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| Zeïn Etten'Orû [Humain Duelliste] | |
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Zeïn Etten'Orû
Humain
Nombre de messages : 18 Âge : 33 Date d'inscription : 25/10/2008
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| Sujet: Zeïn Etten'Orû [Humain Duelliste] Dim 26 Oct 2008 - 20:39 | |
| Nom/Prénom : Zeïn Etten’Orû Âge : 19 ans Sexe : Masculin Race : Humain Particularité : On n’arrive jamais à cerner ses intentions. Peut-être que lui-même ne les connaît pas... Il est ambidextre et sait manier toute arme sans problème, bien qu’il préfère sa bonne vieille épée. Alignement : Officiellement, du côté de l’armée humaine. Mais en faite, il est neutre et ne vit que pour sa pomme... x) Métier : Grand duelliste de l’armée Royale. Mais il est prêt à se battre pour qui le paye bien... 8) Classe d'arme : Corps à corps
Équipement : Dans la vie de tous les jours, Zeïn se balade en civil (lol^^’). Mais tout de même avec son épée dans le dos : le monde, de nos jours, n’est plus ce qu’il était... et n’est plus très sûr ! Il est alors habillé d’habits sombres tirants sur le violet. Mais lorsque son devoir l’appel, il revêt le plus souvent une armure légère de cuir solide et noir, renforcé par endroits. Mais à vrai dire, cela est très changeant. En effet, selon que le combat soit à l’épée où à la hache... Et bien il n’aura pas le même équipement. De plus, il est possible que celui qui l’employer lui demande de porter un habit spécial orné de son emblème. Il trouve ça plutôt ringards mais tant que ça rapporte bien... Pour faire court, les deux seules armes que possèdent Zeïn à part entière sont sa dague qu’il porte toujours à sa ceinture et son épée au manche violet et à la lame ornée de gravures incompréhensibles.
Description physique : Zeïn est un jeune homme à la silhouette fine mais athlétique, de grande taille, agile et puissante à la fois, taillée pour les combats. Ses doigts fins et habiles montre qu’il sait parfaitement manier l’épée, bien qu’évidement si on lui demande de se battre avec une autre arme cela ne lui pose aucun problème. Après tout, c’est un duelliste de talent qui ferait tout pour satisfaire ses maîtres... Il a le tint pâle de celui qui n’a jamais vu le Soleil de son enfance et le regard profond et perçant de celui qui à vécu les pires épreuves. Ses yeux sont d’un gris doré, légèrement argenté qui fait pensé au halo de la Lune dans les nuit les plus ténébreuses. Il a des fines lèvres où s’affiche souvent un léger sourire narquois. Ses cheveux lisses et noirs sont légèrement longs, parant en épis ou finissant dans son cou fin. Il s’habille toujours de manière sombre, la seule couleur présente étant le plus souvent d’un violet foncée. Non il n’est pas gothique. Etrange je sais... -___-‘
Description mentale : [Lire l’histoire d’abord] Il existe deux Zeïn. Le Zeïn Etten’Orû. Duelliste doué, fier et narquois. Il aime la victoire et le sang qui salit sa lame. Il aime entendre le dernier gémissement de son adversaire et voir son regard empli d’effroi se voiler. Il aime le hurlement déchaîné de la foule quand il brandit la tête sanguinolente de son adversaire. Il aime que l’on cri de toute pars qu’il à vaincu à nouveau, qu’il est le meilleur. Il aime tout cela. Vaniteux, railleur et égoïste. Voilà ce qu’il a choisi d’être. Voilà son moyen de contrer le poison. Car il y a l’autre, le Zeïn de l’Aks, brisé et encore enlisé dans son passé douloureux, entouré des ténèbres de la nuit éternelle. Ne rien ressentir pour ne pas être contrôlé par ses émotions. Ne pas être l’animal de torture d’un être qu’il a pourtant tué. Une torture qu’il refuse de subir. Il estime avoir assez subit.
