Arrivé du Marquis [Terminé]

Qui aurait cru que le voyage jusqu’a Langehack serait aussi long ? La route fut ennuyeuse, certes le paysage était joli, mais Aegar n’avait jamais apprécié ces longs voyages interminables. Les journées étaient monotones la suite du Marquis se traînait sur les longues routes du duché de Langehack, mais lorsque la nuit tombait tout ce petit monde montait un
campement digne d’un Prince. Une grande tente pour le Marquis et un grand chapiteau ou toute la suite pouvait manger. Le climat permis aux hommes d’armes et aux serviteurs de dormir dehors, néanmoins les représentants féminins dormaient dans des tentes prévues à cet effet. La suite du Marquis était assez importante, mais comme il s’agissait d’un voyage officiel, l’étiquette exigé cela. La suite était composée des trois valets du Marquis, du capitaine de sa garde personnel, accompagné de quarante hommes d’armes. Puis s’ajouté dix personnes chargées de la nourriture et cinq garçons chargé de s’occupé des chevaux. Et pour détendre tout ce petit monde, deux ménestrels, un barde, et un jongleur. Les soirées étaient en générales assez animées. Par deux fois la suite traversa des villages, où ils furent accueillis par tous les notables du dit village et convié à des festivités. La bonne réputation du Marquis précédait la suite.

Les paysages traversés étaient fort jolis, tout d’abord une grande foret, ou la suite y resta prés de trois jours. Les verdures étaient très denses, on pouvait y voir toute une flore qui décontenança le Marquis, des plus majestueux arbres aux plus belles fleures, on aurait dit qu’il s’agissait-la d’un arboretum dédié à la flore de Diantra. Le convoi s’arrêtait dans ces grande clairière, ou l’on pouvait, la nuit tombée, observé la voûte céleste. Un soir la suite s’arrêta dans, ce qu’on appelle la Clairière de l’Aube, le soir même un ménestrel raconta que cette clairière avait refermé un homme mourant, sauvé par la grâce divine de sainte Aguira à la pointe de l'aube, ancienne matriarche de l'actuel temple de Néera, où la secte des divines lumières salvatrices prenait son ampleur. Aguira la sainte, avait, de son temps, passé sa vie au près de la pauvreté et des fidèles. Elle était de celle dont la vie avait insufflé son souffle en elle, afin qu'elles le prodiguent. Le lendemain le groupe fit halte dans celle du manteau de la pieuvre, le menestrel raconta cette fois qu'un preux chevalier y avait terrassé Moribith, la pieuvre carnassière, qui dans son cannibalisme, avait dévoré quelques marins. Et c’est le lendemain que la suite quitta la forêt. Puis continua la route, direction la demeure Ducale de Langehack. Le reste du voyage fut assez calme et aucun évènement vint perturber le convoi.

Après six jour de voyage, le convoi arriva enfin en vue de Langehack. La ville était belle et incroyablement attirante après une semaine de voyage. Le but du voyage était proche, du moins sont premier aspect. Le Marquis était ravi, il allait enfin pouvoir rencontre la DuchesseAshenie De Sephren, on disait d’elle qu’elle était très belle. Le voyage s’achevait, et bientôt la rencontre. Avant de pénétré en ville Aegar se vétit de ses plus beaux atouts : Une magnifique tunique en satin bleu, brodé avec des files d’argent. A son cou, une splendide chaîne faite de perles, Aegar n’avait pas le choix, il allait falloir l’impressionner, était-il doué pour cela, oui il le pensait, mais on ne sait jamais. Le matin il fit seller son cheval, un magnifique étalon blanc venant de Serramire. Ce serait parfait. Il distribua dix pièces d’argent en plus de leur salaire à chaque personne de sa suite et leur donna l’ordre de bien profiter de la ville.

Et le Marquis partit à la rencontre de la Duchesse, accompagné seulement de ses trois valets. Cette première rencontre allait être capitale, il le savait…

Le duché merveilleux semblait prendre des couleurs chaque jours de ce renouveau printanier. Des rayons doux de lumières passaient entre les divers feuillages, et teintaient les coloris d'éclat scintillants, semblable aux fleurs étoilées qui ravissaient le ciel. Là, les boutons de rose s'élevaient avec majesté, tendis que le lys illuminé trônait fièrement sur les jardins...
Le duché prenait doucement vie, tendis que sa maîtresse, Esidenir De Langehack, s'aventurait dans ces jardins gracieux. On attendait la visite du marquis de Sainte-Berthilde, mais elle n'avait eu aucune nouvelle depuis l'invitation lancée. Toutefois, ses déplacements faisaient l'objets de multiples impressions, et un tel événement, quoi que le marquis fut d'un rang mineur, de laissait personne dans l'indifférence...

« - Maurice! Raeth! Venez ici tout deux, j'ai à vous parler, si sots que vous êtes... J'ai ouïe dire que le marquis était enfin arrivé dans nos terres... eh bien, pourquoi m'avoir laissé dans l'ignorance? Je fouetterais dorénavant votre volonté à m'informer constamment...
Un quelconque prétexte suffisait à assouvir ses envies de torture, et exhausser la frustration qui l'habitait. Sa fille, sans être même à la court, attisait plus de cœurs qu'elle, au même age.
Je vous somme de me dire comment s'élève son apparat! Allons, que savez vous de lui?!
- Votre majesté, le marquis a fait éclat dans tout le duché. Partout, on ne parle que de sa venue, et de mademoiselle votre fille,.... et de vos grandeurs, bien entendu...! Il a passé quelques soirées à découvrir les merveilles du duché, et son apparat est considérable... Madame souhaite t-elle quelque chose de cette entrevue?
- Non! Grands dieux?! Depuis quand m'interroges-tu, Maurice?! Cesses immédiatement! Oh, que d'émotions.. je vais aller me reposer... ce sera tout. Assurez vous tout deux de veiller aux moindres faits et gestes du marquis! Je veux TOUT savoir...»

La duchesse avait prétexté être souffrante, pour ne pas être plus extensive. Elle avait trouvé du repos dans ses quartiers, satisfaite des informations qu'elle avait eu. La marquis ne passait assurément pas inaperçue, et elle avait bon espoir de faire bonne figure au près de lui. Elle s'adonna à l'écriture de quelques lettres dans la chaleur de la chambre ducale. Des amies de longues dates traceraient un portrait tant physique que psychologique du marquis, elle saurait à quoi s'attendre...

La jeune Ashenie, elle, ne savait que l'arrivée du marquis, par quelques conversations des amies intimes de la duchesse de Langehack. Son arrivée imminente était un gong pour le duché dans sa totalité, et on se délectait des approches qu'on supposait.

On informait enfin la duchesse Esidenir de l'arrivée du marquis, qui tenait la conversation avec l'une de ses amies. On parlait essentiellement de ce preux Marquis, sublime et délicat, selon les dires, et toutes deux s'étaient levées pour contempler des fenêtres l'arrivée de l'homme sur son destrier. Il était époustouflant. Beau et valeureux sur ce destrier fougueux, suivi de ses trois domestiques. Presque princier, il sublimait les deux dames.

Elles arboraient de longues robes de soie, l'une noire, l'autre bleues, toutes deux offrant ces vues plongeantes sur la naissance de la poitrine. Les atouts charnels féminins semblaient être mis à l'honneur, et les deux femmes semblaient bien conservées.

Elles attendaient patiemment l'arrivée du marquis, en se parlant à voix basse, gloussant et rigolant avec éclat dans le salon. Ashenie n'était dés lors pas présente, et n'était nulle part à porté de vue. Si l'on tendait l'oreille, on pouvait entendre quelques notes d'une harpes emportées par le vent, doucement, et une voix de cristal s'élever sur le balcon de la beauté...

Dans un éclat de luminosité, les deux femmes sortaient, radieuses, contempler l'homme arrivant sur son destrier. Il avait belle allure, c'était un noble-coeur ravissant une belle d'un premier baiser. Un héro de roman fantasmatique et délicat. La duchesse provoquante attendait l'homme dans une posture avenante et féminine, un éventail à la main. Son amie s'inclinait déjà en une lourde révérence...

Ainsi la venu du Marquis avait mis en émoi la ville de Langehack, partout les gens regardaient Aegar passait. Là où la foule était certes dense elle s’écartait pour laisser passer le Marquis. Aegar réduit l’allure, afin de discuter avec son valet, Charim.

Alors Charim, qu’a tu à me dire sur la Duchesse?

Mon Seigneur, on dit de la Duchesse que c’est une femme calculatrice et manipulatrice, il ne sera guère aisé de rencontré sa fille. Il paraîtrai
qu’elle est jalouse de sa fille et qu’elle la garde à distance, afin de garder son emprise sur les hommes.

Et à propos du Duc ?

C’est un homme très respecté, et très respectueux. Il est néanmoins très protecteur envers sa fille.

Bien, il va nous falloir nous montré prudent et astucieux…Il faut que notre visite soit exceptionnel.

Le groupe continua se frayant un chemin à travers la foule. La tache qui attendait Aegar n’était pas aisé, devoir montré au Duc ses bonnes intentions, essayer d’éviter la Duchesse et faire comprendre à ses nobliau, que même si il n’était que Marquis, c’était lui le chef. Et cela n’allait pas être facile, certes il avait réussit la première étape en éblouissant la plèbe, mais maintenant il allait se mesurer à de vrai noble. Il avait enfin quitté la ville, maintenant direction le château de Langehack. Il fit mettre Tempête au galop et continua sur la grande route qui devait traverser la foret Ducale.

Ont pouvait maintenant voir le Palais Ducale ,qui se découpait à travers les bois, une magnifique demeure. Le panorama était magnifique, la foret environnante, les jardin et même la mer non loin. Le groupe traversa un pont et s’engagea dans la demeure proprement dite. L’image était parfaite… la traversé au galop, la grande cape en soie bleu du Marquis se déployant telle des ailes, l’étendard supportant les armoiries de Sainte-Berthilde flottant au vent. C’était réellement parfait.

On l’attendait, deux Dames, visiblement très belle. Aegar ralentit l’allure de sa monture, puis descendit à terre. Il était réellement magnifique dans ses habit, ces atout aurait pu aller à un Prince. Un splendide pourpoint en satin bleu, ou était brodé dessus, avec des fils d’argent, arabesques décrivant on ne sait qu’elle motif, dessous le Marquis portait une chemise en soie blanche, à la dernière mode de Diantra. Le col ainsi que les manches était large et agrémenté de dentelle. Aegar portait un somptueux pantalon assorti à son ensemble et qui s’engouffrai dans de magnifique botte noire destiné à l’équitation. Au point de vue des bijoux, il portait une somptueuse chaîne en argent, où était incrusté des diamants et des perles. Il portait à ses doigts deux somptueuse bague : la première, sa chevaliers, avec l’enseigne de sa famille sculpté dans du nacre, et la seconde un magnifique anneau fait d’or blanc et serti d’un saphir. Ainsi il espérait faire bonne impression à ses hotes, au vu des regards
de ses deux dames, il avait réussi, du moins en apparence.

