|
| La Pioche et la Hache [PV Harald] | |
| | Auteur | Message |
---|
Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: La Pioche et la Hache [PV Harald] Jeu 17 Oct 2024 - 18:36 | |
|
Julas, Première ennéade de Favrius, printemps de l'an XXII du XIème cycle. Dans un cirque non-loin d'Almis. Des montagnes à perte de vue … Et c’est peu dire tout le paysage environnant et jonchant de cols et hautes montagnes, dissipant notre regard dans une telle beauté. C’est ainsi que se dessinait les Montagnes de l’Almion, belle, forte et caractérielle. En son sein coulait le Nivor, un fleuve qui s’étendait de la vallée de la Nerania jusqu’à l’océan nordique qui recevait en son sein toutes les étendues d’eau en amont de ce grand fleuve. Les pins sylvestres venaient arborer cette douce montagne et rendre ce paysage si merveilleux et idyllique. Pourtant, ce beau et magnifique paysage avait aussi une engeance qui faisait pâlir le moindre nain bien trop curieux. La nature suivait son rythme, avec des animaux qui se baladaient le long des cols, des cirques, des contreforts ou encore des moraines. Non loin des sentiers battus qui relient Kirgan à Almis, à deux kilomètres au nord-ouest d’Almis et à une centaine de mètres du chemin. Se trouvait une caverne, la cavité est longue d’un petit kilomètre avant de s’estomper dans un siphon. La cavité possède beaucoup de concrétions voir quelques excentriques, mais surtout elle est assez haute pour que l’on puisse se tenir debout en son sein. Certaines concrétions sont de couleur bleutés, ayant parfois des colonnes grandes de plusieurs mètres. La cavité est accessible par un puits de trois mètres de diamètre et d’une dizaine de mètres de profondeur. L’ensemble est gravi grâce à une échelle. La grotte ne présente pas de grosses difficultés à la progression. La grotte Harald, portant le nom du Grand-Roi qui venait tout juste de rentrer de sa mission dans les terres d'Orzidrinn. A été découverte lorsque le roi, trop affaibli par de rudes combats, fut ramené sur un brancard de fortune par sa garde. Elle a été découverte par les BranBolg, le plus grand clan de mineurs d’Almis, la perle du nord. La cavité est exploitée par les nains, car dans un des affluents majeurs de la cavité, on y trouve des concrétions colorées, signe évocateur d’une présence de minerai. En effet, lorsque l’on s’approche de cet affluent, au fond de l’affluent nous trouvons des minerais de fer, malheureusement l’endroit est terriblement exigu pour y accéder et rempli de mondmilch forçant les nains à ramper sur une dizaine de mètres pour pouvoir atteindre leur but, après le ramper, nous arrivons dans une grande salle où nous trouvons du fer. Les nains, assez inventifs, ont créé une manière de tirer des sortes de caisses en fer pour pouvoir récupérer le précieux minerai. Les nains heureux d’avoir trouver l’endroit, ont gravé le nom de BranBolg sur la roche. Un bon filon a été trouvé pouvant ramener quelques dizaines de kilos. Les BranBolg sont actuellement attelés à la tâche, fort de sept nains actuellement en train de miner, ils grattent la pierre espérant ramener celà ce soir. A l’extérieur de la cavité, un bélier est équipé d’une carriole, il est accompagné par quatre béliers et un sanglier, attendant bien sagement le chargement. A l’intérieur, deux nains servent de gardes à d’éventuels attaques ennemis. Le beau monde chante ou siffle un air qui leur permet de montrer leur contentement. “Eh bah ! C’est qu’on va avoir les fouilles pleines avec tout ça Thôrumm ! S’enquit l’un des nains, content de miner ce qui lui tombait sous la main. On va pouvoir aller à la taverne avec ce qu’on ramène ! Tu penses en tirer combien ?”“Oh j’sais pô j’verrai bien … Le nain fait un énorme effort en poussant la caisse de fer à travers le boyau pour qu’elle se fasse tracter de l’autre côté par une corde. Tirer !”“Dans tous les cas on a choppé quelque chose de bien là. On va pouvoir l’exploiter quelques mois celle-là le temps de retirer tout ce qu’il y a dessus y en a pour quelques jours j’crois bien. “Les renâclements de barbes se firent entendre à l’intérieur et à l’extérieur du boyau quand les nains tiraient sur la corde, c’est que le tout était lourd, encore plus lourd avec la caisse en ferraille. Après avoir tiré sur le tout, les nains près des minerais se remirent à leur labeur, extrayant le précieux minerai à l’aide de leurs pioches. La machine suivit son cours pendant quelques heures à extraire, tirer et ramener tout à l’aplomb du puits pour qu’une fois tout le travail terminé il ne restait plus qu’à charger la carriole et tout ramener. Les nains s’attelèrent à la tâche sans se faire prier. “Eh les amis ! Y a la nuit qui va tomber s’rait peut-être temps de rentrer on a un peu de route, non ? S’inquiéta l’un des gardes. Comme ça on charge la bête et après on s’casse, sinon on va rentrer à la tombée de la nuit et ça va être la galère.”“Ouai on finit ça et on arrive. répondit Bardrok, l’un des mineurs présents avant le boyau. On fait passer le mot et on y va, Le temps de charger on va en avoir pour une bonne demi-heure.”Soudain, la mondmilch dans le boyau ne tint plus et s’effondra sur le nain qui était allongé sur le côté à tirer des bacs comme il le pouvait, bloquant les deux autres nains qui était du côté du minerai. Les quatre nains toisèrent quelques instants leur passage qui venait de s’effondrer et se mirent à gratter pour rouvrir le passage. Le mondmilch semblait envahis d’un gros cailloux qui s’était effondré sous son poids et aucun hurlement se faisait entendre à travers. Les nains grattèrent pendant une bonne-demi heure, les nains de l’autre côté firent de même réussisant à se trouver en haut du caillou ils s’entraidèrent pour le passer. “Vous croyez qu’l’est mort ? S’inquiéta Thôrumm, faudrait dégager ce gros caillou, mais là je sais pas comment faire mis-à-part y taper d’ssus, y bloque tout le passage ce saligot … Bon aller”“Par Lirgan … Mon cousin est sacrément dans l’embaras là … s’inquiéta Kromdar n’entendant plus son cousin respirait ou se plaindre.”L’ensemble des nains semblaient être sous le choc, ne sachant que dire, une grotte vieille de milliers d’années ça bouge pas comme ça, pas aussi facilement. Les nains se mirent donc à taper le caillou, tentant tant bien que mal de creuser la roche était assez friable, Thôrumm s’attela à être celui qui était allonger. Ils y passèrent quelques vingtaines de minutes à gratter ce dernier jusqu’à apercevoir un pied, puis deux et enfin le corps du nain inerte. Le nain leva ne frémit plus, ne bougeait plus, même pire, il ne respirait plus. Son corps était la sans vie, inerte comme si une partie de lui venait de s’effondrer. Certains des nains ne purent contenir leurs tristesses et se mirent à pleurer. Thorunn extirpa le nain du boyau et les nains le serrèrent dans le bras. “Khurdo ! Khurdo ! s’inquiéta Kromdar. Dis-moi que t’es pas parti au Morgankordum ! J’t’en supplie frangin ! J’t’en supplie … Le nain s’allongea à côté de son cousin, pleurant à chaudes larmes celui qu’il venait de perdre dans ce tragique accident” “Bon, faut qu’on le sorte de là. Avec l’échelle on va le remonter à l’extérieur. Reprit Thôrumm, la voix tremblante sous le choc de ce qu’il venait de vivre. On va faire l’échelle à tour de rôle, on se le passera pour le sortir de là, ça va y' a pas haut à sept on devrait s’en sortir.”“Ouai ouai … Rétorqua Bardrok appuyant sur ses genoux comme s’il était essouflé les larmes aux yeux, laisse juste deux minutes le temps d’avaler ça … Pa’c’qu’là c’est dur … Le nain s’appuya sur le mur de calcite derrière lui. Pourquoi lui ? Pourquoi là ? Bordel …”“Ouai prenez vot’ temps … Moi aussi faut qu’j’souffle … Répondit Thôrumm .”Les nains prirent quelques minutes et se redisposèrent autour de Khurdo, un à la tête, deux au corps et un aux jambes, puis le soulevèrent dans un seul unisson comme la machine déjà rodait à cela. Ils arrivèrent assez facilement en passant les gours d’entrée de la cavité au puits d’entrée et le posèrent, se préparant à chacun avoir leur rôle sur l’échelle, le faisant passer de bras en bras. Khurdo n’était plus, son corps sans vie, aplati restait là, inerte, se laissant traîner tel un pantin désarticulé, il ne bougeait pas, ne respirait pas, n’était même plus. “On récupérera les minerais une prochaine fois … Y' a plus important à faire mes barbes … Commanda Thôrumm larmoyant de voir l’un des siens partir. Il faut lui rendre un dernier adieu…” Après avoir sorti Khurdo de la cavité, les nains le placent dans le chariot et reprirent la route d’Almis. La carriole pleine d’un malheureux et tragique accident. Se laissant emporter par l'émotion, certains nains ne cachèrent pas leurs émotions sur la route du retour, envahis d’une profonde tristesse de voir un ami qui leur était chère partir de cette manière-là. Pourtant telle était la vie d’un mineur.
Almis.
Une bonne demi-heure passa, tandis que les nains firent la route jusqu’à Almis pour y déposer leur camarade chez lui. Arrivant dans la grande ville, la ville était un peu plus dynamique que d’habitude, le premier souterrain, qui abritait la plupart des temples des fils de la forge ainsi que des commerces en tout genre. revivait, respirait de nouveaux après de nombreuses années, les nains s'arrêtèrent devant l’entrée principale de la cité qui regorgait de beauté et de splendeur. Ils étaient là, aux côtés des portes, Thôrumm avança vers celui qui tenait les rênes de la bestiole. “Va donc le mettre chez lui au second souterrain. C’est chez lui qu’il aurait voulu être, on viendra lui rendre un dernier hommage avant de lui dire adieu. Ordonna Thôrumm à Bardrok qui était sur la selle du bélier. Espérons que de là où il puisse boire avec nos ancêtres. J’m’en vais voir le roi en attendant.Le convoi suivit son cours sur un hochement de tête de Bardrok qui partit en direction de l’escalier accompagnait des quatres autres acolytes qui aurait sans doute besoin d’un remontant dont Girdon en a le secret. Thôrumm de son côté tourna les talons et remonta sur sa selle, s’accompagnant de sa belle et douce monture qui avait un fort caractère. Il déambula dans les rues de la ville, s’arrêta à une taverne du coin, là où le houblon emplissait les narines. Elle portait le nom du “Cochon bourré” elle ne payait pas de mines à l’extérieur, une simple taverne avec une petite porte en bois. A l’intérieur ce n’était pas non plus flamboyant, seul deux tables de quatre personnes étaient présentes et le comptoir ne redorait pas le blason nain. Thôrumm, d’un pas lourd, s'avança vers le comptoir et prit place devant le tavernier, le scrutant pendant quelques longs instants. Il avait beaucoup aidé à la reconstruction de la ville par le biai des souterrains ou même de la reconstruction de Kirgan. Le nain prit la route de la demeure du guérisseur où se trouvait Harald pour voir comment aller le Grand-Roi. Il rencontra deux gardes postaient devant la demeure, tout deux étaient vêtu en armure de plate et portaient la tenue de la garde royale. Ils laissèrent le nain rentrait. "Baruk Groman-Rik, je suis Thôrumm BranBolg, du clan des BranBolg un fier clan de mineur. Se présenta Thôrumm en se frappant le torse, il essaya de ravaler sa mauvaise journée même si ce ne fut pas chose aisée. je vois que tu te portes mieux.
