Promenade de santé chez les bandits. [Libre]

Sujet: Promenade de santé chez les bandits. [Libre] Mar 17 Mar 2009 - 22:53

Les grands plafonds terreux étincelaient sous les reflets des miroirs, alors que le brouhaha ténu et sournois des bandits et autres marchands sans scrupules résonnait en mélodie de fond. La Dross était sûrement réputée autant pour les nombreux produits plus ou moins légaux qu’on y trouvait avec une abondance surprenante, que pour son atmosphère. Les boyaux des galeries naines se rejoignaient toutes, à cet « étage », et débouchaient sur le large marché noir. Au beau milieu des étals et des divers mafieux qui entamaient les négociations à voix basse comme on susurre des grossièretés en public à son voisin, la silhouette d’une jeune femme encapée se démarquait à peine de la foule d’êtres regroupés ici. En effet, les drow n’étaient pas plus présents que les humains, pas plus absents qu’une autre race, mais sûrement n’avaient-ils que faire ici de se vêtir de capes trop étouffantes pour arpenter de pareils lieux. Pourquoi se cacher quand chacun est en tort de chercher d’un regard discret une substance illicite, une arme volée, des poisons peu recommandables ou bien pire ?

Rhynilee marche à petits pas tranquilles, ses yeux perle furetant d’un étalage à l’autre. Par ici, on entend les ricanements d’un groupe de brigands qui comparent les tailles des armes d’un marchand édenté. De l’autre côté, une femme aux habits outrageusement légers papotait d’une voix criarde avec un autre énergumène. La drow suspendit sa marche légère un instant, otant sa capuche pour dévoiler sa chevelure immaculée dans un soupir. La chaleur humaine l’irritait quelque peu.

Elle se remit en marche, cette fois-ci, son attention se portant sur ce qui pouvait ressembler à de quelconques herbes ou potions mises en vente. Son stock allait bientôt être proche du zéro, et il était pour elle toujours bien pratique d’avoir de quoi se soigner ou affaiblir l’ennemi, en ces temps ombrageux… La jeune femme passa d’un geste lascif sa main dans ses cheveux, et pivota vers la carrure d’un vieillard plus large que grand qui possédait une impressionnante quantité de poudres et de mixtures aux teintes étranges. La drow se penche sur l’étalage, demandant d’une voix feutrée, presque onctueuse, de brefs renseignements à l’homme.

Excusez-moi.. Vos herbes servent à quoi, exactement .. ?

« Ma p’tite dame, on vend d’tout ici ! Mais j’vous connais pas vous, dis donc … Z’êtes pas d’la Dross, hein ? »

Ca a son importance dans vos ventes ?

« Eh ben eh ben m’dame, faut pas s’vexer comme ça… »

Décidemment, ces humains ne savaient pas faire court quand cela s’imposait. Rhynilee croisa les bras, ravalant son dégoût à l'égard du marchand, son regard tentant de se faire le plus calme et le plus poli possible devant l’incompréhension du vendeur qui allait sûrement vite l’agacer si rien ne se passait.

Sujet: Re: Promenade de santé chez les bandits. [Libre] Mer 25 Mar 2009 - 17:23

Demoras avait abandonné l'idée de se battre contre les hommes du cimetière, il se baladait toujours dans les terres neutres à la recherche d'une nouvelle préoccupation. Son humeur était totalement bonne et donc, en cette soirée fraiche, il aurait tendance à être plus ou moins sympathique avec les personnes de ce monde mystérieux. Il était toujours muni de son épée immense à la garde assez étrange - il faut dire que la forme de la lame n'en est pas moins étrange que la garde -, de ses dagues qu'il avait eût la finesse de ranger dans un minuscule fourreau convenus à leur taille. Sur sa ceinture était accroché une petite bourse de cuir contenant une bonne trentaine de pièces d'or. Il allait surement faire une petite course comme il a l'habitude de faire. Son cheval lui servait de moins en moins mais là, il l'utilisait, ce qui est plutôt rare vu qu'il préfère se déplacer par le moyen que chaque humain, normalement constitué, possédait : les pieds. Mais la fatigue l'emportait dans le sommeil et donc il avait besoin de se reposer un petit moment. Destin, un cheval frison, une bête assez rare qui lui avait coûté une bonne petite fortune. Sa crinière noir volait au vent, ses pas étaient rapide et Demoras sentait la fatigue l'entraîner, lui aussi. L'étalon ralentit le pas, progressivement. Ils étaient aux portes de la dross mais le demi-drow décidé de ne pas y entrer avant le lendemain. Il s'arrêtèrent donc et la monture s'était placée près de son maître qui essayais de faire un petit feu afin que la fraicheur ne les gène pas trop, deux bonnes minutes s'écroulèrent et il réussit enfin à créer une source de chaleur plus ou moins agréable. C'est donc hypnotisés par la lune ronde qu'il furent emporté par le sommeil, dans l'obscurité totale. Espérons que rien n'arrive à nos pauvre voyageurs.

