Souvenirs douloureux (PV- Erluthiel)

Niniel apperçu la Cascade alors que la nuit enveloppait lentement mais surmenet la forêt alentour.
Avec un soupir de soulagement, elle s'engagea sans perdre de temps sur le chemin qui y conduisait. Tracé sans aucun doute par les pas de ses prédécéseurs, la jeune elfe n'eut aucun mal à accéder à la source.
Le fracas de l'eau contre les rochers était épouvantable, mais il lui semblait que le bruit se tarissait mesure que l'eau s'assombrissait, refletant le ciel étoilé.

Sans perdre de temps, elle s'approcha et posa son sac à terre.
Un cercle de pierre était posé là, en son centre, un tas de braises noirs, vestige d'un feu de camp éteint depuis bien longtemps déjà. Niniel entreprit de se devetir, dévoilant peu à peu son corps aux courbes presques parfaites à la lune seule, et, à son loup...
Comment ne pas le remarquer ? A quelques mètres d'elle, une bête puissante au pelage noir luisant, au regard glacé et aux babines couvertes de sang déchirait sans égards un morceau de viande saignante, tachant les galets d'un liquide sombre et brillant.

Sans plus d'attention à l'animal, la jeune elfe, couverte de sang entra progressivement dans l'eau. Cette dernière était glaciale, mais l'eau apaisait l'elfe, dans son esprit et sur son corps. Ce bain glacé nocturne rendit à Niniel ses pensés et elle put à nouveau réfléchir normalement.
Elle nagea quelques brasses dans l'eau, calme et sereine, se mouveant dans l'eau avec une aisance complète une grâce magique.
Lorsque la brise devint un vent, et que la températeur devint une morsure pour le corps de Niniel, la mercenaire sortit lentement de l'eau.
Aussitôt, du sang coula lentement sur le corps de Niniel qui jura à voix basse.
Ses blessures n'étaient pas graves, mais suffisement profonde pour mériter de se faire recoudre. Indifférente à sa douleur, Niniel, toujours nue, s'assit sur un rocher et recousit rapidement une blessure qu'elle avait à la cuisse. Se mordant les lèvre jusqu'au sang. Le lécha lorsqu'il eut enfin coulé. L'apprecia en silence.

La nuit enveloppait Niniel comme des draps, calmant ses craintes et ses angoisses pour la bercer tendrement. La jeune elfe ferma les yeux.
Une image apparut derrière ses paupières. Une femme. Elle était belle.
Grande et fine, de longs cheveux noirs lui tombait jusqu'à la taille. Cette femme lui souiriait tendrement. Niniel apperçut ses mains enserrer ses reins. Des mains d'hommes. Un elfe apparut à ses côtés, de taille moyenne, les cheveux aux épaules d'un brun brillant, le regard chaleureux, il embrassa la femme avait amour et admiration.
Les yeux fermés, des larmes apparurent sur le visage de Niniel. Roulant sur ses joues, elles se perdirent dans ses longs cheveux auburn.
Elle conaissait la fin de l'histoire, ses parents, morts tout les deux. Elle avait promit leur vengeance, elle tuerait sa soeur, malgré tout, elle le ferrait.

La jeune elfe, le visage baigné de larme, éclairé par la lune, elle se calma enfin.
Lentement, elle ramassa sa longue chevelure en une tresse qui arrivait dans le bas du dos. Alors, seulement, elle se releva du rocher, tâché de sang pour s'habiller.
Elle enfila sa tunique, son armure et ses armes, alors seulement, elle remarqua avec surprise la présence d'une autre personne.

[list]La lune décrivait ses rondeurs dans un ciel assombrit par la nuit. Des rayons tamisés s’encraient dans les nuages, les traversant avec la beauté d’une flamme assoupie. Au loin, un silence de plomb, traduisant le calme et la beauté de ces terres. Seuls un bruit de galop vient casser cette ambiance, y amenant un rythme de course effrénée. De légers hennissements, un rire d’enfant. Se rapprochant entre les arbres, on peut apercevoir une jeune elfe à la chevelure de neige, aux reflets dorés. Un regard d’émeraude qui perce la nuit, un sourire magique et étincelant. Une elfe ? Non pas vraiment ; ses oreilles rondes et humaines trahissent son sang humain. Son air jovial, son caractère enfantin également. La demi avait les bras levés, laissant le vent s’engouffrer dans son cou, caressant sa chair sans jamais la mordre, le froid n’étant pas un ennemi pour elle. Elle souriait toujours, encourageant de sa voix elfique et mélodieuse sa monture, qui semblait elle aussi prendre un malin plaisir à contourner les arbres, à traverser les chemins…coupant la nuit de sa robe d’Eben et de ses crins blancs. Il s’agissait en fait d’Erluthiel, qui, de son éternelle personnalité enfantine, profitait de cet instant de liberté, de la nuit caressant sa peau, du froid soulevant ses cheveux clairs. Finalement, au bout de quelques instants, la jeune demi-elfe décida de s’arrêter, calmant l’excitation de son cheval ; elle venait de percevoir la douce mélodie de l’eau, frappant la roche avec cette férocité digne des plus grandes cascades. Elle resta quelques minutes silencieuse, à écouter cette chanson naturelle, avant de comprendre que la dite cascade était proche, très proche.