Il s’avança d’un pas assuré, le port aristocratique, deux dames était là. Elles étaient toutes deux vêtus de longues robes en soie, l’une noire, l’autre bleues, et présentant un certain décolleté non négligeable. Néanmoins l’une d’elle se démarqua par sa posture. Ce devait être la Duchesse, oui il en était certain. La seconde femme s’avança et s’inclina. Le Marquis continua n’ayant de regard que pour la Duchesse, il s’inclina et lui baisa la main.

Ma Dame, c’est un réelle honneur de rencontré une si belle femme. Je me présente, Aegar Kal’Halan de Sainte-Berthilde, Marquis de Sainte-Berthilde et Baron de Halan, votre humble serviteur.

La belle duchesse se tenait droite, la poitrine rebondie, le corps dans une avenante toute particulière. Grandiose, elle semblait tout sauf bête, et sans éclat. Ses yeux expiraient toute la luminosité, et elle gardait un visage doucement chaleureux, berçant et rassurant. Elle contrastait terriblement avec cette femme froide et vicieuse du tableau qu'on voulait peindre d'elle. Elle semblait honnête, sincère, et presque pieuse, quoi que tentatrice, sous son masque de noblesse. Quels scélérats eut purent lui vouloir tant de mal?

Lentement elle offrait sa main au marquis, dans un sourire d'extase et de volupté. Ses yeux noisettes étaient au seuil du comble. Elle souriait pleinement, avenante et délicieuse, semblant réellement touchée par les mots du marquis. La courtoisie obligeait, elle retira doucement sa main en une magnifique caresse dosée, révélant toute son expertise. Ses formes rondes se mouvaient doucement, et elle s'inclinait en une petite révérence, la poitrine avancée, et le corps légèrement plié.

« - Oh, marquis! Votre présence en ces lieux me ravie. Permettez moi de me présenter. Esidenir De Sephren, Duchesse de Langehack. C'est un réel plaisir que de vous accueillir sur mes terres. Et votre prestige vous précède, seigneur. Tout le monde ici ne parle que de vous...
Elle marqua une légère pause, regardant l'homme droit dans les yeux. Son corps conservé se mouvait sous l'avenance la plus douce. Elle souriait.
J'ai également ouïe votre union avec la défunte marquise, paix à son âme. Quelle femme... d'exception... Si jeune et déjà, elle avait distillé les ingrédients du haut prestige... Oh! Mais pardonnez moi, marquis... Puis-je m'enquérir de votre état? Comment vous a paru le voyage?»

Une voix sensuelle s'échappait par filets doux e la bouche pulpeuse et sucrée de la duchesse. Derrière elle, la noble ne disait rien, et regardait de ses yeux verts et impuissant le grand marquis se dresser devant elle, avec un regard d'envie irrépressible, soumise et asservie. Il lui apparaissait tel un ange, avant qu'elle ne se relève en reprenant ses esprits, plus froide, et sûre d'elle.

La duchesse dévisageait lentement l'homme plutôt avenant. Ses lèvres fines, non nez aquilin, tout la laissait doucement rêveuse et contemplative. Elle était comme simplement fascinée, non complètement idiotement amoureuse, mais dans cette mesure noble de la contemplation, qui laisse tout le mystère d'un regard.

Derrière l'intermède, la gente domestique passait de temps à autres, mais nulle trace d'un quelconque autre noble...

Malgré son age, elle était belle. Aegar trouvait son jeu quelque peu étrange. Il n’était pas indifférent, mais trouvait tout cela…étrange, voir malsain, il ne saurait l’expliquer, mais la Duchesse était mariée, enfin ce n’était peut être que l’esprit du Marquis qui divaguait.

« - Oh, marquis! Votre présence en ces lieux me ravie. Permettez-moi
de me présenter. Esidenir De Sephren, Duchesse de Langehack. C'est un réel plaisir que de vous accueillir sur mes terres. Et votre prestige vous précède, seigneur. Tout le monde ici ne parle que de vous... J'ai également ouï votre union avec la défunte marquise, paix à son âme. Quelle femme... d'exception... Si jeune et déjà, elle avait distillé les ingrédients du haut prestige... Oh! Mais pardonnez-moi, marquis... Puis-je m'enquérir de votre état? Comment vous a paru le voyage? »

« Je vous remercie de votre diligence Duchesse. Puis il marqua une pause. Pour ce qui est de mon voyage, il s’est très bien passé, quoi qu’un peu long, mais lorsque je vous vois, je sais que cette quête n’était point vaine. »

le sujet à propos de sa défunte femme, le mettait mal à l’aise, il décida de changer de sujet.

« Comment va monsieur le Duc ? Et votre fille ? »

Il allait maintenant savoir, si ce que Charim lui avait dit, à propos de la Duchesse était vrai, ou non. La noble situé derrière la duchesse,semblait, elle aussi, belle. Il faudrait qu’il sache qui elle était, elle pourrait s’avérer être un allié.

La duchesse se tenait droite, et presque pieuse dans un regard étourdissant. Elle se ventilait doucement à l'aide son éventail, décrivant de long mouvements de bas en haut. Satisfaite de la tournure des événements, elle trônait, fière et délicate, à l'image d'une majestueuse fleur passée. Son regard embrasé s'éclaira sous la réponse du marquis.

Son égo se remplit d'orgueil, sous l'apparat de l'humilité, lorsqu'elle fut mise sur un pied d'estale, avec la plus grande des courtoisies par le marquis. Ses joues s'empourpraient alors, et ses yeux brillaient d'une flamme étincelante. La duchesse jouait alors l'humilité, et s'inclinait légèrement, avec courtoisie et décence, laissant malgré elle entrevoir ses formes généreuses.

Avec lenteur, elle répondis lentement, presque sensuellement.
« - Oh, cher marquis, vous me touchez droit au cœur! Vous êtes d'un véritable délice. Et j'admire votre... courtoisie... Il est évident que vos mœurs sont des plus notables dans la société. Madame De Lancrais, ici présente, et moi même, en discutions il y a quelques instants! Vous avez fait grande impression au monde, semble t-il. Et votre régence au marquisat n'est que plus... appréciée! Laissez moi vous apporter toute ma complimentation sur vos actes, marquis. Quoi que votre naissance ne vous le prédisait nullement...
Mon mari m'en a d'ailleurs lui même fait part. Votre gérance impressionante l'a laissé admiratif.. me semble t-il... quoi que le terme fusse exagéré. Mais il a admiré la qualité économique de votre savoir faire. Ou peut être l'a t'il... considéré...
Quoi qu'il en soit, sachez que nous sommes ravis de vous accueillir dans humble demeure. Votre présence est appréciée, sachez le...
Sur ces mots, la duchesse invitait l'homme à poursuivre un légère promenade, en le prenant délicatement par le bras, comme il se dû. Dans une légère caresse discrete et finement agencée. Les marches, et l'entrée du château, se rapprochaient d'eux. La duchesse reprenait aisément.
Oh! Quant à ma fille, elle ignore tout de tout cela... elle est encore bien trop jeune, et ne sait que de vous ce que la société a voulu lui laisser entendre. Elle est hélas sortie trop vite de ce couvent, et je crains pour elle qu'elle ne soit pas arrivée à maturité...
Le regard de la duchesse se teintait d'une réelle inquiétude.
La pauvre! Notre généreuse sœur Bonté a fait de son mieux pour lui inculquer les préceptes les plus rigoureux, mais elle est bien trop jeune... le monde lui est si agressif que je n'ose l'exposer à toute la ferveur de la gente, même la plus courtoise. Elle est par ailleurs tout ce qu'il y a de plus vertueux. La Bonté a fait de cette enfant un modèle exemplaire, si bien que je n'eus jamais à me plaindre d'elle... Voyez comme le choix est important, marquis...
Mais puis-je m'enquérir de l'évolution de votre marquisat? J'ai Ouïe dire le plus grand bien de ce dernier... oh! Racontez moi son aspect, marquis... dans les moindres détails...»

La comtesse suivait le couple de courtoisie. Elle ne disait mot pour l'instant, et s'était contenté d'acquiescer. Elle n'avait qu'une petite place à la cour, et paraissait mineure auprès de ces deux titans. Privilégiée dans leur intermède, elle prenait note des moindres détails.
La duchesse, elle, semblait vigoureusement intéressée.

La musique de tendresse avait cessé, mais ni le père, ni la fille n'étaient à l'horizon. Non pas qu'ils eurent manqué à la courtoisie, non, se faire désirer était le propre même de la noblesse. Et l'on s'octroyait, avec délectation, et les codes sociaux le voulaient, quelques minutes de retard pour mieux éblouir. Telle était la vision du duc.

Le Marquis était visiblement charmé par la Duchesse, ses compliments avaient touché au but. La Duchesse semblait-elle aussi, sur le charme. Difficile alors de savoir qui se joué de l’autre. Agar se laisse guider par la Duchesse, le château se rapprochait, magnifique panorama. L’architecture gracieuse émerveillée le Marquis.

« - Oh, cher marquis, vous me touchez droit au cœur! Vous
êtes d'un véritable délice. Et j'admire votre... courtoisie... Il est évident que vos mœurs sont des plus notables dans la société. Madame De Lancret, ici présente, et moi même, en discutions il y a quelques instants! Vous avez fait grande impression au monde, semble t-il. Et votre régence au marquisat n'est que plus... appréciée! Laissez moi vous apporter toute ma complémentation sur vos actes, marquis. Quoi que votre naissance ne vous le prédisait nullement... Mon mari m'en a d'ailleurs lui même fait part. Votre gérance impressionnante l'a laissé admiratif.. me semble t-il... quoi que le terme fusse exagéré. Mais il a admiré la qualité économique de votre savoir faire. Ou peut être l'a t'il... considéré... Quoi qu'il en soit, sachez que nous sommes ravis de vous accueillir dans humble demeure. Votre présence est appréciée, sachez le... »

Sur ces mots la Duchesse entraîna le Marquis, ce dernier se laissait charmer par Esidenir.Elle savait s’y prendre pour séduire un homme, cela semblait maintenant évident.

