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 La fin de la nuit (Galen & Brok)

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Brok
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MessageSujet: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeVen 28 Aoû 2009 - 21:48

-Santé!

-À la tienne! Lança Brok avec une amertume mal dissimulée.

Son vieux compagnon était trop ivre pour remarquer quoi que ce soit. Les deux pichets de bières s'entrechoquèrent, le bruit se mêlant au tumulte de la taverne. Brok cala son verre et en commanda un autre aussitôt. Ce soir était bien spécial. Cela faisait un quart de siècle que son compagnon était soldat, membre de la garde de Diantra. 25 ans à poursuivre des voleurs se faufilant dans les ruelles étroites de la cité, à trainer dans les taverne tout les soirs, à se lever chaque matin pour enfiler sa lourde armure. Toutes ces années à resté enfermer dans cette ville pourrie par les mendiants, corrompue par l'or et maudite par les drows. Mais pour le compagnon de Brok, c'était la fin. Tout cela s'achevait comme le stipulait le contrat de chaque soldat. Seulement 25 ans de service, c'était ni plus ni moins ce qui était demandé à tout soldat régulier avant que la libération leurs soit accordé. Et pour son collègue, ce jour était finalement arrivé, il pouvait à présent savourer sa dernière soirée dans la capitale. Le soir même, l'ancien garde partait pour la ville d'Ydril. Les raisons de son départ étaient restées secrètes. Peur de représailles pour un pot-de-vin qui aurait mal tourné ou seulement besoin de changer d'air. Mais Brok se doutait de quelque chose, son compagnon n'aurait pas prit de risque inutile en voyageant de nuit sans avoir une raison valable. Étant garde pendant autant d'années, le vieux sac d'os avait réussi à se faire de nombreux enemis.

Le garde corpulent regarda l'ancien soldat. On pouvait distinguer dans les yeux de ce dernier une lueur de nostalgie. Après tout, ce n'était pas rien de laisser toute sa vie derrière soit mais en même temps, c'est un soulagement, surtout lorsqu'on sait que la guerre peut arriver un jour ou l'autre aux portes de Diantra. Et aujourd'hui, la gendarmerie de la cité perdait un de ses bons gardes ce qui était rare ces temps-ci. Les seuls assez fous pour s'engager étaient des furieux qui ne demandait qu'à massacrer les drows ou bien des gamins rêvant de gloire. Verrait-on le jour ou le roi annoncerait la conscription?

-Tu va nous manquer, Diantra pourrait utiliser un bon soldat comme toi dans la guerre dit Brok avec un sourire forcé.

-Haha, ils trouveront bien quelqu'un pour mourir à ma place. Tiens, regarde ce gaillard! Dit-il en pointant un homme accoté au comptoir. Il est tellement grand qu'il pourrait cacher une armée derrière lui! C'est un homme comme ça qu'il nous faut pour la guerre. J'te le mettrai en première ligne. Ajoute une vingtaine d'autre comme lui et voilà, un mur de viande à toute épreuve!

-Pfff, trop mince...


L'autre soldat ne porta pas attention à la remarque de Brok et se retourna vers le grand homme.

-Hey le grand! Qu'est-ce que tu fait dans la vie? T'as jamais pensé à te rendre utile et rejoindre l'armée hein?

L'ancien garde était de toute évidence dans un état d'ébriété avancé. Brok, légèrement amusé par l'attitude de son compagnon, se contenta de regarder la scène.
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Galen Vaeylor
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MessageSujet: Re: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeVen 15 Jan 2010 - 3:46

    Galen planait dans l'atmosphère bruyante et euphorique d'une taverne Diantroise, et à son compte quelques bières, complétées par de nombreuses gorgées de rhum ambré. La compagnie de ce soir n'était pas des plus pittoresques et son esprit vagabondait insouciant, allait, venait, se perdait dans une danse effrénée de souvenirs, dans de longues et fâcheuses réflexions, dans d'aigres préoccupations...

