[Chateau] Un nouveau prisonnier drow (ZACK)

La nuit était à peine entamée, les gardes faisaient une ronde quotidienne et le capitaine somnolait dans son bureau après avoir rempli une quantité de documents. Il travaillait tard depuis les récents évènements. Ydril avait été attaquée, le comte enlevé... et d'un point de vu plus personnel, il avait perdu une fille dans l'attaque. Travailler lui faisait oublier les mauvais moments qu'il avait passé depuis quelques jours. Les yeux clos, la main soutenant sa tête, il commençait à s'endormir lorsqu'on vint le déranger. En pleine nuit ? Ce devait être de la plus haute importance ! Peut-être avaient-ils retrouvé le comte ?

- Un drow vient d'être arrêté dans une taverne ! annonça le garde, après un salut d'usage.

Le capitaine serra les dents, plein de haine. Un drow ? Sans doute un de ceux qui avaient participé à l'attaque. Il en avait plus qu'assez de tous ces drows qui se croyaient tout permis ! Après l'attaque d'Ydril, ils avaient encore le culot de venir festoyer dans leurs auberges ! Comme si l'enlèvement du comte, les meurtres et les viols n'avaient pas suffit ! Sa douce Althéa y avait laissé la vie... Le capitaine se leva, congédiant le garde, et attendit quelques instants avant que le prisonnier ne lui soit amené, soutenu par deux gardes. Il semblait à peine reprendre conscience. Sans même prêter attention à son apparence, il s'approcha de lui et lui administra un puissant coup de poing dans la mâchoire. Ce n'était pas très orthodoxe mais les gardes ne lui en tiendraient pas rigueur pour cette fois. Tous ressentaient de la colère pour les récents évènements. La haine contre les drows était plus forte que jamais, particulièrement à Ydril !

- Tu payeras pour tous les autres ! Emmenez-le ! Jamais il ne reverra la lumière du jour ! Qu'il crève comme un chien dans sa cellule !

C'étaient les paroles d'un père en deuil plus que celles d'un capitaine. La colère passerait sans doute, mais certainement pas dans les prochains jours. En attendant, peut-être pouvaient-ils espérer obtenir des informations sur le comte d'Ydril et sur son emplacement. Le drow inconnu fut trainé jusqu'auc cachots. Sombre, sordide, la pièce, d'environ 9 mètres carrés, comportait un peu de paille et une fenêtre très haute et hors de portée, pourvue de puissants barreaux. De l'autre côté se trouvait la mer et les récifs à perte de vue, mais la pièce sentait les embruns marins et résonnait par moment du cri des mouettes. Il faisait froid dans la pièce, glacial même. L'humidité était partout, en particulier sur les murs de pierres noires et sur le sol dallé. Le drow fut jeté sur la paille, puis la porte se referma lourdement derrière lui dans un bruit métallique.

Quand Zack se réveilla, deux hommes le tenaient par les bras dans un endroit mal éclairé, où sa suintait l'humidité, où sa puait la sueur et le renfermé. Son dernier souvenir remontait à l'auberge, quand il parlait avec un elfe, qu'il avait prévu d'assasiner, puis d'un coup, plus rien. C'est un coup de poing dans la machoire qui le sortit de ses pensées. si l'on regardait bien à ce moment, on pouvait voir ses yeux d'un mauve éclatant devenir aussi rouge et brillants qu'un morceaux d'acier trempé dans les flammes. Mais pour qui se prenait-il, ce petit humain, frapper un être qui lui était supérieur. Il allait le regretter, oh oui, ça ne se passerait pas comme ça, Parole de Drow.

- Tu payeras pour tous les autres ! Emmenez-le ! Jamais il ne reverra la lumière du jour ! Qu'il crève comme un chien dans sa cellule !

