Devenir involontairement maître d'une esclave mode d'emplois [RP Eléonor]

Une chose n'était pas coutume, Azrayen sortait un peut de sa cachette.

Qu'est-ce qui avait motivé cette sortie? Bonne question. Lui même n'était pas tout à fait certain de le savoir. Il errait tranquillement dans les rues, regrettant immédiatement de ne pas être resté chez lui. Toute cette populace grouillante dans les rue de Méca lui donnait des haut le cœur. Brrrr, il aurait volontiers tranché quelques gorges rien que pour faire de la place.

Vous l'aurez comprit, notre demi-drow n'était pas d'une excellente humeur. Et il y avait de quoi. Son dernier contrat avait été tout à fait décevant. Son employeur l'avait payé en dessous du prix convenu. Il faudrait qu'il règle cette histoire avec celui-ci d'ailleurs. Se serait douloureux pour le client, mais bon. Avec Azrayen soit on payait le prix du contrat dans son intégralité, soit on avait tendance à perdre quelques doigts. C'est fou se que la douleur peut délier les langues et surtout les cordons d'une bourse. Pour l'avoir expérimenté à plusieurs reprises, le demi-drow savait parfaitement que ce genre de choses marchait très bien. Les clients réticents à payer finissaient même par lui donner une rallonge de son salaire pour le dérangement et afin de se faire pardonner d'avoir ''mal compté''.

Enfin bref. Un balade à Méca comme une autre pour le Azrayen. Il détestait sortir de chez lui et le faisait le moins possible. Mais parfois, il ne pouvait résister à la tentation de se promener tranquillement dans les rues de Méca. Sadomasochisme? Sans doute. Il regrettait instantanément d'avoir prit cette décision à la seconde même ou il entrait dans la ville. Il n'aimait pas les gens, pas plus qu'il n'aimait la foule.

Autant s'en éloigner.

Azrayen s'engagea dans une petite ruelle transversale plus sombre et donc plus calme. Il n'y avait pas grand monde qui empruntait ces rues. Elles étaient bien loin de la foule et donc propices à tout types de sales coups. De véritables coupes gorges en fait.

Puisqu'on en parle, il y avait justement une personne en fâcheuse posture qui essayait de se débattre seul contre deux hommes qui l'avaient acculé.

Azrayen soupira légèrement et fut à deux doigts de passer sans s'occuper le moins du monde des deux bandits ni de leur victime. Mais une idée le titilla soudain. Il s'arrêta à bonne distance.

« Tu as de quoi payer ta vie, demanda-t-il? »

Les bandits se retournèrent, prenant toujours garde à se que leur proie ne s'échappe pas, il prenait en compte ce nouvel élément qui pourrait bien faire basculer le rapport de force.

« Mèle toi de se qui te regarde et fiche le camp, cria l'un des deux hommes. Sinon on te saigne comme un porc. »

Azrayen ne fit pas attention à se qu'on venait de lui dire. Cela n'avait pas la moindre importance. Il pourrait assez facilement les tuer tout les deux. Se n'était que deux simples humains après tout.

« Tu as de quoi payer ta vie, demanda-t-il à nouveau? »

Comprenant que c'était sans doute sa seule chance de s'en sortir. Une chance qui ne se reproduirait sans doute pas.

« Oui, cria-t-il à l'adresse du demi-drow. »

Bon. Finalement, cette petite promenade nocturne ne s'annonçait pas si mal que ça. Il allait pouvoir gagner un peut d'argent. Et sans trop se fatiguer en plus.

Les deux bandits firent un pas vers lui. Leur proie ne pourraient pas fuir très loin de toute façon. Ce nouvel adversaire semblait autrement plus dangereux.

Même s'ils avaient raison, ils eurent peut de temps pour s'en rendre compte. Azrayen attrapa l'un de ses poignards de jet et l'envoya directement dans le front d'un des bandits qui s'effondra. Le deuxième réagit une seconde trop tard, son attention détourner par la mort de son camarade. Un instant d'innatention qui suffit au demi-drow pour prendre une autre de ses dagues, s'approcher suffisamment prêt de lui et lui ouvrir la gorge. Le deuxième humain s'effondra, mort à son tour.

Le demi-drow les délesta de leurs bourses ainsi que du bijoux que portait l'un d'entre eux. Argent facile.

