Remise au pas (ouvert aux Drows et leurs sympathisants)

Qu'est-ce qui avait pu tenir Tebryn loin de ses troupes si longtemps ? Personne ne le saurait jamais à part lui, mais une chose était sûre il ne referait plus jamais ! Il avait suivi de loin les tribulations de ses alliés et il était très amer de la façon dont les choses s'étaient déroulées. Il n'était pas ignorant du caractère Drow et savait que des tensions feraient jours, une fois sa place vacantes. Seulement il n'avait pas imaginé que les choses prennent une telle ampleur. Tant de trahisons et des êtres lui étant proches qui de plus est. Des inconnus qui se retrouvaient à la tête de la hiérarchie Drow, des êtres n'ayant jamais prouvés leur réelle valeur. Quelle décadence ! Les Sylvains devaient rire à gorges déployées et cela allait se payer !

L'Elfe Noir n'avait jamais eut confiance en personne, si ce n'est en lui et cette aventure l'avait renforcé dans sa solitude émotionnelle. Il revenait aujourd'hui encore plus amer et déçu des êtres peuplant ces Terres. Sylvains, Humains, Nains et même Drows ne trouvaient plus grâce à ses yeux. Appuyé contre la roche, le Chef des Sombres ne portait rien d'autres que un pantalon de lin noir et une tunique légère sans anche dans le même tissu et la même teinte, sa chevelure neige tranchant sur ses vêtement et sa peau noir profond. Contrairement aux humains ou aux Nains, les Elfes qu'ils soient Sylvains ou Noirs conservaient une stature plutôt fine même si ils étaient des guerriers aguerris, ce qui leur permettaient de garder leur agilité légendaire. Les tas de muscles s'étaient bien joli mais pas pratiques, ni discrets d'ailleurs. Mais trêves de considérations futiles.........

Le regard sombre et acéré de L'Elfe Noir était fixé sur la Nuit, droit devant lui puis il redescendit vers son poignet où se trouvait un bracelet d'or finement ouvragé. L'orfèvrerie Drow n'était pas très réputée, seul semblait exister celle nanique et des Sylvains. Il faut dire que les rares artisans Sombres ne faisaient pas un étalage dégoulinant de leur talent. Les raisons en étaient diverses, la rareté des métaux précieux et des orfèvres d'une part. De l'autre la cupidité Drow qui faisait que ces pauvres artisans étaient plus des esclaves obligés de produire pour les plus puissant que de artistes reconnus. L'or entrelacé servait d'écrin à un rubis qui jetaient ses feux même dans l'obscurité régnante; A savoir ce qu'était devenu l'orfèvre officiant pour Tebryn.............Avait-il été tué ou un des traîtres l'avait-il pris à son service ? Tant de questions qui trouveraient rapidement leur réponse car le dirigeant Drow avait bien l'intention de reprendre les rênes de son peuple et ce dès ce soir.

C'est pour cela qu'il avait fait parvenir une invitation à l'ensemble de ceux qu'il avait sous son autorité avant son départ et ceux qui s'étaient joint à leur clan après. le Drow posa une main sur la garde de son épée ce qui apaisa la colère qui voulait se déverser en lui. Elle n'avait pas sa place ici. Cette nuit, il se devait d'être calme pour exercer correctement sa vengeance contre les traîtres et récompenser ceux qui lui étaient restés fidèles.

Le premier à apparaître ne fut pas celui qu'espérait Tebryn. Il aurait préféré voir arrivé Kirua. Ce petit cloporte qui lui avait ravi le pouvoir sous le prétexte fallacieux de lui conserver sa place et avait été incapable de tenir son rang. Il s'était incliné face à un vulgaire maître d'arme qui se tenait à présent devant le Drow et s'amusait à le défier visuellement. Qu'il continue comme ça et il se retrouverait avec ses yeux dans son estomac. Tebryn se ferait un plaisir de lui arracher et de lui faire avaler. Cet.....opportuniste qui pensait pouvoir occuper une place qui n'était pas la sienne. Même son prénom était une injure au peuple Drow, un prénom humain.........Tssssss..........