|
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Ven 25 Oct 2024 - 15:19 | |
| Les ennéades étaient passées, depuis le retour de la cohorte royale. Deux mois durant, ils avaient traversé l’Almion, les Hautes-Terres et l’ Ordirzdin, combattant Berserkers et Engeances, la météo et les dangers géographiques et géologiques. Eboulements de terrains, grottes instables, pleines de stalactites, de rocs prêts à s’effondrer, et autres avalanches, furent leurs quotidiens durant des ennéades et des ennéades. Ils partirent, deux mois auparavant, quinze guerriers et guerrières, pisteurs et spécialistes Alpins, plus le Roi. Ils revinrent à cinq, plus Harald, cruellement blessé. Rarement, de mémoire de Nain, avait-on vu épopée plus mortelle, avec tant de pertes. Les trois quarts de l’équipée, tuée dans de mortels accidents ou d’affreux affrontements… Pour pouvoir s’assurer de l’innocuité ou du danger de ceux que l’on nommait maintenant, les « Nains de Feu », représentés par Nulrir.Il fallut deux ennéades au Roi pour reprendre conscience et contenance. Soigné en continu par les guérisseurs et grâce aux runes de vies gravées dans le lit de métal sur lequel il dormait, ses plaies purent guérir, le mal qui faisait suppurer les blessures, disparut, tout comme la fièvre et les maux de l’esprit. Oh, il l’avait perdu, l’esprit, à cause de la température. Il voyait des choses qui n’existaient point, ou plus, et parlaient à des gens qui n’étaient point-là. Un soir, alors que l’on s’attelait à extraire les chaires mortes de sa plaie béante, ont dû attacher les mains et les pieds du Roi, tant la douleur, la fièvre et le désespoir le transformèrent en un animal sauvage. Mais, grâce à tous ces efforts et la bénédiction d’Ikthor, le Guerrier et Heidum, le Gardien du Pont, les jours du Roi n’étaient plus comptés. Des cinq guerriers et guerrières survivants, tous survécurent aussi à leurs blessures. L’un perdit l’usage d’un œil, lequel dû lui être arraché pour ne point le tuer. La plaie, cautérisée, lui rendait un aspect monstrueux tant la peau brûlée dans l’orbite et autour de celui-ci avait été meurtrie. Il manqua de succomber à la fièvre lui aussi… Mais il pu survivre, fort heureusement. Un second guerrier perdit une main, un troisième, perdit la vue d’un œil, des orteils, et dû être immobilisé pour une fracture de sa clavicule. Enfin, les deux derniers souffraient de fractures diverses, d’infections pulmonaires dues au froid, et passèrent de sales moments entre les mains des guérisseurs… Mais tous survécurent. Très vite, cette épopée obtint une renommée grandissante, que d’aucun voyait comme légendaire dans les années à venir. Une saga, qui finirait écrite dans les livres, gravée dans les murs, et qui, assurément, serait contée aux enfants pour les décennies et les décennies à venir. Peut-être même serait-elle sculptée dans le futur mausolée du Roi, lorsque ce dernier rejoindrait ses ancêtres. Ceux qui la vécurent, étaient d’ores-et-déjà nommés « Ongarazrinn », les « Compagnons du Roi ». Un titre honorifique, début d’une légende. Conformément aux ordres des guérisseurs et du runiste en charge, Harald restait sous surveillance encore quelques-jours. En attendant de pouvoir recouvrer sa liberté, le Roi rattraper le travail en retard… Et certaines choses s’étaient déroulées en son absence. La « Mare Noire », avait été scellée, les accords entre Elfes et Nains continuaient et s’amélioraient, et le commerce en Péninsule s’accentuait. Mais, si tout cela avait été de bonnes nouvelles pour le Roi, une autre, fut vécue comme une très malheureuse : Artiön Laergûl, n’était plus le Roi des Cités d’Anaëh. Et cela, était bien fâcheux. « Harald ? » Dit soudainement un des gardes royaux, sortant Harald de sa paperasse, l’obligeant à abandonner les petites lunettes qu’il devait maintenant utiliser pour pouvoir lire les missives aux runes fines. « Y’a un thane qui souhaite te voir. »
« Ip ! » Dit-il, répondant donc par l’affirmatif. « Qu’il entre ! Et qu’on amène un tonnelet ! Cela rendra la discussion plus intéressante. » Ils furent nombreux, Dawis et bavettes, thanes et jeunes, anciens et minots, à vouloir trouver le Roi pour lui offrir réconfort, respect et présence. Il avait reçu des offrandes, qu’il avait prit plaisir à découvrir une fois réveiller. De petites statuettes, d’Ikthor et d’Heidum ; de petits bijoux aux runes liturgiques ; des témoignages, divers et variés, dont les pensées positives, bienveillantes et pleines d’amours, permirent au Roi de revenir des limbes. Lorsque Thôrumm entra, Harald lui offrit un signe de tête et frappa son poitrail point trop fort pour ne pas rouvrir les plaies. « Ravis de te rencontrer, Thôrumm. Que les BranBolg reçoivent mille filons ! » Dit-il, en salutation protocolaire et respectueuse. « En effet, je suis enfin sorti d’affaire. Les runistes ont fait un travail de forçat ! C’était pas gagné… » Dit-il, se remémorant les instants cruels, douloureux, froids et désagréables, qui secouèrent sa vie durant plusieurs ennéades. « Comment se porte ton clan, mon ami ? »
|
| | | Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Sam 26 Oct 2024 - 13:40 | |
|
Le galibot afficha large risette voyant son Groman-rik, l’imaginant encore la hache et le bouclier à la main. époustoufler devant cette flamme de vie, ce feu ardent qui animait le Groman-Rik, semblant feindre Heidum lui-même. Ne faisant qu’une bouchée lorsqu’on le présentait à la mort, renonçant à la mort, enserrant la mort comme pour lui dire à une prochaine fois mon ami, mais pas maintenant. Le Grand-roi, devrait-on dire le roi immortel, était là, dans son lit, affrontant le grand Mogar de sa braise hurlante qui brûlait en son cœur. Devenant un paria parmi les morts, un bandit parmi les sans-vie, un irréductible nain dont la légende ne se ferait que crier sur tous les toits du Zagazorn, que dis-je, de Miradelphia. Était-il devenu la légende parmi les nains, celui qui avait triomphé de la mort, celui qui était revenu des entrailles du Morgankordum.
Une question restait mise sur la sellette du charbonnier, pourquoi le Groman-Rik avait-il décidé de vivre. Pourquoi ne désirait-il pas rejoindre ses ancêtres et festoyait avec eux autour de broues et de bouffardes. Qu’est-ce que Harald Barbe-Sanglante, assis durement sur son séant large sur cette literie au nul autre pareil, qu’avait-il à apporter aux nains du Zagazorn, qu’avait-il à amener à ce monde, à cet univers. Le Grand-roi était là, tel le héros des dawis, tel un fils de la forge se tenant fièrement sur son séant. N’était-il pas Ikthor lui-même en cet instant, flamboyant de toute sa hache tenu fièrement en l’air avec son bouclier dans l’autre main, une magnifique targe lourde, criant, scandant un cri de guerre ultime qui mènerait les nains à la raison face à l’irraisonnée.
La route qui amena le Grand-roi ici était longue et bon dieu qu’elle était péniblement coton, le grand-roi avait appris pourquoi. Au cours de son aventure, il en avait affronté de la merdouille, de la pire engeances aux meilleurs berserkers qui peuplaient ce monde. Lui était revenu vainqueur, auprès de ses compagnons, les fils d’Ikthor, Ikthorson n’était-il pas un beau titre pour un roi et des guerriers de cette valeur. Qui ont su montrer leurs faciès devant des monstruosités que personne ne peut imaginer, ou que dans leurs pires cauchemars. C’était donc ça un roi, tout du moins, un Rik du Zagazorn, Glorieux, Guerrier et Général, tel était le secret de la règle des trois “G” du Zagazorn.
Thôrumm regardait son roi, en affichant large risette, même si ses émotions étaient partagées avec ce nain qui venait, lui, de rejoindre le Morgankordum. Ce pauvre Khurdo, encore si jeune barbe, âgé d'une trentaine d’années, lui avait toute sa braise vie qui flamboyait encore. Elle flamboyait d’un esprit vif et alerte, toujours présent au moindre problème, à vouloir s’embarquer dans le petit boyau pour prendre la place d’un plus âgé. Fougueux d’apprendre et de partager son savoir, lui, qui comprenait si vite les choses. Qui savait ou se mettre, il ne lui fallut donc qu’une erreur, qu’une seule mégarde. “Aurait-on pu le prévoir” pensait-il, aurait-il réellement pu le prévoir.
Prévoir que ce jour Lirgan ne serait pas avec eux, pas dans ces circonstances là, pas à ce moment là, qu’il serait impuissant et qu’il ne pourrait éviter une telle catastrophe. Ce cataclysme qui fera chagriner l’ensemble de ce clan devant ce nain si adorait, si aimait. Devait-on réellement se lamenter que ce dernier était déjà parti rejoindre ses aïeuls, avait-on réellement le choix. Tel était une question qui cuisinait le Thane, de tout son savoir, il ne pourrait se résoudre à avoir cette question, telle était faite la braise-vie, avec ses périples et ses douces épopées. La vie est ce qu’elle est, mais elle est belle.
Dans leurs étincelles de courage, le jeune nain admira la bravoure de deux êtres des fils de la forge, qui à leur manière, ont su montrer au monde leurs valeurs et leur pugnacité. Affrontant deux ennemis différents, mais bel et bien dangereux. L’un triompha, l’autre aussi, mais en y laissant la vie, parfois, un sacrifice vaut mille vies, mais un soldat mort est un soldat inutile. Thôrumm pinça son nez cinq fois, réfléchissant longuement au mot qu’il allait avoir envers le Grand-Roi, il se savait être bref, mais convainquant, pour toucher le coeur d’une légende, à la foi pour se faire pour valoir, mais aussi pour montrer que Harald Barbe-Sanglante était devenu une légende. Le vivace était devant ce porche d’entrée d’où il avait salué le triomphant roi des nains. Il s’avança devant le lit d’un pas entraînant et vint se positionner devant le bas du lit, ce qui lui permettait de mieux toiser son grand-roi.
Son clan, est-ce que la question du clan du grand-roi se posait réellement, bien sûr que son clan allait bien. Mais avant de se poser la question de si le clan du nain allait bien, peut-être que le grand-roi devait penser à son bien être. Sans doute devait-il penser à lui, à son état, à ce qu’il adviendrait de lui par le futur, est-ce que le grand-roi aurait encore la possibilité de se mouvoir comme il le faisait auparavant, qu’elle serait les séquelles de tout celà. Est-ce qu’un jour il pourra reporter sa hache tant aimée comme il le faisait précédemment, si fièrement, si courageusement comme avant. C’était là une bonne question, une question qu’il fallait se poser, tout du moins c’était la question que se posait l'absolu des BranBolg.
“Mon clan … Le quidam marqua un temps d’arrêt, réfléchissant à ses lourdes paroles, se disant que peut-être le grand-roi n’avait pas nécessité à entendre les péripéties d’un clan qui venait de perdre l’un des leurs, l’âme grimaça quelques instants, perdu dans ses songes, interrogatif. Disons qu’il se porte, nous avons vu des jours meilleurs et sans doute en verrons nous des aussi sombres qu’aujourd’hui. Le nain se gratta quelques secondes le menton, arrangeant ses mots comme il le pouvait, en espérant ne pas avoir effrayé le Grand-Roi. Les dernières barbes des BranBolg ont tous rejoint Almis dans les jours précédents, pour reprendre le service que nous avions avant. Nous étions tous éparpillés aux quatres coin du Zagazorn, pour ma part j'étais à Kirgan Le galibot fixa le boutefeu dans les yeux, sans perdre une seule étincelle de sa vue, le toisant de grandeur, oui ça reste un nain. Les Rhunki d’Almis ont fait un énorme travail, ravivant ton zharr comme personne d’autre, ils ont aidé des guérisseurs et ils ont fait un miracle. Tes cognars, les Ongarazrinn, ils ont bravé pire que le Dorkvarran lui-même ! Le nain remarqua un temps d’arrêt, respirant quelques instants, c’est que ces années d’herbe à pipe ça marque un peu sur les poumons. Mais la question qui me ronge le coquillard, qui me gratte le ciboulot, quelles séquelles auras-tu, que doit-on retenir de ce voyage et quel avenir nous attend ? Le nain serra fortement ses poings, essayant par-dessus tout de se montrer fort, même s’il voyait le souvenir de cette journée. Bon, j’ai besoin d’une bière et d’un peu d’herbe à pipe pour faire passer cette journée de merde. Le nain sortit sa pipe et la tendit vers le Grand-Roi pour lui laisser la première bouffée. T’en veux Harald le AzGalaz. Tu pourras noter ton voyage dans un Dammaz Dar. Thôrumm affiche un large rictus à ses dires et laissa le grand-roi répondre après avoir surnommé son Grand-Roi ainsi.”
