[C'nros] Apprentissage et progrès

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

En cas de doute, avant de réutiliser un élément ou un personnage, contactez le Staff.

Date estimée : Verimios 996:X
Note : La Cité n'est pas à l'air libre et l'organisation militaire / magique a été réformée depuis.

Seïmeï se leva, plutôt agacée. Elle repoussa les draps et s'approcha de la fenêtre. La nuit, elle dormait avec une simple chemise blanche. Elle ne pouvait pas se permettre de dormir nue, c'était bien trop risqué. Même si on distinguait nettement ses formes d'adolescente sous sa chemise... Seïmeï s'étira. Impossible de savoir s'il faisait beau ou non, mais en tout cas il faisait jour et il ne pleuvait pas. Dommage. Seïmeï adorait l'orage, les éclairs terrifiaient les animaux et les créatures les plus faibles. Un sourire mauvais se dessina sur son visage. Elle avait bien envie de tuer quelqu'un ce matin... Mais bon, avant d'apaiser sa soif de sang, elle devait commencer par s'améliorer. Entraînement...

Seïmeï ôta sa chemise d'un geste souple, révélant son corps sombre. Elle saisit une bande blanche qu'elle attacha au support de la torche. Elle déroula complètement la longue bande et posa une partie sur son torse, puis elle s'enroula dedans, serrant au maximum pour compresser sa poitrine avec force. Elle fit une grimace, mélange de plaisir et de douleur, puis elle attacha l'autre extrémité de la bande sur sa poitrine. A présent, elle était plate mais elle avait plus de mal à respirer. Tant mieux : ça lui faisait travailler son souffle !

Elle enfila ensuite son pantalon noir, son ample chemise blanche aux allures de noble et sa veste rouge dont le col relevait fièrement son visage encore juvénile. C'était parfait, d'ailleurs. Avec ses traits, elle pouvait facilement se faire passer pour un garçon. Un coup dans les cheveux et elle était prête. Elle saisit ses dagues, ses chakrams, ses poisons, puis elle partit prendre un petit déjeuner. Une verre de sang d'ours... C'était absolument répugnant, c'était pour ça qu'elle aimait tellement en boire. Un reste d'humain, apporté par sa mère la veille, lui remplit l'estomac.

D'une démarche assurée, volontairement masculine, Seïmeï sortit de chez elle, se dirigeant vers les terrains d'entraînement. Lorsqu'elle arriva, elle eut du mal à trouver un terrain libre. En fait, elle n'en trouva pas. Maugréant contre ces imbéciles qui ne pouvaient pas laisser la place aux jeunes, Seïmeï trouva un mannequin pour lui servir de cible. Elle déposa sa veste un peu plus loin et saisit ses dagues sans les empoisonner. Une sourire sadique se découpa sur son visage. Avec une vitesse surprenante, dû à sa légèreté, Seïmeï porta un coup de dague au coup de mannequin, exécuta un salto arrière, fit tourner ses dagues et repartit à l'assaut, frappant avec force, faisant voler des éclats de bois. Il ne fallait pas qu'elle détruire le mannequin, c'était difficile de retenir ses coups.

Elle recula pour prendre de l'élan et heurta violemment une personne qui se trouvait derrière elle. Il était mort... Personne ne gênait son entraînement sans en payer le prix ! S'il était suffisamment faible pour mourir, il mourrait. Seïmeï se tourna violemment, sa dague s'approchant dangereusement du coup de celui qui avait osé interrompre son entraînement en passant derrière elle.

Vioras recula de deux pas. Deux simples dagues pouvaient cependant s’avérer dangereuse dans des mains expérimentées. Il ne pourrait pas l’atteindre. S’il avait de la technique il n’avait pas la mentalité requise pour vaincre comme il se doit.

-Je te dérange? Généralement on s’excuse quand on bouscule les gens.

Il le regarda attentivement, des yeux ambrés, des cheveux courts, une démarche ample, le souffle un peu court et des vêtements qui ne semblaient pas être adapté à ce genre d’entraînement. Il y avait dans son attitude quelque chose qui n’allait pas. Un peu trop de confiance en soi ou bien de la violence exagérer. Ce genre de guerrier était redoutable au combat mais mourrait très vite parce qu’il ne savait pas s’arrêter pour réfléchir. Il semble être perturbé. Parfois des enfants surentraînés subissaient un déséquilibre mental chez ceux-ci. Pour l’instant il voulait se battre. Il semblait bien entrainé.

-Je ne me battrais pas contre toi. Je peux cependant me battre avec toi. Si tu es venu ici pour t’entraîner, je peux t’aider décupler ta puissance. À ton âge, c’est rare de combattre avec autant d’adresse.




HJ: On écrit chakrams

Son attaque double fut esquivée avec une facilité déconcertante... et très vexante pour quelqu'un qui envisageait de devenir lieutenant de cohorte ! Seïmeï se sentit piquée au vif. La colère bouillonnait mais rien n'apparaissait sur ses traits. Elle semblait parfaitement calme et un sourire sadique étirer ses lèvres fines. Il n'était pas faible, tant mieux pour lui. Il pouvait lui être utile, sans doute.

Seïmeï vérifia qu'il n'allait pas lui trancher la tête et baissa ses dagues, fixant le passant d'un regard mauvais, son sourire marquant toujours ses traits. L'inconnu était plutôt musclé. La peau sombre, les cheveux blancs, les yeux rouges... Bon, un drow mâle quoi ! Pas besoin de s'attarder !

-Je te dérange ? Généralement on s’excuse quand on bouscule les gens.

Seïmeï avait une envie dévorante de lui couper un morceau. Il lui parlait avec tellement de hauter ! Elle gardait son sourire effrayant et préféra ne pas répondre. Economiser son temps et sa salive, c'était le maître mot de celui qui voulait progresser. Du point de vue de Seïmeï.

-Je ne me battrais pas contre toi. Je peux cependant me battre avec toi. Si tu es venu ici pour t’entraîner, je peux t’aider décupler ta puissance. À ton âge, c’est rare de combattre avec autant d’adresse.

Seïmeï souriait toujours, tout en réfléchissant à sa proposition. Elle voulait devenir plus puissante, oui. Elle voulait se montrer digne de leur roi Tebryn, elle voulait être capable d'obtenir le post qu'elle convoitait, elle voulait faire bouger les choses et réveiller les molusques drows qui dormaient paisiblement dans le volcan malgré la guerre qui faisait rage. Elle le toisa un instant. Elle était plus petite, évidemment. Plus jeune aussi.

- Pas intéressé.

Elle lui tourna le dos et retourna à son entraînement sans lui accorder davantage d'attention. Ce n'était pas qu'elle n'était pas intéressée, c'était qu'elle était toujours vexée par la manière dont il avait esquivé son attaque. C'était si désagréable... Elle se remit à frapper le mannequin avec rage. Acquérir de la puissance... Toujours plus. Elle trouverait quelqu'un pour l'entraîner mais pas ce type qui la regardait de haut. Hors de question ! Sauf si bien sûr il démontrait sa force.

Sa réponse lui fit plaisir. Un esprit rebelle était un esprit libre. Mais maintenant qu’il savait à quoi s’en tenir avec le jeune garçon. Il fallait maintenant le convaincre, même si cela les mettait à dos, il faudrait simplement s’assurer de ne pas être suivi le soir. Des petits jeunes il en avait maté des biens plus féroces, peut-être pas aussi talentueux. On n’effrayait pas aussi facilement le prof.

Ce jeune homme lui donnait des ouvertures intéressantes. À le voir s’acharner sur les mannequins il voulait de la puissance. Et le professeur d’arme savait comment lui en donner. Guettant une nouvelle attaque surprise il lança :

-Tes lames sont peut-être affutées mais ton esprit ne l’est pas. On ne vainc pas avec la force, on vainc avec la technique. Tu pourras essayer de me frapper autant que tu veux, j’esquiverais tout les coups sans utiliser mes lames. Les gens bornés aux muscles et à leur force sont faibles.

