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| Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] | |
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Auteur | Message |
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SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Dim 28 Sep 2008 - 23:33 | |
| SaYoLe écouta la réplique de sa jeune protégée silencieusement. Sa voie et ses yeux trahissaient une inquiétude et un regret dont le Garde du Corps se suffisait. Pour lui, il jugeait qu’il n’était plus nécessaire de surenchérir, le message était passé et c’est tout se qu’il comptait. Bien sûr qu’il était en colère, mais plus une colère contre lui-même que contre Ashenie. Il avait quitté son post pour éloigner un danger sans penser qu’un autre pouvait survenir… Il était reconnaissant à Ashenie pour son aide, pour avoir prit soin de lui, néanmoins, il ne voulait pas le montrer et encore moi le lui dire. Une distance suffisante devait rester entre eux, et il ne voulait pas se sentir redevable de la jeune femme. Son amour propre en prit un coup lorsque la nourrice lui adressa des reproches mais il ne répondit pas. Il savait qu’il devait beaucoup aux trois personnes présentes et préféra ravaler sa remarque. Il se laissa retourner en grimaçant essayant d’aider le page comme ses muscles le pouvaient encore. Il ne s’était jamais autant sentit faible et cela attisait d’avantage sa colère. Une colère froide et insidieuse qu’il s’emparait doucement de lui. Lorsqu’il se retrouva sur le ventre, il força une nouvelle fois sur ses muscles pour ramener ses bras devant lui, les glissant sous l’oreiller qui accueillait sa tête. Une fois les bandages enlevés, on pouvait voir son tatouage tribal qui recouvrait entièrement son omoplate ainsi qu’une partie de son épaule et de son bras était recouvert de sang, le rendant encore plus sinistre qu’à l’origine. Il sentit qu’on lui épongeait ce sang super flux, rendant ainsi plus d’éclat au dessin tortueux qui était tatoué sur son corps. Il se sentit mal, sa respiration sur le ventre était légèrement plus difficile, et le fait que l’on s’intéresse à cette deuxième plaie lui faisait de plus en plus mal. Il en déduisit avec amertume que des morceaux de son brassard avaient dut s’introduire dans son corps se qui expliquait la douleur ressentit lorsque qu’Ashenie avait épongé le sang. La question de la jeune femme l’incita à lui répondre avec froideur tant elle lui paraissait idiote. Néanmoins, il se ravisa vite, le ton était inquiet et cela ce voyait. De plus, il venait d’être dur avec elle quelques instants avant, il se devait de contrebalancer ce poids afin de garder l’équilibre qu’il souhaitait dans leur relation. Doucement, il tourna la tête dans l’autre sens, se retrouvant ainsi tout proche du visage de la jeune femme… Un sourire se dessina sur son visage fatigué et il répondit d’une voie tendre :
Je suppose que si je vous dis que le seuil de douleur est nul vous ne me croiriez pas docteur ?...
Il partit dans un bref rire, le premier depuis qu’il était arrivé ici, mais qui se termina bien vite en une toux grâce. Il goûta de nouveau cette sensation désagréable que donnait le sang dans la bouche et reporta un regard plus résolut et plus froid sur la jeune fille. Après quelques seconde durant lesquelles leurs regards ne sont séparèrent pas, il ferma les yeux et effectua une brève affirmation de la tête pour lui signifier de commencer. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Lun 29 Sep 2008 - 14:54 | |
| La jeune demoiselle s'affairait à lentement éponger le sang affluant, le regard concentré. Elle avait, pour la première fois pu admirer le jeune homme dans un rire douloureux, et avait brièvement sourit avec maintient, admirant quelque peu l'homme et la douleur qu'il arrivait à supporter. Cependant, sa conscience ramenait sa froideur. Un long vent froid s'immisçait entre eux deux, et, croisant son regarde blessant, elle avait détourné son beau visage de compassion, trop coupable pour accroitre encore une humeur animée d'un quelconque défi. Ses yeux avaient distinctement fuit ceux de SaYoLe, lentement, trahissant une légère tristesse. Peut être les sentiers sinueux de la froideur l'amenaient elle à s'enivrer d'un bouclier doux, détourné, cependant inaccessible. Ses yeux voilés ne laissaient transparaitre en rien ses pensées, pures et étincelants, tendis que son regard était à présent plongé dans la plaie. Ses lèvres closes luisaient doucement à la lueur de la flamme. Elle était silencieuse, trop peu être, trahissant une concentration trop ardue. La demoiselle essorait tant bien que mal, d'un regard insondable, le sang qui s'écoulait, et venait bientôt à dégager la plaie. Sous le silence pensant,la nourrice avait capté les aléas relationnels des deux jeunes gens, et laissait échapper un soupire. Ses songes convergeaient vers l'homme, qu'elle pensait trop ampli d'ingratitude, en plus de ne pas savoir faire son travail correctement. Mais qui était il pour plonger son substitut filiale dans une perplexité qui lui était palpable, ou dont elle croyait l'existence. Elle ne l'avait que rarement vue aussi animée d'une concentration hermétique, et qu'en la présence de la Sœur Bonté, qui était un véritable danger incontournable. Le page, quant à lui, se laissait submerger par le toucher délicat de la demoiselle, suivant des yeux les mouvement de ses mains. Lentement, il osait lever les yeux, et observait ceux de la demoiselle, teintés d'un coloris différent, pourtant belle à son regard. Il y trouvait une concentration prompte, et suivait des yeux ses courbes, avant de retomber au dos de l'homme. Ashenie évitait soigneusement, involontairement, ou inconsciemment, qui aurait pu savoir, le visage de son garde du corps, et entreprenais de tremper un tissu dans l'eau de vie forte. L'épaule présentait un tatouage sombre, complexe aux yeux de la demoiselle. Il était agrément de quelques éclats, autour de sa plaie, et en son antre, de ce qui semblait être les restes métalliques de son brassard. Le dessin tortueux fascina un instant la demoiselle, éprise du motif, avant qu'elle ne s'en sépare. Sa respiration douce, et parfumée s'étalait sur le dos de son garde, a mesure qu'elle se penchait vers lui. Lentement elle appliquait le tissu sur son épaule, autour de la plaie pou en nettoyer les alentours. Le silence pensant venait à être rompus, tendis que la Nourrice tendait avec indélicatesse la peau de l'épaule afin d'en dégager les éclats à bonne vue. Une voix douce, lente et apaisante, pourtant voilée d'un certain mystère indécelable venait à emplir l'air d'une douce naïveté préventive. « -Détendez vous, SaYoLe, que rien ne vienne troubler votre concentration. La douleur est à votre seuil, et ne tardera pas à vous submerger. J'ose espérer que vous saurez lui être un rempart imprenable. Gardez vous de procéder à quelques mouvements brusque...» Si la compassion trahissait sa voix, la culpabilité restait maitresse de ses mots. Son émotivité marquée conduisait les regards étranger à la contempler au bord du gouffre du chagrin. Cependant impalpable, elle semblait hermétique à l'extérieur, seulement animée de sa bonté, dans un attachement humain, et seulement humain, à SaYoLe, dont elle ignorait le mécanisme de froideur. Lentement, elle levait ses yeux voilés vers son page, et demandait d'une voix douce à son visage interloqué. « - Raeth, Pourriez vous me laisser disposer de votre couteau, l'espace d'un instant...je vous en prie, disait elle tendis que ses yeux suppliaient doucement, dans un élan auquel on ne pouvait pas résister. Le page décoratif répondait vivement, inquiet. - Mais, mademoiselle se ferait mal avec cet outil dangereux... Attendez...» Le page se levait, sous les regards interloqués des deux femmes. Il se plaçait, posant ses genoux à terre, derrière la jeune femme, dans une proximité qui n'aurais jamais eu lieu d'être en d'autres circonstances, et dont celles ci atteignaient la bienséance. Il avait sortit son couteau, tendis que son buste effleurait le dos de la demoiselle dans le toucher. Lentement, il plaçait ses mains sur l'outil, de façon à ce qu'elle ne se blesse pas. Il se retirait doucement, laissant la demoiselle agir. Cette dernière, d'abord perplexe, passait outre, et entreprenait de dégager la peau de ces éclats métalliques, soulageant les chaires, et palpant la douleur. Elle insupportait la souffrance qui envahissait SaYoLe à ses yeux, et s'appliquait à un toucher délicat, pour en éviter la douleur. Le page plaçait lentement les éclats dans une cuve, afin de la laver par la suite. La lame s'insinuait sur le bord de l'éclat, et le dégageait doucement, en prenant garde de ne pas couper les chaires. Elle y appliquait ensuite l'eau de vie, après avoir épongé le sang, et enduisait lentement, une fois le travail accomplit, son épaule d'un baume cicatrisant. Lentement, elle tournais le visage vers SaYoLe et murmurait d'une voix à peine audible, pleine de regret et de tristesse, passant outre sa froideur. « - Comment vous sentez vous?» Sa voix douce gardait une teinte aimable, et une pointe de tendresse. Même si elle put paraître idiote, il semblait nécessaire à la jeune femme d'évaluer l'état du jeune homme, et d'essayer d'y parfaire le repos. Il lui importait peu la façon dont sa question de compassion sincère fut perçue, elle n'était qu'un outil pour asservir son idéal, dont elle ne pouvait empêcher l'exécution de gentillesse, que son inquiétude réelle envers SaYoLe accentuait. Avant qu'il ne put répondre, la Nourrice ajoutait d'une vieille voix ferme, manifestant son manque de compassion envers un homme dont l'égo lui paraissait dominant, et dont le sentiment humain n'existait pas, surtout envers un substitut de fille, contre lequel il manifestait une froideur choquante. « - Il est évident qu'il se sent mal le bougre! Et malgré tout, le cadavre joue les coquettes! Bah.. Vous en faites pas tant pour lui, ma chérie! C'est un grand garçon, il s'en remettra bien vite! Vous vous montrez trop gentille envers lui, il n'en mérite pas tant... lui qui ne fait preuve d'aucune reconnaissance.. M'enfin...» |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Lun 29 Sep 2008 - 22:15 | |
| SaYoLe souffla doucement lorsqu’il sentit la nourrice tirer afin de tendre la peau de son épaule. Un moment difficile à passé ce disait-il… A vrai dire, il n’avait jamais vraiment été blessé à ce point… Quelques blessures légères mais jamais à ce point là ! Le temps que sa protégée dégage la blessure, il divagua dans ses pensées, retournant un peux en arrière lors de cette bataille comme s’il cherchait se qu’il aurait pu faire pour éviter d’être dans cet état peu enviable. Ashenie le tira de ses rêves éveillés pour lui demander de se détendre et de ne pas bouger. Intérieurement, SaYoLe eut un sourire amer, ne pas bouger, c’était beaucoup lui demander maintenant qu’il avait d’avantage reprit ses esprits… Il détourna la tête afin que son visage ne soit pas visible par la jeune femme et ferma les yeux, essayant de détendre son corps, de le mettre en repos espérant ainsi que la douleur ne serai pas aussi insoutenable qu’il lui était promit. Du coup, il échappa à la scène étrange entre le page et la jeune demoiselle. Il avait a peine remarquer le moment de silence et n’avait que sentit se déplacer l’homme sans vraiment savoir la finalité de ses mouvements. Puis l’opération commença. La douleur était in sinueuse, ne faisant son appariation que lorsque la lame du couteau s’orchestrait à extirper un éclat. De temps à autre, le corps de SaYoLe laissa échapper un frisson de douleur contrôlé. Les yeux fermé, le visage concentré et les point serrés sous le coussin il s’évertuait tant bien que mal à résister à l’envie de s’extirper de cette opération pourtant indispensable. Chaque éclat donnait lieux à sa douleur propre, une fois inexistante, l’autre fois insupportable, tant et si bien cela représentait une difficulté supplémentaire à SaYoLe qui ne parvenait pas à anticiper la douleur à laquelle il devait s’attendre. Puis se fut le moment de désinfecté la plaie… Ce coup-ci, il ne parvint pas à se retenir et laissa échapper un long râle mélanger d’un soupire. Il resta crispé plusieurs secondes avant d’arriver enfin à se détendre. L’application du baume passa pour une vraie bénédiction aux yeux du Garde du Corps car il signifiait la fin de son calvaire. Il entendit alors la question de la jeune femme comme si un ange venait de s’infiltré dans son esprit qui se brouillait de nouveau par la fatigue et la souffre accumulé. Il tourna son visage vers Ashenie et commença à ouvrir la bouche pour lui répondre lorsque la nourrice intervint. Il afficha un second sourire qui était plus adressé à lui-même qu’à Ashenie et remercia intérieurement la vielle femme qui venait à sa manière de lui remettre les idées en place. Il patienta quelques secondes, testant la réponse de ses muscles avant de se retourner avec difficulté pour se mettre une nouvelle fois sur le dos. Il déposa son regard sur le Page, puis sur la nourrice et enfin sur Ashenie. Malgré la fatigue intense qui se reflétait dans ses yeux gris, la froideur y avait reprit sa place signe d’un rétablissement prompt. Avec une voix la plus neutre qu’il pouvait encore se permettre, il répondit doucement :
Je dirai que votre nourrice ce trouve dans le vrai… Je ne mérite pas tant de sollicitude pour un travail que j’ai mal accomplit...