    Depuis son arrivée à Diantra, résigné, le vagabond avait en vain essayé de se laisser aller dans et par le flot routinier de la ville, entreprise corsée pour un bohème dans son genre. L'activité opiniâtre des citoyens l'intriguait, et c'est avec lassitude qu'il entendait la ville se réveiller chaque matin, alors que lui s'affalait sur le lit d'une vieille auberge, puis vice versa, à son réveil, il sentait lentement les rues de Diantra s'éteindre.

    Des haussements de voix l'arrachèrent à sa rêverie, alarmé puis étourdi à la fois, il se tourna vers la source du bruit, ou en l'occurrence de l'interlocuteur encore inconnu, le tout tentant tant bien que mal de maitriser son exaltation soudaine. Une sorte de vieille brute épaisse le toisait, le visage déformé par un énorme sourire d'ivrogne. Les propos de l'homme arrachèrent un petit rictus nerveux au Vaeylor qui n'aimait pas se faire aborder de la sorte, et c'est sans quitter des yeux l'homme, qu'il se leva.

    En se levant, malgré son état d'ivresse entamé, Galen ne manqua pas de remarquer derrière l'homme, son compagnon, plus jeune de quelques hivers seulement, dont la carrure massive rivalisait celle du premier. Plus petit, son visage révélait des traits grossiers, son air sournois s'accordait parfaitement avec sa laideur et ses bottes trahissaient son appartenance à la garde Diantroise. Ainsi ces deux hommes ne pouvaient être que des soldats, le plus vieux approchait sûrement les vingt-cinq années requises de services.

    Rejoindre l'armée, qu'il disait ! Galen ne pouvait que ressentir de la pitié pour ces deux vieux soldats affaissés devant un vieux tavernier à longueur de soirées, à vider leurs bourses trop légères déjà. Mais rien ne distinguait les trois hommes ce soir là, ils s'adonnaient tous trois à leur petit rituel quotidien... Ingurgiter de nombreuses et inimaginables quantités d'alcool pour oublier, embuer leur sens, se sentir vivant... Et cette pitié, ce mépris, n'était qu'un reflet ingrat de sa propre condition. Prit d'une complaisance inattendue, il s'approcha des deux inconnus d'un bon, la bouteille de rhum ambré à moitié vide et achetée quelques heures auparavant seulement, dans la main. Religieusement, il laissa couler l'auguste liquide dans sa gorge. Réchauffé, il sourit aux deux hommes.

    - L'armée ? Non. Pas pour moi. Pourquoi, vous aviez l'intention de me recruter, colonel ?, plaisanta-t-il, sans se soucier de la réaction de l'homme et sans savoir par surcroit qu'il quittait Diantra ce soir là et laissait derrière lui toute sa vie amère de garde Diantrois.

    Il avait opté pour un simple échange de propos entre ivrognes, plutôt que de dégainer son glaive, et s'opposer à deux soldats aguerris. A quoi bon ? Mais sa tentative maladroite de rapprochement pouvait mener inévitablement à une rixe.

    Le petit homme l'intriguait, il n'avait pas bougé et restait silencieux. Spontanément et d'un geste leste il lui tendit la bouteille de rhum. Il agita cette dernière sous son nez et la retira en grimaçant avant de dire.

    - C'est le meilleur rhum que tu trouveras à Diantra. Allez, boit un petit coup mon gars, ça te fera du bien.

    Puis il la retendit.
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MessageSujet: Re: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeMar 26 Jan 2010 - 1:24

Le jeune gringalet se retourna d’un mouvement lent et lourd. Il semblait ivre, mais pas toute-à-fait, juste assez pour avoir compris ce que lui avait dit le compagnon de Brok. La brute au crane lisse observait la scène un sourire en coin se laissa bercer par l’atmosphère festive de la taverne. À mesure que l’étranger avançait vers le duo de garde, on pouvait maintenant mieux distinguer le visage de l’autre homme aux lueurs vacillantes des lanternes disposées un peu partout dans l’auberge. Un visage au trait fin et au teint bronzé, témoignage de nombreuses heures de voyages ou de travail à l’extérieur peut-être. Un visage jeune, dénudé de qu’on appelait des rides d’expérience dans le jargon militaire. Et surtout cet air de confiance, si typique des jeunes. Serait-il assez stupide pour ce faire duper par le vieux soldat? La réplique du bohème laissait croire qu’il lui restait un brin de sagesse. La réponse laissa Brok indifférent alors qu'elle eue pour effet de faire éclater de rire le vieux colosse


-Ah un grand et fort gaillard comme toi est née pour la carrière militaire. Pense-y, la solde est bonne et il n’y a rien de mieux qu’un habit de militaire pour faire rougir les femmes! Lança-t-il avant de partir à rire de sa propre blague.


