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| Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] | |
| | Auteur | Message |
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Mëgilen'syre Wirskeïnfyl
Elfe
Nombre de messages : 158 Âge : 32 Date d'inscription : 20/09/2008
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| Sujet: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Mer 2 Sep 2009 - 17:30 | |
| D'ici de là dans cette forêt elfique sombre et lugubre que la nuit venait tout juste d'embrassée, l'on pouvait entendre à l'occasion quelques animaux fugaces s'échappés de leur fourré. Faisait aussi parti de l'ambiance sonore, un tas de neige ou l'autre tombant de ces immenses arbres dont apercevoir le sommet semblait une tache quasi impossible. Les tas de neige qui s'écrasaient avec lourdeur sur le sol flasque et poisseux de la forêt, semblaient être capable d'assommés, voir de tuer, un homme. Bien qu'en réalité ils ne représentaient aucune menace, mais c'était du moins ce que Mëgilen'syre redoutait lors de sa tendre enfance où sa mère le reprenait en lui disant sévèrement :
"Mëgilen'syre, petit cancre! Au lieu de craindre la neige, prend plutôt garde aux gens, bien plus durs et plus froids malgré leur aspect chaleureux et réconfortant."
Mais à ce souvenir le coeur du baron ne s'adoucit nullement, bien au contraire il se rétracta un peu plus dans sa sévérité et son exigence.
Le clapotis des sabots ferrée dans la boue était suffisamment parlant pour ne pas précisez que la longueur du trajet s'était expliqué en grande partie par la météo, galopé aurait été prendre un risque trop lourd pour gagner juste un peu de temps. Tout le long de ce trajet, un silence régna au sein du groupe. Silence qui aurait put être pesant mais Mëgilen'syre avait perdu l'habitude de faire nombres de choses uniquement pour se divertir, il avait sa ménagerie et cela lui suffisait. Certes le nombre de fêtes en sa baronnie pourraient faire croire à une plus grande jovialité dans sa qualité de baron, mais il l'avait appris au travers de l'enseignement de ses ancêtres : Une fête n'est rien de plus qu'une affaire publique. Les rires, les sourires et la bonne humeur qu'il affichait n'étaient qu'à moitié franc car jamais il ne s'égarait complètement. Il connaissait ses limites en alcool et n'en abusait donc jamais. A partir de cela il pouvait s'assurer de garder le nord malgré qu'il laissait échappé des apparences frivoles. Son peuple ne devait en aucun être conduit par l'avatar de la tristesse.
Au loin, dispersant définitivement l'aspect morbide de la forêt, quelques chaleureuses lumières laissait deviner leur arrivé prochaine à Ryol. Enfin, Nedylene, elle, ne pouvait pas savoir où ils se rendaient... Le baron retourna en un tour de cheval aux côté du destrier d'Anöl et s'adressant à la sombre en langage commun, il l'avertit de son itinéraire.
- Ma chère, nous passerons la nuit ici et repartirons demain matin pour arriver à destination avant midi.
Puis, s'adressant à Anöl lui même, en elfique cette fois.
-Attache la à toi, ne serait-ce que pour les rassurés. Mon titre risque de plus lui être dévoilé...
Et Anöl s'exécuta, il coupa un morceau de corde supplémentaire d'environ deux mètre, se lia le poignet et attacha l'autre bout au cordage qui ficelait déjà la drow. Mëgilen'syre avait regagner le devant du groupe. D'après lui cela devait faire 10 bonnes minutes que le village devait être au courant de son arrivé, sachant que quelques de ces animaux grouillants ne devaient certainement pas en être vraiment. Les jeunes gens se défiaient ainsi du baron en pariant qu'il ne devinerait pas l'endroit à partir duquel il commençait à être épier.
Après une ou deux dernières bifurcation (une ou deux car en vérité les routes de Wirskeïnfylie n'étaient volontairement que rarement droite), les quatre voyageurs se retrouvèrent enfin devant la voûte de branchages qui faisait l'entrée officielle du village et qui avait été modelée de façon à ce que le bois encore vivant forme "Ryol" en un magnifique elfique.
-Vous qui n'avez sans doute jamais vu l'un de nos villages, j'espère que le merveilleux d'ici qui semble être définitivement mort chez vous et qui n'a jamais existé chez les mortels, vous plaira.
Et ils pénétrèrent dans l'endroit bel et bien merveilleux dans lequel trônait un peu plus d'une vingtaine de maison-arbre dont aucune ne dépassait les trois étages. Il faut dire qu'il s'agissait là d'un village qui n'atteignait pas la centaine d'habitant. Un peu partout sur chaque maison et bizarrement tous bien en harmonies, étaient disposées de petits globes bleuâtres et quasiment transparents dont émergeaient une agréable et vive lumière bleutée. Des fines et longues plantes grimpantes entouraient la plupart des arbres comme les emprisonnant avec tendresses au sol d'Anaëh, comme une mère voulant garder son enfant adoré. Le tout était baignée dans une atmosphère agréable presque sortit d'une autre dimension, il faut dire que les feuilles des arbres semblaient être éternellement figée en automne dans ces teintes jaunâtres et orangées. Tel était la magie et toute l'architecture des elfes et surtout de ceux de Wirskeïnfylie.
Autour des 4 hérauts, s'étaient approchés quelques villageois. Une jeune enfant vint timidement apporter une grande fleur bleu au baron et le chef du village alla saluer son hôte dans une grande révérence (en elfique bien entendue).
-Mëgilen'syre Wirskeïnfyl! Bienvenue chez vous mon cher.
-Que de nouvelles en Ryol, Vandel?
Mëgilen'syre descendit de son destrier avec l'aide inutile mais bien amicale d'un des villageois, mais avant que la conversation n'aie plus loin, autre chose attira l'attention de toute la petite bourgade. Plusieurs murmures et exclamations se firent entendre si bien que cela créa un petit brouhaha.
-Une drow! -Une sombre! -Le baron l'a capturer! -Elle va me manger maman?... ...
Tous étaient autour de celle-ci, certains lui lançant des regard mauvais. Le peu d'enfants qu'il y avait semblaient eux plutôt excités à cette nouvelle découverte. Mëgilen'syre les comprenait mais plaignait également la sombre d'attirer ainsi l'intention générale aux milieu de gens dont elle ne semblait pas comprendre la langue et qui était pratiquement agressifs avec elle.
-Elle était à l'Ouest, près de la frontière, il faudrait d'ailleurs que tu envoies un messager pour des recherches plus approfondies.
Vadel fit oui de la tête et souffla quelques mots à un autre elfe à sa droite qui s'en alla de suite. Le reste du groupe avait déjà mit pied à terre et le monde commençait à s'amonceler autour d'eux.
-Je m'occupe d'elle ne t'en fais pas.
Après cette dernière phrase à l'attention de Vadel, il fit signe aux gardes de le rejoindre et donc Nedylene aussi...
Dernière édition par Mëgilen'syre Wirskeïnfyl le Sam 26 Sep 2009 - 9:36, édité 1 fois |
| | | Isabelle de Systolie
Humain
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Jeu 3 Sep 2009 - 10:14 | |
| La nuit était arrivée les enveloppant dans son long manteau sombre comme pour les dissimuler dans leur voyage. La route sinueuse fut des plus silencieuses. Rien pas un bruit,on aurait dit que tout était mort avec la venue de l'hiver. Néanmoins les feuilles qui se froissent trahissaient la présence de petits animaux qui se dissimulaient du regard des oreilles pointues qu'ils soient elfes ou drows. Par moment, la neige qui se faisait lourde sur les branches leur tombait dessus comme si les arbres faisaient délibérément tomber cette glaciale poudre sur le sillage de la drow pour montrer leur mécontentement.