L'Elfe Noir le regarda s'asseoir alors que le protocole aurait voulu qu'il reste debout face à lui. Pensait-il que le fait qu'il ait usurpé sa place lui permettait de se considérer l'égal de Tebryn ? Si c'était le cas il allait vite déchanter et le Drow se ferait un plaisir de lui faire faire des vocalise dans une des nombreuses salle de torture du volcan. Même sa présentation relevait de l'insulte ce qui ne fit qu'exaspérer le guerrier. Son regard de froid devint glacial, ses pupilles sombres semblèrent se geler en une seconde. Si jusqu'à présent il était déçu, il lui restait un espoir qu'au moins ces idiots aient un minimum de prestance mais même pas. Des petits arrivistes sans charisme, incapable de gérer correctement une charge qu'ils s'étaient auto-attribués. Les troupes Drows étaient divisées comme jamais, incapables de détruire les Sylvains et les humains, un ramassis de soudards sans la moindre organisation.

Nul besoin de te présenter, je sais qui tu es.............et ce que tu es.

La voix basse du Drow était neutre pour un observateur extérieur, mais si Siegfried avait un minimum de jugeote, ce dont Tebryn doutait sérieusement, il comprendrait toutes les menaces cachées derrière les simples mots du Sombre. Un nouvel arrivant détourna provisoirement l'attention du dirigeant du traître. Il n'était visiblement pas très à l'aise et avait de quoi. Un des suivant des traîtres. Tebryn serait peut être plus indulgent avec lui, après tout il n'était qu'un homme de main. Le Drow écouta sa présentation et son regard se reporta sur Siegrfried puis revint sur Beren. Lequel allait subir ses foudres le premier. Ses foudres oui, car bien qu'il y ait peu de monde l'Elfe Noir avait décidé de commencer à faire le grand ménage. La compagnie de la vermine lui étant insupportable.

Mais voilà que une troisième personne entrait dans la conversation. Une Sylvaine......... A cette constatation les yeux du Sombre devinrent meurtriers et prirent une inquiétant teinte rouge lorsqu'il comprit qu'elle était la suivante de Siegfried. Décidément cet avorton cumulait les raisons de se faire écorché vif ! Son regard enveloppa la Sylvaine semblant vouloir pénétrer au plus profond de son corps pour lui arracher le coeur. Il ne voyait aucune marque lui laissant deviner une condition d'esclave, de plus l'Elfe était bien nourrie, bien vêtue et ne semblait pas avoir subit de violence. Comment avait-il osé ? Ne savait-il donc pas que son peuple devait sa déchéance aux Sylvains ! Avait-il la mémoire si courte ou le pardon si facile ? De toute façon quelle que soit sa raison, il allait arranger cette erreur et vite. Un Sylvain ne pouvait se promener ainsi dans le territoire Drow !

Je vois Siegfried que la mémoire te fait défaut. Je vais me charger de la rafraîchir. Mais avant ça..........

Sans quitter des yeux la Sylvaine il s'adressa au seul qui semblait ne pas avoir totalement perdu l'esprit dans ce pays

Beren tu dis vouloir me servir, je vais t'accorder une chance de me le prouver et alors tu obtiendras mon pardon.

Mettant la main à sa poche, il ressortit une fiole emplie d'un liquide bleuté assez épais.

Fait avaler ça à la Sylvaine

Le contenu du petit flacon était un poison. Non mortel néanmoins. L'Elfe aurait sûrement à endurer de sérieuse douleurs mais rien de létal. C'était un test pour éprouver Beren. Un Drow se doit d'être impitoyable au point de tuer sa famille si l'ordre lui en était donné. Et c'était une bonne occasion de voir comment allé se comporter Siegfried. Serait-il à la hauteur des Sombres ?