|
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Dim 27 Oct 2024 - 19:17 | |
| Le Nain qui se présentait au Roi était doté d’une gouaille forte et ô combien efficace pour redonner un semblant de fierté à quiconque se trouverait dans une situation identique à celle de Harald, à l’heure actuelle. Les mots choisis par le thane étaient aussi précis qu’ils étaient forts, aussi choisis qu’ils étaient efficaces ! L’espace d’un instant, Harald, bien que Grand-Roi, se sentit empli d’une certaine fierté d’être ainsi considéré par un autre, par un frère et un fils, d’une certaine manière. N’avait-il point dit qu’il était le père de toutes les Braises-Vies qui vivaient sous le ciel du Nord ? L’inquiétude du souverain vis-à-vis du clan était légitime. Depuis le Voile, les enjeux du royaume de ceux-qui-vivent-sous-la-pierre – comme certaines races pourraient ou venaient à appeler les Nains – demandaient toujours plus d’implications, de dangers, d’investissements et de dévouement. Tant de choses qui expliquent pourquoi, encore et encore, guerriers et guerrières venaient à se mettre en danger à chaque expédition, chaque voyage, chaque mission. Que le Roi se mette lui aussi en danger n’était en fait qu’une suite logique, une chose qu’il lui fallait faire lui aussi, régulièrement, souvent même… Et qu’il referait sans aucune hésitation si besoin. Mais, à l’heure actuelle, Harald devait prendre soin de lui, et des siens. Et pour prendre soin des siens, il fallait, parfois, s’oublier pour penser aux autres. « Ah ! Ainsi donc, les Almiens de souche reviennent là où naquirent leurs origines. J’en suis très heureux ! » Répondit Harald, un sourire sincère sur sa trogne. S’appuyant sur ses pognes, il se hissa et se redressa sur sa couche aux pouvoirs magnifiques, pour pouvoir mieux voir son vis-à-vis, et surtout, pour pouvoir être plus confortable. « L’avenir d’Almis est incertain… Mais plus nombreuses seront les barbes à œuvrer et se battre par ici, plus cet avenir aura des chances de devenir radieux. D’avance, je te souhaite tout le courage ! » Ajouta alors Harald, tandis qu’un garde entrait derrière Thôrumm avec un tonnelet et deux pintes de bois. Il déposa alors le tout du côté de la tablée où se trouvaient des bandages propres, de petites écuelles sèches où se trouvaient des ustensiles divers et variés dont les missions étaient toutes liées aux soins. « Sers-toi un godet, Thôrumm. Et si tu l’acceptes, j’en prendrais un également ! » Demandait-il, avant de reprendre, conscient que la question du thane était importante pour lui. « Des séquelles, je devrais en avoir encore quelques énnades, voire quelques mois. La blessure s’est infectée pendant des jours, des chaires pourries ont dû être retirées et bien que les runes de vie ont fait un superbe office, il me faudra un peu de temps avant de réobtenir toute ma force abdominale. Et donc… Eh bien, toute mes facultés physiques. Car si le centre ne tient pas, alors mouliner la hache est moins efficace… » Expliquait-il, bien que le thane, mineur, savait pertinemment qu’un centre fort permettait d’avoir des membres puissants. L’équilibre, le gainage, la capacité d’un abdomen à concentrer la puissance d’un corps en mouvement ou en effort, étaient une des choses à prendre en compte pour battre l’ennemi. « Mais rassure-toi, je serais toujours un guerrier capable de faire toutes les missions qui s’offriront à moi. Quant à… Cette… Aventure… Eh bien… Disons qu’Almis aura besoin d’un bras fort et d’une caboche musclée pour pouvoir vivre et faire face. Ces Nains de Feu, ne semblent pas être un danger : tout ce qu’ils veulent, c’est vivre dans ce coin de monde sans que personne ne vienne leur chercher des poux. Ils ne veulent pas grandir, mais ne veulent pas de nous. S’ils sont loin, et ne représentent pas de danger, et qu’aucune guerre ne saurait naître aujourd’hui, ou demain, Almis est la cité la plus proche de ces Nains de Feu… Et donc, devra demeurer forte, et servir de bastion tant à la reconquête du Nord et de l’Est, que face aux Nains de Feu si l’avenir devait s’assombrir. »
|
| | | Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Lun 28 Oct 2024 - 16:33 | |
| Lorsque le Groman-Rik prit la parole, le charbonnier sentait que ça allait être long, il tira sur sa pipe, écoutant les paroles d’un roi grand et valeureux. Le nain savait qu’Almis son aimée souffrait en ces temps troubles et qu’elle méritait des barbes fortes et dignes. Digne de représenter les nains, de la porter loin et de lui redonner son sourire d’antan. La perle du nord avait énormément souffert par les affres du voile, et elles en souffrent encore aujourd’hui, à partir du septième souterrain les grobis étaient présents et qui sait de quoi ces tréfonds grouillaient encore. Il y avait des valeurs à amener, à apporter, des valeurs fraîches. Et ô grand fils de la forge, Almis est loin d’être reconquise, elle ne le sera que lorsque ses dix souterrains, que lorsque ses dix étages grouilleront de vies et pas vertes tant qu’à faire. Mais d’ici là, du fer aura été miner sous les montagnes.
Ses régions attenantes à la ville y subissent le même sort, entre les engeances de Brissea, ses nains transformés par la volonté d’une déesse. Ou encore les berserkers de Mogar, d’anciens nains croyant fermement que leur dieu les suit encore alors qu’il a préféré les réjouissances d’un peuple plus au sud. Enfin, dans tous ces cauchemars du chemin restait à parcourir. Le sentier des cols aussi n’était pas reluisant, la cité des Nains de feu n’était certes pas un problème, mais les bêtes qu’il y a autour en sont un. Le Nivor, d'antan reluisant de sa pêche n’est aujourd’hui plus que l’ombre de ce qu’il était, lui aussi était noyé de danger. Le même danger submergeait l’ensemble de l’Almion, de la Nerania et du Nivor.
Mais les nains ne se laissent pas faire, même si c’est un long périple qui les attend ils ne se sont pas laissés aller, jusqu’à même surnommé Almis l’insoumise. La hache et le bouclier tenu fermement, Dun Eyr a combattu les engeances vertes, les dérouillant d’une main forte et les expédiant au dehors d’Almis jusqu’au septième souterrain. Il en allait de même pour le haut-prêtre de Mogar, expédiait lui aussi en dehors de la perle du nord. Les nains sont redevenus maîtres de la perle du nord. Et c’était pas sans avoir de lourdes pertes. Gromgrund, un fier village aux portes de la Nerania en est devenu ruine. Et désormais, des voieries souterraines sont en construction pour rejoindre Almis, le Zagazorn a trop souffert de l’affaire du voile, mais il en garde le sourire et désormais redore son blason comme personne.
Le mineur écouta attentivement son roi, prenant garde à ne pas détourner son regard, le scrutant pour absorber la moindre étincelle d’informations que ses dires amenaient. Thôrumm n’était pas de ceux qui restaient sans rien faire, s’il était arrivé à Almis, s’ils étaient retournés au sein de sa perle du nord, c’est qu’ils souhaitaient récupérer ses tâches d’antan voire même plus. Il est sûre que plus de quatre-vingt barbes arrivés au sein de l’insoumise créent un sacré vacarme. Mais il le faut si on veut redonner vie à cette ville tant aimée, il est sûr que le travail ne s’accomplira pas en quelques jours, ni en quelques mois, mais c’était ainsi. Le jeune nain croisa ses bras lorsque le grand-roi dit que plus de barbes seront présentes à Almis, plus elle aura de chance de s’en sortir.
Continuant d’écouter inlassablement les paroles fortes de son grand-roi, le mineur prit les deux chopes et en remplit une, laissant couler le liquide proprement dans son contenant. Puis servit la deuxième toujours attentif aux dires de son grand-roi. Si un homme ne sait faire qu’une chose à la fois, un nain lui, peut en faire deux au minimum. le liquide coula dans la chope, créant une petite cascade qui submergea le verre d’un effluve si beau et savoureux. Savant mélange de tout le savoir nain. Le dawi se releva et laissa son godet sur la tablée, il se tourna vers son Groman-Rik et lui donna sa chope. Puis se retourna et prit la sienne, dégustant savoureusement sa pinte qu’il venait de faire.
“Nous avons vécu à Almis depuis les débuts de la cité, nous l’avons vu grandir et elle aussi nous a vu grandir. C’est un peu comme notre mère et nous l’aimons énormément, étant Thane du clan, j’ai réuni les BranBolg pour répondre à une question, par simple sagesse d’esprits, savoir où en était chaque personne et surtout pour savoir qui souhaiterait retourner à Almis le plus rapidement possible et qui ne souhaitait pas y repartir de suite. Le nain reprit une gorgée, savourant sa bière comme il en a l’habitude, même si ce n’est pas le plus grand buveur nain. Le clan est fort de plus de quatre-vingt dix têtes après les affres du voile, lorsque Dun Eyr voulut reconquérir la cité, une dizaine de joufflus partirent avec lui. Le reste se dit qu’ils partiraient avec nous laissant quelques années à la cité pour se refaire, sans presser les choses. Nous avions encore quelques travaux à effectuer, pour ma part j’étais à Kirgan, j’ai travaillé à la construction du souterrain reliant Kirgan et Thanor, lorsque Hardrek Poing-de-Fer est parti reconquérir de nouveau la citée contre Dun Eyr, une dizaine de barbes partent à nouveau. Désormais que l’on connaît la situation stable, l’ensemble du clan est arrivé le mois dernier, nous avons perdu en tout une dizaine de barbes et sommes quatre-vingt dawis à regarnir et à redorer le blason de la perle du nord, nous ne sommes pas partis de suite à Almis pour la simple et bonne raison que si la reconquête ne réussissait pas, Almis pourra toujours profiter de quatre-vingt barbes en plus le jour où elle sera reconquise. Nous avons effectivement, préféré miser sur le temps que sur la rapidité. Au vu du résultat avec Dun Eyr, j'ose estimer que nous avons bien fait, nous avons pu amener quatre-vingt nains prêt à la reconstruire. Notre clan a, qui plus est, une très bonne réputation à Almis, nous avons toujours été dans ses hautes-sphères. Le nain apporta de nouveau la pinte à ses lèvres, laissant une fine mousse sur sa barbe, reprenant une gorgée de ce doux nectar, c’est qu’elle était très bonne cette bière. Le problème d’Almis à ce jour, c’est que plusieurs ennemis la confrontent, entre la présence Grobis dans ses bas-fonds, les engeances de Brissea et les Berserkers de Mogar en extérieur, il faut rester fort. Il y a certes les Dawizharr, même s’ils ne représentent pas une menace à l'heure actuel. Surtout son plus terrible ennemi résident en ses murs, autant les peaux-vertes peuvent être un terrible ennemi, mais ceux qui croient encore en Mogar peuvent en être un si l’hérésie les prend de nouveau, combien de nain se battront de nouveaux contre leurs frères ? Ne nous mentons pas, nous ne pouvons éradiquer une croyance en seulement quelques dizaines d’années, des choses comme celle-ci prennent du temps, voire sont même irréalisables. Après ceux qu’il adviendra d’eux restera purement de ton ressort, même si j’ai mon avis là-dessus. Le nain reprit une gorgée de bière, la savourant quelques instants lâchant un rot.Je suis content que tu n’es pas de grosses séquelles trop incapacitant, s'il ne te faut que de la patience c'est que les fils devait être à tes côtés lors de ce voyage, un GromanRik puissant c’est important lors de nos jours si troubles. Le dawi marqua un temps d'arrêt avant de poser de nouvelles questions. quels sont tes projets pour le Zagazorn ? J’imagine que tu vas renommer un Narundi suite au départ de Sognir, quel profil souhaites-tu avoir ? Au vue des liens actuels avec les Elgis, ils nous faudraient quelqu’un qui puissent commercer avec eux sans doute depuis le Nivor, mais celà imposerait de reconquérir le Nivor déjà. Thôrumm rigola à sa propre parole puis laissa le grand-roi répondre, tout en dégustant sa bière.” |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Mer 30 Oct 2024 - 7:22 | |