Brok se permit un rire devant la triste ironie de la remarque soulevé par son collègue. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir, lui-même était à peine plus jeune lorsqu’il s’était engagé dans le corps d’infanterie de Diantra. Peut-être était-ce une erreur, le débat restait ouvert. L’étranger lui offrit une bouteille de rhum, un cadeau précieux que Brok ne pouvait refuser. Il cala le fond de son verre puis y versa l’alcool ambré au parfum très épicé. Il remercia l’autre d’un hochement de tête avant de lui rendre sa bouteille. Le garde fit tourner le liquide dans son verre puis en prit une petite gorgé. Il devait admettre que le rhum était notamment délicieux. La majorité des rhums bons marchés ne sont pas laissés fermenter suffisamment longtemps. Celui-ci avait un goût corsé à point et devait avoir un taux d’alcool surement très élevé, chose que Brok appréciait tout particulièrement. Le breuvage laissa derrière lui une confortable sensation de chaleur emplissant le garde d’une agréable impression de confort. Effectivement, ça faisait du bien. Son attention se porta de nouveau vers l’homme.


-Pourquoi tu ne veux pas de l’armée? Une honnête vie à servir fidèlement notre roi adoré, à défendre la veuve et l’orphelin, une existence dévoué au bien et à la justice, ça sonne bien tu ne trouve pas? Qu’est-ce que quelqu’un comme toi peux bien faire dans la vie pour refuser une telle offre? Moi, à ta place, je m’engagerais demain matin à la première heure.


Brok ne se voulait pas hostile ou insistant, il était juste curieux. Chacun a une histoire différente, ce qui compte cependant c’est que certaines sont plus intéressantes que d’autres. Brok s'accouda sur le comptoir et écouta tout en sirotant son verre de rhum.
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MessageSujet: Re: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeMar 26 Jan 2010 - 16:54

    À ses mots, le rustaud hurla de rire. Un rire d'ivrogne, grave et trivialement teinté d'une expérience présomptueuse. Pour toute réponse, Galen adressa un sourire badin au duo. Il lança lestement sa main vers un tabouret qu'il saisit d'un geste tout aussi sémillant que son enjouement présent. Son regard et sa main demandaient théâtralement la permission aux deux hommes de les accompagner. Sans attendre de réaction, il s'installa et soupira. Un état d'esprit voguant dans la griserie et naturellement harmonisé à l'atmosphère guillerette de la soirée.

    S'unissant à la danse frétillante de cette nuit encore jeune, il saisit la bouteille de rhum et servit le mastodonte en écoutant ce qu'il avait à dire. Distrait par le liquide ambrée qu'il déversait dans le verre, il se laissait aller dans une cascade enivrante et corsée... spectacle répétitif mais éternellement apprécié. Il leva les yeux et contempla l'autre soldat à qui il avait tendit la bouteille quelques secondes auparavant, s'abreuver de quelques gorgées. Il sourit au visage satisfait de ce dernier.

    Il lança sa réponse au garde corpulent, le sourire aux lèvres.

    - Ha ! S'il est bien une chose que je peux vous concéder, c'est le succès légendaire du soldat quand il s'agit de femmes. Bigre ! D'où tirait vous autant de gloire ? Seraient-ce vos muscles ? Ou encore votre démarche ?


    Le Vaeylor s'autorisa un petit rire, loin d'être railleur, il se voulait plutôt taquin, et espérait que les deux hommes possèderaient un tant soit peu d'humour. Petite gorgée revigorante, puis il se lança dans la grivoiserie fatidique des tavernes.

    - Je miserais plutôt sur vos rapières, ou vos coups d'estoc. En raffoleraient-elles ?

