[Quais] Enquête en cours...[Pv]

||| Chronologiquement après la rencontre avec Ambre.

Après avoir quitté Ambre et son aigle, Sileena s'était redirigée dans les rues mouvementées d'Ydril. Cela la passionnait. De voir qu'autant de monde avait à faire ici. Les gens allaient dans tous les sens, plus ou moins rapidement. Certains avançaient seuls, d'autres, accompagnés. Peut-être qu'il y en avait qui se rendaient à leur endroit de travail, ou qui en rentraient. L'anonymat est tellement fort dans les rues publiques comme celle là. Sileena était sur l'artère principale d'Ydril. Il y avait plein d'autres petites rues qui lui étaient perpendiculaires, sûrement les habitations. Ca n'allait pas être là qu'elle trouverait des indices conséquents pour sa quête. Cette quête très mystérieuse, notée sur ce papier froissé... Sileena la relut. Et chercha où tout cela pouvait en venir... "Tête du Roi". Y avait-il un roi à Ydril ou à Miradelphia? Sileena savait que non, mais elle se posa quand même la question.
Pour mieux réfléchir et tenter de trouver quelque indice qui voudrait bien poindre à l'horizon, Sileena décida d'aller au port. Sur les quais. Elle pourrait penser en paix, en regardant autour d'elle. Personne ne viendrait la déranger. Et puis de toute façon, qui viendrait lui parler??

Sileena voyait les gens s'agiter de diverses façons. Elle se demanda comment cela lui ferait de se mouvoir ainsi. Jamais elle n'avait eu peur d'être en retard. Jamais elle n'avait été stressée dans sa vie. Elle avait appris, pas Ranéwen, que n'importe quelle peur, justifiée ou pas, était inutile. Notre destin est fait en sorte que quoiqu'il arrive, on ait toujours une solution au bout. Et notre esprit est fait de manière à ce que cette solution soit trouvée, même après maintes réflexions. Cela prend parfois du temps, c'est sûr. Sileena relativisa donc, et se dit que cette énigme, elle trouverait la réponse, la signification. Peu importe le temps qu'elle mettrait. Mais d'un coup, elle se souvint qu'elle avait promis à Ambre de se dépêcher. C'était alors une promesse qu'elle n'avait pas le droit de rompre. Ambre était son amie à présent, et les promesses faites à ses amis, on les tient... Arrivée au port, et sortie de ses pensées, elle se posa sur un des pontons qui était abandonné, ou libre de son navire pour l'instant. Tellement d'idées lui venaient à la tête en même temps ! Soudain, elle se dit que réfléchir seule à une thèse dont on a pas la moindre idée, n'était pas une si bonne idée. Elle aperçut quelqu'un au loin, et s'ordonna d'aller l'interroger. Si c'était quelqu'un du coin, cela lui servirait peut-être.


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[ HJ : J'ai fait très court, désolée...mais c'est pour te laisser plus de place pour entrer en scène... : ) ]

Les quais étaient bondés, à la manière des rues d'Ydril. Le soleil, toujours chaud et plus particulèrement en cette saison, accablait de ses rayons les honnêtes travailleurs qui oeuvraient sur les quais. Certains bâteaux étaient en cours de chargement. De ce côté, tout n'étaient que cris, ordres et contre-ordre, sermont à voix haute et encouragements. Les cris des mouettes se mêlaient à cette ambiance. Là, un capitaine dirigeait les opérations en faisant de grands gestes, sous les regards intéressés de certains passants.

Un peu plus loin, trois enfants entre six et dix ans, habillés pauvrement, jouaient entre les caisses et les cordages. Leurs éclats de rire retentissaient dans les quais, malheureusement étouffés par les autres bruits.

Encore plus loin, une vieille dame assise sur un banc lançait des morceaux de poissons aux mouettes, qui se hâtaient de venir se servir. Ses longs cheveux blancs dépassaient de son châle abîmé et son dos voûté trahissait son grand âge.

A quelques mètres derrière elle un peintre s'appliquait à reproduire le paysage, l'air songeur et concentré. Il ne devait pas avoir plus d'une vingtaine d'années. C'était le genre de personne à chercher sa voie dans l'art, de toute évidence.

Les passants se hâtaient, souvent sans s'arrêter, à part pour jeter un coup d'oeil aux poissons qu'un groupe de pêcheurs descendait de leur chalutier. Ils n'étaient guère que cinq et tous affichaient le visage du marin connaisseur, ce regard à la fois rustre et tendre qui les caractérise.