Le voyage continua sans embuche que la neige tombante. L'allure lente du pas avait été choisie car beaucoup plus sûre par ce temps. Il aurait été pure folie que de vouloir galoper car les chevaux glissaient par moment sur des plaques de verglas. Cela était peut être mieux ainsi pensa la drow. Car plus ils mettraient de temps à arriver, plus son intérogatoire serait reculé. Épuisée par cette chevauchée passive, les mains attachées au paumeau de la selle, elle s'assoupit bercer par le mouvement lent à quatre temps de l'animal. La tête et l'épaule légèrement en arrière, blottie contre son surveillant. Au pire le garde derrière elle, la réveillerait d'un geste s'il y en avait besoin. Le fait qu'elle se soit endormie rendait le voyage plus calme.
Au loin des lumières se dessinaient dansante dans les arbres. On arrivait bientôt. L'elfe en tête du cortège équestre revint sur ses pas pour se retrouver au côté de la monture du garde qui transportait Nedylene. Une voix vint alors troubler son sommeil, elle ouvrit les yeux, encore plongée dans sa torpeur. L'elfe lui disait qu'ils passeraient la nuit en ces lieux avant de repartir. Encore à semi somnolente, elle fit un signe de la tête mollement. Il continua alors à parler mais en elfique cette fois, langue inconnue et incompréhensible pour la drow. D'ailleur, elle ne parlait même pas la langue de son peuple car elle ne les avait jamais côtoyés ni vu hormis ce semi à Diantra.
Les paroles de l'elfe se suivirent par des actes de la part du garde. Il lui avait donné un ordre mais lequel? La réponse se fit bien vite voir, car il sortit une corde qu'il passa entre les liens de ses mains pour l'attacher à son poignet. Elle avait l'impression d'être en laisse comme avant, attachée comme un vulgaire animal. La drow, le regard sombre avec une pointe de colère fixa le garde et lui dit sèchement et cyniquement.
Je ne suis pas un animal pour qu'on me tienne en laisse. Il ne manque plus que le collier dans ce cas...
Ils étaient devant l'entrée du village. Elle regardait avec attention autour d'elle. Une voûte verte composée des branchages et de feuilles était ce qui constituait l'entrée officiel du village. Cette verdure et cette fraicheur changeaient de ce qu'elle avait vu jusqu'à présent enfin presque, et elle ne se priva pas de le lui dire.
Il est vrai que cela change de la pourriture de Diantra et de Ydril. Néanmoins les îlots autour de Nelen en sont tous aussi charmant par leur végétation qui certes est moins luxuriante mais qui doit bien valoir votre village.
En disant cela, elle se rendait bien compte qu'elle livrait des informations mais étaient elles des véritables informations ou des mensonges que la drow inventait. L'elfe ne pouvait le savoir avec exactitude. Ils entrèrent alors dans le village. Elle put dénombrer du regard une vingtaine d'habitation qui étaient dans les troncs des arbres. La lumière bleuté illuminait l'endroit comme l'aurait fait des lucioles, petits vers luisants. Ce village semblait des plus paisibles et des plus simples. Des plantes montaient le long des troncs comme le lierre qui envahit la façade d'une maison laissée à l'abandon tranchant avec le feuillage automnal des maisons. Cet endroit lui plaisait par sa tranquillité qui très vite fut troublée.
Elle entendait autour d'elle des murmures, des voix tels des piaillements d'oiseaux. Elle ignorait ce qui se disait mais elle était sûre d'une seule chose. C'était elle, la drow, le monstre , le sujet de conversation. Les mauvais regards glissaient sur elle, depuis le temps elle y était habituée. Après tout elle avait déjà vécu cela. Par contre les enfants semblaient à l'inverse des adultes plus en clin à la voir avec intérêt plutôt qu'avec haine. Cela la réconfortait un peu de ne pas se savoir complètement haïe pour des raisons dont elle ignoraient toujours tout. Les drows étaient détestaient mais pour quelle raison exactement?
L'elfe continuait à faire la causette avec ce qui semblait être le chef du village. Puis il leur fit signe d'avancer. Tenue par le garde, elle n'avait pas d'autre choix que de suivre et s'approcha. Elle choisit de ne rien dire, le regard fier, elle regarda Mëgilen'syre puis l'elfe avec qui il discutait, attendant la suite des évènements. |
| | | Mëgilen'syre Wirskeïnfyl
Elfe
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Sam 5 Sep 2009 - 12:48 | |
| La véracité des propos de la drow semait le doute dans l'esprit du baron mais celui ne s'en inquiétait pas plus que cela, les dires de la sombre se vérifieront après l'inspection de la région qui serait bientôt en route.
Après que ses gardes et que sa prisonnière l'aient rejoins, il se dirigea avec eux vers une de ces merveilleuses habitations situées au centre du village. C'était celle de Vadel, le chef. C'est dans cette demeure que Mëgilen'syre avait l'habitude de séjourner quand il passait dans le village, ce devait bien être l'une des seuls où une chambre d'ami avait été aménagée dans cette bourgade. Les habitants, connaissant les bonnes manières, laissèrent le baron aller en paix. Certains reprirent leurs activités et d'autres continuèrent à regarder curieusement la scène de loin. Les gens semblaient curieusement inquiets, trop d'ailleurs, si bien que Mëgilen'syre soupçonnait qu'une affaire plus importante que la vue d'une simple drow se tramait. Cela se confirmait quand Vadel qui les avait suivi jusque là l'interrompit alors qu'ils n'étaient qu'à quelques mètres de leur courte destination. C'était clair, bien que celui-ci parlait sans aucune nervosité apparente, cette attitude n'était pas normal. A son habitude il aurait dût annoncer l'arrivée prochaine du baron aux habitants réunis sous le plus grand et vieil arbre du village, prêts à festoyer.
- Mëgilen'syre...
Le baron s'arrêta et se retourna si brusquement (brusquement pour un Wirskeïnfyl bien entendu) qu'il était facile de deviner cet étonnement laisser apparente dans le but d'encourager son hôte à ne pas tourner autour du pot.
- Parlez, je vous écoute.
Vadel s'approcha prêt de lui et lui raconta posément.
- Actellys s'est proclamer indépendant du royaume... J'ai déposer dans votre chambre une copie exacte de leur déclaration d'indépendance.
A l'oreille du baron, cela revenait à de la haute trahison envers le royaume elfique! Jamais en 749 années de vie il n'avait entendue pareille hérésie. Les actellyens seraient-ils devenus fous?! Ou étaient-ils entre les mains de quelques despotes? Quoi qu'il en soit Mëgilen'syre garda son flegme habituel, ce n'était surtout pas le genre d'affaire dans laquelle il fallait perdre son sang froid. Mais quoi qu'il en soit, il ne laisserait pas une telle infamie impunie. Il eut un léger froncement sourcil et dit mélancoliquement à Vadel sans détourner ses yeux dorés des siens :
- Très bien, je vais m'occuper de cette folie... Laissez-nous seul je vous pris, je serais auprès de vous d'ici une vingtaine de minutes.