Il essayait de convaincre avec les arguments avec lesquelles lui-même succomberait. Sans savoir une idée fixe du caractère de l’adolescent il ne pourrait pas le provoquer.

Les gens aiment être provoqués, ça les force à s’améliorer et devenir plus fort.

Alors que les armes atteignaient leur cible, Vioras espérait de tout cœur atteindre la sienne : l’orgueil du petit.

Seïmeï continuait son entraînement avec acharnement. Elle s'appliquait à viser le cou du mannequin, la prise la plus radicale. Mais jouer la précision sur ce... truc de bois n'avait rien de glorieux. Elle voulait une vraie cible, une cible vivante. Un humain, par exemple. Elle bondit en arrière, essayant d'économiser son énergie. Elle sentait toujours la présence de "l'autre" derrière elle, mais elle n'y accordait aucune attention. Des gouttes de sueurs commencèrent à perler. Non, ça n'allait pas, elle n'arrivait pas à gérer son énergie, à la canalyser pour l'utiliser au bon moment. Elle manquait encore de technique et ce n'était pas le genre de choses qu'elle pouvait apprendre seule. C'était rageant !

-Tes lames sont peut-être affutées mais ton esprit ne l’est pas. On ne vainc pas avec la force, on vainc avec la technique. Tu pourras essayer de me frapper autant que tu veux, j’esquiverais tout les coups sans utiliser mes lames. Les gens bornés aux muscles et à leur force sont faibles.

Seïmeï se retourna vivement, le regard effrayant, à la fois perçant et menaçant, avec une nuance de folie. Il voulait qu'elle le frappe ? C'était bien une provocation non ? Elle allait le frapper alors ! Elle cherchait un mannequin vivant ! Elle s'arrêta net. Si jamais elle tuait un drow ici, elle ne pourrait jamais monter en grade. Contrôler ses émotions était le maître mot pour qui souhaitait grimper les échelons. Elle se composa une expression froide, son sourire sadique étirant une nouvelle fois ses lèvres. Elle n'avait aucun esprit alors ? Elle allait donc lui prouver le contraire.

- C'est vrai, les gens tout en muscles sont si faibles qu'ils s'imaginent voir des attaquent là où il n'y en a pas !

Elle posa un regard moqueur et méprisant sur le corps musclé du drow. Deux drows qui venaient d'achever leur entraînement s'installèrent non loin deux, apparemment amusés à l'idée de la petite joute qui se préparait. Seïmeï gardait ses dagues le long du corps. Le regard mauvais, le sourire au coin des lèvres, elle fixait l'inconnu. Un des drows siffla, moqueur.

- Eh Vioras, un élève te tient tête maintenant ?
- Mais c'est le môme, Seï, tu te souviens ? Il fait fuir tous ses profs ce morveux !

Seïmeï leur jeta un regard foudroyant. De quel droit parlaient-ils ainsi d'elle ? Ce n'était pas de sa faute si ses professeurs étaient tous des couards juste bon à pleurer à la moindre écorchure...

Vioras n’allait pas sortir les armes pour lui prouver ce qu’il avançait, ça venait à lui démontrer qu’il avait tort. Il croisa ses bras simplement. Il n’avait pas su atteindre l’orgueil. Évidemment, le jeune était plein de rage, mais comment l’enrager encore plus? Il fallait démontrer que la force devait venir en dernier lieu. C’était le moment rêvé pour faire passé ses idéaux puisque sur les deux drows qui étaient venu le narguer, une dizaine d’autre s’étaient rapproché, juste pour voir. Comment faire pour que cette joute verbale finisse non pas en en bain de sang mais en leçon pour les drows présent?

L’esprit l’emporte sur la force. La technique sur la puissance.

Le jeune homme se tenait devant lui, le toisant du regard. Il soutint ce regard sans peine. La fatalité tomba du ciel. Il lui fallait se battre. Mettre ce gamin au tapis. Il se dévêtit de sa cape, décidément encombrante sur un champ de bataille.

-Les gens tout en muscle voient des attaquants tout partout non? Tu seras mon prochain adversaire. Sans arme je te désarmerai avant qu’une goute de mon sang ne vienne s’abattre sur ce sol. Que tu perdes ou tu gagnes, je te laisserai gré de partir ou de te mettre sous mon aile.

L’esprit l’emporte sur la force. La technique sur la puissance.

La foule fit un cercle autour des deux combattants, sur la dizaine de personne venu se joindre, une trentaine vint leur tenir compagnie. Tous avaient une issue différente du combat en tête, cependant le favori restait le maître d’arme. On n’apprend pas à sauter à une grenouille. De plus, ce genre de combat restait rare dans les sous-sols. Les exercices restaient courant certes, mais ces combats, où un des combattants s’affligeait une auto-restriction, n’était pas très répandu chez les drows. On se battait avec les armes que l’on avait et que le meilleur gagne quoi! Et on ne charriait pas sur les paris, oh ça non! Un souverain sur le gosse, trois sur le prof! On espérait bien pouvoir faire un peu d’argent sur ce spectacle.

Les deux combattants face à face, gardait leur calme. Se fixant, tout en regardant si l’autre n’allait pas tenter quelque chose le premier. Il attendrait, réagissant en deuxième. Regarde où l'ennemi t'attaque : c'est souvent son propre point faible. Il attendit et se dit pour la dernière fois :

L’esprit l’emporte sur la force. La technique sur la puissance.

[hrp : ok. faisons un peu durer le combat stp^^ que je ne finisse pas au tapis tout de suite.]

Seïmeï bouillait de colère mais ne le montrait pas. Rester calme en toutes circonstances, garder son sang-froid et une certaine maîtrise de ses gestes et de ses expressions. Elle devait encore apprendre à rester aussi calme à l'intérieur qu'à l'extérieur. Le sourire sadique s'accordait avec son regard perçant. Elle aurait pu faire reculer plusieurs personnes avec l'expression de son visage, mais les drows n'étaient pas facilement impressionables. Heureusement d'ailleurs.

Le drow croisa les bras. Il le prenait vraiment de haut ! Ce qu'il pouvait être désagréable ! D'autres drows venaient assister à leur affrontement. Seïmeï les détestait tous. Ces molusques feraient mieux de s'entraîner ! Ce n'était pas un spectacle ! Et Seïmeï redoutait à tout instant qu'on ne découvre sa vraie nature. Combattre les drows... Ca ne lui plaisait pas. Non pas qu'elle craignait la défaite, mais elle redoutait de tuer son adversaire et de voir sa promotion lui passer sous le nez. Et puis si le bandage lâchait elle serait vite découverte... Un humain, elle pouvait le tuer pour le faire taire. Mais un drow... C'était un autre problème. Il fallait qu'elle respecte les lois. Interdiction de tuer les autres drows...

Le professeur Vioras, car c'était ainsi qu'un drow l'avait interpellé, soutenait son regard. Il semblait vraiment confiant. Pas étonnant : un professeur face à un petit soldat ! Mais Seïmeï combattait depuis déjà 14 ans. Ce n'était pas rien pour un adolescent ! Vioras ôta sa cape et la déposa. Il était sérieux au moins.

-Les gens tout en muscle voient des attaquants tout partout non? Tu seras mon prochain adversaire. Sans arme je te désarmerai avant qu’une goute de mon sang ne vienne s’abattre sur ce sol. Que tu perdes ou tu gagnes, je te laisserai gré de partir ou de te mettre sous mon aile.

Seïmeï en restait un instant bouche-bée. Il la sous-estimait complètement ! Non, pire encore ! C'était plus qu'un défi, c'était une insulte ! Il la combattrait sans arme ? Et elle perdrait avant que le sang n'ait touché terre ? Très bien, s'il voulait jouer à ça elle serait impitoyable. D'un geste, elle tira le petit sac qu'elle portait autour de la taille et en sortie une fiole de poison. D'un geste rapide, elle en imprégna ses dagues. Elle était passée à la forge, elle avait hâte de tester l'enchantement "sensible" de sa dague gauche. Pourquoi la gauche ? Parce-qu'en général l'ennemi était droitier et parait plus facilement la dague droite. La sensible devait toucher, elle infligerait automatiquement une douleur des plus aiguë.

