Soirée à la taverne. [Libre]

Sujet: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 18 Mar 2009 - 13:21

Voila plusieurs heures qu’il avait quitté le Fort de la Valliance, errant dans les rues de Diantra à la recherche d’une taverne accueillante qui aurait une chambre à lui proposer. Il en avait déjà vu de nombreuses, mais aucune ne l’attirait vraiment et si il devait y passer plusieurs jours, mieux valait y être bien.
La nuit était tombée et les rues n’étaient plus qu’éclairées que par de faibles torches ici et là, l’exploration allait devenir compliqué. Il n’avait pas encore prit la peine de repenser à ce choix, trop absorbé par l’idée de se trouver un coin où s’asseoir et boire après la longue journée de marche qu’il venait de refaire, encore. Même Elriol fatiguait, les pavés n’étaient pas très bons pour ses sabots et le cavalier prit la décision de le reposer quelques jours, il ferait ses emplettes et son exploration seule.

Alors qu’il commençait à se dire qu’il allait devoir dormir dehors, idée qui ne le réjouissait pas forcément, il entendit des hommes chanter, ces chants qu’on ne trouve que dans une taverne où les ivrognes avaient déjà bien commencé leurs soirées. Par dépit, il se décida à choisir celle-ci, trop épuisé pour continuer à marcher.
Il remarqua un abri juste à côté où était endormi quelques chevaux, sans doute pour les voyageurs comme lui, faisant une longue route et désireux d’y faire une pause. A la vue de l’établissement et au nombre de montures, il trouverait une chambre, c’était certain alors il se dirigea vers l’abri, y attachant Elriol.

« Dors bien l’ami, je reviendrais te voir demain. »

Il récupéra ses affaires, accrochant l’arc court, le carquois dans son dos, couvrant le tout avec son écu de bois et attacha son épée longue à la taille. Une caresse sur le flanc de son compagnon et le voila se dirigeant vers la porte de l’établissement.
Quand il y pénétra, il découvrit une vision classique quand on pénètre dans une taverne agréable, des gens jouant à des jeux quelconques et des amis ayant déjà bien bu, s’animant au comptoir. Il chercha du regard une table de libre et s’y installa, soupirant de soulagement de pouvoir enfin reposer ses jambes.
Quand une serveuse vint lui demander sa commande, il se contenta d’une pinte de bière, cela lui ferait du bien. Quand il fut servi, il observa la salle sans vraiment le faire, juste pour occuper son esprit.
Il avait trouvé son point d’attache à Diantra le temps de prendre une décision.

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 18 Mar 2009 - 13:58

Le noir de la nuit pour manteau et l’illusion pour masque. Je reviens de la ville, ayant pris le temps de vagabonder sur les places, oubliant celui qui fut un temps moi. J’avais vécu ici il y a de cela plusieurs années, aujourd’hui je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Mes cheveux d’un noir rougeoyant ayant ris teinte blonde, tiré en arrière et dévoilant sans peine mon visage aux trait doux et harmonieux. Pour parfaire le déguisement, j’avais aussi osé de mes dons pour donner à mes oreilles une forme effilée qu’elle n’avait pas réellement. Cependant, toute personne touchant ma peau n’aurait pas vu la différence entre cette réalité et la mienne.

Surprenant, le demi elfe nommé Ilfrith, nom qu’Alyaa m’as choisie, est seul se soir, sans sa compagne sublime a la beauté elfique ravageuse pour le cœur du pauvre hère qui ose perdre son regard et commettre un péché plus lourd que le mien. Non, nul offense c’est plus importante que cette que je vais me permettre d’accomplir d’ici peu… je sais déjà que le chaos me pardonnera d’avoir privé sa voix de sa pureté, mais me le pardonnerais je a moi-même ? Je ne sais pas… je ne comprends plus le monde que je croyais dénuer de toute sensation pour mon cœur engourdit par le froid et voila que je doute.