Vadel inclina légèrement sa tête avec respect, puis s'en alla dans les méandres de ce village aussi sinueux et escarpé que la forêt. Mêgilen'syre repris ensuite la route, les mains s'entretenant dans le bas du dos, sans accordés aucun regards à ceux qui le suivaient. Il faisait semblant d'être tout à fait sûr de lui et prenait des airs assurés mais au fond il ne faisait que pensé à cette nouvelle qui l'accablait et le tourmentait. Car il fallait être fou pour prendre une telle décision alors même que les humains étaient en guerre civile et que les drows pouvaient à tout moments frappés.
Après moins d'une minute de marche, ils arrivèrent devant la demeure de Vadel qui ne se différenciait pas spécialement des autres. Au dessus de l'entrée, qui consistait en un mur de lianes dans laquelle une bonne douzaine de petits grelots avaient été accrochés, était sculpté en arc les inscriptions suivantes : "Vadel, Seigneur de Ryol".
Il se tourna ensuite d'une façon quasi militaire vers Nedylene pour lui expliquer les suites de son périple. En la regardant il eu presque un sentiment de pitié envers elle. Etait-ce cette récente nouvelle qui rajoutait du trouble aux airs fatalistes de cette sombre? Elle qui venait de se faire capturer par ses ennemis héréditaires! Etait-elle seulement au courant que le simple fait de parcourir ce voyage, découvrant ainsi librement les terres elfiques, la privait invariablement de sa liberté passé? Un peu de compassion naissait en lui pour cette femme qu'il considérais comme rien de plus qu'un animal égaré. Après tout il n'était pas un monstre et était loin de prôner le rejet des drows. Il ne s'attarda pas longtemps sur ce sentiment de pitié qui faillit doucement le conduire à la question du "Comment allait-il la traitée?" et débita sans émotion ce qu'il se devait de dire en bonne et due forme.
- Vous dormirez dehors avec mes gardes, par respect pour les habitants qui se verraient insultés par votre présence chez eux. Nous partirons demain matin pour arrivé vers midi à destination et si vous avez des questions dites les maintenant car ces deux là ne sont pas près de vous répondre je vous le dit.
Il tapotait des doigts sa main droite qui tenue par sa main gauche dans son dos, presque impatient. Presque car le baron ne ressentait jamais un sentiment entier en plus des apparences... |
| | | Isabelle de Systolie
Humain
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Lun 7 Sep 2009 - 11:00 | |
| Une fois qu'ils réussirent à avancer jusque l'elfe car il est vrai que la foule qui les entourait n'était pas des plus évidente pour avancer sans encombres. Ils avancèrent alors vers ce qui semblait être la demeure de celui qui les accompagnait. Nedylene regardait avec attention tout ce qu'il y avait autour d'elle. Les pas se ralentirent pour finir. Ils s'étaient arrêtés et le chef du village prit la parole afin de discuter un peu avec l'elfe. Elle en avait un peu mare de ne point comprendre tout ce qui se disait, elle qui ne parlait pas d'autres langues que le langage humain.
Quand l'elfe lui répondit, elle put noter une pointe d'amertume dans sa voix. Quelque chose se tramait, mais quoi? Le chef s'inclina respectueusement en direction de l'elfe puis les laissa. Ils continuèrent à avancer vers un arbre. L'elfe se tenait les mains dans le dos, cela amusait la drow car ce genre de position trahissait généralement une profonde angoisse.
Son regard se porta alors sur l'habitation qui leur faisait face. Un long mur de liane dans lequel des tintements résonnaient. Levant le regard, elle put voir qu'une légère brise faisait danser les grelots attachés. Une voute avec une inscription illisible sur laquelle son regard se posa mais qui ne retint pas son attention. Son regard préféra se laissait à contempler la source des petits tintements qui lui faisait oublier l'instant de quelques secondes sa qualité de captive.
L'elfe se retourna alors qu'elle continuait à avancer. Elle fut surprise car elle ne l'avait pas vu venir car elle était pour ainsi dire ailleurs. Elle se heurta à lui avant d'avoir un mouvement de recul dû au garde qui tira brusquement sur la corde qui l'attachait. Il lui débita un petit discourt froid et sec, sans aucune émotions. Elle allait passer la nuit dehors, cela ne serait pas la première fois.
Pendant qu'elle l'écoutait, elle souffla sur une de ses mèches qui lui tombait négligemment devant le regard. Malgré le souffle, la mèche de cheveux ne se remettait pas place. Elle leva alors ses poings enserrés par la corde et du bout des doigts, elle lissa cette rebelle pour la placer derrière son oreille pointue. Il lui demanda à nouveau si elle avait des questions. Elle lui répondit alors avec un ton sec mais dans lequel on pouvait discerner une pointe d'amusement.
Je n'ai pas de questions. De plus, je n'attends pas qu'on m'invite à les poser pour le faire...
Le ton changea alors pour se faire sec, froid voir même glaciale et surtout très amer. Son regard était rempli de haine et se plongeait dans celui de l'elfe qu'elle fixait avec acharnement, le bravant ainsi.
Je suis votre prisonnière, oui ou non? L'issue ne peut être bien différente, vous allez m'enchainer au fond d'une geôle froide et humide comme d'autres l'ont fait avant vous. Donc cela ne sert à rien à chacune de vos prises de paroles à mon attention de me demander si j'ai des questions. Je ne suis pas née de la dernière pluie. Je sais comment cela se passe.
Elle venait de cracher son venin dans une colère bien calme. Elle avait déjà été prisonnière, elle savait donc forcement qu'elle serait son destin. Qu'ils soient humains ou elfes, pour elle ce n'était qu'un homme avec des pulsions. Elle voyait bien qu'il essayait de dissimuler son impatience mais ce tapotement de ses doigts sur sa main le trahissait. Il n'était pas totalement impassible comme il le laissait voir, peut être pourrait elle se servir de cette faille... Mais pour le moment, il y avait beaucoup trop de monde dans ce village pour tenter quoique ce soit car alors s'ouvrirait une véritable chasse à l'homme la concernant donc la fin ne pourrait être que sa mort. Elle était quelque peu inconsciente de ses actes mais pas suicidaire, aussi elle pesait le pour et le contre d'une telle chose.
Une question venait de germer dans son esprit car elle ignorait toujours l'identité de cet elfe. Elle n'attendit pas pour lui poser la question d'une voix sèche où l'on pouvait discerner une pointe d'interrogation.
Vous savez qui je suis mais ce n'est pas réciproque. Tout ce que j'ai pu déduire est que vous étiez soit noble soit un haut gradé ou bien les deux à la fois. Donc puis je savoir qui vous êtes? Les autres avaient au moins eu la dessence de m'en informer bien trop fier de leur prise... |
| | | Mëgilen'syre Wirskeïnfyl
Elfe
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Lun 7 Sep 2009 - 18:22 | |
| Après la petite rébellion verbale de la drow, Mëgilen'syre ne lui offrit en guise de réponse qu'un léger sourire. C'était donc sûrement plus le désespoir et non la fatalité qui laissait cette femme impassible. Cela la rendait un peu moins intéressante aux yeux du baron qui se contenta de reprendre son chemin, prêt à entrer dans la demeure de Vadel. Mais à peine eut-il le temps de faire un pas et de se retourner complètement que la sombre continua. Elle voulait savoir qui il était et lui reprochait même de ne pas l'en avoir informer. Bien sûr elle s'était douté de son haut statu mais cela semblait ne pas être le plus important à ses yeux Il faut bien avouer par contre que dans tout ce que la drow avait déblatérer une curieuses envie de lui donner un soufflet digne de ce nom s'était emparer du baron. Envie bien passagère, éclipsée par son respect des créations de la nature. Certes moult drows étaient déjà passés par le file de son épée mais, les comparant comme à son habitude à quelques animaux, celle-ci ne semblait pas enragé et donc ne pas mériter un tel châtiment. De plus sa demande était en quelque sorte légitime, il lui répondit donc, sûr de l'efficacité de ses gardes et du reste de l'éternité que devrait vivre cette drow. Il s'arrêta donc sec et se retourna complètement pour lui répondre un peu plus posément, le caractère rebelle de la drow ayant rappelé à l'ordre le peu de sang froid qu'il avait perdu.
