Confrontation et changement...[PV Candice]

Maintes semaines s'écoulèrent depuis que Galborix avait quitté la lignée. En fait, cela faisait exactement sept mois qu'il n'en avait plus entendu parler et de toutes façons, ce n'était pas cela qu'il souhaitait. Tout ce temps à réfléchir, à errer sans but dans les contrées de Miradelphia...Cela commençait à devenir lassant pour le magicien qui n'avait plus eu aucune nouvelles de ses amis. En même temps, c'était sa faute, c'était lui qui vivait discrètement et il ne voulait pas qu'on entende parler de lui nul part. Depuis un certain temps, il avait une certaine envie de quitter ce monde pour découvrir quelque chose de nouveau. Cependant, quelque chose, une certaine envie en fait, l'obligeait d'une certaine façon à rester dans Miradelphia. Il n'en connaissait pas l'origine mais il la recherchait depuis longtemps. Encore une élucubration d'un pratiquant de la magie. Cela lui rappellait à chaque fois son maître et ami à la fois: Nakor avec qui il avait apprit à manier une nouvelle sorte de magie. Auparavant se limitant à la magie flamboyante, à présent qu'il connaissait une nouvelle magie assez puissante également, la magie de la terre,cette magie qui augmentait sa diversité de sort et sa force magique...Il en était bien content et il en avait surtout bien besoin pour se défendre contre certaines menaces auxquelles il devait faire face quand il voyageait seul.

Cela faisait longtemps maintenant qu'il était arrivé dans ce monde et il avait arpenté maintes landes, forêts et montagnes, visité de nombreuses villes et rencontré beaucoup d'humanoïdes de races différentes. Certains amicaux, d'autres non. Il n'avait pas mené une existance de tout repos jusque là et il ne comptait pas s'en arrêter la. Il aimait le combat même si sa vie en dépendait la plupart du temps. Il aimait risquer quelque chose et quand ce quelque chose était la chose la plus précieuse qu'il avait, ce ne renforçait que sa volonté à combattre. Surement encore une autre élucubration de magicien...Après avoir quitté la lignée, il n'arrêta pas de s'entraîner au moins tous les deux jours sur ses sorts de feu et terrestres. Il devait garder le niveau assez élevé qu'il avait (et qu'il a toujours d'ailleurs) avant. Il avait toujours son épée longue à une main sur lui qu'il savait manier quelque peu et qui l'avait déja sauvé quelques fois quand ses adversiares étaient trop proches pour lancer un sort qui l'aurait atteint lui aussi. Cependant, il se limitait à se battre à l'épée car il n'était pas très doué avec, bien que précis et il préférait nettement lancer des sorts...Il était aussi assez content de sa très légère et très fine cotte de maille enfouie en-desous de sa cape. Cette armure légère l'avait aussi sauvé une fois de la mort. Le coup de dague lancé par un drow ennemi n'avait pas été assez puissant pour lui transpercer le coeur. Il avait profité de l'étonnement de son adversaire pour le tuer. Bien que bien moins utile qu'une armure normale, sa cotte pouvait toujours être utile...

Et une fois de plus, le magicien voyageait en quête de nouveautés. C'était deja la troisième fois qu'il faisait cela et à chaque fois, il avait commencé par le chemin de sang. Une immense route qu'il n'avait pas aimé au début mais qu'il adorait à présent. Une route devenue rougeâtre tellement le sang avait coulé sur cette dernière. Une route qui se divisait en nombreux chemins et qui semblait interminable...Il fallait l'avoir arpenté plusieurs fois pour s'y retrouver quelque peu. C'était le cas de Galborix qui se retrouva encore une fois sur cette route et qui marchait d'un pas plutôt lent, ce qui n'était pas à son habitude et qui avait les bras croisés derrière le dos. Le fourreau de son épée, accroché à son flanc gauche puisque le magicien était droitier, effleurait le sol et l'on pouvait entendre à chacun de ses pas, un léger tintement. Ajouté à ce tintement les bruits de croassement sinistres que son corbeau émettait dès qu'il avait un peu faim. Le corbeau avait été avec lui dès le début et il était resté avec lui jusqu'à maintenant. Il semblait se plaire avec le magicien, il restait la plupart du temps perché sur son épaule droite. Il s'envolait directement vers une branche d'arbre si un combat avait lieu et il attendait que le vainqueur soit désigné pour qu'il puisse manger à son aise, sans avoir eu le besoin de chasser. Le corbeau avait eu un nom mais il se fit si rarement utilisé qu'il fut oublié. Le magicien communiquait télépathiquement avec son corbeau et c'était bien le seul être vivant auquel il avait "parlé" depuis des semaines.

