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| Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] | |
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Auteur | Message |
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Ashenie De Sephren
Ancien
Nombre de messages : 980 Âge : 33 Date d'inscription : 29/08/2008
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Dim 8 Fév 2009 - 15:42 | |
| La duchesse avait lentement laissé un sourire monter le long de ses lèvres, et maintenait son désir fougueux enchainé en elle, contemplant le jeune homme avec lenteur. Il cèderait,c'était certain. Esidenir De Langehack se pavanait fièrement laissant l'homme terminer. Sa voix noble et imposante reprenait. « - Eh bien, eh bien? Quel est cet affront? Vous manquez à vos principes.. que diantre! Ce qui est a mon mari.. m'appartient, cher SaYoLe. De même que ma fille.. Mais soit, puisque le cancrelat se refuse à la tache.. nous travaillerons davantage. Le corps, bien entendu... Une flamme brillant dans ses yeux. La sœur Bonté sera ravie de vous revoir jeune garde... quoi que votre état de conscience ne vous permettra sans doute pas le moindre mot... oh, et SaYoLe... n'essayez donc pas de vous plaindre. J'ai les pleins pouvoirs sur vous.. oh que diantre! Une si belle figure.. juvénile et séduisante.. continuait la duchesse en exhibait ses formes avenantes et féminines, avant de s'en aller dans un éclat de rire. Gardes! Il est à vous!» Les pas se croisaient, et la garde arrivait, plus nombreuse. Elle avait reçu l'ordre de la duchesse de ne s'occuper que du prisonnier. Le bourreau entrait de nouveau, suivit d'une petite escorte. Et le pauvre SaYoLe était déjà pris à parti, appuyant sur sa fatigue passée, sur ses points faibles, et ses blessures ouvertes. On le rouait déjà de coup, on l'attachait, et on ressortait le fouet. Sa peau allait être mise à l'épreuve. On préparait déjà le fer chaud, en guise de torture plus violente. Un des gardes faisait office de scribe, tendis que les trois autres se plaisaient à commencer l'interrogatoire... futile dans le sens où les questions n'attendaient aucune réponse, d'aucune mesure. Le plaisir de briser était plus fort! Le fouet martelait le pauvre homme, dont on relevait le visage par les cheveux. Et on frappait son ventre sans relâche.. jusqu'à ce qu'il crache son propre sang. Là était l'objectif...
La pauvre damoiselle frémissait sous le poids de chaque coup, le ressentait amèrement se répercuter sur son propre corps de porcelaine. Là, aux entrailles du cœur, la foudre la déchirait. Elle était le pantin sans vie de ses sentiments, le jouet des préceptes qui, à eux deux, laissaient un guerre interne imploser dans le cœur de compassion. Elle restait silencieuse, et étouffait ses gémissement. Trop! Tout ceci était bien trop. Mais SaYoLe ne voulait pas qu'elle intervienne, et tout l'enchainait a ce mur, ou elle ne cherchait qu'à retrouver la sensation de la victime. Sous la sensation de ses bras brulant sa peau opale, elle combattait vainement l'émotion. Le tendre venin s'appliquait délicatement à ses yeux, qui, lentement, s'embrumaient de larmes véritables... Pauvre homme! Ashenie sentait son esprit de disloquer, chaque coup augmentait la douleur, bien trop aigüe, bien trop grandissante! Tout était sa faute, sa propre faute! Sa respiration s'intensifiait, elle suffoquait presque... Mais elle restait immobile, ne disait rien.. ne laissait qu'une amère emprunte de discretion.. elle avait mal.. ses lèvres, doucement, exprimaient sa douleur... un murmure venait bercer l'athmosphère: « - SaYoLe...»
Là bas, on appelait déjà les artisans du duché, pour réparer tout ces dégâts, et les domestiques s'activaient tendis que la garde en finissait avec ces derniers serviteurs de la mort... Le château avait été mis à mal... La nonne avait été conduite par quelques domestiques dans une chambre, ou elle recevrait bientôt des soins...
On sortait le fer chauffé... SaYoLe souffrirait bien plus, dans quelques moments! |
| | | Cheilan de la 'Noire
En attente de validation.. Nombre de messages : 79 Âge : 124 Date d'inscription : 19/08/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Arcaniste | Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Dim 8 Fév 2009 - 22:54 | |
| La présence tiède de Uymli à ses côtés comme le repos que procurait une marche tranquille régénéraient lentement Cheilan, malgré ses blessures. Celles-ci étaient superficielles, mais quoi qu'il en soit son esprit n'était nullement en rapport avec elles. Il vit un mulot, délogé par la pluie ; le sang chaud et salé caressa sa gorge avec une douceur inhabituelle voire lointaine. A côté de lui, la Louve s'ébouriffa. Les gouttelettes formaient un nuage de poussière lumineuse autour d'elle. Il sentit le flux magique qui émanait de ce corps vigoureux. Loin d'eux, les morts vivants retournaient à la terre - ou, du moins, à la pierre - tandis qu'elle les abandonnait. Puis il perçut des vibrations dans la boue. S'en extirpèrent cinq nouvelles créatures mi-mortes, mi-vivantes. Cela le révulsait. Qu'étaient-elles ? Des hommes, peut-être... Non, des drows, leur stature et leur musculature, quoique détériorée, en attestait. Il ne voulait pas qu'elle l'accompagne. Il le lui dit. Sa magie s'était suffisamment reposée pour ce nouveau passage dans les grottes humaines. Lorsque Cheilan entra, les cinq abjectes créatures le suivirent. Il n'en tint pas rigueur à la Louve. Tant qu'elle, restait dehors.
Aussi discret que le permettaient l'odeur putride dont il était entouré et les gargouillements de la mort qui travaillait à désagréger les corps, Cheilan filait. Les pantins drows s'emparèrent des armes que portait le garde que le Loup dut tuer. Que d'humains, partout ! En galopant, la surprise propre à la lenteur humaine ne leur permettait pas d'atteindre la sombre créature. L'un des drow perdit une jambe. Uymli dut le sentir, car elle n'embarrassa pas Cheilan de cet éclopé, qui pourrit instantanément.
Enfin, le cachot. Il pénétra dans l'intérieur sombre telle une tornade, bousculant de tout son élan et son poids ceux qui se trouvaient sur son passage. Son sang souillait son pelage par endroit. La lueur chatoyante des torches scintillait sur ses yeux, mettait en valeur les taches écarlates, leur conférant une teinte rubis. Il se trouvait près de SaYoLe, et de ses détracteurs. Dans le même temps, il prit conscience de la présence d'une femme au très léger parfum, dans un recoin sombre. Son dernier oiseau se trouvait là. Le moineau.
Ses crocs violents cherchèrent les os dans la nuque de l'homme qui tenait le fouet. Il reçut une brûlure glaciale dans le flanc. Mais dans cette sombre clarté, il voyait mieux que quiconque. Il trancha vivement les cordes qui liaient l'homme, puis il bondit sur le côté. Son regard ne quittait pas les yeux gris. Il ne parla pas, pourtant, ce qu'il disait à l'homme était clair, et seul lui pourrait comprendre.
Ma place n'est pas ici. Fais mine de me tuer.
Ce que disaient ces yeux dorés et ces crocs à découvert, tandis qu'il demeurait immobile. Les pantins de drows ne tiendraient guère longtemps les gardes en respect, mais cela suffirait.
