Fuite ( elren+ libre )

Les alentours étaient très calmes. L'agilité et la dextérité elfique avait bien pris le dessus sur la maladresse flagrante de ces hommes ivres. Désormais, elle lui demandait son nom.

Mon nom est Elren Carateriel. Et... vous ? Comment puis-je vous nommer ? ...

Très incertain par habitude, le sourire constant de Linwë Sila le déstabilisait. Il n'avait pas pour habitude de fréquenter des femelles, qui plus est... humaine ? Bien qu'avec des tendances elfiques, ses origines humaines auraient pu le dérouter. Néanmoins, elle lui était venu en aide, sans aucune raison apparante. Du moins, à son sens, elle n'était pas obligée de perdre sa soirée pour cela.

Si cette situation m'arrive souvent ? En toute honnêteté, je viens des Royaumes Elfiques... J'ai atteins ma majorité il y a dix ans environ, et je considère que je dois visiter notre vaste Monde pour découvrir de nombreuses choses que j'ignore encore. Combien de fois nous a-t-on dit dans notre éducation de ne jamais approcher les Hommes ? Je l'ai retenu, et j'ai rencontré en ce premier jour d'ignobles hommes, ainsi qu'une charmante femme.

Est-ce que ces situations se produisent partout dans vos Contrées...?

Les questions se bousculaient dans la tête de l'Elfe Sylvestre. Qu'allait-il encore découvrir ? Très certainement de nombreuses déceptions, mais également de nombreuses surprises agréables, comme cette rencontre avec Linwë Sila.

Linwë ? Son nom ne trahissait pas ses traits elfiques, du moins, le Cavalier Léger n'avait désormais plus aucun doute sur l'une de ses appartenances à sa race. Les paroles de Linwë le rendait craintif et il soupçonnait déjà une envie de rentrer vers le Duché d'Eteniril.

Soudain, une nouvelle présence fit irruption dans la conversation. Elren ne fut guère surpris, sa fine ouïe avait perçu les pas de la monture de Garemas Perevald. Un humain ? Se dit-il. Que voulait-il ? Il s'attarda quelques instants sur son... accoutumement. Il ressemblait aux soldats humaines représentés dans les livres qu'il avait déjà lu. Il en déduisit ainsi qu'il ne risquait pas grand chose.

Oui, j'ai réalisé, peut-être trop tard... Que ma présence n'est pas ici...

Il observait autour de lui. Cet endroit pour lui était si sinistre, bien trop humain et bien trop éloigné de la nature dans laquelle il avait grandit pendant plus d'un siècle. Ce fut autour de Linwë de reprendre la parole, elle conta très simplement la petite altercation, et en guise de validation, Elren hocha la tête devant le soldat.

Oui... Quelques ivrognes ont cru amusant de... Faire connaissance avec moi, à leur manière...

Donc son instinct ne l’avait pas trompé, une altercation malheureusement loin d’être anormale pour cet être sylvain. Les ivrognes des bas-quartiers sont toujours des rustres violents, surtout quand ils ont déjà eu une bonne descente et qu’ils voient un étranger. Le jeune homme n’avait pas une grande expérience des villes, mais ces choses là, il y avait déjà assisté.
Il jeta encore une fois un œil aux différentes ruelles avec un regard prudent et attentif, on ne sait jamais. Il constata qu’on le voyait comme un soldat… Il en avait la carrure certes, mais il se voulait ici simple visiteur, sans caractère officiel.
Il se concentra sur Elren, qui avait payé le coup de ses origines et qui semblait ne pas le savoir.

- On ne vous a jamais dit chez les vôtres que les bas quartiers humains étaient… dangereux ? Sans vouloir vous dire d’éviter les terres humaines… Restez dans des quartiers plus… fréquentable, sauf si vous avez envie de perdre la vie.

Puis il en revint à la charmante fleur, Linwë. Il se dit qu’elle, elle connaissait les conditions de vies dans ces endroits insalubre et avait du intervenir quand les brutes avaient décidé de faire la leçon à Elren.

- Merci à vous Dame, même si c’est à lui de le faire… Il est agréable de croiser des personnes bienveillantes dans cet endroit.

Il dut se retenir de dire charmante et plutôt jolie, mais il n’en pensait pas moins et du se forcer pour ne pas trop la regarder… Etait de sa faute si aucune fille au village d’où il venait n’approchait cette beauté ? Non bien sûr. Par contre, une chose qu’il ne put retenir, idiot qu’il était.

- J’ai cru entendre que vous vous appeliez Linwë… C’est un beau nom, il vous va bien.

Il se serait frapper le crâne si les regards n’étaient pas sur lui.

Elren Carateriel observait tour à tour Garemas Perevald et Linwë Sila. Ceux-ci semblaient presque avoir fait abstraction de sa présence. A vrai dire, il n'avait plus bronché.

On ne vous a jamais dit chez les vôtres que les bas quartiers humains étaient… dangereux ? Sans vouloir vous dire d’éviter les terres humaines… Restez dans des quartiers plus… fréquentable, sauf si vous avez envie de perdre la vie.

Ces mots s'encrèrent dans sa tête. Quels étaient les quartiers les plus fréquentables ? Il n'en avait pas la moindre idée. Du moins, là, dans cette petite ruelle, il n'était guère en sécurité. Un groupe assez conséquent par le nombre de malfrats auraient vite fait de nuire aux trois individus.

Eh bien, Soldat... Je vais rentrer chez les miens.

Il dirigea son regard vers Linwë, plus ou moins triste de déjà prendre congé d'une demi elfe. Il n'aurait pas plus le temps de faire connaissance avec elle.

Heureux d'avoir fait votre connaissance, Linwë... Si vous passez un jour vers le Duché d'Eteniril des Royaumes Elfiques, n'hésitez pas ! Je serais probablement dans le coin.

Quelques instants plus tard, il ne restait plus que Linwë et Garemas dans la petite ruelle.

Elriol demeura parfaitement calme, sans le moindre mouvement de recul à l’approche de Linwë. Le cheval avait été dressé depuis sa naissance, et puis, il n’était pas de ceux qui refuseraient les attentions aussi douce que pouvait lui offrir la demi-elfe.

Garemas était rassuré, elle n’avait pas fuit, le semblait pas le voir comme un cinglé et surtout, et c’était sans doute ce qui marquait le plus notre ami… Elle l’invitait à se rendre ailleurs. Oui oui, la proposition semble sans importance, mais elle appréciait sa présence et voulait prolonger cela… C’est en cela que cette demande le marquait.

Il était sûr que ces rues n’étaient pas sûres, d’un instant à l’autre, des ivrognes pouvaient sortir d’une des ruelles débouchant sur celle-ci, des êtres violents et inconscients et il ne désirait pas s’exposer à cela.

- Je pense que c’est une bonne idée… Autant continuer cette promenade – en charmante compagnie, mais cette précision là, il la garda pour lui – cela nous évitera de croiser des rustres comme vous en avez déjà vu tout à l’heure.

Garemas avait toujours eu du mal avec la gente féminine, le fait est qu’il y avait dans sa façon de voir sa vie un blocage… La carrière primant sur la vie personnelle. Mais il semble que cette assurance, ce désir se soit ébranlé à la vue d’un si joli minois, mais il n’allait pas s’en plaindre.

Attrapant les rennes d’Elriol, il commença à avancer, regardant Linwë.

- On y va ?