Seïmeï lui montra ses deux dagues luisantes de poison violacé. Elle ne souriait plus. L'insulte l'avait terriblement vexée, elle ne parvenait plus à garder complètement la maîtrise de sa colère.

- Le sang n'aura pas besoin de toucher le sol avant que vous ne mourriez. J'oeuvre toujours en finesse !

Seïmeï entendait les conversations autour d'elle. On la pensait déjà perdante, on la sous-estimait encore. Pourtant, certains avaient été ses compagnons d'armes. D'autres, cependant, la connaissait bien et reculaient de quelques pas, l'air un peu inquiet. Seïmeï possédait un pouvoir. Le pouvoir de l'air, mais elle ne le contrôlait pas du tout. Cependant, il lui arrivait parfois de sauter plus haut ou de courir plus vite. Il lui arrivait aussi de manquer son coup à cause d'un courant d'air, mais c'était plus rare. Heureusement, personne n'avait encore compris qu'elle était une sorcière et elle comptait bien le cacher le plus longtemps possible. Si jamais ça venait à se savoir, elle ne pourrait pas faire carrière.

Seïmeï restait calme, immobile, fixant Vioras qui soutenait toujours son regard. Elle avait l'impression d'être un lion en cage. Contenir ses émotions, sa colère, ne jamais la laisser paraître.

"Sans arme je te désarmerai avant qu’une goute de mon sang ne vienne s’abattre sur ce sol"

Elle ne risquait pas d'oublier cette phrase. Elle se la répétait inlassablement, tout en sachant pertinemment que ça ne l'aidait pas à garder son calme. Elle attendit un moment, sentant sa colère monter. Il attendait qu'elle attaque. Doucement, Seïmeï s'obligea au calme. Elle inspira discrètement et fit évacuer sa colère. La colère entraînait forcément la perte du combat, elle le savait très bien.

Elle retrouva le sourire. Enfin elle s'était calmée. Cet insolent payerait l'insulte de sa vie ! Elle le condamnerait d'un seul coup.

Il n’avait rien compris. Personne ne devait mourir. Tout deux serait utile l’un à l’autre. Et pourquoi voulait-il tuer? Ici et devant tout ces drows? Disons que plusieurs personnes lui en voudraient, les mauvais perdants surtout. Comment s’y prendrait-il pour me tuer d’ailleurs? Il a imbibé ses lames de poison. Qu’il s’approche trop près pour voir. Il goutera amèrement à ses propres armes, dans le sens propre évidemment.

-Tu sais, tu es comme le fils que j’aurai toujours voulu avoir. Tu as beaucoup de courage pour m’avoir tenu tête. J’admire ce genre de personne.

Il espérait que le compliment ait touché. Ce genre de chose attendrissante tout le monde réagissait. De quoi enrager des moines voués au silence, si seulement ils vous en veulent à mort. À cet instant l’esprit de Vioras n’était pas au moine, il guettait le moindre geste de son adversaire. Surtout ces pieds. Quand on a de l’expérience, on sait que si le centre nerveux du corps est le cerveau, les pieds en sont les gouvernails. Sans pieds, on ne fait pas grand pas.

La foule devenait de plus en plus tendu, elle avait raison, voila plus de dix minutes que tout deux se regardaient en chien de faïence. Les voix s’était calmé mais la tension n’est restait pas moins palpable. On voulait voir un combat. Ils étaient là pour le combat. Et ils l’attendaient.

Ne pas réagir le premier. Ne pas être provoqué. Ne pas perdre le contrôle.

La foule ne dérangeait pas Vioras. Il ne s’en souciait pas. Ce pourquoi il se faisait du souci présentement était les deux armes. Pleine de poison. Tant qu’il ne connaitrait pas la nature des liquides, il devait s’abstenir de simplement les frôler.

-Tu as la peut-être le courage et la fougue, mais la capacité auditive reste à désirer. De toute façon tu ne me tueras point, seul la mort peut m’atteindre.

Allez, petit! Va-t-en guerre! Attaques moi pour voir!

[hrp : attention, dans mon précédent post j'avais déjà lancé l'attaque. J'ai édité pour la reporter ici. Ah et ne te vexe par pour le mauvais caractère de Sei^^]

Seïmeï fixait son adversaire, sourire aux lèvres. Elle commença à tapoter le sol de la pointe de son pied droit, prête à s'élancer avec calme et rapidité.

-Tu sais, tu es comme le fils que j’aurai toujours voulu avoir. Tu as beaucoup de courage pour m’avoir tenu tête. J’admire ce genre de personne.

De la parlote... Encore de la parlote ! Il ne savait donc que parler ? Cela dit c'était rarement le provocateur qui attaquait. Il l'attendait et ça avait le don de l'irriter. Rester calme... Garder son sang-froid. Seïmeï n'avait jamais connu son père et elle s'en moquait bien. Apparemment, elle était le fruit d'une union interdite. Qu'importe ? Elle se débrouillerait seule pour accéder au pouvoir ! Un père ne pouvait que lui donner des ordres et la gêner !

* Il enchaîne les compliments. A quoi il joue ? Il veut m'amadouer ? *

Seïmeï appréciait les compliments lorsqu'ils venaient d'une personne qui lui était supérieure. Difficile encore de juger la force de son adversaire, elle préféra opter pour un regard neutre. La compassion ? L'affection ? Elle ne connaissait pas ! Elle s'en désintéressait d'ailleurs complètement ! La joie de déchirer la chair, le plaisir d'entendre des cris...

- J'aimerai pouvoir en dire autant.

Sec et radical. Elle ne plaisantait pas : elle allait le tuer ! Un léger coup d'oeil à la foule la fit grogner. Elle ne pouvait pas tuer un drow devant autant de témoins... Surtout un drow désarmé... Sa carrière serait fichue et elle ne devait pas perdre de vue sa carrière !

-Tu as la peut-être le courage et la fougue, mais la capacité auditive reste à désirer. De toute façon tu ne me tueras point, seul la mort peut m’atteindre.


Seïmeï frémit de colère. Elle entendait mal ? Seule la mort pouvait l'atteindre ? Et bien, il ne se prenait pas pour un faible, c'était le moins qu'elle puisse juger ! Très bien, il voulait du combat. Elle arrêta de tapoter du bout du pied et lui sourit légèrement, ce sourire terrifiant qu'elle prenait avant de tuer. Sans un mot, sans un frémissement, elle s'élança vers son adversaire, dagues en avant. Au moment de frapper, elle se pencha, déplaça son pied gauche pour pivoter, sa tête à la hauteur du bassin de son adversaire. D'un mouvement souple, elle se retrouva dans son dos, les dagues prêtes à frapper le coup.

Tout c'était déroulé très vite, un clignement d'oeil, guère plus. Seïmeï était rapide, car aidée par la magie... Son regard, dans lequel brillait une lueur de folie, fixait la nuque de son adversaire. Elle se retint à temps. Elle ne devait pas le tuer. Elle freina son coup pour placer sa lame droite sous sa gorge, se trouvant dos à dos avec lui. Du moins était-ce son intention.

Vioras avait bien vu le coup venir mais ne réagit pas. On se bute toujours face à un mur. Quand il disparut de son champ de vision ilhésita. Où diable avait-il pu aller? Il se détendit lorsqu’il eut la gorge menacé par la lame. Au moins il savait où était son adversaire. Le voila pris à gorge. Le jeunot n’avait pas pu finir son geste. Mais ce qui l’effrayait le plus n’était pas la lueur de la lame ou celle qui brillait depuis un certain temps dans ses yeux. C’était bien la rapidité à laquelle il courait. Il fallait mettre un terme au combat. Fini les pauvres batillages pour déstabiliser l’autre.