Debout sur le quais, face à la mer dont les vagues se brisaient avec plus ou moins de force sur les quais, une jeune fille qu'une quinzaine d'années observait le paysage. Son regard paraissait lointain et ses cheveux bruns ne cessaient de passer devant son visage, mèches portées par le vent.

[hrp : Mais qui vas-tu interroger ? niark niark...]

[HJ : Une fille : ) ? ]

Sileena s'était approchée de la personne isolée. Isolée parce qu'elle était seule et ne bougeait pas, sauf ses cheveux portés par la fine brise qui se jouait. Autour d'elle, et de Sileena, par la même occasion, tout le monde s'affairait. Que ce soit des travailleurs brillants de transpiration, ou des enfants s'amusant avec ce qu'ils trouvaient. Sileena perdit quelques instants son objectif. Mais elle revint à elle assez vie, et elle s'était plutôt bien rapprochée de la personne qui était une fille. Elle aurait du s'en rendre compte, rien qu'à la vue de ses longs cheveux suivant les mouvement de l'air. Sileena était à forte proximité maintenant. Elle hésitait à ouvrir une discussion avec cette mystérieuse jeune fille aux allures d'évadée qui avait un éclat assez considérable.

Sileena sortit de son sac un petit crayon que Ranéwen lui avait fabriqué et nota derriere le papier de l'énigme ce qu'elle voyait, et surtout, la jeune fille discrète. Si elle attendait là, il devait bien y avaoir une raison. Elle regardait le vide, ou alors, était assez furtive quand elle regardait autout d'elle...
Sileena s'en approcha encore plus, et prépara une phrase d'entrée, de façon à ne pas être repoussée dès le premier abord... Et puis bon, elle ne voulait lui poser que quelques questions. Au pire, elle n'y aurait même pas les réponses.

- Quelle chaleur aujourd'hui, n'est-ce pas?

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[ HJ ² : Encore plus court u_u ]

La jeune fille était là, son regard plongé dans le paysage, sa robe flottant dans le vent au même rythme que ses cheveux. C'est alors qu'une autre fille qu'elle ne connaissait pas l'aborda.

- Quelle chaleur aujourd'hui, n'est-ce pas?

La jeune fille se tourna et lui sourit, révélant un visage triste, rêveur, lointain. Elle fixa Sileena quelques secondes, puis elle leva la tête vers le ciel.

- Oui, la chaleur est écrasante en été. J'aime ce mois. Les vagues font toujours un merveilleux son.

Puis elle se tut. Elle avait répondu, elle n'avait rien dit de plus. Sa curiosité semblaitau point mort, à peine avait-elle jeté un regard à Sileena. Quelque chose semblait la préoccuper, l'attrister. Son attention se reporta sur la mer.

[hrp très court, dsl.]

- Oui, la chaleur est écrasante en été. J'aime ce mois. Les vagues font toujours un merveilleux son.

Rien de plus. La mystérieuse femme s'en était arrêtée là. Il allait être difficile pour Sileena de lui tire les vers du nez. Elle gardait son regard vide de sens. Lorsqu'elle avait regardé Sileena pour lui répondre, cette dernière eut une pensée assez bizarre au vu du visage assez triste de la femme. On aurait cru pouvoir lire un morceau de son histoire rien que sur son visage. Sa vie avait du être dure, car ses traits étaient creusés. Pourtant elle ne devait pas avoir plus de... seize ans. Ses yeux n'exprimaient rien. Insatiablement vides... Ce devait être une jeune solitaire, parce que pour connaître le son des vagues à son âge, il fallait en avoir passé, du temps seul. Sileena se demanda alors ce qu'elle faisait ici, ce qu'elle faisait de sa vie. A son âge, à l'adolescence, il y a tellement de choses à faire, plutôt que de rester plongée dans un vide imaginé et imaginaire. Sileena connaissait ça, car elle aussi avait eu une adolescence plutôt ombragée et mouvementée. Depuis la mort de son seul vrai ami, hormis Ranéwen, elle n'en avait plus eu... Ambre pourrait en devenir une, si elles gardaient le contact, ce qu'elles feraient, mais juste pour les besoins de l'enquête qu'elles s'étaient donné. Sileena laisse son regard se glisser vers la jeune fille pour lui dire d'un ton aussi suave que le ciel était bleu en ce jour :

- Vous avez raison... Bàrkios est vraiment un des meilleurs mois. Mais je trouve néanmoins que cette chaleur, à la longue devient insupportable..., Sileena esquissa un léger sourire à l'intention de l'eau. Et, sans être indiscrète, il y a une chose qui m'intrigue chez vous, elle marque une brève pause pour enchaîner : pourrais connaître votre nom? Vous me semblez si pure, que de savoir votre nom je serai soulagée...