*
**

Demoras se levait, il était dix heure, exactement. Le soleil était assez haut dans le ciel bleu. L'assassin posa ses yeux sur son destrier qui semblait encore piquer du sommeil, avec les yeux ouverts, étrange non ? Le feu était éteint, peu de temps après, il réveilla l'animal qui ne semblait plus montrer de signe de fatigue. Il régla la selle, lui frottait la tête et le laissait boire dans une eau de pluie qui semblait condenser. Ensuite, il remonta sur celui-ci et se dirigea vers la Dross, ville des bandit. Il entra et vit plusieurs occupations : taverne, vente, marché ! Tout y était. Demoras confia son étalon à un petit garçon qui le ramena à l'écurie. Lui, Demoras, posa ses yeux sur une salle particulièrement bruyante : la salle du marché. Plusieurs ventes : parchemins vierges, flèches, herbes afin de concocter des potions, élixirs, forgeur d'épée et même un vendeur de chevaux - avec les bêtes qu'il avait, il n'allait pas en tirer une grande fortune -. Demoras se dirigea vers le vendeur d'herbes et vit qu'une jeune drow l'avait devancé dans son futur achat. L'occasion de faire une nouvelle connaissance ? Surement oui. Il entendit aussi le marchand lui répondre très grossièrement à une question toute simple. Demoras n'aimait pas trop ce genre de comportement. La chaleur ambiante devenait insupportable, il faisait extrêmement chaud avec la foule qui se bousculaient pour aller vers la sortie ou prendre leurs achat. Cette salle n'était pas particulièrement jolie, des arcs de cercles se croisant dans le plafond poussiéreux.

« Comment osez vous parler à une aussi jolie drow qui ne cherchais seulement un simple petit renseignement, ingrat. » Dit-il dans une voix à fendre l'air. Il était d'humeur gaie mais cela ne l'empêchait pas de faire quelques réprimande à un marchand qui faisait mal son travail.

« Veuillez m'excusez m'sieur. » Continua le vendeur en baissant la tête, honteux.

« Ce n'est pas à moi que vous devez faire des excuses monsieur, c'est à elle. Mais bon, donnez moi de ces herbes. Et de celles-ci aussi, elles vont m'être utile. » Rajouta le demi-drow d'une voix plus charmante que la précédante. Le marchand prit une poignée de la demande du client et les versèrent dans un petit sac. Demoras lui tendit l'argent puis se retourna vers la drow.

« Ces herbes là servent à soigner des maladies, celle là du poison et celle-ci de la paralysie, voila. Si vous souhaiter autre chose il y a un bon herboriste à l'autre bout du marché, ma chère. »

[ Pas trop inspiré, désolé. ]

Sujet: Re: Promenade de santé chez les bandits. [Libre] Mer 25 Mar 2009 - 20:05

« Comment osez vous parler à une aussi jolie drow qui ne cherchais seulement un simple petit renseignement, ingrat. »

L’intervention divine et tant espérée prit la forme d’un jeune demi-drow apparemment sûr de lui et d’une humeur communicative. Jolie, hein... Voilà un mot qui allait sûrement pousser la drow à se retourner, car Tari sait combien Rhynilee aimait à entendre qu'elle plaisait à l'oeil. Enclin à la répartie, les répliques calmes mais refroidissantes de l'inconnu envers le vieux marchand édenté firent tourner la tête – au sens propre, bien sûr – de la drow, qui plissa les yeux pour mieux détailler le client l’ayant rejoint à l’étal. Drôle de personnage qui lui évoqua, un fugitif et court instant, des passages refoulés de son enfance, dans sa mémoire aux limbes profondes et dispersées.