- Ma chère, je ne suis pas encore sûr du destin qui vous incombera mais quoi qu'il en soit sachez que celui-ci sera érigé par Mëgilen'syre Wirskeïnfyl, Baron et Capitaine.
Sans plus tarder il se volatilisa dans la demeure de Vadel, faisant tinter tous les petits grelots du portail végétal. Mëgilen'syre aimait cette musique, malgré la confusion de celle-ci elle restait toujours si belle à écouter. A l'intérieur de l'arbre quelques parfums enivrants vinrent s'engouffrer dans les narines du baron, odeur à laquelle il était habituée car il en était ainsi de beaucoup de demeures en Wirskeïnfylie vu le goût régional pour les fleurs et autres végétaux. L'intérieur de la maison était plutôt simple et sans aucune prétention. Comme la plupart des nobles wirskeïnfyliens, Vadel semblait se soucier peu de la richesse et de l'étalement de celle-ci. La parole des habitants valait bien plus que le nombre d'écus pour ce qui était de la réputation.
Mëgilen'syre passa par le salon composé de quelques meubles plus ancien les uns que les autres et d'un endroit où recevoir constitué de fauteuils et d'une petite table. Toute la décoration intérieur était pour la plupart faite de végétaux et seulement quelques vitres rondelettes pouvaient laissés apparaitre quelques rayon de soleil (pouvaient car il faisait nuit rappelons le). Il pénétra dans un couloir discret placé dans un quasi coin de ce salon. Au bout de celui ci était un petit escalier de pierres menant à la chambre où il devrait passé la nuit. Cette chambrette était certes humble mais la valeur d'un sacrifice matérielle dépend surtout de la situation de l'homme qui vous l'octroie. La chambrette, donc, était plutôt basse comparée au reste de la demeure (évidemment car elle était sous-terraine), elle devait faire entre 2m30 et 2m50. Dans celle ci était disposée une bibliothèque, une garde-robe, un bureau, un lit et rien de plus. Le lit était bien évidemment rouge et blanc, assez large pour deux personnage et garnis de deux coussin dont on devinait la tendresse. Sur le bureau était déposé un parchemin jaunâtre enroulé dans un ruban doré. La fameuse déclaration d'indépendance! A côté de celle-ci de l'encre, une plume et un parchemin vierge. Le baron se changea, la lit et entama d'exposer sa position officielle par écrit.
Une demie heure plus tard, rageant en lui d'être quelques peu en retard, il ressortit de la demeure vêtu d'un long manteau rouge sous lequel il portait une chemise et un pantalon de soie blanche.
- Amemroth!
Il l'appela pour la simple et bonne raison qu'ils ne prendraient tous els droits nullement part au festin qui allait se dérouler. En moins de temps qu'il le faut pour le dire, le garde se retrouva devant son maitre prêt à exécuter sa tâche à venir.
- Excuse moi de t'imposer cette tâche ingrate mais tu iras, quand tout commencera, vous cherchez des vivres digne de ce nom au buffet quand un de vos trois estomacs le réclamera. C'est un ordre Amemroth. Va en informer les autres.
Il se devait bien de préciser que cela était un ordre à cause de l'honneur exacerbé du garde qui semblait toujours vouloir se contenta du stricte minimum mais celui-ci alla prévenir les autres en langage commun de suite.
- Si vous avez faim, j'irais chercher de quoi nous restauré au buffet.
Oui, ayant prit l'habitude de ne pas dire un mot, Amemroth se contenta de faire simple. C'est du moins ce dont était persuader Mëgilen'syre car d'expérience il savait qu'il ne s'agissait ni de timidité ni d'incapacité. |
| | | Isabelle de Systolie
Humain
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Mer 9 Sep 2009 - 22:02 | |
| Un sourire se dessina sur les lèvres de l'elfe, bien que des plus léger il s'agissait d'un sourire quand même. Ce sourire était une réponse de sa part mais cela ne convenait pas à la drow qui le fixa d'un regard sombre et rempli de colère de ne pas avoir une réponse claire et nette comme elle l'espérait. Elle sentit un court moment quelque chose de différent dans son regard mais qui disparut aussi vite que c'était arrivé. A quoi l'elfe avait il pensé? La drow l'ignorait et il valait peut être mieux...
Il se présenta enfin... Il se nommait Mëgilen'syre Wirskeïnfyl. Ainsi elle avait vu juste, il était noble, baron de surcroit, en plus capitaine dans l'armée. C'était un beau poisson que cet elfe là. Cela devait être la première fois qu'elle rencontre une personne d'un aussi haut rang que ce soit ici ou ailleurs. Néanmoins une chose la perturba et le baron put parfaitement le lire dans son regard. La lueur de colère s'était changée en surprise sur les premières paroles de ce dernier concernant son destin dont il ignorait la finalité future.
Nedylene le vit disparaitre dans la maison alors qu'elle resta à l'extérieur, gentiment attachée par cette corde que le garde tenait comme un chien l'était par son maitre avec une laisse. Les grelots tintaient dans une mélodieuse cacophonie. Elle en avait mare de rester debout comme cela à attendre. Personne ne lui avait interdit de ne pas déambuler dans le village mais elle préféra ne pas tenter le diable et fit quelques pas que la longueur de la corde lui permettait. Le garde était impassible et ne bougeait pas. Au bout d'un moment, elle avait mare de l'immobilité de ce dernier aussi elle tira d'un coup sec sur la corde qui manqua d' entrainer le garde. Elle lui lança alors un regard froid.
Si vous n'y voyez pas d'inconvéniant, je voudrai m'adosser au mur de la maison!
Le garde n'avait pas reçu d'ordre contraire aussi, il fit quelques pas afin de se décaler sans dire mot. La drow ne dit rien mais inclina légèrement la tête pour le remercier. Elle s'adossa alors contre le tronc et se laissa glisser à terre. La drow ramena ses genoux vers sa poitrine et encercla ses jambes des ses bras pour y déposer sa tête.
A peine eut elle le temps que sa tête s'incline sur ses genoux qu'un nouveau tintement résonna à nouveau. Mëgilen sortait de la maison. La drow releva la tête mais resta dans la même position. Elle remarqua que le baron s'était changé, il arborait à présent un long manteau rouge par dessus une tenue blanche. Sa voix s'éleva et le second garde alla le rejoindre. Elle ignorait ce qu'il pouvait se dire entre les deux elfes mais quand il revint, elle put le deviner à ses propos.
Dans ce cas, je vous demanderai seulement un pichet d'eau.
La drow n'avait pas très faim, elle avait l'appétit coupé. Par contre elle avait soif et de l'eau lui ferait le plus grand bien. Elle regarda s'éloigner le baron et replaça sa tête sur ses genoux avant de fermer les yeux. La nuit allait être longue, très longue... |
| | | Mëgilen'syre Wirskeïnfyl
Elfe
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Lun 14 Sep 2009 - 19:10 | |
| Le baron s'en alla sans plus attendre, ne faisant plus nullement attention au groupe qu'il quittait et qu'il avait accompagné tout au long de la journée. Telle une froide mécanique il s'enfonça dans les méandres et les chemins escarpés du village hétéroclite wirskeïnfylien. Le vent nocturne, si frais en cette saison, faisait à peine volé la chevelure et le long manteau rouge de Mêgilen'syre. Il remit une mèche rebelle derrière l'une de ses oreilles et après le long hurlement d'un loup se plaignant à la lune qui peinait elle-même à faire transpercer ses rayons d'entre les hauts branchages du village, il se remit en question comme il se devait de le faire si souvent.