- Fils de chien

C'est tout ce que Zack avait trouvé à répondre à cet ordure qui se croyait meilleur que lui. Il se contrôlait du mieux qu'il le pouvait, mais la rage bouillait intensément à l'intérieur de son être. Non seulement il s'était fait prendre par des humains, mais en plus il n'avait pas réussit à tuer cet elfe, et ça l'enrageait au plus haut point. Ces humains allait payer leur affront, il pouvaient en être sur, il se vengerait sur tout les hommes, que ce soit un par un ou tous en même temps. Il fût emmené dans une cellule dans le fond du corridor, une cellule miteuse, malpropre, ou il faisait froid et ou la seule fenêtre était inaccessible… pour un homme, mais pas pour Zaramaël, il trouverait le moyen de s'évader, coûte que coûte, quitte à renier son implication dans le raid pour pouvoir avoir une chance de s'en sortir s'il le fallait. Le drow commença à planifier son évasion. Plusieurs plans lui vinrent à l'esprit, mais tous semblait sans espoir. Il décida de dormir et d'y repenser le lendemain, quand il aurait récupéré ses esprits. Ses yeux revinrent tranquillement mauve et il finit par s'endormir, mais son sommeil ne fut pas de tout repos. Il rêvait qu'il avait réussit à s'évader, mais que quelque chose s'était mal déroulé, il avait voulu libéré les autres prisonniers pour gagner leur aide, mais une fois sortis de prison, il s'étaient retournés contre lui et il devait se battre seul contre non seulement les prisonniers, mais aussi tous les gens du village. Bien sur il avait réussit à en tuer quelque-uns, mais ils finirent par le rattraper, et l'instant d'après, il était sur le bûcher, on y mettait le feu et on le laissait bruler. Il se réveilla en sueur, respirant avec force, et à ce moment, si quelqu'un l'aurait regardé dans les yeux, il aurait pu y lire toute sa peur et son inquiétude. Un larme se forma au coin de son œil et il ne la retint même pas, il la laissa rouler sur sa joue, ce qui créa une trainée humide. Il se recoucha et s'endormit, et cette fait il dormit d'un sommeil sans rêve.

[HRP: Est-ce que j'ai encore mon équipement sur moi.]

La nuit était très froide et dont peu agréable pour ceux qui moisissaient entre les murs glacés des cachots. Y penser faisait sourire très mauvaisement le capitaine en deuil. Maintenant que les gardes avaient mis la main sur ce drow, le supérieur hiérarchique de ces défenseurs d'Ydril était partagé entre le deuil de sa fille si chère à son coeur qui avait disparu lors que cette attaque de la ville et le sentiment de haine profonde, un abîme où se déversait irrésistible envie de vengeance et un orgueille sans mesure. Oui, l'attaque avait tellement affecté ce capitaine qu'il avait envie de prouver à ce drow qui était supérieur à l'autre, pour gonfler son égo et avoir le cruel plaisir à voir plier l'ennemi. Le sommeil qui avait rattrapé le capitaine plus tôt, avant d'apprendre la capture de l'elfe noir, s'était dissipé comme la brume matinale. Maintenant, il se tenait éveiller à penser à ce prisonnier. Le pauvre... il était à la merci du capitaine et personne n'oserait lui en tenir rigueur car il avait une bonne excuse et que sa colère était partagé par les hommes de son métier.