Des drows... Tout serait si simple, pour des humains ! Un démon à fourrure envoyé par les drows pour assassiner un couple ducal, pourquoi pas ? Si lui pouvait ne pas être impliqué... Ce serait un adieu... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Ven 13 Fév 2009 - 17:48 | |
| Le Garde du Corps ne répondit pas aux dernières paroles de la duchesse. Il savait que cela ne pouvait jouer en sa faveur. Il fallait garder ses forces… C’est un regard froid qui accueillit l’avancée de la Garde. SaYoLe se laissa attacher de nouveau, retenant des grimaces lorsque son corps retrouva cette position de soumission qu’il ne lui plaisait guère. Son visage affichait toujours cette neutralité déstabilisante alors que les premiers coups tombèrent. Rapidement, coups après coups, son esprit sombra comme son regard. Ce regard si froid se transformait doucement en un regard vide comme si plus aucune âme ne les habitait… La douleur physique pouvait être dépassé par le mentale. Beaucoup se targuaient de pouvoir soutenir n’importe quelle douleurs avec leur volonté. SaYoLe lui c’était réfugier dans son esprit parce que son corps ne pouvait plus le supporter. Ses pensées s’évadaient doucement. Le visage de sa protégée apparu devant lui, comme une illusion. Ses sentiments étaient mitigés envers elle. Même s’il se refusait, il savait qu’elle ne le laissait pas indifférent. Sa gentillesse, sa naïveté et l’amour qu’elle portait à toutes choses. Son opposé direct. Elle avait prit soin de lui lorsqu’il était blessé… Et lui prenait soin d’elle autant qu’il le pouvait. Une situation qui les rapprochait inexorablement…
Soudain, il sentit son corps tomber et il s’écrasa lourdement au sol. Sa respiration avait été coupée par le choc. Il mit plusieurs secondes à reprendre possession de son corps meurtri et de nombreuses autres pour de nouveau comprendre son environnement. Il repéra les gardes, ou se qu’il en restait puis le Loup mage juste à coté de lui. Avec difficulté, il se redressa en chancelant dangereusement. Sa vision était aussi floue que son esprit. Et son corps meurtri supportait très mal son propre poids. Faire semblant de le tuer ? Pourquoi ? Avec quoi ? Comment ? La douleur obstruait trop son esprit pour lui permettre de tout comprendre. Néanmoins, il se décida à obéir au Loup Mage. Mais pour ça, il avait besoin d’une arme… Sans crier gare, il se rua sur le garde le plus proche qui l’accueillit d’un coup d’épée. SaYoLe tenta de l’esquiver, mais ses reflex étaient loin d’être à leur meilleur niveau ! Une gerbe de sang vain éclabousser le couloir devant la serrure alors que le Garde du Corps se saisissait du poignet du soldat pour le désarmer de sa lame. Sa vue était encore plus floue… Il monta la main à son visage. Elle était couverte de sang… Une longue balafre venait de s’ouvrir au niveau de son œil droit. Il n’avait même pas sentit l’incision tant la douleur était présente dans tout son être. Sans réfléchir, il fonça, la lame en avant vers le Loup Mage. Il espérait que celui-ci pourrai simuler sa mort avec un tour de magie… |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Sam 14 Fév 2009 - 16:21 | |
| La pauvre petite duchesse s'était laissé submergé par cette vague émotive intense, tempête déchainée au cour des abysses humains, qui déchirait les entrailles dans un souffle incandescent et rauque, semblable à une lourde bête noir et aigris par le temps que la mort murmure lentement à la vivacité de l'esprit. La demoiselle gardait ses yeux pures portés vers un horizon salvateur, et restait liée à son garde du corps par le long filament ancestral des sentiments, la sensation brûlante du toucher prohibé, qui, dans son sens, gardait une folle maitrise iridescente. Sa main cherchait vainement l'illusion douce d'une tendresse significative, qui eut pu témoigner de la sonde d'un mal être, mais n'en ferait rien. SaYoLe... pourquoi? Pourquoi ce pauvre être était il torturé par la faute de la damoiselle, déjà trop coupable d'une première attaque? Assurément, elle ne savait pas tout, et restait prisonnière des chaines de la compassion, qui dictaient à son cœur le toucher délicat vers l'autre... Chaque résonance laissait un écho se propager contre la damoiselle, qui sombrait doucement dans les aléas de l'émotivité vive la plus chétive, au point même que sa simple contemplation eut pu donner le vertige aux prêtres les plus qualifiés. Le visage rond de la demoiselle était l'emprunte même du chrysanthème rose, si délicat et aux vertus de l'incompréhension, et la tristesse, tendis que ses yeux contenaient un océan opale, qui luisait douloureusement sur son visage. Les perles de pluie elles mêmes pâliraient au près des larmes roulantes dans les yeux de la demoiselle, qui la laissait à cœur ouvert et dévoilé, dangereusement. Et sa robe, accentuant sa féminité et son avenance, ne la rendait que plus fragile par le rythme cardiaque et respiratoire qu'il laissait apparaître au creux des soulèvements distincts de sa poitrine. Et le papillon de chardon s'envolait doucement vers l'horizon recherché, et par delà les yeux du gare du corps, dans une mer de rosée. Un bruit sourd témoignait de toute la lourdeur d'un acte, tandis que le tumulte s'intensifiait. La main de la damoiselle en était venu à se poser délicatement contre sa poitrine, battante à rompre, comme les aléas de son cœur. Mais comment pouvait-on se déchainer ainsi contre un homme si innocent...? Où était donc la justice du cœur des hommes? Elle se sentait faible, brisée, inutile, un poids mort dans les bras du garde du corps. Lentement, la fissure interne implosait, et l'encre de son cœur se déversait sur une page de douleur, où une larme perlait, sans daigner tomber, laissant encore au visage angélique le soin de la rondeur lisse et agréable d'une poupée de porcelaine, que la robe lourde tendait à accentuer. Le néant douloureux s'abattait sur l'être de chaire frêle, aux ailes déchirées, au cœur épuisé par toute la misère qui incombait les lieux, pourvus d'une intensité sentimentale sans pareil jusqu'alors. Son corps avait certes souffert mille mort dans le couvent et ses purification intenses, mais aucune déchirure n'était plus grande que celle dont la compassion souffrait admirablement, lentement, comme pourrissant dans le brasier du corps, tendis que les règles de la vertus enchainaient la demoiselle à son triste sort. Trop! L'exagération pesait sur sa pauvre condition d'humaine, et la jeune femme pressait son cœur à ne pas intervenir. Trop tard! Tout était trop tard... La demoiselle regardait l'oiseau un instant, perdue dans cette vague d'émotions intenses, décelant le plumage avenant de la petite créature. Ses yeux pures étaient un instant hors du temps, et de ce contexte indélicat. Elle l'observait passivement... tendis que son regard cherchait l'échappatoire, mais en vain... Elle était persécutée, seule, torturée dans cette cellule voisine... Des bruits de pas successifs au milieu de la débandade et de l'halètement bruyant, perdus dans l'animosité de cette foule. « - Assez! Pitié, Assez! Ne voyez vous pas, tous, que dans la grandeur de la compassion les âmes se déchirent en fragments ouvert, que les flèches et les dards de votre cruauté enfonce