[ Si quelqu'un d'autre veut intégrer le Rp il peut mais nous allons commencer à le faire avancer]

En voyant la réaction de Siegfried le visage de Tebryn se fendit d'un sourire que l'on pourrait qualifier de tout sauf de rassurant. Il ne s'était pas trompé, ce Drow ne portait d'Elfe Sombre sue le nom, il était totalement incapable de faire preuve de la cruauté légendaire de ce peuple. Un faible armé de sentiments trop..............dégoulinant. Si Tebryn n'était pas si furieux, cela l'aurait peut être fait rire. Mais Il était ici question de l'honneur de son peuple, sur lequel il se montrait intransigeant. les paroles qui suivirent ne calmèrent en rien le guerrier qui détourna enfin son regard de la Sylvaine pour venir le planter sur le maître d'arme.

Penses-tu réellement que ses souffrances et le désamour pour son peuple m'intéressent ? Si elle était né au sein de notre peuple elle aurait été mise à mort dès la découverte de son handicap. Il n'est nulle place au sein de notre de notre société pour les faibles. Et ceux qu'ils soient des pièces rapportées ou des Drows.

Le dernière partie de sa phrase visait explicitement Siegfried qui minute après minute ne faisait que baissait dans l'estime de Tebryn. Mais le Sombre n'était pas stupide, il se doutait qu'il aurait besoin du traître c'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle il le laissait encore vivre. Néanmoins le maître d'arme devait s'attendre à perdre beaucoup dans cette histoire. Tebryn n'était pas particulièrement connu pour sa........mansuétude. Et voir son peuple tombé dans une telle décadence ne lui donnait pas envie d'explorer ce genre de sentiment.

De plus je ne pense pas que ta position actuelle te permette de demander quoique se soit. Tu as voulu prendre une place qui n'était pas la tienne et regarde le résultat. Toi et Kirua avaient guidés le peuple des Drows sur la voie de la dissension. Vous en avez fait une bande de soudards divisés et incapables d'agir efficacement, alors qu'il vous suffisait de continuer dans ma voie. Tout était écrit, tracé, vous n'aviez plus qu'à suivre la même direction, utiliser les cohortes pour attaquer inlassablement les points stratégiques de l'économie Sylvaine et humaine. Un travail de sape qui aurait été bien plus efficace que n'importe quelle grande démonstration de force . Mais non tels deux charognards vous vous êtes disputés le pouvoir, simplement le pouvoir. Être un dirigeant ce n'est pas seulement être à la tête d'un peuple c'est savoir le guider sur la voie de la gloire et faire des sacrifices. Quoique t'inspire cette Sylvaine tu dois être capable de t'en détacher. Et ce n'est visiblement pas le cas.

C'était aussi cela qui faisait la force du peuple Drow. Cette indifférence à tout sentiments, cette capacité à tuer l'être le plus cher à son coeur. Mis voilà que la Sylvaine en question décida de se faire rappeler au bon souvenir de Tebryn. Croyait-elle que son semblant de courage allait atteindre le guerrier ? Le Sombre était à jamais un ennemi des Sylvains et même si l'un d'eux tuait la Reine ou un de ses maudits rejetons devant lui, il continuerait à s'en méfier. Ce peuple trop propre, trop lumineux ne lui inspirait que défiance. C'est pourquoi il garda la fiole dans ses mains attendant une réaction de Beren. Et celui-ci avait plutôt intérêt à vite prendre une décision si il ne voulait pas servir d'exutoire à la colère qui animait Tebryn.

Et qui te dit que je laisserai ton coeur en place même si tu avales ceci ? Il me faudra plus qu'un joli minois et de belles paroles pour que je te considère autrement que comme une ennemi de mon peuple. Seuls les faits sont révélateurs du coeur des gens. N'est-ce pas Siegfried ?