Depuis qu'il était baron, à part respecter drastiquement l'idéologie familiale, il n'avait fait aucun acte notable en tant que tel. Il était rester passif, il devait bien se l'avoué, un peu honteux qu'il en était. Depuis tout ce temps il s'était trouvé comme excuse qu'il ne fallait jamais se presser en rien, mieux valait toujours être sûr et calculer chaque décision! Mais en réalité il n'avait jamais prit la peine d'élaborer une telle action, trop versé dans les études qu'il était. Là sur ce petit sentier, partant pour inauguré les festivités hivernales du petit village de Ryol, une pensée pourtant simple vint perturbé l'équilibre mentale du baron. Sa défunte et aimée mère, dans le monde éthéré, avait-elle à présent honte de son fils? Son fils en qui elle mettait tant d'espoir... Et qui n'avait pas même su offert une descendance à sa noble lignée. Il était tant pour lui de se démarquer du troupeau comme chacun de ses ancêtres auparavant qui avaient sut se démarquer au sein même de la famille Wirskeïnfyl. C'était cette idée qui traversa l'esprit du baron lorsqu'il traversa le petit village de Ryol seul cette nuit, un petit rat-le-bol de la passivité. Petit, car comme on le sait à présent, un sentiment ne s'emparait jamais en entier de l'esprit de Mëgilen'syre.
Après une ou deux minutes de réflexions sur ce problème, le baron aperçut, au détour d'une bifurcation, le fameux arbre certainement millénaire. Il était au centre d'une espèce de clairière vide d'autres arbres, certainement pour laisser libre espace aux imposantes racines de ce monument vivant. Ayant depuis de longues années perdus l'habitude de profiter pleinement de ce spectacle éblouissant, Mëgilen'syre passa outre l'admiration de cet arbre et se retrouva dans les entrailles du géant végétal en quelques temps. La vieillesse de l'individu de bois se ressentait non seulement par sa taille mais aussi par a sculpture plus rabougrie et qui, de ci de là, s'étaient nettement vue rénové, tel les monuments de pierre des primitifs humains.
Après quelques mètres dans l'entrée à peine éclairée, celle-ci bifurqua à droite et à partir de là commença une circonvolution qui semblait faire à peu près le tour du tronc seul. Au bout d'un bonne centaine de mètre ce long couloir en circonvolution qui servait d'entrée fut privé de ses épaisses parois de bois pour débouché sur la relativement grande salle des fêtes. Toute la pièce était éclairée d'une luisance jaunâtre et chaleureuse qui émanait des innombrables bougie disposées sur lustres, tables et murs. Un peu partout, avec comme seule règle symétrique la fantaisie, il y avait de haut piliers de racines torsadées, racines qui elles-même formaient d'admirables voûtes au plafond. Il y avait comme prévu plus de personnages conviés que de villageois dans la bourgade mais il se faisait très souvent qu'une bonne partie des habitants des villages voisins participent aux fêtes de leur congénère limitrophes. Au centre de l'immense salle, entouré par la rampe en colimaçon que descendait le baron, était situé l'orchestre où était installé leur propre table, ils attendaient là patiemment, instruments à la main.
A son entrée en scène, tous les regards s'étaient posé sur Mëgilen'syre. Imperturbable et armé d'un faciès affichant une jovialité plus vraie que nature, il descendit avec assurance, saluant avec toute discretion quelques tables et l'orchestre. Il alla ensuite vers la table la plus proche qui était bien sûr celle de Vadel, il y salua sa femme et les autres convives, autres membres de sa famille proche comme éloignée. Tout commença par quelques courtoisies. Se questionnant les uns les autres ils demandèrent des nouvelles d'un ou d'une telle, si les affaires courantes allaient bien, et bien sûr Mëgilen'syre allait officiellement bien. Les secrets que renfermait sont coeur et qu'il ne confiait à personne, il n'allait pas commencer à les divulguer ce soir par politesse.
Après s'être assuré que chacun se portait du mieux qu'il le pouvait, le baron leva le verre d'alcool de Fassal qui l'avait attendu à sa place et tous exceptés lui s'assirent. Dominant la salle, il prit la parole en se tournant à peu près vers tout le monde, ne restant jamais oisif en mouvement et gestuelle comme le ferait tout bon rhétoricien. Malgré cette coquette gestuelle, le baron gardait toujours son calme et son assurance apparente. Sa voix, dans le calme ambiant, résonnait facilement dans la cavité de terre, de roc et de bois. Elle n'était pas bien spécialement grave mais en imposait tout de même. Par quoi commencer? Il le savait bien sûr, la question ne se posait même pas. Quand on s'appelle Mëgilen'syre Wirskeïnfyl, on ne débite pas un mot pour rien ou en le laissant voler sur les ailes indécises du Hasard.
- Mes chers frères elfes... En ces temps troubles que subit Miradeplhia, je peut comprendre que vos esprits ne soient pas en paix. A l'ouest, la folie des hommes sème le chaos sur leur propre terre. Menace qui risque de s'étendre sur les notre... Au nord, une région peuplée de fous et de félons divise leur propre royaume, c'est-à-dire le notre! Au sud, les drows tapis dans l'ombre attendent le moment opportun pour nous porter un coup fatal. Que de sombres présages oui... Que d'infortunes me direz vous. Mais moi je vous dit fi! Fi de ces lamentations presque insensées! Et à la place de pleurer, lever votre verre avec moi et buvez donc à la santé des Hommes qui se déchirent et des traîtres qui ne sont plus des notre! Que cet hiver soit clément et favorable à Anaëh. (C'était par cette dernière phrase que s'inaugurait les festivités hivernales.)
Après cet assez court monologue, le baron porta la coupe à ses lèvres et au même instant tout le bruit attendu d'une fête de cette importance commença. Les musiciens commencèrent à jouer en même temps que s'évaporait le tonnerre d'applaudissement et d'encouragement et tout se déroula par la suite comme prévu. Tout en restant courtois, la bourgade entière s'amusait. Buvant, riant et mangeant à foison. Ce spectacle plaisait bien aux yeux de Mëgilen'syre, malgré le fait qu'aucun changement important d'aucune sorte n'avait été apporté depuis son intronisation, son peuple était en paix et ne connaissait ni la faim ni le froid... Il s'autorisa pour une nuit seulement à oublier ses défauts si frustrants pour lui.
Peu de temps après le début de la fêtes, Amemeroth, qui avait surement dût attendre d'ouïre le brouhaha musicale, vint demander quelques vivres à Vadel (et non au baron qui l'aurait gronder pour ne pas l'avoir demander au dirigeant local). Mëgile'syre le vit prendre de l'eau et une bonne portion de fruits et légumes. Les humains qui lisent ceci auront peut-être du mal à se représenter un festin fait de fruits et légumes mais ils ne doivent pas oublier que les elfes sont experts en leur préparation et bien qu'il ne s'agissait pas là de haute gastronomie ou de plats spécialement complexe, rares étaient les plats qui n'était pas imbibés d'une sauce délicieuses, de toutes aussi délicieux exhausteurs de gouts et de délicates associations.