Le temps passait si lentement ce soir là. Le capitaine était revenu à son bureau avec ses documents bien rangés à leur place. Il pensait à son prisonnier qui croupissait dans l'humidité et la norceur de la lune. Penser que ce drow avait pu faire parti de l'attaque et qu'il avait pu violer des femmes avait quelque chose d'extrèmement répugnant: des femmes souillés par des créatures aussi dégueulasse que les elfes noirs et des hommes et des enfants tués par la volonté et le dur plaisir de faire mal et de briser les vies humaines. Ce peuple était comparable à une horde de bêtes sanguinaires aux instinct primitifs. La rage était un tourbillon dans le coeur du capitaine. Qu'allait-il réserver à cet elfe aussi arrogant pour venir festoyer chez l'ennemi? Torture? C'était évidemment très tentant mais il devait se ressaisir et retrouver ses qualités de chef. L'idée d'attendre sagement le levé du jour pour discuter avec l'ennemi qui avait le temps de réfléchir à ce qu'il allait dire n'était plus envisageable. Il ne fallait pas oublier aussi que le Comte avait été enlevé. Il lui semblait être resté des heures à réfléchir alors qu'il avait quitté son prisonnier que depuis assez peu. Sans perdre plus de temps il se leva et quitta son calme bureau pour les sinistres cachots. Alors qu'il arpentait les couloirs pour arriver à la cellule de l'elfe noir, la capitaine ne cacha pas son sourire qui s'était agrandit au fur et à mesures de ses pas pour devenir un sourire malsain. L'idée qui lui trottait derrière la tête sans doute était à l'origine de ce lugubre sourire. Lui, capitaine, était chargé d'une mission de la plus haute importance, à savoir: retrouver le comte au plus vite. Et qui dit mission de tous les dangers dit moyens et techniques peu orthodoxes parfois pour y parvenir. La colère de cet homme était devenu un horrible outil de torture à elle seule.

Il arriva enfin devant la lourde porte gardé par deux gardes. Il demanda à l'un de ses subordonné d'ouvrir la cellule glacé par la nuit. Le bruit et la pénombre créés par la porte et les faibles lumières des lieux rendaient la scène des plus glauques. La porte se referma dans le même tintement métallique et désagréable qu'à l'ouverture. Le fier capitaine humain se tenait droit, fixant la pauvre créature endormie sur la mince couche de paille. Son sourire s'allongea pour devenir une effroyable grimace et présage de sadisme. Le drow était désarmé, dénudé de sa panoplie d'archer et d'épéiste. La lumière filtrait à peine dans la petite lucarne hors de portée de tous. Il aurait été plus sûr de l'enchainer et recula jusqu'à se trouver le dos contre la porte.

"Gardes! Qu'on l'enchaine comme il se doit!"

La porte s'ouvrit une seconde fois pour y laisser entrer les gardes. Ils tenaient dans leurs mains des lourdes chaines de métal solide. Le drow endormi ne posa aucune résistance et fut bientôt enchainé fermement. Ils sortirent sans échanger un mot comme ils le faisaient toujours. maintenant, il fallait le réveiller, le petit drow prisonnier... et sans ménagement aucun, l'homme asséna un fort coup de pied dans les côtes de l'elfe noir qui allaient lui être douleureuse pendant un bout de temps. Avec ça, il ne pourrait pas se lever et attaquer le capitaine.

"Réveille toi misérable! Sale chien noir!", cracha l'arrogant capitaine.

Derrière ces quelques mots humiliants, il le gifla d'un revers de main autoritaire.

"Tu ne sortiras pas avant d'avoir parlé ou d'avoir été emporté par la mort. Je serais toi, je plierai vite avant d'avoir à me supplier d'abréger des souffrances car je ne le ferais pas. Alors... dis moi pouquoi avoir attaqué Ydril? Est-ce votre chef qui vous l'a ordonné? Où est le Comte? Où est le Comte?"

Le capitaine avait beaucoup de choses à lui demander et s'il n'obtenait pas les réponses rapidement, la nuit risquerait de n'être que trop longue au goût du drow mais le capitaine ne lâcherai pas. L'occasion était trop belle pour ne pas en profiter...

Après s'être fait réveiller d'un douloureux coup de pieds dans les côtes qui ne fit point broncher son visage, Zaramaël Aramialëe regarda l'homme qui lui avait fait cadeau de cette douleur soudaine. Comme il voulut se lancer sur lui pour l'étrangler, il ce rendit compte qu'il était enchaîné et que le coup lui avait fait plus de dommages qu'il le croyait, il ne pourrait donc pas attaquer le capitaine des gardes physiquement, mais psychologiquement, il pouvait encore lui faire du tort, et il allait essayer d'en profiter au maximum. Ça lui apprendrait à le traiter de chien noir.