« Oh! Quant à ma fille, elle ignore tout de tout cela... elle est encore bien trop jeune, et ne sait que de vous ce que la société a voulu lui laisser entendre. Elle est hélas sortie trop vite de ce couvent, et je crains pour elle qu'elle ne soit pas arrivée à maturité...,Le regard de la duchesse se teintait d'une réelle inquiétude. La pauvre! Notre généreuse sœur Bonté a fait de son mieux pour lui inculquer les préceptes les
plus rigoureux, mais elle est bien trop jeune... le monde lui est si agressif que je n'ose l'exposer à toute la ferveur de la gente, même la plus courtoise. Elle est par ailleurs tout ce qu'il y a de plus vertueux. La Bonté a fait de cette enfant un modèle exemplaire, si bien que je n'eus jamais à me plaindre d'elle... Voyez comme le choix est important, marquis...
Mais puis-je m'enquérir de l'évolution de votre marquisat? J'ai Ouïe dire le plus grand bien de ce dernier... oh! Racontez moi son aspect, marquis... dans les moindres détails...»

La voila qui parlait maintenant de sa fille, ainsi c’était vrai. Cela allait être un défi de taille, même pour Aegar, mais par chance ce dernier aimait les défis, c’est avec délice qu’il les relevait.

« Je me réjoui, ma dame, que votre fille ait vécu son enfance dans la pureté immaculée d’un couvent. Et je suis d’accord avec vous, le monde est bien agressif,
surtout ces derniers temps. Mais j’espère tout de même pouvoir la voir ce soir, j’en serai des plus ravi, car quelle magnifique image la vu une si belle famille réunie, n’étés vous point d’accord ? »Voila, tout doucement, mais fermement…

« Je suis néanmoins heureux que vous manifestiez un si grand intérêt sur mon Marquisat, vous souhaitez en savoir plus, bien… Sainte-Berthile est vaste, la plupart du Marquisat est fait de plaines, des plaines d’une fertilité à toute épreuves. Nous avons de magnifique bois, où il fait bon de chasser. Un lac, prit entre deux
monts, ou j’aimais passer mes journée, en été. Car en Sainte-Berthile, l’été est magnifique. Etes vous déjà partit à l’aube, galopant toute la matinée, dans
la verdure des plaines à perte de vue, et puis s’arrêté prés d’un magnifique lac, d’un bleu azuré ?… » Le Marquis marqua une légère pause « Je pourrais
continuer cette description à n’en plus finir, mais rien ne vaudrait une visite de votre part. Car aucun mot ne peux souligner la beauté de ces lieux…pas même celui de divin »

Le Marquis se laissait tranquillement entraîner par la Duchesse…Ce voyage semblait de plus en plus intéressant…

La duchesse avait écouté le marquis avec un léger sourire aux lèvres. Sa longue robe frôlait majestueusement les vêtements nobles du marquis. Sa présence délectable était appréciée, et on lui faisait savoir. Sur leur chemin, les domestiques s'écartaient humblement, après de légères révérences respectueuses et minables. Mais la maisonnée semblait organisée, et dans une parfaite harmonie. Tout tendait à l'illusion de l'infinie perfection.

Elle avait tout d'abord acquiescé d'un sourire grandissant les paroles du marquis, en rapport à sa fille. Le marquis semblait particulièrement sensible à son sujet, comme si elle eut été l'un de ces nombreux sujets de ragots parvenus à ses oreilles. En vérité, elle comprenait très bien son désir directe de voir sa propre fille. Mais elle ne répondit rien.

Elle se perdit à imaginer le décors le plus somptueux du marquisat de Sainte-Berthilde. Son esprit vagabondait alors sur quelques illusions du jeune homme, perdus dans un lac sublime et délicat, aux parfums chauds et environnant. L'invitation directe arracha un léger rire à la duchesse, qui, amusée, pressait le bras de l'homme avec légèreté, en voilant sa bouche de son autre main. Ses lèvres pulpeuses apparaissaient alors lentement alors que sa main se découvrait.

« - Oh, cher Marquis... Votre attention est si touchante! Et je serai ravie de partager quelques découvertes du... marquisat... Hélas, chevaucher est une activité certes plaisante, mais que toute femme digne ne peut entreprendre. Ne considérons nullement les impossibilités.. non! Grands dieux, un carrosses est bien plus agréable et... intime...

Sa voix sensuelle se ternissait en une tonalité presque douce, et murmurée. Devant eux, s'étendait le salon à présent, et la duchesse invitait le marquis et la comtesse à prendre place, tendis que la Bonté apparaissait.

Oh! Mais quelle surprise, marquis! J'avoue que je ne m'attendais pas à vous voir ici, ma sœur. Voilà la Bonté dont je vous vantais les mérites de notre éducation, n'est il pas?

- Madame la comtesse! Mon seigneur le marquis... quel honneur... répliquait la vieille nonne d'un ton froid, en dévisageant l'homme. En elle, s'agencerait le doux désir de ce corps finement taillé... elle voulait le posséder, expier les démons dans ses yeux...
L'éducation de ma pupille, monsieur, n'a pas été des plus aisée. Mais je dois vous avouer qu'elle est une élève assidue, et motivée. Pieuse, cela va de soi... Il lui est par ailleurs fortement déconseillé de se mêler à la gente masculine, vous le comprendrez aisément. Un si jeune esprit ne saurait qu'être manipulé...
La sainteté, monsieur, se préserve. Expiez toutes tentatives de votre esprit, et libérez vous du courroux des démons mauvais.. Que Néera vous bénisse, sieur.
Le ton froid de sa voix assourdissait les lieux dans une impassibilité grave. Elle était interdite, dédaigneuse, et comptait sur les positions de la sainteté.
La duchesse sublimait alors l'attention, rapidement, par un jeu de séduction grave. Son corps s'était mouvé,et, contre toute attente, elle regardait droit les yeux du marquis en ignorant les paroles de la sainte.

- Dites moi, marquis... quelles sont vos intentions? La sainteté est, en ces lieux, primordiale, comme vous avez pu le constater. Mais je serai curieuse de connaître vos aspirations les plus nobles...»

Sa rapide intervention tendait à effacer les récentes paroles. Elle semblait frapper au cœur...

Ainsi le plan d’Aegar semblait, marché, il avait quasiment effacé la différence de rang. On le traitait d’égal à égal, recevant tous les honneurs. C’était parfait. Néanmoins la Duchesse semblait de plus en plus étrange aux yeux d’Aegar, non qu’elle n’soit pas désirable, sa conduite semblait étrange, ses paroles notamment.

Oh, cher Marquis... Votre attention est si touchante! Et je serai ravie de partager quelques découvertes du... marquisat... Hélas, chevaucher est une activité certes plaisante, mais que toute femme digne ne peut entreprendre. Ne considérons nullement les impossibilités.. Non! Grands dieux, des carrosses est bien plus agréable et... intime...

Ces derniers mots avaient vraisemblablement troublés le Marquis, devait il prendre cela comme des avances, ou bien une simple phrase, sans entendu. Puis survint une vieille femme appelée la Bonté, qui lui tint des propos assez étranges

L'éducation de ma pupille, monsieur, n'a pas été des plus aisée. Mais je dois vous avouer qu'elle est une élève assidue, et motivée. Pieuse, cela va de soi... Il lui est par ailleurs fortement déconseillé de se mêler à la gente masculine, vous le comprendrez aisément. Un si jeune esprit ne saurait qu'être manipulé... La sainteté, monsieur,
se préserve. Expiez toutes tentatives de votre esprit, et libérez vous du courroux des démons mauvais.. Que Néera vous bénisse, sieur.

Le Marquis semblait perdu, qu’était ce ces démons mauvais ? les tentative de l’esprit ? Aegar essaya de ne pas paraître troublé et sourit maladroitement à la vieille femme. La situation devenait de plus en plus étouffante, mais il n’avait pas le choix, il ne devait rien paraître.

Ils avaient maintenant pénétré dans un splendide salon. Les murs étaient tapissés de bleu et comportait des bordure de fleur de lys . La Duchesse regardait maintenant le Marquis droit dans les yeux

Dites moi, marquis... quelles sont vos intentions? La sainteté est, en ces lieux,primordiale, comme vous avez pu le constater. Mais je serai curieuse de connaître vos aspirations les plus nobles...Eh bien, je me suis rendu compte, au cour de toutes ces années que je n’avais point rendu visite à mes chère voisin. Et comme la situation dans mon Marquisat est plutôt bien, j’ai décidé de prendre congé de mes gens, et de partir rendre visite à mes amis. En effet je pense qu’un tel voyage peux être extrêmement bénéfique pour nous tous, nous pouvons ainsi consolider nos amitié et signer des alliances commerciales nous préservant des périodes précaire qui sont à venir.

Le Marquis devait maintenant prendre les choses en main, tous cet aspect protecteur entourant Ashenie devait être briser. Il reprit alors la parole .

Malgré les paroles que vous avez prononcé il y a peu, j’espère tout de même voir votre fille au repas de ce soir, car je pense, si je puis me le permettre, qu’une jeune fille comme elle a maintenant l’age d’apprécier la bonne société .

En Disant cela, le Marquis gardait les yeux rivé sur La Bonté. Et avec un très léger sourire mettait au défi cette dernière de répondre .

La réponse du marquis sembla jeter un vent glacier sur les lèvres des divers interlocuteurs. Si la Bonté le perçait de glace et de considération, le regard généreux et sulfureux d'Esidenir la convainquait de ne plus intervenir. Mais les mots semblaient trouvé leur unique réponse dans leur écho. Un léger silence avait glacé l'athmosphère, et ce fut la comtesse, qui, les yeux dévorants, reprenait à l'égard de la gente noble.

« - Quelle impressionnant discourt, seigneur De Sainte-Berthilde. Mais je crois néanmoins savoir que la pauvre fille de madame la duchesse est bien trop jeune pour se confronter à l'esprit de la cour. Une truie dans une fosse au lions! Vous imaginez.. oh que d'émotions roseraient ses joues, tendis que ses cheveux épars volteraient en de long rubans... Ils sont magnifiques, vous savez?

- Épargnez nous. Paix, madame... s'exclamait la duchesse, supérieure. Excusez-là, reprenait elle sensuellement, mon bon marquis. Vous disiez toute la prospérité de votre marquisat... Vous m'étonnez à vrai dire. Le marquisat n'était jusqu'alors pas en de telles conditions, certes respecté... mais qu'importe! Mon mari serait plus à même de vous expliquer ces choses...