C'était définitif Tebryn avait une dent contre le Drow. Si il était arrivé après Kirua, le guerrier se serait peut être intéressé moins à lui, trop occupé à écharper le traître. Mais ce lâche ne se montrait pas et c'est Siegfried qui faisait les frais de l'ire du Sombre. Mais un nouvel arrivant vint arrêter le train de pensée du dirigeant qui commençait fort à se remplir de vision d'exécutions plus sanglante les unes que les autres. Un sorcier.....tiens intéressant. Mais si il comptait sur son âge pour impressionner le sombre, il se trompait lourdement. Et encore un qui prenait la défense de la Sylvaine. Là ça commençait sérieusement à le chauffer cette histoire. Ce n'est pas elle au final qui allait le plus souffrir si les deux complices continuaient à vouloir ainsi la défendre.

Te punir ? Mais ne t'inquiète pas se sera fait. Néanmoins si je déteste une chose presque autant que la traîtrise c'est le fanfaronnade. J'en arrive donc à deux conclusion : Soit tu es un idiot téméraire souffrant du complexe du martyr, soit Siegfried est un lâche. Quant Kirua il peut réunir autant de guilde qu'il veut, il est tellement stupide qu'il trouvera encore le moyen de n'arriver à rien.

La Sylvaine revint à la charge pour avaler cette fiole. Décidément elle tenait à faire preuve de sa bonne fois, Tebryn restait méfiant mais lui lança la fiole d'un geste dédaigneux. Si elle tenait tant que ça souffrir d'elle même. lui n'en avait pas fini avec Minos.

Vous vous êtes, autant que ce cloporte, moqué du peuple Drow. Aucun de vous n'a été capable de prendre ma suite correctement. Lorsque je suis parti l'inquiétude régnait, les Sylvains et les humains craignaient de sortir, de voyager, de peur de nos raids. Les échanges commerciaux commençaient à diminuer, leur économies allait décliner et étouffer.............. Tout est à refaire par votre faute. Alors non, il n'y aura aucune peine de mort. Du moins pour l'instant. Siegfried, Minos, vous devrez d'abord remettre debout tout ce que j'avais construit. J'exige de vous une obéissance totale. Le moindre mot ou pas de travers et c'est cette Sylvaine que vous voulez tant défendre qui le paiera. Je mettrai des jours à la faire mourir et lorsque j'en aurai terminé avec elle se ne sera qu'un tas informe de chairs et de viscères.

Une nouvelle arrivée interrompit Tebryn...............Une Drow...........non plutôt une demie Drow, il semblerait. Il n'avait aucun rapport sur elle, en tout cas aucun négatif.

Avance toi et présente toi.


Il n'eut pas le temps d'entendre un mot de la part de la nouvelle arrivante que Siegfried décida de trouver un semblant de courage. Seulement quand celui-ci se mélange à une insolence sans nom se n'était pas la meilleure chose du monde pour calmer un guerrier furieux et sacrément rancunier. Tebryn dégaina et posa sa lame sur le gorge du maître d'arme.

Tais toi ! Je ne veux plus entendre un seul mot sortir de ta vbouche sans que je t'y autorise. Tu n'as nul besoin de reconnaître ta traîtrise elle m'est connue. Quant à juger mes actions, tu es vraiment trop petit pour comprendre quoique se soit. Avec un minimum de jugeote vous auriez pu mettre en place un gouvernement provisoire, j'avais tout laissé pour que des gens de valeurs puissent gouverner sans soucis.
Maintenant recule et laisse cette Sylvaine prendre des risques puisqu'elle y tiens tant. Et je te préviens, une phrase de plus sur ce ton et c'est l'exil et la traque. Je lancerai mes plus cruels guerriers derrière toi pour une chasse, j'offrirai cette Sylvaine à mes mercenaires. Si il y a bien une chose qui m'insupporte c'est l'insolence. Je t'accorde une chance et tu tentes de me mordre ? Oublies-tu qui je suis ?

Le Drow était visiblement furieux de se voir ainsi défié. Siegfried était en tort et en plus il se permettait de lui faire des leçons de morales ?!