| La bière : un remède pour tous les Nains du Zagazorn. Un berceau pour les Braises-Vies, un cadeau pour les cœurs et les entrailles, un moyen, finalement, de rendre la vie plus facile, plus agréable… De profiter de bien des choses en réalité. Avec une bière, les discussions, même les plus ennuyeuses ou les plus complexes, devenaient agréables et intéressantes. Avec une bière, un repas devenait chaleureux. Avec une bière, le lien entre les cœurs et les estomacs se faisait rapidement et facilement. Aujourd’hui, Harald partageait une bière et une discussion avec un thane qui, d’après lui, d’après sa propre présentation, était de ceux qui avaient connus les belles heures de la cité de l’Est, en plus d’y avoir participé. Harald le croyait, bien-sûr, mais il n’avait jamais entendu parler dudit clan. Depuis les évènements du Voile, le clan s’était divisé en plusieurs chambres dans les grandes cités Naines, participant à la reprise et la reconstruction de Kirgan, à l’essor de Lante et de Thanor. Autant de choses qui conféraient, en effet, un certain honneur au clan des BranBolg ! Et quoi de plus solide qu’une parole de Dawi ? Les paroles de Thôrumm étaient justes, mais bien trop rapides. D’informations en informations, le thane montrait très justement ses capacités d’analyses en plus d’une capacité à anticiper les questions et les réactions, avec une rapidité presque… Etonnante. Un peu trop de rapidité d’ailleurs… Si son plan de discussion semblait correct, la rapidité et la rudesse de ses informations rendait la chose assommante, d’une certaine manière, trahissant une inexpérience dans le domaine ou, simplement, une psyché impressionnée par un interlocuteur dorénavant connu et reconnu. D’aucun diraient sans doute légendaire ? Mais, loin de se demander s’il était devenu une légende, Harald écoutait et pensait deviner enfin une motivation derrière les mots du thane. Son clan, de tous temps, avait fait partie des hautes-sphères de la ville. Et ensuite, ses questions : quels projets ? Quid de Sognir ? Quel profil pour le remplacer ? Car, oui, si Harald n’avait encore point tenu de discours officiel, tous savaient que Sognir n’était plus. Ainsi, Harald devinait les ambitions de Thôrum… « Les Grobis ne sont plus aussi présents qu’auparavant. Voilà huit ans, déjà, que leur Grande Migration aura vidé nos montagnes d’une immense majorité de leur population de vermine. » Commença alors Harald, avant de prendre une gorgée de bière à la mousse pétillante. Il posa le boc avec délicatesse… Et vint ensuite visser ses mires dans celles du thane avec une intensité renouvelée. « Ces créatures demeurent présentes, bien-sûr, mais point aussi menaçantes qu’hier. Quant aux Engeances et aux Berserkers… Et bien, oui, ce sont des menaces. Des menaces qui pèsent sur les caboches de tous les Nains, de la Haute-Virnée jusqu’à l’Almion. » Rajoutait-il, avant de reprendre, sans boire de bière cette fois-ci. « Les… Fanatiques du Père… C’est une autre histoire. Moins qu’une menace, ils demeurent une population en constante régression et qui n’aura plus jamais la puissance ni l’opportunité de faire du mal, ou de tenter quoi que ce soit. Je ne te ferais pas l’affront de te rappeler que, il y a une année à peine, j’ai exécuté les traîtres Braähm et Ararün, sur cette montagne de feu, justement à cause de leur foi honnie. Et cela, quelques ennéades après que Braähm ait convoqué un Althinkalan pour me forcer à reconnaître le Père à nouveau, voire, me destituer. Il ne parvint à faire ni l’un, ni l’autre. Alors, ne t’inquiète pas pour eux… Si la foi du Père ne peut disparaître, elle ne reprendra jamais non plus de sa superbe. » Expliquait-il, raclant finalement sa gorge dans un grognement davantage bestial qu’autre chose. De toute évidence, évoquer tel sujet devant lui était encore… Très difficile. « Mes projets n’ont pas changé. Je compte toujours entretenir la diplomatie avec les Elgis, car leur aide nous est précieuse. Je compte maintenir le commerce avec les Mille-Caves Naines, et avec les comptoirs en Péninsule. Je compte poursuivre les chantiers de Kirgan, de l’Ungordrinin et de l’Almion. Et enfin, je souhaite que nous reprenions la Nérania et le Nivor… Mais cela prendra des années. » Dit-il, terminant cette phrase en éteignant sa voix comme pour rajouter un peu de dramatique à tout cela. « Et toi, quels sont tes projets ? »
|
| | | Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Mer 30 Oct 2024 - 10:57 | |
| Ah que de grand-roi, le soixante-huitième était à n’en point douter le préféré de Thôrumm, mais il lui fallait savoir ce qu’il prévoyait pour pouvoir protéger son clan, surtout dans l’Almion et surtout après ce que venait de vivre le GromanRik. Thôrumm était comme ça, il ne passait pas par quatre chemins, c’était pas le genre de carrier qui enjolivait les choses pour faire plaisir aux gens. C’était comme un minerai, brut de décoffrage, certains l’aimait, d’autre pas, et il s’en cognait le coquillard. Pourtant, c’était l’une de ses personnes sur qui l’on pouvait compter et en qui on avait confiance, il était atypique et il le savait, c’était ça qui le rendait si charmant. Le nain n’avait pas spécialement de projets, hormis celui de protéger son clan et de le faire prospérer.
Le jeune Thane posa à son tour sa chope délicatement sur sa table, il prit sa petite sacoche toujours accroché à sa ceinture et en sortit un peu d’herbe à pipe qu’il tassa dans sa brûle-gueule. Délicatement en écoutant le Grand-roi parlait, il la ralluma d’un coup sec de son briquet et le tendit vers le Groman-Rik une fois qu’il avait fini de parler et posait la fameuse question du “Et toi, quels sont tes projets ?” Pendant que Harald tirait sur la pipe, il sortit les trois pendentifs d’Ikthor, Heidum et Girdon et les posa sur la table à côté des statuettes d’Ikthor et Heidum. le Khazukan afficha large risette en regardant son Roi dans les yeux, si profondément que l’on pouvait lire en lui comme un Zagazkron ouvert.
“Et c’est très certainement pour les raisons que tu viens de citer que je serai prêt à donner mon ZharrOr pour toi. Le nain récupéra la pipe que le grand-roi put apprécié, il prit une gorgée de Gorog et posa son séant sur le rebord de la table, la main gauche tenait ce même rebord et la droite lui servait à tirer sur la pipe, il tira une large bouffée et la recracha en l’air. Ca fait quatre ans que t’es au service du royaume et tout me laisse à croire que t'es un excellent GromanRik, ne serait ce que pour les choses que tu as accompli. Je me souviens très bien de ces moments dont tu m’as parlé, j’me souviens même des moments où on creusait les Ungordrinin et qu’on s’éclatait avec les Grungi et les cognars à s'balancer de la poussière dans la trogne. Le thane rigola un bon moment en toussant la fumée qu’il venait de prendre de sa pipe. Il but une gorgée de bière de sa pinte et retendit la pipe à son grand-roi. C’est ces bons moments qui forment le paysage de notre peuple, quand on tombait sur des grobis ou des Kobolds et qu’on devait Kazakit dans les carrières de l’Ungordrinin. Le nain but une gorgée de l’hydromel. Mes projets … Je n’ai que celui de faire prospérer et protéger mon clan puis surtout ma ville désormais que j'y suis revenu. J’irai où le vent me mène et où l’on a besoin de moi, nul part ailleurs. Je sais comment je suis, j’avoue que parfois mes questions sont brut, mais j’avais besoin de ses réponses pour savoir comment protéger mes amis et les miens. Les Langktrommis souhaiteraient revoir les BranBolg aussi présents qu'avant et je m'en vois intéressé, je ne m'en cacherai pas.” |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Jeu 31 Oct 2024 - 19:00 | |
| Si l’attitude du thane ne changea point de manière impressionnante dans les faits, ni dans le fond de ses propos, quelque-chose, toutefois, avait changé. S’il avait gardé son sens de l’humour, il le saupoudrait de plus en plus de points sérieux, ou de positions fortes qu’il montrait au Roi sans grands détours. Enfin… Si, une chose avait changé… S’il avait d’ores-et-déjà utilisé des mots forts et de solides expressions pour exprimer tant ses impressions sur les derniers évènements, la légende du Roi qui grandissait encore, et sur ses craintes de voir ledit Roi mort plus tôt qu’il ne l’aurait dû, c’était la première fois qu’il donnait un avis clair, concis et direct, sur la politique du Roi. Il y avait de quoi sourire, et de quoi être fier : être un excellent Grand-Roi n’était point donné à tout le monde, et si certains supporteraient le souverain en place, nombreux – sans doute – seraient les voix à s’élever tôt ou tard, définitivement ou transitoirement, car l’on ne pouvait pas plaire à tout le monde. Certaines décisions prenaient du temps à être appréciées, d’autres, ne sauraient être populaires… Mais ainsi en allait les avis, les idées. Les doutes, aussi. Certains en avaient face aux Elfes, face aux Humains… Mais au final, Harald avait eu raison, et ceux qui doutèrent jadis s’en trouvaient satisfaits de voir tant de rentes financières, tant de guidance, tant d’aide. Là où les Nains excellaient toutefois, c’était dans le suivi des Braises les plus honorables. Au final qu’importe l’accord ou non avec la décision : l’honneur commandait de suivre celui qui dirigeait ou celui dont la légende ou l’âge vous dépassait… Et en cela, les Nains suivaient toujours l’honneur. Toujours. « Va jusqu’au bout de ta pensée, mon ami. »
|
| | | Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Ven 1 Nov 2024 - 13:42 | |
|
Thôrumm le savait qu’il n’était pas là pour rien, ça venu n’était pas spécialement prévu, mais c’est vrai qu’il en avait déjà discuté avec les Langktrommis et les Zagazkronis quant aux sujets du retour du clan et de la disparition de Sognir. Il n’était de retour que depuis quelques semaines, mais il en était sûr que de par sa présence à Almis si la moindre occasions de pouvoir monter dans les hautes-sphères voir même de redevenir Narundi se présentait, il saisira l'occasion à bras ouverts et il ne se fera pas prier très longtemps. Le clan en était d’accord. Ils étaient même très ouverts à ce sujet et après en avoir mûrement discuté le soutiendraient et l'aideraient dans son projet. Le nain en avait des projets, mais il voulait tout d’abord entendre parler des directives royales avant de prendre des décisions trop hâtive.
Thôrumm avait posé son séant sur la table, son regard se tourna vers la porte, pouvant se permettre de mûres réflexions quant aux paroles qu’il usera devant le roi. Le dawi resta quelques instants à réfléchir. Puis se redressa et se mit devant le lit, regardant son grand roi dans les yeux sans en lacher une miette, il laissa sa brûle-gueule sur la table, tandis qu’elle se consummait doucement et sa cervoise à côté de cette dernière, laissant ses mains le long de son corps.
“Je ne vais pas te le cacher, toute manière tu l’as devenir. puis j’ai pas tendance à mettre des rubans dans une barbe. Thôrumm avait changé de voix, devenant un peu plus ferme dans ses paroles. Le poste de Narundi m’intéresse si Sognir ne revient pas et que t’en as besoin d’un.”
|
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Sam 2 Nov 2024 - 1:13 | |
| La pensée du thane prit alors forme dans son attitude et consistance dans ses mots. Soudainement, celui qui, jusqu’ici, affichait parfois de la nonchalance, parfois de la franche camaraderie, se transformait soudainement en roc imperturbable et en mistral déterminé. Solide et fier, il se planta là, loin du tabac et loin de l’alcool, avant de porter son message sans défaillir. Le thane avait déjà pensé à tout, et, de ce qu’Harald en avait comprit dans les propos précédents tenus par Thôrumm, sa présence dans cette pièce et celle de tout son clan à Almis, n’est point une curieuse coïncidence. Serait-ce un message des Dieux ? Ou simplement l’heureuse conséquence d’une réflexion bien tombée ? Thôrumm attendait-il une telle situation, de telles circonstances, depuis bien des années ? Car un clan si grand, revenant aujourd’hui pour réclamer un poste que certains ancêtres purent obtenir dans les siècles et les cycles passés, ne pouvait être autre chose qu’une bonne nouvelle pour Almis.