Lâae, sa monture, prit une allure stable et douce, pour faciliter la notion de distance de sa maîtresse. En effet, celle-ci paraissait déjà bien plus sérieuse, écoutant l’appel de l’eau…cet élément qu’elle jugeait si beau, mais qui lui ramenait toujours son reflet et par conséquent…ses ‘souvenirs’. Tous plus douloureux les uns que les autres, parce que sûrement irréels et inconsistants. Son cerveau inventait des images, faisait crier son cœur de douleur. Mais jamais, jamais ses yeux ne s’embuaient, son visage ne prenait la forme de cette souffrance. Il lui semblait que c’était interdit. Pleurer lui aurait sûrement fait un bien fou, mais elle en était incapable…Sur quoi aurait-elle pu s’apitoyer ? Erluthiel vit finalement la silhouette magnifique d’une cascade bleuâtre, qui brillait sous la lueur lumineuse des astres. Elle s’avança légèrement, observa le ciel, puis le paysage, qui lui paraissait sublime. Et puis, au bout d’un instant, elle vit une femme nue, assise sur un rocher. Les lumières accentuaient sa beauté, et il s’agissait d’une elfe qui laissait sa tristesse affluer sur ses joues, concentrant des larmes brillantes qui tombaient, juchées sur les coins pâles de ses yeux..Elle se leva, calmée ; s’habilla. Ce fût d’ailleurs à ce moment-là qu’elle remarqua Erluthiel, et que le cheval remarqua le loup… La jeune demi-elfe descendit de sa monture, lentement ; le calmant par des caresses doucereuses sur les naseaux.

« Je ne voudrais pas…vous déranger, mais… si vous voulez être seule, je peux m’éloigner. »

Niniel qui s'était vêtue de son armes et de ses armes venait de se rendre compte d'une personne.
Une cavalière.
Une demi-elfe.
Une jolie femme d'une beauté lumineuse.

Elle descendit de sa monture d'un mouvement souple, et, tout en caressant l'animal afin de le rassurer (car il semblait nerveux de part la présence du loup).
Gênée ( elle avait du apperçevoir la jeune femme nue ) elle begaya :

« Je ne voudrais pas…vous déranger, mais… si vous voulez être seule, je peux m’éloigner. »

Niniel eut un petit rire sans joie.
Depuis ce qu'elle avait vécue, la jeune femme était devenue sombre. Une jeune elfe à égorger était le bon moyen d'évacuer ses démons qui tourmentaient son esprit.
Oui, elle l'immbolisierais en lui tranchants ses tendons au poignet et aux chevilles. Terrorisée, elle ne bougerais pas lorsque la lame affuté de Niniel trancherais son joli petit cou, son sang coulerais et... Non !
La demie-elfe n'était pas devenue si cruelle et sadique que ça !
Il ne fallait pas penser au meutre de la première personne venue des qu'elle se sentait mal.

La jeune elfe en face d'elle semblait mal à l'aise, comme si elle avait compris dans quelles pensées sordides était plongée la jeune femme.

Normal... Niniel avait le regard sombre et son poignard à moitié sortit de son fourreau. Elle regardait la jeune femme qui lui fesait face avec une lueur mauvaise dans ses yeux d'émeraude.
Essayant de sortir de ses pensées obscure, elle rengaina son poignard et essaya de paraître aimable.

- Ne vous inquietez pas, vous ne me dérangez pas...

Elle secoua ses longs cheveux roux comme pour sortir d'un rêve désagréable. Terrifiée par les pensées qu'elle avait eu, elle tourna le regard vers la cascade, à nouveau songeuse.

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