Puis, il se tourna vers l'homme qu'il venait de sauver.

« Tu as une dette. »

* * *

Azrayen suivit son débiteur à travers une partie de la fille jusqu'à une charrette. En l'appercevant, le demi eu une seconde d'arrêt.

*Oh non. Des marchands d'esclaves.*

L'homme qu'il venait de sauver se dirigea vers celui qui semblait être le chef du groupe et lui murmura quelques mots à l'oreille.

En commerçant, celui-ci lui adressa un très large sourire avant de se ruer sur Azrayen en lui ouvrant les gras comme s'il accueillait un ami et s'apprêtait à le prendre dans ses bras. Le demi drow fit un pas en arrière pour l'éviter et posa la main sur l'une de ses dagues, sortant l'arme de quelques centimètres. Cela parut refroidir les ardeurs du marchand. Qui se teint alors à l'écart de ce jeune homme.

« Vous avez sauvé l'un de mes collaborateur les plus précieux et il a une dette envers vous, explica le marchand. Aussi, j'aimerais rembourser sa dette. »

Il tendit à Azrayen une bourse où grelottait plusieurs pièces. Un instant, le demi-drow crut qu'il était tiré d'affaire. Mais il se ravisa bien vite et se mordit la lèvre inférieure alors que le marchand allait chercher dans le chariot une jeune femme portant un capuchon qui ne dissimulait presque rien au fait qu'elle était attachée et bâillonnée. Elle suivit docilement l'esclavagiste.

« Et je tien également à vous offrir ceci en gage de remerciement. »

« Je ne veux pas d'esclave, dit simplement Azrayen. »

« Elle vous servira bien. »

« Je ne veux pas d'esclave. »

« C'est encore une pucelle. »

« Je ne veux pas d'esclave. »

« Mais vous en ferez se que vous voudrez. Affranchissez la tout de suite. Mais je tien à vous l'offrir. »

À cet argument, Azrayen ne trouve rien à redire.

*Mais qu'est-ce que je vais faire d'elle?*

* * *

Les voilà installé dans une auberge. Azrayen l'avait payée pour la nuit. Il aurait très bien put retourner à son repère avec la jeune esclave, mais il n'avait pas la moindre envie qu'elle connaisse l'emplacement de sa cachette. Moins il y avait de personnes qui savait où il habitait et mieux c'était.

Retirant enfin la cape et le capuchon de l'esclave, il la détailla un moment. Elle n'avait pas manger depuis longtemps et à en croire l'odeur, elle avait certainement banni le concept de salle de bain de son esprit. Quant à sa tenue, il était difficile de faire plus frustre et usé. Au moins elle était à peut prêt décente.

Il fallait avouer que malgré tout, elle était plutôt belle.

*Mais qu'est-ce que je vais faire d'elle? La ramener avec moi? Pourquoi pas? Elle pourrait s'occuper de tenir la maison. Et puis, ça fera un peut de compagnie. Oh, mais non. Je vais me retrouver avec quelqu'un dont je devrais m'occuper. Et puis zut. Je verrais bien demain.*

Faisant sortir le bâillon de la bouche de son esclave (ben oui, elle était son esclave maintenant), Azrayen lui rendit l'usage de la parole. Il se garda pourtant de lui retirer les liens. On ne savait jamais. Les humains pouvaient agir de manière idiote de temps à autre.

Bon, commençons par le début.

« Quel est ton nom ? »

Un marchand, accompagné de ses deux collaborateurs, prirent rendez-vous avec un marin. Leurs souhait était de traverser l'océan pour arriver à Meca. Les marchands d'esclaves ne sont pas les bienvenu là où ils étaient, ils devaient donc trouver quelqu'un qui les ferrait traverser clandestinement et bien sûr à un prix raisonnable. Cirus, la tête pensante du groupe avait entendu dire qu'à Meca, le commerce d'esclaves marchaient relativement bien, cela marchait encore mieux qu'en terres Drows. Alors pourquoi ne pas tenter quelque chose? Ils étaient six à être attachés au chariot, il y avait quatre femmes donc la plus jeune avait à peine dix-sept ans, Eléonor était la plus vieille, à 25 ans elle était toujours un esclave et n'a toujours pas été affranchie. Il y avait aussi deux hommes avec elles, mais ils étaient si vieux et si faible qu'ils tenaient à peine sur leurs jambes. On ne croirait pas mais une complexité s'installe entre des personnes vivant la même vie, et lorsque quelqu'un partait, le reste du groupe priait pour cette personne. Espérons qu'elle ou qu'il ne tombe pas sur un fou. Eléonor avait en réalité de la chance, car elle n'a pas encore été victime d'abus sexuels, ce qui n'est pas le cas pour les trois autres filles. Une d'elle était même tombé enceinte, ils ont tué l'enfant devant ses yeux lors de la naissance. Un drame qu'aucun parents ne peut supporté.