Histoire : Le village de Silengaï était un petit port de pêche sans prétentions, avec ses quelques masures, barques, voiliers et son unique phare couleur rouille dressé entre les rochers noirs où venaient se fracasser les vagues furieuses de l’océan. Le temps y étaient toujours gris : les nuages assombris par la pluie déversaient souvent leur chagrin sur la côte ruisselante. On aurait pu penser que l’herbe y était alors verdoyante mais le sol n’y était que de boue profonde et collante. Le genre de boue qui absorbe les bottes que l’on doit ensuite tirer pour qu’elles ressortent, d’un « PLOP » retentissant. Il n’est pas rare de se retrouver assis dans la boue après cette dangereuse manœuvre… Ces terres étaient coupées du monde et hostiles. Pourtant, elles appartenaient à un seigneur. En effet, les Feren dominaient depuis des générations déjà ces quelques baraques. L’ancêtre de ces nobles vaniteux était arrivé sur son cheval blanc… Suivis d’une horde de soldats aguerris et agressifs, alourdis par leur armure massive, leurs nombreuses armes imposantes et leur cœur de pierre. Ils mirent le village à feu et à sang pour s’emparer du pouvoir, un pouvoir qui n’appartenait pourtant à personne… Des siècles plus tard, son arrière-arrière-arrière(etc.)-petit fils, Sir Feren le Prochain, régnait en maître sur la pauvre et sauvage contrée. Ses hommes bourrus venaient soi-disant une fois par mois, bien qu’ils passaient plus probablement toute les semaines, prendre les impôts. Et les misérables familles de pêcheurs présentes sur « ses terres » faisaient comme elles pouvaient pour accéder à ses requêtes de plus en plus énormes et monstrueuses. Leur vie n’était que survie, rythmée par la récolte des impôts, leur faible échine courbée face à ce noble abominable… Un Démon a bien des aspects.
Entre deux rochers noirs et humides, une pauvre baraque vivait comme elle pouvait. Vivait en ses murs de bois pourris un jeune pêcheur usé par cette dure vie : on aurait dit un vieillard avec son dos courbé, ses mains osseuses, ses pieds calleux et ses cheveux blancs. Il faisait son possible pour rapporter quelques poissons pour sa famille, grâce à une vieille barque grossièrement taillée. Sa femme avait un regard doux et fatigué, une crinière de cheveux sales lui tombant dans le dos. Elle restait toujours calme quelque soit la situation. Elle aurait pu être belle, propre, sans ses haillons sa maigreur et ses cernes profondes… Mais elle ne l’était pas. Vivait aussi en ce lieu maudit leurs deux enfant : l’aîné avait dans les dix ans. Il avait les iris gris dorés, les cheveux noirs en bataille et le rire facile. C’était lui qui, dans la misère, apportait un peu de joie, ou peut-être un peu d’espoir, par son sourire et son regard rieur. Lui aussi aurait pu être beau. La petite dernière était une timide blondinette toujours accrochée à son grand frère qu’elle admirait plus que tout. Malgré les obstacles de la vie, tous vivaient. L’un vivait pour que l’autre vie. Et inversement. Dans cette cabane grinçante. Au milieu des terres hostiles, c’était leur refuge.
Les deux hommes de la famille allaient souvent en mer, lorsque le temps y était favorable. Et même quand il ne l’était pas : ils ne pouvaient se permettre de passer une journée sans remonter le filet, qu’il soit vide ou non. Ils voguaient alors, jusqu’à épuisement, et rapportaient leurs maigres prises tard dans la nuit. Les quelques fois où ils n’étaient pas en mer ni en train de se reposer ils se battaient. Se défiaient. Malgré sa stature osseuse, le père se révélait être un terrible adversaire. Un soir où la lune se voyait presque à travers les nuages, sur une mer calme, il lui avait raconté : - Ces fous de Feren ont inventé une tradition et une punition. Tu peux dire une humiliation ou exécution se sera juste aussi. Lorsqu’une famille ne peut plus payer ses impôts, l’aîné doit battre un de ses fils… Ses hommes forcent les villageois à se rendre sur la place principale de Silengaï et à regarder. Regarder un des leur se faire battre et tuer. Oui, c’est un combat à mort. Zeïn avait frémi. Pas de froid. Il avait l’habitude d’être gelé. Mais d’horreur. - Jamais un villageois n’a gagné. La plupart du temps, ils arrivent tremblants de peur, leurs gestes guidés par leurs instincts de survie terrorisés et en meurent. Certain fuient le combat pour être exécuté le lendemain. Mais pour que le combat ait lieu, l’autre homme de la famille, s’il en reste un, doit prendre sa place… - Comment ? Comment peuvent-ils fuir en sachant cela !? Il avait hurlé, dégoûté par leur lâcheté et égoïsme. - Je ne saurais te le dire… C’est fou comme la perspective de la mort nous terrorise… - Moi je n’ai pas peur ! Son père attrapa son épaule et le regarda droit dans les yeux. Grave. - Promets-moi que tu ne fuiras pas. L’intéressé inspira un grand coup et, le pensant de tout son cœur, lâcha : - Je ne fuirai pas !