La duchesse marqua une légère pause. La Bonté avait tenu sa langue. Elle foudroyait l'homme du regard. Au fond d'elle, elle sentait ce tourbillon enflammé que le jeune marquis déclenchait...

Parlez moi d'Ivy, marquis... quelles étaient ses occupations, vos discourts.. Oh! Je meurs d'envie d'en connaître les détails... s'exclamait la duchesse dans un gémissement contenu.

Elle n'eut pas le temps de quémander davantage, que le duc entrait avec majesté. Sûr, dans de fiers habits rouges, il se dressait, droit et fier, à l'image d'une statue de roc d'or. Ses vêtements luisants scintillaient doucement à la lueur du soleil. Quelques broderies de dentelles s'échappaient, çà et là, donnant un aspect bouffant et délicat à la tenue. Une chemise noire décorait fièrement le manteau de cuir rouge, sous des pantalons noirs. Tout semblait atteindre le perfectionnisme. Derrière lui, une seconde vieille femme semblait le suivre indistinctement, sans grande conviction. Son visage marqué par le temps était dissimulé sous un pauvre foulard, une servante sans nul doutes. Elle s'inclina en rougissant devant le marquis, et se tapis au fond de la pièce.

- Monsieur le marquis, mes dames. C'est un plaisir que ne vous recevoir en ces lieux.
La voix du duc était froide et imposante. Il semblait distant, et en activité cérébrale.
Madame, continuait-il en regardant fermement la Bonté, vous pouvez disposer.»

L'homme s'attelait à une tache subtile, et baisait délicatement la main de la comtesse, qui le dévorait des yeux. Il s'inclinait ensuite en une longue révérence devant le marquis.

« - Pardonnez donc mon retard, monsieur le marquis. Ma fille... eut retenu quelques unes de mes attentions. J'ai ouïe dire le plus grand bien de votre Marquisat. Peut être pourrions nous convenir quelques accords, n'est-il pas?
- Désirez vous quelques rafraichissements, marquis?»

Ainsi la remarque avait fait mouche, Le Marquis avait semer la zizanie parmi les Nobles. La Bonté le regardait maintenant comme si Aegar était l’invocation même des males mauvais qu’elle disait combattre. C’est néanmoins la Comtesse qui reprit la parole

« - Quelle impressionnant discourt, seigneur De Sainte-Berthilde. Mais je crois néanmoins savoir que la pauvre fille de madame la duchesse est bien trop jeune pour se confronter à l'esprit de la cour. Une truie dans une fosse au lions! Vous imaginez.. oh que d'émotions roseraient ses joues, tendis que ses cheveux épars volteraient en de long rubans... Ils sont magnifiques, vous savez? »

Mais elle fut rapidement coupé par la Duchesse, ainsi ils semblaient en désaccord
« - Épargnez nous. Paix, madame... Excusez-là, reprenait elle sensuellement, mon bon marquis. Vous disiez toute la prospérité de votre marquisat... Vous m'étonnez à vrai dire. Le marquisat n'était jusqu'alors pas en de telles conditions, certes respecté... mais qu'importe! Mon mari serait plus à même de vous expliquer ces choses... » Puis « Parlez moi
d'Ivy, marquis... quelles étaient ses occupations, vos discours.. Oh! Je meurs d'envie d'en connaître les détails... »

Ainsi elle voulait parler d’Ivy, la defunte Marquise de Sainte Berthilde, soit :

Sachez Madame, qu’Ivy était une femme au noble cœur et ainsi elle occupée ces longue journées comme toute Dame de la haute noblesse. Néanmoins elle était généreuse avec le peuple et il n’était pas rare qu’elle m’accompagnasse à la chasse. Malheureusement nous ne fumes marié que quelques mois, car comme vous le savez sans nul doute, elle mourus d’une fausse couche…

Les paroles du Marquis furent accueilli par un profond silence. Seul l’arrivé du Duc brisa le silence.

Monsieur le marquis, mes dames. C'est un plaisir que ne vous recevoir en ces lieux.

Monsieur le Duc, c’est un plaisir partagé Dit le Marquis en se levant pour saluer le Duc. Puis ce;dernier congédia la vieille femme acariâtre, le Marquis ne pu cacher un léger sourire lorsque cette dernière quitta la salle. Le Duc reprit

Pardonnez donc mon retard, monsieur le marquis. Ma fille... eut retenu quelques unes de mes attentions. J'ai ouïe dire le plus grand bien de votre Marquisat. Peut être pourrions nous convenir quelques accords, n'est-il pas?

Vous n’avez pas besoin de vous excusez Monsieur le Duc, n’ayant malheureusement jamais eu d’enfant je ne peux comprendre dans toute sa subtilité l’amour paternelle.

Puis le Marquis fit une pause, et regarda alors la Duchesse Je voudrais
bien de l’eau s’il vous plait Puis Aegar reprit pour le Duc avec un sourire affable Comme vous l’avez dit je ne suis ici que pour consolider nos liens, affectif et commerciaux. Car je pense que si nous étions plus proche nous pourrions réussir de grande chose n’étes vous point d’accord Monsieur le Duc ? .

Les paroles du marquis avait laissé la duchesse songeuse, et ses lèvres pulpeuses, tournées vers les cieux, semblaient se délecter de l'imagination des instants amoureux du couple, à l'image d'un roman savouré. La vie du couple semblait l'avoir passionné, l'espace d'un instant, et elle en semblait encore perdue. Une façade sentimentale s'épanchait alors sur elle, comme si la considération des sentiments les plus nobles furent plus importants. D'un air distrait, elle faisait signe aux domestiques d'exécuter la demande du marquis.

Le duc admirait l'homme un instant. Ses vêtements n'étaient sans doute pas les plus exquis, et la qualité, convenable, ne valait nullement celle du duché à ses yeux. Pourtant, l'apparat était de toute splendeur, mais bien loin d'égaler les fabuleux tisserand de Langehack. L'homme était jeune, bien jeune, trop jeune. Et il contrastait nettement avec le duc. Sa vigueur juvénile ne se trouvait plus qu'au fond des yeux du duc, bien trop passée, qui ne s'animait qu'en présence de sa fille, son trésor. IL reprenait lentement, de sa voix grave et imposante, relevant le regard des deux dames sur le couple dominant.

« - L'entreprise du rapprochement de nos politique et de nos terres, par les acheminements commerciaux et affectifs, est sans doute la meilleur des démarches en ces temps de guerre. La réussite de grandes choses dépend en effet de telles entreprises. Vous semblez cependant bien jeune pour pouvoir prétendre à de telles entreprises, marquis... non loin de moi la volonté de remettre en question vos compétences, bien évidemment. Mais il me semble que l'expertise de tels procédés vous est encore assez étranger, n'ai-je pas raison? Soyez sans crainte cependant, j'ai entendu le plus grand bien de votre marquisat. Je dois avouer que vous surpassez mes... attentes.

La voix du duc demeurait cependant froide, et dénué de sentiment, preuve qu'il était un homme d'affaire, et que, contrairement à sa chère épouse, il ne se complaisait nullement dans le sentimentalisme.

- Et nous sommes honorés de vous recevoir ici, marquis. Votre présence a fait grand bruit dans tout le duché, et il est vrai qu'il était mérité. Vous êtes exquis, marquis.. lançait la duchesse avec tact et volupté.
Par ailleurs, j'ai ouïe dire, par la comtesse de Lancrais, ici présente, votre fabuleux voyage à travers nos terres. Elle m'a également conté quelques aventures de notre société...

- C'est exacte marquis, voulez vous les entendre?»

Le duc levait indistinctement les yeux au ciel...

Si on prêtait l'oreille au silence imposant, une voix cristalline s'évaporant dans l'atmosphère se laissait écouter mélodieusement. La jeune damoiselle blonde comme le blé, aux lèvres parfumées de la rose, reposait à genoux sur le vent de la sainteté. La Bonté archiatre et intransigeante se tenait là, expiant d'un miroir le vice de la damoiselle, dans une purgation volontaire et spirituelle. La damoiselle sentait la puissante magie l'enchevêtrer dans quelques douleurs... supportables, mais rosissant les pommettes, sous leurs assauts multipliés. Ses yeux brulaient d'une flamme émotionnelle intense, tendis que ses lèvres douces répétaient avec gravité les quelques mots de prières.
« -Sub tuum præsidium confugimus, me et le animas omittate, sancta dei Néera, filiae divinae; nostras deprectiones ne despicias in necessutatibus sed a periculis cunctis libera nos semper, femina gloriosa et benedicta.
Elle récupérait doucement son souffle, la poitrine gravement atteinte par les divers souffles de chaleur, qui la soulevaient adroitement, voluptueusement. Un tourbillon d'émoi la déchirait, et la magie enchevêtrait tout le sens de chaque parole a ses lèvres, embrasant ses mots d'une légère douleur.
« - Que les âmes damnées soient purifiées. Que par les saintes volontés, la lumière divine s'abatte sur chacun d'entre nous, et nous délivre des chaines démoniaques. Ô grande Néera, laissez nous entrevoir le chemin lumineux qui mènera à la pureté. La Bonté nous sauvera, elle surplombe chacun de nous.»
L'emprise de la magie cessait. Le cœur de la demoiselle avait subit une lourde électrocution, et lui laissait une respiration difficile. Mais elles étaient seules, et enfermées. Viendrait le temps des confessions, avant le souper. Elle avait été informée de la venue du marquis en vérité. Mais la Bonté avait formellement interdit tout contacte avec le marquis avant la reddition complète de ses chimères rêveuses, et du danger que les récentes rumeurs avaient accentuées. Tout était savament orchestré par la sainte Nonne. La damoiselle devait élever son cœur et son âme au delà des considérations masculines. La sainteté en dépendait. Le duc avait approuver. Toutefois, la convenance obligerait bien entendu une entrevue de politesse auprès du marquis.