Bref, le rendez-vous était fixé, ils pouvaient traverser avec leurs six esclaves et leurs charrette avec un petit bateau de pêche. La traversé dura deux jours et demi et lorsqu'ils arrivèrent enfin à Meca, on distinguait un large sourire sur les lèvre "de la tête pensante". Partout où on allait on voyait au moins une personne qui battait son esclave. La pire chose qui pouvait arrivée à ses personnes se laissant faire. Eléonor regarda se paysage et se demandait sur qui elle allait encore tombé cette fois-ci.

Une journée après la tête pensante avait déjà trouvé un endroit pour se placer et vendre sa "marchandise" en quelque heures à peine les trois autres filles furent vendu au double du prix habituelle! Il ne restait plus qu'Eléonor et les deux vieux hommes lorsque tout d'un coup une vieille dame s'approcha.

Combien les vendez-vous?! cria-t-elle pour se faire remarqué.

Par qui êtes vous intéressé vieille dame? Nous avons encore une ravissante jeune femme que voici.

Poussé par un des collaborateurs, Eléonor avança jusqu'à cette dame qui l'inspectait rigoureusement.

Vous en prenez vraiment pas soin de votre marchandise! Montez-moi en d'autres!

Ce fut au tour des deux autres hommes, qui étaient eux aussi dans un mauvais état.

Je prendrais ces deux là, ils sont beaucoup trop vieux pour être encore esclaves, laissez-moi les prendre sous mon aile et je vous payerais le triple de leurs valeur!

En réalité, cette vieille dame achetait des esclaves pour ensuite les réinséré dans la société. Une larme coulait sur la joue de la jeune humaine qui se voyait encore rester longtemps entre les mains de ce marchand.

Je suis désolée ma poupée mais tu es encore jeune, tu as encore de la force pour survivre encore quelques années.

La dame paya au grand plaisir de la tête pensante puis s'en alla avec les deux hommes.

Que va-t-on faire d'elle? Franchement personne n'en veux. Cria-t-il en regardant Eléonor qui se tenait là, toujours debout le regard enfui dans ses larmes.

Nous avons qu'a la garder, je me ferrait un malin plaisir de la dépuceler.

L'autre homme, plus répugnant que jamais s'approcha d'elle et commença à la toucher à sa guise devant tous le monde. La jeune esclave ne se laissa pas faire et envoya un coup de bien placé ce qui fit rire les deux autres.

Oh toi tu va voir viens ici sale garce!

Il l'attrapa par les cheveux et la traina jusqu'à la charrette où il la ligota de manière à lui faire très mal aux poignets. Une journée passait encore et ses poignets devenaient de plus en plus douloureux et commença à saigner.

Une journée passait encore, et encore une autre, Eléonor voyait défiler d'autres esclaves récoltées je ne sais où et les voyait partir aussi vite à des prix exorbitant, mais personne ne voulait d'elle jusqu'à ce qu'un homme demande à la regarder de plus prêt.

Postée devant lui elle le regarde le suppliant presque de l'acheter.

Puis-je l'entendre parler?

Demanda-t-il, et c'est justement à ce moment là qu'elle baissa la tête en se disant que c'était foutu.

Elle n'arrive pas à parler, mais je peux vous la faire à petit prix comblant ce petit défaut.

L'acheteur hésita puis son choix alla sur une autre esclave qui elle savait parler.

Deux semaines passèrent sans qu'aucun autre acheteur ne s'intéresse à elle.

Il va falloir trouver une solution car elle nous coûte chère et personne ne veux l'acheter, il va falloir baisser le prix ou carrément la donner!