dans la chaire de l'innocence...? La voix de la damoiselle avait raisonné, tendis que son timbre musical s'était accentué de l'émotion qui brûlait son cœur. Par pitié, par tous les dieux.. que signifie toute cette mascarade douloureuse? N'avez vous donc aucun cœur? N'attendez pas que j'éclate ici en une colère ouverte, non! Je n'ai aucun courroux à exhaler en vaine paroles ouvertes... Mon cœur se ternit à l'idée d'une quelconque vengeance... Et ces mêmes dieux m'ont touchés au cœur, et ouvert sur les dérèglements de vos conduites respectives... Pourquoi?! La voix de la demoiselle se faisait plus intense, les larmes perlaient sous ses yeux, et ses joues s'empourprait de l'émotion qu'elle ne pouvait assurément plus contenir... Vos offenses ont épuisés ma miséricorde, quel diable vous possède ainsi pour compromettre votre étique humaine à bafouer la bien être d'un homme, dont le seul crime fut de répondre à la douleur par la défense? Que vos âmes soient purifiées par le corps céleste, s'élèvent ainsi parmi les nuages... Je n'en puis souffrir davantage, non! Cessez ces ébats douloureux, tous! Pitié...» La demoiselle ne put retenir un cri à la vue de SaYoLe... sans attendre une quelconque réaction de ses interlocuteur, elle fondit sur le jeune homme, dans un regard larmoyant, tendis que l'une des perles d'émotions avait cédé à l'envol de la damoiselle... Elle s'était délicatement approchée, et avait écarté d'un geste délicat et avenant tout ce qui était devant son passage. Sans prêter plus d'attention à l'environnement, elle contemplait le pauvre homme. Une longue balafre ternissait son œil droit, et fendait le cœur de la dame dans une inexplicable douleur... « - SaYoLe...» murmurait-elle avec tendresse. Une larme perlait sur sa joue.. elle ressentait dans ses entrailles la douleur de l'homme. Lentement, elle portait sa main à la joue de l'homme, et prolongeait son toucher en une douce caresse. Ses yeux perçaient ceux de l'homme, et émanaient toute l'émotion qui la parcouraient dans un frisson indescriptible. La vision lui était difficilement supportable. Lentement, sa voix murmurait de nouveau, dans un ton désolé, mêlant tendresse et compassion, dans la douleur la plus vive... « - Pourquoi..?» « - Mademoiselle, vous ne pouvez pas rester en ces lieux! Ils ne sont pas sûrs! Venez!» déclarait une voix masculine derrière elle. La garde avait été ameutée. La demoiselle ne bougeait pas, perdue contre SaYoLe... |
| | | Cheilan de la 'Noire
En attente de validation.. Nombre de messages : 79 Âge : 124 Date d'inscription : 19/08/2008 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Arcaniste | Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Lun 16 Fév 2009 - 20:16 | |
| Des étincelles crépitèrent, ébouriffant en un instant l'intégralité du pelage noir. Que SaYoLe paraissait faible... Il aurait voulu se jeter près de lui, afin que, dos à dos, ils puissent vaincre tous ceux qui les menaçaient. L'hostilité de ce monde, œuvre des bipèdes, qui poussait comme un bouton sur la face de la Nature, son aspect malsain, savamment cruel, le révulsaient simplement. Il s'était senti seul, lorsqu'il se trouvait loin, si loin de toute vie.
On se sent seul, aussi, parmi les hommes.
Seule la meute possède le pouvoir de réchauffer le cœur. Mais rien n'est jamais simple, n'est-ce pas ? Douloureusement, les paupières noires se fermèrent. Le goût du sang dans sa gueule virait à l'amer. Se sacrifier afin que perdurent ceux pour lesquels l'on vit, quoi de plus simple et pur pour une âme de la Nature ? Cependant, comme sauver un homme, dont la complexité des tourments incompréhensibles dépassaient le seul cadre de la raison pure ? Façons humaines de vivre, autant de fioritures, semblables à celles dont ils s'entouraient... Ces loques d'animaux et d'arbres, de pierre et de métal, étaient-elles autres que la projection de ce qu'ils couvaient aux tréfonds de leur esprit confus ?
Il serait l'ennemi de SaYoLe pour l'aider, SaYoLe dont les ennemis verraient, eux aussi, un danger en ce Loup. Or, en protégeant des hommes de celui qui les menace, pis encore si cette menace est immense et mystérieuse, si elle les dépasse, ne peut-on regagner un peu de leur confiance ? Quoi de plus oppressant pour cette poignée de bipèdes quasi sans défense que la pensée d'un peuple supérieur à eux par la taille, la longévité et la force, qui se soulève à leur encontre ? Que pouvaient les cent, mille hommes de ce château contre les drow ? Et si SaYoLe pouvait ramener ce calme qu'ils appelaient de tous leurs vœux sans l'obtenir ?
Il serait l'ennemi des Hommes, il deviendrait un Drow, un vulgaire loup de combat drow, voilà à quoi il était réduit, oui, c'était cela à quoi il se plierait, il courberait l'échine pour tenter de sauver un frère de meute. Il n'incarnerait pas à leurs yeux le peuple drow dans son ensemble, mais il rendrait palpable cette menace qui leur paraissait si lointaine... Et quoi de plus angoissant que d'apercevoir plus tangibles, réels et proches les contours flous d'un ennemi contre lequel on ne peut rien, seuls ? Il ferait cela. Qu'importait combien cela lui coûtait. Les questions d'honneur étaient bien en-dessous de sa réflexion, propres aux humains et aux autres. Ses décisions, ses choix lui appartenaient seuls et aucunes considérations, mis à part celles qui concernaient directement ses capacités physiques, ne se mettaient en travers.
Lorsque SaYoLe s'empara de l'arme et la porta sur lui, Cheilan pensait ne commettre aucune erreur. Pourtant, il ressentait une aigreur âcre. Quoiqu'il fût blessé, il aurait pu éviter le coup, ce même coup qu'il avait demandé. Quittant le tiède appui de la demoiselle qui se mouvait, le moineau se coula dans les airs. Le Loup-Mage se tourna vers elle, découvrant des crocs à l'apparence de poignards. Il fit clairement mine d'amorcer un mouvement en sa direction, un bond peut-être, qui lui eut assurément brisé les os. Dans le même temps, sa magie giclait hors de lui tel l'eau de la cascade dans son fracas contre la roche. Quatre éclairs, véritables rais de foudre, éclairant la pièce humide comme jamais elle ne l'avait été. Ils se dirigeaient à l'aveugle, en direction de gardes, peut-être. Alors l'épée s'enfonça dans la chair et le sang de jaillir, et le sang de s'épendre. Au sol, les gouttes tombèrent en un fracas de pluie, se mêlant au sang de l'homme qui déjà maculait la pierre sale.
Les plumes se détachèrent de son corps et tombèrent à sa suite, projetant mille éclats alentours. Le petit corps du moineau s'empala dans un chuintement humide. Le second Moineau s'élevait en tourbillonnant là où plus aucune lumière ne saurait l'atteindre, oubliant derrière lui mort comme destruction. Alors, dans un maelström de Magie furieuse, les Drows zombies se soulevèrent. Avec la hargne inimaginable de ceux en lesquels n'existe pas la peur de mourir, ils se fracassèrent contre les gardes. Assurément, Cheilan n'aurait pas voulu cela. Il avait toujours évité toute mort inutile. Mais, d'une certaine façon, cela l'aidait à parvenir à son but, innocenter l'homme... L'image des drows en décomposition, couverts de sang, n'avait que peu de chance de disparaître des esprits, ou encore d'être par eux réfutée.