Adossé à la porte de la demoiselle depuis un long moment, SaYoLe écoutait d’une oreille distraite la mélodie qui s’échappait de sous la porte d’Ashenie. C’était la première fois que le garde du corps entendant la voix de sa jeune protégée se mêler au son de sa harpe. Des paroles qu’il n’arrivait pas à comprendre, mais qui, néanmoins, sonnaient dans une harmonie douce et bienfaisante.
Il soupira doucement en même temps que la chanson toucha à sa fin. Il venait tout juste d’être prévenu de l’arrivé d’un certain Marquis qui visiblement, souhaitait voire la future duchesse du domaine. Il aurait apprécié être prévenu plus tôt afin de prendre quelques mesures…

Doucement, il passa sa main sur sa cicatrice récente qui zébrait la coté droit de son visage. Sa relation avec la jeune femme avait fait du chemin depuis qu’il était arrivé ici. Son expression et son comportement avec elle avait changé tout comme son regard. Il fallait faire attention….
SaYoLe chassa ses pensées pour se re-concentrer sur cette nouvelle visite diplomatique…

« - L'entreprise du rapprochement de nos politique et de nos terres, par les acheminements commerciaux et affectifs, est sans doute la meilleur des démarches en ces temps de guerre. La réussite de grandes choses dépend en effet de telles entreprises. Vous semblez cependant bien jeune pour pouvoir prétendre à de telles entreprises, marquis... non loin de moi la volonté de remettre en question vos compétences, bien évidemment. Mais il me semble que l'expertise de tels procédés vous est encore assez étranger, n'ai-je pas raison? Soyez sans crainte cependant, j'ai entendu le plus grand bien de votre marquisat. Je dois avouer que vous surpassez mes... attentes. »

Le Duc ne prenait vraisemblablement pas le Marquis au
sérieux, pourquoi donc ? sûrement du à son age . Aegar allait devoir redoubler de finesse pour faire croire le contraire au Duc.

« Monsieur le Duc, je suis certes jeune, mais cette jeunesse n’est pas synonyme d’inexpérience. Au vos yeux je ne suis peut être qu’un jeune homme fougueux désireux d’améliorer sa situation. Mais détrompez vous, bien au contraire, mon père était jadis à la tête d’un important empire commerciale à Diantra, et durant toute mon enfance il a fait en sorte que j’en apprenne le plus possible sur la façon de géré des biens et sur le commerce. »

Le Marquis avait changé de ton, montrant ainsi que les paroles du Duc l’avait blessé. Malgrés cela, le Marquis se tourna face à la Comtesse et dit : « Oui Madame, je serai fortement curieux d’entendre cela »

Le Marquis attendait ainsi la réponse du Duc.

Les paroles du marquis avaient résonné en un écho tonitruant, dévastant sur son passage le silence et ses aléas rageurs. La comtesse avait levé des yeux écarquillés sur le marquis. Elle le contemplait comme un rejet de la société, inconvenant, profanant les dogmes sacrés des conventions nobliaudes. La duchesse, quant à elle, cachait derrière son éventail les apparat de l'outrage, masquant un rire retenu. La situation l'amusait, tant bien que le marquis. Ce jeune homme était fort plaisant, et assez audacieux pour accroitre son charme. Hélas... hélas! Il serait bien vite dévoré par cette société, tout comme son exécrable fille.

Une expression grave et froide avait raidit le visage du duc. Ses yeux perçants avaient rencontrés ceux de l'interlocuteur en une joute oculaire foudroyante. L'image de la douceur d'Ashenie s'était effacée dans ses yeux, et son parfum de l'enveloppait plus. Non! Plus aucune lueur ne ravivait ce regard glacé, dur, reniant toute délicatesse. Un avorton insolant se tenait devant lui, mais il n'en laissait rien paraître. Sa voix grave s'élevait alors, imposante et fière, froide dans tout son sens.

« - Je suis outré, sachez-le, que vous puissiez bafouer ainsi mes considérations. Je n'ai nullement parlé d'incapacité, monsieur. Et mes propos n'ont pas tenu à la remettre en doute. J'ai bien appris votre extraction marchande, et votre ascension fulgurante. Et cette vigueur dont vous témoignez si ardemment habitait également les premiers pas du règne de ma jeunesse. Non, bien sûr. Et je suis persuadé que nous accompliront de grandes choses, si les prédispositions nous sont favorables.»

Le duc paraissait froid, distant, et grave. Outré par un tel comportement, il était cependant resté digne, et fier. La pauvre comtesse ne savait que faire, et avait machinalement posé une main sur son cœur, feignant l'émotivité prompte. Avec lenteur, elle se levait, prenant le bras du duc, comme pour proposer une promenade.

« - Ciel!... Un peu d'air raviverait les couleurs de la gaité mes amis. Venez donc.. le temps est idéal pour une promenade...!»

La duchesse se levait également, dignement, en entrainait le marquis dans la course du couple. D'un visage amusé, elle parlait à voix basse à présent. Un doux murmure sensuelle s'élevait alors jusqu'aux oreilles du marquis, tendis que les doigts de la duchesse agrippaient finement son bras en une légère caresse emprunte de volupté.

« - J'admire votre fougue, marquis. Si doucement délectable... vous m'êtes agréable je dois l'avouer... Mais alors dites-moi... qu'espérez vous obtenir de mon vigoureux mari? Je puis peut être jouer en votre faveur... et vos ambitions combleront peut-être les miennes.»

Le regard délicat de la duchesse caressait les yeux du marquis, se détournant de temps à autre pour regarder son mari. Elle s'accoutumait des commodités du marquis, et s'extasiait de ce doux parfum. Ses doigts refermaient leur emprise en une caresse légère et invisible, néanmoins non dénuée de sensations. Les notes d'une harpe s'élevaient doucement, et berçaient les deux couple dans une atmosphère de sérénité. La duchesse eut un sourire ironique, tendis que son mari retrouvait un éclat passager, au fond de ses yeux.

La jeune damoiselle pinçait doucement chaque corde, dans un recueil doux de notes scintillantes. La Bonté l'avait délaissée à présent, et se dirigeait de nouveau vers leur hôte; elle était seule, enfermée dans ses songes. Les fées de l'inconscient sulfureux se ravivaient doucement, et prenaient une part active sous ses doigts, illusions éperdues et éparses, bercée par le ressac de l'imagination. Son esprit voguait sur la mer azurée de sa perdition. Le marquis n'était pas là pour elle, de ce qu'on lui avait rapporté. Et la duchesse avait insisté sur la futilité de sa présence. Elle eut mieux fait de s'exercer. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi un tel tumulte pour une visite de courtoisie. Sans doute ignorait-elle toute l'importance d'une telle convention aux yeux du monde, quoi qu'elle en eut le précepte.

La vielle Nourrice entrait, invitant SaYoLe à protéger de nouveau la jeune duchesse. Perdue sur son balcon, temple même de la beauté passée, Ashenie fermait doucement les yeux, et, les paupières closes, les lèvres douce, elle émettait un léger chant, si fluide que les torrents calmes des rivières, si pur que le cristal. Sa voix résonnait alors un doux écho salvateur, invitant même les dieux à se pencher sur le balcon nuageux, dans cette ode grandiose à Arcam.

Un sourire survint sur ses lèvres lorsqu'elle sentit la chaleur d'une approche. Elle restait interdite, doucement interdite, et envolée vers d'autres cieux. Les fées l'enivraient, et leurs habiles lueurs se distillaient doucement à l'horizon. Les visages se succédaient, objets d'amour compatissant et délicat, dénué de tout pécher, dans cet esprit pur et chaste.

Lentement, elle se levait, enfin, après la lente folie du requiem. Le visage délicat rosi par cette récente douleur, elle s'abandonnait aux mains expertes de la nourrice, afin d'être apprêtée convenablement. Elle ne connaissait rien de leur hôte. Et sans doute n'avait-il jamais entendu parler d'elle, si mineure fut elle.

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Dim 8 Mar 2009 - 12:08

La situation aurait, pour un observateur extérieur, semble t’il dérapé, mais non. Le Marquis avait agit comme il le fallait, et son plan semblait fonctionner. La comtesse avait habilement calmé le duc . Le groupe quittaient maintenant le salon confinait, La Duchesse avait pris la main du Marquis et l’entraînait à la suite du Duc .

« - J'admire votre fougue, marquis. Si doucement délectable... vous m'êtes agréable je dois l'avouer... Mais alors dites-moi... qu'espérez vous obtenir de mon vigoureux mari? Je puis peut être jouer en votre faveur... et vos ambitions combleront peut-être les miennes.»

Malgré son age, la Duchesse était encore belle, n’importe qui aurait pu se faire dupé par son charme avenant, mais Aegar savait que derrière se masque se cachait quelqu’un de calculateur, de froid. Le Marquis s’adressa cette dernière, de façon à ce que personne n’écoute ces propos .

« Voyez, ma chère Duchesse, je ne veux que votre bien, et voila que votre maris prend comme une insulte le fait que je puisse l’aide, qu’ai-je donc fait qui l’ai si rapidement mis en colère ? Es ce notre différence d’age ? ou la certitude d’une vitalité perdu ? » Après avoir fait bien
insisté sur ces dernier mots, le Marquis reprit « Et vous ma Duchesse,
qu’aspirez vous de cette vie ? Ne recherchez vous pas l’étincelle qui
transformerait cette vie…en rêve ? » Le Marquis laissa ces derniers mots, en suspend…,

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Dim 8 Mar 2009 - 16:13

La duchesse Esidenir avait écouté les propos du marquis avec soin et attention. Elle comprenait aisément la réaction de son mari, et souriait un instant devant les propos de l'homme. La délicatesse d'une nouvelle caresse s'abattait doucement sur le bras du marquis de Sainte-Berthilde. Elle rayonnait d'une aura séductrice. Avec soin, son visage sensuel laissait ses lèvres en emphase, et elle répondait lentement.

« - Le simple mal entendu de vos paroles respectives, visant à mettre en tord mon cher mari, est la cause de tout ceci. Certes votre jeunesse et votre esprit sont impressionantes, mais votre jeu est hélas trop franc. Une fronde vous habite, et ses coups sont à doubles tranchants.. Il est cependant naturel de clamer ainsi votre fougues. Mon mari l'a bien aussi pratiqué, en son temps.
Je pense cependant que l'outrage ne saurait-être que mineur. Il sera bien vite oublié, soyez en assuré. Je m'en chargerai personnellement...»

La duchesse laissa un instant de silence, savourant un regard du marquis avec délectation, une étincelle brillant dans ses yeux noisette, suivant le couple formé du duc et de la comtesse.

Ashenie étincelait doucement sous les coloris angéliques, et le drapeau de l'avenance lançait tous les avis de paix au cœur des hommes. Son teint chaleureux semblait posséder les vertus de la rose, dont les pétales, couverts de la rosée matinale, luisent légèrement, embaumés du parfum sulfureux de la passion ardente. Ses lèvres délicates semblaient à un arc en ciel pastel, un rubis doucement effacé, précieux et scintillant, insufflant la brume d'un baiser de compassion au regard contemplatif. Et la perdition de son visage tendre, et rond, semblait accentuer cette douce rêverie qui s'éprenait d'elle avec fougue. Une aura divine et angélique semblait l'envelopper dans ses bras lumineux, et la bercer inlassablement sur les flots de la grâce et de la légèreté. Elle voguait doucement sur un carrosse richement paré, tiré par un flot de cygnes blancs venus du paradis, comme supérieur à toutes discorde insensée, seulement messie de l'harmonie mélodieuse.