Les trois hommes se disputèrent pendant plus d'une heure!

Elle est toujours pucelle, ça vaut de l'or!

Alors dis-moi pourquoi en 5 ans personne ne l'a acheté!

Patience un acheteur nous donnera gros un jour, j'en suis certain!

Fâché l'un d'eux s'en alla pour revenir une heure plus tard accompagné d'un inconnu, il chuchota quelque chose à la tête pensante qui vint la chercher aussitôt. Il voulait la donner gratuitement à cette homme! Pourquoi? Elle n'en savait rien, mais c'était peut-être la fin de ce cauchemars. Malheureusement cette homme n'en voulait pas, en insistant bien Eléonor finit par suivre cette homme qui l'amena dans une auberge où il lui demanda son nom.

Eléonor le regarda dans les yeux, une chose qu'aucun autre esclave aurait osé. Il fallait qu'il comprenne qu'elle ne parlait pas, et qu'elle ne parlerait jamais. Espérons qu'il le prenne bien.

Muette? Non Eléonor ne l'était en aucun cas, mais elle n'arrivait pas à parler pour autant. Lorsqu'il lui posa sa première question, elle hocha négativement de la tête, le rendant après quelques secondes un peu plus agressif à son égard! Voilà ce qu'Eléonor craignait le plus, quelqu'un qui ne comprenne pas qu'elle ne sache point parler.

C'était une chose si difficile pour elle! Il fallait tout d'abord qu'elle soit en confiance mais vu qu'un maître ne s'attarde jamais à avoir la confiance de son esclave, elle ne pouvait donc jamais communiquer avec eux. La vieille dame qui lui enseignait la langue était relativement proche de la jeune esclave, d'où son attention envers elle.

Le jeune homme, qui ressemblait fortement à un humain mais qui tout de fois possédait une peau plutôt grisâtre paraissait de plus en plus menaçant. Elle ne voulait aucun cas se faire battre! Cela faisait trop mal surtout qu'elle n'avait pas un gramme de graisse pour amortir les coups!

« Je vais être aussi clair que possible, dit le demi. Autant t'annoncer tout de suite les choses comme elles sont. Tu m'appartiens. Je ne sais pas encore se que je vais faire de toi, mais tu es à moi. »

A lui... A moi... A eux... Elle en avait assez d'être l'objet d'une autre personne, il marqua un temps d'arrêt elle ne savait pas pourquoi mais elle ne disait toujours rien. Elle voulait mais les mots ne sortirent pas de sa bouche.

« Quant je te pose une question et puisque tu n'es pas muette, je veux que tu y réponde. Deux choix s'offrent à toi. Soit tu obéit de ton plein gré et me répond maintenant, soit se sera la douleur qui vas te délier la langue. Crois moi, je peux te faire plus mal que tu ne peux l'imaginer. »

Douleur... Elle en avait subit tellement de la douleur qu'elle en avait oublié le sens réelle de ce mot. Il fallait qu'elle parle mais il lui fallait du temps. elle n'était pas muette, mais ce n'est pas en criant et en s'acharnant sur elle que les mots sortiront de sa bouche.

« Maintenant, je te repose ma question et tu vas y répondre ou tu le regrettera. Quel est ton nom? »

Le regretter? Elle regrettait déjà d'être née. Des larmes se formèrent dans ses yeux et firent par rouler sur ces joue enlevant un peu de crasse au passage. Elle ouvrit la bouche et du se forcer à prononcer ne serais-ce qu'un son.

é... élé... éléooonnore

Voilà, c'était dit, péniblement mais c'était dit, la jeune esclave éclata en sanglots, comme si prononcer son nom était le pire des châtiments qu'on lui aie infligée depuis des années. En réalité, l'humaine n'avait pas pleurer depuis bien longtemps, gardant tous ses souffrances à l'intérieur de son corps et là cela venait d'éclater, on aurait vraiment dis qu'elle pleurait toutes les larmes de son corps. Elle venait de craquer, elle qui c'était jurer de ne pas craquer, de rester forte. Elle venait de rompre cette promesse et en plus devant un nouveau maître, qu'allait il penser d'elle à présent?