Lorsque Cheilan s'était élevé en direction de la noirceur salvatrice, il avait égaré une bouffée de duvet. Et un objet enfoncé en son être s'était libéré. Le minuscule diamant qui toujours meurtrissait la chair de son épaule en un point précis lui fit défaut en ce jour. Gouttelette de lumière, il chuta au sol, rebondit, dans un tintement cristallin. Un diamant d'une pureté inégalable, issu des plus profondes forêt en lesquelles jamais humain n'avait osé pénétrer.
Le petit courant d'air brun fila bien au-dessus des têtes, invisible dans le tumulte. Il franchit la porte, les portes, l'air, enfin, il était libre !
Libre, mais libre de quoi en en quelle manière ?
La gueule de la Louve se ferma sur lui dans un claquement sec, comme si elle eut happé un papillon. Elle partit au petit trot, assurée, emmenant précautionneusement avec elle, en direction de la forêt, la plus forte des créatures qu'il leur ait été donné de côtoyer.
[Rp fini pour moi ^^] |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mer 18 Fév 2009 - 16:49 | |
| SaYole était à terre, la respiration courte et difficile. Sa tête lui tournait, ses sens avaient tellement subis en cette journée qu’ils ne percevaient plus rien. Il avait rouler doucement sur le dos, exposant sa peau meurtrie au froid de la pierre. Il ne souvenait même pas de ce qu’il venait de se passer. Il avait cru sentir la lame s’enfoncer dans de la chair… Puis le maelström magique l’avait envoyé voler à un bon mètre de là. Que c’était-il passé ? Révérait-il le Loup Mage ?... Beaucoup trop de questions… Sans compte que sa tête le faisait atrocement souffrir. Son était des plus déplorables…
Soudain, il entendit des cris, des pas. Un étrange flottement se déroulait devant lui. Comme si le temps était arrêté. Soudain un contact… Un Doux contact. Une douceur, une voix et un parfum unique… Ashenie ! Le cœur du garde du corps s’emballa. Il avait peur. Elle était sortit de sa cachette, devant les gardes, devant témoins. Qui sait se qu’il se passera si la none ou les parents le découvrent ?... Il se devait de la protéger ! Ses bras bougèrent maladroitement. Ses muscles mis à mal par sa séance de torture et son esprit trop embrumé par la douleur ne lui permettaient pas de leurs faire décrire des justes fluides. Ses mains de posèrent sur le corps de la jeune femme. Il essaye de la repousser… Mais il n’avait même pas assez de force pour ça. Fatigué, usé et meurtrie, il eut alors un comportement surprenant. Ses bras s’enroulèrent atour d’Ashenie pour la serré contre lui comme s’il cherchait à constituer un dernier rempart contre toute agression… Une fine et unique larme d’impuissance se mêla aux larmes de sang qui s’écoulaient le long de son visage ensanglanté. Il se sentait si impuissant…Même si sa douleur était intense, même si sa respiration était rendu légèrement plus difficulté encore pas le faible poids de la jeune femme contre lui, il se sentait soulager. Il la savait contre lui…
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| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mer 18 Fév 2009 - 18:21 | |
| La jeune demoiselle était l'une des perles rarissimes aux yeux du monde, et semblait être le trésor humain, tant le garde du corps la serrait avec fermeté et douceur, dans une force fébrile qui témoignait de son état dramatique... Le visage de la poupée de cristal s'était attendrit. Ses traits voluptueux et lisses exprimaient toute l'ingénuité et la compassion dans la douceur d'un être de porcelaine. Ses doigts frôlaient lentement la joue de SaYoLe... lentement, son cœur s'accélérait et battait la chamade. Les images douloureuses qu'elle avait occulté jusqu'à atteinte SaYoLe la submergeaient en un flot émotionnel intense et tortueux, qui la laissait à la fragilité la plus vive. En cet instant, elle était dénuée de tout cocon, de toute protection, et restait d'une sensibilité à fleur de l'âme. Sa robe immaculée avait été légèrement tachée de ce sang abondant. Elle ne pouvait en souffrir davantage, tout ceci était bien trop... La respiration encore saccadé, qui s'était lentement accoutumé au rythmes des vagues lentes, reprenaient la vigueur de la tempête. Son corsage l'opprimaient, ses mains se fermaient.. elle sombrait indubitablement dans une transe compatissante, malaise anodin et délicat, restant blottie contre SaYoLe. Il pouvait surement ressentir les divers égarement du tissu, propulsé par la poitrine de la damoiselle, effleurer son torse viril. Sa tête. Tout était dans sa tête. La réalité l'asseyait dans sa folie d'un instant, ébranlant la pureté et la naïveté douce d'image atrophiées et horrifiantes, dégoulinant de sang et de peur, mêles aux cris et aux frémissement de l'acier. Tout son corps était parcouru d'un frisson incontrôlable, soulevant légèrement la demoiselle du corps de SaYoLe. Elle tentait d'effacer, mais en vain. Prise dans l'étau de la douleur, elle mourrait.. Certes, elle eut pu endurer mille mort pour un seul être insignifiant et dénué de sentiments, et la douleur lui aurait été un prix pour la sauvegarde d'autrui... Mais les circonstances la martyrisaient, la torturaient dans une spirale d'image insoutenable pour un cœur si pure... elle avait mal, et tentait, dans un ultime pécher doux et attendrissant, de porter en elle celui du garde du corps malmené... « - SaYoLe...» avait-elle murmuré au creux de son oreille. Sa voix réclamait le rempart, implicitement, derrière les aléas de la douceur et de la compassion, de la tendresse et de la délicatesse. Sa musicalité renforçait cette ingénuité marquée, au bord de l'émotion, comme si les larmes n'osaient plus se montrer dans ses yeux pures et fragiles... Mais déjà, on l'arrachait presque violemment à l'homme. Elle ne pouvait pas, ne devait plus rester ici. C'était trop tard... et les gardes étaient décidés à protéger la duchesse, quoi qu'il arrive. On la forçait à se retirer du corps du meurtri, qu'on comptait laisser ainsi dans cette cellule mytheuse... La demoiselle avait essayé de se raccrocher, de garder en elle ce rempart, ce dernier mur contre l'abdication. Mais rien n'y fit.. et son état ne lui permettait pas de résister. « - Ma chérie! Oh! Mais dégagez, bande de vautours! S'exclamait la nourrice. Allons venez.. laissez la moi, vous! Retournez à vos fanfreluches! Et si la duchesse apprend un mot de cette histoire, gare à vos miches! Non mais... Allons, venez, ma chérie... - Mais... sanglotait la petite fille. Les larmes outrepassaient la douleur, et parvenaient enfin à ses yeux bicolores et doux. La pauvre demoiselle avait été jetée dans la trappe immonde des vices et de la colère. Un acte de barbarisme revendiqué et assumé... mais elle ne pouvait laisser l'homme ainsi... son regard exprimait alors tout, dans les moindres détails, de cette compassion ardente envers l'homme protecteur. - Allons! Là.. c'est fini, ma belle. VOUS! Prenez SaYoLe, et emmenez le dans mes quartiers.. il a besoin de soins! Hep! Exécution... Non mais, je vais t'apprendre à me répondre, vermisseau!» On ramenait discrètement la demoiselle au château. Pourvu qu'aucun parent ne la vois. Heureusement, l'attaque de la Bonté, et les dégâts du château les avaient attirés ailleurs. Le visage doux de la damoiselle, renforcé d'émotions par la douleur, gardait de vives teintes avenantes, et même les larmes ne faisaient qu'embellir cette enveloppe corporelle délicate. La Nourrice la dévêtissait bien vite, et cachait la lourde robe. Elle la laverait elle même... Tout était minutieusement planifié pour éviter tout soupçons... Dans les geôles, la garde se dépêchait de soulever l'homme, sans prendre garde à ses blessures. On le trainerait jusqu'aux quartiers de la nourrice... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Jeu 19 Fév 2009 - 0:08 | |