Glissant tel une ombre vers le feu, malgré la chaleur, je laisse mes cheveux blonds glisser sur mes épaules, ma cape s’écartant alors que j’appuie un brai sur le rebord de l’âtre et soupire doucement. Ma tunique est elfique, simple, sobre, de vert et d’argent, alors que mon épée porte un pommeau doré, dans un style similaire. L’apparence est parfaite, mais mon visage toujours fermé est pour moi une véritable épreuve… les elfes ne montre rien, mais toujours plus que mon incapacité à ressentir quelque chose et plus encore à le montrer.

Je me détourne, croisant le regard d’un humain, surement intrigué par la présence d’une créature qui n’a rien à faire ici. Stupide créature incapable de voir la vérité en face. Vous m’avez pourtant craint pendant la rude bataille d’Allona, je vous ai fait tremblez pauvre fou… alors pourquoi ici ne suis-je qu’un simple étranger dont personne ne se méfie ? Nouveau soupir et je me détourne, chercher a mon tour une table vide… la seul qu’il reste possède déjà un occupant et je m’approche donc d’un pas lent, trop mesuré, trop réfléchit, chaque geste est utile et a sa raison d’être.

« Puis je ? »

Ma voix est sombre, profonde et lugubre, pourtant malgré l’absence totale d’intonation, mes propos n’ont rien de menaçant.

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 18 Mar 2009 - 14:24

Les chants se succèdent tout comme les pintes au comptoir et font l'effet d'un baume pour l'esprit du jeune homme, de la chaleur et de la joie, en cet instant il en avait bien besoin, depuis une semaine qu’il était sur les routes, dormant dans la fraîcheur des nuits avec un duvet et le flanc de son cheval comme seule source de chaleur. Lui n’avait bu que la moitié de la sienne, il n’était pas très alcool à vrai dire, la seule fois où il avait été ivre lui avait laissé un mauvais souvenir et depuis il évitait.
Ici, dans cette grande cité, tout était si différent de la où il vivait, des grandes constructions, des splendeurs à l’image de ce pont et tellement de gens, d’origines et de races différentes, une vie autant le jour que la nuit, cela lui faisait bizarre. Il s’y accommoderait bien entendu, il était jeune et c’était son choix, du moins, celui que son père lui avait conseillé.

Alors qu’il était encore une fois égaré dans ses pensées, une voix l’en fit sortir, le ramenant à la réalité et à cette taverne chaleureuse. Il observa le propriétaire de cette voix à l’intonation étrange, une opposition à celle des chanteurs de la taverne, il en aurait presque eu un frisson. Il se mit à rapidement détailler les particularités physiques, était-ce un elfe ? Il en avait entendu parler par son père mais n’en avait jamais croisé de lui-même.
Il répondit, la voix détachée, pas désagréable non, mais éloignée.

« Oui, bien sûr, je vous en prie, installez-vous. »

Il observa l’individu à l’origine elfique, les oreilles pour beaucoup dans son interprétation, son visage était sans doute aussi fermé que le sien, même si pour son propre cas, une certaine fatigue le marquait. Malgré tout, cette froideur qui se dégageait l’attira, contraste parfait avec l’ambiance générale, c’était une curiosité… Surtout que ça n’était pas un humain.
Sans hésitation, avec calme et après une gorgée supplémentaire, il prit pour lui de débuter une conversation, il ne connaissait personne dans le coin, autant commencer par cet individu, si bien sûr il était réceptif.

« Hm… Pardonnez mon impolitesse et ma curiosité mais… Vous êtes un Elfe n’est ce pas ? »

Sa question pouvait être étrange et il paraîtrait vraiment idiot sans doute, mais il avait vécu isolé de toutes ces histoires, c’était un mal qu’il allait devoir combler au plus vite.

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 18 Mar 2009 - 15:08

« Merci. »

Son regard est intrigué alors que d’un mouvement souple, presque anormale pour un être de ma taille et de ma corpulence, je prends place face a lui, repoussant totalement ma cape pour dévoiler mon être. J’enlève mon arme et la dépose sur le dossier de la chaise d’un bois grossier alors qu’une question me fait toute fois relever le regard. Suis-je un elfe ? J’en ai l’air, mais pas la music hélas. Je pose alors un coude sur la table, mes doigts saisissant le bas de mon visage alors que je plonge l’enfer bleu de mon regard dans le sien.