Après avoir prit ces quelques vivres, donc, il remonta à la surface. Le baron ne fit qu'à moitié attention à lui et s'était à peine questionner sur l'état de la drow. La nourriture était bonne, la musique entrainante et la compagnie agréable. La soirée s'annonçait bien et plutôt banalement pour le Mëgilen'syre. En 749 années de vie, rares sont les festivités qui émerveillent encore vraiment... |
| | | Isabelle de Systolie
Humain
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Sam 19 Sep 2009 - 18:58 | |
| Le baron passa devant eux sans un regard lancé vers leur direction, la reléguant au simple statut de prisonnière, chose qu'elle était à ce moment. Prisonnière drow aux mains de ses ennemis héréditaires: les elfes. Quoiqu'il en soit, ils avaient beaucoup plus de manières et de savoir vivre que ces porcs d'humains. Elle était certes leur prisonnière mais elle était bien traitée contrairement aux autres fois.
Elle se laissa aller à regarder ce baron qui se dirigeait et disparaissait dans le coeur obscure de la ville. Son regard n'était pas violent ni en colère mais plutôt doux. Les deux gardes purent remarquer ce regard plus tendre qu'avant. Alors que l'un des gardes la fixait, elle baissa la tête. Lasse de toujours se faire violence à tout prix au risque de sa vie.
Ce lieu paisible déteignait sur elle, la douceur elfique l'enveloppait. Un bref instant assez court, elle ne regretta pas d'être prisonnière. Mais très vite, elle secoua la tête comme pour faire sortir cette pensée de la tête. Elle n'avait pas le droit de penser ainsi, c'était un signe de faiblesse que l'ennemi pourrait exploiter pour mieux l'affaiblir. Après tout pour le moment, elle était en sureté dans ce village, car elle savait que ce baron ne tenterait rien devant ses sujets mais qu'en serait il une fois arriver dans sa demeure?
Au bout d'une heure ou deux, un des deux gardes s'absenta et revint une bonne dizaine de minutes plus tard. Elle aurait pu profiter de ce moment de semi solitude pour fuire mais s'ouvrirait alors une chasse où elle serait le gibier aux abois. Elle tenterait quelque chose cette nuit quand tous seraient endormis.
Le garde qui s'était absenté revint avec avec une carafe d'eau qu'il déposa non loin de la drow. Comme il n'y avait pas de faire, elle porta la carafe à ses lèvres et but. L'eau s'écoula le long de ses lèvres, descendant sur son cou, mouillant sa chemise qui se fit transparente laissant la vue d'un sein rond à travers le coton humide lui collant à la peau. Le regard d'un des gardes se porta sur cette partie cachée mais visible à la fois, ce qui amusa Nedylene quand elle capta son regard sur elle. Elle ne dit rien et reposa la carafe sur le sol avant de s'allonger.
Étendue sur le flanc droit, la tête dans un tapis de feuille, elle ferma les yeux. Le bruit de la fête qui battait son plein dans l'immense arbre au centre du village, empêchait la drow de trouver le sommeil. Elle faisait semblant attendant le moment opportun où la vigilance de ses geôliers se feraient moindre pour agir.
Le temps passa et la nuit était déjà bien avancée. La lune commençait déjà à décliner dans le ciel, signe que minuit était passé depuis bien longtemps. Elle feintait toujours de dormir, attendant patiemment que tous aillent se coucher. Après de longues heures, le bruit des portes se refermant lui indiquait que la fête était finie. Il lui fallait encore attendre un peu...
Le baron et son hôte passèrent devant elle et pénétrèrent dans la demeure, la porte se refermant sur eux dans le tintement des grelots. Elle bougea se tournant sur l'autre flanc comme si ce geste était du à un changement de position dans son sommeil. Les deux gardes se relayer chacun à leur tour pour le reste de la nuit.
Elle porta délicatement ses poings entravés sans bruit à sa bouche. Elle commença alors avec ses dents à mordiller la cordelette afin de la ronger un maximum pour qu'elle puisse se rompre facilement. Le mouvement de ses dents sur l'entrave était silencieux, imperceptible. La nuit se passait sans encombre particulière. Les premiers rayons du soleil commencèrent déjà à percer dans l'épais feuillage. Elle n'avait toujours pas fini de ronger la corde. Comment allait elle faire? |
| | | Mëgilen'syre Wirskeïnfyl
Elfe
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Dim 20 Sep 2009 - 18:35 | |
| Le reste de la soirée se passa tout à fait banalement, Amemroth ne fit plus d'apparition et, quelques heures avant le lever du soleil, les gens commencèrent à déserter la salle. Avec Vadel, le baron fut l'un des derniers à s'éclipser, la famille de ce premier s'en était aller un peu avant. Fatigué de cette nuit, le baron ne fit pas autant attention à la sombre qu'il aurait du en passant à côté d'elle. C'était à ce moment Anöl qui tenait la garde et un signe de tête positif de sa part suffit à rassurer le baron confiant. En passant la porte quelques grelots tintèrent légèrement, pas suffisamment heureusement pour éveiller la tendre famille certainement endormie, mais suffisamment pour enchantée les six oreilles elfiques qui l'ouïrent. Arrivé au salon les deux hommes s'inclinèrent l'un devant l'autre, Vadel plus bas que le baron, puis en se redressant : - Reposez vous bien baron, vous aurez encore une journée bien remplie demain.Il était vrai que chevaucher depuis l'aube jusqu'au midi suite à cette fête et cette autre journée de voyage n'était pas un programme des plus relaxant, mais Mëgilen'syre rappela son second statu officiel à Vadel. - Hey mon ami vous abusez, ce n'est pas en guerre que je part!Vadel eut un léger sourire en coin. - Il y est des guerres qui ne se règlent pas par le fil de l'épée baron...Mëgilen'syre partagea le sourire de Vadel et avant de s'en aller : - Reposez vous bien également Vadel.En quelques instants il se retrouva dans cette chambre occasionnelle, rien n'avait bouger d'un pouce. L'idée de s'affaler sur le lit et de s'endormir ne lui était même pas passer par la tête, il se dirigea vers la bibliothèque en quête de quelques ouvrages intéressants. Son doigt délicat qui passait d'ouvrage à ouvrage sentait à peine les reliures de cuir à travers le gant de velours. Son regard doré scrutait aisément chaque intitulé malgré le faible éclairage de la veilleuse, un bon atout de sa race. Au bout d'une ou deux minutes de recherches dans la faune, la flore, la géographie, la magie et l'histoire, il s'arrêta pensif sur un ouvrage en particulier. "Le langage des Hommes"
Il repensa un instant à la drow, toujours en cherchant lentement dans cette bibliothèque désordonnée. Elle ne semblait vraiment rien comprendre à l'elfique, pour une supposée éclaireur cela semblait bizarre au baron. Elle feintait peut-être cela pour qu'ils prennent confiance et lui divulguent quelques informations... Il n'en savait rien et cela le frustrait un peu. Devait-il prendre quelques mesures plus radicale? Non, dans quelques jours un rapport complet lui serait fait sur les origines de cette drow, à l'instant même des gardes forestiers devaient déjà scruté la région à la recherche d'autres sombres. Et puis, si elle venait des terres humaines, elle n'était peut-être pas passé inaperçue... Mais pourquoi se compliquait-il les choses ainsi? Il pouvait également très bien la torturer, lui sous-tirés quelques informations sur ses ennemis et l'exécuter ensuite. Encore une fois, non! Il y avait cette tendresse naturelle qu'il avait pour tout ce qui vie... Et si elle disait vrai malgré le peu de chances pour que cela arrive?... Son doigt et son regard s'arrêtèrent encore sur un ouvrage. "Analyse du comportement Drow"