- Jos haluat, että puhun niin I'll puhua vastaan, mutta se, mitä voin kertoa teille, et ota luultavasti ei.
(traduction : Si tu veut que je parle alors je vais parler mais par contre ce que j'ai à te dire ne te plaira surement pas.)

Puis il regarda le capitaine directement dans les yeux et y vit toute la détresse de l'homme qui venait de perdre un être cher, mais pas une amante ou une femme, mais bien un fils ou une fille. Il décida alors de miser sur le fait que c'était une fille, mais d'abord, il devait au moins tenter de l'atteindre un minimum physiquement, alors il cracha directement dans l'oeil du capitaine grâce à sa précision digne de légendes.
[hors-jeu : Est-ce que la salive et le sang des drows sont des poisons sur miradelphia? Car dans plusieurs univers où j'ai voyagé, c'en était.]

- Your tytär oli erittäin viehättävä, te tiedätte, ja raiskauksia oli kunnia minulle, mutta I'll selittää kielellä, jota hän voi ymmärtää paremmin, koska en usko, ymmärrät, mitä haluan sanoa tällä hetkellä …
(traduction : Votre fille était très charmante vous savez, et la violer fût un honneur pour moi, mais je vais vous l'expliquer dans une langue que vous risquez plus de comprendre, car je ne crois pas que vous compreniez ce que je dis en ce moment…)

Après s'être raclé la gorge, Il recommença son récit au début.

- Nous étions venu capturer le compte Silpheed, mission qui fût un succès grâce à un certain Logan, Logan de Templar je croit. Par contre, je n'ai pas participé à son arrestation car j'était occupé à violer votre fille. Elle était si charmante, fragile et innocente, mais aussi tellement stupide. J'était derrière le groupe, et grâce à ma poudre de riz, je m'était déguisé en elfe sylvain mage au cas où mes compagnons se fassent repérer. J'aurais pu aller les libérer discrètement s'ils se faisait arrêter. Votre fille ma vue, et j'ai feint d'être blessé. Comme elle avait un grand coeur, elle s'est tout de suite portée à mon secours, la sotte. Je l'ai laissée s'approcher et comme elle vérifiait mon pouls, je lui ai mis la main sur la bouche et je l'ai emmenée dans une ruelle, où je l'ai plaquée sur un mur. Je sortit ma dague et déchira ses vêtements, et je commença à la violer. Elle était tout ce qu'il y a de plus savoureux, j'avais presque l'impression que c'était une drow. Comme je la prenais ainsi dans un coin isolé de l'attaque, il n'y avait aucun garde près d'où nous nous trouvions. Mais le meilleur dans tout ça, c'est qu'au début elle ne voulait pas, mais plus ça avançait, plus elle en voulait. Votre fille était une garce cher capitaine. Comme elle en redemandait, je lui promit qu'elle n'aurait pas d'enfant demi-elfe, puis je lui révéla mon vrai visage. Elle blanchit quand elle vit mon visage noir, mais elle continua ses mouvements, comme si elle appréciait tellement qu'elle ne pouvait s'arrêter. Quand nous avons enfin terminé, je lui promit qu'elle n'aurait pas non plus d'enfant demi-drow en sortant ma dague de son fourreau et en la lui plantant dans le ventre. Elle me supplia de la laisser vivante, mais il était trop tard, elle était déjà morte. Je lui trancha la gorge et me délecta de son sang, mielleux et savoureux à souhait, d'un rouge si pur. Dommage qu'elle ait été si faible, j'aurait pu lui laisser une chance si elle n'avait pas été humaine. Un fois le compte capturé, nous nous sommes rejoins à l'endroit où nous étions entrés. Je reçut l'ordre de rester et de me camoufler en elfe sylvain pour foutre encore un peu la pagaille à Ydril dans deux jours, alors que le reste du groupe attaquera Diantra

Zaramaël Aramialëe espérait seulement que le capitaine croirait à cette histoire et qu'il allait vouloir aller prêter main forte à Diantra, ce qui lui laisserait le temps de se remettre du coup de pied dans les côtes et de planifier son évasion.