En larmes pendant de bonnes grosses minutes, elle voulait arrêter de pleurer mais elle n'y arrivait en aucun cas, elle le voulait, mais ça coulait à flot, il ne restait plus qu'une chose à faire, laisser couler, laissez tout sortir pour encore mieux résister pendant des années. La jeune esclave aurait tout de même voulu que cela se passe en retrait et non devant cet homme dont elle ne connaissait rien. Après quelques secondes il recommença à parler ne se souciant en aucun cas de ses larmes de crocodiles.

« Eh bien voilà. On progresse. Tu as retrouvé l'usage de la parole. C'était pas si difficile. »

Oh que si c'était difficile! Il ne pouvait pas comprendre lui, il n'a jamais été battu, qui n'a sûrement jamais été l'esclave de quelqu'un. Faire tout ce qu'on vous demande de faire, être nourrit qu'une fois tout les deux jours, et encore ce sont généralement les rester qu'on vous propose. Il n'avait jamais vécu cela, même si Eléonor ne le connaissait pas, d'après son allure, sa façon de marcher, il devait jamais avoir vécu une vie aussi lamentable que la sienne.

Il marqua encore une pause pour ensuite recommencer à parler, parler, parler, parler... Il ne faisait que ça! Son ancien maître était plus silencieux, il ne lui parlait même pas, elle recevait toutes ces indications par un intermédiaire qui venait lui parler qu'une fois par jour et encore. Il ouvrit la bouche, et Eléonor, tout en laissant couler un peu moins de larmes sur ces joue l'écouta le plus attentivement possible.

« Bon, malheureusement pour toi, je n'ai pas l'intention de te laisser rester muette. Il y a plusieurs questions qu'il faut que je te pose et je veux que tu y réponde. »

Encore? Mais elle avait déjà fait tant d'efforts! Pourquoi s'acharnait-il autant sur elle? Décidément il commençait vachement à l'agacer celui-là! Elle regrettait déjà son vieux marchands qui lui au moins la laissait tranquille! Il voulait une dernière réponse, elle espérait que ça réponse devrait être courte. Encore quelques secondes plus tard il reparla toujours en ne faisant pas du tout attention aux larmes qui coulaient, et c'était tant mieux, c'est que cela ne le gênait en aucun cas.

« Je veux savoir tout se qu'en tant qu'esclave, tu es capable de faire pour moi. Je veux savoir si tu me seras utile à quelque chose ou si se ne sera pas le cas. Dit toi bien que dans cette deuxième possibilité, il est peut probable que je te garde avec moi. »

A quoi pouvait-elle donc servir? Eléonor marqua un temps d'arrêt, pourquoi un maître pouvait il douter des capacités d'un esclave? L'esclave faisait ce qu'il lui demandait point, donc il pouvait lui demander n'importe quoi, elle le ferait. Tâches ménagères, lessive, cuisine, courses, servir de bouquet misère aussi... Il y avait tant de possibilités, qu'Eléonor répondit tout bêtement.

Tout...

Elle pleurait, pleurait, pleurait encore sans discontinuer.

Savait-elle faire autre chose que pleurer comme une madeleine? Honnêtement, Azrayen commençait à en douter. Il comprenait petit à petit la raison pour laquelle le marchand la lui avait donné. Peut-être était-elle encore vierge, mais le fait de se retrouver avec une pleurnicharde devait rebuter plus d'un maître et pour être tout à fait honnête, le mercenaire était à deux doigts d'aller la ramener à son ancien propriétaire.

S'il devait se trainer quelqu'un comme un boulet, au moins que se soit quelqu'un d'à peut prêt capable qui ne passait pas son temps à pleurer. Comment cette fille avait-elle réussi à survivre jusqu'à aujourd'hui à sa vie d'esclave. Apparemment, elle avait déjà été ''dressée''. Comment avait-elle réussi à survivre après qu'on ait brisé sa volonté si le simple fait de prononcer son nom la mettait dans un état pareil.