Sa robe délicate était une merveille d'artisanat, mêlant forge et sculpture, tissage et herboristerie. Elle était en effet d'un fin tissu de soie, mêlé à la dentelle et à l'organdi, que le satin et l'organza. Un jupon, recouvrant une crinoline de fer doux, entremêlait les plis en de fines roses de dentelle blanche, qu'on ne voyait qu'au travers de quelques voiles, et sur le bas de la robe. L'organdi couvrait le jupon de long voiles rosés, délicats, qui s'entremêlaient de lourdes cascades légères, voletant doucement à chacun des pas, reliés par quelques coquillages nacrés, et scintillants. Des rubans de soient, accrochés en divers nœuds papillons au niveau de la taille, semblaient tomber jusqu'à effleurer le sol. Une longue traine, faite uniquement de fils d'argents libres, et abondants, caressait doucement la poussière. Quelques suites de perles nacrées, parfois lumineuses, se mêlaient à la finesse des fils d'argent, et décorait doucement la damoiselle d'une noblesse certaine. Sa poitrine, relevée et arborée en emphase par un corset, dévoilait toute la douceur de la peau opale de la poupée de cristal au travers d'un décolleté ample, en dentelle rose. Un châle blanc décorait doucement ses épaule, et se fermait juste au dessous du décolleté, tombant sur son dos, et jusqu'à sa traine. Des manches d'organdi couvrait les bras de la jolie duchesse, et tombaient lentement, caressant le sol. Sur son front, trônait « le cœur noir», majestueux et fier. Ses cheveux laissaient uniquement deux mèches encadrer son visage avec volupté, tombant jusqu'à la pointe de sa poitrine. Un voile d'organza couvrait délicatement sa chevelure soyeuse, lâchée, tirée vers l'arrière, et maintenue par deux tresses partant des tempes. Elle était délicatement sortie de ses appartements, saluant SaYoLe d'une longue révérence, caressant son corps d'un regard emprunt d'une délicatesse extrême, dans toute la décence de la vierge. Elle rayonnait dans sa parure délicate, descendant les escaliers d'un pas feutré.

La duchesse levait un regard admiratif sur le duc, murmurant assez fort pour qu'il entende de sa voix sensuelle et séductrice.

« - Vous disiez...une étincelle qui changerai...

- Ah ah ah! Que d'aspirations, en êtes vous sûr? Ah! Un prince.. que le royaume serait en fête! Oh.. bon dieux!

Un rire strident avait interrompu le murmure de la duchesse, qui avait tourné des yeux perçants vers le couple. Là, apparaissait la délicate Ashenie. Un vent de douceur soufflait la demoiselle, et lui insuflait un parfum charmeur et grandiose. Elle marchait d'un pas feutré, sous la lueur du regard de son père. Des ailes la portaient, un vol de colombes nacrées venues des abysses du soleil! Sa légèreté la laissait doucement flotter au milieu des étoiles de volupté. L'ingénue au cœur vierge et pur voguait dans sa robe claire, mélangeant les coloris blancs, et rosés.

Elle entama une longue révérence souple, et douce, laissant la soie et les voiles flotter autour de son corps, semblable à une mer de douceur. Naufragée, elle levait un regard doux et emprunt d'une tendresse à tout rompre sur les quatre personnalités, auxquelles elle était évidemment inférieur. Elle restait posée sur le sol.

- Eh bien! Qui a donc pu nous gratifier de sa présence? Vous voilà enfin, Ashenie. Nous vous attendions. Le marquis s'est même montré fort désireux de votre présence. Bien heureusement pour vous, il est d'une clémence extrême.

La duchesse continuait sa caresse invisible sur le bras du marquis, un sourire aux lèvres. Sa voix avait claqué à l'image d'un fouet, laissant à Ashenie une douce marque d'émotivité fragile sur son visage de poupée parfaite. Le duc leva sa voix, se retournant vers le marquis.

- Voici mon trésor Marquis. Je vous présente Ashenie, ma fille.

- C'est un honneur pour moi de me confronter à vous marquis De Sainte-Berthilde. Vous me voyez honorée de recevoir votre grandiose présence dans l'humble demeure de mon père. Puisse les dieux vous bénir... reprenait la voix délicate d'Ashenie, dans une tonalité haute et emprunte d'ingénuité. Son timbre mélodieux avait couvert l'air d'un fin parfum voluptueux et tendre, laissant deviner les pratiques récurrentes du chant. Elle reprenait avec tendresse.
Vous me voyez désolée de l'attente dans laquelle je vous ai plongé, marquis de Sainte-Berthilde. J'ose espérer ne pas vous avoir causé trop de désagrément, et vous présente mes sincères excuses de ce retard dues aux activités religieuses. Pardonnez mon impolitesse...»

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Lun 9 Mar 2009 - 11:31

La Duchesse avait semblait être séduite par les paroles du Marquis, mais elle semblait aussi quelque peu douteuse...étrange impression.« - Le simple mal entendu de vos paroles respectives, visant à mettre en tord mon cher mari, est la cause de tout ceci. Certes votre jeunesse et votre esprit sont impressionnants, mais votre jeu est hélas trop franc. Une fronde vous habite, et ses coups sont à doubles tranchants.. Il est cependant naturel de clamer ainsi votre fougue. Mon mari l'a bien aussi pratiqué, en son temps. Je pense cependant que l'outrage ne saurait être que mineur. Il sera bien vite oublié, soyez en assuré. Je m'en chargerai personnellement...»

La Duchesse avait prononcé ces paroles avec douceur, le Marquis en profita alors pour répondre sur le même ton.

« J’espère ma Duchesse, que cet outrage ne saura détériorer l’amitié qui lie nos deux contrés. Et je tiens à vous remercier d’avance pour ce que vous allez faire en ma faveur. »

Le Marquis ne pu cacher son sourire, ainsi tout semblait fonctionner, la Duchesse prenait Aegar pour le jeune homme imprudent qu’il semblait être, sans se soucier plus en profondeur. Bientôt tout ira pour le mieux pour Aegar.

C’est alors qu’Aegar aperçu Ashénie, jamais de sa vie il ne lui a était donné de voir une si belle femme. Représentant à la perfection la jeunesse innocente et vierge. Elle portait une splendide robe blanche et rose. Ainsi toutes les rumeurs que ce dernier avait écoutées étaient belles et bien vrai. Le défi allait être de taille, le Duc semblait porter sur elle une emprise protectrice qui empêcherait tout acte de la part du Marquis. La situation, à ce niveau semblait bien plus complexe, et Aegar en eu la certitude, la réussite de ce plan passerait inévitablement par la disparition du Duc…

Ashénie entama une longue et majestueuse révérence à l’intention du Marquis.

« - C'est un honneur pour moi de me confronter à vous marquis De Sainte-Berthilde. Vous me voyez honorée de recevoir votre grandiose présence dans l'humble demeure de mon père. Puisse les dieux vous bénir...Vous me voyez désolée de l'attente dans laquelle je vous ai plongé, marquis de Sainte-Berthilde. J'ose espérer ne pas vous avoir causé trop de désagrément, et vous présente mes sincères excuses de ce retard dues aux activités religieuses. Pardonnez mon impolitesse...»

Le Marquis semblait fortement ému par la démonstration de la jeune Ashénie.

« Ma demoiselle, ne vous excusez pas, rien ne pourrait, à mes yeux, vous incriminé de quoi que ce soit. Et c’est un véritable plaisir de rencontrer une si charmante jeune femme »

Le Marquis reprit à l’adresse du Duc « Monsieur le Duc, ce trésor que vous possédez est sans nul doute le plus beau que vous ayez, et qu’il me fut donné de voir. »

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Mar 10 Mar 2009 - 16:35

Un chant de rossignol doux, et haut, avait enivré l'air il y a quelques secondes, et voilà que la nymphe de cristal semblait posée, dans un intermède délicat. Elle était toujours à genoux devant le haut marquis de Sainte-Berthilde, un homme, qui plus est d'une marque sociale importante. Le corps frêle de la chétive damoiselle contrastait naturellement avec celui du marquis. Ses yeux vairons semblaient à une constellation émue, où les larmes mêlaient la vallée des plaisirs au sourires enjôleurs, sous un soleil coloré. Elle rayonnait, scintillant à la manière d'une douce pierre précieuse. Sa poitrine haute et bombée suivait un rythme lent et récurant, soulevant sa cage thoracique avec maintient, et dévoilant la nudité de la peau opale, sur la naissance de ses seins.

Apprêtée à l'image d'une véritable poupée parfaite, elle flottait dans une mer de perle et de soie, naufragée de ses voiles. La noble-cœur, au regard doux, levait ses yeux vairons dans le bleu profond du marquis, dans une délicatesse plus que surprenante. La douceur d'un instant s'épanchait sur le voile oculaire, teinté de ces deux coloris, fondus dans la profondeur océane des yeux masculins. Prisonnière, elle sombrait lentement dans ce regard plus que charmeur, prenant. Il lui dérobait son âme, en une longue aspiration astrale, et perditive de tous les sens. Pourtant, et par dignité, la pucelle de Langehack semblait posée, tandis que la brise laissait doucement voleter sa dentelle soyeuse. La fraicheur de l'air empourprait ses joues délicates, tant bien que le marquis lui même. Elle paraissait détachée cependant, et gardait en elle toute ces émois des regards éperdus. Rien ne paraissait, comme la Bonté avait forgé la poupée.

Elle décrochait doucement son regard, avec un naturel déconcertant, de l'étendue marine du marquis, observant sa tenue avec surprise. Il semblait à un prince, dont l'immensité noble dépeignait la générosité. Un pourpoint bleuté, magnifique, perçait les yeux de la jeune ingénue jusqu'au cœur même de l'artiste. Les motifs des divers fils d'argent perdaient la damoiselle, un instant, dans une folie des sens, et des facultés psychiques... jusqu'à l'antre même de l'art, où le cœur se mêlait au goût. Elle le contemplait encore... Sa musculature saillait doucement sous ces vêtements riches, et laissait un parfum de contemplation baigner les lieux, dans une sérénité pacifiée. Une chemise blanche en dentelle semblait se trouver sous le pourpoint, dépeignant tout le soin du marquis, et son goût raffiné. Il semblait cependant paré à l'équitation. La jeune damoiselle voguait sur un lac d'imaginaire, ou le reflet du marquis se troublait doucement, le laissant apparaître sur une monture blanche et grande, haute dans toute sa splendeur. Mais déjà, le détour de la rivière l'emportait sur ses flux harmonieux, et la perdait de nouveau dans cette merveille cristalline...