Sileena espéra ne pas avoir été trop agaçante, ni trop curieuse...

- Vous avez raison... Bàrkios est vraiment un des meilleurs mois. Mais je trouve néanmoins que cette chaleur, à la longue devient insupportable..., Et, sans être indiscrète, il y a une chose qui m'intrigue chez vous : pourrais connaître votre nom? Vous me semblez si pure, que de savoir votre nom je serai soulagée...

La jeune fille posa sur un elle regard intriguée, puis elle lui sourit, du même sourire triste.

- Oui, la chaleur est écrasante. Mais à l'inverse, la pluie est dangereuse. Une petite pluie peu faire couler les barques, une grosse pluie détruit les bateaux et ses passagers.

La jeune fille marqua un silence. Elle souriait toujours.

- Je me nomme Régalia, je suis la fille du capitaine que vous pouvez voir là-bas. Vous me trouvez pure ? C'est étrange. Les gens me trouvent plutôt... ennuyeuse.

L'adolescente lui sourit avec plus de sincérité.

- Vous m'êtes sympathique. Comment vous appelez-vous ? Il est rare de voir des filles comme vous sur les quais, encore plus rare de les voir seules. Elles préfèrent voyager en groupe.

- Je voyage seule car je suis aventurière, et être accompagnée, en général, occasionne un gêne. De plus, j'ai rencontre une personne fort charmante qui m'a confié une énigme à résoudre. Je n'ai encore rien pour le faire, mais j'y compte bien... Et d'ailleurs, je suis ici pour cela.

Les yeux de la jeune fille brillèrent d'une lueur intéressée.

- Une aventurière ? Quelle chance ! J'aimerai bien moi aussi pouvoir partir au gré du vent et aller là où mes pieds m'entraînent, là où les vagues me conduisent.

Elle perdit son sourire et la lueur de ses yeux s'éteignit.

- Mais l'aventure tue beaucoup de monde.

Régalia eut un soupir avant de se tourner à nouveau vers Sileena.

- Tu as une énigme à résoudre ? C'est pour ça que tu es venue me voir, alors. Est-ce que je peux t'aider ? Je ne connais pas très bien la région tu sais, je ne viens à Ydril que lorsque mon père est de passage. Mais je vais voir ce que je peux faire. Et ça me changera les idées.

Une fois de plus Régalia sembla perdu dans de douloureux souvenirs.

- Tu es gentille. Fais tout de même attention à toi, sinon la mer te dévorera.

- Une aventurière ? Quelle chance ! J'aimerai bien moi aussi pouvoir partir au gré du vent et aller là où mes pieds m'entraînent, là où les vagues me conduisent. Mais l'aventure tue beaucoup de monde. Tu as une énigme à résoudre ? C'est pour ça que tu es venue me voir, alors. Est-ce que je peux t'aider ? Je ne connais pas très bien la région tu sais, je ne viens à Ydril que lorsque mon père est de passage. Mais je vais voir ce que je peux faire. Et ça me changera les idées.

- Je sais bien que l'aventure est tueuse. Mais je le fais pour l'être le plus cher que je n'ai jamais eu. Mais qui m'a quittée soudainement il y de ça un an...

Reparler ainsi de Ranéwen attrista Sileena. Son regard s'était éteint, mais celui de Régalia s'était allumé quand elles avaient parlé d'aventures.. Il était normal que cela exite un peu les pensées d'une fille qui suit son père au gré de ses voyages, sans vraiment pouvoir choisir où aller. La liberté était quelque chose que Sileena avait toujours revendiqué. Ranéwen le savait, et la comprenait. Il était pareil qu'elle, donc ne pas la comprendre aurait été un comble. La lueur scintillante revint dans les yeux de Sileena, repenser aux doux souvenirs qu'elle avait de Ranéwen l'y avait aidé. En tous cas, Régalia semblait bien intéressée par l'aventure, l'énigme que Sileena disposait. C'était à priori bon signe. Elles pourraient plus aisément en parler, et Sileena aurait peut-être le retour pas bredouille. Elle était contente de aire une telle connaissance. Non pas pour le fait qu'elle pourrait peut-être l'aider, mais parce que cette fille là est très énigmatique, et les énigmes, Sileena aimait ça.