Il releva les yeux et les ferma doucement. En effet, sa première véritable intervention était un échec cuisant. Certes, Ashenie n’avait rien, mais lui était mal en point. Si le frère n’avait pas été là ou s’il y avait eut d’autre assaillant par la suite il aurait été incapable de la protéger une nouvelle fois. De plus, les brigands étaient morts, et donc dans l’incapacité de révéler leur motivation… Il soupira doucement, se sentant gagner par un sommeil lourd et profond. Sans rouvrir les yeux, il reprit :
Si cela ne vous dérange pas, je vais me reposer quelques instants… |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mer 1 Oct 2008 - 18:22 | |
| Le repos était enfin demandé, voulu, volontaire. C'était un lent souffle de vie qui s'épandait sur la longue atmosphère lourde et mortifère, dont les senteurs embrumaient l'esprit. La demoiselle souriait tendrement à l'égard de son garde du corps. Ses yeux glissaient chaleureusement contre lui tendis que sa voix animait doucement l'air d'un fin voile de tendresse ample, de douceur pure, de réconfort prompt. Le ton naïf et mélodieux, oh combien ingénu, venait a pacifier les sentiments. « - Je vous souhaite en ce cas un repos salvateur. J'ose espérer un retour juste de vos forces vitales SaYoLe. Puisses mes pensées à votre égard atteindre la vie, et l'écho de ma voix parvenir jusqu'à vous.. Ainsi, vous laisserais-je en paix. Ma seule suivante surveillera votre état... A présent veuillez pardonner mon retrait si prompt, il ne dissimule aucun mauvais égard. Gardez cette couche si vous le désirez, personne ne vous cherchera ici... soufflait elle en souriant, tout doucement, tendis que son sourire illuminait son visage tendre, les yeux brillants d'intensités émotionnelles, dont même un sans cœur s'éprendrait. - Mademoiselle! Coupait la nourrice. Vous êtes trop bonne avec ce pourceau infâme! Laissez le à son ingratitude, venez...» Elle prenait violemment le poignet de la demoiselle, et l'entrainait par les escaliers, où résonnait les mots de purgation, de sang, sans doutes rappelant à la scène qui venait de se dérouler, bien que la réalité en fut tout autre. La purgation allait commencé, et La sœur Bonté ne tarderait pas a amener les sangsues. Enfin, le Page s'affairait à ranger avec soin les ustensiles, vidait les bassines dans un sourire nostalgique tendis que la suivante arrivait. « - Oh, mon pauvre,disait elle sensuellement,que vous est il arrivé pour que vous soyez si blessé... Vous désirez des soins...?»... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Jeu 2 Oct 2008 - 12:51 | |
| Doucement, SaYoLe sombra, se déconnectant de la réalité, de se qu’il s’entourait et de se qui passait. Il sombra… Il n’entendit Ashenie que de lui, comme si elle lui parlait depuis une distance énorme. Il entendait sa voix s’effacer doucement, comme balayer par une douce brise. Puis s’endormit légèrement. Il ne vit et n’entendit même pas la Suivante… Ses pensées s’envolèrent dans le noir de son sommeil, remontant dans son passé, à une date qu’il aurait voulu effacé de sa mémoire à jamais… Il était un peu plus jeune et commençait a avoir une capacité de combat plus que raisonnable se qui lui permettait de seconder son maître… C’était une baronnerie calme et paisible que les cendres de la guerre recouvraient doucement mais surement. SaYoLe et son maître avaient été employé par le Baron afin de lui servir de garde du corps dans l’enceinte même de son domaine afin d’éviter que ses voisins avec qui il était en conflit de tente de l’assassiner. Cette mission c’était doucement inscrite dans la durée… En 6 mois de surveillance, il n’y eut qu’une seule tentative d’assassina très vite dévouée. Sur place, le jeune garde du corps avait trouvé son premier amour… Cette jeune femme qui avait son âge était nouvelle dans la cité et il avait prit sa défense lors d’une altercation avec des habitant. Ils s’étaient rapprochés… Il n’était pas rare, le soir que SaYoLe quitte sa chambre en toute discrétion et aille la rejoindre dans la basse ville. Mais un soir, une attaque survint, le domaine était pris d’assaut par les armées voisines. Lorsque l’alarme sonna, SaYoLe bondit du lit avec stupeur et se rhabilla rapidement. Lorsqu’il se retourna pour adresser un dernier baiser à la fille qui partageait ses nuits, il évita de justesse un coup de couteau. Par réflexe, il désarma son adversaire et le repoussa. Il mit plusieurs secondes à s’avouer que celle qui l’aimait venait de tenter de le tuer… Les larmes aux yeux, il quitta précipitamment la pièce et courut en direction du château afin de retrouver son maître. Il arriva bien trop tard, les assaillants avaient déjà passé les portes… La suite fut tragique, il vit son maître mourir devant ses yeux en formant un dernier carré de défense autour du baron… Il compta parmi les rares survivants des défenseurs… Il apprit quelques temps plus tard que la fille dont il était amoureux s’était jouer de lui. Elle était en réalité une espionne des assaillants et avait utilisé le jeune homme pour pouvoir se balader plus facilement dans la ville… Il se remémora la suite de sa vie… Ilse réveilla alors en sursaut, se relevant machinalement dans une grimace de douleur, le visage en sueur de ses souvenirs plus douloureux que n’importe quelle blessure. La suivante s’avança vers lui. Rapidement, il remarqua que le soleil se levait à peine. Il avait donc dormis aussi longtemps ? Son regard de glace avait laisser place à un noirceur sans égale qui surprit et apeura quelques peux la suivante. Doucement, il se leva, enfila ses affaires, récupéra ses armes et sans un mot pour personne, quitta la pièce. Il passa sans un bruit dans les appartements de la jeune Ashenie et rejoint le couloir qui menait à sa chambre. Son pas était raid et rapide, son regard noir et son visage refermé. Lorsqu’il franchit la porte de sa chambre, il lança littéralement son équipement sur son lit d’un geste rageur. Puis se dirigea vers la salle de toilette. D’un geste lent, il prit de l’eau dans ses mains et se passa le visage à l’eau froid pour porter son regard vers le miroir. Ses propres yeux gris lui adressaient un regard de dégout et de reproche. Il resta ainsi plusieurs minutes à se contempler, comme s’il cherchait à se sonder lui-même par l’intermédiaire du miroir. Puis d’un coup, sans que rien ne le laisse présager, il envoya un coup de point, faisait éclater la glace dans un bruit épouvantable. Des bouts de verres s’étaient figée dans ses doigts et de fine goutes de sang perlaient, suivant les courbes avant de tomber dans le bassin qui accueillait déjà des débris de verre. Il rinça sa main et y enleva les éclats avant de se laver entièrement. Un procédé apaisant pour son corps et son esprit. Il fit jouer les muscles de son épaule douloureuse pour essayer de voire se qu’il pouvait encore se permettre comme efforts et constater le travail soigné et appliqué de sa protégée. Il fit ensuite glisser sa main sur la blessure abdominale, d’abord hésitante puis plus sereine. Ses blessures étaient presque déjà un mauvais souvenir et il récupérera surement sa pleine puissance physique d’ici quelques jours, quand son organisme aura finit de recréer le sang perdu. Ensuite, avec minutie, il renfila son équipement hormis son brassard endommagé et quitta la chambre. Il prit al direction de la forge du domaine où il demanda de faire réparer sa brassière avant de reprendre le chemin du domaine. Après quelques temps de marche il s’installa une fois encore sous le balcon d’Ashenie. Son épaule lui faisait encore mal et il espérait que d’ici quelques jours, elle ne le ferait plus souffrir… Profitant du soleil bienveillant, il se prépara encore du tabac et se mit à fumer. Cette cigarette sonnait pour lui comme une récompense mérité, même si son esprit lui, restait encore à son rêve de la nuit dernière, un rêve de son passé qu’il voulait oublier à tout jamais. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Jeu 2 Oct 2008 - 16:39 | |
| La purgation salvatrice était la prochaine étape du cortège bipolaire féminin. Le corps de la demoiselle avait été disposé dans les draperies de soie fine, allongée doucement, tendis que la vieille nourrice s'affairait à déshabiller son corps, non sans regrets. Ses yeux vifs songeaient à l'injustice d'un tel traitement dur, auquel s'était docilisé la jeune femme, sans protestation. Le poids des années parlait, tendis que ses vieilles mains dénouait le corsage, libérant la poitrine dans un souffle de vie. Elle passait sa main sur son dos, doux, et dégageait les tissus qui l'encombraient. Le page s'était arrêté, à l'extrémité de la chambre, et portait un long regard de soutient sur la jolie demoiselle, dont le visage était enseveli dans ses bras. Il eut toutes les envies du monde de venir en aide à la jeune femme, mais ne bougeait pas, amorphe, et trop désolé et soumis pour bouger un muscle. Un violent coup d'éclat approchait au sein des appartements frêles. La sœur Bonté faisait une apparition, munie de divers instruments. Ses mains grasses serraient avec maintient les petits outils. Elle s'approchait du lit. « - Bonsoir, ma sœur. Murmurait la nourrice, à contre cœur. Quel plaisir de vous voir en ces lieux. La vieille femme afficha un regard froid et glacial sur la nourrice, puis le reporta sur le corps de la jeune femme. - Vous ne me saluez pas?! Ingrate! Lançait elle. La demoiselle relevait doucement son corps avant de recevoir un lourd soufflet sur le visage, qui déportait son corps au matelas. Taisez vous!La flétrissure vous gagnera bientôt si je n'agit pas, remerciez donc ma purification. Remerciez la Bonté. La Bonté vous sauvera. Elle surplombe chacun de nous! Vous! Reprenait elle en s'adressant à la nourrice. Prenez ceci, et ligotez ses mains!» La nourrice s'exécutait, lentement, et la sœur Bonté serrait le nœud, si fort, que la circulation sanguine devait être altérée... La jeune femme ne disait rien, consciente que chacun des mots était un poids aggravant pour sa peine. Inconfortablement positionnée, elle supportait la contorsion, tendis qu'on disposait sur son dos la éléments nécessaires au renouveau sanguin. La douleur était insupportable, et la demoiselle soufflait, laissant échapper quelques cris de souffrance tragique, tendis que ses yeux se brumaient de larmes. Le point culminant était atteint lorsque les bocaux se posaient autour des sangsues, pour en favoriser l'entreprise. La lourde sentence était ponctuée de longs discourt, presque inaudibles sous la douleur, relatant l'impossibilité d'aimer, la déchéance de la pureté, l'horreur masculine, et le destin vierge d'une future duchesse. Les mots étaient superflus, et elle sentait, ça et là, des mains presser son corps, le martyriser. Elle se sentait faillit, et défaillir, subsistait encore au conscient et bientôt laissait ses larmes couler. « - Voyons... Ashenie! Votre péché est une faute que Néera se doit de racheter...Ne bougez plus.» La Sœur Bonté se munissait de la poire d'angoisse, qu'elle venait à approcher de l'intimité de la pauvre demoiselle, qui allait en subir la douleur intense pour oublier tout désir charnel. Au bout du petit matin, elle se réveillerait endolorie... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Ven 3 Oct 2008 - 22:44 | |