| Lorsqu’il sentit un souffle chaud sur son oreille couplé à la douce voix d’Ashenie l’appelant, le Garde du Corps resserra son étreinte comme s’il cherchait à lui montrer qu’il était encore là… Son corps chaud contre le sien, la sensation de sa peau contre la sienne… Tant de choses qui n’auraient jamais dût se produire… Mais il n’était plus en état de réfléchir aux conséquences. Cette présence, ce corps contre le sien était l seul chose qui le rattachait à la réalité. Drôle de spectacle que de voire la protégée servir de soutient à son garde du corps. Il sentit que l’on tirait Ashenie hors de ses bras. Il essaya de la retenir mais ses forces étaient très loin d’être suffisante. Son dernier contact fut la main de la jeune femme dans la sienne. Ce contact rompu, son esprit sombra, emporter par la douleur. Machinalement, sa main gauche se resserra sur une petite pierre… Le diamant qui était incruster quelques temps plutôt dans le corps du Loup Mage… Il n’entendit pas les paroles de la nourrisse et des gardes. Pour lui, c’était le vide total. Aucun bruit, aucun mouvement, que du flou et une vague impression de dureté sous son corps… Un refuge pour essayer d’échapper à la douleur et ce sentiment d’impuissance qui envahissait son corps. Soudain, il se sentit soulever. Un long râle s’échappa de sa bouge. Un râle grave sortit comme un souffle. Durant se trajet, ses blessures et son corps furent mit à rude épreuve. La fatigue était tellement présente qu’à chaque mouvement il s’attendait à voire l’un de ses muscles de déchirer. La douleur devenu insupportable qu’il sortit de son monde pour retoucher quelques peut à la réalité. Un contacte dur… Il venait d’être allonger sans ménagement sur une table dans la chambre de la nourrisse. Se nouveau socle froid paraissait être une véritable bénédiction après sa cellule. Sa respiration était encore saccadée. Son corps, couvert de bleus et de marques ruisselait de sueur. Le sang qui voulait de son dos commençait déjà à recouvrir la table alors que la partie droite de son visage était entièrement baignée de rouge… Il remarqua alors une présence à coté de lui. Dans un ultime effort, il tandis le bras pour s’accrocher à la manche de l’ombre qu’il percevait à grande peine. De ses lèvres quasi immobiles on pouvait entendre doucement :
Ashenie… Où est ma protégée… Il faut l’amener en sécurité…
Son bras retomba en même temps que ses yeux se fermèrent. Il venait de s’évanouir. Une chance… Pendant ce laps de temps ou le sommeil l’enveloppait, il était à l’abri des souffrances qui venaient de rythmer sa journée. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Jeu 19 Fév 2009 - 16:48 | |
| Les émois étaient suffisants! Tout était assez! Assez! Enfin le calme avait recouvert de son manteau blanc le château ducal, qui ne tarderait pas à reprendre de ses couleurs d'antan. Le jeune SaYoLe avait été emmené maladroitement dans la chambre de la Nourrice, où Raeth attendait passivement. Avec une douceur propre, il soulevait doucement le corps inerte du garde du corps, et l'entrainait, pas à pas, dans les profondeurs de la nuit.
La jeune damoiselle avait les yeux remplis de ces sentiments puissants et surpuissants, qui habitaient l'âme jusqu'à son implosion. Les conditions de la visite avaient été telles, qu'elle était en proie à une folie douce et décelable, tant ses yeux supportaient les visions d'horreur insoutenables. La main sur le cœur, elle songeait doucement aux yeux perdus du pauvre SaYoLe, à ce corps meurtri, et au loup généreux qui l'avait tendrement amené au bord des bras de SaYoLe...
Il avait été si tendre! La jeune femme gardait sur sa peau la brulure de son étreinte, et un feu interne la rongeait doucement. La compassion à son égard grandissait en effet.. et se prolongeait en une multitude de considération, évoluant sur les dogmes établis. Sa main, doucement posé sur son cœur, sentait tous les battements frénétique de son émotion, et elle peinait à respirer...
Un instant, un seul.. avant que la porte ne laisse entrer le garde du corps inerte. On l'amenait dans la pièce de toilette de la damoiselle, qui avait gardé les traces de la nuit précédente. Le cœur d'Ashenie avait fait un bon en voyant l'homme, et la Nourrice préparait déjà les baumes et les infusions. Elle contemplait doucement le garde du corps. Il avait été allongé sur le sol, au même endroit que la fois précédente.
La main d'Ashenie effleurait doucement la joue de son protecteur, dans une solitude hermétique. Ses doigts se prolongeaient sur la peau du pauvre homme, se teintant de rouge, délicatement. Sa robe rose laissait son corps à une relative exposition, et le froid l'assaillait doucement, sous la chaleur de l'émotion. Un doux murmure d'espoir parfumé se prolongeait depuis les lèvres roses de la damoiselle, tendrement bercée de tendresse...
« - SaYoLe...»
Une voix cristalline et douce, musicale et avenante semblait plonger l'athmosphère dans un délectable baume de douceur. Elle tendait à s'abandonner doucement du regard vers l'homme espérant son éveil... elle ne voulait pas qu'il fut inconscient, et pouvoir l'extirper d'une douce rêverie. Sa main s'était machinalement posé sur la partie gauche de son torse, lentement, sans qu'elle s'en rende réellement compte... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Jeu 19 Fév 2009 - 19:10 | |
| Evanouie, SaYoLe ne sentit pas qu’on le soulevait une nouvelle fois. Son esprit était ailleurs, chutant dans un vide sans fond. Il ne savait pas se qu’il voyait, ressentait. Un mélange de plusieurs sensations tout aussi différentes les unes que les autres. Ces dernières heures l’avaient vu passé par tous les sentiments et toutes les souffrances.
Il finit par sortir de sa léthargie et ses sens se réactivèrent en même temps que ses yeux s’ouvraient. SaYoLe sentit la main de la jeune femme posée sur son corps. Les battements de celui-ci s’accélérèrent d’un coup. Tant la reprise de ses douleurs dues à son réveil que cette sensation de contact en était la raison. Il déposa son regard sur la jeune femme et son corps s’emballa encore plus lorsqu’il remarqua le sang sur sa robe. Il lui fallu plusieurs secondes pour se rendre compte que cette tache était le fait de son propre sang… Un léger sourire apparu sur le visage du garde du corps. Autant un sourire amusé que rassurant : En effet, c’était la 2e fois qu’il se retrouvait dans cette situation et que c’était la demoiselle qui lui sauvait la vie…
Ses blessures étaient pour la plupart superficiels. Son dos était couverts de coupures faites par les coups de fouets, son poignet gauche gardait la trace de la saigné et son corps était couvert de bleus. La blessure la plus grave et la plus visible était celle qui barrait son visage. Le coup d’épée avait entaillé assez profondément la peau épargnant l’œil que par miracle.