Une fois arrivé à un embranchement, le magicien prit à gauche, il fut plus tenté par cette direction car il sentait une présence. Il allait peut-être enfin se passer quelque chose...Galborix n'avait plus à présent ses bras croisés derrière son dos car il se trouva face à une femme, une humaine même qui semblait avoir la peau plus rouge que la normale...Elle avait du sang séché sur sa peau sur les majeures parties de son corps. Elle était équipée de deux épées, assez rouges elles aussi...C'étaient les seules choses auxquelles Galborix avait fait attention jusqu'à présent. Il la regarda dans les yeux tout en restant silencieux et en faisant craquer ses doigts qui se trouvaient dans des gants assez usés à force d'utiliser et d'invoquer des sorts, qui la plupart, émanaient de ses mains...Il ne dit rien et attendait...Son corbeau devint silencieux également et fixait la femme lui aussi...Un silence lourd s'installa et le magicien se préparait deja pour lancer un quelconque sort en cas de nécéssité...

Cela faisait plusieurs jours, qu’elle avait tiré sa révérence à la plus grande ville de Miradelphia, qu’était Diantra. Un lieu, où les jours les plus funestes de son existence éphémère s’étaient opérés. Elle arpentait les territoires neutres, à la recherche d’une nouvelle prise. Ses mains livides en tremblaient de frénésie. Présentement, un mois s’était écoulé depuis son dernier méfait. C’est avec difficulté, qu’elle avait résisté à l’appel de la vengeance. Chaque minute passée, rendait sa soif de plus en plus indomptable. Le monstre qui demeurait en-elle, ne tarderait pas à se vivifier. Ce soir, c’était le grand soir. Quoiqu’il arrive, c’était aujourd’hui, et pas à un autre moment. Il fallait que ça se produise, elle avait dépassé ses limites. Elle ne pouvait plus garder patience. Elle était dans l’incapacité à rester sereine. Il lui fallait de la chair fraîche dans l’immédiat. Trancher les membres de ses antagonistes, puis, sentir leur sang s’écouler sur ses lames à double tranchant, était une sensation, si délectable. Elle perdait trop de temps. Bientôt, elle deviendrait incontrôlable, au point de molester un nain ou un humain. Et ça, c’était contre ses règles. Ils n’étaient pas fautifs, les uniques, étaient les elfes. Ils devaient tous succomber, aussi bien les plus jeunes, que les plus âgés. Elle ne prononçait aucune commisération.

Durant son cheminement, elle contempla de maintes fois l’horizon. Bien que le soleil dissimulé sous les nuages fulminants, n'augurait rien de bon, elle appréciait tout de même l'atmosphère qui régnait ici-même. Il était évident qu'une averse ferait bientôt son émergence. Et, cela par contre Candice abhorrait. En effet, les intempéries n'étaient pas le décor judicieux pour la rendre de bonne humeur. Le simple faîte d'y songer, la courrouçait. Le chemin de sang, une route, qui enveloppe un passé intimidant. Les nombreuses races qui avaient agonisées en ces lieux, avait rendu le sol sanglant. Subjuguée, elle s’abaissa afin d’empoigner cette terre rougeâtre. Elle songea aux nombreuses dépouilles qui s’étaient effondrés. Dans sa vie antérieure, elle avait foulé ce territoire avec ses parents, suite à leurs nombreux périples. C’est ici que tout avait commencé, et que tout s’était terminé. Elle était née là-bas, et elle était morte ici-même, lorsque son père adoptif, trépassa, à cause d’une maladie encore inconnue.