- Tu es gentille. Fais tout de même attention à toi, sinon la mer te dévorera.

Sileena pris soin de retenir cet avertissement. Elle n'avait pas beaucoup voyagé à travers les pays... Elle s'était contenté de rester dans les environs. Contrairement à Régalia, qui elle, tellement voyageuse, savait de quoi elle parlait. C'est donc là dessus que Sileena décida de lui parler du papier..

- Merci. Régalia, comme tu m'as dit que l'aventure te plaisait beaucoup, je veux bien te montrer ce à quoi je fais face. Etant donné que je ne connais pas Ydril, je pars de zéro, en ne sachant que l'énigme. Le reste m'est nconnu. Tiens, regarde.

Sileena lui tendit le papier qu'elle venait de sortir de sa sacoche.

- Merci. Régalia, comme tu m'as dit que l'aventure te plaisait beaucoup, je veux bien te montrer ce à quoi je fais face. Etant donné que je ne connais pas Ydril, je pars de zéro, en ne sachant que l'énigme. Le reste m'est nconnu. Tiens, regarde.

La jeune fille saisit le papier et le lut à voix haute, intriguée.

- Sur la tête du roi se brisent éclats bleus et fines brises. En chantant ce doux refrain, ils montrent en un point le chemin. D'un pas certain avancez si vous voulez trouver les clés. Mais gare aux viles imprudents, qui de l'argent sont dépendants.

Régalia fronça les sourcils et tourna la tête vers la mer, songeuse.

- Je ne sais pas ce que ça signifie, finit-elle par avouer. Je ne connais rien de la mer, malheureusement. Je suis de Diantra, que j'ai dû quitter lorsque la peste a emporté... celui que j'aimais.

Régalia serra les dents et baissa la tête. Le souvenir était douloureux. Après avoir perdu toute sa famille dans un naufrage, elle avait été adoptée par le capitaine qui l'avait sauvé des eaux. Il l'avait laissé à Diantra pour lui permettre d'avoir une vie stable et une éducation convenable. Et voilà que la peste avait emporté son confident, son âme soeur.

- Mais ça paraît dangereux ! Très dangereux... La mer, l'océan, il ne pardonne pas, tu sais.

Régalia soupira.

- Tu devrais demander à mon père pour ce genre de choses, Sileena. Suis-moi, je vais vous présenter.

Régalia conduisit Sileena au capitaine débordé.

- Papa, j'aimerai...
- Plus tard Règue ! grommela l'homme d'âge mûr. Plus tard...
- Une amie a besoin d'aide ! insista Régalia. Tu n'es jamais là pour moi tu pourrais au moins m'accorder cinq minutes !

Le capitaine jeta un regard inquiet à Régalia, puis il soupira, résigné. Il baissa ses bras, qui guidait un paquet hissé sur le bateau, et se tourna vers Sileena.

- Que puis-je pour vous, demoiselle ?

Régalia lui tendit le curieux papier.

- La tête du roi... Hum... Il me semble que c'est le nom d'un rocher de la région. Mais je ne sais pas lequel, désolé. Si vous voulez mon avis, les éclats bleus ce sont les vagues.

Puis le capitaine adressa aux filles un sourire et il se remit au travail. Régalia posa sur Sileena un regard inquiet.

- Tu crois que tu t'en sortiras avec ça ?

Régalia lut à voix haute la sorte de poésie du papier. Sa voix était claire et pourtant, on y décelait une pointe de malice curieuse. Après qu'elle eut fini la petite lecture, elle fronça les sourcils, elle réfléchissait... Puis, elle releva la tête vers la mer. Elle songeait surement à trouver quelque chose qui pourrait aider Sileena. Après quelques courts instants de silence, elle finit par avouer :

- Je ne sais pas ce que ça signifie... Je ne connais rien de la mer, malheureusement. Je suis de Diantra, que j'ai dû quitter lorsque la peste a emporté... celui que j'aimais.

- Je suis désolée pour toi...Sincèrement.

Elle ne semblait pas avoir entendu les excuses de Sileena, car suite a un long soupir de détresse, elle se tourna vers l'aventurière pour lui dire d'un ton plus optimiste :

- Tu devrais demander à mon père pour ce genre de choses, Sileena. Suis-moi, je vais vous présenter.