« Votre question est pardonnée et sachez qu’hélas, je ne suis qu’une moitié d’elfe plus exactement… Mon père était humain, ma mère une elfe… »

Mensonge, voila ce qu’est ma vie en Diantra, mensonge funeste qui pourtant ne m’arrache pas la moindre frayeur d’un quelconque dieu infâmes ayant osés souiller l’Unique. L’unique pardonne a son fils, il sait que je ne vie que par et pour lui. Alors une tel banalité ne m’entrainement pas beaucoup plus loin dans la déchéance et dans la torture qui m’attendra quand mon âme rejoindra son royaume, si je l’y rejoins un jour.

«Vous n’en avez jamais n’est’il pas ? Si ma compagne était éveillée, vous auriez pu voir l’astre céleste du ciel ayant quitté son lit pour la nuit et faire pâlir de jalousie un peu plus, cette lune déjà blafarde. »

C’était si facile de parler de la Voix ainsi, presque autant que de parler a Freyja comme d’une Valkyrie, d’une céleste guerrière dévouée a la mord et a la souffrance. Si simple qu’il me venait presque des élans poétique lorsque mes paupières se fermait et laisser le voile de mes penser prendre allure sous la forme de songe éveillés. Les rêves les plus beaux sont ceux que l’on fait les yeux ouvert, le regard tourné vers la cape sombre du ciel.

L’arrivée d’une Serveuse forme mon regard à quitter celui de mon vis-à-vis. Elle était petite, boulotte mais pourtant, ses joues ronde et sa crinière rousse donnait une chaleur a son apparence poupine et grossière cependant. Sa voix digne de la roturière qu’elle est, demande ce que je désir et sans la moindre réflexion, ma voix s’élève en une harmonie ténébreuse et profonde.

« Un verre de Vin, ou d’hydromel, peu importe. »

Elle s’en retourne donc, après avoir rougit légèrement… stupide créature humaine… vous êtes si impressionnable.

« Qu'est ce qui vous amène ici messire? Seriez vous de passage ou un habitué des lieux? »

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 18 Mar 2009 - 15:54

« Oh, un demi-elfe… Mon père m’avait vaguement parlé des possibles croisements. Mais vous l’avez comprit, je ne sais des peuples que ce qu’il m’a apprit, sans jamais en voir. Les soucis d’une vie en province sans la quitter. »

Il écouta ensuite cet homme parler de sa compagne, une elfe cette fois ci et à l’entendre respectueuse de ce que son père lui a dit sur le beau peuple. Bien entendu, il plaça un esprit critique, si cet homme l’aimait son jugement en était obligatoirement faussé et bien que l’image soit poétique, il doutait de la véracité de celle-ci. Une elfe qui ferait pâlir l’astre de la nuit par sa beauté ? Mais l’image demeurait belle et il la prendrait pour ce qu’elle est.
Il était donc en présence d’un hybride, c’était une curiosité supplémentaire qu’il fallait ajouter, et des questions en plus qu’il lui fallait écarter pour ne pas devenir assommant. Laissant donc de côté quelques points de curiosité, il jeta un œil à la serveuse et en revint au demi-elfe assit devant lui et à sa question.

« Mon compagnon et moi sommes à la poursuite d’un rêve, de notre destinée… »

C’était un bon résumé en fait, très flou et peu précis, mais en somme, c’était réellement ça. Son père l’avait formé à monter à cheval et combattre sur son compagnon pendant dix huit ans et il avait décidé de partir et voyager pour trouver une place dans la cavalerie royale, son rêve d’enfant, né des histoires de son père. Alors en un sens, bien que poétique à son tour, il était dans le vrai.