    Il se laissa aller dans un rire tonitruant qui fut à peine remarqué par les autres clients de la taverne, qui eux aussi, par cette nuit arrosée riaient et raillaient bruyamment. Ses dernières répliques furent la seule réponse qu'il daigna exprimer, et abandonna le sujet de la solde dans un court silence.

    Le deuxième soldat, jusque-là taciturne, décida de rompre le silence, emplit de curiosité. Le bohème, après l'avoir écouté avec concentration, il se permit de réfléchir quelques secondes avant de répondre à son tour.

    - Ça sonne bien, dites-vous. Évidemment, que ça sonne bien. Défenseur du peuple, protecteur ! apologiste des injustices... Mais qui donc créer ces injustices ? Je vous le demande. Le peuple ténébreux... ? Ceux que l'on nomme Drow ? Je le doute. Aussi, je ne déclare pas ce peuple innocent, nuance...

    Silence.

    Et pourquoi omettez-vous les aléas de la vie d'un soldat. Prêt et ou voué à mourir (c'est selon), loyal, obéissant... À qui d'ailleurs ? Si je suis loyal à quelque chose, mes amis, c'est au peuple. C'est à la vie, c'est à ce monde. Pas à une seule et unique personne. Lorsqu'il remarqua plusieurs regards posés sur lui, et un silence étrangement importun, il ajouta : Je ne m'attarderais pas sur des sujets politiques cela dit, nous risquerions de ruiner malencontreusement une soirée beaucoup trop joviale. N'est-ce pas ?

    Il avait tout débité dans un monologue confus. Il savait son idéologie opposée si ce n'est différente à celle des deux soldats. Il ne s'était néanmoins pas manifesté en tant que traitre. Averti, proclamer haut et fort sa pensée n'était pas la solution, il avait donc opté pour un paragraphe alambiqué et parsemé de fausses questions. Questions qui avaient curieusement piqué au vif plusieurs clients de ladite taverne.

    - Je voyage sans impératifs et sans engagements, dit-il tout simplement.

    Une lueur extatique incendia son regard de bohème.

    - Avez-vous déjà voyagé pour connaître. Voyager pour soi ?

    Son ton n'était pas arrogant, il partageait au contraire la même curiosité que le soldat corpulent.
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MessageSujet: Re: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeDim 31 Jan 2010 - 15:47

Les deux gardes restaient attentifs et furent surprise de voir leur compagnon de buverie s’emporter sur un sujet si délicat qu’est la politique. On ne rigolait pas lorsqu’il s’agissait de loyauté envers le roi et la gendarmerie se devait d’être impitoyable en quiconque remettait l’intégrité de sa majesté en cause, ou du moins lorsque cela se faisait en publique. Heureusement, l’autre été assez perspicace pour se rendre compte qu’il ne fallait pas s’attarder sur le sujet, surtout pas au milieu d’une auberge. Cependant, les deux gardes approuvait ce que l’autre venait d’avancer. Certes, on disait du bien de Trystan, mais les circonstances de l’abdication de l’ancien roi Ultuant restait une chose mystérieuse et cela n’était pas resté inaperçu aux yeux de bien des militaires. Cependant tous restaient loyaux, ils n’allaient tout de même pas mordre la main qui les nourrissait. Les deux soldats de Diantra gardèrent un air neutre et ignorèrent la dernière remarque de l’homme. Le malaise passa sous silence et l’étranger enchaina en demanda à Brok s’il avait déjà voyagé. Pour un soldat, c’était malheureusement un luxe qu’il ne pouvait se permettre seulement lorsqu’il partait en guerre.

-J’ai vécu toute ma vie à Diantra. J’ai déjà patrouillé la grande route, mais rien de plus. Mais une fois mon service militaire terminé, j’aimerais bien me rendre à Meca, là où la bière coule à flot et les femmes sont faciles! Sur ce, l’homme éclata de rire et trinqua avec ses compatriotes.