[HJ : Je ne sais pas de quel main tu menaces mon cou, je détermine que c’est celui de gauche, en cas contraire, imagine que mes mouvements sont à l’inverse. J’ai déduit le gauche puisqu’il est enchanté, bien que mon personnage ne le sache pas, tu veux surement le faire souffrir…]

Lui aussi pouvait en faire de la vitesse. Parallèle à son corps et paume face à la jambe, son bras droit fit un demi-tour sur lui même en sens antihoraire. Paume en l’air, il alla chercher le poignet gauche de son adversaire. Il fit également un retrait vers la droite en s’éloignant de son adversaire, justifiant la distorsion du bras. En effectuant une rotation du bassin, il tira le bras de son adversaire vers son propre corps et de sa main gauche, il lui envoya un coup de poing en plein visage.

Si le combat s’achevait à la rencontre de mon sang et du sol. Le tien pourrait bien l’arroser

Sous l’effet de force contraire (Avant-arrière), Seïmeï perdit un peu d’équilibre. Vioras en profita pour joindre sa main gauche à sa main droite (Main droite au poignet et main gauche à l’avant-bras) et tira vers le bas tout en levant son genou pour le lui envoyer au visage. D’un geste ample il alla se placer derrière l’homme tenant toujours son bras gauche dans un mouvement de clé de bras.

Des années de combat et d’effort lui avait permis de perfectionner les techniques que ces maîtres d’arme lui avait confié. Il lui arrivait rarement de les utiliser mais lorsque des cas semblables arrivaient, il comprenait pourquoi les choses ennuyantes d’avant, lui sauvait la vie maintenant.

La foule n’en croyait pas ses yeux. Le mouvement rapide et furtif du jeune homme avait découragé ceux qui avaient parié sur le professeur. Mais après la réplique cinglante du maitre, la foi revenait. La foule plus excité encore qu’elle l’était au départ attendait patiemment la suite des choses.

[Alors comme je disais si tu as attaqué avec ta main droite : gauche=droit et vice-versa. Si la réplique n’est pas correctement exécuté et mon attaque trop poussé, incompréhensible ou trop longue : MP C’est mon premier combat sur le forum et qui plus est à main nu. Désolé aussi pour les deux fois ou je n’est pas «catché» que tu m’attaquais]

Seïmeï s'était inconsiemment aidé de la magie, elle en sentit rapidement le contrecoup, son corps fut comme parcouru d'une décharge douloureuse. Il fallait qu'elle trouve un sorcier pour lui apprendre à maîtriser sa magie ! Et vite ! Elle ne pouvait plus se permettre d'attendre ! Elle serra les dents alors qu'elle freinait son coup pour frapper le professeur. La foule s'était tue, paralysée. Au grand plaisir de Seïmeï !

Elle se laissa déconcentrée et il en profita. Rapide, il l'était aussi ! D'un mouvement ample, il s'éloigna d'elle tout en repoussant son arme. Il tira sur le bras de la jeune fille surprise et l'attira vers lui avant de lui envoyer son poing dans la figure. Seïmeï sentit son nez accuser violemment le coup. Elle recula, étourdit et le nez en sang. Elle tenta de réagir mais déjà son adversaire enchaînait un coup de genou. Seïmeï, pleine de rage, planta sa dague gauche à terre et tira sur son bras pour esquiver l'attaque. Il se plaça ensuite derrière elle pour lui faire une clé de bras. Seïmeï était folle de rage. Jamais de sa vie elle n'avait été aussi humiliée !

- C'est bon, j'abandonne !

Elle attendit qu'il la lâche puis elle récupéra la dague qu'elle avait planté dans le sol et rangea ses armes. Elle fit face au dénommé Vioras, le regard meurtrier, puis elle lui administra un coup de pied douloureusement placé. Elle, au moins, ne risquait pas d'avoir ce genre de problème ! Elle retrouva le sourire en voyant la douleur qu'elle lui avait donnée. La foule éclata de rire tandis que les souverains passaient de main en main et que les joueurs retournaient à leurs activités.

- Très bien professeur. Montrez-moi !

Seïmeï ne supportait pas ce type mais visiblement il avait des choses à lui apprendre. Quant à elle, elle envisageait déjà une sortie à l'extérieure de la cité pour trouver un professeur de magie. Elle se sentait encore un peu engourdie par la vitesse qu'elle avait déployée. D'un geste de la main, elle essuya le sang qui perlait sous son nez. Quelle poisse ! Mais au moins il n'était pas à placer dans la catégorie des faibles.

[hrp : le coup final, je ne te laisse pas la possibilité de l'esquiver ! C'est pour les attaques que tu as enchaîné sans me laisser me défendre . Et t'inquiète qu'elle a frappé bien fort ! Souffre et endure ! mouahaha.]

[HJ : Hey pourquoi on s’acharne sur les tit’ nouveau? XD]

Le coup avait été précis, trop. Essayant de conserver un masque sérieux, son visage fit une moue auxquelles tous les mots de la langue drows ont vainement tenté de décrire. Qu’est-ce qui lui a pris? Il aurait attrapé sa jambe, la faire tourner et c’aurait été lui le dindon de la farce! Au moins la foule maintenant dispersé, seul quelque rare personne se souviendrais de l’expression faciale pour le moins troublante.

Si certaine personne avaient perdu leur pari, Vioras lui avait gagné le sien. Contre lui-même il s’était encore avérer vainqueur. Il marcha vers son apprenti, les jambes un peu écarté, il devrait éventuellement faire l’acquisition d’une coquille protectrice pour ne plus flancher devant des gamins aux idées un peu écarté… Il fallait maintenant l’entrainer, mais pas dans cette situation. Ça faisait très mal. De la glace, il était impératif d’y mettre de la glace.

Une idée pour écourter la journée, une idée, une idée…

Tout d’abord, les présentations, ensuite filer à l’anglaise (ou l’équivalent miradelphien). Soigner la blessure et une bonne nuit de repos, tant que ça n’enfle pas c’est parfait.

-Professeur Vioras pour les uns, maître pour toi. Tu me vouvoie, je te tutoie. Et si tu es respectueux j’ai des connaissances, t’aura peut-être le droit à un grade, si toutefois le talent est au rendez-vous. Je te prierais de décliner ton nom complet «Seï».

La foule se dispersait, les uns retournaient à l’entrainement, les autres dans leur demeure. Le déclic se fit dans l’esprit de Vioras.

-La leçon est terminée pour aujourd’hui, savoir accepté la défaite est un pas de plus vers la victoire. C’est l’humilité. Soignes ton nez et reviens demain en forme.

De quoi soigner sa vilaine blessure et revenir avec du matériel de cours. Il manipulait les dagues et les imbibait de poison. Il manipulait deux dagues main-gauche, une dans chaque main. Il devrait pratiquer sa main faible.

-À partir de maintenant, nous sommes coéquipiers, plus des adversaires.

Il fallait tout de même barrer à double-tour et dormir avec ses armes. Il y avait quelque chose dans son comportement qu’il fallait ne pas réveiller. Ça pourrait s’avérer non seulement dangereux mais tout aussi mortel.

Seïmeï avait tapé juste, le professeur semblait avoir du mal à cacher sa douleur, ce qui était d'autant plus plaisant. Ca lui apprendrait les bonnes manières ! Seïmeï l'observait l'air de rien. Pourquoi les hommes étaient-ils toujours plus grands et plus forts qu'elle ? La vie était injuste !

Vioras l'approcha d'une démarche plutôt comique qui accentua le sourire sadique de Seïmeï. Il semblait vraiment souffrir ! Tant mieux ! Son nez lui faisait terriblement mal également, il n'avait pas ménagé ses forces !