« Je ne suis que de passage dans cette cité, pour l’instant. L’avenir seul me dira si un jour j’y vivrais mais pour l’heure, j’y passe ma première nuit. A vrai dire, je suis un peu surpassé ici, tout est si grand, animé et riche… Il y aurait tant à visiter. J’y reste quelques jours, le temps de me reposer et nous repartirons car il file à toute allure, nous narguant depuis bien trop longtemps. »

Tout en se montrant ouvert il faisait preuve de prudence, savoir faire la part des choses entre trop en dire et pas assez. Même si cela le dérangeait de s’ouvrir ainsi à un inconnu, qui d’ailleurs ne devait pas le rester, il le faisait. C’était à son tour d’en apprendre un peu plus sur ce demi-elfe qui l’intriguait. Avec un ton poli et modérément respectueux donc, il entreprit de questionner l’individu.

« Et vous messire ? Vous vivez dans cette cité ou bien êtes vous un voyageur faisant une halte ? D’ailleurs, excusez encore une fois ma curiosité, mais puis je connaître votre nom ? J’aime pouvoir poser un nom à ceux avec qui je partage un verre.
Quant à votre condition, je veux dire, votre naissance… Comment le vivez-vous ? Etes vous plutôt proche des elfes, comme le supposerait votre compagne ou bien proche des humains ? »

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 18 Mar 2009 - 16:39

J’avais bel et bien raison. Il ne savait rien du peuple elfique et je n’aurais pas le besoin de pousser la mascarade trop loin en sa présence. Je n’aurai pas besoin de justifier le fais que nul ne m’ai vu auparavant en terre elfique et que mon prénom soit inconnue. La serveuse interrompe mes songes et ma litanie quand a ma moitié lumineuse à l’âme plus sombre que le chaos lui-même. Ma commande passée, nous en revenons aux questions d’usage, pure mécanisme du temps que j’ai acquis à force de méthode et d’observation.

D’abord une réponse quelques peu sibylline pour celui qui n’est pas habitué a Alyaa, mais me donnant assez d’information pour répondre a ma question sans qu’il n’ait besoin d’ajouter plus. Il vient de la campagne et est de passage… un rêve ? Je ne saurais dire de quoi il retourne, peu être la richesse ou la gloire… comme beaucoup de paysan ou de jeune nobliaux le firent avant lui et le ferons après.

Il renchérie, s’expliquant alors que mon regard reste toujours aussi dénué d’émotion, égale a lui-même. Je glisse alors sur divers possibilités. Cherchant une idée convenable quand a la raison de sa présence. Le temps ? Ho oui, j’oubliai que les humains étaient mortel… c’est étrange combien il est simple de renier les failles de son peuple quand on a soit même perdu la plupart de son humanité pour servir le chaos et la destruction.

Naturellement il me retourne ma question, cherchant à en savoir plus. Je connais mon texte par cœur, je me suis forgé une histoire avec l’aide de la créature qui dois encore somnoler dans ses draps clair et doux. Repoussant ma pensée et l’image qu’elle procure a mon esprit et me concentre sur ma réponse, que j’offre avec facilitée.

« Je suis ici de passage, une sorte de voyage de noce pour moi et ma compagne. Elle se repose, le voyage fut rude et elle n’est pas en état physique de supporter l’effort trop violent d’une chevauchée rapide. »

Je reprends mon souffle, le verre de vin déposé devant moi, je glisse mes doigts dans une bourse de cuir et dépose une pièce dans la main de la femme avant de reprendre alors qu’elle part.

« Et pour votre demande, je suis plus proche des elfes par bien des points sans pour autant être l’un des leurs. Je reste aux sens de mon peuple, quelque par au sud, un terre plutôt agréable proche de la verdure. »

De la verdure non pas de la foret mais des marais, son lot de putréfaction et de créature horrible. Terre stérile mais prolifique pour le peuple dont je suis le roi. Ma reine dort ici… dans l’entre même de l’ennemie… ironique n’est ce pas ?

« Ho, je me nomme Ilfrith… simplement Ilfrith. Saltimbanque et plus précisément, contorsionniste. Et vous-même ? Comment vous nomme-t-on ? »

Je prenais une gorgé du vin fadas comparé a nos alcool amer et fourbe.