Lune claire Bientôt cachée Par les nuages de La vérité
Quelques années passèrent. Et l’accident arriva. Zeïn et son père s’entraînaient au combat sur un rocher plat. - Tu as fait des progrès ! Apprécia le plus vieux en frappant à nouveau de son épée rouillée. Le garçon rigola : - Pourtant je ne t’ai encore jamais touché ! - Ca viendra ! De toute façon, tu ne combattras pas tant que tu ne seras pas plus fort que moi. La pensée d’un duel entre son père et un noble, aboutissant à la mort de cet être tant aimé fit battre le cœur de Zeïn plus vite. Une terreur sans pareille le frappa de plein fouet. Il fut prit d’une violente panique. - AARH Son effroi devint incontrôlable. Une épée filait vers lui. On l’attaquait ! Il riposta avec une brusquerie animale. C’est le regard écarquillé par la surprise et la peur qu’il vit sa lame déchirer la jambe de son père. Celui-ci s’écroula. L’adolescent, figé par le choc de cette vision, resta longuement figé. Pétrifié. Peu à peu, la lucidité lui revint : - Papa !!
C’est ainsi que commença la lente descente aux enfers de la famille. Le père, handicapé par sa grave blessure ne pu plus pêcher. Il n’en voulait pas à son fils, bien qu’il ne comprenait pas ce qui lui avait pris, et répondit à ses multiples excuses : - Ne t’excuse pas. C’est un signe de faiblesse. Vois plutôt le bon côté des choses : tu m’as eu ! Mais comment voir positif lorsqu’on est rongé de remords et de haine pour soi-même ? Ce qui devait arriver arriva. Ils ne purent plus payer, malgré les efforts de Zeïn qui se tuait à la tâche. Solennellement, un sourire carnassier au visage, un soldat de Feren leur annonça leur sort : - Demain, à l’aube, vous ferez un duel contre le fils de Sir Feren le Prochain, Sullivan le Vénérable. Combat à mort, évidement. Choisissez qui sera sacrifié. Il éclata d’un rire démoniaque. Choisir. Le père se désigna d’office. Le fils protesta qu’il était blessé. Il eut pour réponse « Que je reste en vie ne servira à rien. Comme tu l’as si bien dit, ma blessure m’handicape. Autant que ce soit moi : elles auront besoin de toi. En vie. » À cela il répliqua vivement : « Il suffit que je gagne ! » Sa petite sœur s’accrocha à lui de toutes ses forces : - Nooooon ! La mère pleurait. Le soir même, on prépara son équipement, le cœur lourd mais plein d’espoirs.