Les paroles du marquis avaient laissé un bref instant de flottement, dans le chant éperdu de l'aurore, qui abritait la dryade des cieux, et l'ange nuageux, dans ce délicat intermède, qui avait ravi, et même rosi, la comtesse. Elle semblait cependant jeter une admiration dévote à ces dieux virils, qui enchantait la présence féminine. La duchesse serrait, quant à elle, le bras du marquis, avec une légèreté délicate. Une once de plaisir émanait de ce toucher innocent. Le duc regardait sa fille avec cette même chaleur dans le regard, qui lui eut fait oublier tous les tords du monde. Son trésor blanc, si précieux, semblait être le summum de l'importance à ses yeux. Et nul n'eut pu le lui enlever. Sa voix grave surplombait l'assistance, bien loin de l'ingénuité cristalline de sa fille. Il adressa un regard froid, comportant quelques braise de la présence de sa fille.

« - Voyez, Sire De Sainte-Berthilde, comme sa présence est le plus beau cadeau venu des cieux. Mon opale merveilleuse est le cœur même de ma vie. Et vous avez bien raison. Aucun bien ne saurait concurrencer l'importance de cette délicate enfant...

- C'est merveilleux! S'exclamait la comtesse. Quelle délicate enfant. Que dirions nous d'une promenade? Le temps est magnifique en cette saison dans votre grand duché.

- Cela suffit, Ashenie. Reprenait la duchesse d'un ton froid. Relevez vous donc. Excusez-la, marquis...»

La jeune femme se relevait avec grâce et volupté, sous une brise légère, qui laissait le flux de ses voiles voleter doucement. Elle tournait délicatement le visage. Un léger sourire s'imprégnait de la lumière, filtrant dans la demeure ducale. Son ton aaigüe et méloieux reprenait son chant, et suivait les douces mesures du rossignol. L'ode ensoleillée ravissait l'air d'un puissant parfum ingénu.

« - Vous me voyez bien aise, Marquis de Sainte-Berthilde, de votre clémence à mon égard. C'est avec humilité que je vous adresse mon plus sincère respect. Votre plaisir est tout à fait partagé, et vos notes sont lierre à mes yeux. Sachez que j'admire avec quel regard envoutant vous semblez considérer les choses. Puisse les dieux ne pas me tromper. Que la lumière de Néera guide vos pas au travers de ces jardins sinueux.»

La demoiselle mêlait subtilité et prudence dans ses paroles de miel. Ses regards suivaient ses intonations délicats, et sa voix mélodieuse. Elle avait caressé le doux marquis, avec une légèreté gracieuse, surplombant les considérations primaires. Envolée vers d'autres cieux, elle paraissait être hermétique à toute la violence du monde. Sans doute la présence d'un garde du corps renforçait-elle ce bouclier.

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Mar 10 Mar 2009 - 19:03

Le Garde du Corps salua d’un bref hochement de tête l’arrivé de la nourrice qui allait préparer sa jeune protégée. SaYoLe ne pénétra pas dans la chambre. La nourrice était bien la seul personne à qui il faisait confiance dans le domaine. Bien que d’une certaine manière, il la méprisait pour avoir laissé faire la sœur bonté durant tout ce temps… Il donna une petite impulsion du mur pour s’en détacher et rajuster sa tenue. Avec des mouvements fluides et maîtrisé par des années de pratique, il repositionna ses diverses armes dans la position optimale lui permettant une liberté de mouvement la plus grande possible. Un léger mouvement d’épaule pour vérifier que sa brassière était correctement sanglée et il se présenta devant la porte pour y attendre Ashenie. Encore un nouvel invité… Le domaine ducal avait vraiment pris une nouvelle tournure depuis quelques temps. La guerre y était surement pour quelques choses d’ailleurs. Il avait l’impression que ce petit bout de terre était le seul endroit encore en paix de ce monde. Une idée qui lui plaisait dans son principe, même si il était sûr que cette situation leur attirera rapidement des problèmes.

Ashenie se présenta. Elle était resplendissante… Comme à son habitude d’ailleurs. Il avait beaucoup de mal à comprendre comment elle arrivait à supporter ce genre de vêtements en permanence… Mais après tout, c’était aussi le rôle d’une noble et futur duchesse : Toujours bien paraître devant les autres…Un léger sourire couplé à un regard bienveillant l’accueillit avant qu’il ne se décale pour la laisser passer. Rapidement, il lui emboita le pas pour aller rejoindre leur invité. Comme à son habitude, il se cala une pas derrière elle, un pas sur sa droite, position optimale pour la protéger.
Lorsqu’ils pénétrèrent dans la salle, le Garde du Corps s’effaça complètement, longeant les murs afin de ne pas être visible et dérangeant, scrutant les moindres détails de la scène qui se déroulait devant lui.

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Jeu 12 Mar 2009 - 11:56

Ashénie était resplendissante, une parfaite image de pureté. Comment expliqué le flot d’émotion qui envahit le Marquis, surprenant… comment rester impassible face à tant de beauté ? Néanmoins Aegar ne devait trahir nul sentiment. La scène était resplendissante, Aegar et Ashénie semblaient ne formé qu’un corps, bleu et blanc, la lumière formait une sorte de voile isolant les deux personnages des protagonistes extérieurs.

Ashenie semblait occupé toute la place dans l’esprit du Duc, il ne serait pas aisé d’écarter le Duc, du moins apparemment, or Aegar avait déjà tout prévu. Son père le lui avait toujours appris. Si l’on veut gagner une négociation, il faut savoir garder une longueur d’avance, vis-à-vis de ses concurrents. Ici l’enjeu est de taille.

La Duchesse semblait quand à elle être assez irrité par sa fille, en effet Charim lui avait expliqué que la Duchesse était follement jalouse le l’amour porté par le Duc vis-à-vis d’Ashénie. Apres le Duc, Ashénie hériterait du Duché, le fils du Duc, si Dieu le veux, ne rentrera jamais, et dans le cas contraire sa sera trop tard. Ainsi tout semblait bouclé.

La jeune Ashénie était encore a genoux face à Aegar, dans une posture majestueuse lorsque la Duchesse lui ordonna sèchement de se relever, elle s’exécuta, la haine de la Duchesse était maintenant évident.

« - Vous me voyez bien aise, Marquis de Sainte-Berthilde, de votre clémence à mon égard. C'est avec humilité que je vous adresse mon plus sincère respect. Votre plaisir est tout à fait partagé, et vos notes sont lierre à mes yeux. Sachez que j'admire avec quel regard envoutant vous semblez considérer les choses. Puisse les dieux ne pas me tromper. Que la lumière de Néera guide vos pas au travers de ces jardins sinueux.»

A la douce et mélodieuse voie d’Ashénie, Aegar ne put cacher ses émotions, du moins il répondit, d’une voix sérieuse et assuré, à cette dernière.

« Jeune Demoiselle, je vous remercie. Je ne puis qu’admirer votre admirable éducation, j’en profite d’ailleurs, Monsieur le Duc, de vous félicité d’avoir si bien su protéger une si belle fleur des tourments du monde extérieur. Et vous, Madame la Duchesse, d’avoir porté en votre sein et d’avoir donner la vie à une si pure et chaste créature »

Malgré le ton tout plein de formalisme utilisé par le Marquis, Aegar effectua un léger clin d’œil de façon à ce qu’Ashénie, seul puisse le voir, puis en se plaquant un sourire affable au visage posa légèrement sa main sur celle de la Duchesse, et repris à l’assistance .

« Je dois avoué Monsieur le Duc, que l’honneur que vous m’offrez en me présentant à votre famille, m’ému grandement. Je ne saurai vous rendre la pareille, néanmoins j’espère que ce que j’ai à vous offrir, via ces accords, sauront vous complaire, autant que je le suis maintenant »

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Jeu 12 Mar 2009 - 21:41

Les paroles du marquis avaient laissé un doux parfum flotter dans les airs. Le regard de la pucelle s'était levé, plein de gratitude mêlée au rêve, croisant ce clin d'œil dissimulé. Une merveille de lueur baignait dans les coloris divergeant de ses yeux. Elle semblait s'être figée, distillée en un unique parfum envoûtant, une fleur de lumière, renfermant le soleil en son cœur. La porcelaine aux yeux de cristal s'était perdue sous le joug de la lumière, et il semblait que les mots du marquis avaient ravivé les cœurs, et laissé des sourire s'éprendre des visages. Pourtant, Ashenie ne souriait guère, ne lançant qu'un regard chaleureux au marquis magnifique. Un vent de pureté, aux notes légères et tendres, parcourait les aléas des flux harmonieux, et suivait le haut trajet de la colombe. Un chant merveilleux s'accordait à l'air dans un parfum délicat.

« - Je suis votre obligée...»

La duchesse avait agrémenté sa satisfaction d'une légère caresse sur la main de l'hôte, et ses doigts habiles cherchaient à stimuler la peau du marquis a travers le tissus. Leur couple était de toute beauté, ancré dans les mœurs les plus respectueuses, bien entendu. Elle regarda sa fille, un sourire aux lèvres. Si le marquis eut l'opportunité de la rencontrer plus jeune, elle, elle aurait sur le faire craquer, sans nul doute. Mais il n'était pas un homme qu'elle désirait pour époux. Son extraction ne l'eut pas permis.

Le duc regagna cependant toute sa froideur. Les paroles du marquis à l'égard de sa fille ne l'enchantaient guère. Elles l'irritaient. Son joyaux était certes des plus précieux, des mieux gardés, mais nul n'avait le droit de le louer ainsi, presque hypocritement dans ce monde sans pitié. Sa fille était la seule colombe qui devait en rester hors d'atteinte, hors d'atteinte des mains du marquis. Et il ne voyait que trop bien où mèneraient ces avances... La Guerre!Sa voix s'élevait, grave et puissante, froide dans son habitude.

« - Cher marquis, je suis surpris de trouver tant d'admiration dans vos paroles. Je ne vous croyais pas si sensible. Mais il est vrai que l'objet de votre admiration ne le mérite que plus amplement...
Je crois cependant devoir écourter notre charmant intermède. Les jardins nous attendent... n'est ce pas, comtesse?

- Oh oui, marquis! Vous verrez, ils sont magnifiques.

- Maurice! Allez donc chercher mon châle, reprenait doucement la duchesse. Oh! Marquis, vos paroles me troublent, je dois l'avouer. Vous êtes d'un goût absolument exquis...»