-Professeur Vioras pour les uns, maître pour toi. Tu me vouvoie, je te tutoie. Et si tu es respectueux j’ai des connaissances, t’aura peut-être le droit à un grade, si toutefois le talent est au rendez-vous. Je te prierais de décliner ton nom complet «Seï».

Intéressant... Vraiment très intéressant ! Il valait peut-être la peine de suivre son enseignement, finalement ! Le respect d'ordre militaire, ça ne lui posait pas de problème. Mais s'il pouvait lui permettre de monter rapidement en grade, elle se montrerait très attentive ! Les yeux brillants, elle inclina la tête avant de répondre.

- Seïmeï Lohelym, soldat, 87 ans (apparence 17). Ravi de suivre votre enseignement, maître !

Elle souriait toujours. La situation l'avait empli de rage quelques instants plus tôt, mais à présent elle se sentait plus à son aise. Elle s'était en quelque sorte bien vengée. Et puis il avait beaucoup de choses à lui apporter. Il devait tenir à la prendre sous son aile pour insister malgré son mauvais caractère.

-La leçon est terminée pour aujourd’hui, savoir accepté la défaite est un pas de plus vers la victoire. C’est l’humilité. Soignes ton nez et reviens demain en forme. À partir de maintenant, nous sommes coéquipiers, plus des adversaires.

Seïmeï restait souriante, pleine de défi, puis ell s'inclina légèrement sans quitter son professeur des yeux. Une défaite, elle devait l'admettre. Il aurait pu la tuer s'il l'avait voulu. Elle avait encore beaucoup à apprendre. Seulement, qu'il s'avise encore de la regarder de haut et elle lui trancherait la gorge sans la moindre hésitation !

- Bien maître ! Je vous revois donc demain.

D'accord, elle ne devait plus le regarder comme un ennemi. Ce ne serait pas évident, pour Seïmeï chaque être vivant en ce monde était un ennemi qui pouvait l'abattre à n'importe quel moment. Elle passa sa main sur son nez, sortit ses dagues et retourna s'entraîner sur son mannequin. Il avait dis que l'entraînement reprendrait demain, pas qu'elle devait arrêter son échauffement journalier ! Ses gestes étaient plus lents, bien sûr, car elle avait mal partout. Pourtant, en pleine bataille, on devait continuer à combattre même lorsque la fatigue l'emportait. L'endurance faisait aussi partie de l'entraînement que s'imposait Seï...

[HJ : Selon moi la journée est terminé. Je passe donc au jour 2]

Le soir, Vioras s’installa et soigna ce qu’il pouvait soigner. Après avoir révisé des notes qu’ils avaient autrefois pris ainsi que ses manuels de poison, il alla au dehors et se récolta cinq sortes d’herbes. Lorsqu’il rentra, il s’affaira à liquéfier les propriétés des herbes. Distillation et infusion était deux techniques efficace et pratique d’extirpation. De ça il en sortit trois fioles : un anesthésiant a base d’eugénol et de mélisse, un anticoagulant à base d’écorce de bouleau et d’ail et enfin un diarrhéique avec tout plein de feuille d’houx.

Il s’assura ensuite de la qualité de ses armes, de leur tranchant et enfin rangea le tout sous son oreiller, du coup que Seïmeï ne vienne s’assurer de sa victoire manqué. Finalement il s’assoupit, la porte fermé et barré, et les volets tirés. Pourquoi était-il devenu paranoïaque? Peut-être parce que une personne, peut-être deux en voulait à sa vie? Même avec cette sombre menace qui planait sur sa vie, il dormit d’un sommeil reposant.

Le lendemain, il prit le temps de déjeuner convenablement et s’en alla à la salle d’entrainement. À cette heure, il n’y avait que des lèves-tôt, il prit le temps d’attendre Seïmeï en observant les hommes qui s’entrainait. Il s’entraina un peu, de quoi d’assez simple pour ne pas s’épuiser. Il ne défigura pas les mannequins, sachant que c’était totalement inutile. Ce qu’il fallait à un bon soldat était l’adresse et la technique.

La salle commençait à se remplir lentement mais surement. Certaine personne présente la veille, le félicita de son combat et certain allait même à lui demander des leçons. À ce propos il répondait qu’il avait d’autre projet immédiat et que probablement ce serait possible. Il avait d’abord un homme à tuer et un autre à entraîner.

Seïmeï s'entraîna toute la journée sans faire de pause, travaillant son endurance et sa précision. Lorsqu'elle se décida à rentrer, elle avait mal aux bras et aux jambes, elle puait la sueur et le sang séché, mais elle s'était bien dépensée. La journée n'avait pas été inutile ! De retour chez elle, elle salua brièvement sa mère, qui ne prit même pas la peine de lui répondre. Un rapide dîné typiquement drow lui rendit un peu d'énergie, puis elle alla prendre un bain bien froid. Quel plaisir d'ôter cette horrible bande qui lui enserrait la poitrine ! Quel plaisir se sentir ses muscles se détendre un à un dans l'eau glacée ! Seïmeï poussa un petit gémissement de satisfaction, glissant complètement dans l'eau pour se laver les cheveux.

Enfin, elle se leva, s'essuya et enfila sa chemise de nuit. Elle aurait bien voulu traîner un peu en ville et jouer aux cartes ou encore vider quelques verres, mais elle se sentait trop fourbue pour sortir. De toute façon, il n'y avait qu'avec les sadiques dans son genre qu'elle s'amusait. Et, aussi étonnant que cela puisse paraître, il n'y en avait pas tellment chez les drows. Des violeurs, des cannibales, des vampires... oui. Mais des pures sadiques... Elle n'en avait pas encore rencontré.

La nuit fut calme. Seïmeï n'était jamais dérangée par le remord ni par l'inquiétude. Ses dagues sous l'oreiller, elle pouvait à tout moment tuer celui ou celle qui entrerait dans sa chambre. Elle ne ferait d'ailleurs aucune exception : celui qui entrait mourrait ! Fusse sa propre mère !

Le réveil fut difficile, comme d'ordinaire. Seïmeï reprit des vêtements propres, soit un pantalon noir et une ample chemise blanche, ainsi qu'une courte tunique de cuir sans manque, qui la protégeait un peu des possibles coups qu'elle recevrait. Après un petit déjeuner sanglant, elle regagna les terrains d'entraînement. Elle pensait pourtant s'être levée tôt, mais Vioras l'attendait déjà. Elle le surprit à bavarder avec un drow qui lui demandait des cours. La jeune fille baissa légèrement la tête mais sans quitter Vioras des yeux. Son regard se faisait plus menaçant, plus perçant. Allait-il déjà l'abandonner pour un autre élève ? Apparemment non ! D'un pas assuré, Seïmeï rejoignit Vioras.

- Bonjour maître.

Elle se posa, debout devant lui, et attendit. Il était le maître, c'était donc à lui de donner les instructions. Mais malgré ça, Seïmeï n'arrivait pas à se débarrasser de son petit sourire.

[Et voila mercredi pile!]

Le professeur mis fin à la discussion, car ayant entrevu son nouvel élève, il voulait commencer au plus vite. Il souriait encore. Il ne s’en occupa pas. Il savait qu’à la fin ce sourire allait se dissiper. Tous les élève qu’il avait entrainé avait cessé de sourire après le premier jour. La salle était plus calme qu’à l’habitude, il y avait des habitués qui avait péri durant la nuit, refusant de se départir de quelque de leur sou, il avait été forcé de se départir de leur enveloppe physique…

-Bonjour Seïmeï, aujourd’hui nous allons commencer par notre petit combat d’hier. Non pas que nous allons recommencer, mais nous allons aborder les erreurs que tu as commis et voir leur solution. On n’apprend pas dans la réussite mais bien dans l’erreur. Mais avant de commencer, peux-tu me dire que quoi tes lames étaient imbibé lors de notre combat.