A nouveau les ténèbres Les étoiles se meurent Etouffées sous les nuages Qui grondent leur colère Alourdis par la pluie
Zeïn se réveilla en sursaut. La panique lui prit la gorge. Haleta. Son cœur battait la chamade, une douleur terrifiante fit de son sang du feu liquide. Il voulut crier. Son cri resta prisonnier comme un oiseau en cage. Cette peur. Encore elle. Qui envahit son corps comme du poison et le rendit incontrôlable. Il bondit. Sortit en fracas de l’unique pièce. Dehors, il courut. Sous les nuages noirs et furieux. Droit devant, pieds nus. S’écorchant sur la roche effilée. Luttant contre le vent glacial. Il s’enfuit. La terreur paralysant son esprit et ses pensées. Car une seule tournait en rond, lancinante : - Je ne veux pas mourir. Il courut jusqu’à s’effondrer dans la boue. Perdit la notion du temps, et resta longtemps enlisé. Enlisé par la peur. Et le temps passa. La pluie se mit à tomber. Violement. La réalité frappa alors Zeïn de plein fouet. - NON ! Il sauta sur ses jambes meurtries et tituba jusqu’à chez lui, priant pour qu’il ne soit pas trop tard. - Non… Ce n’est pas possible… J’ai…fui… Il courut à nouveau. Mais c’était déjà fini. Son destin scellé. Son père avait combattu à sa place. Chez lui, sa sœur et sa mère étaient réunies, en larmes, autours du cadavre ensanglanté. Elles ne le virent pas revenir. Le mort ouvra soudain les yeux. - Approche, fils. Zeïn se traîna jusqu’à lui. Agenouillé à sa hauteur, il balbutia : - Pardon… Pardon… Le corps sans vie fit non de la tête : - C’est signe de faiblesse. Tu n’es pas faible. Il fallait être fort pour abandonner son père pour le bien de sa famille. J’étais inutile. - Non… Non ce n’est pas… - Tu es courageux. Mais promet-moi encore une chose… Ne fuis plus. - Oui… Il serra fort la main dure et froide comme du marbre de son père. - …je ne fuirai plus. Et pourtant, que faire ? Le lendemain, il serait exécuté. - Ne t’inquiètes pas. Nous avons dis que t’étais suicidé. En disant cela, sa mère ne le regardait pas. Elle regardait ailleurs, d’un air morne et vide. Comme si, elle aussi, était morte. - Tu as fait ce qu’il fallait. Sur ce, elle parti dans la nuit, celle-ci l’enveloppant en robe de deuil. Zeïn enterra le corps dans la boue puis chercha un rocher blanc pour l’y mettre. Il était rare de trouver un rocher blanc sur ces terres, mais son père était pure et la nature le savait. Il la trouva. Blanche et lisse. Belle comme cette âme défunte. Il y grava son nom. La posa sur le tas de boue. Avant de quitter cette tombe improvisée et misérable, il mit un genou à terre et leva les yeux vers le ciel. Le vent emporta son souffle douloureux : - Je ne fuirais plus… Le temps passa. Ce même temps qui avait coûté la vie à son père. Il se cacha en mer, rapportant parfois le fruit de son acharnement. Sa mère et sa sœur ne pouvant combattre pour leurs impôts non payés, elles devaient rester soumises… et dépérir peu à peu dans leur détresse. Une nuit qu’il accosta, Zeïn vit au loin une silhouette surplombant le vide, du haut d’une falaise. Il eut peur. Et si… Oui. Il resta quelques pas derrières sa mère qui fixait l’horizon sans le voir. - Zeïn. C’est mon heure. Il tressaillit, voulut protester, la résonner… Ne dit rien. Elle se tourna vers lui. Tout chez elle aspirait la pitié, criait son désespoir, sa faim… Sa fin. - Je compte sur toi pour protéger ta sœur. Partez. Loin. Loin de ce noble fou et de ce monde qui l’est tout autant. Le garçon gémit. Il ne voulait plus fuir. Elle comprit sa pensée : - Ce n’est pas fuir mais aller de l’avant que de chercher une nouvelle vie. Trouvez votre voie. Ma voie est vengeance. Je veux tuer Sullivan plus que tout… - Ais un but. Bats toi pour ta vie et celle de Naomie, bat toi pour notre honneur perdu, bats toi pour nous venger, bats toi pour avancer. Approches. Il s’exécuta. Elle posa sa main glacée sur sa joue. Dure et froide comme si elle était déjà morte. Pâle sourire. - Mais surtout, quoi qu’il arrive, continu de rayonner. Souris, ris, fait le bonheur autour de toi. Bats toi aussi pour cela. Il ne répondit pas. Il n’avait pas à répondre. Son regard le fit pour lui. Elle fit un pas en arrière. Disparut dans la brume et la nuit. Plongea dans l’abîme de l’océan. A jamais.