Harald, alors, décida de ralentir la cadence. Silencieusement, il posa un regard sévère mais sans jugement sur celui qui venait de tout déballer, et donc, qui venait de se mettre dans une posture de faiblesse. Harald, d’une certaine manière, tenait au creux de sa pogne l’avenir du thane, et peut-être même celui du clan. Il comprit toutefois que les précédentes questions du thane – sur la politique royale notamment – n’étaient point désintéressées, car il désirait savoir où et comment se positionner face au Roi, lorsque viendrait l’heure de l’ambition.
Harald resta donc là, coi, patient. Ces secondes de silence et de regards durs, semblèrent durer des heures et des heures… Mais en apparence, seulement. Car bien vite, Harald entreprit de se lever. Il releva alors ce semblant de bureau qui trônait devant lui – une planche et quatre pieds – et posa l’ensemble au sol, avant de s’asseoir sur le côté du lit. Ses grimaces trahissaient la douleur qui continuait de lui scier la poitrine, mais le souverain passerait outre. Une vie de militaire offrait son lot de douleurs et de traumatismes… Que serait une épée dans le poitrail, sinon une énième décoration, un autre trophée ?
Puis, il se leva. Agrippant une canne qu’on lui avait offert, taillée dans du bois de sapin, ces épineux qui poussaient jusque très haut dans les monts froids de ce monde, elle lui offrait une stabilité améliorée et, parfois, soulageait ses douleurs en soulageant sa posture. Dévoilant alors sa stature, Harald grimaça et grogna en mouvant ses épaules pour repositionner son manteau de fourrures et les fibules qui le tenait sur ses épaules. Sa tenue de fourrure et de velours lui tenait chaud et était digne de son rang. Les arabesques, formes géométriques et autres runes, montraient tout le savoir faire de ces maîtres tisserands et couturiers.
« Suis-moi, s’il-te-plaît. » Il prit un petit temps pour mettre ses lourdes chaussures de cuir, et, toujours en grognant, se dirigea vers la sortie de cette pièce dédiée aux soins. Les runistes et guérisseurs le regardèrent s’éloigner, suivi de Thôrumm, non sans une pointe d’inquiétude. Mais que pouvait-il bien lui arriver ? Il était en sécurité, maintenant. Surtout lorsque, une fois au-dehors de la maisonnée, un duo de gardes royaux emboita le pas des deux Nains.
Doucement, Harald emmenait Thôrumm jusqu’au-dehors de la cité. Tandis qu’ils passaient les rues et ruelles, venelles et autres artères plus ou moins importantes à la vie de la cité, les bruits des plastrons frappés en signe de saluts rythmaient la marche avec une solennité impressionnante et… Presque surnaturelle. Harald leur rendait sourires, signes de têtes et légers coups de plastrons – car la douleur au poitrail était toujours grande. Les hallebardes et portes drapeaux se mirent au garde-à-vous lorsque le thane et le Roi passèrent la lourde porte d’entrée de la ville. Les travaux de fortifications avaient bien avancé dans cette partie de la ville, et nul doute que la sécurité des Almiens s’en trouvait renforcée aujourd’hui. Enfin, Harald s’arrêta de marcher lorsqu’ils arrivèrent sur un petit rocher servant de promontoire. Au-dessous, et au loin, se trouvait la sente qu’avaient pris les guerriers et Harald pour s’en aller rencontrer les Nains de feu.
« Sais-tu ce que je vois, Thôrumm ? » Harald avait le regard tourné vers le lointain. Devant son tarin s’élevaient des monts parmi les plus hauts de ce monde. Là-bas, la neige ne fondait jamais, et les températures dépassaient rarement celle où la neige se transformait en eau. Rares étaient les plantes, fleurs et végétaux qui poussaient là-haut, et les animaux, rares aussi, figuraient parmi les pires bestioles du bestiaire de ce monde. Dans ces monts régnait la loi du plus fort… Mais ces endroits, si glaciaux soient-ils, si enneigés puissent-ils être, si dangereux… Ces monts appartenaient aux Nains. Ces endroits étaient historiquement ceux des Nains. Durant des millénaires, Nains et Naines tracèrent sentes et routes cahoteuses, creusèrent mines et hameaux, renforts et forteresses. On s’y battait pour vivre et survivre, mais on y vivait. Le peuple de la Montagne, aimait la montagne, quand bien même cette dernière pouvait être mortelle.
« Je vois notre royaume. Nos territoires. Nos terres. » Commençait alors le souverain, un brin nostalgique. « Je vois les sentes que nous parcourions jadis, pour sécuriser les monts. Je vois ces sagas, et autres récits d’héroïsmes et d’honneurs. Je vois ces chemins qu’ont prit nos ancêtres pour quitter Ankorong et rejoindre tantôt Kirgan, tantôt Almis… Puis fuir la première ire du Père, maudit soit-il. » Racontait-il, s’engouffrant ensuite un peu plus dans ses vêtements chauds alors qu’une bise glaciale cherchait à s’y frayer un chemin. « Je vois… Tout ce qui était à nous, et qui n’est plus. Mais qui redeviendra. Je vois… Des temps longs et difficiles, désagréables mais importants. Je vois des combats, et des souffrances. Et si je regarde bien, je crois même y percevoir ma propre mort. » Terminait-il, soufflant grandement du tarin avant de se tourner d’un quart de tour vers Thôrumm. « J’y vois également les temps difficiles de la trahison. Braähm Main-Ferme m’aura trahit, avec Ararün Fiers-Marteaux. Le premier se fit presque le porte-parole de la cause du Père, tentant de me renverser et de me forcer la main, rejoint bien vite par Ararün. De ces deux trahisons, moururent deux Nains, deux frères d’armes. » Dit-il, les yeux durs et le regard sévère. Son faciès, lui, faisait surtout penser à la tristesse. « La trahison revint encore il y a peu. Sognir, m’a trahi. Nous avons retrouvé son corps dans ces montagnes. Sa peau était noir de cendre, ses yeux, tels un soleil mourant. Il avait trouvé les Nains de Feu, avait pactisé avec eux, et était sur le chemin d’Almis lorsque la mort vint le prendre. Il m’avait demandé les clés de la ville d’Almis, m’assurant qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour redorer le blason de la cité, défendre la cité, faire prospérer la cité. Tout cela, sous mon autorité. Et pourtant, dès qu’il en eut l’occasion, il vint trouver… Autre chose. Les enfants d’un Béhémoth des temps jadis, survivant des massacres du Père. Un traître, oui, un traître. Que vois-tu, Thôrumm ? »
|
| | | Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Mer 6 Nov 2024 - 11:13 | |
|
Le Thane prit son destin en main et il le fallait devant une personne de cette stature. Il pensait l’ensemble de ces mots qu’il avait dit, durement, mais fièrement, il était revenu pour réunifier son clan avant tout, l’ensemble des BranBolg comptant sur leur Varr qui, pensait-il, saura les guider. Thôrumm était là, devant ce grand-roi, ce bâtisseur, ce fondateur, ce constructeur, cet idôle que tous les nains garderont en mémoire. Chacun de ces mots était un fondement de la pensée du nain, il faut parfois savoir se montrer faible pour acquérir des grandes choses. Nul être n’est fort ni faible, tous sont amenés à avoir des périodes qui les mène sur un chemin, le chemin de leur vie, le chemin de leur existence. C’est là qu’on comprend la beauté humaine, la beauté spirituelle que possède chaque être au fond d’eux.
Le silence qu’engendra le Grand-Roi laissa un vide glacial dans la chambre, pourtant, le Thane ne pensait pas, il savait ce qui l’avait guidé là. Bien sûr, en quelques secondes, on n’a pas forcément le temps de réfléchir, la réflexion vint lorsque le jeune charbonnier accompagna son grand-roi le long des dédales de couloirs, voyant ce peuple, ce si beau peuple fort et fier. Voyant chaque être, chaque dawi être là, continuant à se battre pour ceux qu’ils sont, continuant à se battre pour ceux qu’ils veulent être. “En suis-je réellement digne ? Qu’ai-je fait ? Est-ce que je mérite réellement ce titre ?” ne furent que les plus grosses questions parmi tant d’autre que se posa Thôrumm désormais cernés de deux braves guerriers à l’armure de plate coloré de blanc et d’or. L’un portant une masse, préférait marteler ses ennemis. l’autre préférait les couper comme l’on coupe un rondin avec une hache.
Mais le silence continua jusqu’aux collines, tout en répondant aux précédentes questions, continuant à suivre inlassablement ce grand-roi qui le guidait déjà. Depuis quatre ans déjà, il le suivait, comme un guide spirituel, mais “pourquoi as-t'on besoin d’un guide ? Est-ce qu’on en a réellement un ? Qu’est-ce qui nous mène à croire que nous avons forcément besoin d’être guidé ?” furent les trois autres grandes interrogations parmi tant d’autres. Les grandes personnes ne doutent-t-elles pas ? Ou font-t-elle juste semblant d’être toujours sûre d’elle ? Sommes-nous toujours sûrs de nous ? Le nain resta devant cette montagne, il avait répondu à l’ensemble de ses interrogations, s’affirmant et s'exclamant digne de ce poste. Il répondra à son Rik comme lui le pensait, qu’à ne déplaise au Grand-Roi, il préfère clamer ce qu’il pense plutôt que de se cacher derrière une autre personne.
Ils restèrent là, comme un tableau, où aux premiers plans siègent fièrement des pins sylvestres fort de leurs épines, plus loin, quatre ombres siégeant fièrement au sommet d’une colline qui à n’en point douter était là depuis bien plus longtemps qu’eux. Un nain, à la couronne de Mogarium sur sa tête, celle que l’on ne porte pas dans les grandes occasions, la Daggron. Ce roi avait un simple cuir sur le dos pour le tenir au froid. L’autre nain, à sa droite, déjà prêt à accompagner le roi comme son bras droit, légèrement en retrait, avait une armure de plate aux bords dorés. Il avait dans son dos une pioche. Et deux nains en arrière qui servaient de gardes en armure de plates blanches et or. A la suite des mots du Groman-Rik, le galibot laissa un long silence de quelques secondes puis prit la parole, froidement.
“Je ne vois que des collines et des montagnes, qui autrefois étaient foulés par des piétailles fiers d’être de leur peuple, armé de leurs patiences et de leur amour pour le Zagazorn. Ils arpentaient le Kirgdinin, l’Azildin, le Kadrinin et le Gazadrin. Discutant et rigolant en profitant de chaque instant que la vie leur offrait, s’armant fièrement contre tout ceux qui s’opposaient à eux. Le nain reprit sa respiration, laissant encore une fois une seconde de répit pour reprendre la parole comme il aimait le faire, réfléchissant aussi à ses termes, pour employer les meilleurs. Je ne vois que des fleuves et des rivières, qui coulent dans nos montagnes, les notre, pour créer ce monde que l’on connaît si bien. Travaillant la pierre, tout comme nous, nous qui avons animé nos villes et nos villages pour les embellir et les rendre magnifique aux yeux de tous. Le nain s’arrêta à nouveau une seconde pour reprendre son souffle et reprit de plus belle. Je vois aussi des arbres, comme des pins sylvestres ou des chênes qui ont vu bien des roulottes passaient en leur sein. Pour amener marchandises et victuailles des autres cités que parfois, nous n’avons jamais goutté. Le nain s’arrêta quelques instants, laissant des mots plus fort sortir de sa bouche pour exprimer sa pensée au Groman-Rik. Mais, Groman-Rik, je vois surtout, un peuple qui a grandement souffert, un peuple qui s’est vu être son propre ennemi. Un peuple qui a besoin de se rebâtir, un peuple qui veut grandir et se fortifier de nouveaux, tout en gardant en mémoire ce qu’ils ont subi. Un peuple qui veut construire l’Ungordrinin, l’Hunzrung Langkt, pour ne parler que d’eux. Un peuple qui a besoin de marquer au fer rouge les actes de leur Père, mais surtout, un peuple qui veut fêter, un peuple qui veut avancer, un peuple qui s’ouvre, je vois un grand peuple. Oui, je vois un grand peuple guerrier, un grand peuple constructeur, un grand peuple que j’ai toujours aimé. Le nain s'arrêta à nouveau, cette fois-ci pour parler du futur qu'il souhaiterait. Je vois la statue de Pierrenoire érigeait au sein d'Almis pour se remémorer des affres du voile. Je vois la fin de la construction de l'Ungordrinin, ainsi que des liens commerciaux avec les elfes et les humains. Je vois de fort lien avec les Milles-caves. Mais je vois aussi des temps sombres, mais des temps nécessaires à la reconstruction du Zagazorn.”
|
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Lun 11 Nov 2024 - 22:23 | |
| Harald avait une idée derrière la tête en emmenant Thôrumm en-dehors de la cité. S’il était passé maître dans la réalisation de discours et dans la prise de paroles et de positions fortes devant une audience captivée ou difficile, il avait été trahi par les belles paroles de Sognir, à Kirgan, voilà bien des mois. Il s’était pourtant montré interrogateur, dur même, mais point assez… Car aussitôt devenu Narundi, le Vieille-Veine avait ourdi un complot et une trahison qui impliquait les Nains de Feu. Il en devint un lui-même… Il manda à cette entité chassée jadis par les forces du Père, ses savoirs et ses pouvoirs, rejoignant les rangs de ces Nains à la peau aussi sombre que les cendres du Puy d’Elda et au sang bouillonnant comme la lave de dessous la terre. Mais aucune de ces forces ne fut suffisant pour pouvoir le ramener à Almis, et son cadavre, gelé et grisâtre, reposerait seul dans cette partie du monde, pour l’éternité.