La question lui dévorait l’esprit peu à peu. Lui qui avait passé tant d’heure à mémoriser les antidotes de centaine de poison, en plus des effets de ceux-ci, il ne pouvait pas passer la journée sans aborder la dites question. Il aimait son autorité de professeur, mais ne savait pas comment abordé son nouvel élève. De ce fait, il faisait comme avec tous.

Les apprentis qu’ils prenaient sous son aile avait, pour la plus grande majorité, disputé un combat semblable que celui qu’il avait lui-même provoqué avec Seïmeï. Et après il passait une journée à enseigner les parades de ses propres techniques et les riposte de ses propres parades. Plus les cours avançaient, plus les combats s’allongeaient et les forces devenaient égales. Mais la vraie maitrise cet art survenait des années plus tard.

La deuxième journée quant à elle promettait que l’élève ne se tache de rouge vif…

Vioras congédia son interlocuteur dès qu'il vit Seïmeï. Tant mieux ! Seïmeï n'aimait pas attendre. Mais apparemment ça en valait la peine avec ce professeur. S'il pouvait lui avoir une promotion, alors il lui aurait été utile.

-Bonjour Seïmeï, aujourd’hui nous allons commencer par notre petit combat d’hier.

Seïmeï perdit son sourire. Il voulait recommencer ? Quelle idée bizarre ! Peut-être voulait-il un nouveau coup de pied bien placé ! Mais Seïmeï n'utiliserait pas toujours cette arme, car il s'agissait de l'attaque favorite des filles. En effet, elles ne pouvaient pas imaginer la souffrance qu'ils ressentaient... Il ne fallait pas qu'elle se trahisse, sans quoi elle n'aurait aucune chance de grimper les échelons. Maîtrise avant tout... Calme et discernement... Elle aurait préféré naître mâle ! Elle n'aurait pas eu autant de problèmes !

- Non pas que nous allons recommencer, mais nous allons aborder les erreurs que tu as commis et voir leur solution. On n’apprend pas dans la réussite mais bien dans l’erreur.

Seïmeï retint une grimace. Les erreurs qu'elle avait commise ? Attaquer en premier ! Tout simplement ! Qu'avait-elle bien pu faire d'autre ? En fait, elle n'en savait rien et c'était bien pour ça qu'elle avait accepté d'être son élève. Elle espérait seulement que ce professeur serait plus solide que les autres... Un coup de pied dans les parties, c'était gentil comparé à ce dont elle était capable !

Mais avant de commencer, peux-tu me dire que quoi tes lames étaient imbibé lors de notre combat.

Seïmeï retrouva son sourire et tira de son petit sac une fiole de poison.

- Poison de mort, 1 souverain à l'officine le flacon. A base de venin d'anaconda géant, il tue instantanément. Mais je n'en ai plus et je n'ai pas d'argent pour en racheter. Celle-ci est ma dernière avant quelques temps.

* Le salaire d'un soldat est vraiment faible... Chaque flacon signifie deux mois de travail. J'ai hâte d'être augmentée ! *

Son professeur semblait bien curieux au sujet de ce poison. Mais il n'avait plus à s'en faire. Seïmeï ne gaspillerait pas sa dernière fiole pour un combat d'élève à professeur. Cette fois, elle se battrait avec ses lames simples. Enfin... Simples si on ne prenait pas en compte l'enchantement Sensible... Seïmeï souriait toujours, de ce sourire sans joie, glacial, à la limite de la folie. Elle n'en avait que faire de ces petites questions ! Elle voulait commencer l'entraînement. Il s'agissait d'un combat contre lui ?

Seïmeï ôta sa veste et se tourna vers Vioras, sortant lentement ses dagues, toujours souriante. Il ne faudrait pas compter sur l'aide du vent pour qu'elle soit à nouveau rapide comme l'éclair. La mauvaise maîtrise de sa magie ne l'aidait décidément pas...

- Quand commençons-nous, maître ?

Elle avait hâte de prendre sa revanche, bien qu'elle fasse de son mieux pour cacher cette envie. Se faire humilier aussi vite... Elle avait vraiment soif de lui montrer ses capacités !

[HJ : IRL l’anaconda n’a pas de venin, elle étouffe ces
proies…]

Ce poison de mort, il n’avait pas d’antidote. Il faudrait en trouvé un. Mais avec le savoir qu’il avait, Vioras devrait se lever tôt car avec ses connaissances il n’en menait pas large. Il avait vu que son élève s’était dévêtit de ses habits lourd. Il comptait bien se battre. Tout d’abord il fallait démystifier certains mystères. Cette vitesse prodigieuse.

[HJ : Même si c’est un secret, ce n’est pas très facile à dissimuler, surtout quand on m’attaque avec…]


-Avant de te faire pratiquer un peu, on va di-a-lo-guer, dit-il en détachant les dernières syllabes comme s’il apprenait un nouveau mot au fougueux élève. Tout d’abord tu va me montrer ta fabuleuse vitesse, celle dont tu as fait preuve dans ton élancé. Tu me montres comment tu fais et avec cette technique qui te fais un avantage. Avec ça des stratégies inédites s’offrent à toi. Ensuite on verra ce qui dans ton attitude et tes techniques n’ont pas marché dans notre combat d’hier. Ensuite seulement nous pourrons croiser le fer.

La vitesse d’exécution du premier enchainement d’attaque l’avait surpris. Il voulait en savoir plus à ce propos, et peut-être copier sa technique, ce qui améliorait encore plus son talent inné pour les arts de guerre. Si dans son for intérieur il espérait plagier cette technique, bien peu de chose concluante pourrait se passer.

Il semblait frétiller à l’idée de prendre sa revanche, il allait devoir se calmer parce qu’avec le plus gros effort allait se faire dans le cerveau. 5% de force pour un faible 95% de technique. Attendre un peu allait devenir un investissement pour le futur. Si seulement ses hormones pouvaient se calmer le temps d’une leçon ou deux avant de passer à la partie pratique.

[HJ : je sais... Mais faut dire ça à notre alchimiste^^.]

Seïmeï posa sa veste sur un mannequin de bois, prête à combattre, mais son professeur semblait vouloir parler et parler encore... Très désagréable comme situation !

-Avant de te faire pratiquer un peu, on va di-a-lo-guer,

Au moins c'était clair, il la prenait une un débile ! Seïmeï se braqua, son regard se fixa et bien sûr elle souriait toujours, prête à frapper. Il aller vite déchanter cet imbécile ! Seïmeï l'observait, attendant la suite.

- Tout d’abord tu va me montrer ta fabuleuse vitesse, celle dont tu as fait preuve dans ton élancé.

Ca, c'était moins amusant... Et zut ! Comme si elle savait comment elle avait fait ! Mais elle ne pouvait pas parler de magie, les soldats y étaient allergiques, à tel point que c'était une véritable guerre entre les sorciers et les soldats. Comment se sortir de cette situation ? En mentant, bien sûr !

- Tu me montres comment tu fais et avec cette technique qui te fais un avantage. Avec ça des stratégies inédites s’offrent à toi. Ensuite on verra ce qui dans ton attitude et tes techniques n’ont pas marché dans notre combat d’hier. Ensuite seulement nous pourrons croiser le fer.

Un problème... Seïmeï lui adressa un regard vide, hésitant à tourner les talons. Il pouvait la faire monter en grade, il pouvait lui apprendre de nouvelles techniques... C'était ce qui faisait hésiter la jeune guerrière. Mentir d'accord, mais que dire ?

* Réfléchissons vite... Je pourrai simplement l'envoyer pâitre en disant que je n'ai pas envie de lui enseigner mes techniques ! Ou alors je déclare simplement que je n'en sais rien... Nanna ça fait débile ! Je lui tranche la gorge et on en parle plus !*

Ou elle pouvait aussi tout lui dire... Et pour quoi faire ? Il irait le crier sur les toits ! Un professeur était très bavard par définition ! Elle ne pouvait pas lui faire confiance, surtout après une si courte rencontre.