Il but cul-sel son verre de rhum mais se retint de le remplir. Mieux ne valait pas s’emporter sur l’alcool se soir, il lui restait trop peu d’or pour ce le permettre. Et puis il préférait garder un souvenir clair de cette soirée qui serait la dernière en compagnie de son vieux collègue. D’ailleurs, ce- était à présent en train de faire la conversation à la jolie et jeune serveuse, peut-être un peu trop jeune pour lui justement. À l’autre bout de la taverne un groupe d’ivrognes commençaient à faire du tapage. Brok se laissa distraire un cour moment par se tumulte puis se retourna vers son interlocuteur afin de poursuivre la discussion.

-Et toi, voyageur, peux tu nous dire où tes pieds t’on déjà mené? Pourquoi t’être arrêté à Diantra? Il n’y a pas grand-chose à voir ici et c’est dangereux. Quand ce n’est pas la peste qui ravage les bas-quartiers, c’est les drows qui harassent la ville. Qui sait, peut-être que demain ça sera la guerre civile lança-t-il d’un ton moqueur.

Il avait dit cela d’un ton léger, faisant référence à la remarque anti-loyaliste que le bohème c’était permis de faire. Brok avait souvent l’occasion de discuter avec des voyageurs qui sont habituellement enclin à vouloir partager les histoires de leur voyage. Cependant l’étranger qui se trouvait devant semblait évasif sur le sujet lorsqu’il avait seulement mentionné qu’il voyageait sans impératifs et sans engagements. Il n’y avait rien de mal là, seulement le garde était susceptible, mais pas méfiant ou du moins, pas pour l’instant.
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MessageSujet: Re: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeMer 3 Fév 2010 - 17:05

    Après un court silence, Brok reprit la parole. Le bohème sembla apercevoir une lueur de tristesse dans le yeux du soldat.

    - J’ai vécu toute ma vie à Diantra. J’ai déjà patrouillé la grande route, mais rien de plus. Mais une fois mon service militaire terminé, j’aimerais bien me rendre à Meca, là où la bière coule à flot et les femmes sont faciles !


    Les trois hommes trinquèrent, et les deux soldats éclatèrent de rire. Le Vaeylor était parmi les siens certes, il avait grandi à Ydril, entre tavernes et ports, et avait côtoyé maints soldats, marins, pêcheur, pirates et j'en passe... Il s'était familiarisé avec leur langage, leurs mœurs... et était lui-même devenu gabier... Il n'avait pourtant jamais apprécié cette grivoiserie impertinente, même s'il l'acceptait. Aussi, ne pouvait-il pas juger une personne à partir d'un seul et unique trait de caractère. Il n'eut pas le temps de s'attarder plus longuement sur ses réflexions, que Brok avait reprit.

    - Et toi, voyageur, peux tu nous dire où tes pieds t’ont déjà menés ?
    - Ils m'ont menés, tout simplement. Je ne sais pas où je vais, je ne sais pas où j'irai, je viens, je vais... prononça-t-il, énigmatique.
    - Pourquoi t’être arrêté à Diantra ? Il n’y a pas grand-chose à voir ici et c’est dangereux. Quand ce n’est pas la peste qui ravage les bas-quartiers, c’est les drows qui harassent la ville. Qui sait, peut-être que demain ça sera la guerre civile.
    - Je cherche un ami, expliqua-t-il. Il se savait trop taciturne, mais Brok ne faisait que mettre le doigt sur des sujets délicats qu'il ne préférait pas traiter. En effet, Galen cherchait Jek depuis des années, à Diantra, espérait-il de tout cœur, il le trouverai. Jek était plus qu'un ami, s'était un frère. Un frère qu'il avait abandonné. Qu'il avait honteusement oublié.

    Galen partagea le cul de la bouteille dans trois verres, et sirota le liquide ambré. Les deux soldats quant à eux avalèrent leur rhum d'une traite. Brok hésita quelques secondes avant de poser son verre vide devant lui avec résignation. Sa bourse devait être vide à présent, la soirée avait été longue en effet, et les verres nombreux. Néanmoins la taverne à son apogée, accueillait en son sein bouillonnant une multitude d'esprit vagabonds, égayés par l'alcool. Transporté par l'atmosphère ardente et folâtre de l'endroit, le Vaeylor se leva d'un bon et réclama amicalement deux chopes au tavernier, en lui tendant quelques pièces. Ceci fait, il présenta la cervoise à Brok.