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 18 Mar 2009 - 17:44

Une question le taraudait concernant la raison de sa présence ici, une question de bon sens surtout qui n’avait aucune réponse, sauf peut-être dans la froideur que dégageait l’individu, cet Ilfrith. Il parlait de sa femme, de cette compagne qu’il décrivait si belle et désirable et de ses difficultés lors des voyages. Le bon sens voudrait qu’un époux véritablement aimant ralentisse la cadence du voyage afin que celui-ci soit certes plus long, mais moins éprouvant pour elle. Ce ton sans émotion, sans la moindre compassion pour cette femme… Cela pouvait prêter à certaines conclusions qui rendaient le personnage encore moins aimable qu’il n’en donnait l’air déjà maintenant.

Un homme avec une compagne charmante et douce, belle comme une nuit étoilée mais qui la traitait sans la moindre tendresse, qui ne ressentait pas un seul remord à l’éprouver physiquement et qui ne restait pas plus que cela à son chevet, préférant boire un verre à la taverne la plus proche. Le portrait mental de cet individu, tel que désormais Garemas l’imaginait n’avait pourtant pas d’incidence sur le sourire poli qu’il affichait.

Son père lui avait toujours dit qu’être parfaitement sincère ne servait à rien, il valait mieux jouer les faux semblants et éviter de vexer les gens pour ce qu’ils sont, se concentrer sur les actes. Cet homme était à l’évidence un être qui pouvait devenir détestable et qui n’était pas du style aimable dans ce qu’il affichait mais il devait laisser cela de côté, cet Ilfrith était la première personne avec qui il parlait depuis un bon moment déjà.

Quand il eut décidé qu’il se contenterait de cet homme pour partager un verre, sans que ses pensées ne ressortent sur les traits de son visage, il prit la peine de se remettre dedans. On lui demandait donc son nom, un simple prénom suffirait, comme lui, le nom était secondaire après tout.

« Je me nomme Garemas, c’est ainsi que mon père a choisi de m’appeler en tout cas.
Je suis en tout cas enchanté de faire votre connaissance Sire Ilfrith et mes félicitations pour votre mariage, au vue de ce que vous dites de votre compagne, vous devez être comblé.»

Ca, ça n’était pas tout à fait vrai, mais une fausse sincérité imprégnait ses mots, jouer la carte de la politesse plutôt que de jouer la vérité, une des règles de base pour évoluer dans ce monde sans avoir trop d’ennemi.

« Votre compagne se repose donc… Et quand elle sera remise, où avez-vous choisi d’aller, si bien sûr ça n’est pas indiscret.»

Est-ce que ça l’intéressait vraiment ? Nullement, mais cela permettait à la conversation de se faire et pour lui d’écarter le choix qu’il devait faire. Cet homme il ne le reverrait plus une fois la nuit passée, cette conversation était juste un remède à sa déception, n’importe quel de ces ivrognes chantant toujours si mal au bar aurait fait l’affaire.

Son souci était que désormais, ce demi-elfe laissait se dégager quelques chose de méprisable et que par souci de respect, il allait devoir faire avec pour ce soir.

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Jeu 19 Mar 2009 - 9:02

« En effet, je suis sans doute le plus heureux des hommes et pourtant, celui sur qui toute la colère divine devrais s’abattre… »

Mon visage ne dit rien, mais mes yeux semblent briller d’une lueur étrange… moi-même je ne sais décrire l’étrange picotement que je ressens dans ma poitrine. A-t-elle donc réussit ? Ou s’y apprête-t-elle ? Non, je ne pense pas… ou si. Nul réponse et a la place, j’écoute sans me rendre compte qu’un mince sourire en coin a prit ombrage sur mes lèvres. Emotion qui disparaît aussi tôt alors que je me concentre a nouveau sur lui, bien loin de me douter de ses pensées… et heureusement pour lui.

Comment croire que je ne prenais pas soin d’elle ? Le fait d’une rapide chevauchée du a la guerre et a mon incapacité à supporter le soleil, n’étais en rien une preuve de maltraitance. C’est fou ce que les humains sont vif a juger les choses d’un point de vue stupidement arrêté. Voila pourquoi moi, enfant de la nuit, homme de fer, malade depuis toujours, j’avais renoncé a la folie humaine. J’avais cru me fier a un homme pour ce qu’il dégageait et j’en avais perdu ma sœur… ma douce… Ne pas y penser, ne jamais plus penser à cet unique mal qui m’a perdu dans les profondeurs d’une détresse que je ne veux plus connaître.