Il prit ce livre et alla bouquiner sur le bureau, espérant que cet ouvrage éclairerai un peu son esprit. Il avait déjà, bien entendu, étudier les drows mais les informations sur ces êtres s'étaient bien souvent révélées trop incomplètes... De plus, il soupçonnais avec raison ses parents d'avoir diaboliser les sombres. Les heures passèrent... Le petit matin était là quand il referma le bouquin avec consternation. L'antithèse elfique, tel était le drow d'après cet ouvrage. On y trouvait tous les préjugés contre lesquels le baron souhaitait se battre mais contre lesquels il n'avait aucune arme... Aucune, ou presque! Sous sa main il avait en effet cette sombre qui ne semblait pas être de tout cela. Pour faire simple, elle se comportait littéralement comme un humain. Si seulement tout ce qu'elle disait être pouvait être vrai... Mais bon, avec des "si" on met Anaëh en bouteille! Le baron se releva, mit la lettre faite la veille dans une poche de son manteau et rangea les vêtement qu'il portait avant d'arriver dans le village dans un sac qu'il prit avec lui de sa main droite en sortant.Tout le monde était encore endormie, ils partiraient sans doute sans que personne ne s'aperçoivent de rien. Mëgilen'syre passa discrètement dans la demeure de Vadel et fit tinter les grelots de la porte d'entrée avec le moins de violence possible, bien que ceux-ci n'eut réveiller personne. Une fois à l'extérieur, le baron émit un sifflement particulier qui réveilla de suite Anöl coucher à terre. Ce signal était devenu au fil du temps un tel stimuli, qu'il suffisait à réveiller les deux jumeaux. La nuit semblait s'être passé sans encombre. - Nous partons, dit simplement le baron. Anöl réveilla la drow en la secouant un peu par l'épaule tandis que Mëgilen'syre s'en allait déjà avec Amemroth chercher les chevaux. Le baron ajusta calmement ses gants, ne sachant pour l'instant pas quoi faire de ses mains qu'il entrelaça ensuite derrière son dos. L'écurie n'était pas vraiment très loin, mais toutes les descentes, montées et bifurcations du village donnait à cette traversée une impression de longueur. Amemroth, lui, était comme à son habitude très silencieux. Les cheveux se portaient bien et rien ne semblait avoir changer en eux depuis la veille. Le baron attacha solidement son sac sur son destrier et le pris par le harnais pour reprendre le chemin inverse. Amemeroth, de son côté, s'occupa des deux autres montures. Ils trouvèrent les deux retardataires sur le chemin du retour, ce qui accéléra un peu leur départ déjà précipiter. Amëroth donna le harnais du cheval d'Anöl à son maitre, la scène se passait dans le plus grand silence lorsque le baron prit, avant qu'ils ne montent sur leurs destriers, une initiative qu'il savait bien extravagante aux yeux des deux gardes. - Je vais prendre la drow avec moi.
Il dit cela avec la plus grande normalité du monde et les deux gardes se regardèrent mutuellement, bien que n'ayant aucune expression visible dans leur visage cette attitude laissait transparaitre leur interrogation. Anöl ne discuta pas les ordres du baron et défit son le lien qui l'enchainait à la drow avec un tour de main qui pouvait paraitre impressionnants pour des êtres moins expérimentés, et le donna au baron qui le remercia d'un humble signe de tête à peine perceptible. Il est important de préciser que les seuls fois où le baron prenait la peine de transporter lui-même un être vivant était lorsque ceci était important lors de la domestication de certains animaux. Lorsque Mëgilen'syre lia la corde à son poignet il aperçu dans ceux de la drow quelque chose qui n'aurai jamais dut être là, une imperfection! De suite il tira sèchement cette fameuse corde, révélant plus nettement une partie usée, certainement pas par les longues chevauchés. Le baron lança un regard réprobateurs aux deux gardes qui avaient de quoi se faire du soucis pour ce seul détail, mais leur incapacité crasse n'était, pour le moment, pas le principal soucis de leur employeur. - Sabre.Anöl sortit son sabre et l'apporta à son maitre, en y repassant la drow aurait pu avoir peur de l'ambiance qui régnait à ce moment là. Mëgilen'syre, n'étant pas d'humeur à faire dans le détail, trancha net le reste de la corde puis rendit sa lame à Anöl. La drow ne faisait pas peur au vétéran qu'il était, et il supposait qu'Anöl avait eu tout le temps de vérifier si la demoiselle était armée durant le voyage. Après cet acte il s'adressa à elle en langage commun. - Ne faites pas de bêtises, même si vous réussissez à vous évadées la région est déjà en semi-alerte. Vous n'irez pas loin ma chère.En parfait gentleman Mëgilen'syre proposa sa main à la sombre pour faire ce cour voyage du destrier A au destrier B! Son visage ne laissait transparaitre aucune émotion particulière, il l'a traitait en ce moment même comme une quelconque elfe et agissait avec simplicité. Peut-être n'allait-elle pas même comprendre ce geste, peut-être allait-elle tenter une quelconque folie... Il n'était sûr de rien, si ce n'est du poids de l'instinct de survie sur la conscience. Rejetant les idées barbares qui lui étaient venu, le baron avait décidé d'agir en elfe digne de ce nom. Au lieu de persécuter l'ennemi et de le renforcer dans ces opinions, ne fallait-il pas mieux s'en faire unallier de plus? |
| | | Isabelle de Systolie
Humain
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Mar 22 Sep 2009 - 10:48 | |
| Derrière la porte qui venait de se refermer sur le baron et Vadel, elle put les entendre converser sans toute fois comprendre ce qui se disait. Quelle triste fatalité que d'écouter sans comprendre, sans savoir. Le reste de la nuit s'acheva normalement si on peut le dire car la drow continuait dans le silence à mordiller la corde pour faire céder ses liens.
Les grelots tintèrent et la porte s'ouvrit sur la personne du baron qui ordonna quelque chose. Elle feintait toujours le sommeil mais quand elle entendit des bruits de pas se rapprocher d'elle, Nedylene stoppa son entreprise. Elle sentit alors sur elle le poids d'un présence puis un contact sur son épaule pour la réveiller.
Doucement, elle ouvrit les yeux. Ses poings liés qu'elle bascula au dessus de sa tête, allongée toujours au sol, elle s'étira tel un félin. Elle avait les muscles endoloris entre cette nuit passée à même la terre sans vraiment devoir bouger et sa chute de la veille. Son dos marqua une douce cambrure avant qu'elle ne se relève. Pendant qu'elle passait de la position allongée à debout, elle put observer le baron qui ajustait ses gants avant de placer ses mains dans son dos. Ce geste de dissimuler ces mains dans le dos, Nedylene avait put remarquer qu'il le faisait à chaque fois quand il avait l'air de s'impatienter ou de s'ennuyer comme pour garder une certaine prestance due à son rang.
Tout ce petit monde se mit en route vers les écuries. Descendant dans la sinuosité du village, Mëgilen accompagné d'un de ses deux gardes étaient en tête de ce petit convoie. Anöl tenait toujours la drow au bout d'une corde, cette corde qu'elle n'avait pas eu le temps de ronger suffisamment pour qu'elle lâche, elle marchait devant lui, prise entre les deux gardes. Elle les avait perdu de vu dans cette descente, elle resta seule avec Anöl. Peut être était ce le bon moment de tenter quelque chose? Malheureusement le bruit des sabots se faisait déjà entendre. A en écouter les pas, il était aisé de savoir qu'ils étaient à quelques mètres, il aurait été suicidaire au final de tenter quelque chose.