Le cortège se mettait doucement en marche, tandis que le duc menait le pas. Ashenie contempla SaYoLe un instant, heureuse de sa présence. Un sourire se dessina sur son visage. Elle suivait sa mère dans le silence, à quelques pas du marquis...

La voix de la comtesse portait doucement, racontant les derniers faits divers de la cour de Diantra, de la considération de la reine, et du roi bâtard. Elle émettait quelques jugements de valeurs...

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Ven 13 Mar 2009 - 23:31

Ashénie semblait s’être éveillé face à la présence du Marquis, la fillette serait facilement manipulables, Aegar en avait maintenant la certitude. La Duchesse quant à elle continuait ses avances qui ne semblaient nullement dérangé quiconque dans l’assistance, même le Duc. Ce dernier, vis-à-vis des paroles du Marquis avaient répondu d’une façon sèche, Aegar n’en avait cure, bientôt ce dernier ne serait
plus un obstacle, tout était trop bien ajusté. Tel un joueur d’échec Aegar avait positionner ses pièces en l’attente du coup final qui metterrait à bas le Duc…la fin de la partie est proche.

Il était temps de quitter le groupe, Aegar devait peaufiner un dernier petit détails avant ce soir. Il s’adressa alors au Duc « Veuillez m’excuser Monsieur le Duc, mais le voyage fut très long et j’aimerai me retirer dans mes appartements le temps de me préparer pour le dîner de ce soir, Puis en direction de la Duchesse Madame »

Le Marquis s’inclina est quitta l’assistance, un quelconque valet l’accompagna dans ses appartements. Ces derniers étaient fort spacieux, une série de vaste pièce pour Aegar et sa suite, le tout dans des tons rouges et or. Un petit vestibule donner sur un grand salon, idéale pour recevoir de la visite, l’ameublement était vraisemblablement de très bonne facture. Puis une chambre, pour le Marquis, et trois autres pièces pour les gens. Au milieu du salon,
Charim attendait Aegar.

« Bien…l’affaire semble prometteuse, et quand est il de notre projet ? »

« Mon seigneur, tout est parfait…les cadeaux que sa seigneurie ont choisies combleront les attentes de cette dernière »

« Parfait ! Fait moi couler un bain, et fait préparer mes affaires »

Charim s’exécuta et ordonna à un laquet du château d’aller chercher de l’eau chaude pour le Marquis. Ce soir allait être capital. Après ce bain, Aegar se changerait et descendrait retrouver ses hôtes pour le dîner. Il porterait pour l’occasion une somptueuse tunique faite de soie noire, entremêlé de fil d’or. Aegar soigna aussi son allure en se parfumant à la dernière mode de Diantra. Il porterait aussi, une complète panoplie de bijoux faits d’or, afin de contraster avec la noirceur de sa tunique, ce serait parfait, ce soir il irradiera la salle. Un habit d’une telle qualité qu’il aurait pu attirer la jalousie d’un Roi. Ce serait parfait, Aegar devait resplendir ce soir et ce serait choses faites.

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Mar 17 Mar 2009 - 7:39

La demoiselle de Langehack s’était doucement égarée dans les aléas de la folie perditive, au cœur même du néant imaginaire, où les coloris de la passion se mêlent à la création enfantine. Les fées espiègles enchevêtraient les songes doux d’un parfum de rêve brumeux et incandescent. La page d’un roman d’envolée se tâchait d’une encre abrupte, inaccessible. Les yeux de la pucelle étaient dévolus à d’autres cieux, au près de l’entrelacement doux, où trônaient Rekyth et Sylthae, l’épée à la main, le cœur dans l’autre. L’épique sanguinaire se mêlait à la passion ardente. Les lucioles solaires de l’imagination créative de la petite duchesse l’enivraient, et l’attiraient dans le délicat parfum de la rose cendrée, après le brasier des émotions gravée à jamais sur la toile de la vie. Espiègles et enjôleuses, les fées perdaient Ashenie dans une torpeur délectable, où le marquis, sous un arc-en-ciel de…

Mais déjà, une voix grave et imposante entravait la harpe mélodieuse des songes, et tirait la douce damoiselle de ses milles perditions colorées. Elle relevait la tête, dignement, écoutant la sentence du marquis. Ses yeux se posaient sur ce dos imposant et masculin, au détour des cieux arborés. Une chasteté imprenable l’habitait, comme la bonté l’eu forgée, dans toute la décence de la pieuse sainte. Pourtant, ses yeux se brumaient de grandes enveloppées émotives. Une pluie d’émotions intense traversait son regard ingénu, et le laissait scintiller de mille feux. Elle se comportait pourtant avec assez de décence pour qu’elle n’eut pas trahit son ressenti. Une coulée de lave habitait les coloris de ses yeux, et épanchait sa chaleur sur le monde imaginaire de la damoiselle. La brise soufflait légèrement sur ces cheveux dorés, ces rubans cendrés de l’aurore, tombant soyeusement sous le voile d’organza.

« - Oh ! Vous nous quittez déjà marquis ? Avait déclaré la duchesse avec maintient, le regard langoureux et languissant. Une légère caresse discrète et courtoise était venue appuyer ses dires.

La comtesse semblait réellement touchée de ce départ pourtant temporaire. Elle s’était laissé tombé dans une grossière révérence, trahissant son émotion au près du marquis. Inférieur, elle revendiquait son échelle sociale avec ferveur. C’est un regard baigné de perles lacrymales qu’elle posait sur le marquis. Rouge et blanc se mélangeaient sur son visage niais, sur maquillé du blanc de céruse, et du rouge de la pudeur, en savant mélange aristocratique.

- Oh, marquis ! Je suis réellement émue d’avoir pu procéder à votre rencontre. Votre altesse confirme bien des rumeurs flatteuses que jeu entendu dire à son sujet. Puissions-nous nous revoir prochainement…»

Son regard de braise accompagnait sa voix niaise, distillé en un unique arôme de séduction noble. Le duc, quant à lui, s’inclinait avec respect et froideur dans une démarche habituelle et nécessaire. Il offrait son châle à la comtesse, que le dénommé Maurice avait eu l’obligeance d’apporter.

« - Maurice, faites appeler le carrosse de madame. Venez très chère, les jardins veulent déjà dévorer votre présence.»

Et la comtesse, charmée, suivait l’homme pour sa qualité masculine, au même titre que le marquis. Lentement, elle souriait, offrant un dernier coup d’œil au marquis, après une seconde lourde révérence. Ses boucles brunes voletaient doucement au grès du vent.
La duchesse regardait le couple disparaissant, bien qu’aucun intérêt ne les liait, ni amour ni argent. Le regret était un complément essentiel au bonheur… elle le savait. Elle le souffrait. Elle resserra son étreinte sur le marquis, et se tourna, les lèvres pulpeuses avancées, l’air charmeur et sulfureux.

« -Eh bien, marquis, j’ose espérer votre repos doux et salvateur… Un domestique viendra naturellement vous prévenir des horaires du souper…»

Le marquis disparaissait sous une légère révérence de la pucelle de Langehack, exaspérée d’une telle perfection chaste à tout instant. Sa fille ne savait nullement se faire désirer, et sous entendre la sulfure. Au lieu de cela, elle se comportait figée en une poupée docile et obéissante. A la cour, elle aurait été houspillée, la duchesse en était persuadée. La demoiselle restait pourtant pieuse et décente, dans un regard animé d’une douceur inégalable… La duchesse suivrait les pas du marquis, de peu, clamant l’attention des suivantes.

« - Nourrice ! Béraude, Ludmilla ! Venez je vous prie !»

Oui, madame. Avait répondu la docile Ludmilla, âgée d’à peine 14 ans. Elle avait pourtant déjà tant connu. Suivie de La Béraude, elles entraient dans le sillage de la duchesse majestueuse. La Nourrice, confinée dans las aléas hermétiques de la duchesse, subirait de lourdes réprimandes.

La jeune Ashenie avait été délaissée dans le grand hall, en proie aux lueurs féeriques intenses. Elle avait jeté ses yeux doux sur le jeune SaYoLe, dans une complicité évident, pour qui savait. Et personne ne savait. Elle s’était doucement déportée aux grés du vent, dans les jardins intérieurs, embaumant la maison d’un chant harpique délicat. Sa voix mélodieuse chantait sur un rythme montant, intense et délectable, exprimant une folle joie, un attrait certain. Ses doigts accéléraient la mélodie d’accompagnement, et les notes graves se mêlaient au ton haut et mélodieux de la voix claire. La langue ancienne retentissait doucement au timbre de sa voix cristalline. Elles dépeignaient tout l’attrait d’une voix, qui, dans sa lueur fantastique, attirait dans un chant sirénien les âmes masculine jusqu’à l’antre des divins.

Dans les quartiers du marquis, la lueur du jour perçait doucement les vapeurs de l’eau chaude. Deux femmes avaient remplit le cuvier riche du marquis. Les viles tentatrices du seigneur Celiand étaient les créatures mythiques des rêves masculins, chargées d’assouvir les fantasmes délicats sans même se donner. Elles étaient vêtues de somptueuse soie blanche, laissant apparaitre leur peau clisse. Leurs formes généreuses s’accentuaient de la légèreté du tissu, et de la découverte qu’il laissait. Une croix blanche couvrait la poitrine, retenue par un anneau d’or au niveau du ventre. Les bandes de soie tombaient en un pagne travaillé, pourvus de voiles. Quelques bijoux scintillaient doucement à leurs membres. Elles étaient chargées de détendre le marquis, de le laver, au détour de caresses et de massages évocateur, sans se donner.

Sujet: Re: Arrivé du Marquis [Terminé] Mer 18 Mar 2009 - 21:09

Le Garde du Corps restait auprès de la jeune femme, un regard bienveillant rivé sur l’objet de toutes ses attentions, il la suivait comme son ombre. Ses yeux gris ne se détachaient d’Ashenie que pour porter son regard sur ses alentours immédiats afin de parfaire sa surveillance. La jeune femme était devenue spéciale pour lui… Simple colis à maintenir en vie, elle était devenue au fil du temps une personne qui comptait… Qui comptait bien plus que personne d’autre même si il avait encore beaucoup de mal à se l’avouer…

Cette jeune femme aux formes superbe était d’une fragilité affligeante mais avec un cœur d’une pureté incomparable. Un tout qui lui donnait une attirance désarmante…
Sans un bruit, l’Ange Gardien d’Ashenie la suivit dans le jardin intérieur pour aller s’assoir non loin d’elle. Il prêta une oreille à la douce mélodie.

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