| Un soleil chaud tombait sur le domaine ducal, un ciel sans nuage, annonçant une semaine belle et radieuse. Allongé sur un de banc de pierre du jardin, non loin du balcon de sa protégée, le jeune Garde du Corps laissait ses pensées divaguées… De temps à autres, une fine fumée de tabac s’élevait au dessus de son corps étendu sur le dos. Il ne parvenait pas à savoir à combien il en était, mais sa boite de tabac avec considérablement diminué… Après avoir jeté son mégot, il fit jouer les muscles de son épaule afin d’essayer d’en faire partir la douleur. Son tatouage n’avait pas été exposé au soleil depuis bien longtemps. En effet, à cause de son brassard qu’il portait en permanence, et pour un souci de facilité, tout les manches gauche et bien plus était découpé. Il se retrouvait donc avec son bras et une partie de son dos à nue, exposé au soleil qui réchauffait sa peau avec douceur. Son esprit était encore à son rêve, remuant la douleur qu’ils suscitaient, une douleur bien plus vive que celle de son épaule et une douleur dont il ne guérira probablement jamais. Sans même qu’il ne s’en rende compte, une unique et fine larme glissa le long de sa joue. Etonné et interloqué, il la sentit glisser sur sa peau avant qu’elle ne tombe par terre. Cette larme lui tira un sourire amusé. D’un mouvement ample, il détendit ses bras et joignit ses mains derrière sa tête afin de souffrir un coussin plus agréable que ne l’était sa cape de voyage. Il se demanda alors combien de temps prendra le forgeron pour réparer l’épaulière de son brassard… Puis ces pensées se dirigèrent vers Ashenie. Une chose paradoxale que le fait qu’il lui devait probablement la vie… Il avait beaucoup de mal avec cette fille, qui était trop naïve à son goût et beaucoup trop compatissante avec les autres… La protégée physiquement serai plutôt facile malgré les derniers évènements, mais comment protégé mentalement une fille qu’il connait à peine ?.. |
| | | Ashenie De Sephren
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Dim 5 Oct 2008 - 21:14 | |
| La douceur de l'aube venait enivrer la chambre de verre d'une chaleur moite, qui s'immisçait sur les tortures d'une nuit trop agitée. La douleur encore trop présente marquait l'esprit de la demoiselle. Elle se levait lentement, emplie d'une fatigue douloureuse et papable. Malgré les marques, elles rayonnait doucement, semblable aux astres de lumière d'éternité. La brume matinale apaisait doucement son esprit, et refroidissait sa peau irritée. Elle n'avait que peu de souvenirs de la veille, et sans doute la douleur de la poire avait elle altéré la suite des évènements, tant elle était difficile à supporter. Doucement, elle passait ses mains chaudes dans l'eau, qui retrouvaient leur fraicheur originelle. Elle contemplait alors le ciel, emplit d'une douleur impure au bas ventre. Les entrailles gémissantes poussaient en elle les cris décharné d'une aube rouge, d'une atroce souffrance meurtrière. Elle s'avançait doucement sur le balcon, tendis que l'aurore des anges dessinait une pureté douce dans ses yeux émus, et supportant silencieusement les maux tourmenteurs. Avec douceur, elle prononçait, d'une voix mélodieuse et fluide, les aléas des prières incantatoires. « -Sub tuum præsidium confugimus, me et le animas omittate, sancta dei Néera, filiae divinae; nostras deprectiones ne despicias in necessutatibus sed a periculis cunctis libera nos semper, femina gloriosa et benedicta.» Ses lèvres douces, semblables à deux pétales de rose, avaient répété la machine inculqué par le temps, et les aléas de compassion, et la prière aigüe et juvénile était un cri du cœur, qui perçait l'aube de rayons cendrés. Une douce mesure de compassion se faisait alors entendre, et ses doigts tâtaient les cordes de sa harpe sculptée. La douce mélopée enivrait l'air d'un parfum exquis, et tendre aux oreilles, qui émanait le calme et la sérénité. Elle fermait les yeux, se laissait porter par ses doigts de fée, qui jonglaient sur les notes aux atours majestueux. Quand enfin elle reposait sa harpe, le mal la saisissait, et ne tenant plus à ses assaillements répétés, elle s'asseyait doucement sur le sol, la main contre l'estomac. Elle voulût crier, dés lors que sa voix douce portait les notes inaudible, puisqu'aucun son ne venait à sortir de ses lèvres. Ses yeux, miroirs de vie, brûlaient les océans de pureté, et doucement ses larmes se versaient. Un sanglot long perçait l'hermétique silence, et sombrait dans l'agonie de la douleur... Son corps, à présent étendu, gisait sur le sol du balcon, saccadé par la douleur, comme si elle fut effondrée d'un grand malheur. Ses longs cheveux blonds s'étalaient dans son dos. Bientôt, dans quelques instants encore, elle sombrerait dans la soie de ses draperies. |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Lun 6 Oct 2008 - 15:19 | |
| Pendant ce temps, le jeune Garde du Corps, était en plein conflit contre lui-même. Malgré le calme et la beauté des lieux troublés uniquement par le chant strident et pourtant mélodieux des divers volatiles, SaYoLe ne se sentait pas en paix… Il hésitait… Sa reconnaissance envers Ashenie était grande, pourtant, sa ligne de conduite lui interdisait d’aller la remercier directement afin de garder une certaine marge entre eux. Les arguments s’opposaient dans la tête du jeune homme, qui essayait tant bien que mal de peser le pour et le contre de manière impartiale. Machinalement, il se préparait et continuait de fumer son tabac comme pour essayer d’occuper son corps autant que son esprit l’était. Il resta ainsi de longues minutes avant de finalement se décider. Il se releva dans un soupire, et porta son regard vers le balcon vide de la demoiselle. Sa prière adressée au ciel, la musique qui s’était échappée de sa harpe et qui avaient bercé ses pensées tout en ayant un impact non négligeable sur sa décision… Tout cela lui signifiaient qu’elle était réveillé… Après un mouvement de bras pour faire jouer les muscles de son épaule douloureuse, il se mit en marche vers les appartements de la jeune femme. Ses deux épées battaient doucement son dos au rythme des marches qu’il avalait, alors que sa dague se balançait dans un rythme régulier. Il arriva enfin dans le couloir et traversa rapidement les quelques mètres qui le séparait de la porte. Arrêté devant, il hésita quelques instant comme un ultime avertissement de son esprit contre cette entrave à sa ligne de conduite. Après un bref hochement de tête pour lui-même, il leva sa main droite, et frappa énergiquement.
Dame Ashenie ? C’est SaYoLe, puis-je vous parler quelques instants ?...
Pas de réponse, seul un long silence lui répondit. Il frappa de nouveau, et renouvela son appel. Toujours rien… Alors qu’il s’apprêtait à faire demi-tour, un doute étrange le saisit, et il testa la poigné. Celle-ci pivota doucement, déverrouillant la porte de la chambre. Etonné, il pénétra silencieusement dans l’appartement, imposant un regard circulaire à la pièce.
Dame Ashenie ?.. Dame..
Il s’arrêta net dans son appel, interrompu par la vision de sa protégée étendu sur le balcon dans sa robe de nuit. Son cœur s’accéléra rapidement, et c’est un courant qu’il traversa la distance qui les séparait. Avec douceur, il la retourna, pour découvrir un visage assaillit par la douleur. Son regard parcourut le corps de la jeune femme, n’y trouvant aucune marque extérieur visible de blessures pouvant lui donner ce genre de douleur. Avec douceur et tendresse, il glissa ses bras sous la jeune femme, et la souleva dans une petite grimace de douleur à cause de son bras. Il la porta ainsi jusqu'à son lit pour l’y déposer doucement, et ajuster un oreiller sous sa tête pour qu’elle soit plus confortablement installée. Lorsqu’il se redressa, il sentit un liquide coulé le long de son dos. Un rapide regard dans l’une des glaces de la pièce lui apprit que sa plaie s’était rouverte sous cet effort trop rapide après sa guérison. Il jura, et chercha dans la pièce quelque chose pouvant l’aider. Après quelques instants de recherche, il trouva une étoffe avec laquelle il banda sa blessure afin de ne pas tacher les appartements de la jeune demoiselle et alla tremper une seconde dans une eau fraiche et pure. Il revint alors auprès de la demoiselle, et lui appliqua avec attention sur le front, espérant que cette touche de fraicheur l’aidera, sans grande conviction. Pour lui, il était évident que cela ne pouvait être une maladie… Aucune à sa connaissance ne pourrai agir aussi rapidement et brutalement sans signe avant coureur, et Ashenie allait encore parfaitement bien la nuit dernière…
Mais où sont passé ces deux abrutis !