En caressant, la terre étendue sur sa paume, elle poursuivit, sa destination d’un pas décidé. Elle sentait le vent parcourir ses cheveux, cette sensation était agréable. Elle avait presque l'envie de s'envoler. D'ailleurs, si elle avait eut de tels pouvoirs, elle aurait espéré avoir celui-là. Voler pour dominer tous les autres. Peu à peu, ses paupières se fermèrent. Elle était fatiguée... Harassée d'être inhumaine, éreintée d’être un monstre sans cœur. Son ancienne vie et l’ancienne Candice, lui manquait terriblement. Mais, malheureusement, il était trop tard, pour changer. Elle était au point du non retour. Pensive, elle reluqua les nuages qui se faisaient de plus en plus noirâtre. En définitive, il y aurait probablement une averse accompagnée d'un orage. Elle soupira.

Déplaçant son corps ankylosé, au loin, elle put apercevoir une silhouette. Intriguée, elle avança d’une démarche quelque peu plus rapide. C’était un homme incommensurable et élancé, vêtit d’une cape noire. Qu’était-il ? Il était inconcevable à ce qu’un humain face une telle taille. Le fixant silencieusement, ses lèvres lie-de-vin s’étirèrent. Elle l’avait trouvé ce qu’elle souhaitait quérir.

Ça ne peut qu’être qu’un elfe. En fin de compte, ça ne sera peut-être pas une si mauvaise journée.

Cette zone n’étant pas surveillée, la tâche lui serait aisée. Elle camouflerait les preuves, et disparaitrait, une fois de plus dans l’ombre, comme elle l’avait toujours fait. Trois années c’était à présente écoulées, depuis son premier meurtre et jamais elle ne s’était fait prendre. Elle sortit ses deux épées, de leur fourreau afin de l’assaillir. Mais il lui fallait toute fois être prudente, bien qu’elle n’était pas du genre à sous-estimer ses adversaires d’habitude. Chaque gouttelette déclenchait le tressaillement de sa peau livide. Elle fixa le ciel, puis scruta l’inconnu avec réjouissance. Ses instincts de tueuses, se réveillèrent. Elle avait envie, de s’amuser, avec cet immortel, au visage cabalistique. D’une voix douce et délicate, elle prononça ce qui paraissait être une invitation sans en être véritablement une.

« Dis moi...M’accorderais-tu cette danse ? »

Ses dires à peines achevés, elle se précipita vers lui avec vélocité, se protégeant avec son épée de gauche. Il semblait être un magicien. Dès qu’il lancerait un sort, elle l’attaquerait par le flanc gauche. Elle était confiante. Elle gagnerait, et il serait le perdant.

Le temps s'était vite dégradé à mesure que le temps s'était écoulé tout au long de la journée. Il avait fait un soleil radieux dans la matinée, un ciel sans nuages, un temps que le magicien adorait car les rayons solaires avaient toujours eu un impact positif sur sa magie du feu. Les premiers nuages étaient apparut dans le début d'après-midi, dès que le sorcier s'était imiscé sur la route de sang. Le décor semblait vraiment hostile à présent quand on y rajoutait le ciel menaçant. L'on ne pouvait plus distinguer une seule parcelle de bleu dans ce ciel empli de toutes parts de nuages gris, voires noirs...Galborix espérait vivement qu'il ne se mette pas à pleuvoir mais cela semblait être un vain espoir. Comme il l'avait redouté depuis longtemps, les premières gouttes de pluies tombèrent...De plus en plus nombreuses. Et le ciel tonna une première fois.

Le magicien se serait bien soucié du ciel mais il se faisait qu'un être en face de lui le préoccupait bien plus. Cette grande femme, qui ne pouvait être qu'une guerrière à son aspect, était tout de même assez impresionnante. Galborix avait déja rencontré une pelotée d'ennemis mais il ne se rappelait que des plus coriaces ou impressionnants. La guerrière en face de lui allait faire partie de l'un deux si elle devait se montrer hostile envers lui. Le corbeau de Galborix ne resta pas bien longtemps sur son épaule à fixer la guerrière et s'envola vite vers une branche d'arbre pour regarder les deux humains d'en haut, à l'abri...Le magicien avait préféré rester silencieux pour augmenter sa concentration magique. Il aurait parlé si la femme en face de lui enleverait du magicien tout doute d'hostilité...Mais ce n'était pas le cas...