Aujourd’hui, le souverain ne referait pas la même erreur. Il n’était pas passé par la glace, le feu et la mort, pour pouvoir se faire à nouveau manipuler par de belles paroles. Il n’avait pas fait tout ce chemin, n’avait pas vu mourir tant de ses compagnons, pour qu’à nouveau, une malédiction vienne s’abattre sur les Almiens à cause de celui qu’il aura mit à la tête de la cité.
Il voulait, plus encore qu’auparavant, bâtir. Qu’Almis reprenne de sa superbe ; que le Nivor puisse être à nouveau source de commerce, qu’on y extraie la tourbe et que l’on y pêche les savoureux poissons qui manquent tant aux assiettes Naines aujourd’hui. Il voulait que la Nérania appartienne aux Nains à nouveau, et que Gromgrund, tout comme Al Rintalazad, puisse être populeux, une étape saine, sauve et protégée vers l’Almion là où Al Rintalazad menait à l’Hunzrung-Langk. Il voulait que la population soit à nouveau à son plus haut, que les Berserkers ne soient plus une menace et que les Engeances, qu’elles soient comprises ou non, ne provoquent plus de morts. Il voulait faire tant… Qu’il lui fallait quelqu’un de sûr ici, à Almis.
« Nos meilleurs architectes et ingénieurs estiment la fin de la réhabilitation de l’Ungordrinin pour le courant de l’an XXV. Reprit Harald, après avoir écouté avec attention celui qui était aujourd’hui candidat au poste de Narundi, avec toute l’attention, les craintes et le passif que cela implique. « D’ici-là, la cité devra vivre sur ses provisions et les ravitaillements en provenance des autres cités du royaume. D’ici-là, la sécurité et la pérennité de la ville, ne tiendront que grâce aux sacrifices des Almiens, et aux initiatives des thanes qui y vivent. D’ici-là, celui, ou celle, qui siègera sur le fauteuil de Narundi n’aura ni la conscience tranquille, ni le temps de s’occuper d’autre chose que de la cité elle-même. D’ici-là… Je n’aurais point de repos, concernant la Perle de l’Est. » Dit-il, martelant alors ses arguments comme pour pilonner dans le crâne de son interlocuteur, le fait que, bien qu’accessible, Harald ne serait pas facile à convaincre. « L’influence du Père ne m’inquiète plus aujourd’hui. Ce qui m’inquiète, c’est la soif de pouvoir. Je ne te connais que très peu, Thôrumm. Et pourtant, tu viens à moi pour revendiquer le trône de la cité car, jadis, les tiens auront occupé une telle place à de nombreuses reprises. Je ne doute pas de ton honneur, ni de celui de ton clan et des Braises qui le composent. Je doute seulement que, une fois assis sur ce trône… Tu ne fasses les mêmes erreurs que Sognir. » Lui explique-t-il, avant de reprendre. « Je ne sais pas combien de temps je vivrais sur cette terre, ni combien de temps je demeurerais le Groman-Rik. Ce que je sais, en revanche, c’est que je ne déposerais jamais la hache. Je n’arrêterais jamais de construire, de reconstruire, de réfléchir et d’entreprendre, jusqu’à-ce qu’enfin, nous puissions être heureux et en sécurité sur ce territoire qui est le nôtre depuis des millénaires. » Dit-il, laissant enfin une petite pause, avant de reprendre, plantant son regard d’acier dans les mires du thane. Nul sourire, nulle douceur. Uniquement de la dureté. « Je refuse d’être trahis. Je refuse d’être utilisé. Je refuse que l’honneur soit sacrifié, foulé au pied par ambition ou par orgueil. Je refuse, Thôrumm, que tu sois une énième calamité pour cette cité. Alors, je te le dis tout net… » Il s’approche… S’approche… Et vient se planter droit devant Thôrumm, les deux tarins se touchant presque. « Je ferais tout ce qui devra être fait pour assurer la survie de mon peuple, la pérennité de cette cité, l’honneur des nôtres. Tu recevras tous les honneurs qui te seront dû, si tu te montres à la hauteur de la tâche… » Dit-il, pausant avant de reprendre d’une voix grave et ferme. « Je te condamnerais, et te refuserais le Mogankordum, si tu échoue, ou deviens un danger. Est-ce clair ? »
|
| | | Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Mar 12 Nov 2024 - 19:52 | |
|
Le temps semblait s’arrêter sur l’Almion, la brise fraîche qui fendait les montagnes, s’arrêta lorsque le Groman-Rik prit la parole. Semblant vouloir faire écouter aux Dieux ce qui se tramait, ce qui se passait sur ses terres que sont le Zagazorn. Ce jour serait à marquer d’une pierre et quoi de mieux que de planter une stèle à l’endroit même où deux nains se parlèrent pour créer un avenir meilleur, un avenir qu’ils tenaient entre leurs mains. Tous deux avaient des projets, certains bien différents, pourtant ils se devaient d’avancer main dans la main, ensemble, en ne formant qu’un. Réellement ? Non, bien sûr que non, s’il fallait qu’un autre sens soit abordé, l’un d’entre eux n’en aurait eu strictement rien à faire et aurait abordé une toute autre tournure, il était surtout là pour protéger les siens.
Lorsque le Grand-roi commença son discours, le jeune Thane toisait son interlocuteur dans les yeux, au première parole, la tension commençait à monter. Dans le corps du charbonnier, les longs fleuves rouges que composait son corps s’activèrent, se mouvant plus rapidement, agrémentant cet être d’une hargne dont il avait le secret, les secrets. Son palpitant s'accélère faisant monter une tension en lui, étincelant ses doux rouages. La tempête semble s’annoncer, pourtant, elle n’était qu’en lui. Le barbu cassa son large rictus affichant une légère moue et grommela dans sa barbe. Sa hargne commençait à monter, plus que tout ses veines commençaient à se voir et la contraction de ses muscles étaient présentes.
Les cordes sensibles de Thôrumm étaient touchées, tel un véritable caniche aux aboies, il se montra au Groman-Rik, à tel point que l’on aurait pu imaginer de la fumée sortit de son tarin. Ce tarin d’ailleurs, qui frôlait celui de Harald. Iris à iris, se dévoilant l’un à l’autre comme deux êtres cherchant une voie pour leur peuple. Dans ses pensées, pour Thôrumm, Almis se défendait, n’était-elle pas surnommée “L’Insoumise”, Les Grobis n’étaient point un souci, elle s’en était débarrassée d’une main légère. Dun Eyr dans son insurrection la plus totale se fait éjecter comme il se doit, allant on ne sait où. Sognir avait défailli, elle l’avait défait, pourtant, La Perle Du Nord était là, insurmontable, infranchissable, incorrigible, inégalable, inébranlable, imperturbable, insoumise, Almis l’Insoumise… Almis, son insoumise, sa chère et tendre, celle qu’il aimait, celle dont il avait besoin de retrouver.
“Crois-tu réellement que je ne suis là que pour le pouvoir ? Tempétueux, le nain marqua un temps d’arrêt significatif à ses paroles, souhaitant marquer son discours, le Groman-Rik, pouvait sentir la respiration prononcée du nain, elle semblait faire vibrer ses cavités nasales, faisant danser les poils qui était à l’intérieur. Crois-tu réellement que je suis resté vingt deux longues années à voir ma belle citée se débattre ? Le nain marqua de nouveau un temps d’arrêt significatif. Je pense que tu l’as vu sur la table, je ne suis pas Dun Eyr, j’ai balayé le Père… Les nains qui vivent en cette cité sont mes frères … Je vis avec eux, je les aiderai à vivre à Almis, que tu me veuilles Narundi ou non. Sognir est parti voir les nains de feu, je ne sais pas ce que j’irai y foutre, hormis si tu me le demandes… En aucun cas je ne tolérerai que quelqu’un ose croire. Le nain vint frotter sa barbe, lâchant un peu de sa colère au passage, ralentissant son souffle. Ma cité a une âme … Elle s’est défaite de ce qu’elle ne jugeait pas digne… Peut-être n’en suis-je pas digne, peut-être en suis-je digne, pourtant aujourd’hui je suis là pour t’aider… Pour nous aider … Mes frères et moi, les miens, mon sang … Je ne serai pas ton sous-fifre, je ne serai le sous-fifre de personne … Je travaillerai de concert avec les nains, que se soit d’Almis ou du Zagazorn, que se soit ta volonté ou pas. Je n’ai aucune prétention à avoir et encore moins du prestige, je le fais pour les miens. Crois-tu que je n’ai pas souffert d’être loin d’elle pendant vingt deux longues années ? J’ai vu aujourd’hui l’un des miens partir dans la grotte Harald, pourtant mon clan reste fort, on se dit qu’on le reverra au Morgankordum. Sauf si tu ne veux pas que j’y sois, bannis moi, execute moi, refuse moi le Morgankordum. C’est que les fils de la forge ne m’auront pas jugé digne d’en être, tu n’aboutiras que leur volonté. Pourtant, sur les années qu’il me restera à vivre. Qu’ils m’entendent lorsque je dis ça, Narundi ou non, j’aiderai ma ville à évoluer dans le sens où elle le désirera.”
Le nain finit sa phrase en pointant du doigt le sol, en le martelant de toute sa force. Marquant ses mots comme il le devait. Ayant passé sa colère au fil de ses mots, sa hargne n’était plus, pourtant sa franchise était sans égale. Que le Groman-Rik en veuille ou non, la ville avancera avec lui. Thôrumm se montrerait insoumis, même s’il devrait aider un autre frère dans sa tâche de Narundi.
|
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Mer 13 Nov 2024 - 23:29 | |
| Harald n’avait pas cillé. Alors qu’il put presque mesurer lui-même la température grandissante du sang bouillonnant dans les veines de Thôrumm, alors qu’il pu voir la rougeur – qui n’était pas due au froid – étreindre le visage du thane, manquant presque de lui faire éclater quelques vaisseaux sanguins dans ses globes oculaires, le Groman-Rik n’avait point bougé. Eut-il reçu le poing caleux du mineur dans sa trogne, qu’il n’aurait point moufter. Eut-il été insulté, frapper dans son orgueil, qu’il n’aurait point moucheter. Car là, en cet instant, se jouaient plus de choses que seulement deux orgueils entrant en collision, ou deux ambitions se mesurant l’une l’autre. Là, justement, se jouait l’une des facettes de l’honneur des Nains. Là, le pourquoi de ce caractère toujours trop franc, toujours trop dur, toujours trop précis que les autres races reprochent aux Nains, s’exprimait sans limite ni délais. Là… Harald, en tant que Roi, jaugeait celui qui potentiellement dirigerait la cité de l’Est pour les années à venir, non point en tout que sous-fifre… Mais en tant que chef du pouvoir local et représentant de la couronne sur place. Que cela plaise à Thôrumm ou non, s’il accédait au trône de la cité, il deviendrait le représentant du Roi, son interlocuteur privilégié et, si l’avenir le demandait… Le verrou qui pourrait sauter.