- D'accord, mais j'espère simplement que nous n'allons pas le déranger. Il a l'air de beaucoup travailler là...

Sileena et Régalia se dirigèrent vers le navire de son père. C'était un homme assez costaud, il portait un béret noir et avait de la moustache. Il portait des paquets qui semblaient lourds, très lourds. Un chargement. Il avait l'air très occupé et Sileena regretta d'avoir accepté de venir. Elle non plus n'aimait pas être dérangée lorsqu'elle était dans un travail qui demandait sérieux et attention. Mais Régalia hésita quand même un frêle " Papa, j'aimerai..."

- Plus tard Règue ! Plus tard..., marmonna le père.

- Une amie a besoin d'aide ! Tu n'es jamais là pour moi tu pourrais au moins m'accorder cinq minutes !

Elle avait insisté pour Sileena. Cette dernière s'en voyait quelque peu touchée. Son père s'arrêta deux secondes, regarda sa fille quelques deux autres secondes et lâcha son paquet, résigné à lui accorder cinq minutes de son temps qui paraissait précieux. Il fit mettre son paquet à bord de l'imposant navira qui jonchait leurs cotés.

- Que puis-je pour vous, demoiselle ?

- Eh bien, je suis une aventurière. Mais pas de pacotille, rassurez-vous. En fait, je suis sur une enquête où il me faudrait quelques renseignements. Tenez, le papier...lisez, et dites moi ce que vous en pensez...Merci.

Sileena tendit le papier d'une main ferme. L'homme le lui prit des mains et commença à faire balader ses yeux sur la feuille froissée.

- La tête du roi... Hum... Il me semble que c'est le nom d'un rocher de la région. Mais je ne sais pas lequel, désolé. Si vous voulez mon avis, les éclats bleus ce sont les vagues.

- D'accord. Votre avis m'est précieux monsieur. Merci infiniment.

L'homme qui venait d'aider considérablement Sileena lui sourit, sourire qu'elle rendit, et il se remit au travail, et continua comme s'il n'avait jamais été dérangé. Les deux jeunes filles s'en allèrent et lorsqu'elles furent arrêtées, Régalia regarda son amie d'un air... conscieusement inquiet.

- Tu crois que tu t'en sortiras avec ça ?

- Et comment ! Ton père vient de m'aider comme jamais ! Regarde. "Sur la tête du Roi "- le fameux rocher -, "se brisent éclats bleus et fines brises" - vagues et vent. " En chantant ce doux refrain" - c'est-à-dire, le fait que les vagues meurent sur ce rocher et que le vent y claque - "ils montrent en un point le chemin" - là, il doit surement y avoir un passage dérobé. Ensuite "D'un pas certain avancez si vous voulez trouver les clés" - cela veut dire que si on s'y aventure, on doit y aller de pied ferme, si l'on veut résoudre l'histoire, "Mais gare aux vils imprudents, qui de l'argent son dépendants" - ça, ça indique qu'il y a des mauvaises rencontres à faire, et que... peut-être, de l'argent sera quémander pour continuer ... Enfin... Je pense que je peux voir tout ça de cette manière. Tu en dis quoi?

- Et comment ! Ton père vient de m'aider comme jamais ! Regarde. "Sur la tête du Roi "- le fameux rocher -, "se brisent éclats bleus et fines brises" - vagues et vent. " En chantant ce doux refrain" - c'est-à-dire, le fait que les vagues meurent sur ce rocher et que le vent y claque - "ils montrent en un point le chemin" - là, il doit surement y avoir un passage dérobé. Ensuite "D'un pas certain avancez si vous voulez trouver les clés" - cela veut dire que si on s'y aventure, on doit y aller de pied ferme, si l'on veut résoudre l'histoire, "Mais gare aux vils imprudents, qui de l'argent son dépendants" - ça, ça indique qu'il y a des mauvaises rencontres à faire, et que... peut-être, de l'argent sera quémander pour continuer ... Enfin... Je pense que je peux voir tout ça de cette manière. Tu en dis quoi?

Régalia hocha la tête, intriguée.

- Oui, tout ça me paraît logique, en fait. Mais comment vas-tu trouver de quel rocher il s'agit ?

Régalia jeta un coup d'oeil à la mer, l'air rêveuse, et parcourut les différents rochers du regard. La côte était longue et rien ne disait que le fameux trésor se trouvait sur les côtes.