Face à la soumission forcée de Siegfried le Drow, haussa un sourcil ironique. Alors c'était ça celui qui avait voulu être son successeur ? Un faible qui devant le moindre obstacle s'agenouillait. Vraiment quel spectacle pitoyable. A bien y regarder la seule qui ait une moindre valeur était, ironie de la situation, la Sylvaine. Elle seul semblait avoir compris les gestes de Tebryn. La nouvelle génération des Sombres étaient vraiment pitoyable, il allait falloir remédier à ça en enlevant les enfants à leur parents pour les remettre à des instructeurs. C'était le seul moyen de retrouver ce qui avait fait la force des Drows, leur inflexible cruauté et leur manque total d'attachement.

Tu me faire vomir, Siegfried. Rattrape ta suivante e ramène la. Elle pourra peut être servir.......finalement.

L'Elfe Noir malgré qu'il reste le regard fixé sur la maître d'arme avait entendu la Sylvaine s'éloigner et partir et ce avant que la clochette du chaton ne le signale au reste de la petite troupe. Mais voilà que Minos prenait à son tour la parole pour lui faire un exposé des moeurs Drows...........Ce qui lui valu un regard noir de la part du guerrier qui commençait à se demander si il avait bien fait de leur accorder un sursis. Qu'allait-il pouvoir faire de girouette ?

Un vrai Drow n'aurait pas renverser simplement Kirua, il l'aurait fait exécuté pour éviter une scission des troupes. De plus je connais très bien les moeurs de mon peuple et j'aimerai que tu évites d'énoncer des choses que tout un chacun sait. C'est une pure perte de temps. Si vous voulez réellement me servir, ils vous faudra plus que des paroles. J'attends des faits concrets, comme la capture de Kirua et la dissolution de son petit cercle de fidèles.

Le mot dissolution avait été dit avec une telle ironie que le pus idiot des Drows aurait compris qu'il s'agissait d'un doux euphémisme pour le mot destruction. Tebryn ne ferait pas la même erreur que Siegfried, il ne laisserait aucun concurrent en vie. Mais Siegfried vivait toujours me direz-vous ? Oui, c'est un fait que le traître respirait encore mais simplement parce qu'il avait une utilité pour Tebryn sinon son sang alimenterait déjà la terre. Et quand un fini par se taire, il faut qu'un autre prenne la parole pour débiter des idioties. Si Tebryn n'était pas si fier, il se serait volontiers tapé la tête contre la falaise. On inspire, on expire, on ne le pend pas par ses tripes...........Voilà......

Tu devrais apprendre à te taire petit. Finalement la seule à avoir compris quelque chose est la Sylvaine. Ironique non ? Cette fille a très bien saisi mon geste. Crois-tu réellement que je lui aurait donné un produit mortel ? Il s'agissait simplement de tester sa confiance et ta confiance en moi. Elle en avait, toi non. Que dois-je en déduire ? Quant à ce qui est de me poignarder dans le dos beaucoup ont tenté, aucun n'a réussi. Seras-tu le prochain à vouloir faire l'essai ?

Tebryn sortit une dague de derrière son dos et la tendit à Beren.

Vas-y, fais toi plaisir. Mais tu n'y gagneras rien, je suis le seul à pouvoir rétablir l'ordre et ça tu le sais et je le sais. Regarde ce qui c'est passé alors que je me suis simplement absenté. D'après toi combien de temps notre peuple survivra à ma perte ? Tu dis être intéressé par la grandeur de notre peuple, je le suis aussi. Il n'y a qu'une chose qui est une importance pour moi c'est que les Drows dominent ce monde et fassent payer aux autres races leur exil. Je ne vis et ne respire que pour voir arriver ce jour. Si il le faut je m'allierai à des renégats d'autres peuplades mais ils devront avant me prouver qu'ils sont capables d'intégrer notre monde et cela commence par une confiance aveugle en moi.

Tebryn n'avait pas l'intention de punir Beren pour son audace. Si celle de Siegfried et Minos l'irritait car elle conférait à l'insolence, celle de Beren lui plaisait car elle faisait ressortir son caractère qui présageait, une fois travaillé, un très bon élément. Tenant toujours la dague en direction du Drow il le fixait le regard neutre et quelque peu apaisé.