Un flot continu d’émotions diverses envahirent l’esprit en ébullition du capitaine au fur et à mesure que le Drow racontait son histoire. Non seulement ce bâtard se vantait d’avoir violé puis tué sa fille mais il bafoué en plus ça mémoire en l’insultant. Il lui fallut faire un gros effort de volonté pour ne pas tuer ce chien sur le champ. Il l’aurait fait s’il n’avait pas eut l’ordre et l’obligation de le garder en vie. Et de toute façon le tuer ne ramènerait pas sa fille.
Le drow termina son histoire et sourit devant le visage tendu de haine du capitaine. Celui-ci esquissa un mouvement vers le drow attaché mais fût interrompu par l’arrivée d’un garde, une missive à la main.
- Un message qui vient d’arriver de Diantra.
- Je m’occuperais de toi plus tard…
Le Capitaine sortit de la pièce suivit par le porteur de la missive. Il laissa le garde de faction refermer la porte et se dirigea rapidement vers son bureau.
Une fois assis derrière sa table de travail jonché de documents inutiles il demanda :
- Alors que dit elle ?
L’homme hésita :
- Hé bien, capitaine c’est un ordre qui nous vient de Diantra, Du conseiller du Roi pour être exact.
- JE ME FOU DE SAVOIR QU’IL LA ECRITE SOLDAT, tempêta le capitaine, à bout de nerfs, DITES MOI CE QU’ELLE DIT !
- heu hé bien… Il… Il vous ordonne de transférer le captif Drow à… à Diantra.
Le Capitaine explosa une nouvelle fois
- MERDE MERDE MERDE ! Puis à l’adresse du messager : SORTEZ, FOUTEZ LE CAMP !
L’homme s’empressa d’obéir. Et de que le battant de la porte fût refermé il se rassit posa sa tête dans sa mains et éclata en sanglot. Cela faisait des années qu’il n’avait pas pleuré et les larmes n’arrivèrent pas tout de suite à ses yeux mais les sentiments étaient là, profonds, indéniables, encastrés dans son esprit comme l’étaient les barreaux d’une prison dans un mur.
Il resta ainsi un long moment avant de pouvoir se ressaisir. Lentement il reprit contenant et sortit de son bureau. La pièce exigüe donnait directement sur la salle de repos de ses hommes et il se rendit soudain compte, sous leur regards qu’il n’avait pas pris le temps de s’essuyer les yeux qu’il devait avoir bouffit après ses pleurs.
Il traversa la salle du pas sur et déterminé qu’on lui connaissait sans prendre garde aux chuchotements indiscrets qui avaient remplacés les habituelles conversations joyeuses dès son entrée dans la pièce. Il Sortit dans la coure de la caserne et fût ébloui par le soleil couchant qui teintait le ciel d’une vive palette de couleur allant du jaune au violet, transformant le ciel en toile de maitre naturelle. Il essuya les quelques larmes qui ne manquèrent pas de brouiller sa vue comme si d’avoir perdu sa fille lui empêchait de regarder à nouveau les belles choses de la vie. De toute façon ce dit-il, même les plus beaux couchers de soleils n’auraient plus jamais les même saveurs à présent.
Il détacha son regard de ciel et pris la direction de la porte de la caserne en vu d’aller rendre visite au charretier le plus proche. Il n’était pas coutume de transférer les prisonniers à Miradelphia. Il n’avait donc par conséquent aucun moyen sur d’effectuer le trajet. Il lui faudrait un chariot solide, peut-être un de saltimbanque ou de ceux dont ce servent les fermiers pour transporter leur bétail.
Perdu dans ses pensés il parcourut rapidement les quelques centaines de mètres qui séparaient la prison du charretier Languevin, un homme de réputation honnête que l’on disait doué pour réparer tout ce qui avait besoin de l’être. Il entra dans sa coure et trouva l’homme en grande discussion avec un client :
- Mais j’te l’dis moi que ce chariot Tiendra jusqu’à Diantra, j’ai pas les pièces moi. Avec les Drows qui s’agitent et l’enlèvement du comte les marchants se pissent limite dessus rien qu’à l’idée de sortir la tête de leurs fenêtres. Alors faire un aller-retour d’ici à Diantra…. J’ai plus de pièces pour rien, presque. J’ai même du réparer l’essieu du vieux Tom avec de la cire à seller. Merde mec, J’peux rien pour toi désolé.
- Et à moi mec ? Tu pourrais me mettre de la cire sur le mien, aussi, histoire d’être sur ?
- T’aura ton chariot demain alors.
L’autre acquiesça et quitta la coure du charretier qui s’apprêtait à amener le chariot dans son hangard.
- Ho Languevin !
- Ha capitaine ! Quel bon vent vous amène ?
L’homme grogna sous l’effort et commença à pousser le chariot qui se mut lentement vers le hangar ou d’autre véhicules attendaient d’être réparés. Le capitaine joint ses forces à celles du charretier et ensemble ils parvinrent rapidement à abriter le chariot sous l’appentis.
- Alors qu’est-ce qui t’amène, Capitaine ?
L’intéressé soupira, las.
- Tu va me haïr, mais je vais devoir réquisitionner le plus solide de tes chariots.
- Et je suppose que j’ai pas mon mot à dire dans cette histoire, répondit le charretier en affichant un sourire qui se voulait conscrit.
- Non, sauf si tu tiens à discuter un ordre du roi lui-même…
- Quelle taille tu ma dis le chariot déjà ?
L’autre éclata de rire.