Du regard, il chercha le Page et la Nourrice. Eux pouvaient peut-être faire quelque chose… Néanmoins, il ne pouvait se résoudre à quitter la pièce pour aller les chercher. Il couvrit sa protégée avec la couverture de son lit, et se posa à son chevet, sur le bort du lit, résolu à attendre que quelqu’un arrive où qu’elle se réveille. Il resta là, ne se levant que pour aller imbiber de nouveau le tissue d’eau fraiche et de le reposer sur le front d’Ashenie. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Lun 6 Oct 2008 - 17:38 | |
| Le corps doux de la damoiselle avait été lentement soulevé de terre. Les longs voiles de sa robes ruisselant sur son corps, semblable à une cascade de douceur, longue et volante, tendis que ses membres pensaient de leur lourdeur évanouie sur la musculature, tendis que ses yeux clos dépeignaient la simplicité du repos, semblable à un cadavre trouvant la paix. Car en effet, si son corps subissait les spasmes douloureux de la purgation trop proche, son visage s'était adoucit au contacte de SaYoLe, dont elle ne percevait aucune forme. Le délire épanchait son voile sombre sur le faible esprit purifié, et trahissait la vérité de ses yeux pures et étincelants, qui vibraient d'émotions. Non! Elle ne se laisserait pas ainsi vaincre par la douleur, oh pourtant si persistante. Mais qu'en était il de la dignité, et de tendre la main vers l'autre. Doucement ses songes s'évaporaient, tendis qu'elle ouvrait délicatement les yeux, dessinant la lumière spacieuse de ses appartements doux, et simple, salvateurs en somme. La douleur persistante l'empêchait de bouger. Son regard parcourait son contexte, et venait se poser sur les draperies de soie, et leurs plis. Car en effet, elle suivait les courbes des yeux, et saluait les fées qui en déterminaient l'aspect. Un sourire épars se dépeignait au sein de son apogée délirante, et cependant, se fondait dans les plis, qui lentement l'effrayaient, à l'image d'une petite fille. Son psyché analysait tant bien que mal, et la raison qui émanait d'elle combattait la créativité. Ses yeux se fermaient de nouveau, devant un vide du néant, où seule une étoile stellaire brillait amoureusement, étrangement noire et ternie par les actes doux. Elle semblait en proie à la perdition, à la mesure effarée du grand dôme mortuaire, et sentait l'attraction inéluctable peser sur ses épaules d'enfant. Un vent, une brise s'élevait, une mesure, un temps court, qui la poussait vers l'étrange lueur noire. Une main, simple, ample, la retenait doucement. Un individu masculin à ses cotés, indéterminable. Était-ce Aaran, SaYoLe, ou même son père? Elle songeait. Elle semblait agitée, déconcertée, et gardait ce mal pesant dans son bas ventre, oh combien trop meurtri. Car les vomissements l'avaient laissé amère, et faible, exposée au monde, et cependant muette des agissement graves de la nonne. Ses yeux s'entrouvraient légèrement, laissant une fenêtre à la pureté, donc la sainteté lacrymale s'écoulait doucement, sans qu'elle put le contrôle. Deux longues larmes chaudes mouillaient ses joues de rosée, tendis qu'elle dévisageait l'inconnu... « - SaYoLe...? murmurait-elle d'une voix brisée par le délire psychique. Non, reprenait elle désolée. Aaran.. mais que faites vous ici?» Sa voix gardait cette extrême douceur de compassion, mêlée à l'étonnement et la tendresse, malgré la douleur. Ingénue et tendre, elle gardait une mélodie brisée, et tout de même soyeuse. La jeune femme ne distinguait qu'une faible silhouette masculine, et perdait tout son sens. Elle ne voulut pas faire d'erreur, et cependant, son psyché lui dictait l'impossibilité à SaYoLe d'être là. Loin, avait il mentionné, une ombre, voilà ce à quoi il semblait. Elle l'avait pourtant sauvé, et n'avait rien espéré en retour que son rétablissement le plus prompt. Folle de croire que la reconnaissance était une valeur futile, elle gardait cependant cette extrême compassion... Elle voulut rétorquer une fois de plus, mais ses lèvres refusèrent le son, et sa voix restait muette, saccadée de douleur, qui s'estompait, peu à peu, et laissait son organisme en paix... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Lun 6 Oct 2008 - 23:42 | |
| Cela faisait bientôt une bonne heure qu’il était à son chevet, et il s’étonnait de plus en plus de ne pas voire la nourrice ou le page. Tout deux étaient constamment derrière elle, alors pourquoi pas maintenant ? Savaient-ils quelques choses ? Des questions auquel il se jura de trouver rapidement des réponses… Il se leva plusieurs fois pour changer le tissue humaine sur le front de la jeune fille. Le sang avait finit de couler de sa plaie. Il avait donc enlevé son bandage et profiter de l’un de ses aller retour à la bassine d’eau pour nettoyer le sang séché qui lui avait collé à la peau. Lorsqu’elle reprit connaissance, il plongea ses yeux gris dans le regard vide de la jeune femme. Elle l’appela, et se retint de lui répondre lorsqu’il comprit qu’elle le prenait pour son frère… Il hésita quelques instants sur la conduite à tenir et préféra jouer le jeu. D’une voie calme et douce, il lui répondit doucement :
Oui c’est moi… Ne t’inquiet pas et repose toi, nous en reparlerons après…
Il ne voulait pas troubler Ashenie. Si elle l’avait prit pour son frère, cela signifiait que c’est Aaran qu’elle aurait voulu voire à son chevet, il préféra donc lui cacher pour encore quelques instant la vérité. Il essuya les larmes de sa protégée d’un mouvement fluide et doux. Une tendresse qui le surprit lui-même d’ailleurs. Puis il voulu lui prendre son poux afin de vérifier qu’elle allait bien. C’est alors qu’il remarqua les traces de liens qui avait servit à la maintenir la nuit dernière. Il caressa la marque sur la peau du doigt comme pour s’assurer que c’était réel… Cela eut pour effet immédiat de lui redonner un regard Glaciale et Sombre. Doucement, il assemblait les morceaux même si tout restait relativement flou… Décidé à tirer cela au claire, il rompit le contact avec Ashenie et lâchant sa main. Néanmoins, il resta à son chevet. Machinalement, sous l’effet de l’énervement que reformait son masque glace, il se prépara une cigarette qu’il porta à sa bouche sans l’allumer pour ne pas gêner Ashenie. Ses yeux gris se portèrent sur le visage de la jeune femme… Quel que soit le responsable, il allait payer… |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Sam 11 Oct 2008 - 9:39 | |
| Une tendresse se penchait sur la jeune femme, dont la vision trouble s'estompait. Ses yeux envolés caressaient le visage de l'homme, différent de celui qu'elle imaginait. Les douleurs, encore présentes avaient arrêté leurs assauts, laissant le corps respirer. Doucement elle distinguait SaYoLe, dans un étonnement heureux, et un bref sourire s'était dépeint dés lors sur son visage, constatant avec émotion qu'il la protègerai, même de l'inconnu. Elle sentait un sentiment de gratitude s'immiscer en elle. Lentement ses pensées revoyaient la douleur, le balcon, et imaginait les actions de son garde du corps pour l'amener ici. Mais comment avait-il su qu'elle se portait mal? Quelles étaient ses motivations, et comment avait-il pénétré ici sans qu'on l'arrêta...? Toutes ses pensées se bousculaient elle, et elle semblait en proie à l'inquiétude et au désarrois. Les doigts de SaYoLe venaient à se poser sur la brûlure de ses liens, précédemment élaborrer pour qu'elle ne puisse résister à la purgation, et serré si fort qu'ils en avaient laissé les traces. Sa caresse eut pour effet de crisper la jeune femme de douleur, qui, s'arc-boutant, se rapprochait de SaYoLe , en se redressant doucement comme pour s'assoir, légèrement plus arquée et penchée vers lui. Sa tête effleurait presque son épaule, et elle fermait les yeux, cachant ses poignets à la vue de SaYoLe. Il lui était interdit de dévoiler quoi que ce soit, elle le savait, et pourtant brûlait d'envie de se confier à l'homme pour en exorciser la douleur et se placer sous sa protection. Au même instant, entrait la nourrice, une bassine à la main, contenant divers produit. Elle savait ce que la jeune femme devait endurer, et venait enfin la soulager, comme ses instructions le stipulaient. Un sursaut anima son corps lorsque, avec stupeur, elle découvrait la présence du garde, proche de la demoiselle. Un colère la prit soudain. Que faisait il ici, cet ingrat? Et par quelles conséquences osait il se rapprocher de sa douce enfant?! Et si quelqu'un venait à les découvrir. Une présence masculine, hormis celle du Page, n'était que peu tolérée en ces lieux d'intimité. Sa lourde voix se saisissait de froideur et elle déclarait promptement: « - SaYoLe! Que faites vous ici? Vous ne devriez pas être en ses lieux! Par Néera! Si l'on vous surprenais?! Inconscient.. Sortez! Je m'occupe d'elle!» Ashenie, entendant la voix de la nourrice, retombait doucement sur sa couche, avec lenteur, tendis que des larmes de douleur perlaient à ses yeux... « - SaYoLe...» murmurait elle dans un souffle, incapable de continuer.... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Sam 11 Oct 2008 - 10:03 | |
| Le Garde du Corps contemplait Ashenie qui s’était redressé. Sa colère était grande, et ses yeux de glace fuyaient ceux de la demoiselle. Il ne comprenait pas se qu’il venait de se passer, il ne pouvait le concevoir. Des traces de liens ? Par qui ? Pourquoi ? Depuis combien de temps cela durai ? Pourquoi ne s’en était-il jamais rendu compte ? Si il n’était pas venue ici pour s’excuser, il ne l’aurait jamais sut ? Des questions auxquelles il allait trouver des réponses à tout prix ! Il lui semblait que sa protégée voulait lui dire quelque chose, mais au même moment la nourrice entra. Ses yeux gris se posèrent sur elles, dardant un froid intense et dur. Il l’observa quelques instants, regardant la bassine et la vielle nourrice. Les mots qu’elle prononça lui furent fatals aux yeux du Garde du Corps : « Je m’occupe d’elle ». Ainsi donc, la nourrice savait se qui était arrivé à Ashenie… SaYoLe sentit Ashenie se rallonger et porta son regard sur son visage. Une nouvelle fois, il essuya d’un geste lent et doux la larme qui coulait le long de sa joue et se leva d’un mouvement lent et fluide. Ses propres douleurs étaient oublier, son caractère reprenait le dessus, et la colère froide qui le saisissait contrôlait doucement ses membres. C’est dans cet état là qu’il était le plus dangereux. Une colère douce et calculé… Doucement, il avança sans un mot vers la nourrice, se contentant de la fixer dans les yeux. Il passa juste à coté d’elle, sans pour autant détourner le regard. Il s’arrêta dans son dos et lui souffla d’une voie glaciale que Ashenie ni pouvait entendre
Je veux le nom de celui qui lui a fait ça… Si vous vous refuser à me le donner et si je découvre que vous y étiez mêlé, le mot pitié sera le dernier qui sortira de votre bouche avant qu’elle ne se remplisse de votre propre sang… Je me fiche de vos dieux, de vos coutumes ou de vos remords… Est-ce claire ? Je repose ma question : Qui lui a fait ça ?... |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Sam 11 Oct 2008 - 13:53 | |
| La nourrice le regardait avec un air déphasé, et complètement froid, insensible à sa détermination, quoi qu'elle lui donnât la preuve du sens du devoir de SaYoLe, ainsi qu'un attachement dissimulé pour la demoiselle, du moins, le pensait elle. Devait-elle dévoiler le secret de la nonne? Était-ce même un secret? Assurément non. Elle levait ses yeux vers l'homme, le teint froid. « - Et voilà que le bambin veut assumer son devoir. Mon coquin, la demoiselle n'a subit ici qu'une habitude formelle à son éducation, approuvée par l'autorité ducale. La sœur Bonté a docilement exécuté le traitement, pour expier le péché qu'elle avait estimé en elle... La pauvre! Me voilà ici pour apaiser ses souffrances. A présent sortez, que je puisse procéder à son déshabillage! Vous avez déjà forcé bien des règles, SaYoLe, ne défiez aucune autorité...» La Nourrice invitait l'homme à sortir de son bras. Sur son lit, la jeune femme s'était redressée devant le dialogue qu'elle percevait mal des deux interlocuteurs. Un visage angélique était réapparu sur son visage, et elle dévisageait le dos de son sauveur, d'un regard redevable. Elle semblait infiniment profonde, et sulfureuse dans l'ingénuité séductrice, si bien que même la douleur ne parvenait pas à altérer ses traits. Les douleurs pesaient encore au fond d'elle. Soudain, elle sombrait de nouveau dans un subconscient douloureux, distinguant la Sœur Bonté s'approcher. « - Eh bien, Nourrice? Qu'attendez vous...sa voix terne s'interrompait, fixant l'homme qui n'eut jamais du être ici. Elle déposait un regard glacé sur la petite de Sephren, qu'elle croyait trop désobéissante pour tolérer une telle présence près d'elle. Que signifie votre présence ici, vermine? Ne voyez vous pas que Néera a besoin de solitude pour purifier le corps d'Ashenie? Et de quels droit entrez vous dans son intimité... être discordieux! Sortez, laissez la Bonté prendre soin de la demoiselle, si vous ne voulez pas qu'on apprenne jamais votre apparition...» Son regard parcourait les traits de l'homme, froide et haineuse, tendis qu'une expression dégoutée se dessinait dans ses yeux. Elle fixait ensuite Ashenie, d'un regard colérique, promettant une ardente correction pour ce fâcheux événement. Le poing de cette dernière se refermait doucement, montant à sa poitrine, trahissant l'impression d'injustice qu'elle éprouvait, tendis qu'on s'en prenait au garde du corps. Ses yeux doux brillaient tendrement, et la compassion d'y dessinait. A mi mot sa voix murmurait de toute son ingénuité: « - SaYoLe...» Ses paroles tristes étaient inaudible, et elle baissait les yeux avec désespoir, trahissant son incapacité à s'insurger sous peine de torture. Car en vain, la douleur l'avait laissée en proie à une réserve plus posé envers SaYoLe, d'autant plus qu'on ne lui demandait que de la laisser seule, bien qu'elle voulut qu'il reste près d'elle, et la protège des noirs tourments qui se dessinaient. « - J'ai essayé de le faire partir, ma soeur, mais il est déterminé à vouloir savoir les causes de la douleur de la demoiselle.. et.. - La douleur n'est qu'un stade de la purgation, pour un bien être total, qu'il devrait cautionné, si toutefois il avait eu le sens des responsabilité. La divine Néera ne laisse aucune souffrance altérer la vie.. sachez le.. à présent, dehors, vile agent masculin!» |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Sam 11 Oct 2008 - 20:44 | |
| Le Garde du Corps observa la nourrice d’un air sévère. Une éducation ? Approuvé par le Duc ? Bien que son visage reste figé dans son masque de neutralité, la réplique qu’il venait d’entre l’avait troublée. Il ne s’y était vraiment pas attendu. Puis la None entra. Sa gestuelle, ses mots… Tout lui inspirait un certain rejet de la personne. Il dévisagea doucement cette étrange femme qui affichait un air sévère et sadique. Puis, le mot de trop… « La douleur n’est qu’un stade de la purgation ». Le visage de la jeune femme soumit à cette douleur passa dans son esprit, et un frisson presque invisible parcourut son corps. Un frisson rapide et froid, un frisson de colère et de haine… Ses muscles se tendirent doucement, et d’un coup, sans aucun signe avant coureurs, son bras droit se tendit à une vitesse affligeante, figeant la pointe de sa dague juste sous le cou de la none. La lame c’était arrêté net à moins d’un centimètre de la peau. Un sourire aussi froid que ses yeux se dessina doucement sur le visage de SaYoLe qui commença de la voie la plus glaciale que Ashenie aurait pu entendre sortir de sa bouche. Ses mots résonnaient dans la pièce alors que sa dague commençait à descendre doucement le long du corps de la none.