Dernière édition par Zeïn Etten'Orû le Lun 27 Oct 2008 - 22:23, édité 5 fois |
| | | Zeïn Etten'Orû
Humain
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| Sujet: Re: Zeïn Etten'Orû [Humain Duelliste] Dim 26 Oct 2008 - 20:42 | |
| Ils partirent. « Allèrent de l’avant ». Abandonnant ce pays misérable. Sans regrets. Naomie ne parla pas du trajet. Zeïn savait très bien pourquoi et cela ne fit qu’augmenter son trouble. Par chance, ils arrivèrent dans une petite ville prospère surplombée par un immense château. Son seigneur devait être d’une richesse incroyable… Quand il apprit son nom, le garçon sentit une haine immense s’emparer de lui : - Feren ! Sale chien ! Incontrôlable il tira sa sœur vers l’imposant bâtiment. Elle le freina comme elle put mais il n’en démordit pas : - Sullivan habite sûrement là, je ne laisserais pas filer ! Il lisait dans le regard de sa petite sœur qu’il connaissait par cœur une grande panique. Elle s’accrocha à lui, suppliant : - Ne laisse pas tes émotions t’emporter. C’est ce qui nous a mené à notre perte ! Il l’ignora superbement.
Ils furent annoncés. Sullivan en ri fortement et les accepta. On emmena les deux adolescents crasseux se laver, on leur offrit des vêtements et de la nourriture. Tant de luxe leur fit tourner la tête. L’objectif était clair : les faire devenir présentables avant de les présenter à « son Honneur ». Peuh. Ils se retrouvèrent dans une pièce magnifique aux murs couverts d’or, de statues, de tableau et d’autres fioritures. Et dire qu’à quelques pas de là, on mourrait de faim… Zeïn n’eut aucune attention pour ses décorations écoeurantes : il regardait sa sœur. Coiffée, propre dans cette belle robe… Elle était sublime. Il se devait de la protéger.
Sullivan entra. - Et bien et bien, voilà qui est mieux ! Oho mais quelle sublime créature… Blonds délavé, serré dans ses habits de velours sertis de joyaux, il faisait bien une tête de plus que Zeïn. Il baisa la main de porcelaine de Naomie. Celle-ci eut un cri horrifié et recula brusquement. - Ne la touchez pas ! Hurla Zeïn. Je suis venu vous défier ! Amusé, le noble haussa un sourcil : - Vraiment ? Ho, quel courage… Surtout que tu as déjà été Aksé… L’adolescent ne comprit pas mais il s’en fichait : le tuer était sa seule préoccupation : - Donnez moi une épée et je ne ferais qu’une bouchée de vous ! Cracha-t-il. - Mais ohohooo ! Ne dit pas de sottises ! Vohoyons ! Pas en présence d’une dame ! - Idiot ! Tu me fuis ! Tu n’es qu’un lâche ! Sullivan changea d’attitude. Ses paroles se firent venin : - Oh ?! C’est mohoi qui fuis le combat ? Ce ne serait pas toi qui as laissé ton père se faire tuer à sa place ? La flèche atteint sa cible. Le blond eut sourire carnassier : - Ohoo et bien soit ! Si tu gagnes, vous êtes libres, si je gagne… J’ai la main de ta sœur ! - Ça marche ! C’était sorti tout seul. Il voulut se rattraper, horrifié : - Heu... Non heuuu… Mais le noble éclata de rire : - Trop tard, maudite larve… Oho ! Qu’on prépare ma salle personnelle de duel ! Naomie fut emmenée. Elle eut alors un dernier regard vers son frère. - Qu’as-tu fait ?... Tout cela à cause de la rage démesurée de Zeïn qui l’avait pousser à accepter sans réfléchir. Il devait gagner. À tout pris. Et tuer son ennemi, même si le combat n’était pas à mort.
