La Garde de Sainte-Berthilde [Terminé]

Rhaegar devait l’avoué, son cousin était un vrai génie. En un tour de main il avait fait disparaître le Duc et avait pris le contrôle de la forteresse. Néanmoins il avait besoin d’aide, et Rhaegar avait tout de suite accouru. Rhaegar avait parcouru la distance séparant les deux châteaux en un temps record. Escorté par prés d’une centaine de soldat de Sainte-Berthilde et amenant aussi une grosse somme d’argent à Aegar afin, de facilité les démarches futures…

Il y avait actuellement un grand nombre de garde de Sainte-Berthilde à Langehack et Rhaegar venait exprès pour s’occuper d’eux. Officiellement il était le principal conseiller du Marquis et le chef de la garde. Et en ces qualités il allait s’occuper des ses obligation à Langehack. Ironie du sort, c’était bien vrai, car la garde de Sainte-Berthilde avait quasiment toute migré à Langehack.

Officieusement il devait s’occuper de la garde Ducale, ou plutôt s’assurer qu’elle reste tranquille. LE meilleur serait bien entendu de s’en faire une alliée. Il allait devoir enquêté sur leurs officiers, savoir si ils étaient corruptibles et négocier les pots de vins.

Il chevauché un somptueux destrier noir et portait une somptueuse et éclatent habit blanc et or. Ses longs cheveux blonds voletaient derrière lui alors qu’il pénétrait à vive allure dans la demeure Ducal. Il sauta à terre et fut accueilli par le capitaine en charge de la troupe à Langehack. Après quelque formalité le capitaine fit conduire Rhaegar jusqu’au appartement d’Aegar.

Il allait enfin revoir son cousin, ce dernier porté une ses si splendide tunique faite de velours rouge et brodé d’or. Rhaegar avait toujours admiré le goût de son cousin.

Mon cher Cousin, heureux de te voir ! J’ai ramené de quoi t’aidé. Alors
comment est la vie ici ?

Aegar était heureux de voir un visage familier en ses lieux. La situation devenait tendu et il fallait joué serré. Rhaegar avait toujours était maître dans ce genre de situation

Ma foi, pour l’instant on suit le plan et tout c’est bien déroulé. Néanmoins j’ai quelque doute vis-à-vis de la bonne fois de la Duchesse. Je crois qu’elle prépare la garde Ducale pour nous chasser de Langehack. Je ne sais comment elle s’y prend, mais il est indéniable que la troupe Ducale se reforme jour en jour. Il faudrait que tu t’en occupes en premier lieu.

Bien, je vais de ce pas voir la troupe.

Rhaegar sortit des appartements du Marquis et se dirigea directement vers les quartiers des gardes Ducaux, qu’ils partageaient avec ceux de Sainte Berthilde. L’ambiance entre les deux corps était quelque peu tendue, ce qui bien sur est normal. Mais Rhaegar avait un plan à toute épreuve. Il entra dans la caserne, où la plupart des gardes attendaient leur tour de garde en jouant au des, en buvant…

Rhaegar repérra une sorte d’estrade et monta dessus. Il s’adressa d’une voix forte et assurée, de manière à ce que tout le monde puisse l’entendre.

Messieurs ! Je me présente à vous ! Je me nomme Rhaegar, pour l’instant vous ne savez pas qui je suis, mais je puis vous assurez que dans les jours qui vont venir je vais être votre meilleur amis ! Par ordre du Marquis je reprends la direction de la garde de Sainte-Berthilde. Et notre chère Marquis, dans sa grande générosité à décidé de vous remercier de vos loyaux services ! Il vous sera alloué à chacun 1 écu en bonus ! Et enfin pour profiter de la soirée je vous ai apporté un petit cadeau !

Rhaegar claqua des mains et la porte de la caverne s’ouvrit et entrèrent une douzaine de garde de Sainte-Berthilde portant des caisses d’alcool

Bien entendu tout le monde est invité !

Erwan avait la quarantaine grisonnante. Un ancien garde royal revenu au pays pour voir sa carrière militaire continuer. Il n'avait pas obtenu la promotion espérée et passé un certain âge et sans un grade assez élevé on ne pouvait rester dans cette troupe ce qui pouvait être compréhensible. Cependant, Aldénor avait jugé bon de le promouvoir comme son second. Il était âgé et bien que peu expérimenté il l'était bien plus que la plupart de ces soldats à peine sortis des écoles ou de leur campagne. De plus, il n'avait plus ce comportement de jeune chien fou ni cette avidité certaine des jeunes recrues. Il n'aspirait qu'à une vie tranquille au service de son maître. Un dévouement certain de cet homme pour Langehack, il n'en fallait pas plus.