Sœur Bontée c’est cela ?... Un nom étrange contenu de vos actes… Ne me sous-estimer pas… Je n’ai pas de croyance, et votre Néera ne représente rien… Une Purgation salvatrice c’est comme ça que vous appelez cette torture ?
Il arrêter doucement la lame sur les poignés de na none et se mit à la faire danser le long de l’articulation.
Je me demande si vous seriez toujours d’une grande utilité sans vos mains…
Tout en parlant, le regard fixé sur le visage de la vielle femme, il faisait courir habilement la lame sur son poigné pour souligner ses mots et de nouveau d’un geste rapide et précis, la redéposa juste sous le menton.
Quelle autorité avez-vous sur moi ? Aucune, aussi bien hiérarchiquement que religieusement. Vous n’êtes rien pour moi… Vous avez l’autorisation du Duc ? Je n’en ai cure, le contrat qu’il signa pour la protection de sa fille me laisse les mains totalement libres… Si vous n’êtes pas d’accord avec cela, allez-vous en plaindre à qui de droit, mais ne me menacez pas… En tout cas, vous ne la toucherez plus jamais… A vous de jugé la manière, soit vous reculer, soit je vous montrerai que je sais aussi être très habile de mes mains. Maintenant sortez d’ici !
Doucement, il avança sa dague de manière à forcer la none à sortir d’ici. Il tourna légèrement la tête vers la nourrice, hésitant à la mettre dehors également… Mais elle était venue pour prendre soin d’Ashenie… Et il lui devait également la vie… D’une voie tout aussi froide, il lui dit :
Soit vous gardez le silence et vous aller prendre soin d’elle, soit vous sortez d’ici également…
La nourrice semblait vouloir choisir la première option… Avec lenteur et méfiance, il soutint de regard de la none et la forcé à quitter la pièce. Lorsqu’il fut sur le seuil, il rabaissa sa lame mais avait mit une main méfiante sur la garde de l’un de ses sabres sous le regard interloqué des gardes qui ne semblaient pas comprendre les tenant et les aboutissants de la situation… Profitant de ce moment de flottement, il recula et ferma la porte avant de rabaisser le loquet de verrou. Sans un mot, il porta son regard vers la nourrice puis vers Ashenie. Son visage n’exprimait plus aucun sentiment. Il se savait dans une impasse. Si le duc avait consentit à cette torture, sa petite scène allait le mettre dans une mauvaise posture et il le savait. Néanmoins, il était sûr que le duc demanderai une explication et un jugement en publique, et c’est là qu’il espérait trouver un soutient… La mère et le frère étaient-ils au courant ?.. il espérait trouver un point de soutient dans l’un de deux autres membres de la famille, sinon la situation serai désastreuse autant pour lui que pour Ashenie… Doucement, il se mit en marche, passa devant la none et devant Ashenie sans un mot et alla se poster sur le balcon, profitant des rayons du soleil. Là, il s’alluma sa cigarette, son esprit troublé et inquiet. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Lun 13 Oct 2008 - 21:44 | |
| La grande Bonté avait vu l'homme venir, et s'était retenue d'empoigner sa dague, et de la lui planter en plein ventre... quelle chance avait il contre l'émasculation, la torture de son beau visage! Aucune.. assurément, et Ashenie s'en serait instruite, cela lui aurait appris à connaître les dangers du désir, et le désespoir l'aurait alors gagné... mais non. L'homme se croyait de plus supérieur à la bonté elle même.. mais qui était il au fond? Un garde de pacotille, ne parvenant en aucun cas à protéger sa belle, et un séducteur au feu de paille, rongé par la froideur. Elle connaissait bien ses aléas pour s'y être longtemps offerte, et décelait sans peine l'émotion qui le travaillait, car en vain, la demoiselle ne le laissait pas indifférent, quoi qu'il en dit. Non pas qu'il en fut épris, mais elle le troublais c'était certain, et ce trouble, associé au sentiment du devoir que lui inspirait sa position face à elle, le laissait amère et violent. La bonté, devant ses pensées délirante, ne laissait rien échapper, pas un souffle, et lançait un regard noir à sa pupille, promettant la purgation sans doute, ou du moins allait elle encourir les risques que son garde du corps prenait pour elle... Non.. il fallut un moyen détourné pour calmer leur hérésie à tous deux... Elle se ravisa quant à l'utilisation de sa dague, le laissant vainement croire à sa supériorité, restant de glace, et feignant d'obéir à ses volontés. Atteignant la porte, elle arborait un sourire en coin, sadique en somme, et se retournait promptement, déclarant d'une voix forte, se sorte qu'on l'entendit bien: « -Que votre volonté sois faite, garde, mâle médiocre...» lançait elle en provocation, avant de s'éclipser d'un pas lent. La Nourrice, quant à elle, s'était retenue d'intervenir, voyant le couteau, et son instinct maternel l'avait poussé vers sa petite fille, qui cachait son visage derrière l'oreiller que SaYoLe avait apprêté pour elle, ne laissant dépassé que ses yeux pures. Le coussin de plume était doucement serré entre ses bras, laissant apparaître sa robe fine le long de ses bras.. Son regard s'était déporté sur la scène, et son esprit d'idéal l'avait poussé à intervenir, cependant prise d'immobilité à l'instant même où elle découvrit son garde du corps. Elle s'enivrait de la douce vision du monde, immobilisant ses peurs devant la scène. Les regards de La Sœur Bonté étaient d'autant plus pressant qu'elle avait, à chaque instant, l'immense envie de disparaître et de ne plus causer aucun trouble. Elle suivait l'homme du regard, sans un mot, tendis que celui-ci semblait les avoir enfermés, tous trois. Il avait disparu derrière le voile qui les séparaient du balcon, et Ashenie s'était doucement levée, dans la ferme intention d'aller à sa rencontre, visiblement touchée de son comportement, et prise d'inquiétude tendre envers lui. La Nourrice se précipitait alors vers elle, l'emprisonnant dans ses bras. « - Ma chérie! Calmez vos ardeurs, cet homme a menacé votre préceptrice... Vous engager en cette voie est une perdition,murmurait la nourrice, essayant de continir l'enfant calme et déterminée. Laissez-le à ses regrets, à son usure, et le temps vengera.. croyez moi! Il ne vaut aucune de vos attention... - Nourrice... commençait calmement Ashenie, j'admire votre détermination à ma préservation... Quel doux dessein eut le destin de me confier à votre sein... mais comprenez ma douleur, vous qui m'avez élevez, et songez à mes sentiments, qui en ces lieux, ne respirent que culpabilité... « Tendons la main vers l'autre » m'a t-on déclaré... Je n'ose trahir la volonté de Néera, et ainsi mes pas me conduisent à lui, non par nécessite, mais par écho des actions engendrées... - Votre détermination perdra votre cœur pur, demoiselle. - Quoi qu'il m'arrive, le nectar maternel que vous avez déversé en moi me rappellera à vous, ma Nourrice, et j'écouterai avec soin vos conseils... Mais si la vie ne prend dans son poux, alors, que saurais-je des evenements que j'engendre... Non..., Si l'homme eut l'obligeance de me défendre d'une souffrance certaine, que Néera me pardonne la fréquentation d'un hérétique étranger aux dogmes, mais je me dois de le remercier de protéger la vie dans ses atours de toutes souffrances et de rudesses malsaines, bien que la bonté n'eut que pour dessein louable de me purifier. Sa réaction est une sainte douceur.. par pitié... Les yeux de l'ingénue brillaient avec émotion, tendis que sa voix murmurante était tendre et animée de son idéal de conviction... - Allez mon enfant! Vous êtes touchantes lorsque votre cœur laisse écouler ses flots, mais prenez grade à cet homme...»conseillait la nourrice d'une voix inquiète. La jeune femme se déplaçait lentement, un pas après l'autre, sous le regard tendre de sa nourrice, et bientôt, disparaissait légèrement derrière le voile doux. Là, elle découvrait SaYoLe de nouveau, et plongeait son regard dans ses yeux gris. Sa compassion confrontait son inquiétude tendis que le soleil, maître des lieux, épiait les deux solitaires de son balcon nuageux. Sa douce main dénattait lentement ses cheveux, volant doucement au vent en une longue cascade progressive, tendis qu'elle affichait un air désolé et triste. Elle le regardait alors, comme pétrifier, réentendant ce son glacial et grave dans sa voix, revoyant ses gestes meurtriers... Son esprit s'effondrait lentement, sans renouveau, tendis que des larmes doucement perlaient à ses yeux, sans daigner y tomber. Le regard émotif et brillant seul en témoignait la présence hypothétiques, et elles restaient voilées à l'extérieure. D'une voix tendre, et douce, emprunte de son ingénuité marquée, elle murmurait doucement le prénom de l'homme: « -SaYoLe...» Elle pinçait alors sa lèvre inférieur, et détournait le regard, enroulant un doigt dans ses cheveux cendrés. Elle affichait un air désolé de plus touchant, portant dans un regard, les souffrances du monde, découlant des récentes événements. La culpabilité palpable venait à émaner autour de son rayonnement lumineux... |
| | | SaYoLe
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mar 14 Oct 2008 - 13:10 | |
| Doucement, le petit bout incandescent de sa cigarette se consumait, dégageant des fines traces de fumé très vitre grossies par le nuage qu’il recrachait par intermittence. Son esprit était ailleurs, cherchant une issue à la situation qu’il avait lui-même engendré. Essayant de calmer sa colère, il essaye d’analyser la situation… Le Duc était donc au courant de cette pratique sous couvert de l’éducation… Il ne savait trop quoi penser de la mère, mais il se disait qu’elle devait forcément être au courant, ou du moins elle fermait les yeux sur ce qu’il se passait. Il faudrait qu’il s’en informe… Ensuite venait le frère… Il le jugeait beaucoup trop protecteur pour laisser cela se produire... Il en ferait donc son principale soutient. Pour ce qui était de la nourrice… Elle était visiblement dans le coup et la page semblait bien trop soumit pour oser dire quelques chose, mais peut-être qu’il acceptera de lui en parler. Il y avait beaucoup plus d’inconnu qu’il l’aurait voulut, et pour cela, il s’en voulait… Si il ne trouvait pas de soutient, le risque qu’Ashenie subisse des représailles était important… Les rideaux bougèrent pour laisser passer Ashenie, le tirant de ses rêveries. Elle susurra son nom tout en tripotant ses cheveux. Un tic qu’il avait remarqué chez elle, signe qu’elle était mal à l’aise puis détourna le regard. SaYoLe l’observa avec attention. Son regard envers la jeune femme avait changé depuis sa blessure et avait été renforcé par ce qu’il venait de se passer. Elle était vraiment très belle… D’un geste lent et fluide, il se décala de son appuie à la rambarde, et jeta son reste de tabac. Doucement, il tendit son bras et posa sa main sous le menton de la jeune femme pour lui tourner le visage vers lui avec tendresse. Il plongea ses yeux gris dans les siens, et garda son aire neutre habituel. D’un geste doux, il fit glisser ses doigts sur sa joue pour finir sa course sous ses yeux et essuya ses larmes naissantes avant de retirer sa main.