- Si tu as besoin d'un navire, reviens me voir ! proposa Régalia. Je dors à l'auberge en ce moment. Je pourrai convaincre mon père de faire un détour, je crois.

Régalia se tourna à nouveau vers Sileena et lui sourit.

- Je ne vais pas pouvoir t'aider davantage, je suis désolée. Peut-être devrais-tu questionner les gens de la région sur ce fameux rocher. Pour ma part, je vais rester ici et attendre que mon père ait fini. On ne se voit pas assez souvent pour que je manque cette occasion.

- Oui, tout ça me paraît logique, en fait. Mais comment vas-tu trouver de quel rocher il s'agit ?

-Bonne question... Je pense que je vais aller sur la côte, et chercher jusqu'à trouver, meme une ressemblance anodine. Si ça se trouve, le rocher s'est poli au fil du temps avec les vagues et tout... Je vais bien trouver un moyen.

Sileena remarqua que sa nouvelle amie regardait la mer. Elle voyait bien qu'elle voulait l'aider. C'était tellement gentil de sa part.

- Si tu as besoin d'un navire, reviens me voir ! proposa Régalia. Je dors à l'auberge en ce moment. Je pourrai convaincre mon père de faire un détour, je crois.

-Oh, ne t'inquiète pas. Je ne pense pas avoir besoin d'un navire. Ou, pas pour l'instant. Mais si tu veux, toi, tu pourrais venir avec moi...?

-Je ne vais pas pouvoir t'aider davantage, je suis désolée. Peut-être devrais-tu questionner les gens de la région sur ce fameux rocher. Pour ma part, je vais rester ici et attendre que mon père ait fini. On ne se voit pas assez souvent pour que je manque cette occasion.

- Tu as bien raison. Profite de lui, pendant que moi, je vais aller dans les auberges du coin. Il y a toujours des légendes racontées, ou parfois, des histoires. Je vais peut-être faire une bonne rencontre comme ton père. Tiens, d'ailleurs, remercie le pour moi...

Sileena avait rencontré la perle rare. Régalia était vraiment unique en son genre. Se dévouer ainsi pour une personne que l'on connait depuis seulement ... à peine une heure... Sileena savait que son coeur était sur la main, mais elle ne pensait jamais rencontrer quelqu'un d'encore... pire -ou mieux- qu'elle.
Après que Sileena ait salué Régalia en lui souhaitant une bonne journée, et espérant qu'elle se revéraient vite, elle alla s'assoir afin d'écrire un compte-rendu à Ambre. Elle sorti le papier à lettres et un crayon, et commença a rendre sur feuille tout ce qu'elle avait emmagasiné dans sa mémoire.
[Lettre]

Falcor arriva à la fenêtre de la chambre d'Ambre, porteur d'un message de Sileena. Cette dernière eut un sourire intéressé en lisant le contenu.

*Et bien... Ca avance vite, finalement ! J'aurai peut-être dû rester !*

- Un problème, ma Dame ?
- Non non, tout va bien Naryu. Apporte-moi seulement de quoi écrire, s'il te plaît.

La servante s'exécuta. Ambre se sentait mal depuis son retour, et ce n'était pas seulement dû à la blessure qu'elle avait eu lors de son agression sur la route. L'épaule toujours douloureuse, elle attrapa une plume, la trempa dans l'encre et rédigea une lettre de réponse.

[lettre]

Ambre accrocha le papier à la patte de Falcor et lui donna un morceau de viande avant de le déposer sur le rebord de la fenêtre.

- Reste avec Sileena le plus souvent possible, essaye de la protéger !

Falcor poussa un cri frustré.

- Ici tu ne peux rien pour moi, la politique te dépasse mon ami. Prends soin de Sileena en attendant que je puisse vous retrouver tous les deux. Apporte-moi de ses nouvelles quand elle te le demande, d'accord ?

Ambre poussa Falcor à s'envoler et le regarda, libre, battre des ailes dans le ciel bleu de l'été.

- Ma Dame, le tailleur vous attend pour les dernières retouches à votre robe de mariée !
- Je sais... Il attendra !

Ambre sentit la mauvaise humeur monter en flèche. Elle avait fait son voyage à Ydril pour résoudre son problème, mais elle n'avait fait que l'empirer. Enfin, au moins, elle avait rencontré Sileena. Et ça, elle ne le regrettait pas !