Le Garde du Corps plongea un regard légèrement plus vif que la fois précédente dans les yeux d’Ashenie. Sa main se souleva vers celle de la jeune femme pour s’en saisir, toujours au niveau de son cœur. Un regard extérieur aurait pu y voire deux amants. SaYoLe lui savait que ce n’était pas le cas… Par contre, leur relation ne cessait de se modifier au fur et à mesure des rencontres, des journées, des épreuves… C’est un regard totalement à l’opposé du premier jouer et tinté de sentiment qui se posait sur le corps de la jeune femme lorsqu’ils se croisaient…
|
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Ven 20 Fév 2009 - 5:12 | |
| La demoiselle laissait un long regard de compassion glisser sur son garde du corps, perdu dans les brumes inconscientes de la douleur. Son visage maculé de sang taillait l'emprunte d'un gouffre béant dans ce cœur de compassion ingénu, insupportant la douleur. Le visage endormi semblait s'animer sous le souffle de tendresse que la damoiselle avait agencé de ses lèvres roses...
SaYoLe ouvrait le yeux, et la jeune damoiselle sentait le corps de ce dernier réagir en impulsions violente, accélérées, et inconstantes... Elle le regardait avec une compassion certaine. Ici, plus rien n'entraverai son bien être. Il souriait. Elle était son sanctuaire. Une sainte d'organdi penchée sur le bas peuple, tendant sa main à la saltation. Elle respectait parfaitement l'usage, et les préceptes. Doucement, sa voix ingénue et pure, à l'image d'un cristal azure, d'une barque des chants céleste, enivrait l'atmosphère du doux parfum de vertu, de tendresse, et de sûreté.
« - Ne vous fatiguez pas davantage... Doucement...» Elle avait déclaré ces mots en pressant doucement le corps de l'homme, comme pour en palper la douleur. Avec ingénuité, et innocence, la damoiselle l'incitait à abandonner toute sensation de souffrance. Une supplémentaire n'eut pas été utile...
Mais la main de SaYoLe s'élevait doucement, dans un contacte tendre, vers celle de l'ingénue; et leurs doigts, à présents embrassés, s'effleuraient avec timidité, dans une émotion voilée, et latente. Leurs yeux s'étaient rencontrés, et la vivacité de SaYoLe rencontrait la désolation d'Ashenie. Elle gardait l'essence même de la fragilité dans ses yeux pures. Des larmes y semblaient encore présentes, comme le vestige d'un triomphe de la Bonté. La considération qu'elle portait à son garde du corps était grande, comme celle de ses gens. Elle admettait difficilement les événements passés... et elle semblait plus fragile encore que le plus brisé des cristaux.
L'émotion sentimentale de SaYoLe était notable. Et la jeune femme en resta interloquée, quelques secondes encore. Elle semblait se perdre dans cet inconnu, cette évolution exhaustive, qui gardait un voile de langueur doucereuse.
Mais déjà, sa main se retiraient au retour de la nourrice, qui apportait les diverses préparations nécessaire au rétablissement du pauvre homme. Avec lenteur, la damoiselle avait sourit de cette longue caresse qui avait précédé l'éloignement. Sa voix cristalline s'élevait de nouveau, teintée d'une considération humaine importante.
« - Dieux, pardonnez la douleur que je causerai... que la foie guide et enchevêtre mes soins. Que Néera, de sa grandeur d'âme, me vienne en aide... SaYoLe... reprenait elle tendrement, en glissant un regard sur le jeune homme. Un sourire léger illuminait son visage assuré. Restez calme... Je vais enchevêtrer tout mon art à vous défaire de ces douleurs, et toucher votre âme d'un idéal salvateur... Chut.. Gardez vos forces. Nourrice... chère Nourrice, oh, pourriez vous m'obtenir de l'huile de bourrache? Ces plaies ne s'apaiseront que mieux... Raeth, j'ai besoin de votre concours, mon page. Tâchez, je vous prie, de vous procurer de l'eau chauffée...»
Ses yeux bicolores parcouraient avec inquiétude le corps du garde du corps, avec lenteur. Elle y détaillait chaque parcelle de peau, sous un battement doux du cœur. Une étreinte grave nouait ses yeux dans une fragilité instable, et la découverte de ce corps dégradé ne la laissait que plus touchée de la condition de l'homme. Sa musculature, pourtant saillante, rappelait doucement la beauté du corps, et les aléas séducteurs que l'homme pouvait posséder. Son visage, cependant, dépourvu de ce masque glacial, semblait être l'extase même de l'avenance. Un soleil illuminé trônant sur le rêve...
D'un geste peu assuré, fragile, et intensément émotif, elle caressait sa joue, en signe de sûreté et de réconfort. De ses yeux, émanaient toute l'attraction lunaire et délicate d'une constellation émue, sous les senteurs enivrantes de la rose blanche... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Sam 21 Fév 2009 - 14:29 | |
| Un léger sourire crispé se dessina sur le visage du Garde du Corps. Doucement, sa respiration reprit un rythme plus normal. Bien qu’il ne pouvait pas inspirer autant qu’il le voulait afin de ne pas risquer une douleur ou une quinte de toux. Mais au moins, ici, dans ce lieu plus agréable que la cellule sordide ou il avait été torturé, il se sentait mieux. En tout cas, il était en meilleur état que la dernière fois qu’il avait été allongé à cette place ! Son esprit était encore embrumé par ces évènements précédents. Il se rendit compte alors qu’il tenait dans sa main un petit diamant, seule chose qu’il lui restait du Loup Mage. Il lui devait une fière chandelle et le regrettait déjà. SaYoLe fut tiré de ses pensées par la douce voix d’Ashenie. Son regarde se posa encore quelques instants sur la corps de la jeune femme avant de tourner la tête vers le plafond de la salle dans un soupire équivoque.
Son état n’était pas si catastrophe. De ce qu’il pouvait en juger, il n’avait rien de cassé et seulement deuix entailles. La fatigue était son plus grand ennemi. Quelques baumes adéquats, un petit peut de couture et il sera de nouveau opérationnel après une bonne nuit de sommeil. En tout cas, il faisait confiance à Ashenie pour prendre soin de lui… Etrange situation que de voire la jeune femme veiller sur son garde du corps… Situation encore plus étrange lorsque l’on repensait à la petite scène qui venait d’être coupée par l’arrivé de la nourrice. Décidément, leur relation avait vraiment évolué… D’une voix la plus douce qu’il n’eut jamais été donnée d’entendre de sa bouche, SaYoLe souffla :
Merci Ashenie…
|
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mer 25 Fév 2009 - 14:08 | |
| La caresse longue s'effaçait sur le corps meurtri du garde du corps, laissant une trace brulante dans ses yeux. La demoiselle contemplait avec tristesse le résultat de la cruauté humain, déchirant le cœur au désespoir, crié par les loups, cannibales destructeurs et sans pitiés. Le senteur de la rose touchait l'atmosphère, l'enveloppait d'une douceur câline, relaxant, et chaleureusement suave. Elle laissait une fine brume envelopper la jeune duchesse au cœur de compassion, comme si elle eut été perdue dans la tendresse la plus sincère, la plus délicatement vraie.