En plus de n'avoir rien dit, il n'avait pas bougé non plus. Enfin si...Il avait bouger sa main droite vers le pommeau de son épée. Il ne l'avait pas encore déguainé mais si le besoin était, il pourrait le faire rapidement. C'est alors qu'il se passa enfin quelque chose, elle prit la parole. Elle lui parla d'une voix doucereuse et avant qu'elle eut fini de dire ce qu'elle avait à dire, Galborix avait cru à ce qu'il n'y ait pas de combat en fin de compte. Quand elle eut fini de parler, ses paroles laissèrent perplexe le magicien mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir longtemps tandis que la guerrière fonçait déja sur lui, ses deux lames aux mains. Le corbeau de Galborix croassa et le magicien eut tout juste le temps de dégainer son épée qu'il tenait dans sa main droite. Il lancerait, comme a son habitude, ses sort avec la main gauche sauf si il avait besoin d'en utiliser des plus puissants, il utiliserait alors les deux, enfin il essayerait car la guerrière semblait rapide dans ses mouvements. Il n'avait que peu de chances de tenir longtemps au corps-à-corps donc le magicien se dépêcha de reculer après avoir esquiver de justesse un coup d'épée de son ennemie. Un sort était prêt dans son esprit et il se dépêcha de l'utiliser. Une boule de feu assez imposante tout de même, de cinquante centimètres d'envergure environ venait d'apparaître et de sortir de la main gauche du magicien et se dirigait rapidement vers la guerrière...

Galborix espérait qu'elle allait faire du dégat et que le combat allait s'arrêter le plus vite possible. Il préparait deja un autre sort dans son esprit tandis qu'en parallèle, il se demandait pourquoi la guerrière l'avait attaqué...Il se doutait cependant que cela n'allait pas être aussi facile qu'il le croyait, la guerrière semblait très docile et malheureusement très rapide...

Tandis que la bataille faisait rage, les grondements perçant de l'orage, rendait l'atmosphère patibulaire. Quel serait le dénouement final de cet affrontement ?

La guerrière était d'humeur placide : ses craintes s'avéraient être confirmés. Elle esquissa un sourire sournois, cet elfe était bel et bien un magicien. Effectivement, rare étaient les mages qui avaient croisé le fer avec elle, encore en vie. Mais cette fois-ci, le destin opterait pour une position différente ! En ce mois de Barkos, le duel prendrait une toute autre tournure. Bientôt viendrait l'heure, où elle s'apprêterait, à être prise de regrets.

De fait, elle n'aurait jamais du déprécier cet adversaire dont la puissance excellait bien plus que ses prédécesseurs. A peine avait-elle eut le temps d'atteindre son buste, qu'une boule de feu d'une taille stupéfiante jaillissait de sa main gauche. Son sortilège était à la fois rapide et précis. Avec difficulté, elle essaya de repousser sa stratégie, afin d'éviter un désastre. Par malheur elle ne sut que minimiser les dégâts. Son erreur causa la perte de son meilleur bras. Suivi de plusieurs gémissements de douleur, l'une de ses épées tomba au sol.

Il lui fallait agir, car ce conflit devenait alarmant ! Il était temps que le jeu s'achève. C'était sa vie contre la sienne. Elle retenta une dernière offensive en déployant toute sa force dans ce qu'il lui restait de bras. Désormais, tout allait reposer, sur cette dernière attaque. Toutefois, quelque chose la titillait. A quel point brillait-il dans sa magie ? Arriverait-elle à temps à l'atteindre avant qu'il ne lance un autre sort ? Et son corps à corps, qu'en était-il ? Sans son bras droit, il serait rude de l'abattre. Malgré son tracas, elle laissa le hasard décidé de son sort. Il était impératif que du sang coule, qu'importe soit-il. Telle une tigresse, elle se précipita sur sa proie, et l'assaillit de face. Comme, elle s'y attendait, il eut le réflexe de sortir son épée à temps. Mais, à son grand étonnement, elle n'eut aucun mal à le désarmé. Un sourire joyeux se démarqua de ses lèvres lie-de-vin.

« Haha ! Je te tiens.»

Elle enleva le capuchon de l'ennemi et contempla ses oreilles. Elle constata, qu'elles n'étaient pas pointues. En vérité, il n'était pas ce qu'elle croyait. Comment avait-elle pu se tromper ? C'était un homme assez séduisant, aux cheveux noirs et au visage assez pâle et aux yeux rougeoyant, comparable aux flammes de son sortilège. Stupéfaite, elle abandonna les armes et recula de plusieurs mètres. Ses membres trépidaient de toute part.