« Nous pensons rester ici quelques jours avant de finalement rentrer chez nous. Je vous l’ai dis, elle a besoin de repos et je ne veux pas reprendre la route avant qu’elle soit de nouveau en état de monter a cheval. Je n’aime faire trop d’escale de peur de rencontrer pillard ou bandit de grand chemin qui pourrais, plus que la violenter, lui prendre cette vie que je partage et chéri. J’eu déjà si peur que la guerre se déclencha si proche de nous… »

Ho, il ne sait a quel point cette fois cela est vrai. Ma vie ne fait qu’une avec la demoiselle elfique, lien crée par la belle pour me sauver de mon destin inévitablement mortifère. Elle m’a offert l’immortalité des elfes, mais en échange nos vies de font qu’une, si jamais elle venait à disparaître, je m’éteindrais ou que je sois au même instant. Le mensonge bien sur résidait dans la fausse peur que je ne savais que ce que les livres voulaient bien en dire.

« Mais dit moi Garemas- l’intonation elfique de ma voix devenue pour la prononciation bien plus chantante- quel métier exerce tu donc ? Tu ne ressemble pas vraiment à un guerrier jeune homme et pas d’avantage a un marchand. »

Pas un voleur non plus, il me semblait trop peu dégourdit pour se genre de chose… alors quoi ? Un simple garçon de ferme ? J’en doutais sans toute fois en être sur.

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Jeu 19 Mar 2009 - 10:01

La guerre selon les dires des soldats était déjà trop proche à son goût, l’ennemi était à la frontière mais il ne devait pas douter de l’efficacité de l’armée du Roi. Ses paroles étaient elles vrai ou bien juste une façon de se donner bonne image face à un inconnu ? Ca serait normal après tout, il n’y a que les personnages mauvais qui cultivent une image basée sur le mépris, la crainte car c’est ainsi qu’ils se sentent bien, c’est sur cela que s’appuie le respect qu’on leur donne.
Encore une fois, il ne laisserait rien paraître derrière ce constant sourire poli mais modéré, laissant à ce beau visage qui généralement plait à la gente féminine une certaine teinte de dureté, un masque solide derrière lequel il se plait à cacher des émotions.

Il ne manqua pas de noter le passage du vous au tu, cet Ilfrith commençait à devenir familier, ou bien n’aimait il pas le vouvoiement… En fait, ça ne lui importait pas, il était juste impatient d’être le lendemain. Sa question par contre fut sujet à réflexion, lui savait ce qu’il était voué à devenir mais apparemment ça n’était pas visible sous sa tenue, pourtant son corps était pour son jeune âge déjà bien taillé pour le combat. Il deviendrait soldat du roi, de cela il ne doutait pas, mais pour cet homme, il valait mieux dire autre chose, une telle réponse aurait été sujet à des commentaires, sur sa tenue franchement paysanne entre autre. Il décida donc d’être quelques chose d’approchant, expliquant son épée à la taille, le bouclier, l’arc et le carquois, la pause dans la taverne et son cheval dehors.

« Je n’exerce pas de profession à proprement parler, je suis un voyageur et un aventurier. J’ai l’intention de voyager, découvrir le monde et ses mystères. »

Il fallait continuer la fausse sincérité, et ce prétendu intérêt pour l’autre.

« Et vous, depuis combien d’années exercez vous ce métier de saltimbanque ? Et pardonnez-moi mon ignorance, mais en quoi consiste t’il et où vous amène-t-il ? »

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 25 Mar 2009 - 11:50

Entre un guerrier aguerri comme moi et un jeune freluquet à peine sortie des jupons de sa mère, il y avait un océan. Pourquoi n’en était’ il pas un pour moi ? Ses geste au naturel était imprécis, inutile, pire encore, il avait certes une musculature honnête, mais il n’avait pas le regard d’un réel soldat rompu aux maniements des armes. Si il était plus observateur de ma personne, peut être que j’aurais pu avoir un soupçon… et encore. Après tout, même les fils de ferme son capable d’être large d’épaule non ?