*Mais qu'est-ce que tu vas faire d'elle espèce d'idiot. Elle ne sait que chouiner. Rien d'autre. À quoi elle pourrait servir si elle ne sait rien faire d'autre?... Bon sang, vas l'égorger dans un coin et on e parle plus... Après, on peut aussi la balancer d'une falaise. Propre, rapide et efficace. En plus, c'est pas salissant. La mer s'occupe d'elle et elle se retrouve directement chez Tyra... Après, je peux aussi la libérer et la coller dehors. J'aurais la conscience tranquille. J'ai pas demandé à se qu'elle vienne se coller dans mes pattes... Ouai, et à la prochaine visite à Méca, je vais la retrouver dans un bordel. Tu parle, dégourdie comme elle a l'air de l'être, elle tiendra pas deux jours avant de se faire capturer. Autant la tuer. Qu'elle garde la minuscule parcelle de dignité qu'elle a encore.*

Enfin, dignité, c'était vite dit. Quant on a un minimum de dignité, on ne se met pas à pleurer de la sorte devant le premier venu. À plus forte raison s'il s'agit de son maître qui viens de vous acquérir. C'est la meilleure solution possible pour changer rapidement de propriétaire.

Azrayen soupira bruyamment en regardant les épaules de l'esclave convulser au rythme de ses pleurs.

Désespérant, vraiment. C'était tout à fait... écœurant. Les humains étaient si fragile. Et dire que dans la moitié de ses veines coulait le même sang que cette petite chose tremblotante qui se tenait devant lui. Non, vraiment. C'était assez effrayant. Heureusement qu'il n'avait pas hérité de cette faiblesse de son père. Sur le plan du caractère, il fallait bien avouer que le demi-drow semblait bien avoir plus hériter du caractère de sa mère que de celui de son père.

Elle fini par articuler un minuscule mot avec autant de difficulté que si elle avait dut s'arracher une main avec les dents.

Tout...

Le demi drow hocha légèrement la tête. Si elle pouvait en effet tout faire, elle lui serait peut-être utile. Pour tout un tas de choses qu'il détestait faire lui même mais qui, si elle était là il pourrait lui déléguer ces tâches.

Finalement, il ne la balancerait pas d'une falaise. Enfin, pas tout de suite.

Hochant légèrement la tête, Azrayen réfléchit, regardant dans la direction de l'esclave. Mais son regard semblait transpercer la jeune femme comme si elle n'existait pas.

Peut-être que... non, il ne voulait pas. Il ne pouvait pas. Mais tout de même, c'était une occasion en or qui s'offrait à lui. Si elle arrêtait de pleurnicher comme une fillette à qui on a volé sa poupée, elle pourrait se rendre un minimum utile. Rien que pour le ménage, les lessives et s'il avait besoin de quelque chose en ville, il pourrait toujours l'envoyer elle. Cela lui héviterait d'avoir à venir à Méca lui même.

Et puis, si parler lui demandait tant d'effort, elle resterait silencieuse. Du coup, elle ne le dérangerait pas en parlant à tout bout de champ.

« Bon. Assez d'émotions pour aujourd'hui, décréta le mercenaire. »

Il attrapa sa cape et l'étala sur le sol au pied du lit. Une petite seconde pour rouler en boule le petit capuchon qui avait dissimulé le visage qu'il posa sur la cape et il se dirigea à grand pas vers l'esclave.

« Je sais se que je veux savoir. Je te laisse tranquille... pour le moment. »

Avant qu'elle n'ait put faire quoi que se soit, Azrayen lui remit le bâillon dans le bouche, la privant à nouveau de la parole. De toute façon, elle ne souhaitait pas parler. Mais au moins ainsi, il était tranquille. S'il lui prenait l'envie de dire quoi que se soit, elle ne pourrait pas de toute façon. Il guida la jeune femme toujours entravée vers la cape et l'y aida à s'y allonger. Dernière chose, il récupéra la corde qu'il avait détaché il y a peut. Il en attacha une extrémité autour du cou d'Eléonor et l'autre au pied du lit qu'il allait occuper. Maigre précaution. Cela ne servirait sans doute pas. Attachée et bâillonnée comme elle l'était, elle ne risquait pas de partir. Mais Azrayen ne voulait pas prendre le moindre risque. Au moins, ainsi, il était sur qu'elle n'allait pas trop bouger.

Une fois cela terminé, le demi drow se délesta de ses armes qu'il déposa hors de porté de l'humaine. Dissimulant une de ses dagues sous son oreiller, il prit place dans son propre lit.