Ne vous en faite pas… Aller vous reposer, votre nourrice est la pour prendre soin de vous. Et enlever cet air triste de votre visage, cela ne vous va pas… Je ferai en sorte qu’il n’apparaisse plus.
Il marqua une petite pose durant laquelle un léger sourire se dessina sur son visage et continua :
Je vous promets que la none ne vous touchera plus jamais…
Sans lui laisser le temps de répondre, il se mit en marche et la dépassa pour disparaitre derrière les rideaux. L’ombre de la pièce le fit frissonner quelques secondes sous le regard inquisiteur de la nourrice. SaYoLe ne s’en préoccupa pas et continua sa route jusqu'à la porte. Un clic se fit entendre lorsqu’il déverrouilla la sécurité. Une légère pression et la porte s’ouvrit doucement. Une fois le seuil franchit, il la referma sans un bruit et s’y adossa. Il ferma les yeux, et attendit. Il voulait éviter de mêler Ashenie à la suite des évènements… |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
Nombre de messages : 980 Âge : 33 Date d'inscription : 29/08/2008
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mer 15 Oct 2008 - 11:00 | |
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La jeune demoiselle fixait, d'un air absent et douloureux, les statuettes de cire qui venaient à soutenir la rambarde de marbre. Son doigt lentement s'éternisait dans une longue boucle de ses cheveux lisses, et semblait se complaire dans cet univers de douceur. Lentement, elle sentit les doigts de l'homme se poser sur son visage, et le détourner jusqu'à lui, dans un geste et une proximité plus qu'inconvenante, et néanmoins angoissante tant elle ne parvenait pas à effacer de sa douce conscience les effluves de froideur que l'homme venait de déployer. La tendresse qu'il déployait alors venait à renforcer le contraste obscurément claire, pourtant indécelable, et propre à la personnalité de l'homme, dont la curiosité de la dame s'éprenait. Leurs yeux se rencontraient alors, et le gris monotone faisait face à l'ambivalence de couleur qui émanait de ceux de la demoiselle, alors prise d'une soudaine vague émotionnelle qu'elle ne parvenait plus à réprimer. Les larmes doucement roulaient dans ses yeux, les mouillaient d'une émotion douce, touchante, et dépeignaient la fragilité douce de la demoiselle, montrant par delà les apparences combien elle nécessitait la présence de SaYoLe. Les perles de pluie émotives parfaisaient le pourtour de ses yeux profonds, sans daigner couler délibérément. La main de son protecteur décrivit une longue courbe de tendresse le long de sa joue, finissant son geste en essuyant les larmes naissantes, sous le regard interloqué, mêlé à l'émotion pure, de la demoiselle. Ses yeux vairons se perdaient alors dans les traits de SaYoLe, encore plongé dans l'incolore gris de ses yeux, et acceptaient sans contraintes un geste si déplacé, une tendresse tant défendue, pourtant porteuse de paix et de réconfort après la terreur engendré des actions passées. Sa voix neutre demandait alors le repos de son corps entre les mains de la Nourrice, et ajoutait qu'elle se devait d'enlever ce masque triste, qui semblait inconvenant, et que quoi qu'il advienne, il empêcherai le voile sombre de la tristesse de s'éprendre d'elle. Un sourire tendre illuminait alors le visage de la demoiselle, touchée de ses propos. Il semblait que l'homme souriait aussi, légèrement, et s'éclipsait après la promesse que la nonne de la toucherait plus. La jeune femme resta perplexe un instant, et n'eut pas le temps de le retenir. Elle s'était retournée, et voulut le retenir par la main, sans en trouver la force, puisque le geste entrait en discorde avec son éducation sectaire. Elle passait le rideau à son tour, gardant l'homme dans ses yeux, et s'élançait à sa poursuite, avant d'être violemment interrompue par la nourrice, un bras devant elle. Elle semblait de nouveau prisonnière des bras du substitut maternel, qui lui indiquait le chemin à suivre. « - Mon enfant, il suffit... Vous ne pouvez rien pour cet ingrat. Il est injuste que vous déployez en vain vos efforts, sans qu'il vous entende. Allons, c'est assez! Et il menace votre éducation, et il est étranger à tout vos dogme et ne vous respecte que comme une source de revenu, se fichant éperdument du moindre de vos ressentis... Mais qu'espérez vous changer en un être si irrespectueux! Votre pureté vous perdra, si vous n'y prenez pas garde. En rien cet homme n'est un bien pour vous, si ce n'est un bouclier. Considérez le dés lors pour sa fonction... La considération humaine n'est d'aucune rigueur. Soeur Bonté ne saurait que trop bien dire qu'un pareil hérétique ne mérite aucune autre main tendue que celle de la purgation, que vous êtes encore bien incapable d'offrir. Ma chérie.. calmez vous, ne pleurez donc pas... allons venez! La Nourrice serrait son petit poupon entre ses bras, d'un air tendre de réconfort, laissant la vision de l'homme disparaissant aux yeux de la demoiselle. Elle eut voulut rétorquer, mais, aucun son ne daignait se montrer, la laissant muette, fébrile et fragile. Votre corps et votre esprit n'ont que trop souffert! Que ne donnerais-je pas pour vous voir rayonnante et calme. Allons ma chérie... allongez vous, perdez vous à mes soins, soignez votre esprit saturé des ondes de ce vil garde. Chut, ma toute petite... fermez les yeux, tendis que dame lune vous berce dans le berceau des trois compères : cligne, papillote, et s'endort...» A l'extérieur, deux gardes se présentaient à SaYoLe. « - Le duc demande audience aux personnes concernées par l'incident! Veuillez vous dégager de cette porte, et nous laisser y pénétrer, avant de nous suivre.» Les deux hommes paraissent déterminés, et sans merci. Grands, et robustes, ils étaient vraisemblablement l'élite de la garde ducale. Ils fixaient l'homme d'un regard détaché, et sans l'ombre d'une émotion, quelle qu'elle fut. Droits, le ton clameur, ils inspiraient l'obéissance protocolaire dans toute leur attitude. |
| | | Cheilan de la 'Noire
En attente de validation.. Nombre de messages : 79 Âge : 124 Date d'inscription : 19/08/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Arcaniste | Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mer 15 Oct 2008 - 17:10 | |
| Voila deux jours déjà que le Mage avait quitté la Terre. Il volait sans jamais interrompre ce mouvement continu de ses ailes, qu'importe les bourrasques, au-delà du froid et de la fatigue, attiré au cœur même des ténèbres par une singulière lueur éphémère. Le propre de sa vie que de courir vers un hypothétique bonheur que jamais il n'attendrait, non ? Pour l'heure, il était l'astre lumineux de son univers, et l'on eut pu comparer sa magie aux lointaines étoiles, qui brillaient tout autour de lui, avant de cheminer vers la mort, les unes après les autres. Son flux magique allait en s'amenuisant. S'il continuait ainsi, il irait jusqu'à n'être plus qu'un mince filet dont le chant ne saurait maintenir sa forme aviaire. Cette fois-ci, il avait opté pour l'hirondelle, cet oiseau de vent sculpté qui savait si bien voler sur de longues distances... Mais il se languissait de sa fourrure et des poignards qui lui tenaient lieu de griffes, se sentant beaucoup trop vulnérable ainsi modelé.
Cheilan savait qu'il touchait au but. Cet humanoïde qui l'avait tiré d'un piège d'acier magique au cœur même de la plus sombre des forêts. Comment avait-il pu ne pas percevoir cette mâchoire ? En vérité, il ne l'avait pas évitée. Il avait marché droit vers elle, non pas tel le condamné à mort vers le bûcher, mais avec la même expression qu'a celui qui se jette du pont vers la mer. L'autre, ceci fait, était partit, le laissant ainsi sur place. On l'empêchait de le tuer puis on le laissait pourrir ? Ce ne pouvait pas s'appeler liberté ! Clairement, le Loup n'a pas la même conception du monde que les humanoïdes. Estimant donc que l'humain lui devait sa mort, il le suivit. Celui-ci était en bien mauvaise posture lorsqu'il l'aperçut à nouveau... Sans difficulté, il avait renvoyé les loups affamés d'où ils venaient. Qu'ils crèvent, l'heure n'était alors pas à la charité. Suivant encore Sayole, il décida que leur route se séparait lorsque celui-ci pénétra dans la Cité. Celui-ci ne changea pas d'avis pour autant.
Le temps avait ensuite filé tel l'eau du poing fermé. Et Cheilan à nouveau s'était sentit attiré par ces créatures bipèdes... Il n'avait pas renoncé. Jamais vraiment renoncé à la retrouver, elle. Celle qui était morte et qu'il avait ressuscitée par la seule force de sa pensée, que maintenant, il recherchait. Sans abandonner et jusqu'à ce que mort s'ensuive. Parfois, il songeait à la rejoindre dans la mort.
L'hirondelle s'était posée sur le rebord du balcon. Puis, un, deux bonds, la voila qui se tenait tout en bas, tout contre la fenêtre, son petit corps tremblant qui semblait tenter de voir... Sayole était venu ici, ou non loin d'ici. Le retrouverait-il seulement ? Rien n'était moins sûr. Avec ça, il ignorait beaucoup de ses capacités, notamment celle de se métamorphoser en oiseau. Les petits yeux noirs pétillèrent. Une humaine. Que se passait-il ensuite ? Il lui semblait à lui, spectateur décalé de ce théâtre muet, qu'il se jouait là un bien étrange drame. La jeune femme souffrait, semblait-il, bien qu'il ne put l'affirmer. La douceur de l'aube vint clairsemer ses plumes. Un nuage de blanc et de noir qui s'éparpillait dans le vide, au-delà du balcon, au-deçà de lui-même. Il était redevenu Loup. D'un bond, Cheilan se projeta vers le ciel. Et il se cramponna aux vieilles pierres qui surplombaient la large porte-fenêtre, chauve-souris aveuglée qu'il était. Maintenant cependant, il entendait. Et il comprenait, non content de percevoir les sons.