Le duel fut lancé. Il se déchaîna, laissant son âme meurtrie diriger sa lame… Sullivan, surpris par tant de férocité fut vite submergé. Il cria : - Ce n’est pas un combat à mort, pauvre fou ! Il para un coup violent. Sourit. Il avait un tour dans sa poche. - D’ailleurs… Voudrais-tu connaître la vérité ? Son adversaire lança une nouvelle offensive : - Je me fiche de la vérité ! - … Même si elle explique qui a poussé, oho, ta famille du haut de la falaise ? Zeïn se figea. Sullivan aussi, haletant, en profitant pour récupérer. - Tout est de ta faute. Un peu de la mienne aussi… La vérité c’est que, à nohos futurs adversaires, pour être sûrs de gagner, nous injectons de l’Aks. Encore ce mot. Qu’est ce que... ? - C’est un poison. Il décuple, non, il surdimensionné les émotions. Il les rend démentiels, tellement immenses qu’elles en deviennent incontrôlables… Chaque pulsion de celui qui en a dans son sang le contrôle. L’instinct gagne sur la raison. La vérité, terrible, se forma devant les yeux de son adversaire. - C’est pour cela que le jour J, ils partent en courant ou tremblent tellement, comme des feuilles, qu’ils en meurent. Oh ! Tu es de ceux-là n’est-ce pas ? Zeïn manqua de tomber à genoux. - Ohoohooo c’est si drôle ! Ah ! J’en ris ! Je la vois encore ton expression terrorisée, lorsque tu as blessé ton père, poussé par l’Aks ! C’était un si bon plan ! Je suis fohormidable ! J’avais tout manigancé ! Tu ne pouvais plus rien contrôler ! Tu as blessé ton père, fuis le combat, ce qui lui a coûté sa vie, et celle de ta mère… Et tu es là avec ta sœur ! Ohoo, quelle superbe chose ! Mon plan va aboutir ! Bientôt elle sera à moi ! Bientôt, elle sera ma femme ! Assommé par ces révélations, le garçon tomba à genoux. Haletant. L’Aks éveilla en lui une horreur sans pareille. Il eut mal au cœur. - Mais… mais pourquoi ? Vous auriez tout simplement pu la faire enlever… Vous en aviez le pouvoir… Sullivan éclata d’un rire qui lui vit froid dans le dos. - Pour plein de raisons ! Mais la principale était… Pour m’amuser ! Ooho ! C’était si drôle ! À mourir de rire ! Et te voir souffrir ainsi… Quel délice… Ohauuu faite ! Il plaça la pointe de son épée sur la gorge de son adversaire. Celui-ci, à genoux et sous le choc, ne réagit pas. - J’ai gagné ! Oho ! Tu vois, à nouveau l’Aks se révèle un grand allié ! Tu es tout pâle pauvre bichou… - SAL*P ! - Allons, allons… « Ne laisse pas tes émotions t’emporter. C’est ce qui nous a mené à notre perte ! » Oho ! Oui je sais tout, j’ai tout vu tout entendu, dès le début ! Ce n’était qu’un jeu ! Un simple jeu ! J’ai adoré le moment où tu as perdu la boule et où tu t’es mis à parler avec le cadavre de son père… La façon dont tu as laissé ta mère sauter sans rien faire n’était pas mal non plus ! Et tu aurais vu la lueur qu’avait ce pauhovre abruti dans les yeux, juste avant de dépérir : « Hein ? Zeïn n’est pas venu me sauver ? »… Méprisable ! Zeïn se releva maladroitement, des larmes de détresses et de rage dans les yeux : - Tu n'es qu'un Démon!!! Il prit son épée et fit face à Sullivan. Celui-ci pouffait encore : - Oh ! J’en ris ! C’est si- Le noble fixa d’un air surpris l’épée qui lui avait transpercé le cœur. - Q… ? Un air d’incompréhension dans les yeux, il mourut avant d’avoir touché terre. … Dans ses rêves. Son corps ne lui obéissait plus. Il était vide de tout énergie. Vidé par le choc des révélations décuplé par l’Aks. Sullivan riait toujours : - Qu’on ne m’amène pas fiancée ! Elle fut amenée. Belle comme si elle était née princesse. - Zeïn ! Elle courut le rejoindre. - Ne me dis pas que… Que tu… - J’ai perdu. Souffla-t-il. Elle l’enlaça : - Ce n’est pas grave… S’il m’aime vraiment, il ne me fera pas de mal, pas vrai ? - Je devais… Te protéger… Je n’ai pas été à la hauteur… - Zeïn. Tu fuis encore. Ce que tu dois dire maintenant c’est : je ne perdrais plus. Ni de duel : mon honneur ne sera plus souillé. Ni d’êtres chers : je