Un claquement de doigts.

Les gardes stoppent alors tous mouvements. L'entraînement avait finalement servit même si tout n'était pas au point. Certains sont déjà la main sur le pommeau de leur épée, d'autres se sont levés, prêts à attaquer les hommes du marquisat. Tout est finalement stoppé et quasiment figé. On peut cependant voir que toutes les mains sont désormais prêtent à dégainer au premier signe d'Erwan. C'est une lourde responsabilité pour lui, il n'en a pas vraiment eu des comme ça avant mais il a de l'expérience et de la sagesse, il ne se démonte pas.

" Messire Rhaegar, qui que vous deveniez dans les jours à venir, l'intendant de Sainte-Berthilde n'est pas notre souverain. Seul notre Commandant en chef peut décider de notre repos et de notre solde. Que représente un misérable écu pour votre trésor ou pour nous ? Ce n'est même pas une journée au service de la duchesse. Quant au vin... Le vin de Sainte-Berthilde est trop bien connu ici pour des raisons tragiques. Qui plus est, nous avons l'obligation de rester sobres en dehors de nos permissions. "

Il parle doucement, distinctement et calmement. Il peut déclencher une guerre avec le marquisat à tout moment et cela pourrait fort bien coûter la vie à toutes ces troupes. Beaucoup de gardes de Berthilde mais en territoire hostile. Les vassaux du duché ne tarderaient pas à exterminer les survivants s'il devait y en avoir, il y aurait un assaut sur les terres désormais vidées du Marquisat et il serait annexé ainsi que ses vassaux. Beaucoup de pression sur ses épaules donc il préfère prendre soin de ne froisser personne car ce scénario n'avait rien de certain une défaite était possible, la duchesse n'étant pas en grâce partout.

" Je me vois donc au regret de refuser votre offre, voyez comment mes hommes sont tendus, je crains que votre offre ne leur plaise guère. Je vous remercie tout de même de vouloir prendre soin d'humbles soldats tels que nous. "

Il ne fallait pas brusquer le refus et le faire passer comme honnête et sincère. La principale raison n'était pas l'entraînement mais ces interminables tensions entre les deux royaumes. L'arrivée du Marquis sonnait de manière peu souhaitable à l'oreille de la garde ducale. Une attaque se solderait inévitablement par un échec cuisant bien que les troupes du marquisat soient assez nombreuses. La garde ducale n'était qu'une élite dans tout le duché. Une élite forgée et modelée par un maître d'arme reconnu, ce qui était plutôt rare. Chaque royaume avait son propre maître d'arme mais celui-là avait plus d'une centaine d'année et des connaissances humaines et elfiques ce qui représentait un atout non négligeable.
Les tensions poussent Erwan à ne rien risquer sans ordre mais il ne manquerait pas, le lendemain ou dans l'heure qui suit, de faire le rapport à Aldénor pour que celui-ci prenne une décision plus réfléchie.

Rhaegar avait peut être sous estimé la garde Ducale, après tout. Mais qui était cet homme pour parler ainsi de la générosité du Marquisat ? Il faudrait s’occuper de lui… Mais la situation était des plus tendus entre les troupe Ducale et celle du Marquis. S’égalant en nombre et en force, un affrontement armé se solderai inévitablement en un carnage atroce ou le vainqueur sortirai mortellement blessé. Ceci n’était pas envisageable, du
moins pour le moment. Néanmoins si le Duché attaqué en premier, alors le Marquis pourrait en toute légitimité envahir le Duché. Mais Rhaegar ne pensait pas à cela. Il se rapprocha de l’homme et lui dit :

Veuillez excusé ma brusquerie chère ami, je pensait que la générosité de sa seigneurie le Marquis serait apprécié, mais je vois que ce n’est pas le cas. Dommage.

Rhaegar retourna prés de ses hommes. Fier combattant, Rhaegar était profondément respecté par ses hommes. Depuis le jour où il avait repris le commandement de la garde de Sainte-Berthilde il a directement su ce faire entendre. Il se rapprocha vers l’un de ses lieutenant et lui tient de manière assez distincte les propos suivant

Lieutenant, vous qui êtes arriver les premier, vous rentrerez demain matin. Votre mission ici est finie.

Le lieutenant ne pu cacher sa joie, enfin une permission bien mérité. Ce dernier invectiva quelques ordres à ses subordonnées et la nouvelle se transmis rapidement à travers les hommes. Demain, environ un cinquième des troupes du Marquisat quitterait la demeure Ducale…

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