Le baron et le second garde se tenaient en face d'eux avec les trois chevaux. La voix de Mëgilen s'éleva dans des paroles incompréhensible pour la drow. Elle capta alors dans une fraction de seconde le regard que venait de s'échanger les deux gardes, à mi chemin entre incompréhension et stupeur. Que se passait il? Qu'avait décidé le baron?
Nedylene sentit plus de mou dans la corde qu'elle vit passer des mains d'Anöl à celles du baron. Elle regardait ce changement avec une certaine incompréhension qui se lisait dans son regard. Le baron tira d'un coup sec sur la corde ce qui eut pour effet de faire avancer la drow à lui de quelques pas. Pourquoi ce comportement? Avait il vu? Avait il remarqué? Dans ce geste, les poings avancés vers le bas révélaient l'usure de la corde. Oui il avait vu et compris.
Un nouvel ordre s'éleva. Un sabre dégainé fut donné au baron qui s'avança vers elle. Nedylene eut un mouvement de recul, persuadée qu'il allait la tuer sur le champ. Alors qu'elle reculait, elle se retrouva oppressée par le torse d'Ameröth qui saisit la drow par les bras pour qu'elle cesse de bouger. Alors qu'elle fermait les yeux prête à recevoir ce coup de sabre et à rendre l'âme, elle sentit l'effleurement de la lame froide entre ses poignets et la corde tomber.
Elle rouvrit les yeux, soulagée dans un certain sens mais ne comprenant pas pourquoi une fois de plus il lui laissait la vie sauve. Elle qui était sa prisonnière, son ennemie, pourquoi la laissait il en vie, jouant ainsi avec les nerfs de la drow? Une nouvelle fois, sa voix s'éleva mais en commun. Ces paroles lui étaient destinées. Peut être avait il décidé de lui rendre sa liberté mais cela l'étonnerait beaucoup. Non, en réalité, il la libérait juste de ses liens et non de sa condition de prisonnière.
Elle le regardait d'un regard interrogateur qui s'intensifia quand il lui tendit sa main gantée en sa direction pour qu'elle s'en saisisse pour faire le chemin jusqu'au cheval. A cet instant c'était presque une chance inespérée de fuir. Mais eux étaient à cheval, armés. Cela se résumerait à être de la folie que de faire ce geste inconsidéré.
Elle posa alors sa main sur la sienne jouant son jeu du comportement parfait. Elle se laissa conduire jusqu'au cheval qui serait le leur le temps du voyage. Elle monta aisément sur le destrier et s'avança dans la selle pour laisser à son tour le baron monter. Une fois qu'il fut monté à son tour et que tout le monde était prêt à faire route, elle lui demanda à voix basse avec une certaine incompréhension et une douceur qui ne lui était pas commune.
Pourquoi agir de la sorte alors que je suis votre prisonnière? Tout cela me met en déroute. |
| | | Mëgilen'syre Wirskeïnfyl
Elfe
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| Sujet: Re: Le petit village de Ryol [PV Nedylene][FINI] Mar 22 Sep 2009 - 18:07 | |
| Nedylene avait accepté la main du baron et, malgré qu'elle n'avait pas vraiment le choix, cet acte étonna un peu ce dernier. Ils firent donc ces quelques pas ensemble, oubliant pour un instant seulement leurs statuts respectifs. Au destrier, Mëgilen'srye garda tout de même le harnais de ce dernier bien en main pendant que la drow montait. Il ne ne fallait pas commettre d'imprudences malgré l'aspect de confiance que pouvait dégagé la scène. Le baron monta à son tour et, à leurs côtés, les gardes eux aussi étaient à cheval à présent.
Cela lui sembla étrange de sentir si près de lui le corps de Nedylene. Il était chaud et un peu grassouillet. Ce corps eut sans doute fait rougir bon nombres d'humains mais à travers les yeux d'un elfe, et donc surtout à travers ceux d'un Wirskeïnfyl, il semblait plus disgracieux qu'autre chose. Ce qui était en réalité le plus troublant pour Mëgilen'syre était de se rendre compte que cela faisait 259 ans qu'il n'avait pas eut plus qu'un animal dans ses bras... Mais, d'un naturel si stricte, il ne laissa pas transparaitre cette faiblesse qu'il garda pour lui dans les tréfonds de son âme dont il était le seul explorateur. La timidité n'étant ni de son âge, ni de son rang et ni de son sang, il entoura sans gêne particulière les flancs de la demoiselle bien qu'un soupçons de dégout envahit ses veines.
Nedylene envoya quelques mots à l'adresse du baron alors que celui-ci s'apprêtait à démarrer la chevaucher. L'intonation avec laquelle la sombre dicta ces quelques paroles était plutôt surprenante, imprégnée d'une certaine douceur insoupçonnable sous cette peau d'ébène.
Pourquoi agir de la sorte alors que je suis votre prisonnière? Tout cela me met en déroute.
En déroute, c'était effectivement le but premier de Mëgilen'syre. Non dans son esprit pour quelques plans machiavéliques, mais dans l'espoir de servir de nobles desseins. La sombre devait changer, bien que ne semblant pas être déjantée comme tant de ses congénères, elle était au moins trop humaine pour lui être d'une quelconque utilité. Fallait-il encore que son innocence soit une vérité, ce qui était loin d'être sûr.
Le baron commença l'avancée à petit trot avant de répondre à la sombre, les gardes les suivaient de près. Il parlait bas, à la fine oreille pointue de celle-ci.
- C'est comme ça que nous traitons les prisonniers tel que vous ici, je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant mais vous aurez toutes les explications que vous désirez une fois que nous serons à bon port, je vous en répond.
Ils traversèrent bien rapidement le village qui était si paisible en cette heure matinale. Ils ne virent personne et c'est une fois en dehors de la bourgade que le baron reprit seulement cette conversation aux allures personnelles de part la façon dont il cachait chaque mot aux fidèles gardes. Peut-être en réalité que ceux-ci captaient quelques brides de leur discussion, le baron ne s'en serait pas étonner beaucoup mais cela lui importait peu de toute façon, l'important était la forme qu'avait le dialogue.
- Vous ne m'avez pas dit grand chose sur vous jusqu'à présent. Je ne veux vraiment pas vous arrachez ces informations de force alors dites moi un peu qui vous êtes, cela nous épargnera un temps précieux et des souffrances quelques peux inutiles. Quel âge avez-vous par exemple? Je sais qu'une telle demande peu vous paraitre forte indiscrète mais il vous faut me conter à qui j'ai exactement à faire, comprenez moi...
Jamais, au grand jamais, Mëgilen'syre n'aurait cru un jour s'adresser de la sorte à une sombre. Il n'en éprouvait aucune honte bien spécifique sur le coup, c'était son soucis du moment et il était, entre autre, agréable de ne plus se mêler, du moins directement, de politique. En dehors de cela, les deux gardes se tenait à la même distance que durant la chevaucher de la veille, un peu en retrait par rapport au baron et ils ne semblaient pas se soucier en apparence de la petite discution. Derrière le groupe, Ryol s'éveillait doucement en reprenant la vie quotidienne, comme si les festivités de la veille n'avait été qu'un rêve un peu flou commun à tous. |
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