Ainsi donc Sayole se trouvait là ? Il avait vu juste. Comme toujours, non ?... Il se féliciterait plus tard. Pour l'instant, seul comptait le fait de le rejoindre, et de le suivre. Quel sort l'humain l'avait-il vu utiliser ? La foudre seule, contre les loups. A peine eut-il pensé cela qu'un mince arc électrique jaillit de l'extrémité de l'un de ses poils du museau pour aller se ficher dans le sol du balcon. Lumineux, à défaut d'être clairement audible. |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Ven 17 Oct 2008 - 15:16 | |
| Le garde du corps avait repéré la présence du Loup Mage sur le balcon mais ne laissa rien transparaitre. Il ne voulait dévoiler son atout que si nécessaire, mais il se sentait tout de même rassuré par la présence de l’animale, regrettant qu’il ne fut pas là plutôt… Maintenant, il attendait la suite des évènements, et elle ne traina pas avec l’arrivé des deux imposants gardes. Doucement, il ouvrit les yeux sans se décoller de la porte :
Je vous suivrais… Néanmoins, Dame Ashenie n’est pas apte à assister à une audience dans l’immédiat. Je viendrai donc seul…
Les gardes ne semblaient pas s’en soucier, ils avaient des ordres… Et SaYoLe au vue de son état n’était pas capable de leur poser ses conditions. Lui-même le savait, il n’avait pas encore récupérer, et même en plein possession de ses moyens, ce couloir était bien trop étroit pour qu’il puisse exploiter son style de combat. Il soupira, il n’avait pas le choix…
Vous l’aurez voulu…
Il se décala de la porte, et l’ouvrit doucement sous le regard étonné d’Ashenie et de la nourrice. Son regard se porta sur le balcon. L’animale sauta à terre pour le rejoindre rapidement. Le Garde du Corps afficha un léger sourire a sa protégé :
Restez vous reposer, la suite ne regarde que moi…
Et il ferma la porte. Une fois close, le Loup Mage reprit sa forme originelle, déployant sa forte stature devant les gardes médusé. Avec un sourire en coin, il adressa une caresse dans le cou de l’animale, autant pour le remercier que pour monter aux deux gardes que le Loup était avec lui. Avant qu’ils ne tentent de l’attaquer, il leur expliqua d’une voie froide et directe :
Comme je l’ai dit, Ashenie n’est pas disposé pour cette audience… Honnêtement, je doute que vous aillez l’envie de vous en prendre à lui… Laissez moi vous accompagner seule afin que j’explique mes actes. Ce loup ne bougera pas d’ici…
Bien qu’ils fussent totalement autonomes, au cours de leurs voyages, un lien de respect et de confiance c’étaient installé entre le Loup et l’homme. Chacun aidant l’autre lorsqu’il le pouvait. Pendant que les deux gardes hésitaient sur la marche à suivre devant l’imposante créature, SaYoLe lui souffla :
Merci d’être venu… Je voudrai que tu gardes cette porte en mon absence… Fait en sorte que personne n’entre. Si le jeune fille que tu as vu veut sortir, suit la comme son ombre…
Il détacha son regard du loup avec une dernière tape amicale dans son cou avant de se retourner vers les deux gardes. Ceux si semblaient hésiter. Ne voulant pas que la situation ne tourne au désastre, SaYoLe retira ses deux sabres qu’il posa contre le mur, ainsi que sa longue dague et avança vers eux…
Messieurs, il me semble qu’on nous attend…
Et c’est ainsi qu’il partit, désarmé et encadré des deux gardes. Ils marchèrent en silence durant tout le trajet. Longeant divers couloirs avant d’arriver dans la grande salle, à l’endroit même où il avait signé le contrat avec le Duc. Sans s’occupé des autres personnes présentes, il s’inclina doucement devant le Duc.
Mon seigneur, vous avez demandé à me voire ?... |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mar 21 Oct 2008 - 22:15 | |
| La demoiselle s'était abandonnée à la voix de la nourrice, sombrant dans les contes d'enfants, tendis que la tendresse maternelle l'ensevelissait sous son drap immaculé. Elle fermait doucement les yeux, tendis que la Nourrice la dévêtissait, sous quelques éclats de voix infime. « - Ma pauvre enfant... il n'est que trop douloureux de contempler un être si tendre attaché au grand désespoir de la Bonté... murmurait la Nourrice, les yeux voilés. J'admire les efforts démesuré qu'entreprend l'ingrat à qui vous confiez votre vie, mais il ne semble pas vous comprendre, et reste impénétrable. Ne vous brisez pas pour cet homme, ma chérie, apaisez vous... chassez de votre corps toutes les impureté dans lesquels de trop fort sentiments vous ont plongé. Calmez votre poux... là... ne songez qu'à votre douce salvation, et laissez moi guérir ces maux qui vous assiègent, depuis trop longtemps déjà... Je me demande bien ce qui a prit à cet homme, pourquoi s'être comporté ainsi envers vous... pourquoi avoir forcé votre porte... ah!» Au même moment, la porte s'ouvrit, et SaYoLe apparut en compagnie de deux gardes. Ashenie se redressait alors dans un sursaut, nue, voilant son corps d'un fin drap de soie qui ornait son lit, et s'était presque assise sur les flanc des cuisses, un bras maintenant son corps sur le lit, tendis qu'elle maintenait le drap sur sa poitrine, dévisageant SaYoLe d'un regard incompris et triste. Ses yeux doux se posaient sur ceux de SaYoLe, visiblement ailleurs, et lui criaient toute la pureté de son âme, dans un regard de pitié, comme si quelques larmes étaient venu s'y poser. Car son regard était brillant, mais seulement pétillant, et non mouillé de larmes. La Nourrice, elle se levait promptement. « - Malotru! Comment osez vous?! Dégagez d'ici, et en vitesse! Misérable hommes que vous êtes, laissez Ashenie dans son intimité, allons! - Le duc demande... - Je me fiche de ce qu'il demande! Ashenie est indisposé, il comprendra bien les raisons! Dégagez avant que je m'en mêle, misérable!» Ah! S'insurgeait la Nourrice en brandissant le poing Un fin sourire illumina, l'espace d'un instant, le visage du garde du corps, tendis que la demoiselle le fixait doucement, murmurant son prénom dans un souffle salvateur, un vent qu'elle portait juqu'à lui : « - SaYoLe...» Et, comme s'il eut entendu, il lui recommanda de se reposer, tendis qu'il prenait les conséquences sur ses épaules. Elle glissait sur lui un regard de gratitude et de compassion, promettant le revers de cet effort. Le cortège sortait de la pièce tendis que La Nourrice voilait Ashenie, avant d'aller fermer la porte derrière les hommes. Aucunes d'entre elles n'avait remarqué l'animal. Quoi qu'il en fut, elles étaient enfermées.
Les deux gardes, après un charmant intermède, venaient à conduire SaYoLe au près du duc, qui, étrangement, l'attendait dans le Hall. « - J'ai en effet souhaité vous voir, SaYoLe. Voyez vous... venez avec moi! Déclamait il d'une voix froide, tendis qu'il l'invitait à le suivre vers ses bureaux. Voyez vous, lorsque j'eut recours à votre... défunt maître, il fut des plus expert dans son oeuvre. Non, loin de vous reprocher votre expertise, je tient simplement à la sécurité de ma fille. Et la sœur Bonté, sa sainte préceptrice, m'a fait part de vos récents emportements. Soyons clair, je ne veux en aucun cas avoir affaire à quelques désordres dans ma demeure, et je tiens à ce que les yeux de ma fille soient protégés de ces visions meurtrières... Le duc était resté de marbre, mais cependant, s'il on avait prêté attention au millimètre de sa voix, on avait pu déceler un large dégout pour cette éducation. Il savait, cela était évident, tolérait, paradoxalement, les tortures. Mais, il ne pouvait aller à leur encontre. Il reprit doucement, légèrement animé d'une émotion difficilement palpable. Quelle douce enfant mérite une vision aussi... atroce... si vous saviez combien je tiens à la préserver de la douleur agressive de ce monde... et c'est votre travail! La Sœur Bonté vous accuse donc d'avoir porté l'arme blanche contre elle...» Il laissait un temps de suspension, invitant l'homme à se défendre. |
| | | Cheilan de la 'Noire
En attente de validation.. Nombre de messages : 79 Âge : 124 Date d'inscription : 19/08/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Arcaniste | Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Dim 26 Oct 2008 - 18:54 | |
| [Toutes mes excuses pour le retard]
Lorsque SaYoLe eut ouvert la porte-fenêtre du balcon, l'impatient Loup n'avait guère attendu avant de s'engouffrer à l'intérieur. Une pièce orientée en direction du soleil, inondée de lumière qui en venait à gicler au sol, sur les murs. On pouvait même remarquer quelques éclaboussures sur l'immense plafond vouté, tout en haut, si haut ! La pièce évoquait en lui des souvenirs qu'il repoussa avec une facilité déconcertante pour qui l'aurait parfaitement comprit. Il avait décidé depuis si longtemps de vivre au présent et au futur... Seulement. Cheilan n'avait pas regardé SaYoLe un seul instant depuis son entrée dans cette antre humaine, mais il veillait à ce qu'il reste dans son champ de vision. Il n'avait pas été attentif qu'à la structure de la pièce, loin de là. En son esprit sommeillait déjà quantité d'informations collectées à l'extérieur et de déductions plausibles. SaYoLe, deux pas à sa gauche était inhabituellement tendu et concentré. En effet se trouvait devant lui deux représentants de cette race ennemie de l'Homme aux mines curieusement patibulaires. Patibulaires à son goût, bien sûr.
Et SaYoLe de sourire en direction d'une jeune femme, dans une pièce en comparaison de laquelle ils se trouvaient noyés de pénombre. Cheilan souffla doucement par les narines et inclina sa tête. Il surplombait les humains, pourtant le garde du corps n'hésita pas à lui caresser le cou. Les deux hommes d'arme ne semblaient pas en mener large. Pourtant ils étaient loin d'être stupides pour des bipèdes. Si le besoin s'en faisait sentir, il sauraient chercher de l'aide. Si le Loup-Mage avait pu sourire, il ne serait pas gêné. Il aimait à dénigrer les humanoïdes en son incessant flux de pensées. Il ne considérait pas tous les humains de la même façon cependant. Lorsqu'il lui parla, il ne bougea pas d'un pouce. Cela signifiait qu'il acceptait cette demande. Puisque SaYoLe semblait dans le besoin, il n'y avait pas à hésiter. Mais pourquoi n'abattait-il pas ces belligérants ? Que de mystères et de complications partout...
Lorsqu'il s'éloigna, Cheilan grogna brièvement. Il demeurait, piétinant lentement d'une patte sur l'autre, rythmant ses réflexions de plus en plus complexes au fur à mesure que sa solitude se réinstallait. Une sorte de "tap-tap-tap-..." qui allait et venait. Il sentait l'humidité de ces frais matin plein de rosée, l'odeur des chants d'oiseaux et des feuillages vert tendre. Le parfum des herbes sauvages, de la liberté des sous-bois.
Et voila comment il en venait à se retrouver à garder une jeune humaine pâle dans cette tanière de pierre, humaine qu'il ne pouvait même pas surveiller car il ne la voyait pas. Quelque chose clochait, en somme. Toutefois, lorsqu'il faisait quelque chose, il le faisait bien. Il n'avait jamais échoué, non ? Donc... Et si elle partait par une porte attenante ? Par une fenêtre ? Féminin ou pas, ils valaient presque les singes à l'escalade.
J'y vais, donc.
La-dessus, la Loup-Mage rudoya son corps qui récupérait à peine et criait à la tranquillité: il se métamorphosa en un minuscule colibri. N'ayant plus rien à envier à la plus petite souris, il rampa froidement sous le bois massif. Immédiatement ébloui. L'oiseau s'envola, tournoyant un peu, instable comme si le vent se jouait de lui. N'avait-il pas libre champ total en ce qui concernait sa discrétion ? Il savait bien sûr ce qu'il valait mieux éviter. Il avait déjà tué tant d'humains ! Que de vies éphémères s'étaient terminées entre ses crocs, sous ses pattes ou noyées de ses larmes ! Doucement, il se posa sur un petit guéridon recouvert d'une riche étoffe à la douceur incomparable. Et il attendit.
Dehors ? Toits, cheminées, attendaient une poignée d'oiseaux en un mélange des plus hétéroclite. Joyeuse cacophonie sifflante. Si passait dans la cour un domestique qui avait l'idée de lever les yeux vers le ciel, il serait surprit surement de voir un martin-pêcheur sommeiller sur la tête d'un vautour moine. |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Lun 27 Oct 2008 - 12:01 | |
| Un masque de neutralité recouvrait son visage. Pourtant, il se sentait mal à l’aise… En effet, l’absence de sa brassière couplée à l’absence de ses armes lui donnait une impression de vulnérabilité très désagréable. Une chose pourtant assez amusante à son goût. C’était l’exemple parfait du paradoxe humain : Il se sentait forts, mais pas grâce à leur corps, mais grâce à leurs inventions…Les mains derrière le dos en signe de décontraction, il suivit le Duc, légèrement étonné de son ton et ses paroles. Il s’était attendu à la présence de la none, du fils… Pourquoi réglé cela juste entre eux deux ? La situation pouvait tourner autant à son avantage que virer à la catastrophe. Contrairement à sn habitude, resta au centre de la pièce comme s’il cherchait à prouver quelques choses. D’une voie froide et calme et répondit :
Monsieur le Duc… Vous ne vous êtes pas offusqué l’exposition dans la vue du sang et des combats aux yeux de votre jeune fille lorsqu’il y eut l’agression dans les bois… Autant le sang des agresseurs que le mien d’ailleurs…
Il marqua une petite pose, le temps de lever un regard glaciale vers le Duc puis continua :
Vous m’avez engagé pour sa sécurité physique et morale… Lorsque je ne peu pas concilier les deux, sa santé physique est prioritaire, je pense que sur ce point, vous serrez d’accord avec moi… Je ne pourrai la protégée des agressions de ce monde très longtemps. A moins que vous contiez la garder enfermée dans la prison dorée de votre domaine, la confrontation avec le monde qui l’entoure est inévitable…
Maintenant, pour en revenir au sujet, et ce que vous vous considérer comme un incident avec la Sœur Bontée. Dans le contra nous unissant, il est spécifié que je suis totalement libre de toute autorité, libre de mes mouvements et de mes choix. La none représente un danger pour votre fille… Je ne connais pas votre conception de l’éducation, je ne sais pas depuis combien de temps cela dur, si vous le tolérer ou si vous soutenez, mais les agissements que subi Ashenie représentent à mes yeux de la torture pure et simple. Tant que je serai ici pour la sécurité de votre fille, je ne lui permettrai plus de l’approcher…
Il marqua de nouveau une petite pose, faisant rouler légèrement son épaule gauche pour essayer de chasser la douleur récurrente de sa blessure et continua d’une voie encore plus froide.