Mais déjà, les subordonnés revenaient, les bras chargés de produits médicinaux, baumes doux, et eau chauffée. La jeune femme affichait alors un doux sourire rassurant à l'égard de SaYoLe, prévenant la douleur qui pointait sa pique sur le corps de l'homme. Sa main fraiche saisissait un pan de tissu doux, et le trempait délicatement afin d'évincer les taches sanguines du visage du protecteur. Elle épongeait lentement la joue du jeune homme, et son œil, en posant sa main près du cœur, comme pour l'apaiser. Son toucher délicat laissait émaner toute la savante aura spirituelle, calme, et douce qui l'habitait. Comme si une magie ancestrale eut pris possession de ce corps chétif.
Son regard portait doucement à l'encouragement le plus doux, le plus délicat. Elle soutenait SaYoLe dans ce périple douloureux, et semblait vouloir aspirer la souffrance par son geste, son regard, et la porter, seule, loin du corps du protecteur. La volonté humaine laissait des ailes de papillon s'emparer du corps de l'ingénue. Et elle s'envolait doucement dans les cieux de compassion, au travers de ces gestes lents et doux, presque trop délicats, aux senteurs de tubéreuses qui embaumaient la pièce de nouveau.
Elle nettoyait le sang, lentement, concentrée, les lèvres toujours closes. Son regard intense se mêlait à la brume de la douceur, au cœur du néant perditif, coloré d'aurores boréales intenses, semblable à un ciel étoilé étincelant de mille brasiers au coloris vifs... La tendresse de la noble cœur semblait embraser ses gestes de sensations intenses, et, le toucher subtil et délicat, elle parfaisait lentement cette peau battue, redonnant éclat dans la pureté de ses doigts.
Elle contemplait l'homme, le regard déjà désolé de la souffrance qui écoulerait de ses gestes salvateurs. Elle se perdait dans les aléas de sa peau, dans ce regard, où chaque parcelles de glace avait fondu, laissant un homme nu, et dénué de protection. Elle essayait, dans cette infinie reddition à la vertu, de le protéger hermétiquement par son aura douce de chaque pique du monde...
Toutes la trahison de la douleur sur le visage de SaYoLe lui laisseraient une profonde entaille à l'âme, comme voulant éponger toute sensation désagréable. L'homme gisait près d'elle, découvert, désarmé. Il avait tant souffert, il avait trop souffert pour elle. Uniquement pour elle... Une vague intense de culpabilité la rongeait, dans son travail méticuleux. Son regard se brumait, et les perles graves ravivaient ses yeux d'émois intenses. Elles ne daignaient pourtant pas couler, laissant les joues de la jeune damoiselle s'empourprer davantage. Les yeux luisant, les joues rosies, la petite poupée de cristal soulignait toute son avenance, sa fragilité à fleur de peau, et cette sensibilité grave, qui, au moindre mot, menaçait de la faire voler en éclat.... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Sam 28 Fév 2009 - 15:53 | |
| SaYoLe se laissa bercer doucement par les soins bienfaiteurs de sa protégée. Une attention particulaire que le garde du corps remarqua sans rien dire. Il afficha un léger sourire… Malgré tout, cette journée avait eut ses avantages… Ashenie lui avait clairement dit qu’elle refusera une autre séance de purification avec la sœur bonté ! Une grande première pour une jeune femme qui n’avait jamais contesté une quelconque forme d’autorité… Et puis, leur relation avait évolué. Le regard qu’il avait pour elle était totalement différent que celui qu’il avait pour elle quelques jours auparavant… Alors qu’elle essuyait le sang qui s’écoulait de sa blessure au visage, SaYoLe posa son regard sur elle : Elle était magnifique… Un corps parfait, une peau aussi douce que lisse et un regard à faire tomber amoureux… Une véritable poupée de porcelaine qu’il protégeait non plus pour l’argent mais parce qu’il ne voulait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit… Même s’il refusait de se l’avouer, il savait qu’il s’éloignait de sa mission habituelle… La fatigue et la douleur lui l’empêchait de garder son masque de neutralité. C’est donc un regard amoureux qu’il déposa sur la jeune femme quelques secondes avant de fermer ses paupières sous la fatigue… |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Mar 3 Mar 2009 - 15:36 | |
| La poupée de cristal épongeait lentement le sang, dévoilant peu à peu chaque parcelle de la peau meurtrie de SaYoLe. Le pauvre homme avait tant subit... et son corps avait été le champs de bataille d'une longue agonie. Le cœur de la damoiselle s'était embrasé d'injustice, de compassion, à chaque coup porté sur cet être bouclier. Elle voulut que jamais il ne le blesse, elle eut voulu être rempart à la moindre douleur, contre chaque souffrance du monde. Son cœur étincelait d'une aura colorée, un arc-en-ciel pur de coloris nacrés, tendant à laisser émaner tout sentiment avec une force démesurée.
Sa considération envers le jeune homme était devenue privilégiée, au même titre que celle qu'elle avait pour chacun de ses domestiques. Elle le caressait d'un regard passion, un parfum délicat issu des brumes stellaires, semblable au nuage de l'âme. Sa tenue de nuit, pourtant fine, laissait tendrement battre son cœur, toujours plus intense à la vue du sang. Il n'avait que trop souffert. Sa poitrine ronde se rappelait encore de cet embrasement de la nuit précédente, cette purgation grave et douloureuse. Engourdie, assaillie par la douleur, elle restait imprenable. La belle voguait sur un fleuve azuré de tendresse, et de perles d'idéal...
Le regard de SaYoLe l'interrompit un instant. Une sphère hermétique couvrait la duchesse et son garde du corps, ses yeux étincelants en un brasier d'émotions grave. Sa sensibilité teintait ses yeux d'une note touchante, roulant dans ce regard ingénu avec sadisme, sans jamais daigner en sortir. La pluie de cristal semblait se complaire dans ces deux coloris tendres. Le bleu scintillait un brasier du saphir, un céruléen des profondeurs abyssales océanes, intense et perditif. Le vert lime était un soleil teinté, un ciel nuageux, brumé par les anges de l'aurore. Elle semblait rayonner, un instant, perdue dans les yeux de SaYoLe, vaincue.
Il était en vain son dernier rempart, la protection perditive, grande et enivrante, contre les attaques du monde. Elle n'avait jamais contemplé tant d'émotions vives dans son regard, et, interloquée, elle était submergée par la tendresse et la douceur, qui, enlacées, semblaient faire naitre en son visage une aurore boréale intense aux mille couleurs. Leurs yeux s'étaient croisés, l'espace d'un instant, et plus rien autour ne se mouvait. Tout semblait immobile, danse, gravement profond. L'abysse du néant abritait les deux protagonistes dans un échange surhumain. Les paupières de SaYoLe étaient coloses... tandis qu'un sourire illuminait doucement le visage de la damoiselle. La douleur semblait s'être évaporée, tant pour lui, que pour elle. Et même si son corps frémissait encore des souffrances précédentes, il semblait s'envoler vers d'autres cieux.
