosité, mais vos yeux habitués aux profondeurs du Vatna vous permirent de vous retrouver et de vous observer. Son visage était penché vers le bas, probablement pensif ou à la recherche d’une pitoyable excuse à te donner. Silencieux il continua sa route jusqu’à l’encadrement d’une porte sur votre droite. Quand il apparut, éclairé par les reflets d’une bougie, la jeune femme se mit de nouveau à pleurer. « Je vous en prie ! Pitié ! »
Votre petit manège était bien rôdé, l’attention porté sur ton agent te permit de te glisser à ton tour dans la pièce en silence pour ne pas être découvert de la prisonnière, qui se pensa en présence uniquement de son ancien employeur. Le propriétaire du bordel soupira et approcha son visage de la jeune courtisane qu’il pu apercevoir enfin. La vaanie avait été battue, plusieurs bleus et plaie couvrirent son visage et son corps, qui été sale de crasse et d’humidité tout juste séchée. « Ce que tu as fait ma belle est une grossière erreur, tu te doutes bien ? » Murmura le Doeb devant elle, son visage semblait presque compatissant et marquer de la tristesse de voir son ancienne protégée ainsi. « Je n’ai rien fait ! Rien ! » Se dédouana la femme en secouant la tête avant d’être mise au silence par l’index du drows sur ses lèvres. « Sssssht… Je ne suis plus à essayer de t’arracher la vérité, je n’ai aucun doute sur ce que j’avance, non… » L’agent se redressa et tu le vis regarder dans ta direction un court instant. « Elle cherchait à contacter le Guet à la suite des exécutions rendues publiques, tu les as vu toi aussi ? Je pense que la peur l’a saisi au cœur ou peut-être l’appât de la richesse. C’est une de ses camarades qui m’a averti à temps, je l’ai enfermée ici pour que tu puisses toi-même voir comment je m’efforce de ne pas trahir ta confiance. »
Quelques jours plus tôt, à la suite de la découverte de tes exploits, Thaar avait été bousculée comme tu t’y attendais. Plusieurs exécutions avaient été faites en public et l’Aile Blanche avait été jugé coupable du meurtre de la Princesse de la Chair, mais aussi, à ta grande surprise, de la disparition d’autres Princes Marchands. Les corps ondulant sous la brise, suspendus à des cordes, les claquements des plaques et le bruit des os qui se brisent. Tu avais vu tout ça, de loin et tu avais souris de plaisir et de satisfaction sous ta capuche.
Toujours dissimulé dans le coin de la pièce, dans les ombres, tu écourtas enfin ton silence et ta voix calme fit tressaillir la prisonnière qui n’eut aucun mal pour te reconnaître, sans même te voir. « Je vois ça, oui, mais ça me peine de remarquer que parmi ton propre réseau tu as des vipères encore insoumises et prêtes à te vendre pour quelques pièces. » Ton agent baissa la tête à nouveau devant ce reproche et avant même qu’il ne puisse se perdre en excuse, tu repris. « Mais tu as fait le nécessaire et pour cela je te félicite. Nos exploits récents vont peu à peu faire bouger les choses et je ne peux me permettre de ne pas avoir confiance en mes propres agents. Vous serez tous bientôt fortement sollicités, car nos desseins ne s’arrêtent pas à ce simple assassinat… » Tu avanças alors de quelques pas, te dévoilant enfin à la vue de la vaanie qui prit peur.
Aucun masque ne dissimulait ton visage et tes iris vermillon se posèrent alors sur elle et un sourire carnassier se dessina sur ton visage. « Si tu as peur de la douleur que tu as connu, laisse moi te réconforter sur une chose… Tu ne connais rien de celle que tu vas découvrir par mes soins. » Ta main se posa sur le visage qui se retrouva entièrement dans ta paume, tes doigts se resserrèrent doucement comme un étau d’acier et les premiers cris étouffés commencèrent à s’entendre. « Tu vivras peut-être quelques jours de plus, mais tu me prieras d’en finir avec toi… Et je n’aurai aucune pitié à ton égard, car je n’en éprouve aucune pour ceux qui tente de me trahir… Tu seras ma dernière œuvre à Leur gloire et tu gouteras à mes créations les plus enivrantes. Oui, dans ta misérable fin, tu peux te réjouir qu’elle soit dédiée aux Jumelles car Elles t’entendront hurler, mais personne d’autre ne le pourra. »
Tu relâchas finalement la prise sur le crâne et te redressa. « Laisse-nous, maintenant R’yszda et prévient les autres que je dois rapidement m’entretenir avec eux. Je ne compte pas passer uniquement du bon temps comme ceci, bien que je le désire volontiers. Thaar et même l’Ithri’Vaan tout entier, sont en train de vaciller dangereusement et je sens venir une période de sang et de haine que je ne compte pas manquer. »
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