« Passe une bonne nuit, dit-il juste avant de souffler sur la bougie qui éclairait la chambre, plongeant la pièce dans le noir. »

Lorsqu'il ouvrit les yeux, Azrayen découvrit tout d'abord un grand plateau qui se trouvait sur la petite table à côté du lit. Une table avec des fruits, du jus d'orange et même du lait. Il bondit sur son lit, immédiatement parfaitement éveillé. Qu'est-ce que ce truc pouvait bien faire là? On était entré dans sa chambre cette nuit? Minable. Vraiment, il avait été tout à fait minable. S'il ne se réveillait pas alors qu'on rentrait dans sa chambre pendant qu'il dormait dans une taverne, il n'allait plus survivre très longtemps.

Il eu un nouveau sursaut au moment ou il aperçut Eléonor qui le regardait, attendant visiblement qu'il dise ou fasse quelque chose. Il lui fallut une petite seconde pour se rappeler de qui elle était.

*Ah oui. Mon esclave. Mais...*

Il y avait quelque chose qui ne collait pas dans ce tableau. La jeune femme se tenait tranquillement debout prêt de lui comme si de rien n'était. Enfin, elle était face à lui à la manière d'une esclave. De manière à rester totalement invisible à la vue de son maître si celui-ci ne souhaitait pas la voir.

Enfin, il y avait quant même quelque chose qui clochait dans ce joli tableau. Quelque chose de tout simple et de tout bête. La veille au soir, Azrayen avait laissé la jeune femme attachée et bâillonnée. Comment avait-elle fait pour se libérer? Il était pourtant certain que les noeuds étaient correctement serrer.

Lorsqu'il jeta un regard aux cordes, il ne mit pas bien longtemps à comprendre. Elle avait réussi à les trancher. Avec quoi? Bonne question. Toujours est-il qu'elle y était parvenue. Il y avait deux choses qu'il fallait donc prendre en compte pour le demi-drow. D'un côté, elle s'était échappée, brisant les liens qui la maintenait captive. Mais d'un autre côté, elle était restée avec lui.

Lentement, le demi se releva. Il inspecta tranquillement se qu'elle lui avait apporté. Bon, qu'est-ce qu'il allait devoir faire?

Il se passa un moment à se demander se qu'il allait faire.

Finalement, il prit une décision. C'était bien la seule chose qui pouvait faire. Elle n'allait peut-être pas comprendre pourquoi est-ce qu'il agissait ainsi, mais il fallait qu'il remette les choses à leurs places.

D'un geste sec, il lui asséna une gifle qui la fit tomber au sol. Elle se teint la joue un moment, prostrée au sol.

« Ça, c'est pour t'être échappée, dit Azrayen avec un calme parfait. »

Doucement, le demi-drow se rapprocha du plateau qu'elle lui avait apporté. Il y prit plusieurs fruits et un peut de jus d'orange. S'approchant de la jeune femme toujours allongée au sol, il la redressa un peut.

« Ça, c'est pour être restée malgré tout. »

Il plaça entre ses mains les quelques fruits et le jus d'orange.

« Mange, ordonna-t-il avant d'attraper lui même un des fruit et de mordre dedans. »

Il resta à déguster un moment sa pomme, regardant Eléonor manger se qu'il venait de lui donner. Elle devait être un peut surprise. Mais il ne pouvait pas punir un acte qu'elle avait commis et dans un même temps ne pas récompenser sa loyauté. Se n'aurait pas été juste. Et puis, elle avait besoin de manger. C'était une humaine tout de même. Déjà qu'elle n'était pas bien épaisse. Elle ne tiendrait pas longtemps si elle ne mangeait rien.

« Etant donné que tu ne t'es pas enfuit, je pense que je n'aurais plus besoin de cordes... pour l'instant. Par contre, ne refait pas une chose pareille. Si je t'avais entravé, se n'était pas pour que tu prenne toute seule la décision de t'échapper. C'est clair? Se n'était pas un défi que je te lançait. »

Le demi-drow se rapprocha d'elle et prit ses cheveux dans une main. Ils étaient absoluement dégoutants.