Elle se souvenait des traitements qu’étant enfant, elle avait pu infliger aux « rebuts », ces êtres même pas assez faibles pour être humains, même pas assez forts et dignes pour être entièrement drow. Les demi-drow. Bien sûr, ces actes infantiles pouvaient être négligeables, car après tout un enfant qui vous dit une grossièreté pourrait passer pour un acte naïf et pardonnable. Mais ces enfants là étaient des crapules, et ils savaient parfaitement qu’ils faisaient mal lorsqu’ils jetaient des pierres sur leurs « camarades ». Vulgaires camarades qu’ils appréciaient tyranniser, certains entraînant leur sens de la subtilité pendant que d’autres ne comptaient que sur leurs gros poings noirs boudinés ou leurs coups de pieds secs. Et tous les petits drows devaient agir ainsi, secrètement bien sûr, car on ne peut pas « officiellement » manquer de respect aux demi-drows. Il vaut mieux les éviter plutôt que de les provoquer. Alors comme tout bon petit être débile et jeune qui existe, on se cache, on attaque en bande, et on fait les fiers devant ces gosses qui après tout, n’avaient jamais demandé n’être que des moitiés de races. Peut-être Demoras avait-il fait partie un temps de ces victimes, où était-il déjà bien loin de tout ça, tapi dans l’ombre pour éviter les comportements acerbes des petits de son âge ?

Un sourire enfantin se peignit sur ses lèvres. Bien sûr, elle avait à présent évolué, et même si le demi-drow restait pour elle parfaitement inférieur à sa race, il n’en restait pas moins que le nom drow apparaissait. Ce qui pour elle était déjà un début de considération et entraînait une once de respect, contrairement à ces pitoyables humains, ou pire… A ces bouffeurs de laitues – soit les elfes sylvestres -. Jetant un coup d’œil glacé au marchand pour parachever l’intervention de Demoras, Rhynilee pivota sur ses talons et ficha son regard gris dans le sien, le dévisageant ouvertement de la tête aux pieds.

Quelle galanterie, vraiment, j’apprécie. Moi qui pensais qu’ici ne rôdaient que des gueux grossiers et des pervers, je me suis trompée sur mon idée de la Dross.

Son regard glissa jusqu’aux achats qu’il venait d’effectuer. Sûrement se fournissait-il lui aussi en paralysants et poisons ? Etait-ce un assassin, ou alors un simple guérisseur ? Un guérisseur irait-il juste s’aventurer dans la Dross pour des herbes aussi étranges et rarement bénéfiques ? Rhynilee sentit que son intérêt à l’égard de Demoras croissait quelque peu.

Vous semblez vraiment bien informé sur ce qu’il vend… Vous vous fournissez souvent par ici ?

Mais peut-être sa curiosité était trop visible, cet homme allait finir par se demander en quoi diable une inconnue pouvait s’intéresser tant à la vie des autres, et ce d’une manière si directe. Baissant le regard sur le côté comme pour montrer un semblant de sentiment de gêne – qu’elle arrivait bien à mimer par ailleurs -, la jeune drow reprit un ton plus citadin, et poursuivit après avoir émis une légère toux.

Enfin, pardonnez ma curiosité... J’imagine que de la part d’une inconnue, tant de questions ne sont sûrement pas polies ou simplement mal placées.

[HJ: Bah euh moi ca m'a inspiré ._.']

Le crépuscule.

De belles lumières embrasait le feu du soir. De superbes couleur flamboyaient. Ce ciel, avec toujours la même impression, nous aspirer. Demoras avait toujours détesté la bleuté du ciel, le matin comme l'après-midi. Il avait toujours déteste une telle beauté naturelle, il faut dire que lui et l'environnement, ce n'était pas une grande histoire d'amour. Il fut ensuite saisit par la personnalité de la drow se présentant sous ses yeux couleurs d'or. Elle était finement habillée d'une sympathique cape sombre entrouverte donnant une légère vue sur un bustier de même couleur que la cape ainsi qu'un jupon grisâtre. Pas trop mal pour une jeune femme. Demoras avait une humeur tout à fait surnaturelle, en général, il n'aimait pas trop les drows car c'était une race de sauvage mais aujourd'hui, ses yeux ne sont dédiés qu'a une elfe noire à la peau sombre. Il avait oublié quelqu'un : son étalon frison. Une bête qui valait bien son pesant d'or. Demoras s'éclipsa pendant quelques secondes aux écuries. Il marchait assez lentement quand soudain il entendit un hennissement qu'il connaissait et qu'il avait entendu plusieurs fois quand une quelqu'un agressait le pauvre destrier, Demoras s'élança d'un bond puis il aperçut le garçon d'écurie tentant de lui planter une sorte de canif au flanc. Le demi s'empara d'une de ses dagues et il réussit, juste à temps à stopper l'assaut, le garçon lâcha son couteau qui tomba au sol en faisant un bruit métallique sourd. L'assassin caressa sa bête et détacha la corde qui la tenait accrochée sur un poteau de bois.