« Aventurier ? Je vois… »

Que dire de plus ? Par contre voila qu’il me questionne un peu plus sérieusement quand a mon emploie. Nulle vérité ne sera dite de toute évidence et je lui donne ce récit déjà tout près.

« Depuis quelques années, je ne compte plus vraiment. J’ai fais partit d’une troupe mais… j’ai du me séparer pour le bien être de l’ange qui dort encore. Et cela consiste à amuser la foule… dans mon cas par la maitrise de mon corps et par sa force ou sa souplesse.»

Je porte le nectar à ma gorge, buvant quelques gorges avant de reprendre.

« Mais il fut un temps ou j’étais un chevalier céleste à Diantra…. J’étais promis à un brillant avenir… si seulement… »

Si seulement j’avais su, j’avais pu ! Ma gorge se nouait et je savais de quoi il retournait. J’avais de nouveau un cœur, des émotions… voila pourquoi j’avais bloqué tout ça… pour ne pas souffrir, ne pas pleurer.

« Enfin, la n’est pas la question… »

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 25 Mar 2009 - 18:35

Il y avait dans son histoire une chose étrange, oui, vraiment très étrange… Peut-être le problème se trouvait il dans la conception qu’il avait des choses, en tout les cas, un point curieux l’amenait à devoir pousser l’interrogatoire un peu plus loin.

« Vous avez été chevalier ici-même ? Que s’est il passé pour que vous n’ayez pas cet avenir brillant qui s’ouvrait à vous ? »

C’était la partie qui l’intéressait le plus, puisque lui-même espérait un avenir militaire, et bien entendu, la réussite était voulue bien qu’il sache que cela nécessiterait du travail et des efforts. Mais cette première interrogation en amenait à une autre… Celle la même qui posait problème dans sa logique, dans sa conception.

« Comment un brillant chevalier a-t-il pu finir artiste itinérant, d’abord dans une troupe et maintenant solitaire ? »

Le souci, mais il ne le mettrait pas en évidence se trouvait dans la précision… Le contorsionniste. Il fallait une certaine souplesse, un gabarit particulier, du moins le pensait il. Cet homme là avait le gabarit du chevalier oui, mais sa musculature allait elle de pair avec une souplesse qu’on ne donne pas forcément à un militaire en armure ? De ce qu’il savait de ces artistes, c’était qu’il était formé dès le plus jeune âge à ces exercices, associé souvent à une aptitude naturelle, et supposait il, une fois adulte on ne gagne pas cette souplesse, surtout quand on a reçu un entrainement et une formation plus physique. De cela il doutait, et par conséquence, il doutait de cette histoire de saltimbanque.
Avec ce doute vint une question évidente dans son esprit : « Comment savoir ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas ? ». Mais si ce type était vraiment un ancien chevalier, il y aurait des choses intéressantes à apprendre de lui… Bien plus que le pourrait un contorsionniste.

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Mer 25 Mar 2009 - 22:18

« J’ai… perdu ma raison de vivre… a l’époque ma sœur était l’unique lumière qu’il me soit donnée d’admirer. »

En dire plus serait trop en dire… le malheur de ma lignée fut trop conté et connue… trop a mon gout. Vint ensuite d’autre questions, plus facile, plus simple qui sans mentir, ne me demandait qu’un effort physique et non mental.

« J’ai eu un maitre qui pensais que la souplesse du corps comblait bien des lacunes… Il faut s’avoir ployé comme la branche quand la force est supérieure pour encaisser le choc. Il faut savoir se montrer dur et ferme pour contrer. Etre doux et fort, puissant et souple, agile et endurant… mais la plupart des chevaliers oublie se détail. L’équilibre dans toutes choses... la perfection dans l’art que l’on choisit.»