- Cette aptitude à me déplacer vite venait tout simple potion que j'ai acheté à l'officine. Sans argent, pas de potion. Sans potion, pas de super-vitesse !

* Je vais vraiment devoir apprendre à me contrôler ! Si jamais ça m'arrive encore je risque de devoir changer de professeur ! *

Seïmeï avait prononcé ce mensonge sans la moindre once de doute, comme si elle y croyait. Mentir ? Un long entraînement qui durait depuis des années ! Comment se ferait-elle passer pour un garçon sinon ? Elle retrouva le sourire.

- Bon, on commence quand ?

Seïmeï commençait légèrement à s'ennuyer.

[hrp : excuse le sale caractère de cette petite peste ]

- Cette aptitude à me déplacer vite venait toute simple potion que j'ai achetée à l'officine. Sans argent, pas de potion. Sans potion, pas de super-vitesse !

Ces yeux grossirent à l’entendre dire ces mots. Des milliards de nouvelle possibilité s’offrais à lui comme sur un plateau d’argent appelé Seïmeï! Ce soir, il irait acheter cette potion, par la suite il en testerait les effets et les limites, les noterais, les analyserait et par la suite tenterait de lui trouver mille possibilité à cette divine potion. Et tant pis pour l’argent, du haut de ses (approximativement) 7 souverains, il trônerait maintenant sur une montagne d’or en achetant la recette à l’alchimiste un peu louche.

Fini les pacotilles, à partir de ce jour, on cesserait d’aborder potion et élixir pour s’adonner corps et âme à l’entrainement. Il s’aperçu bien vite que son élève s’ennuyait un peu, mais tant pis pour l’excitation, le vrai travail commençait immédiatement.

-Quel fut ta première erreur d’après toi? Et ne laissant pas le temps de répondre enchaine sur le coup : C’est d’avoir engagé le combat. Non pas que commencer un combat est fatale, seulement faut-il savoir comment. Alors comment abordons-nous un combat? C’est une des rares fois que tu me l’entendras dire mais par la force et non pas par la ruse. Celui qui débute doit s’attendre à une riposte cinglante et donc, attaquer rapidement et par de face.

Il fit une pause avant d’enchainer prestement :

-De cette manière, on amorce le combat. Si une ruse est lancé, elle ne doit qu’être abordé que si et seulement elle est parfaite ou bien qu’elle exploite le maillon faible d’un adversaire par exemple un handicap physique. Alors on ne parlera pas de faiblesse mais bien d’handicap.

Il mit fin à ce premier enseignement en laissant son élève répondre, commenté, suggéré, questionner, insulter, enfin bref, le laisser réagir!

Il y avait de l'ambition dans le regard de ce drow... Seïmeï commençait presque à le trouver sympathique ! Dommage, dans un monde où le plus fort gagnait, les ambitieux finissaient par s'entretuer. Un professeur, hein ? Les professeurs étaient ceux qui risquaient le plus de mourir, car ils enseignaient à ceux qui les défieraient sans doute plus tard !

-Quel fut ta première erreur d’après toi ? C’est d’avoir engagé le combat.

Seïmeï lui adressa un regard las. Elle le savait, elle avait perdu patience. C'était son plus grand défaut. De toute façon il fallait bien que quelqu'un commence ! Elle n'avait pas de temps à perdre, à la fin ! Retenant une moue agacée, elle se contenta de perdre son sourire, restant neutre.

- Non pas que commencer un combat est fatale, seulement faut-il savoir comment. Alors comment abordons-nous un combat?

Pour Seïmeï, un combat de forces inégales devait être pris d'une manière inégale. Attaquer dans le dos, par surprise, était la solution des assassins. Mais c'était aussi la sienne, pour elle dont la force physique était limitée par sa vraie nature et par son âge.

- C’est une des rares fois que tu me l’entendras dire mais par la force et non pas par la ruse.

Seïmeï plissa les yeux. Par la force ? Il plaisantait ou quoi ! Même si elle s'entraînait nuit et jours à fortifier son corps ell tomberait toujours sur des adversaires à la force physique plus impressionnante que la sienne !

- Celui qui débute doit s’attendre à une riposte cinglante et donc, attaquer rapidement et par de face.

Ca d'accord. C'était complètement vrai, elle en avait fait les frais. Quoique attaquer de face... Il n'y avait là aucune stratégie, c'était purement brutal. Et il suffisait d'un simple coup d'épée pour détourner une lame qui venait de face. Alors qu'au niveau de la nuque, c'était plus difficile... Vioras se tut un court instant. Seïmeï croisa les bras, attendant qu'il ait terminé.

-De cette manière, on amorce le combat. Si une ruse est lancé, elle ne doit qu’être abordé que si et seulement elle est parfaite ou bien qu’elle exploite le maillon faible d’un adversaire par exemple un handicap physique. Alors on ne parlera pas de faiblesse mais bien d’handicap.

Exploiter les failles de son adversaire dès le début du combat... Seïmeï se caressa le menton, songeuse. Comment déterminer la faiblesse d'un adversaire sans l'avoir vu se battre au préalable ? Peut-être que son attaque de face était une bonne idée, finalement ! Même si Seï s'arrangeait toujours pour ne pas avoir à le faire. La dernière fois, elle avait failli y perdre la vie.

- Attaquer de face, c'est très dangereux tout de même. L'adversaire peut facilement détourner la lame. Et que se passe-t-il si notre adversaire a une plus grande force physique ?

Seïmeï décroisa les bras et saisit sa lame sensible, la lançant pour la récupérer, jouant en attendant mieux en fait. Elle cessa un bref instant.

- Comment vous réussissez une bonne attaque de frond, maître ?

Son impatience faisant de plus en plus surface. Si toutefois il n’écoutait pas, il devrait tremper ses chemises pour pouvoir s’améliorer pour atteindre ne serait-ce qu’un cran plus haut. Il avait fait la même chose lui-même, mais lui au moins avait ses propres techniques et de ce fait était le plus fort du groupe. Et le plus exclus aussi. L’élève semblait lui aussi objet à exclusion. Son caractère exécrable semblait venir d’une quelconque attitude de ce genre.

-Une attaque de front réussis est tout simplement une distraction. Elle se veut simplement par le désir d’ouvrir une brèche dans sa stratégie. Par exemple, en fonçant sur l’adversaire en coup droit de l’épée. L’adversaire doit obligatoirement parader en quarte ou allé en retraite. S’il suit la quarte, il est aisé de le toucher au ventre. S’il bat en retraite, on répète la même attaque. Au cinquième coup, il faut changer d’attaque car l’attention de l’ennemi sera concentrée sur la même attaque. Il faut cependant être vigilant car un coup imprévu est si vite arrivé.

Après avoir expliqué l’attaque à son élève celui-ci attendit une réponse, du moins une réactions.

[Bon disons que les posts sont de moins en moins long, étant émetteur je ne sais pas trop de quoi agrémenter mon texte. Je suis à l’extérieur jusqu’à lundi! Sur ce]

[hrp : lool tremper sa chemise et laisser voir son bandage, tu rêves !]

Seïmeï jouait toujours avec sa lame. Elle avait des tendances sado-maso, elle aimait se faire mal et souffrir sous sa propre lame. La lame sensible, lorsqu'elle touchait, portait forcément un coup sur un endroit des plus sensibles et douloureux. Elle l'avait utilisé pour signer le recencement des drows. Amusant ! Vraiment ! Cette petite douleur qui lui avait parcouru le bras, l'engourdissant pendant plusieurs heures... Il fallait toujours essayer la marchandise et elle n'avait pas été déçue !

Vioras était là à la regarder, comme s'il réfléchissait à la réponse qu'il pouvait lui donner. Seïmeï trouvait ça idiot d'attaquer de frond, il faudrait voir comment il justifierait ce choix. Elle le regardait du coin de l'oeil.

-Une attaque de front réussis est tout simplement une distraction. Elle se veut simplement par le désir d’ouvrir une brèche dans sa stratégie.