Ashenie trempait doucement un pan de tissu dans l'alcool, afin d'en imbiber l'essence purgative. Ses longues manches rosées effleuraient doucement le corps de SaYoLe en une caresse involontaire, douce, suivant la courbure du tissu. Sa voix délicate brisait le silence significatif, qui, l'espace d'un moment, les avait perdus dans ses abîmes. Son timbre ingénu, haut et délicat laissait des notes posées enivrer l'air avec soin, et douceur.
« - Que Néera guide mes gestes, et insuffle la vie dans le corps de cet homme. Que les dieux s'épanchent sur son existence, et veille à rendre à leur victime le bien être le plus profond... SaYoLe..., murmurait elle dans un souffle parfumé. Gardez-vous de toutes douleurs, résistez, je vous en conjure à ses assauts... puissiez vous trouver le repos le plus doux...»
Sur ces mots, sa main effleurait doucement la blessure, désinfectant le pourtour de son œil. L'alcool s'immisçait dans la plaie, la purgeait avec gravité de toutes ces impuretés. Le cœur de la damoiselle battait à rompre, et pour la salvation de l'homme, elle se devait de lui insuffler souffrances et douleurs, dans ses gestes tendres et délicat. L'une de ses mains maintenait doucement le visage du garde du corps, posée sur sa joue, en un contacte fin, et posé. Elle s'activait méticuleusement...
La pucelle de Langehack frémissait à chaque trahison de la douleur qu'elle croyait voir en SaYoLe. Elle avait peur de le blesser davantage, de le laisser souffrir plus qu'il ne fallut. Mais déjà, la nourrice la pressait. « - Allons, mademoiselle, n'ayez pas tant de précautions, cela risquerait d'entraver cet homme...! Il n'a aucun retour, aucun respect en vers vous.. il ne vous considère nullement. N'ayez donc aucune crainte... vous avez bien vu la nuit passée, il a su résister, le bougre!»
Elle tendait grossièrement le fil, et l'aiguille. La peau du jeune homme, déjà irritée, allait bientôt connaître la fin des tourments... |
| | | SaYoLe
Humain
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Dim 5 Avr 2009 - 15:27 | |
| Sans détourner son regard de la jeune femme, le garde du corps respirait maintenant plus facilement. Même si ses bouffées d’aires n’avaient pas encore reprises toute leur puissance, sa respiration était plus calme et sereine. A chaque fois que son torse se soulevait, ses muscles criaient toutes leurs douleurs. C’était un corps meurtri qui se trouvait allongé devant les deux femmes. Le coté gauche de mon paysage le démangeais et le piquait. Il sentait le sang continuer de couler le long de sa figure. Ashenie lui adressa une supplique. Ce qui tira un léger sourire sur les lèvres du blessé. Quelle que soit la situation elle a toujours eut cet aire d’ange… Lorsque le tissu imbibé d’alcool se rapprocha de son visage, SaYoLe cala du mieux qu’il pouvait sa tête et ferma les yeux.
Au premier contact, un frisson parcouru son corps mais son visage resta de marbre. L’alcool lui brulait les yeux et la plaie. Ces sourcils se plissèrent devant la douleur. Son œil refusait le contact de l’alcool et de ses vapeurs. Des secondes plus désagréables que réellement douloureuses. La tache finie, la nourrice prenait la parole afin de rassurer la jeune femme. De nouveau, un sourire se dessina sur le visage de SaYoLe. Un murmure s’échappa alors de ses lèvres :
Vous devriez écouter votre nourrice…
Quelques petits mots qui d’un revers, chassait les sentiments qu’il avait pour elle comme s’il cherchait à s’en défendre. |
| | | Ashenie De Sephren
Ancien
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| Sujet: Re: Un parfum enivrant d'idéal prisonnier [Terminé] Sam 9 Mai 2009 - 17:57 | |
| Lentement, le toucher d’Ashenie se faisait des plus délicats, afin de répondre à la douceur dont l’homme avait la nécessité. Sa poitrine s’enflait légèrement sous les rythmes de sa respiration, et les tissus effleuraient délicatement la peau de SaYoLe. L’homme s’étendait devant elle, découvrant à ses yeux la pale situation d’un défenseur meurtri. Là, sur les hautes cordes vertigineuses de l’effroi, son cœur battait encore, plus fort que jamais. Son regard caressait les courbes viriles et dévoilées de SaYoLe, contenant l’essence de la surpuissance, la délicatesse de la volupté : un baume au cœur, une drogue savante, remède des maux tragiques…
Ses doigts habiles cousaient lentement la peau, refermant la plaie. SaYoLe retenait sa souffrance, tandis qu’elle lui souriait, lumineuse, tant bien que mal. Son corps frêle se dessinait sur la toile de verre, sous une fresque impressionnante, teintant le miroir du reflet d’un ange immaculé. Là, le tableau de l’amour éventait les suavités rêveuses parfumées de l’aurore des anges, dont les ailes se refermaient sur le couple indécent. Une compassion digne et vertueuse trônait en une divinité astrale sur la magnificence de l’ange pure, et de son diable magique. Le duo de l’espoir épanchait ses élytres de plumes légères, couvrant la chaleur d’un éclat, d’une lueur, encore vive. Les coloris épars se fondaient en un arc-en-ciel de bien être, et prolongeaient l’absolu des tendres délicatesses en son sein.
Le regard d’Ashenie s’arrêtait un instant sur les traits endoloris de SaYoLe. Sa compassion émanait même de l’attraction des brumes de ses yeux, qui frôlaient les sens. Tout tournoyait encore autour d’eux, au creux d’un brasier d’événements qui ne faisait qu’accroitre la douleur des aléas passés. Elle s’arrêtait un instant, laissant les parfums calmer les nerfs stimulés. Avec une lenteur douce, sa main se posait sur la joue de la pauvre victime, tandis que sa voix s’élevait, haute et mélodieuse, perçant la noirceur de ténèbres.
« - Vous avez raison, mon brave protecteur, la sagesse de ma nourrice n’a pas d’égal… Les méandres du temps me laissent hélas songer que votre salvation nécessite ma plus profonde délicatesse, afin que l’éclat de votre peau ne subisse aucune flétrissure… Vous n’avez déjà que trop souffert par ma faute… Veuillez m’en pardonner…Tenez-bon, SaYoLe, que Néera insuffle la vie dans vos veines...»
La finesse d’Ashenie s’envolait par sa luminosité. Sa voix était claire, et compatissante, emplie d’une douceur charmeuse et d’une culpabilité assumée, qui s'épanchait sur SaYoLe par un souffle parfumé. Elle enveloppait SaYoLe dans la tendresse la plus fébrile, continuant son œuvre avec soin. La nourrice regardait SaYoLe d’un air déconsidéré. Enfin, elle admirait Ashenie. La pauvre enfant supportait toutes ces frivolités froides, ces déconsidérations, ces tortures à laquelle le monde la mettaient à l’épreuve. Sans cesse torturée, elle restait un rayon de soleil ouvert au monde. Elle finirait lentement la lente extraction des douleurs de SaYoLe, sous ses doigts féériques. Ses doigts tendres apprivoiseraient la peau endolorie, et la nuit recouvrirait les grâces du néant, dévolue simplement au repos le plus ample...
La pâle lueur des bougies flamboyantes et parfumées projettait les ombres des corps sur les toiles de verre et de pierre. La damoiselle s'arrachait lentement à la présence de son garde du corps. Ses pas feutrès imbibaient la nuit d'une douceur juvénile, encore plongée sous le signe de l'extase...
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