***
Le chariot attendait devant la prison. Il s’agissait de celui dont Languevin se servait pour aller secourir les chariots endommagés sur les routes, un solide véhicule tout en gonds et renforts de fers maintenant entres elles d’épaisses planches de chêne.
On avait retiré tous les outils du charretier et se dernier avait travaillé sans relâche pendant une journée et une nuit avec ses deux apprentis afin de fabriquer une coque, qui ajusté et cloué à la base formait le tout premier panier à salade de l’histoire de Miradelphia. Le Charretier, fatigué mais visiblement très content de lui ouvrit une porte munie de barreaux qui se trouvait à l’arrière du pan gauche de la geôle roulante.
- Je crois que ce genre de construction à de l’avenir mec, tu devrais te spécialiser là-dedans. Puis il se tourna vers les portes de la prison et cria : Amenez le prisonnier !
Aussitôt quatre gardes apparurent, encadrant le Drow qui eut un regard de surprise devant l’étrange attelage.
Le capitaine pris le relais et attrapa le Drow par la chemise, le trainant comme un vulgaire chien puis il le jeta sans ménagement dans le chariot.
- Avec les salutations du Capitaine Desenar, de la garde d’Ydrill.
Puis il referma violemment la porte, fit jouer les clés dans la serrure et après s’être assuré que la porte était bien fermée il se dirigea vers l’avant de la colonne constituée d’une dizaine de soldat, suivit par le charretier.
Le capitaine récupéra son cheval des mains d’un gamin qui se tortillait dans l’espoir d’apercevoir le Drow et le Capitaine, malgré son chagrin, se surprit à sourire en voyant une tomate dégoulinant dans une des mains du garçon. Il ne fît pourtant aucun commentaire. Une fois en selle il salua le charretier, le remerciant pour son aide puis il donna ses ordres et la colonne s’ébranla.