Je me relève, repoussant les pants de ma tunique et allant derrière la chaise, puis, prenant appuie sur le dossier d’une main, avant de mettre mon appuie sur celui-ci, mon équilibre me permettant de rester la alors que mes jambes viennent rejoindre mes épaules, mon dos se pliant naturellement et ma musculature, se bandant sous le mouvement. Des gens me regardent, moi et mon regard vide alors que mon corps subit l’effort a froid. Mes muscles pourraient me faire souffrir, mais j’ai toujours été victime de cette maladie, celle de l’homme de fer… pas de douleur… plus inconvénient qu’avantage dans le combat.

« Vois-tu à présent combien l’équilibre, la souplesse et la force sont proches ? »

Mon corps se déplie et je reviens sur mes pieds souplement. Je suis un monstre de la nature, je le sais bien… quelque personnes de la taverne me regarde encore avec un air ahurie.

« Enfin, c’est la une façon de pensée, un état d’esprit, différent. »

Puis je ne manquais toute fois pas d’ajouter.

« Tu viens d’une ferme non ? Mais si c’est le cas, qui t’as donc appris à te battre ? Je ne doute pas de ton manque de maitrise, mais je suis curieux de savoir qui a bien pu prendre le temps…»

Sujet: Re: Soirée à la taverne. [Libre] Jeu 26 Mar 2009 - 15:02

« Aujourd’hui votre lumière, c’est votre compagne n’est ce pas ? Je suppose que c’est pour ça que vous évitez la guerre, pour que ne se reproduise plus ce drame. »

Alors qu’il doutait de son histoire, il dut avouer que sa performance physique et son histoire tenait la route… Décidément, son sens de la déduction avait bien des difficultés, mais il n’était pas homme de profonde réflexion et d’observation, bien loin d’être un espion, son père l’avait simplement formé pour le combat et il était bien formé… Même si la faiblesse physique de son père n’en faisait pas un excellent guerrier, pour l’instant… « L’expérience mon fils, comblera tes lacunes et fera de toi un digne soldat de la Rose Noire. » Voila les paroles qu’avaient prononcées son père et maître d’armes à la fin.
Il avoua aussi que sa prestation était remarquable mais de là à dire que c’était important pour un chevalier… L’équilibre, la force et une parfaite entente avec sa monture, à ses yeux c’était tout ce qui importait pour l’instant… Bien sûr, avec son intégration dans une cavalerie venait l’unité du groupe, mais cela, le vécu lui enseignerait.

« J’admets qu’ils sont proche, mais il n’est pas donné à tout être d’atteindre un tel niveau, de faire ces acrobaties, vous devez bien l’avouer. J’en serais bien incapable, toute ma vie durant, pour autant puisse l’avenir faire de moi un bon combattant sans cette souplesse exceptionnelle. »

Vint la dernière question, sur le coup, il n’y avait pas d’échappatoire et nul besoin de mentir, sa tenue parlait pour lui, sa maîtrise correcte aussi. Il était fier de son père, bien que sa carrière fut écourtée alors qu’il était tout petit et avoir son enseignement était à ses yeux un honneur.

« Je viens des campagnes en effet, je crois que mes vêtements en témoignent suffisamment – pour l’heure en tout cas, ne put il s’empêcher de penser – pour ne pas avoir besoin d’en dire plus.
Celui qui m’a apprit à me battre est mon père… Il était cavalier dans la Rose Noire mais il y a une vingtaine d’années, lors d’un combat, il fut grièvement blessé. Il s’en est remit, mais sa blessure ne lui permettait plus de monter à cheval, alors il s’est retiré.
Etant l’aîné de mes frères et sœurs, il a voulu faire de moi son successeur, celui qui devait reprendre son savoir et pourquoi pas, le flambeau à l’armée du Roi. Il a eut tout son temps étant donné qu’il ne pouvait plus vraiment faire autre chose et a fait de son mieux malgré la blessure. »

Voila c’était dit, la vérité dans son habit le plus pure, peut-être trop. Elle révélait la seule chose pour laquelle il avait été formé, devenir comme son père et servir le Roi… Sa vie n’était basée que sur ça.

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