Qu'ai-je fait, qu'ai-je fait ? Se répétait-elle sans arrêt, en se tenant la tête.

Elle avait commis une erreur inadmissible : elle avait désobéi au code. Qu'ils soient mauvais ou bon, elle avait l'interdiction d'attaquer les humains. Tant bien que mal, elle essaya de reprendre ses esprits. Confuse, elle n'osait plus fixer son adversaire. A ce moment précis, elle était faible, il aurait pu l'écraser comme un vulgaire insecte, sans qu'elle ne s'en rende compte. Etrangement, ce qu'il ne fit pas. Quelques minutes après, elle se redressa de son désarroi, reprit son arme et essaya d'expliquer la situation auprès de cet l'homme.

« Ce combat n'a plus lieu d'être.»

Elle se retourna brutalement, poursuivi son chemin en grimaçant, d'une démarche lente.

Sujet: Re: Confrontation et changement...[PV Candice] Jeu 10 Sep 2009 - 18:33

Bienheureux fut Galborix quand il vit que son sortilège avait touché la guerrière à un bras. Son corbeau croassa fortement à ce moment, comme s'il encourageait son "possesseur". Ce dernier ne put s'empêcher de lever la tête quelques secondes pour regarde son piaf en esquissant un léger sourire. Quoi de mieux que d'avoir touché un bras d'une guerrière? Son membre le plus utile au combat en plus de cela. Malheureusement, cela ne sembla pas enlever une once de volonté à l'adversaire de Galborix qui semblait tout autant dangereuse pour le magicien avec une seule épée. Le mage encapuchonné était maintenant très concentré dans son combat et ne pensait à rien d'autre. Un nouveau sort était déja prêt à être envoyé sur son ennemie. Toutefois, il s'avéra que cette dernière l'avait attaqué à une telle vitesse que le magicien avait du déguainer son épée, n'ayant pas le temps de jeter son sort, de plus, son adversaire était maintenant trop proche pour lancer une seconde boule de feu qui l'aurait, lui aussi, touché...Et Galborix ne souhaitait pas se blesser bêtement et surtout inutilement... Ce qu'il avait craint le plus arriva à cet instant même: un combat au corps-à-corps contre une guerrière qui semblait très expérimentée était impossible à gagner pour le sorcier. Galborix possédait certes une épée mais son seule et unique usage était de repousser les adversaires trop proches, de les éloigner le plus possible, pour ensuite les attaquer avec un sortilège. L'utilité de son épée dans ce combat-ci s'avéra absente...Effectivement, après dix secondes d'échanges de coups et de parades, le sorcier fut désarmé et lâcha son épée qui tomba non loin de lui, le problème, qu'elle fut loin ou pas, il n'aurait pas eu le temps de la ramasser. Galborix s'apprêta à battre en retraite pour se sauver à l'aide de sa magie mais la guerrière fut plus rapide que lui...Le coeur du magicien bondit dans sa poitrine tandis que son adversaire avait levé sa main. Une seconde après, croyant que l'épée de son adversaire allait lui trancher la gorge, il ne senti que le souffle du vent sur son front mouillé par la transipration dû à l'effort et aux vifs mouvements de combat...

Le magicien ne comprit pas vraiment ce qu'il s'était passé sur le moment même et ne s'en rendit compte qu'une demi-dizaine de secondes plus tard, la guerrière avait enlevé son capuchon car elle semblait avoir voulu voir ce qu'il se cachait comme tête la dessous. Il cru la voir regarder à ses oreilles. En fait il en était sûr, elle regardait dans cette direction. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose, elle regardait pour voir à qui et surtout à qu'elle race elle avait eu affaire. Contre toute attente, elle sembla étonnée, même très étonnée qu'elle retrouve en face d'elle, des oreilles humaines. Qui plus est, elle recula pour ramasser son épée qui était tombé par terre et ne semblait plus vouloir lattaquer le magicien. Galborix, quant à lui, la regardait toujours d'un air suspect et alla doucement ramasser son épée lui aussi. Il la rangea aussitôt car il savait et avait bien deviné que le combat était terminé. Ses pensées furent confirmées quand la guerrière lui déclara que ce combat n'avait plus lieu d'être. Le magicien regardait toujours son ex-adversaire d'un regard étrange tandis qu'il stoppait la création du sort qu'il avait voulu jeter, deux minutes plus tôt. Son corbeau comprit aussi et revint se poser sur l'épaule de son maître. A sa plus grande surprise, la guerrière se retourna et était déja en train de repartir dans la direction opposée. Le magicien ne pensa pas à remettre son capuchon, comme il l'aurait fait d'habitude mais pensa plutôt à rattraper la femme. Il prit la parole ppur la première fois d'un ton très neutre:

"Hé attends! J'aimerai tout de même savoir pourquoi tu m'as attaquer sans raison comme ça! Je ne te laisserai pas partir tant que tu ne m'auras pas répondu...Un magicien n'aime pas demeurer sans réponse à ses questions."

En définitive, Candice n'était pas dans un bon jour. Une fois de plus, ses souhaits ne furent irrévocablement pas exaucés. Un atout crucial lui manquait : de la chance... En plus de s'être trompée d'individu, dans son attente, ce qu'elle appréhendait le plus, se déroula. Elle n'était pas prête de poursuivre sa quête. Cet homme revendiquait des explications, et Candice abhorrait les questions. Par malheur, sa détermination n'était pas une farce. Il était tenace, et tant qu'il n'obtiendrait pas ce qu'il recherchait, il ne s'éclipserait vraisemblablement pas. Ce qu'il désirait, il ne serait pas prêt de l'avoir. Il resterait dans l'ignorance. Personne n'était au courant de sa nature, et cela n'était pas prêt d'évoluer. Si les raisons de ses actes immoraux étaient connus, cela lui poserait des problèmes abondants.

Maudit magicien ! Pensa-t-elle en soupirant.

Elle fit volte-face. Elle le contempla durant plusieurs minutes, en lui déployant un sourire des plus macabres. Dans un premier temps, sans réellement y réfléchir, elle lui répondit des paroles peu commodes.

« J'aurais du t'abattre, peut-être que ça m'aurais soulagé ... »

Par la suite, elle fixa ses deux épées, avec questionnement.

«Finalement, je devrais peut-être le faire saigner jusqu'à ce que mort s'en suive... Qu'est-ce que vous en pensez ? »

Mais ses dires, furent aussitôt désapprouvés. En effet, elle n'aurait jamais du lui dire de tels paroles... Cela ne servit qu'à faire ressurgir son passé endolori. Cet homme n'était pas un elfe. Il n'y avait aucune raison pour le maltraiter de la sorte. Après tout n'était-elle pas comme lui : faite de chair et sang et engendrée par Néera, déesse de la vie ?

Maudite plaie, referme-toi !

Pourquoi était-elle comme ça ? Un monstre sanguinaire qui ressentait la nécessité d'avoir du sang sur ses mains, pour se sentir renaître. Elle n'était pas normale, et ça, elle l'avait admis depuis de nombreuses années. Elle avait beau adjurer les dieux et tenter de faire des efforts, rien n'y faisait... Ce mal finissait toujours par reprendre le dessus. Si elle n'était même pas capable de se sauver elle-même, alors personne n'en serait capable. Elle fixa le ciel coléreux, les éclairs y étaient de plus en plus innombrables. Cet orage n'arrangeait pas les choses. Il ne serait pas prêt d'apaiser sa fureur. Elle ferma ses paupières, des larmes en coulaient. Elle inspira un bon coup...

Calme-toi...Ne lui montre aucune faille.

Puis, à nouveau, elle le fixa. Elle le questionna.

« Mais qu'est-ce que je vais faire de toi ? »

Elle hésitait à lui mentir, ou à ne simplement rien lui dire. Elle décida de prendre un parti neutre et de lui annoncer ces quelques conseils.

«Il serait plus sage pour toi, de ne rien savoir. La curiosité ne t'amènera à rien. C'est la meilleure réponse que je puisse te donner.»

Tant bien que mal , elle essaya de lui faire passer un message. Elle espérait qu'il comprendrait.

« J'ai fais mon choix... Celui de te laisser vivant. Tu devrais en être heureux. Ne m'empêche pas de partir. Tu ne m'y retiendras pas ...»

