| Terminé |[ Taverne ] Lorsque le verre aide le ver | Libre

[ Etant donné que mes deux personnages sont ici regroupés je commence par narré avec Isaac, et a chaque post je changerais la naration. Vous le verrez si les | sont jaunes c'est Idriss et si les | sont oranges c'est Isaac ! ]

| Ouiiii ! C'est génial ! Ce soir, moi et Idriss allons dans la taverne des philosophes au coin de la rue ! Je ne sais pas pourquoi elle s'appelle comme ça parce qu'en général les gens sont tous complètement saoul et ils disent des choses bizarres. Pourtant, Idriss m'emmène toujours là bas au moins une fois par semaine. Oui, on prend tout pleins de feuilles et chacun deux encriers et plumes. Et puis on se met dans la petite salle du fond et on écrit des poêmes. On a toujours l'inspiration quand on est tous les deux. On mange et après on écrit. Et quand on a plus d'encre, et bah on rentre. Mais pas avant ! J'adore ses soirées... Soirées entre frère ont peut le dire. Bon d'accord, on a aucun trait commun, Idriss est beaucoup plus grand que moi, ces cheveux y sont jaunes - Blond, désolé. Mais lui dites pas hein ! Sinon il va se mettre en colère... - et ses yeux sont verts, moi je suis petit -enfin je fais parti de la catégorie des grands petits...- mes cheveux sont noir et mes yeux bleu. Mais l'important c'est qu'Idriss est mon frère de coeur ! Depuis tout petit qu'on se rapelle même pas depuis quand on est ensemble. C'est fabuleux non ? Pour moi l'amitié comme celle de moi et Idriss c'est presque aussi beau que l'amour. Trop rare malheureusement...
Enfin on arrive au bar, Idriss est calme et moi tout excité mais ça c'est l'habitude, vous pensez qu'Idriss sait ce que c'est ? Rêver ? Il a les pieds qui prennent racine dans la terre -ou dans les pavés de Diantra - jamais il est perdu dans ses pensées. Il pousse la porte de la taverne des philosophes -même si je comprend pas le nom - et l'aubergiste - ca se dit un tavernien ? - nous indique la petite table au fond. Il nous ammène une bonne soupe chaude et je commence a manger sous le regard bienveillant de mon frère. Normalement il est plus jeune que moi mais c'est lui qui est mature et tout... je comprend pas mais c'est pas grâve.
Le regard d'Idriss se fige sur la porte qui vient de s'ouvrir.

- Regarde Isaac...

Il me siffle ça tout doucement comme un secret. Je me retourne sur ma chaise et je fixe la porte. Idriss me tape sur la main et m'oblige a me retourner, à son regard noir je comprend que j'aurais du être plus discret.

- Je comprend pas. Regarder quoi ?

Il me fusille encore du regard. Ah ? J'ai parlé trop fort ? Tout le monde m'a entendu... je prend alors conscience du grand silence. Idriss se pince l'arrête du nez avec ses doigts, j'ai jamais compris pourquoi il fait ça... je crois que je l'exaspère... |

{ ... }

Adria entra dans la taverne en jetant un regard à Olwë pour vérifier qu'il se tenait tranquille. A vrai dire, le loup se tenait tellement tranquille qu'il était parfaitement invisible, comme chaque fois qu'il n'était pas son aise. Ce n'était pas plus mal, au moins, il ne se ferait pas remarquer. La jeune fille n'avait aucune envie d'avoir des problèmes en ce moment, juste besoin de pouvoir être un peu au chaud en ce jour d'hiver. Le vagabondage avait du bon lorsqu'il faisait beau, mais quand on pataugeait dans la neige, c'était déjà beaucoup moins amusant.

Elle poussa donc la porte de la taverne, Olwë dans les jambes, et parcourut la pièce du regard. Elle ne connaissait pas l'endroit mais vit tout de suite que c'était le genre de lieu où nombre de clients sont ivres. Elle hésita à faire demi tour mais un courant d'air glacial l'en dissuada. Après tout, elle avait son loup avec elle, ça devait suffire à repousser les indésirables. Quoique dans l'état actuel des choses, elle était la seule à savoir que l'animal était là vu qu'il restait obstinément invisible.