les protégerais. - …Si je te perds à quoi bon ? - Dis-moi juste… Dis-moi que tu ne perdras plus… Il resta coi. Sullivan lui arracha Naomie de ses bras : - Ma mienne hohhoo ! Bon et bien bon vent, fils d’abruti ! Zeïn releva la tête et hurla : - Je ne perdrais plus ! - Content de le savoir. Mais dans ce cas ne me défis plus. Mes hommes ont reçus un ordre : si je meurt, Naomie doit être tué. Romantique n’est-ce pas ? A la vie à la mohort… Celle-ci se débattit : - Monstre ! Zeïn, ne l’écoute pas ! Ne fuis pas ! Bats-toi et gagne, je t’en supplie ! Venges-nous ! - N…Non, Naomie. Je t’aime trop pour te sacrifier. Sois heureuse. Il se détourna. Il voulut s’échapper de ce château infernal, laisser sa sœur derrière lui. - Sois heureuse. Il voyait presque le visage sévère de son père dans la brume ; - Tu fuis à nouveau… L’Aks le percuta. Il connaissait bien cette sensation à présent. Terrible. - Non… Naomie…
Mais il ne put rien faire. Le monde devint rage floue. Tout se passa vite. Il se retrouva l’épée plantée dans le cœur de Sullivan. Pour de vrai cette fois. Dans une pièce remplie de gardes royaux. Il y eut un long silence. On attendait sûrement les ordres de l’être suprême. Sir Feren de Prochain regarda vaguement la scène d’un air amusé et se mit à applaudir : - Bravooooo quel couraaaaage ! J’avoue que c’est divertissannnt… Et quelle bravoure ! Tu viennns de tuer ta soeuuur et mon cinquième fils, si ce n’est pas triiiiste ! Il pouffa : - J’avouuuue, magnifiiiiique ! Qu’on l’emmèèèèène à Diantra avec une recomannnndationnnn comme duelliiiiste. À monnnn nommmm… Il nous faut des sans-cœurs cooooomme celui-lààà pour défendre notre fièèèèère partie ! J’avouuuue… Zeïn fut pris par les bras et emmené. Sa famille était morte. Sa vengeance était faite. Plus rien n’importait. À part se battre. Toujours et encore. Ne pas perdre. Gagner. Ne pas fuir. Et rayonner. La vie n’avait plus de sens. Il se laissa faire. Mais son plus grand combat n’était pas épée contre épée. Il devait... ...Lutter contre l’Aks.
Nuages noirs cachant la Lune Qui se meurt à son tour Peinte en noir par Les ténèbres de la vérité Prisonnière de la Nuit éternelle
Le temps passa. Et oui, encore lui ! Zeïn avait été emmené en bateau sur un continent dont il n'avait jamais entendu parlé. Il n'avait jamais quitté l'île de Meca. Le voyage fut très long. Et un jour, il accosta sur ces terres. Il fut entraîné par des duellistes de l’armée de Diantra et devint bientôt excellent dans ce domaine. Il refusait de ressentir une quelconque émotion de peur que l’Aks n’agisse encore. Il avait scellé son cœur et se battit sans état d’âme. Bientôt, il fit ses premiers combats à mort. Tuer ne lui posa aucun problème. C’était même plutôt amusant. Il trouva le goût du sang aussi délicieux que celui de la victoire... Oui, il perdait la tête. Et alors ? Il se fit nommer Zeïn Etten’Orû parce que cela sonnait noble. Bien qu’il ne l’était pas. Son talent lui permit d’être recruté dans l’armée en tant que duelliste. Et, bien qu’il soit jeune, les récits de ses exploits se répandirent rapidement et les plus grands le demandèrent souvent pour régler leurs différents. Autant dire qu’ils ne furent pas déçus... Il riait souvent. Le plus souvent par moquerie. Narquois et fier, c’est ainsi qu’il tourna le dos à son passé. S’il devait refaire sa vie, autant devenir quelqu’un d’autre. ~~~~~
Comment trouves-tu le forum ? : Un design magnifique et une super ambiance ! J’ai vraiment hâte de devenir un personnage à part entière ! =) Comment as-tu connu le forum ? : Par ma sœur qui joue Kyra Nïran. Elle m’en a dit tellement de bien... x) |
| | | Brylyan Naerth
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| Sujet: Re: Zeïn Etten'Orû [Humain Duelliste] Lun 27 Oct 2008 - 22:29 | |
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| | | | Zeïn Etten'Orû [Humain Duelliste] | |
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