Lorsqu’enfin, le calme revint dans les mires, le tarin et le cœur de Thôrumm, Harald, lui aussi, mit un peu d’eau dans sa bière et recula de deux pas. Prenant un bol d’air frais qui sentait la neige et la pureté, le souverain reportait à nouveau ses mirettes vers le lointain Nord. Il repensait à nouveau à ce qu’il avait enduré… A ce que ses amis avaient endurés et à la portée de leur sacrifice… Dix cognards et bavettes, qui sacrifièrent leurs vies pour le bien d’une mission capitale… Sous ses ordres… Le Roi, à la tête de ses troupes, commandant à la destinée des siens.
« Je suis désolé pour les tiens et ton clan… La montagne est nôtre, elle est notre foyer… Mais ce que montagne donne, montagne peut reprendre sans pitié… » Dit-il, offrant ses condoléances au thane, et l’homme, au Nain décédé. Doucement, il baissa le visage vers le sol, ouvrit ses mains vers les cieux et marmonna une courte prière, dont seule la fin serait audible de Thôrumm. « … qu’Heidum, le Fortuné, t’accorde le passage vers le Mogankordum, car ta vie fut honorable et ton honneur sauf, car tu auras vécu pour les tiens et aura donné ta vie pour qu’eux survivent et que la montagne soit nôtre. Puisses-tu festoyer auprès de tes aïeux. » Puis, dans une dernière bénédiction murmurée, le Roi prit son visage entre ses mains avant de se redresser et de rouvrir les yeux, regardant Thôrumm qui était non loin de là. « En devenant Narundi, tu auras de sacrifices à faire, des missions à ordonner et tu devras faire des choix. Certains mourront de tes choix, d’autres s’enrichiront ou grandiront… Mais tu seras seul maître à bord… Enfin, dans une certaine mesure. Car Almis est toujours sous loi martiale, et de toutes les cités, elle est la seule – avec Molgrunn – à demeurer sous les ordres directs du Roi de Kirgan. Autrement dit, tu agiras en ton nom, mais demeurera mon représentant, et celui du Roi ou de la Reine après moi s’il devait m’arriver malheur… » Expliquait alors Harald d’une voix calme. « Il me faut alors t’expliquer ce qui se trame sous la cité, et ce que je prévois pour la région. Y es-tu disposé ? »
|
| | | Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Ven 15 Nov 2024 - 16:45 | |
| Le Groman-Rik avait des paroles fortes, qui fendaient les montagnes alentour d’une puissance incommensurable, pourtant, ô bon Fils de la forge qu’elles sont justes. Sans sourciller, telle une statue de pierre que l’on serait venu sculpter tendrement en la caressant de sa lime. Le jeune Thane resta là, regardant son interlocuteur se retirait alors qu’il avait encore son doigt pointant le sol, cette douce couche de Schiste qui ne demandait qu’à être descellé. Lorsque le grand roc se retira de quelques pas il s’en retourna à la plaisance des cieux à son tour. Admirant la course des nuages qui fendaient l’horizon ainsi que la douce brume qui perlait au loin sur les montagnes, comme dansant d’une seule âme. Ses mains et l’ensemble de son corps s'étaient détendus. Comme une bonne séance de relaxation où l’on demande de crier très fort ou de faire des gestes étranges, découvrant des muscles qu’à ce moment-là d'ailleurs.
Il ne comptait pas annoncer au Groman-Rik qu’une flamme de son clan avait rendu l’âme et qu’elle s’en était allé festoyer au Morkankordum avec ses ancêtres, mais bon, telle est la vie. Il écouta les douces paroles et tendit les mains vers le ciel et fixa son regard vers le sol, lorsqu’il comprit qu’Harald était en train de prier, on aurait pu en déduire un véritable habitué. Sans doute le Groman-Rik méritait vraiment son nom de Barbe-Sanglante. Lorsque le roi reprit son discours il l’écouta, prêtant son oreille. Thôrumm connaissait très bien les sacrifices et les problèmes qu’il rencontrerait, son Thane et le Thane de son Thane avant lui en connaissait les détails étant au plus proche du Narundi. Mais il restait logique que le Groman-Rik en parle. Ce qui interloqua le plus Thôrumm était cette fameuse révélation sur la Perle du Nord que devait lui faire Harald.
“Des sacrifices dont j’ai plus d’une fois entendu parler oui, le Thane qui était présent pour les BranBolg. Bhartrum, qui aujourd’hui est au Morgankordum m’en a plusieurs fois émoustillé le dégueuloir. Des problèmes en tout genre, auxquels je devrais préter une vigilance, faire le tri des informations que l’on me dévoilera, ou encore faire justice entre deux Throngg même si nous ne sommes pas des Umgi. Le jeune nain soupira après ses mots et laissa une légère brume sortir de sa bouche, fendant l’air frais. C’était un proche conseiller de PierreNoire à l’époque, mais il voyait les sacrifices que le Narundi avait à faire. Puis le nain en arriva à la facheuse question. Ce qui se trame sous la cité ? Pour ma part j’y suis disposé, mais je te retourne la question, me sens-tu prêt à écouter ce que tu vas me dire ?” |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Ven 15 Nov 2024 - 19:26 | |
| « Tu es venu, tu as placé ton destin entre mes pognes, et tu as fais ce que tu jugeais nécessaire pour répondre à mes mots durs et douloureux. Je t’ai testé… Je t’ai bousculé… Tu as un début de confiance aujourd’hui, Thôrumm, mais l’avenir n’est point encore écrit. Tu commenceras, aujourd’hui, ton rôle ici. » Harald allait donc octroyer les clés de la cité et la responsabilité de celle-ci au thane du clan Branbolg[i]. Pour le meilleur ou pour le pire, pour que vive la cité et survivent les Nains de cette partie du monde, pour que l’honneur puisse survivre… [i]Thôrumm allait devoir faire tout ce qui était en son pouvoir, pour pouvoir réaliser les missions qui lui incomberaient dès aujourd’hui. Il allait devoir trancher et décider ; innover et prendre des initiatives ; faire ce qu’il fallait, quand il le faudrait, pour qu’ Almis puisse vivre et redevenir la place forte de l’Est du royaume. D’aucun aurait dit qu’un guerrier serait du meilleur effet, pour diriger la cité, mais Harald n’était point d’accord avec cette idée. Dans ce coin, un Almien d’origine était déjà un atout, et un mineur assurerait une expertise nouvelle pour les futurs enjeux. Qui de mieux placer, dans ce monde de pierre, de rocs, de glaces et de minerais, qu’un mineur pour trouver les meilleurs chemins, décider des meilleurs endroits où établir un camp, un fort ou une mine ? Assurément personne d’autre ! Alors, Harald devait tout lui expliquer. Le Roi de ces lieux, allait devoir préparer Thôrumm à son nouveau rôle qu’il venait déjà d’endosser sans même qu’il ne s’en doute. S’il voulait voir le thane réussir, le Roi devrait l’y préparer activement. « Durant la dix-septième année de ce cycle, il y a 5 ans, une mare à l’eau sombre fut découverte, sous l’ancien Grand Temple du Père. Aucun courant n’animait sa surface, aucune bulle, aucun signe de vie d’aucune sorte, ne semblait y émaner. L’eau ne pouvait être contenue dans un bocal, et glissait entre les pognes sans humidifier quoi que ce soit… A peine les guerriers de la cité eurent-ils sécurisé la zone, que deux Golems de pierre s’éveillèrent des murs de l’ancien temple. L’un d’eux, aussi fort que le roc, tua plusieurs guerriers, manquant presque d’assassiner feu Thorgrel Poing-de-Fer, Gormisson, avatar d’Ikthor. Le second Golem, lui, ne s’éveilla finalement pas et son cœur, fait de runes, fut alors l’objet d’études pour les runistes. Lorsqu’enfin, les guerriers purent détruire le Golem de pierre… C’est une ombre, qui sortit de la mare, et qui attaque guerriers et runistes. Là encore, certains moururent… Et l’ombre ne fut détruire qu’à l’aide d’une rune de feu à la puissance impressionnante. D’après les runistes, la puissance démesurée de cette rune ne s’expliqua que grâce à la distorsion de la trame magique entourant la mare… » Expliquait Harald, laissant deux courtes secondes de silence, pour laisser le temps à Thôrumm d’encaisser ces informations. Il reprit bien rapidement. « Aujourd’hui, la mare est scellée. Les runistes ne se sont pas épanchés sur le pourquoi du comment, mais, à défaut de la comprendre, ils l’ont scellée, la rendant inoffensive. Le temple est lui aussi inoffensif, mais j’avais dans l’idée de le détruire purement et simplement. Et de brûler les cadavres des prêtres emmurés. » Expliquait-il, avant de prendre à nouveau. « La cité vit grâce aux aides des autres cités. La garnison est essentiellement composée de guerriers de Lante et de Thanor, mais, depuis l’an dix-huit, j’ai levé le banissement des anciens Almiens qui, pour leur grande majorité, sont retournés à Almis et qui ont permit à sa population de se multiplier significativement.. La population est donc suffisante, aujourd’hui, pour assurer les chantiers, la protection et les prospections dans la cité. » Rajoutait-il, reprenant enfin. « Je prévois une offensive dans la Nérania, l’Almion et le Nivor cette année… Tu auras donc quelques ennéades seulement pour préparer la cité à ces actions militaires. »
|
| | | Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Dim 17 Nov 2024 - 12:23 | |
| Les pupilles de Thôrumm se dillatèrent lorsque le Groman-Rik prononça ses premiers mots, signifiant que le nain, serait en devenir, le Narundi de la cité, le gardien des frontières, le dirigeant de l’est, le gérant de l’insoumise, le défenseur de l’Almion. Un honneur dont il comprit qu’il en aurait la lourde tâche, une tâche qui ne sera jamais de tout repos, qui sera longue et dure pour celui qui entreprendrait, mais une route, certe sinueuse, mais plongeant le nain dans une grandeur incommensurable, comme ses ancêtres avant, redorant le blason des BranBolg, se laissant choir sur le trône qui lui était dû auparavant. Thôrumm n’avait pas peur, non, enfin si, mais il aime à dire que la peur n’évite pas le danger, qu’il faut foncer même si c’est parfois compliqué. Il affrontait les choses qui se présentait à lui d’une main ferme et puissante, la puissance du pouvoir, le pouvoir de la puissance, tel était le Thane, enfin, le Narundi, le Gardien de l’Est.
Le temps reprit son cours dans les montagnes et les vallées de l’Almion, berçant le monde de sa douce fraîcheur. Un léger vent frais submergea les nains et fit danser les pins sylvestres aux alentours. Thôrumm se replongea dans l’écoute attentive du Groman-Rik, qui annonçait qu’une mare noirâtre sous le temple du Père semblait faire animer ce qu’elle cotoyait, comment était-elle arrivé là, d’où venait-elle, qu’était-elle. Rien, aucun savoir nain ne semblait la dérouter. Mais le Narundi se posait une question, n’y a-t-il pas un humain ou un elfe de confiance auquel nous pourrions demander, nous pourrions interroger quant-à ce petit lac fait d’ombre.
Puis vint la question du Nivor, le Nivor qui autrefois regorgeait de pêcheurs, de chasseurs et qui brillait par sa culture. Le Narundi n’y était pas souvent allé, mais toutes les fois où il y était allé, les paysages étaient magnifiques, comme tous les paysages nains. Le nain comprit qu’une offensive contre les Frurndar seraient engagés, tant de questions le submergeaient, mais il faudrait savoir, le barbu devait poser les questions au roi des barbus pour savoir vers où il se dirigeait. Vers où il devait diriger l’insoumise, pour la préparer et la présenter face à ces ennemis. Lui qui trônait fièrement dans son armure aux bords dorés, devait poser ces questions pour aider au mieux Harald.