Et puis, en y regardant de plus près, il n'y avait pas que des gros buveurs, au fond, à une petite table, il y avait deux jeunes humains. C'est à ce moment qu'elle s'aperçut qu'ils la regardaient, que toute la salle était soudain silencieuse - enfin, plus ou moins, une taverne était rarement parfaitement calme. Une elfe à Diantra, ce n'était pas si rare que ça, si ? La jeune fille, peu rassurée, fit un pas en arrière dans l'idée de rebrousser chemin mais s'aperçut qu'elle s'était déjà pas mal avancée dans la taverne. Puis elle reprit ses esprits, se disant qu'elle ne pouvait pas rester plantée là. Elle connaissait l'ambiance des tavernes, il ne fallait pas avoir l'air hésitant ou mal à l'aise, sans quoi on attirait les ennuis. Et enfin, quoi ! Elle avait passé suffisamment d'années dans ce genre de lieu pour savoir comment se comporter !

Il n'y avait pas beaucoup de place aux tables, aussi, elle décida d'aller occuper rapidement une des seules places de libres : celle à la table des deux garçons. Elle traversa d'un pas léger la salle et s'assit en souriant :

" Vous permettez ? Il n'y a plus beaucoup d'autres places. "

Elle sentit Olwë qui se calait contre ses jambes et reprit assurance.

" Enfin, si je vous dérange, j'irai ailleurs. "

Bel effort de sa part, ses dernières mésaventures l'avaient décidément bien changée.

Apparemment Adria ne dérangeait pas les deux humains. Du moins, l'un lui répondit aimablement tandis que l'autre semblait... En fait, Adria n'était pas très fine psychologue donc elle n'analysa pas la réaction d'Idriss. Vu qu'ils l'acceptaient à leur table - tant mieux, elle ne se voyait pas retraverser la salle pour en chercher une autre - elle resta assise et ôta sa cape.

Isaac - puisque c'était son nom - les avait présentés, aussi, avec un sourire lumineux, toute gêne envolée, elle répondit à son tour :

" Je m'appelle Adria. Je..."

Elle n'eut pas le temps de continuer que le jeune homme qui s'était désigné comme étant Isaac se levait, l'air affolé. L'elfe le regarda une fraction de seconde sans comprendre, avant de saisir que la chose poilue ne pouvait être qu'Olwë qui s'était glissé sous la table. Aussitôt, elle perdit son sourire, agita les mains et chuchota fébrilement, avec un air proche de celui d'Isaac au niveau panique :

" Non, non, c'est rien ! "

Elle n'avait aucune envie de se faire jeter dehors pour avoir déclenché la panique, elle avait déjà vécu ça une fois et elle n'en gardait pas un très bon souvenir. Sans compter la réaction du loup s'il pensait que quelqu'un s'en prenait à elle. Et puis, ce n'était jamais une bonne idée d'attirer l'attention... Elle se baissa rapidement pour regarder sous la table, essayant de bouger Olwë de façon à ce qu'il ne soit plus dans les jambes des deux humains. Le loup n'avait pas l'air plus pressé que ça, aussi elle se redressa pour répéter à Isaac, toujours à voix relativement basse :

" C'est rien, c'est juste mon loup. Il peut rester invisible, mais il est très gentil. "

Et, en se rebaissant à nouveau, d'un murmure qu'elle espérait assez ferme :

" Olwë, sors de là ! "

Le loup finit par se décider à se décaler, mais ne daigna pas réapparaitre pour autant. Adria se redressa à nouveau et eut un petit sourire navré :

" Désolée, je ne voulais pas effrayer qui que ce soit. Habituellement c'est plus simple qu'il reste invisible. Ne dites rien s'il vous plait... "

Son regard passait du visage de l'un à l'autre, l'air inquiet à l'idée qu'ils la fassent jeter dehors. L'agitation n'avait pas l'air d'avoir perturbé grand monde, mais elle se méfiait quand même.

" Il s'appelle Olwë, c'est un loup caméléon. "

La jeune fille avait parlé à voix vraiment basse, craignant que quelqu'un d'autre ne les entende. Elle n'était pas certaine que ce soit vraiment rassurant, mais elle ne pouvait pas faire mieux que donner cette explication. Elle attendit avec une certaine anxiété de voir comment réagissaient les deux garçons.

Ils n'avaient pas l'air prêts à la faire jeter dehors, Adria se détendit donc et retrouva le sourire. Il faudrait qu'elle fasse plus attention à Olwë, à l'avenir : être invisible ne faisait pas tout.

" Je me doutais que vous n'étiez pas seule, mademoiselle. Veuillez excuser mon frère, il a peur de tout ce qu'il ne voit pas. "

Elle haussa les épaules en souriant :

" Ce n'est rien. J'aurais dû vous prévenir. "

Pourquoi avait-il l'air si convaincu qu'elle ne pouvait pas être seule ? Peut-être parce qu'elle avait franchement l'air sans défense. Elle effleura machinalement son amulette. Pouvait-elle réellement considérer le bijou comme une protection ? Vu son caractère aléatoire, elle en doutait sérieusement. Alors, oui, il valait mieux qu'Olwë ne la lache pas d'une semelle.

En pensant à lui, elle se baissa, lui flatta l'encolure, tandis que le loup se recouchait à ses pieds, bien décidé à ne plus être dérangé. Il s'était habitué à côtoyer d'autres personnes, il devenait plus tolérant quand on s'approchait de sa petite maîtresse bien qu'il reste toujours aux aguets.

Comme Isaac avait toujours l'air inquiet, Adria lui répéta gentiment :

" Il est vraiment gentil. "

" Dîtes moi Adria ? Vous aimez la poésie ? "

La jeune fille acquiesça avec enthousiasme.

" Oui, bien sur ! Même si personnellement, je préfère mettre en musique les poésies. Je chante, des fois, quand j'ai besoin de gagner un peu d'argent. Vous êtes poètes ? "

Du coup, elle jeta un coup d'œil curieux à ce qu'il avait sorti, la plume et le parchemin. Elle-même n'utilisait jamais de matériel quand elle composait. Si elle avait apprit à lire et écrire il y avait des dizaines d'années, elle n'avait pas pratiqué depuis... ben depuis des dizaines d'années ! La serveuse arriva à ce moment là pour savoir ce qu'elle voulait et Adria demanda une soupe, avant de revenir à la conversation.

" J'essaye d'écrire des chansons, parfois, mais je suis plus douée pour chanter que pour mettre en mots... "

Au moins, elle était lucide : si effectivement elle avait une très jolie voix, au niveau de l'écriture, ça restait plus que banal.
A ce propos, il faudrait peut-être qu'elle voit si elle ne pouvait pas gagner un peu d'argent dans cette taverne en chantant un ou deux airs. Sa bourse était - encore une fois - presque vide. Et après la soupe, il ne lui resterait plus grand chose. Quoique ça dépendrait de la clientèle : elle n'aimait pas trop avoir un public de gros buveurs, elle risquait plus d'attirer les ennuis que l'argent. Elle préférait les endroits plus calmes et bien fréquentés, même si ici, c'était plutôt raisonnable comme ambiance. Il faudrait qu'elle y réfléchisse quand elle aurait terminé son repas.

" Vous écrivez tous les deux ? "

Oui, ils auraient pu être n'importe qui, mais Adria ne réfléchissait pas en terme de danger potentiel. Elle partait du principe que tout le monde était gentil et éventuellement revoyait sa façon de penser quand les ennuis lui tombaient sur la tête. Alors, oui, elle aurait bien été capable de signaler la présence d'Olwë d'entrée, ce qu'elle faisait régulièrement sans se poser de question. Quand aux marchands d'animaux, elle n'y avait tout bonnement pas pensé. A se demander si elle savait que ça existait. En soi, elle ne connaissait pas grand chose au monde... Ou du moins, elle ne voulait pas le connaitre. Car en soixante quinze ans, elle en avait appris plus qu'elle ne le souhaitait. D'une certaine façon, c'était une forme d'auto défense que de se persuader que le monde était merveilleux. Vu qu'elle ne pouvait rien y changer, autant voir les choses du bon côté, non ?

Adria eut la vague impression qu'ils se méfiaient d'elle. Idriss, surtout, et elle se demanda brièvement pourquoi. Elle n'envisageait pas qu'on puisse la croire dangereuse, d'autant qu'elle en l'était pas pour un sou. Quoique, en y réfléchissant, il y avait cette magie... Si. La jeune fille était dangereuse, mais bien malgré elle. Elle en tenait pas trop à y penser et elle chassa rapidement ses idées. Plus de magie, s'était-elle promis, même si elle gardait son amulette par sécurité.

Elle jeta un regard perplexe à Isaac qui avait l'air ailleurs, moment que le jeune homme choisit pour entonner une chanson. Le silence s'installa dans la taverne, même Adria se tut, ce qui n'était pas loin du miracle. Idriss eut l'air surpris, lui aussi. La chanson montait, mélodieuse. L'elfe s'y connaissait assez pour repérer quelqu'un qui était doué dans ce domaine, et Isaac l'était, à n'en pas douter. Elle se demanda si les paroles et la musique étaient de lui. Surement...

Adria finit par jeter un coup d'œil au papier et déchiffra les inscriptions. La suite des paroles apparemment. Elle hésita un bref instant et reprit en cœur, doucement, un ton au dessus d'Isaac ce qui donnait un contraste mélodieux. Elle espérait juste qu'il n'allait pas s'arrêter à cause d'elle, mais une fois l'air retenu, elle avait du mal à ne pas chanter à son tour, c'était trop tentant. Sa voix sonnait haut et clair, mais elle faisait en sorte de rester en arrière plan, pour ne pas déranger Isaac.


[hrp : je connaissais pas ! Pas trouvé les paroles par contre... ]

[pas de problème, j'ai moi-même moins de temps en ce moment, je suis plus longue à répondre, désolée. Du coup je ne sais pas si je vais poursuivre ce rp très longtemps]


Adria était habituée à ce qu'on l'écoute chanter. Non pas qu'elle avait besoin d'un auditoire pour apprécier la musique, mais elle gagnait en partie sa vie grâce à ses prestations, donc ce n'était pas la première fois qu'elle vivait cela. Elle n'était donc pas plus gênée que ça des regards tournés vers eux. Au contraire, si la chanson avait plu au tavernier, il accepterait peut-être qu'elle continue un ou plusieurs jours en échange d'une rémunération.

Elle remarqua qu'Isaac n'avait pas l'air très à l'aise, en revanche, et lui fit un petit sourire encourageant. Le jeune homme était assez bizarre, tout de même, même en étant plutôt tête en l'air comme elle, c'était dur de ne pas le remarquer.

La salle applaudit et l'elfe sourit à la ronde, avec un petit signe de tête pour remercier. Ça suffisait : les grandes démonstrations, très peu pour elle, elle aimait chanter, voilà tout, elle n'avait pas la prétention de rechercher une ovation. les gens appréciaient, tant mieux, sinon, tant pis.

" Idriss... j'ai peur... je veux rentrer. "

Adria lui jeta un regard perplexe : peur de quoi ? Des applaudissements ? Après tout, pourquoi pas, elle sentait bien Olwë qui commençait à devenir nerveux, sous la table. Par contre, au point de se blottir et de pleurer ? Elle secoua néanmoins la tête quand Idriss s'excusa :

" Ce n'est rien, voyons.

Elle ne savait plus quoi dire, gênée de la réaction plus ou moins incompréhensible d'Isaac. Dommage, la chanson était jolie, elle aurait bien continué à chanter avec lui...