Je vous expose deux options mon seigneur. Mettez un terme au contrat nous unissant, ou faite stopper la sœur bonté. Si vous me garder et qu’elle s’approche encore une seule fois de votre fille, je la tuerai…
Les choses étaient claires, et posée. Il voulait mettre le duc dos au mur. Une idée bien dangereuse… Il espérait que l’attaque dans les bois avaient soulevé de lourdes craintes pour la vie de sa fille et donc qu’il ne pourrai se résoudre à rompre le contrat… |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Lun 27 Oct 2008 - 16:01 | |
| Un froid, impénétrable à présent s'était épris du duc, qui fermait dés ors toute possibilité à la négociation. Il suivait, d'un regard figé, des hautes marches d'or qui le suspendaient, le jeune garde du corps, et fut touché, en un sens relatif, de la hardiesse et de la fougue qu'il manifestait à son devoir. Et le joyaux qu'il protégeait des convoitises, qu'il polissait de ses doigts, pesait lourdement son pesant d'or, et semblait être cette fleur de nuit, cet éclat de jour, unique en son sein, mystérieux et fragile. La petite poupée de porcelaine qu'était la demoiselle était cependant hors d'atteinte de tout, et s'il pu s'offusquer des paroles du garde du corps, il garda son calme. Rien, non, rien ne transparaissait. La demoiselle était le cœur même du duché, son essence, avide de tout commerce de compassion, et cependant gardé, jalousement, par un père possessif. Il l'aimait, et d'un passion tendre, mais, paradoxalement, fermait les yeux sur les agissement de la sœur. Et pourquoi? La décence l'y obligeait, pourtant, si il avait vu une seule ride de souffrance sur le visage poli de la demoiselle, il aurait tué, de mille feux, l'assassin, quel qu'il fut. Il lui aurait fait subir toutes les tortures du monde, que le ciel même n'aurait osé regardé. Mais non, rien de cela ne transparaissait. Il était droit, froid, grand et souverain. Et la belle demoiselle au cour tendre était hors de tout poignard. La colombe était fermement tenue dans les mains du faucon, et leur plumes virevoltaient en un tourbillon de splendeur, emportant tout sur le passage. Car l'ouragan avait posé ses conditions... Le duc, lui, semblait extérieur à tout, extérieur au monde, et détaché, froid, insensible à tout charme, à toute argumentation. C'en eut été au point de sembler à une mascarade, dans laquelle la courtoisie seul permet à l'homme de se défendre, et ne fait que retarder l'échéance proche. Intérieurement, cependant, il était frêle, le grand duc, froid, nu, et embrasé d'une colère qui criait tout son ressentiment au monde d'avoir pu ainsi exposer sa jeune fille, son joyau, à une scène de violence qu'elle ne supportait pas. Si seulement il avait su.. mais savait il, le jeune garde? Savait il combien il était difficile de résister à l'envie de prendre soin de la dame, de la chérir, et polir sa peau de porcelaine tant qu'il pu pour éviter toute fissure, et de prendre soin de sa cage de verre si tendre, si exposée, si grave. Non, assurément, non, et il l'espérait. Lentement, sa main se leva, comme pour faire taire les voix naissantes du silence. Qui su combien de temps sa torpeur avait enivré son esprit? Il reprit glacé et distant, hautain presque, et cependant animé d'une légère affection pour l'homme de la tâche qu'il s'évertuait vraisemblablement à accomplir. Non pas qu'il en fut touché, loin de la, et tout le laissait de marbre, mais simplement satisfait de la détermination de l'homme, il se confortait. « - SaYoLe. Je vous trouve ici bien audacieux d'imposer ainsi un choix qui ne vous est pas propre. Les décisions m'appartiennent, et non pas vous. Vous n'êtes donc rien, rien de plus qu'un employé, et devez accomplir ce pourquoi je vous paie grassement sans faillir à votre tâche. Comprenons nous ici. Gardez aux loin vos conditions, vos questions, elles ne m'intéressent pas. Cependant, sachez que je ne vous ait aucunement inculpé d'aucun crime au paravent, puisque vous avez effectué, avec perte et fracas, votre devoir, et sauvé la demoiselle d'une visite incongrue. Gardez vos distances. Si vous n'êtes pas satisfait, sortez donc de ces lieux, vous m'importez peu. Vous n'égalez encore nullement votre maître.Le duc s'arrêta un instant. Son regard paternel se figeait sur l'homme. Assurément, ses qualités, avec l'expertise, se développeraient, et il serait bien plus doué que son défunt maître, mais qu'importait. Il reprit. Contentez vous d'effectuer votre tâche, en tout lieux, et quoi que j'impose. Et si vous osez tacher ces lieux d'une goutte de sang, sachez que vous souffrirez mille morts. Non, il n'est plus rien de cela, et le sujet est clos. La sœur bonté m'a rapporté vos actes, dans les moindres détails. Je sais pertinemment à quel point ses méthodes sont peu communes, mais elles sont, j'ai pu le constaté, efficaces. Ashenie est un rubis entre vos mains, tachez de ne le compromettre en aucun cas. La Sœur Bonté à demandé votre purgation, votre purification d'être hérétique, avec vigueur et sincérité religieuse. J'ai jugé bon de vous faire comparaitre ici, en ces lieux, pour entendre de votre bouche, les mots qui justifient vos actes passés. C'est non sans regret que je me voit dans l'obligation de vous enfermer, pour quelques temps, l'espace de quelques instants, que votre esprit embrasé oublie toutes ces mauvaises intention de meurtres en ma maison. Par votre faute, j'ai cru comprendre que la sœur Bonté irait, de ce pas, voir Ashenie, et s'empresserait de comprendre les choses, et les lui faire comprendre, qu'elle sache quel homme vous êtes. Mais trêve d'enfantillage, les choses ne sont pas ce qu'on voudrait qu'elles soient. SaYoLe, contentez vous, je vous prie, de prendre soin de ma fille, et ne prêtez aucune attention à sa préceptrice tant qu'elle n'en nécessite aucune aide.» Sa voix se posa, et il se retourna, faisant un léger signe aux gardes, accourant vers l'homme. Un dernier instant de parole, et il serait menotté.
La haut, au sommet de dôme de verre, la demoiselle s'enlisait dans le confort, dans la pensée purgative et ornée de compassion pour son sauveur. Car oui, elle ne comprenait rien de ses actes de tigre effarouché, mais était redevable au dragon qui protégeait la princesse. Elle s'était surprise à s'abandonner à son regard tendre, le revoyait encore, et cette main délicate se poser sur sa joue. L'acte de compassion l'avait troublée. Non pas qu'elle eut senti la naissance d'une passion interdite, oh non, loin de là. Elle était simplement, doucement bercée par la protection de l'homme, qui, au fil de sa découverte, lui semblait idéale. Idéale, car elle offrait une sérénité, une douceur de mouvement, une confiance en sois qui, sans son antre, renfermait quelques trésors. La Nourrice s'affairait à ensevelir le corps nu de la demoiselle sous les frémissante crèmes, dans le parfum merveilleux de ses draperies de soie; car elle y avait déposé sa fraiche odeur, sa douce et sainte marque, oh combien avide de désires doux de ces mâles brut, sans qu'aucun d'eux ne puisse s'en approcher. Car seul SaYoLe, et le page, étaient les mâles capables de pénétrer dans ces effluves féminines, ces décorations rococo, ce style baroque prononcé, orné de dorure et de peintures. Elle était belle, la demoiselle, et s'abandonnait au sommeil, sur lequel elle voyait SaYoLe poser un regard bienveillant. Un sourire illuminait le bouton de rose de ses lèvres, et elle s'enfermait à tout, hermétique, le besoin de repos après tant d'émoi et de douleur finissant par être trop important. La Nourrice sortait enfin, après quelques temps, des minutes ou des heures. |
| | | Cheilan de la 'Noire
En attente de validation.. Nombre de messages : 79 Âge : 124 Date d'inscription : 19/08/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Arcaniste | Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mar 28 Oct 2008 - 23:32 | |
| Le colibri se concentrait sans faillir. Il avait accepté cette mission ? Oui. Et il s'y tiendrait jusqu'au retour de SaYoLe. Et même au-deçà, qui pouvait le dire ? Pas lui, du moins...
Mouvements d'ailes imperceptibles, une trainée de lumière d'azur et d'émeraude. Lumière doucement reflétée, gouttelettes de couleur qui giclaient sur ses ailes avant d'être projetées alentours. En une gracieuse courbe, l'éphémère oiseau qui ne cherchait ni à se faire voir ni à passer inaperçu se posa tout contre la vitre de la fenêtre. Il ferma les yeux une seconde durant, recevant sur son fin plumage la lumière du soleil encore naissant. Il patientait.
Sur les toits, l'un des oiseaux prit son envol. Un mainate, qui plus est, et noir. Le comble du comble, n'est-ce pas ? L'oiseau en question atterrit quelques instants plus tard sur le toit, tout près d'une cheminée. Sans tarder, et après avoir bien sur vérifié l'inactivité de ladite construction, il s'engouffra dans l'étroit conduit. Sifflement racoleur. Zéro oiseau là-dedans, dommage. Il se maintint juste dans l'âtre que le feu avait déserté voila déjà un moment, semblait-il. Et, soigneusement, il tendit l'oreille. Il écoutait et mémorisait tout ce qui se disait, sans comprendre, mais il savait qu'il devait le faire. Il s'acquitta si bien de sa tâche qu'il en vint à la boucler et à décider, tout roucoulant de fierté, de remonter. Sans encombre. L'aigle à jeun qui décrivait de larges cercles au-dessus de la demeure ne le vit même pas, c'est dire la chance qu'il avait !
Toc-toc. Bruit cristallin contre le fin carreau. Le mainate vêtu de nuit était sur le rebord, de l'autre coté. Sans même attendre que le colibri eut posé son oreille emplumée contre le verre, il entama de se vider la tête. Récital dénoué de sens, sens que Cheilan lui faisait retrouver. Ainsi donc, SaYoLe se retrouvait en bien mauvaise posture, non ? Ce n'était guère la première fois...
Cruel dilemme que de choisir entre aider SaYoLe malgré lui sachant qu'il fait passer la vie de cette humaine avant la sienne et de continuer à la surveiller, tout en ayant en tête que l'humain passait aux mains d'ennemis...
Le colibri quitta le rideau soyeux derrière lequel il s'était déposé auparavant, et voleta. Voleta jusqu'à se poser sur le drap, tout près de l'humaine. Il s'enfouit aussi rapidement que doucement dans un repli de tissu, et décida d'attendre. Si elle partait, il se poserait sur ses vêtements. Si elle ne partait pas, eh bien... Il trouverait le moyen de la prévenir. Un humain, ça trouve toujours quelques ressources insoupçonnées lorsqu'il le faut, n'est-ce pas ? |
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