* Limpide... *

De l'ironie, bien sûr. Seïmeï plissa légèrement les yeux, le regard las. Une distraction, hein ? Où voulait-il en venir ?

- Par exemple, en fonçant sur l’adversaire en coup droit de l’épée. L’adversaire doit obligatoirement parader en quarte ou allé en retraite. S’il suit la quarte, il est aisé de le toucher au ventre. S’il bat en retraite, on répète la même attaque. Au cinquième coup, il faut changer d’attaque car l’attention de l’ennemi sera concentrée sur la même attaque. Il faut cependant être vigilant car un coup imprévu est si vite arrivé.

Seïmeï n'avait pas tout compris et ce discours d'explications l'agaçait. Elle était intelligente mais très bornée. Elle n'avait pas de force physique, elle préférait attaquer par derrière et discrètement. Mais en pleine guerre, il était difficile de surprendre son adversaire. Que lui avait-il dit ? L'ennemi doit parer ou esquiver. Normal ! Enchaîner la même attaque pour l'induire en erreur... Pas mal comme idée. Quoique dure à utiliser sans exercice.

- Hum... Mouais. Un coup comme ça doit facilement permettre de lui trancher la gorge ! Oh non, trop rapide...

Seïmeï eut un petit rire glacial et posa à nouveau son regard sur son professeur.

- Un coup imprévu est vite arrivé, c'est le principe d'un combat ! Je n'ai été blessé qu'une seule fois pour l'instant !

Elle se concentra à nouveau sur sa dague.

- Quelles techniques allez-vous m'apprendre, maître ?

Seïmeï en avait assez de la théorie, même si elle enregistrait tout ce qu'il lui disait. Elle voulait apprendre des mouvements, travailler la rapidité de ses enchaînements, savoir aborder un combat et s'en dégager rapidement...

Quel technique, c’est qu’il devient marrant le jeune Seïmeï. On passerait aux techniques que lorsque, et seulement, lorsqu’il aurait des principes incrusté dans sa petite tête. Ce gosse avait décidément vécu une carence en tape sur les fesses durant sa jeunesse.

Non seulement je vais lui apprendre les armes, mais la politesse et le respect d’autrui.

-Tout d’abord jeune homme, si vous êtes trop pressé à vouloir me défigurer, vous serez surpris du maniement des mes armes. *Regard méprisant* Et puis cessez de jouez avec les votre. Si cette leçon ne vous intéresse point, veuillez simplement partir ou bien faire semblant de montrer un quelconque intérêt.

Il reprit son souffle et guetta la réaction de son élève. Une bonne chose de faites. Ensuite, il avait posé une certaine question, c’était quoi déjà? Ah oui.

-Je te félicite de n’avoir pas subi plus de blessure, non! je t’en félicite aucunement, la flatterie pourrait émousser la lame de ton esprit. Et puis tout le monde résonne selon les mêmes bases de combat. Le coup imprévu, c’est toi qui le maitrise puisque je m’égare moi-même des sentiers battus. Et pour l’instant ne te préoccupe pas de ça. Ce sera plus tard.

Il se remémora la figure d’agacement que fit Seïmeï durant son explication précédente. Il se reprit donc, sortant pour cela un petit parchemin qu’il ouvrit. Un dessin y figurait. Bien que le parchemin avait l’air neuf, se dessin y apparaissait mal, mais pour le bien de la cause, c’était idéal.

À l’attaque: A=Sixte B=Quarte C=Octave D=Septime
En défense : A=Prime B=Seconde C=Tierce D=Quite

Il expliqua que le corps était séparé par des lignes imaginaires, et que chacune de ses zones était en fait des zone d’action pour une attaque. En attaquant sur sixte, la figure s’appelait simplement sixte. Par contre en défense, la parade s’appelait simplement du nom de la zone protégé.

[Quel pédagogue je fais! Des images! On ne rit pas des mes talents graphiques du dimanche! Surtout sur paint... Je sais on est mercredi mais bon, je me pardonne largement avec cette image toute mimi! ]

[EDIT: On m'a dit que L,image s'affiche mal, si c'est le cas, je te L,enverrais par MP ou E-mail.]

[hrp : et que veux-tu que je réponde ? . Tu fais bien compliqué pour ce petit cours ]

Seïmeï continuait à jouer avec sa dague, mettant à l'épreuve la patience de son maître. Elle commençait vraiment à s'énerver. La théorie, toujours la théorie... Ce n'était pas la théorie qui lui avait sauvé la vie durant les batailles mais l'expérience et l'endurance !

-Tout d’abord jeune homme, si vous êtes trop pressé à vouloir me défigurer, vous serez surpris du maniement des mes armes.

Vioras lui jeta un regard méprisant que Seïmeï ignora. elle avait déjà vu de quoi était capable ce professeur, sinon jamais elle n'aurait accepté d'être son élève. Mais s'il continuait à l'agacer par ce genre de commentaire déplacé, elle allait partir sans chercher à revenir. Elle nota aussi qu'il l'avait vouvoyé... Intéressant. Il ne la considérait pas encore comme son élève et se méfiait de ses réactions. Il avait bien raison ! Seïmeï le mettrait constamment à l'épreuve dans divers domaines, elle en avait fait craquer plus d'un par son mauvais comportement.

- Et puis cessez de jouez avec les votre. Si cette leçon ne vous intéresse point, veuillez simplement partir ou bien faire semblant de montrer un quelconque intérêt.

Seïmeï eut un petit rire et se leva, prête à partir. Tant pis pour la possible promotion ! Il lui tapait sur les nerfs à la regarder comme ça ! Elle remarqua que son professeur retenait son souffle et elle eut un sourire sadique. Il la mettait également à l'épreuve... Finalement, ça pouvait être intéressant. Elle montra sa dague sensible et la rangea, comme si elle capitulait. Cette leçon allait être des plus ennuyeuses, elle le lui ferait payer plus tard. Seïmeï reprit sa place, tenait difficilement une seule position. Elle voulait bouger, travailler ses muscles, sa vitesse, sa précision...

- Je te félicite de n’avoir pas subi plus de blessure, non ! je t’en félicite aucunement, la flatterie pourrait émousser la lame de ton esprit.

Seïmeï leva un sourcil. Il la tutoyait à nouveau. Et puis, que voulait-il dire ? Il la félicitait ou pas alors ? Il devait savoir ! Mais la flatterie lui importait peu, Seïmeï ne se gonflait d'orgueil que lorsqu'elle n'avait aucun adversaire plus fort qu'elle et pour l'instant elle en comptait un, Vioras. On ne pouvait se vanter que si on était le meilleur... La jeune drow haussa les épaules. Il parlait dans le vent. Elle combattait depuis toute jeune, se battre était une affaire de survie.

- Et puis tout le monde résonne selon les mêmes bases de combat. Le coup imprévu, c’est toi qui le maitrise puisque je m’égare moi-même des sentiers battus. Et pour l’instant ne te préoccupe pas de ça. Ce sera plus tard.

Dommage. Vioras tira un parchemin sur lequel se trouvait un dessin. Seïmeï s'approcha pour regarder, intriguée. La posture du corps... Oui, personne n'avait jamais pris le temps de lui expliquer ce genre de choses. Est-ce que ça marchait pour un soldat ambidextre manipulant des dagues ? Elle n'en savait trop rien. Seïmeï observa le dessin puis leva les yeux vers son professeur.

- Et après ? J'en fais quoi de ce dessin ?

Elle se montrait insolente, évidemment. Elle ne changerait pas de comportement pour cet homme. La seule personne capable pour l'instant de lui faire baisser les yeux étaient Tebryn en personne. Un frisson la parcourut : elle voulait le revoir en tant que héros de guerre ! Elle se monterait digne d'être sous ses ordres ! Seïmeï saisit sa dague et tenta diverses postures du dessin, attendant de voir si son professeur allait la corriger.