« Je vais avoir quelques courses à faire en ville. Pendant ce temps, je veux que tu reste ici. Il y a un broc d'eau. Sert t'en pour faire un brin de toilette. Lorsque je reviendrais, je t'enmènerais chez moi et tu prendras un vrai bain. Je ne sais pas depuis combien de temps tu ne l'as pas fait, mais tu en as besoin. Tu empeste. »

Ses consignes données à l'esclave, Azrayen récupéra ses armes et quitta la chambre. Il était tranquille maintenant. Elle serait là à son retour. Si elle avait voulut s'enfuir, Eléonor l'aurait fait pendant qu'il dormait.

Une fois de plus, Eléonor ne répondit rien lorsqu'il lui demanda si elle avait ou non été marquée par l'un de ses anciens maîtres. Elle se contenta juste d'agir. Si le mercenaire se serait contenté d'une simple parole, la jeune femme semblait préférer agir à parler. Tant mieux. Elle ne risquait pas de venir l'enquiquiner à tout bout de champ comme ça. Et puis au moins, il pouvait se rendre compte des choses par lui même. Finalement, même si de temps en temps il la forcerait très certainement à parler, le fait qu'elle ne dise presque pas le moindre mot était loin de déplaire à Azrayen. Il avait eu les principales informations qu'il désirait. Un nom et se qu'elle pourrait faire pour lui. Pour le moment, il n'y avait rien d'autre à espérer ou à savoir.

Elle se retourna doucement et défis une cordelette sur sa nuque. Cela eu pour effet quasi instantané de faire tomber dans son dos le vêtement qu'elle avait confectionné.

En y regardant de plus prêt, elle avait vraiment un joli dos. Certes, il faudrait qu'elle se nourrise à nouveau à peut de chose prêt normalement. Mais lorsque les côtes et les vertèbres n'apparaitront plus, se sera certainement un des plus joli dos qu'Azrayne ai vu. Étrange que cette esclave soit toujours pucelle. Vraiment. Une fois propre et un peut moins squelettique, elle ferait une jolie jeune femme. Enfin bref. Se n'était pas le propos. Et d'ailleurs, qu'elle soit vierge ou pas, Azrayen s'en moquait pas mal. Tout se qui l'intéressait pour le moment, c'était le travail qu'elle serait capable de fournir. Peut-être que plus tard, la question se reposerait, mais il n'en avait pas l'intention pour le moment.

Eléonor lui indiqua une marque située sur son épaule gauce. R qu'on avait garré par la suite. Elle avait donc bien été marquée. Les drows apposaient ce genre de marque sur leurs esclaves. La croix signifiait simplement qu'elle n'appartenait plus à ce drow. La marquerai-t-il à son tour comme étant sa propriété? Bonne question. Pour être tout à fait honnête, Azrayen n'en savait rien. Tout dépendrait certainement du temps qu'il la garderait à son service. Mais si elle le restait longtemps, sans doute apposerai-t-il lui aussi sa marque dans les chaires d'Eléonor.

Il passa un moment à observe cette vieille cicatrice, la redessinant légèrement du doigt. Puis, il s'éloigna d'Eléonor, lui faisant comprendre qu'il en avait assez vu.

En tout cas, la peau de l'esclave n'était pas trop abimée. Elle avait certainement dut se montrer assez docile envers ses anciens maîtres, se qui avait dut lui épargner les coups de fouet et de botte. Tant mieux. Cela voulait dire qu'elle savait obéhir et qu'il n'aurait donc pas trop à la punir.

La jeune femme remit sa robe en place avant de guêter les éventuelles réactions de son maître. Il y avait quelques éléments qu'il lui fallait faire. Il avait prévu une ou deux choses, prévoyant l'état déplorable des poignets de l'esclave. Vraiment, il espérait qu'elle soit docile et obéissante pour un bon moment. Cela lui éviterait de devoir la punir et donc de devoir certainement l'entraver à nouveau. Si elle jouait à ce petit jeu, jamais elle ne guérirait.

« Nous allons aller chez moi, décréta Azrayen. Mais avant cela, je vais te mettre quelque chose autour du cou. »

Le demi sortit une longue cordelette de cuir ou pendait un petit médaillon en forme de dague. Il le glissa et le sera (pas assez fort pour l'étouffer) autour du coup d'Eléonor.

« Voilà. Voie ça comme ma marque personnelle en attendant que je me descide si je te marque définitivement comme m'appartenant ou pas. »

Ramassant le sac, il ouvrit la porte de la chambre.

« Suis moi, ordonna-t-il. »

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