« Doux, doux... »

Le cheval, rassuré, suivi son maître sans trop montrer de signe de faiblesse. Demoras retourna vers l'endroit ou la drowette était puis il ignora une présentation fastidieuse et continua sa discution abracadabrante. Le demi était affamé, son estomac grognait, même si la plupart du temps il ne mangeait. Il oublia quelques minutes les oppositions de son ventre et continua de parler à la jolie femme. Le marchand regardait discrètement la forme du discours qui semblait ne pas trop être intéressant. Le vent commençait un petit souffle agréable, décoiffant l'étalon noir qui, apparemment, aimait cette légère brise. - ce qui était assez rare car la plupart du temps, Destin n'aimait pas trop le vent -. Demoras écoutait l'elfe lui raconter un peu de tout et n'importe quoi, à vrai dire cela ne l'ennuyait absolument pas. Une douce odeur de fleur lui passa sous le nez, il posa ses yeux sur la présence de plusieurs végétaux, à vendre bien évidemment. Demoras jugea inutile d'offrir des fleurs à une drow pour deux raisons : la scène se présente trop rapidement, les présentations ne sont toujours pas faites, et de deux, une drowette déteste les fleurs, elle les piétinera, donc pourquoi gaspiller quelques écus ? Et puis offrir des fleurs c'est plutôt absurde comme idée. Le demi soupira longuement puis retourna à la jeune femme. Elle posait plusieurs questions pertinentes. Demoras était de bonne humeur, comme je le répète, ce qui est plutôt rare. La vie de celui-ci n'est qu'assassinât et tueries, sans voir le sang gicler du corps de ses principaux ennemies, il n'aurait aucune raison de vivre. Il fallait dire qu'il faisait assez bien son travail. Étant payé une bonne soixantaine d'écus par moi, il n'en était pas moins fier de vivre sur Miradelphia, y passeras t-il le reste de sa vie ? Bonne question. La drow était assez déçu au niveau de la Dross mais elle avait raison sur le point de la malhonnêteté des habitants, malheureusement on ne pouvait dire de Demoras qu'il était têtu et voleur, il n'aimait pas non plus la Dross et avait, lui aussi, un point de vue assez affreux. Mais il était obligé de se résigner à cette ville car les terres drows lui étaient interdites pour cause de rejet. Et, malgrès son apparence humaine, il ne serait pas forcement bien accueillit chez les humains, les elfes ou les nains...

« Oui, je viens souvent par ici, j'y fait mes achats. »

Demoras était très galant, c'est vrai, surtout en la présence de belle créatures comme celle qu'il avait sous les yeux. Il avait complètement oublié de se présenter et donc s'apprêtait à le faire, mais encore une fois, sa cervelle de moineau oublia et il partit sur d'autres sujet moins intéressant. La drow devait s'ennuyer et elle avait raison, en matière d'explication, Demoras n'était pas le meilleurs. Il ouvrit une seconde fois sa bourse de cuir et se dirigea vers un second marchand, un vendeur de potions, enchantement et élixirs, l'assassin s'empara d'une dizaine d'écu et acheta une potion de soin à puissance faible et un enchantement assez banal. Il retourna ensuite vers la drow en écoutant les questions et remarques qu'elle lui faisait. Elle remarqua qu'elle posait beaucoup trop de question pour une étrangère mais Demoras lui fit signe que non. Un petit sourire charmeur s'afficha sur ses lèvres. Il se rapella encore une fois que les présentations avaient été oubliées.

« Oups... J'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Demoras, je suis, d'apparence un Demi-drow mais pas à cent pour cent. Disons que je n'ai plus accès aux terres Drow même ci ces terres appartiennent à la reine. Mais bon, passons. »

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