“Alors, Entama le nain, laissant une seconde de répit. Je ne te cache pas que j’ai plus d’une question. La première est, si nos Rhunki n’ont pu défaire ce mystère qu’est la mare noire, On a demandé à une personne d’une autre espèce ? Vu que nous avons de bonnes relations, je me pose la question. Le nain reprit de plus belle avec la seconde question. J’imagine que l’offensive est portée contre les Frurndar, mais qu’en est-il d’eux, aucun Rhunkis n’a levé le mystère à leur encontre ? Dans notre offensive au sein du Nivor, ne serait-il pas judicieux d’y créer un fort, nous avons déjà Gromgrund dans la Nerania et Almis d’Almion, un fort dans le Nivor confirmerait notre pouvoir ? Ma dernière question, si nous sommes assez au sein d'Almis pour commencer à avoir un semblant de vie, je pense faire deux choses, récompenser les nains de Thanor et de Lante qui ont été présents, former un semblant de piétailles, les Narthrong, Almis possède un Ongaraz ?” |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Mar 19 Nov 2024 - 8:47 | |
| « Non, cette mare était notre secret. Nous n’avons pas été voir les Elgis, bien que l’idée me plût fut un temps. Les runistes se sont emparés du sujet… Si tu souhaites plus d’informations, va voir Yggdar Frappe-Rune. Il est l’archiruniste qui a été… Là, depuis le début. C’est notamment grâce à ses runes et à son fils, que le Golem fut détruit. Il est encore dans la cité, mais doit repartir dans quelques-jours. Il te parlera plus en détail de tout cela. » Car, après tout, si le Roi pouvait se targuer de tout connaître des sujets politiques, militaires, sociétaux et économiques, ceux qui intéressaient surtout les runistes, et ceux qui étaient monopolisés par les runistes, pouvaient parfois lui échapper. Point par mégarde, ou par ennui… Mais bel et bien parce que les runistes n’aiment point ébruiter les secrets qui sont les leurs. Pour l’étude de cette mare, il fallut rassembler au même endroit des runistes de la vie, de l’ombre, de la lumière et des éléments, sous l’égide de l’un des derniers forgerunes de ce monde, et le plus illustre d’entre tous. Là, seulement, les langues se délièrent… Mais dans des pièces rendues secrètes et impénétrables, bien-sûr.
« L’offensive est surtout liée au fait de reprendre ce qui nous appartient. Que des Sauvageons, des Berserkers ou des Engeances se mettent en travers de nos routes, n’est pas une fin en soi. Si nous pouvions reprendre ces territoires sans verser le sang de qui, ou de quoi que ce soit, cela me va d’autant plus. » Expliqua Harald, soucieux alors de reprendre les territoires plus que de lancer une guerre d’extermination de vermines, comme ce fut le cas des siècles durant contre les Grobis, Kobolds et autres créatures infernales. « L’étude des Engeances n’a encore rien révélé de probant… Mages Elgis et runistes y travaillent depuis maintenant trois années et peu de mystères ont été révélés. Il semble peu probable que nous puissions réellement sauver leurs Braises… Et les comprendre reste difficile également. Nous savons seulement qu’ils sont dotés de forces bestiales, que deux ou trois d’entre elles suffiraient à abattre un Beärog, et que certaines Engeances maîtrisent une magie primitive, sans aucun besoin de runes… Leurs corps, par quelques procédés, semblent capables d’absorber la magie, à l’instar des autres races. Mais ils ne peuvent qu’utiliser une magie rudimentaire, rustique, et incontrôlable dans les faits. Nous ne leurs feront toutefois pas de cadeaux. » Rajoutait Harald à la fin de ses explications, comme pour entériner une quelconque discussion à ce propos. « Je n’ai pas encore peaufiné tous les détails. Ceux-ci viendront dans les ennéades à venir, assurément. Mais Almis aura une place centrale dans le dispositif que je prévois. Gromgrund est déjà une place forte, en effet, et nous l’utiliseront comme point de départ de l’offensive qui partira vraisemblablement du Sud de la Nérania pour poursuivre jusqu’au Nivor. Je compte lancer l’offensive le mois prochain. Si nous avons de la chance, il nous faudra bien deux voire trois mois pour atteindre les rives du Nivor. Quant à une présence, cela me paraît évident ! Mais un unique fort ne sera sans doute pas assez… Mais pourrons-nous en construire plusieurs ? C’est à voir, plus tard. » Le roc et la montagne de cette partie du monde n’étaient point inconnus des Nains d’aujourd’hui. Mais l’avancée des troupes, leurs réussites et les différentes pertes, justifieront alors l’approche par une seule forteresse inexpugnable, ou l’utilisation de plusieurs fortins. L’avenir le dira. « Chaque cité possède un Ongaraz. Mais celui d’Almis était un fidèle de Sognir. S’il a été honnête en répondant à mes questions, j’ai toutefois des doutes sur sa fidélité : est-il fidèle au Zagazorn plus qu’à Sognir ? Qu’aurait-il fait s’il avait vu la Vieille-Barbe revenir de chez les Nains de Feu avec leurs pouvoirs ? Aurait-il alors commandé les armées de Sognir ? Aurait-il tourné sa lame contre le Royaume ? Je serais toi… Je changerais de Première Hache. Quant aux guerriers et bien, tu connais notre système : chaque Nain sait se battre, avec ses poings, un marteau, un couteau ou un roc. Tous connaissent les monts et les cavernes, nous excellons dans ces combats. Mais il n’y a que Lante qui puisse former une véritable armée. Chaque clan possède ses guerriers qui défendent les leurs, ou plusieurs autres clans, lorsqu’ils se rassemblent. Certains s’organisent sous l’égide de l’Ongaraz pour équiper les postes de surveillances, les portes et faire des rondes, mais ils s’en retournent bien rapidement ensuite à la protection des leurs, surtout lorsqu’il faut s’aventurer au-dehors par exemple. Les seuls guerriers qui restent à leurs postes, sont ceux envoyés par les cités de Thanor et Lante, qui restent quelques mois avant de rentrer à leurs tours chez eux. Autrement dit… Tu ne peux avoir de piétaille digne de ce nom, que des guerriers qui aident là où on a besoin d’eux. En revanche, lorsque l’heure viendra, ces guerriers pourront être appelés par l’Ongaraz, ou par moi-même, pour se mettre au service de la cité le temps de la guerre ou de l’offensive. Là, alors, Almis aura une armée. En attendant, c’est l’honneur qui met les guerriers au service de la cité. »
|
| | | Thôrumm BranBolg
Nain
Nombre de messages : 32 Âge : 27 Date d'inscription : 22/09/2024
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 ans Taille : 1m41 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Mar 19 Nov 2024 - 19:28 | |
| Le barbu écoutait attentivement son aîné, étouffant sa barbe sous sa main droite épaisse. Il la cajolait et la tenait fermement dans sa main. Réfléchissant à ses actes, aux actes qu’il entreprendrait, tous seraient lourds de conséquences, pourtant certains étaient nécessaires à d’autres. Il se posa mille et une questions, fixant le lointain, étouffant les cieux de son regard si questionnant. Affichant une moue circonstancielle jouant de ses lèvres et de ses babines, cherchant par-dessus tout, la moindre réponse qui lui semblerait favorable. Il avait déjà des idées bien fixés de ce qu’il souhaiterait faire, mais pour en arriver là, il aurait besoin d’un mentor, d’un instructeur, d’un professeur auquel il pourra poser ses innombrables questions à en devenir lourd. Partageant ses inquiétudes et ses doutes, les Langktrommis sont là pour ça, mais aucun n’a réellement gouverner par le passé, hormi son interlocuteur actuel, il se montrerait dans une posture défavorable en lui demandant, mais elle lui sera nécessaire pour faire avancer la cité dans une bonne voie et ne pas faillir à sa quête.
Le jeune Thane, qui dirigeait les siens depuis maintenant plus de vingt ans, en connaissait long sur la manière de diriger un clan, mais grands doutes le gagna lorsqu’il lui fallut diriger la cité, il passera par des moments qui lui seront durs, mais gardera en tête sa quête qui le guidera devant l’adversité. Les gobelins étaient encore présents au septième, une visite du siège serait de rigueur. Le vieux temple du Père pourrait servir de nouveau recueil pour un temple de Brissea. Il fallait aussi redorer le blason que la ville se targue d’avoir, celui du recueil de la foi du Zagazorn, quid d’un temple pour Rodmin le patron des architectes, Girdon le patron des brasseurs et un temple pour Heidum le patron des marchands. Et surtout, destiné un temple au culte des ancêtres, avec une plaque commémorative destiné à tous ceux qui ont combattu pour le Kharogan, contre Dun Eyr et qui se sont vu mourir lors des affres du voile, tout ceci sans omettre de placer une statue à Daïn PierreNoire.
“Dis-moi … Commença le nain, en tournant son regard vers Harald. Pourrais-tu m’épauler lors de mes premiers pas, afin de ne pas faillir, les Langktrommis m’épauleront, mais pas comme un Dawi qui a été Gazanundi et qui peut se targuer d’être Groman-Rik. Le nain laissa quelques instants de répits, puis reprit en retournant son regard vers l’horizon encore une fois. J’ai pour projet de renforcer le siège contre les gobelins au septième sous-sol, si les moyens m’en sont donnés, je porterai une offensive vers le dixième. Le nain renâcla quelques secondes et lâcha un mollard à terre. Je vise à démolir le temple du Père et mettre un temple de Briessa à la place. Ainsi que construire un temple à Rodmin, Girdon et Heidum. Ensuite, je compte destiné un temple au culte des ancêtres, je vois le tout dans un grand hall avec une stèle commémorative pour chacun des nains morts durant le Kharogan, la reconquête face à Dun Eyr, ou encore durant les déboires du voile, je vois ceci avec la magnifique statue de Daïn PierreNoire en son centre. Qu'en penses-tu ? Concernant le nouvel Ongaraz, je pense que j’aurai besoin d’un peu de temps pour déterminer qui pourra jouer ce rôle. En dernier point, c’est un sujet que je tiens très à coeur, je pense nommer un Thane responsable de son corps de métier pour chaque métier, ce qui me permettra de pouvoir centraliser les demandes et je construirai les chambres de métiers à la place de l’ancien palais.” |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 691 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] Jeu 21 Nov 2024 - 1:00 | |
| Pour la première fois depuis leur première rencontre, le Nain qui, aujourd’hui, désirait reprendre les rênes de la perle de l’Est, montrait un peu faiblesse. Point une faiblesse blafarde, faite de honte, de lâcheté ou autre chose de ce genre qui porteraient du déshonneur sur lui, non. Une faiblesse, plutôt liée au fait qu’il se rende enfin compte des échéances à venir, et surtout, des décisions qui seront siennes tôt ou tard… Mais là où la faiblesse couarde prônerait l’abandon et le retrait, celle de Thôrumm était autrement plus réfléchie, car il demandait surtout de l’aide en fin de compte. L’aide de quelqu’un qui dirigeait déjà depuis quelques années, qui avait été Gazanundi il y avait maintenant dix années. Et qui était Groman-Rik, depuis quatre ans maintenant. Harald eut un petit rire hoqueté. Il ne s’attendait pas à une telle demande de la part du thane Branbolg, mais cette dernière démontrait une certaine maturité, en plus d’une maîtrise des forces et faiblesses qui composaient son caractère. Anxieux à l’idée de mal faire ; enjoué à l’idée de se mettre à la tâche ; mais toujours soucieux de pouvoir avoir les outils pour sa mission. Demander l’aide de Harald était au final la chose la plus sensée à faire au regard de la situation. « Rendre hommage aux morts est déjà une bonne idée, car celles et ceux qui se sacrifièrent méritent d’être commémorés tant qu’il y aura des Dawis pour lire leurs noms sur ces stèles. Quant aux temples… Eh bien, redonner à Almis sa place dans le paysage religieux est une bonne idée, mais attention : n’oublions pas que c’est un Haut-Prêtre de Mogar qui a fondé Almis, et qu’il aura dédié la cité au culte du Père. Que ce soit là, le cœur de son culte aura peut-être expliqué pourquoi il nous aura envoyé des hordes de Grobis dans sa folie, mais cela pourrait aussi montrer qu’Almis, aujourd’hui, n’est plus la cité d’un Dieu, mais peut-être davantage la cité des Almiens. Ne remuons pas le passé… » Répondit Harald, conseillant donc plus ou moins directement de penser nouveau, et non de seulement modifier ce qui a déjà existé. « Le conseil que tu formeras ne regarde que toi, Thôrumm. C’est toi qui devra travailler avec eux, et avec tous les habitants par la même occasion. Prend tes marques… Attends toi à faire des erreurs, mais ne t’en inquiète pas trop. Cela arrive. Moi, je reviendrais te voir dans quelques ennéades, avec l’armée. En attendant, tu devras rapidement te débrouiller seul, avec ton conseil et ses représentants. »
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: La Pioche et la Hache [PV Harald] | |
| |
| | | | La Pioche et la Hache [PV Harald] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |