Petit village, Miliciens, et retrouvailles [Nidith]

Assit dans un coin de la taverne, le Drow dégustait tranquillement une petite pinte, ses yeux voguant sur les gens présent, un nouveau sourire s’étalant sur son visage, il se redresse lentement, et s’étire avec un lourd soupire, repoussant la chaise en arrière, il se hisse sur ses jambes et se faufile jusqu’au comptoir, frappant celui-ci de la paume de sa main, avertissant le tavernier qu’il voulait autre chose. Sans un mots de plus, il laisse tomber la choppe vide, faisant signe à l’homme de le re-servir. Le bourrue tavernier hoche la tête, et obéit, allant au tonneau pour remplir de nouveau la choppe, la posant sans douceur sur le comptoir, et la faisant glisser jusqu’au Drow.

Quelques minutes passent, et bien vite, l’homme s’arrête devant le Rôdeur, lui demandant d’être payé. Le Drow affiche alors un sourire navré, farfouillant ses poches et attrapant sa bourse… vide. Il pivote lentement la tête, reculant vivement en percutant volontairement de plein fouet un homme grandissime qui s’énerve aussitôt. Le tavernier s’empresse d’aller s’interposer, mais déjà d’autres personnes se mêlent a l’histoire, et une bagarre d’ivrogne éclate. Le Drow, riant aux éclats peut alors se faufiler entre les bagarreur, et se diriger vers la sortie.

Mais a peine pose-t-il la main sur la lourde porte que celle-ci s’ouvre, et qu’une douzaine de soldat en armures de cuir se présente. Les yeux ronds de surprise, le Rôdeur, reste immobile, fixant les hommes. D’abord, rien ne se passe, puis les hommes aperçoivent le chaos qui règne dans les lieux. Et enfin, l’un d’eux lance quelques mots « Hey, toi avec la capuche, j’te connais!» La, le Drow fait mine de ne pas comprendre, regardant derrière lui, comme pour s’assurer que l’homme lui parlait bien à lui. Il en profite aussi pour tirer furtivement une de ses dagues, la tenant parfaitement, prêt a s’en servir.

Le chef du petit groupe tend alors la main vers lui, sa main se refermant sur le poignet du Drow, le tenant fermement. Et pour toute réponse, le Drow enfonce furieusement sa lame dans la gorge de l’homme, repoussant le corps dans ses hommes, profitant de la surprise pour s’enfuir, et mettre le plus de distance enter lui et les miliciens qui se lance à sa poursuite, épée en main.

Dans ce petit village, les miliciens sont nombreux, chose qu’Elrohïr n’avait pas imaginé. Il n’avait pas deviné une autre chose, c’est que le passé referait surface ce jour là. Ainsi donc, galopant dans les ruelles, il escalade, se cache, se faufile, tombe, esquive, bref, la course poursuite parfaite. Et voila que finalement, il manque de percuter quelqu’un, une des rares personnes présentes dans les rues.

Ne voulant pas perdre du temps en lui fonçant dedans, il essaye de l’éviter, et tombe lamentablement en glissant sur le sol poussiéreux, il se rattrape tant bien que mal avec une roulade, et lance un regard courroucé vers l’inconnue. Et l’inconnue ne l’est pas vraiment, puisqu’il manque de tomber a la renverse en voyant son visage.

TOI! Lance-t-il en la pointant du doigt. Toujours là quand il faut pas, moi qui espérais que tu serais morte à l’heure qu’il est! Pas le temps d’en dire d’avantage, déjà les voix des miliciens se font entendre, et bientôt d’un coté et de l’autre de la ruelle, des hommes d’armes se pressent vers lui. Le Drow ne réfléchit, et se précipite vers une face, s’aidant des pierres trop grandes pour grimper et prendre la fuite par les toit de paille. Finalement, il se retourne, restant debout sur le toit, tendant la main vers Nidith, lançant d’une voix assez forte pour que les gardes l’entendent:

Allez viens, il faut qu’on s’enfuit, ils nous ont découvert.

Bien entendu, la phrase n’avait été lancé que pour la compromettre elle aussi, et la mettre dans le même pétrin que lui.

C’est en entrouvrant les yeux qu’elle comprit immédiatement qu’elle se trouvait dans un endroit inconnu, les murs de pierres brutes, les couleurs, les rares meubles, la couverture … tout était étranger, jusqu’aux odeurs. Outre les douleurs qui la rappelèrent rapidement à l’ordre, elle eut mal au cœur. La main posée sur son ventre, tout lui revint alors immédiatement.
Le temple, les coups d’épée, son sang, la douleur et la haine, la tête de Thrilmarion, son amant qu’elle avait fini par tuer, sa tête dans sa poigne et son sang sur ses mains, lui tranchant la gorge et puis … plus rien, perdant connaissance après avoir perdu beaucoup de sang pendant le combat, et puis cette sensation d’une présence.

Elle se releva douloureusement pour s’asseoir et arracha d’un geste rageur le large pansement qui protégeait son ventre. Ses doigts firent le contour de sa longue balafre encore rougit et boursoufflée qui traversait presque la totalité de son ventre. La douleur teintée de haine lui arracha une grimace, faisant rougir ses yeux. Plus jamais elle ne se referait prendre à ce petit jeu, plus personne n’arrivera à lui faire baisser sa garde, et tout moyen sera bon pour détruire celui qui tentera de faire surgir à nouveau ces sentiments bons uniquement pour les plus faibles et les lâches.

Elle se sentait observée. Ne relevant pas les yeux, elle se concentra et tous les sens en éveil, elle tenta de sonder les environs. Aucun son, aucun bruit extérieur ou intérieur, tout avait l’air d’un calme surprenant. Entièrement nue, elle sortie du lit, laissant les draps encore chauds derrière elle, et tenta de retrouver ses dagues, pas moyen, on les lui avait confisqué. Bon signe. Cela signifiait qu’on avait peur d’elle. Nue, son corps la lançait de toutes parts. Un autre bandage ornait sa cuisse gauche, mais elle n’y toucha pas cette fois-ci. La tête lui tournait mais elle devait déjà trouver de quoi s’habiller. C’est en farfouillant dans l’unique armoire en bois, qu’elle retrouva ses vêtements lavés et repris. Elle les enfila le plus rapidement possible, cherchant désespérément ses dagues, sans succès. Qui avait bien pu l’amener ici ? Cette présence était toujours là, elle la sentait mais n’aurait su dire où elle pouvait se trouver et cela l’énerva encore plus.

C’est alors que la porte de cette modeste chambre s’ouvrit et une vieille humaine fit son entrée, un grand sceau d’eau à la main, et un drap blanc dans l’autre.

« Oh ! Mais notre survivante est enfin réveillée à ce que je vois » dit-elle en souriant.

C’est alors, qu’assise devant un copieux déjeuner elle lui raconta l’avoir trouvé à l’aube sur le pas de sa porte, ensanglantée, recroquevillée sur elle-même, et frissonnant de froid. Tout naturellement, elle s’occupa d’elle, soignant ses blessures et prit soin de ses vêtements, tout en préservant le secret sur sa présence, elle-même ne souhaitant pas faire connaître sa présence en ces lieux dangereux. Où était-elle d’ailleurs ? Elle le lui apprit : dans les Ruines d’une citée abandonnée par les êtres vivants, abritant des monstres et quelques reclus. Il existait bien un petit village où quelques habitations survivaient ainsi que quelques commerces, mais seuls les plus cruels arrivaient à y rester pour un temps. Elle devait s’en aller d’ici au plus vite et rejoindre ce village pour pouvoir s’en retourner sur ses terres. Une fois chez elle, au milieu de son peuple, elle retrouvait toute sa vergogne.

Elle enfila une gabardine aux couleurs sombres que lui confia la vieille dame, la remercia, puis prit le chemin qu’elle lui avait indiqué en lui souhaitant bonne chance. Nydith était redevable à cette vielle dame pour ce qu’elle avait fait pour elle. Sans elle, elle serait peut-être morte dans son sang à l’heure actuelle, mais sa compassion s’arrêtait là. Si elle vivait entre ses pierres abandonnées, c’est qu’elle devait avoir ses raisons, et elle ne chercha pas à les connaître. Ce qui la tracassait, c’est qu’une autre personne savait où elle se trouvait, pour l’avoir laissé devant cette habitation.

Après quelques heures de marche, elle croisa un humain à cheval qui cavalait jusqu’au prochain village. Elle lui fit signe, curieux il fit demi-tour et s’arrêta non loin d’elle. La curiosité est un vilain défaut. Elle lui arracha son épée des mains, et le tua de sang froid, et se servi de son cheval pour retourner sur ses terres, abandonnant sa monture à quelques villages du sien.

Les mois passèrent où cette fichue présence la laissa enfin en paix, mais lui laissant tout de même un goût d’inachevé. Qui ? Qui avait bien pu la mener jusqu’à la vieille dame ? Cette question la tarauda tellement des jours et des jours, ne lui fichant pas la paix. Devant cette obsession, qu’elle décida d’agir. Elle emprunta un cheval, emportant ses nouvelles dagues, encore plus affinées et ciselées que les autres, et parti en direction de cette citée abandonnée, à la recherche d’indices pouvant étancher sa curiosité, comme une soif intense de connaître une vérité inconnue. Après plusieurs jours de course, elle se retrouva enfin devant sa demeure, occupée à discuter avec deux hommes de la milice. L’apercevant, la vieille dame la montra du doigt et les hommes se précipitèrent vers elle. Elle comprit immédiatement la trahison, descendit de son cheval et tout en dégageant ses dagues, fonça vers eux, les yeux rouges de colère. Elle les mit hors d’état de nuire, puis mis fin à la vie de la vieille dame par la même occasion, lui tranchant la tête.

Toujours aucun indice dans ces pierres trop silencieuses, et entreprit de partir à pieds en direction de la taverne dont elle avait entendu parler, histoire de glaner quelques renseignements. Elle arriva au fameux village, se faufilant dans les ruelles désertes. C’est au carrefour de deux ruelles poussiéreuses, qu’elle se fit percuter de plein fouet par un … Drow, visiblement pourchassé. Après une roulade ridiculement manquée, il la fusille du regard.

« TOI ! » lance-t-il en la pointant du doigt. « Toujours là quand il faut pas, moi qui espérais que tu serais morte à l’heure qu’il est ! »

C’est alors qu’elle aperçu les hommes de la milice, lancés aux trousses du Drow qu’elle fini par reconnaître. L’autre élève de Thrilmarion ! Il se mit à grimper jusqu’au toit d’une habitation et tendant la main vers elle, lui lança d’une voix forte.

« Allez viens, il faut qu’on s’enfuit, ils nous ont découvert »

Les hommes la regardèrent, mais ne firent pas attention à elle. C’est lui qu’ils voulaient. Elle eut son sourire en coin habituel, mais ses yeux ne changèrent pas de couleurs, plutôt amusée qu’en colère.

« Ils T’ONT découvert ! » lui cria-t-elle depuis la ruelle.

Et sans attendre de réponse, elle se mit à courir pour éviter d’être poursuivie. Pourquoi espérait-il sa mort ? Il avait visiblement voulu la mettre dans l’embarras, reconnaissant là la perversité de son maître, mais elle avait une avance sur lui n’étant pas connue de la milice du coin.

La main tendue, le Drow s’attend a ce qu’elle s’enfuit aussi, se compromettant ainsi, mais non, elle reste au même endroit, sans que les gardes ne la considère comme hostile. Il reste alors bouche pendante, lançant un regard lassé vers sa consœur. Bientôt les miliciens son autour de la maison, essayant de l’atteindre avec leur épée. Ce qu’oublie Elrohïr, c’est que d’autre sont entré dans la maisonnette, et bientôt, a travers la paille du toit, des lames traversent, l’une passant non loin de son pieds. Forcé de reculer, le rôdeur laisse alors la possibilité a quelques hommes d’armes de l’imiter, et ils se retrouvent a cinq sur le pauvre toit de paille, qui cède.

Elrohïr se retrouve assit en plein milieu de l’unique pièce de la maison, surpris, il se redresse déjà, tirant son épée pour aller occire le premier garde venu l’affronter. Bien vite, d’autres entrent, et le drow traverse le pièce à vive allure, traversant la fenêtre, pour atterrir lamentablement dans l’abreuvoir des cheveux. Rageant, il sort de l’eau sale, et contourne la maison, fonçant droit vers Nidith, percutant son épaule le plus brusquement possible, petite vengeance pour ne pas avoir voulut jouer avec lui.

Il ne s’attarde pas dans une série de moqueries, galopant le plus vivement possible dans les rues pour semer les hommes lancés a sa poursuite. Une chance qu’il avait l’habitude de ce genre de moment, et que bien vite, les hommes de mains étaient éparpillés aux quatre coin du petit village, afin de le rechercher. Moins groupés, ils étaient alors moins dangereux pour une petit laps de temps du moins.

Trempé, de mauvaise humeur, et surtout, obligé de faire attention aux moindres mouvement, le Drow revient vers la maison a moitié effondrée, rangeant son arme, en laissant son regard sombres rechercher Nidith. Sans le moindre sourire, il fonce droit sur elle, la pointant du doigt, haussant le ton, mais tout à fait incapable de garder un air sérieux.

Alors toi, d’abord tu transforme notre maitre en cadavre, tu m’oblige a te trainer devant chez une vieille ermite, et en plus de ça, tu refuse de suivre mes règles.

Un rire fou traverse alors sa gorge, et l’homme se tord en deux, se frappant le genou, rien ne s’était passé comme il aurait pu le penser, mais pourtant, il s’était bien « amusé ». Sans prendre la peine de lui accorder un regard supplémentaire, il défait sa botte, et vide toute l’eau présente dedans, grognant en jetant un nouveau regard vers les ruelles, afin d’être certain qu’aucuns gardes ne se pointait.

Après avoir remit sa botte, il s’adosse au mur, essorant sa capuche. Lorsqu’enfin il revient auprès d’elle, le cliquetis d’arme se fait entendre, et autour d’eux, les hommes d’armes se rapprochent, cette fois, celui qui semble diriger tout le groupe montre Nidith du doigt, et les hommes semblent moins l’apprécier tout d’un coup.

Oh ben tu vois, finalement, ils ont ENFIN compris que c’est toi qui tire les ficelles depuis le début, et que tu me force a faire des trucs qui sont pas tolérés

Gardant son sérieux, il pose ses deux mains sur sa tête, et pose les deux genoux à terre, signe de reddition. L’un des homme, trop inexpérimenté sans doute, s’approche déjà, prêt a le saisir par les bras. Mauvaise chose car a peine celui-ci fut-il a portée du Drow que celui-ci se redressa tranchant sa gorge en moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire a l’aide d’une de ses dagues cachées, et sans la moindre douceur, il pousse le corps droit sur Nidith, riant comme un aliéné a la vue des hommes de mains horrifié par tant de facilité a tuer.

Quelqu’un d’autre veux me mettre aux fers?

Nouveau rire, plus froid, et plus menaçant…

Elle regarda Elrohïr dégringoler de son toit, puis après quelques minutes, ressortir de la maison par la fenêtre, atterrissant directement dans l’abreuvoir, puis lui foncer droit dessus. Coup d’épaule brutal qu’elle eu trop de mal à esquiver * je te le revaudrais celui-là *, puis le regarda s’enfuir pour semer ses assaillants. Quelques minutes plus tard, c’est au détour d’une ruelle qu’il fonça à nouveau sur elle, la pointant du doigt.

« Alors toi, d’abord tu transforme notre maitre en cadavre, tu m’oblige a te trainer devant chez une vieille ermite, et en plus de ça, tu refuse de suivre mes règles. »

Comment pouvait-il savoir que j’avais tué notre maître ?? Comment savait-il que j’avais atterri chez cette vieille dame ? Cela faisait trop de questions dont elle aurait aimé avoir les réponses.

« Suivre tes règles ? Tu es bien présomptueux. Et, comment sais-tu autant de choses à mon sujet ? » l’interrogea-t-elle.

Son rire commençait vraiment à l’agacer. Elle n’était pas venue pour faire mumuse avec un Drow, mais avait autre chose de bien plus important à régler. Les hommes de la milice revenaient à la charge et se retrouvèrent très rapidement en face d’eux. Le Drow la montra alors du doigt.

« Oh ben tu vois, finalement, ils ont ENFIN compris que c’est toi qui tire les ficelles depuis le début, et que tu me force a faire des trucs qui sont pas tolérés »

Elle le vit en même temps se mettre à genoux, mains sur la tête, lorsqu’un des hommes s’approcha de lui. Elle saisi ses dagues, et en position d’attaque, elle attendait le moment où il allait foncer sur le Drow, mais elle n’eut pas longtemps à attendre, celui-ci lui trancha la gorge rapidement. C’est seulement lorsqu’elle reçue sur elle le corps de l’homme qu’elle comprit le stratagème du Drow. Son rire dément ne suffisait pas à la terroriser, bien au contraire, son comportement l’intriguait.

« Quelqu’un d’autre veux me mettre aux fers? »

« Tu devrais les inviter à jouer aux cartes aussi » dit-elle fonçant sur eux, dagues en avant, le laissant derrière elle, trop occupé à se marrer.

Ils étaient trois, l’affaire serait difficile mais elle réussit à en esquiver un, le désarmant de son épée d’un coup de dagues. Ainsi désarmé, elle pouvait s’occuper des deux autres, dont l’un fini sa course contre un mur, la marque des bottes de la Drow sur son buste, et l’autre dont la gorge fut tranchée d’un geste rapide et précis. Elle se posta devant son premier assaillant toujours assommé contre son mur, pour lui planter son arme dans le corps, qui tressauta sous le coup. Où était donc passé le troisième larron ? Derrière elle …Elle n’eut pas le temps de se retourner qu’elle fut saisie à la gorge par une corde. Il mit toute la force de l’homme désarmé dans son geste, et elle commençait à étouffer sérieusement. Manquant de souffle, la pression devenait terrible, elle se mit à genoux sous le poids du geste, sa vision commençait déjà à devenir trouble. Elle cherchait un moyen de diminuer un minimum cette pression terrible, et c’est en basculant la tête en arrière pour retrouver un peu de souplesse dans la tension, qu’elle trouva immédiatement un angle d’attaque favorable. Lâchant l’une de ses dagues, son poing agrippa prestement les parties de son homme, et serra … L’effet fut immédiat. Elle en profita pour se retourner, faisant maintenant face à lui. Elle se releva, riva son regard dans le sien et serra encore plus fort. Les
yeux de la Drow devinrent rouges sang. L’homme gémissait de douleur, tentant de se dégager de cette poigne horrible qui ne voulait pas lâcher prise. Comme un chien enragé, elle continua sa pression pour être sûre qu’il ne bougerait pas et plierait sous son ordre inaudible, ce qu’il fit pour se mettre à genoux devant elle. Le rejoignant dans son mouvement, les deux protagonistes maintenant à genoux, elle accentua à nouveau la pression. L’humain se mit à gémir de plus belle, les larmes perlant sur ses joues. Son sourire en coin, elle s’amusait … mais comme tout a toujours une fin, elle ne s’amusait plus : le jeu était terminé. Passant sa dernière dague sous le menton de l’homme, l’obligeant ainsi à redresser la tête pour la regarder, leurs yeux se rencontrèrent puis se quittèrent lorsque sa lame lui trancha la gorge dans un flot de sang qu’elle n’évita pas, goûtant à cette chaleur qui coulait sur elle. Elle desserra son emprise, maintenant complètement inutile.

« Je te les rends, je n’en ai plus besoin, mais toi non plus remarques » fit-elle, toujours le sourire en coin et les yeux rougis par la colère et le plaisir.

C’est seulement à ce moment-là qu’elle tourna la tête pour se rappeler de la présence du Drow.

Toujours plié de rire, le Drow ne semble plus se soucier de rien, ni de la charge de sa consœur, ni même du reste de la troupe qui s’avançait vers lui, arme au poing, l’air à la fois terrifiés par cette folie, mais empli de vengeance, le camarade mort devait être venger. Bien vite, les cris se font entendre, Nidith n’ayant pas perdu de temps pour jouer de sa lame une première fois, souriant, le Drow se tourne totalement vers elle quelques secondes, détaillant la scène avec intérêt, ne se souciant pas le moins du monde de la lame qui se levé, et qui fendrait l’air a la recherche de sa nuque.

Et l’arme fend le vent, filant droit vers sa cible… et pourtant, rien, le garde surpris eut tout juste le temps d’ouvrir les yeux de surprise qu’une douleur terrible lui traversait l’abdomen, et pour cause, Elrohïr avait esquivé le geste, collé son dos au torse de l’homme, et passait sa lame sous son bras l’enfonçant en plein thorax de son adversaire. Riant aux éclats, le rôdeur ressort alors sa lame léchant le sang comme pour s’en abreuver, pointant l’épée vers les deux nouveaux hommes d’armes qui restèrent à bonne distance.

Du coin de l’œil, il regarde Nidith en pleine action, qui tenait fermement une partie assez sensible de toute homme qui se respecte. A la voir ainsi, il eut un légère grimace, mais bien vite c’est un nouveau sourire qui s’étale sur son visage, en voyant la douleur si facilement lisible sur le visage de l’homme. Pas le temps de regarder d’avantage, déjà les deux milicien qui charge en même temps. Et notre rôdeur, sans la moindre hésitation, galope vers eux, sans détour, il prend appuie sur une barrière bondissant dans les airs, ses deux pieds atterrissant sur les épaules de l’un des hommes, le faisant tomber a la renverse, profitant de la chute, il enfonce sans douceur l’une de ses dagues dans l’œil de sa victime.

L’homme est allongé au sol, un marre de sang autour de lui, l’encapuchonné reste accroupi sur lui, plantant dans le sol sa dague, d’un geste lent, il se redresse, faisant face au garde restant, quelques secondes d’immobilité, et sans hésitation, il lance son épée sur lui, traversant sa gorge. Ricanant, il récupère ses armes éparpillées, constatant avec un nouveau rire, le carnage qu’ils venaient de faire. Autour d’eux, de nouveau gardes.

Sans se soucier d’eux, le rôdeur rejoint la Drow, envoyant un furieux coup de pied dans le visage de l’un des cadavre. Pas le temps d’ouvrir la bouche, voila qu’un homme charge de manière irréfléchie, son épée cherchant a s’enfonçant dans la poitrine de rôdeur, qui sans difficulté laisse passer la lame sous son bras, bloquant finalement l’homme contre lui. Avec un nouveau rire, il brise tout simplement son coude, enfonçant son genou dans son entre jambe, le forçant a finir a genou, et a pivoter vers les autre garde.

On peut pas bavarder trente seconde hein ?

Après un soupire lourd et moqueur, il se tourne vers Nidith, lui adressant une petite révérence.

Oui donc… je parlais des règles de mon jeu… mais t’as pas l’air de comprendre… manque de cervelle sans doute, j’t’apprendrais a jouer aux dés si tu veux.

Nouveau coup d’œil vers les garde, puis vers l’otage a genou qui gémissait de douleur de terreur.

Concernant le fait que j’en sâche autant, c’est bien simple, tu sais, la fois ou t’as voulut jouer les héroïne en tuant notre maitre, j’étais là… enfin caché bien entendu, j’ai tout vu… a ta place j’aurais pas dit merci pour les enseignements… sérieusement vu comme ça, ça faisait vraiment trop… dramatique à mon gout… enfin remarque, c’est pas tout les jours qu’on transforme son amant en chair à pâté… enfin j’m’égare… et vous y en a un qui bouge, j’écrase la tête de votre ami dans le mur, ok ? Il envoie même un geste obscène aux hommes d’armes, qui les encerclent petit a petit, mais restant a distance voulant garder leur ami en vie semble-t-il.

Ainsi donc, après tout ça, j’me suis dit, bon sang, faut pas que j’la laisse la… alors j’t’ai trainé jusque chez la vieille… et toi, t’as bougé là ! Et sans la moindre douceur, le Drow laisse la plante de son pied se poser derrière la tête du garde blessé, encastrant avec férocité sa tête entre le mur, et son pieds. Riant de plus belle, il pose sa main sur l’épaule de sa consœur, la pousse vers les garde, et fait volte face, s’échappant dans les ruelles en lâchant un rire légèrement aigu

Nidith ramassa ses dagues, les essuya et regarda le drow s’amuser avec les téméraires, amusée par le spectable.

« Oui donc… je parlais des règles de mon jeu… mais t’as pas l’air de comprendre… manque de cervelle sans doute, j’t’apprendrais a jouer aux dés si tu veux. »

« Parce que tu imagines que je vais suivre tes règles ? Pas bon d’être si présomptueux » lui répondit-elle tout sourire.

Elle le laissa continuer de martyriser ce pauvre garde et écouta attentivement ses explications. C’était donc lui qui l’avait récupéré et amener chez la vieille dame. Ce qu’elle ne comprenait pas, c’était pour quelle raison. Elle n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que déjà il continuait sur sa lancée.

« Concernant le fait que j’en sâche autant, c’est bien simple, tu sais, la fois ou t’as voulut jouer les héroïne en tuant notre maitre, j’étais là… enfin caché bien entendu, j’ai tout vu… a ta place j’aurais pas dit merci pour les enseignements… sérieusement vu comme ça, ça faisait vraiment trop… dramatique à mon gout… enfin remarque, c’est pas tout les jours qu’on transforme son amant en chair à pâté… enfin j’m’égare… et vous y en a un qui bouge, j’écrase la tête de votre ami dans le mur, ok ? »

Toujours amusée, mais piquée au vif, elle ne pu s'empêcher de rétorquer « A croire que tu n’avais pas suffisamment de courage pour le faire, il a fallu qu’une femme s’en charge toute seule, hum ? Allez, je te laisse à tes jouets inoffensifs »

Elle n’eut pas le temps d’en dire d’avantage qu’elle se vit propulsée sur les derniers gardes pendant que le drow prenait la fuite en riant. Elle se dégagea rapidement, non sans mal : une vive douleur au niveau de la cuisse lui apprit qu’elle avait été touchée, mais n’y prenant pas garde, elle se mit à courir dans les ruelles désertes. Au bout de quelques détours, elle finit par les semer, se réfugiant derrière un mur, elle reprit son souffle et réfléchit à la situation. Elle avait été récupérée par un drow qui, visiblement, souhaitait sa mort. Drow qu’elle retrouvait sûrement, et qui n’avait aucun état d’âme à la laisser dans une situation périlleuse. Rien n’était cohérent, rien n’avait de sens dans ses agissements. Qui était-il et que voulait-il ?

N'ayant aucune réponse à ses questions, elle décida d’en rester là pour le moment, la nuit commençant à tomber. Elle arriverait bien à le retrouver un jour ou l’autre pour éclaircir cette histoire, et le tuerait ensuite de ses mains. Pour le moment, il lui fallait rentrer chez elle pour régler des affaires en cours, et qui méritaient toute son attention. Elle trouva refuge dans ce qui avait dû être une maison, et entre les murs à peine isolés, elle se recroquevilla dans un coin, descendit sa cuissarde et examina l’estafilade laissée par la lame de ce lâche de garde. Rien de grave mais cuisante tout de même. Elle remonta le tout, elle s’occuperait du bandage une fois en lieu sûr. Ses dagues tout contre elle, elle finit par s’endormir après de longues réflexions et rêveries où se mêlaient son maître et ses deux élèves.

Dehors, tout n’était pas aussi calme qu’elle aurait pu le penser …

Il galope donc, riant comme un damné, les bras écartés, il ralentit progressivement l’allure, s’adossant au coin d’une ruelle, lançant un ultime rire ava&nt de reprendre une allure tout à fait sérieuse, d’un geste habile, il se hisse sur le rebord d’une fenêtre, saute pour que ses mains se referment sur l’une des planches du toit de la bâtisse, tirant sur ses bras pour se tracter, et rester sur les hauteurs de la petites villes a moitié détruite. Certain d’être invisible sur ses toits, il fait demi tour, galopant sautillant de de maison en maison pour rejoindre l’endroit de l’affrontement, juste à temps pour voir sa consœur Drow parvenir a se faufiler hors des mains des gardes.

Il reste là, accroupi, suivant la course poursuite du regard, ricanant de nouveau, il reprend un air tout à fait sérieux, et d’un bond, rejoint un nouveau toit, puis un autre, se laissant finalement tomber au milieu d’une ruelle, devant l’un des groupes de garde qui s’étant séparé du reste, afin de tendre une embuscade à Nidith. S’il l’avait mit en fâcheuse situation, ce n’était nullement pour la voir morte, même si vu de l’extérieur, on aurait pu le croire. Mieux valait qu’elle s’imagine cela, qu’elle ne comprenne que c’était tout l’inverse.

Voyant l’encapuchonné atterrir devant eux, le groupe cesse sa course, restant d’abord distant, avant de se lancer tous ensemble vers lui. Il tente de nouveau le diable, s’élançant lui aussi droit vers le groupe, esquivant le premier coup d’épée, faisant tomber l’assaillant a quatre patte, pour prendre appui sur lui, et sauter sur le suivant, le faisant tomber à la renverse, certain de les avoir assez provoqué, il ne tente pas le diable plus longtemps, et court déjà dans l’autre sens, lançant quelques insultes. Les hommes d’armes oublient alors leur guet-apens, et se précipitent derrière Elrohir, qui les guide a l’opposé du village, les semant a son tour grâce a ses prouesse acrobatiques. Certain de ne pas être suivit, il revient sur ses pas, cherchant durant quelques heures des traces du passages de Nidith, leur conversation n’était pas finie.

Ce n’est que le soir venu, alors qu’il était certain de l’avoir perdu qu’il la retrouve. Se cherchant lui aussi un abris pour passer la nuit, il entre dans la même bâtisse en ruine, la trouvant là, dans un coin, endormie, mais sans doute qu’a moitié. Il reste a distance acceptable, assez loin pour ne pas prendre un coup de dague, mais assez prêt pour pouvoir bloquer sa main si elle se réveillait et tentait de lui balancer une lame.

Il s’accroupi lentement devant elle, les avant bras appuyés sur les genoux, ses doigt frottant négligemment le sol. Immobile et tout ce qu’il y avait de plus discret et silencieux, il la fixe une bonne dizaine de minutes, sans ciller, son regard braqué sur elle. Finalement, une mimique pensive s’étale sur son visage, et il se redresse, faisant demi tour, repartant doucement, pour faire un simple tour de garde, mieux valait s’assurer que personne ne l’avait suivit.

Lorsqu’il revient, c’est pour se poster accroupi de nouveau, mais sur l’un des meubles en piteux présent, proche d’elle il va sans dire. Un sourire fend son visage, et lentement, il tire son épée de son fourreau, décidé a jouer, il laisse la pointe se poser sous son menton, frappant la table de sa main libre pour la réveiller, voir comment elle réagirait en se réveillant avec une lame sous la gorge.

« Et moi qui espérait que tu te ferrais découper par les miliciens… ils me déçoivent là… quoiqu’il en soit, tu parle de courage… ou était ton courage lorsque tu as attaqué notre maitre alors qu’il avait le dos tourné ? »

Dans son demi-sommeil, elle l’avait entendu s’approcher d’elle, s’agenouillant un moment à ses côtés, la regardant dormir. Elle s’était attendue à ce qu’il en profite pour la tuer, mais n’en avait rien fait. Étonnée, elle souhaitait savoir ce qu’il voulait et ne bougeait pas, attentive au moindre de ses mouvements, sa concentration au maximum au cas où il aurait eu l’idée folle de la tuer dans son sommeil sans crier gare.

Il revint une seconde fois près d’elle, elle senti cette fois-ci la lame du Drow passer sous son menton. Le contact du métal froid sur sa peau lui donna un frisson inexplicable. Il avait le pouvoir de lui trancher la gorge, mais ne le faisait pas, pourquoi. Le cœur battant à tout rompre, elle régula avec difficulté sa respiration pour ne rien laisser paraître, mais elle était très excitée à l’idée d’un tel danger. Il finit par agir en tapant du poing sur la table pour la réveiller. Elle fit mine de pas réagir l’espace d’un instant, l’écoutant parler, l’excitation montant encore d’un cran.

« Et moi qui espérait que tu te ferrais découper par les miliciens… ils me déçoivent là… quoiqu’il en soit, tu parle de courage… ou était ton courage lorsque tu as attaqué notre maitre alors qu’il avait le dos tourné ? »

Lâchant une de ses dagues, elle saisie à pleine main la lame du Drow, faisant couler rapidement le sang au travers de ses doigts. Aucune douleur, rien que l'excitation qui continuait de monter, maintenant pratiquement à son comble. Elle ouvrit alors lentement ses yeux rouges, et le sourire aux lèvres, la lame toujours en main, elle lui lança un grand coup de pied directement dans l’estomac. Prit par surprise, il atterri directement contre le mur derrière lui. Elle bondit sur ses pieds, ramassa rapidement sa deuxième dague, et s’approcha de lui, le toisant de sa hauteur, sa dague se recouvrant lentement de son propre sang.

« Les miliciens sont de misérables humains. Quant à notre maître, il ne valait pas mieux qu’eux pour s’être fait tuer par une élève ! Mais peut-être es-tu venu chercher le même sort ? ... »

Son sourire disparaissant de son visage, elle s’approcha un peu plus de lui. Soudainement plus amusée ni excitée par la situation, elle ne se sentait plus en danger. Elle cala sa deuxième dague dans sa main ensanglantée et lui proposa une main pour le faire se relever.

« Relève toi, tu me fais pitié à terre. Je ne sais pas ce que tu es venu chercher, mais c’est la mort que tu vas trouver. Je ne comprends pas ton hésitation de tout à l’heure, mais elle va te coûter cher »

Reculant de quelques pas, elle se remit rapidement en position d’attaque, sa dague maintenant complètement rouge, attendant qu’il retrouve toute sa vergogne. Le regard rivé au sien, elle était prête à lui trancher la gorge, à moins ... A la simple pensée de ressentir à nouveau cette excitation la prendre, elle retrouva son sourire et se redressa. Elle se posta devant lui, baissant complètement sa garde et laissa ses dagues tomber au sol.

Les yeux maintenant aussi rouges que sa main, son sourire et son excitation à son comble, elle dégagea son cou et mit ses mains dans le dos, en signe de totale soumission.

« Tu veux me tuer ? Vas-y ... tue-moi maintenant, je ne te donnerai pas une seconde occasion de le faire. »

Moqueur, il danse presque tant il s’amuse, ondulant doucement en grimaçant, manière de la provoquer un peu plus. La seule chose qu’il ne prévoit pas, c’est qu’il n’est pas le seul à agir de manière agressive et violente, et surtout imprévisible. Avant qu’il ne puisse rajouter d’autre tirade, le pied de la Drow s’abat férocement dans son estomac, l’envoyant contre le mur, il glisse alors assit au sol, les yeux grands ouverts. Pas le temps de faire quoique ce soit d’autre, elle est déjà sur lui, victorieuse et élevée de tout sa hauteur. Il ne la fixe pourtant pas, ricanant légèrement en regardant la main ensanglantée de la jeune femme, tendant son bras pour que quelques gouttes tombent sur sa paume.

Lorsqu’elle s’exprime, il daigne enfin relever les yeux, prenant un air pensif, puis faussement terrifié, une mimique crée dans l’excès qui montre parfaitement l’inverse de ce qu’il mime. Elle l’aide toutefois a se relever, et il accepte la main, se hissant sur ses pieds en tapotant sur ses affaires, comme s’il cherchait à dépoussiérer ses loques. Il se courbe pour ramasser son épée, lançant un regard interrogatif vers sa consoeur, qui semble de nouveau parée à en découdre., et l’idée l’amuse, si bien qu’il rit de nouveau, navrant dans ses manières, il s’adosse au mur, pas concerné le moins du monde par la situation.

Elle s’avance, arme en main… et voila que les deux dagues tombent à terre. Il fronce les sourcils, et plisse les yeux, ne comprenant pas quel jeu elle débute. Ses mains se joignent dans son dos, alors qu’elle lui offre son cou, comme pour inviter son épée a venir y creuser un sillon. Une ruse pour le forcer à s’approcher ? Elle n’avait toutefois pas gardé ses deux dagues, elle était réellement soumise et entrain d’implorer la mort ?

Elle parle de nouveau, mais l’incompréhensif fait place à une nouvelle envie de rire, qu’il ne réprime pas, s’éloignant du mur pour s’avancer lentement vers elle, la pointe de l’épée trainant négligemment par terre.

« Te tuer ? Mais pour qui me prends tu ? Je n’ai jamais cherché à te tuer, pourquoi t’aurais-je amené chez la vieille femme ? Pourquoi aurais-je empêcher l’autre groupe d’homme d’arme de te prendre en tenaille ? Pourquoi aurais-je hésité à te trancher la gorge il y a quelques secondes ? Et surtout… pourquoi es-tu encore en vie… »

Nouveau rire, qui se perd alors que son visage se masque dans une grimace d’agressivité et de violence parfaite. D’un geste rageur, il envoie l’épée valser dans un coin, et en quelques foulées, il est déjà proche d’elle, et sans la moindre douceur, il abat son poing sur sa pommette, la collant face contre le mur, une clé de bras pour l’empêcher de se débattre, de l’autre main, il sort l’une de ses lames cachées, la faisant glisser sur sa joue, approchant sa bouche de son oreille.

« Je ne suis pas notre maitre… ne joue jamais a m’offrir ta vie ainsi… tu ne dois pas mourir »

D’où vient cette soudaine colère ? Il n’en à lui-même pas vraiment la moindre idée, ce dont il est certain, c’est qu’avoir eut sa vie entre ses mains est pour un odieux mélange du plaisir intense du meurtre, et d’une tout autres attirance non avouée. Les dents serrées, et la respiration haletante, il laissant le fil de la lame glisser sur sa joue, y imposant une petite entaille. Et d’un geste brusque, il s’éloigne d’elle et la relâche, restant face à elle, levant les poings, et lui faisant signe de venir, l’invitant a débuter un affrontement, à mains nue, la brutalité du rôdeur contre l’agilité et la finesse de la Drow.

« Allez, mets toi en garde, c’est une correction dans les règles de l’art qu’il te faut »

Elle le vit s’approcher d’elle en éclatant de rire.

« Te tuer ? Mais pour qui me prends tu ? Je n’ai jamais cherché à te tuer, pourquoi t’aurais-je amené chez la vieille femme ? Pourquoi aurais-je empêcher l’autre groupe d’homme d’arme de te prendre en tenaille ? Pourquoi aurais-je hésité à te trancher la gorge il y a quelques secondes ? Et surtout… pourquoi es-tu encore en vie… »

Toujours les mains derrière le dos, elle continuait de sourire sans le quitter du regard. Elle le vit lâcher son épée, et sans s’y attendre, elle sentit ensuite son poing l’atteindre en pleine face. La douleur fut fugace mais l’excitation de nouveau bien présente la fit à peine grimacer. Ce furent les mains dans le dos qu’elle se retrouva bloquée entre le mur et lui.

« Je ne suis pas notre maitre… ne joue jamais a m’offrir ta vie ainsi… tu ne dois pas mourir »

Elle n’avait aucune envie de lui répondre, prenant maintenant trop de plaisir entre les mains du Drow. L’envie d’en finir fut à son comble lorsqu’elle ressenti sa lame faire une entaille sur sa joue. Le sang gouttant à peine, elle n'était pas si profonde. Pourquoi l'avait-il seulement effleuré ? Prenait-il du plaisir à la torturer ? C'était ça son but ? Non ... Il y avait autre chose, mais indéfinissable pour elle. Il la relâcha alors, s’éloignant d’elle pour lui faire face, et lui fit signe d’approcher, l’invitant à l'’affronter à mains nues.

« Allez, mets toi en garde, c’est une correction dans les règles de l’art qu’il te faut »

Amusée par cette idée et excitée comme jamais, elle essuya son sang du bout des doigts qu’elle lécha avec plaisir, sans le lâcher du regard. Sourire aux lèvres, elle s’avança vers lui et posa alors un genou à terre, ses mains effleurant le sol.

« Je suis tout à toi. Approche … »

Sa respiration s’accéléra rapidement, son cœur battant à tout rompre, la tête emplie d’images insolites, elle était des plus excitée. C’est en regardant le Drow d’un regard de rage amusée, pupilles dilatées et aussi rouges que son propre sang, qu’elle bondit soudainement sur lui, poings en avant. Dans des gestes rapides, le poing droit atteignit lourdement ses parties, et le gauche rencontra sa joue, ce qui finit de le faire tomber à genoux devant elle. Se tenant l'entrejambe, en position de faiblesse, elle lui agrippa les cheveux pour le forcer à la regarder. Elle se pencha légèrement pour que son visage approche le sien au point de sentir le souffle de ses narines dilatées par la douleur et la haine. D’un lent coup de langue, elle effleura sa joue puis ses lèvres.

« Maintenant, explique-moi pourquoi je suis toujours en vie »

Face à face, ils se défient du regard quelques instants, leur mimiques semblables en tout point, agressif, mais avec une autre teinte, quelques choses de plaisant, comme s’ils tiraient tout deux un bonheur a cette situation pourtant fougueuse et agressive. Prêt a se frapper ils attendent, et voila que maintenant, la Drow joue la carte de la soumission, offerte a ses coups. Il reste pensif, et grimace, presque déçu, baissant sa garde. Chose qu’il n’aurait pas dû faire.

Lorsqu’elle se redresse, il à un mal fou a parer la première attaque, la suivant pire encore, la troisième lui bloque la respiration, et pour cause, elle vient de taper dans la partie sensible de tout personnage masculin, quand au second coup qui fait mouche, il ne le sent même pas, trop occupé a se tenir l’entrejambe en serrant les dents. Inutile de dire qu’elle vient tout simplement de le battre sur ce premier round.

Lorsqu’elle attrape ses cheveux, le forçant a redresser la tête, il sourit largement, la main toujours serré autour de sa virilité meurtrie, leur visages sont alors tout proche, si bien que l’un peut sentir le souffle de l’autre, amusé, il ne bouge plus, la laissant faire ce qu’elle désirait de lui. La langue sui se glisse sur son visage met un coup furieux à son esprit, l’enflammant totalement, il se surprend même a clore doucement les yeux, comme pour mieux savourer.

Les mots qu’elle lui lance le font revenir à même la réalité, et avec fougue, il referme la bouche, ses dent s’entrechoquant a quelques millimètres de sa langue, et sans rien ajouter il colle ses lèvres aux siennes, pour la faire taire, profitant de la surprise pour envoyer sa jambe droit dans son tibia, et finalement la mettre face contre terre sans douceur. Il s’assoit alors sur elle, assit sur son postérieur, une jambe de chaque coté de son corps, il se penche en avant, un bras entourant sa gorge, alors qu’il la force a se cambrer complètement, mettant a rude épreuve ses vertèbres, sans pour autant trop forcer.

Toujours courbé en avant, il lui souffle dans la nuque, et glisse finalement ses lèvres prêt de son oreille, son autre main tapotant doucement dans le milieu du dos de la Drow. A son oreille, il souffle quelques mots, répondant ainsi à sa question.

« Tu vis encore parce que j’en ai décidé ainsi »

Riant doucement, il lui mord l’oreille, sans douceur, ricanant finalement au creux de celle-ci, il relache sa pression, laissant son dos se remettre de sa torsion, mais n’en reste pas la tout de même, déjà, il ressert son étreinte autour de sa gorge, son bras se serrant d’avantage son cou, dans le but de lui montrer qu’ainsi tenue, sa vie ne dépendait que de lui, geste fait expré, puisqu’il lui déclare quelques mots qui signalent l’inverse:

« Si tu meurs, je meurs »

Et doucement, il relâche sa consœur, roulant pour s’allonger a coté d’elle, dos au sol, le regard braqué vers le plafond, bras croisé, pensif

« Hanter le monde est un bon passe temps, mais je m’ennuyais sur terre, tuer, ne faire que ça, c’est vite lassant, et je me suis senti seul, si seul, le monde et sa manière d’être m’avait sauté aux yeux tout n’était que banale et simple, pas interessant, sans le moindre gout, dénué d’interêt »

Il farfouille alors ses loques d’une main, de l’autre, saisit le poignet de la Drow. L’instant d’après, il place une lame sous sa propre gorge, et la force a prendre le manche de la petite dague, offrant sa gorge.

« J’avais de mourir tant il était ennuyeux d’exister, et là, je te vois, attaquant notre maitre, et je me dis, qu’en fait il me reste quelque chose a comprendre au monde avant de mourir… toi. Alors, je t’amène chez la vieille, pour être certain que tu sois soignée, et je te regarde, jusqu’à ce que je comprenne qu’il me sera impossible de te comprendre, et que chaque chose que tu ferras seras difficile a définir, alors, j’ai mon amusement, celui d’essayer de prévoir l’imprévisible, celui de prévoir tes gestes… »

Riant doucement, il la force a enfoncer d’avantage la lame contre sa propre gorge.

« Ce dont je suis certain, c’est que toi, tu ne me tueras pas non plus, la raison m’échappe en tout cas… mais si je vis encore, c’est que tu ne souhaite pas ma mort… je me trompe ? »

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