[ HRP: J'ai pas fini A moins que tu veules continuer tout seul (auquel cas envoie un MP à Yho sétano).]

Zack savait que sa vie était foutue, il allait passer sa vie dans une cellule crasseuse et n'avait plus son équipement, donc aucun moyen de s'enfuir, et le chariot qui le retenait était trop solide pour réussir à le détruire, ou même l'amocher un peu, à mains nue.Il n'y avait rien a faire, mis à part espérer que le convoi ferait une halte en chemin pour se nourrir, ou il serait permis pour lui de sortir un peu se dégourdir les jambes, ou il en profiterais pour tenter de retourner chez lui, parmi les siens, et récupérer ainsi l'équipement qu'il avait amassé au cours des années qui avaient précédées. Son estomac grondait de faim, et le fait qu'on le traite comme un chien le remplissait de rage, mais c'est alors qu'il eût une meilleur idée. Il avait toujours voulu prouver au sien que l'intelligence le remportait sur la force, et bien sa chance était la.

- Capitaine, je dois vous parler seul à seul je vous prie, et enchainez-moi si vous le voulez, mais j'ai une étrange proposition pour vous.

Et sur ce, il se tut, espérant avoir piqué la curiosité du capitaine de la garde d'Ydril.

Ydril était déjà loin et le capitaine, qui avait voulu suivre le transfert du prisonnier avait un peu espéré qu'une partie de sa haine et de sa colère l'aurait quitté une fois les portes de la citée franchie.

Pourtant elles demeurèrent, aussi puissantes et corrosive qu'avant, telle un brasier entretenu sournoisement par le démon prisonnier du chariot qui gravissait lentement la route escarpé qui les mèneraient à la route principale, direction Diantra.

Le capitaine jeta un regard en arrière. d'ici on pouvait voir toute la cité et plus loin encore son port grouillant d'une activité journalière des plus banales. Comment le monde pouvait-il encore tourner aussi bien après ce qui était arrivé? c'était impossible.

Une voix désagréable le sortit de ça rêverie. De l'autre coté des barreaux deux yeux brillant le dévisageaient. Une envie soudaine envahie alors le capitaine, une pulsion qu'il eut du mal à réfréner.

Non, le prisonnier devait arriver en vie et dans le meilleur état possible à Diantra, sinon s'était lui qui allait servir de jouer aux bourreaux du roi, très talentueux à ce qu'on disait.

" ...et enchainez-moi si vous le voulez, mais j'ai une
étrange proposition pour vous."

Il avait sûrement mal entendu. Une proposition? LUI ! Une proposition pour quoi d'ailleurs? Cet être avait détruit son monde, comment pouvait-il penser une seul seconde que le capitaine songerait à l'écouter. Son avenir était tout tracé. Il irait pourrir dans les geôles de Diantra s'il résistait aux tortures. La seule chose que le capitaine regrettait s'était de ne pas être celui qui plongerait avec délice des tisons chauffés à blanc dans les plaies béantes de son estomac.

- Arrêtez la caravane !

En réponse à son ordre les quatre chariots du convoi s'immobilisèrent. Le capitaine sauta de sa monture et d'un geste souple sauta sur la marche du chariot, puis il plongea sa main au travers des barreaux et attrapa le prisonnier par le col avant de le ramener violemment vers lui

Tout le monde, et ce malgré le vent pût entendre à ce moment le claquement sinistre d'un crâne qui s'écrase contre des barreaux de fer.

- Écoute moi bien enfant de putain, si j'entends encore ne serait-ce qu'une syllabe maudite-soit-elle sortir de ce qui te sert de bouche, je n'attendrais pas d'être à Diantra pour te faire la peau. Pigé?

Il eut beaucoup de mal à relâcher son étreinte, mais finit par céder à la raison plutôt qu'à la folie.