Elle se retourna et reprit son chemin avec le peu de détermination qu'il lui restait.

Le sombre volatile semblait tout aussi curieux que son maître quant à savoir pourquoi elle l'avait attaqué ainsi,bien que certaines hypothèses commençaient à affluer dans l'esprit du mage. Un esprit constamment noyé de questions et de réponses, de curiosité, de découverte les moins communes et de savoir sur l'art d'exercer la magie. Après avoir posé sa première question, Galborix espérait vivement que la guerrière solitaire se retourne pour lui révéler la réponse qu'il attendait. S'il s'avérait qu'elle n'y réponde pas et qu'elle continue son chemin, il l'aurait suivie jusqu'à ce qu'il se soit contenté de ce qu'elle lui aurait dit. Elle s'arrêta cependant mais l'expression sur son visage n'était pas des plus plaisantes a confronter...Le magicien pensa alors à remettre son capuchon, n'aimant pas trop que son visage soit à découvert. Seul son ancien maître avait réussi à faire changer cette habitude, du moins un certain temps car il l'avait récupérée depuis longtemps. La guerrière se retourna donc et changea d'expression pour montrer un sourire peu plaisant lui aussi mais qui ne perturba guère Galborix, ce dernier n'attendant que sa réponse pour pouvoir poser une autre question par la suite. Ce qu'il ne le perturba donc pas mais ce fut par contre tout autre chose de ce qu'il entendit quand la guerrière insinua qu'elle aurait du l'abattre...La mage s'apprêta à effectuer un faux rire provocateur mais il n'en eu pas le temps car la femme disait déja autre chose, non plus adressé au mage mais à ses armes. A ce moment, le corbeau montra à son maître une image générale de quelqu'un quelque peu dérangé de l'esprit mais le magicien n'y fit pas attention, il était déja perturbé par ce que la femme venait de dire à ses épées. Il s'avoua un peu désapointé mais il se resaisit, il attendait toujours sa réponse et restait de marbre sans rien dire, peut-être qu'après toutes ces paroles, elle allait lui répondre...

Après un temps, elle sembla finalement résolue à répondre et c'est ce qu'elle fit en disant qu'il était préférable qu'il ne sache rien et qu'il devrait être moins curieux...Très mauvaise réponse pour le magicien car cela ne fit qu'attiser sa curiosité mais aussi une certaine once de colère au fin fond de lui-même. Il serra les poings mais ne disait toujours rien...Mais quand les dernières paroles de la guerrière fusèrent juste avant qu'elle ne reprenne sa route en faisant demi-tour, ce fut la goutte qui fit débordé le vase, le couteau remué dans la plaie, enfin etc...Puis le magicien se mit à parler enfin, d'abord plus pour lui-même que pour la guerrière:

Me laisser vivant??? En être heureux? Et la laisser partir ainsi??? Ahahah...Jamais!

Le rire qu'il fit était impossible à confondre avec un vrai tellement il était jaune. Galborix, voyant son adversaire d'il y a cinq minutes repartir, courut et se plaça devant elle pour l'arrêter. Il leva son index droit et le fit aller de droite à gauche pour montrer qu'il n'avait pas très aprécié e qu'elle avait dit et cette fois, il s'adressa pleinement à la guerrière.

Alors tout d'abord, tu n'as pas répondu à ma question, alors il n'est pas question que tu partes ainsi alors que je crois toujours que je me suis fait attaqué sans raison et que j'ai faillit y laissé ma peau! Aussi, ce que tu viens de dire ne me rend pas plus heureux qu'un ver de terre chopé dans le bec de l'animal qui se trouve sur mon épaule.

Il déguaina à nouveau son épée et la leva vers la femme qui était à deux mètres de lui et il rajouta sur la défensive:

Je crois surtout que tu n'as eu guère le choix de me laisser vivant et de cesser le combat après avoir constaté ma supériorité...

Le magicien revit alors la brûlure sur le bras de la guerrière et malgré tout ce qu'il venait de se passer, il eut une once de remord car malgré tout ce qu'il disait, son adversaire aurait put lui faire très mal aussi si elle n'avait enlevé son capuchon avant d'abttre la lame sur lui...Il désigna le bras et ne put s'empêcher de dire:

Hum...Amples excuses pour cela...

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