Quel est ton choix ?

Soit il prenait la dague et se retrouvait dans le camps opposé à Tebryn, soit il acceptait de rejoindre le Sombre. Le fixant toujours, il n'avait pas pour autant oublié la demie Drow.

Et toi Alydaëlle que penses-tu de tout cela ?

Tu as une bonne analyse des faits Alydaëlle. Il ne faut pas nous fier à nos yeux, ils sont trompeurs, comme beaucoup de chose en ce monde.

A croire qu'un concours de traîtrise avait été lancé. Bon sang, les Drows n'avaient jamais été très connu pour leur droiture mais là ça dépassait toutes les limites de l'imaginable. Le pouvoir, le pouvoir.............. Lequel d'entre eux avait réellement compris tout ce que cela impliquait ? Aucun sans doute. avoir le pouvoir c'était aussi se dévouer corps et âme à son peuple pour le mener vers les hauteurs de la gloire. C'était se battre chaque jour pour faire des Sombres la nouvelle race dominatrice de ce monde. S'était s'oublier en temps qu'être pour ne penser qu'en temps que dirigeant. Et tous ceux qui avaient voulu lui prendre sa place avaient oublié ce dernier point. Ils restaient emplis d'envies bassement terre à terre. Argent, richesse, maîtresses ou amants peu importe, ils ne réfléchissaient pas en temps que dirigeant à art entière.

Non Minos tu ne m'a pas bien compris, si tu ramène un de ces chiens ici c'est pour qu'on le torture et qu'on l'exécute. Ces vermines n'auront aucune pitié à me tuer, je n'en aurai aucune à les faire souffrir et à les mettre à mort.

Et voilà que le sorcier s'envolait sans avoir la courtoisie de saluer correctement le guerrier. Le Sombre serra la mâchoire irrité au plus haut point par cette attitude. Si Minos avait l'habitude d'agir ainsi avec Siegfried, il allait falloir qu'il perde cette manie sinon c'est son coeur qu'il perdrait et le Drow se ferait un plaisir de lui faire avaler. Bref. Exaspéré, le guerrier posa son regard sur Beren, il ne savait pas trop comment agir avec celui-ci et cela n'arrangeait rien à son état d'irritation. Que faire de lui ? Il avait refusé de se soumettre à une épreuve somme toute basique pour un Sombre digne de ce nom. Mais Tebryn avait besoin de combattants valeureux et Beren semblait être à classer dans cette catégorie.

Va dans les montagnes. Nous avons semble-t-il des nains de notre côté. Tu leur remettras un chargement de Mithryl contre des armes. Les forgerons Drows sont rares. Enfin les bons.

Posant son regard sur la Demie Drow, il l'examina un moment. Que faire d'elle ? Il ne pouvait l'envoyer en mission, il avait trop de monde dehors et pour l'instant le plus urgent était de tout remettre en ordre dans la cité et les affaires Drows.

T'y connais-tu en poisons ?

Pour toi l'usage du poison est un acte de lâcheté ?

Les yeux de Tebryn se rétrécirent de manière significative. Se faire insulter de face par une simple guerrière avait de quoi l'irriter. Ils avaient décidés de voir jusqu'où ils pouvaient le pousser ? Mais se rappelant sa question, il prit le partie de penser que la jeune Demie-Drow, ne pensait pas l'insulter en traitant ceux qui faisaient usage du pioson de lâche.

Tu comprendras plus tard Alydaëlle qu'il faut savoir ne pas compter que sur la force des armes.

Le Sombre s'avança vers elle et lui tendit sa main, paume vers le ciel. Si la jeune guerrière mettait sa main sur la sienne, il pourrait la compter parmi les siens.

J'ai besoin de gens comme toi, sombre guerrière. Si tu l'acceptes,une place t'es offerte dans cette guerre qui se profile. Ta cruauté est un trésor précieux pour notre peuple.