Et il desserra le poing.

- Rien de ce que tu me proposera ne me rendra ma fille, et elle seule comptait à mes yeux. Tu n'a donc aucune espèce de valeur à mes yeux. Seule ta souffrance et ta mort m'importe désormais.

- J'AI MENTI À PROPOS DE VOTRE FILLE CAPITAINE! JE NE L'AI JAMAIS TUÉE, ENCORE MOINS VIOLÉE, ET ENCORE MOINS MÊME VUE, J'ÉTAIS AVEC LES AUTRE, EN TRAIN DE KIDNAPPER LE COMPTE SILPHEED! J'AI INVENTÉE CETTE HISTOIRE SEULEMENT POUR VOUS FAIRE DU TORT PSYCHOLOGIQUE, J'INGORAIS MÊME QUE VOUS AVIEZ UNE FILLE! ÉCOUTEZ MOI QUAND JE VOUS PARLE, SALE ENFOIRÉ DE SOUS-ESPÈCE!

Jamais Zack n'avais prévu dire la vérité au capitaine, mais cette fois, elle s'imposait d'elle même, sans quoi son plan allait échouer.

- C'EST MOI QUI AI DÉCIDÉ DE RESTER APRÈS L'ATTAQUE, DE MON PLEIN GRÉ, POUR ME FAIRE CAPTURER ET VOUS FAIRE CROIRE QU'IL Y AURAIT UNE ATTAQUE À DIANTRA! MAIS J'AI BIEN VU QUE MES COMPAGNONS SONT DES SALOPS, PERSONNE N'ÉTAIT SENSÉ MOURIR, NI MÊME ÊTRE VIOLÉ, LE GROUPE QUI À FAIT TOUT CES MORTS, ILS DEVAIENT SEULEMENT FAIRE DISTRACTION POUR QUE L'ON PUISSE ENLEVER LE COMPTES SANS PROBLÈME!

Espérant que le capitaine le croirais, il recula le plus possible de la porte et s'assied au fond de sa cellule

- Comment pourrais-je croire un seul mot de ses paroles ? Toi et les tiens ne proférez que des mensonges. Tu n'a rien à m'apporter, rien, si ce n'est encore plus de souffrances.

Le capitaine reprit son souffle et continua:

- Comment oses tu croire que je j'écouterais et accepterais tes paroles? Toi et les tiens êtes venus ici pour nous nuire, il est normal que vous soyez punis. Et tu le sera pour tous ceux que nous n'avons pas pu attraper. Je n'est rien à ajouter. Si tu à une quelconque réclamation à faire je te suggère d'en parler au roi.

Il dévisagea une dernière fois le Drow avant de retourner auprès de sa monture. Il agrippa l'encolure, trop puissamment sans doute car la bête protesta. Une fois remit en selle il ordonna à la colonne de se remettre en route. Il 'accepterait plus aucun arrêt de ce genre avant Diantra.

Ils leur faudrait neuf jours pour rallier la capitale si tout se passait bien. Les seules craintes du capitaine résidait dans la forêt qu'il leur faudrait traverser. Elle était peu épaisse, mais restait une cachette de choix pour les coupe-jarrets et autres brigands de petite envergure qui ne s'était pas trouvé à l'aise en ville, ceci du à une trop forte concentration de soldat ou aux réseaux déjà en place qui ne facilitaient pas l'implantation de nouveaux concurrents.

La colonne se remit lentement en chemin. Le capitaine, n'avait qu'une hâte, se débarrasser du prisonnier.

Il espérait presque qu'il s'échappe avant Diantra, pour ne pas avoir à supporter sa présence pendant neuf jours. Il chassa de son esprit ses pensées et reprit la tête du convois.


[HRP: Il serait souhaitable d'ouvrir un nouveau sujet dans le forum "routes et chemins" pour la suite du RP.]

voila le lien, j'ai déjà commencé le rp ici