    - À votre collègue, plaisanta-t-il en faisant signe au soldat de regarder par dessus son épaule.

    En effet, le vieux garde, ivre de son état, s'était discrètement éclipsé des deux hommes après le rhum, pour aborder une servante, beaucoup trop jeune d'ailleurs. Il se tenait devant elle, souriait, titubait et avalait à grande gorgées une chope de bière attrapée au hasard sur une table voisine. Lorsque le propriétaire de ladite bière s'en rendit compte, il se leva et s'approcha à grands pas du vieil homme.

    - Ma bière, vieux couillon.
    - Ahh... fut la seule réponse du vieux couillon en question. Il se leva, fit face au freluquet qui l'avait effrontément accosté, et resta ainsi en le toisant d'un air menaçant, près à se lancer sur lui s'il le fallait.
    - Laisse tomber, Ju. À la vue imposante du soldat, un deuxième homme tenta de raisonner son ami.
    - Ouais, laisse tomber, Ju. Écoute ta copine, et il hurla de rire, comme il l'avait déjà fait plusieurs fois pendant la soirée.

    Le jeune homme, emporté lui aussi par les effets de l'alcool ne réalisait pas la carrure titanesque du soldat, et continua à brailler.

    - Tu vas aller m'en chercher une nouvelle tout de suite.
    - Écoute-moi, petit con... Tu va commencer par la boucler, et tu va avoir la gentillesse de dégager de ma vue, si tu ne veux pas terminer toi et tes copains derrière les barreaux ou au fond d'une poubelle, s'époumona le vieil homme, en laissant sous-entendu qu'il était soldat. Il venait de casser la chope contre la table et tenait son arme improvisée devant lui.

    Galen éclata de rire à son tour, et se tourna vers Brok. Tous deux savaient que le petit homme se rétracterai rapidement.
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Brok
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MessageSujet: Re: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeSam 27 Mar 2010 - 18:35

Le voyageur semblait peu enclin à parler de la raison de son voyage. Il était pourtant reconnu que lorsque l’alcool rentre, la vérité sort. Le garde n’insista pas, mais si l’autre cherchait quelqu’un, Brok était bien placer pour pouvoir l’aider, lui qui connaissait bien la ville et ses habitants.

-En tout cas, si tu as besoin d’aide pour trouver ton ami, je connais quelqu’un qui pourrait te donner un coup de main.

Le garde n’avait pas besoin d’en dire plus. Le bohème s’empressa de commander deux chopes de plus. Brok fut surpris de la générosité
de l’étranger. Les deux chopes commandées vinrent se placer au milieu des bouteilles et des verres évidés qui trainaient sur la table. Le garde remercia le voyageur d’un signe de tête. Ils trinquèrent et Brok se retourna vers son vieux collègue. Une fois de plus, comme il était presque coutume, le colosse avait provoqué un client de l’établissement sans doute dans l’intention de pouvoir lui casser la gueule. La dispute ne dura pas longtemps .Les deux poings du vieux soldat représentaient ses deux arguments les plus convaincants. Celui qui avait été si prompt à vouloir se battre il y a quelques secondes seulement décida d’abandonner comme le suggérait son compagnon. Voyant que l’autre se dégonflait, le collègue de Brok vient rejoindre ses deux comparses à la table. Gardant toujours son air de marbre, il déposa la chop cassé sur la table comme s’il s’agissait d’un trophée. Déçu de ne pas avoir pu se battre, mais tout de même heureux de voir son autorité respecté, le garde prit place à la table, un sourire triomphant sur ses lèvres
.

-Hey, vous avez vu cette serveuse? Je crois que je lui plais! Tu pense que je pourrais l’amener avec moi à Ydril?

Le géant se retourna et désigna la serveuse à qui il avait parlé il y a quelques instants. En effet, alors qu’elle servait des commandes à différentes tables, on pouvait remarquer qu’elle jetait des coups d’œil en direction de la table où se trouvaient les trois hommes.

-Oui sans doute qu’elle n’hésiterait pas une seconde à abandonner tout ce qu’elle a pour vivre avec un vieux borgne et passer le reste de sa vie dans une ville qui pue le poisson!

Le vieux compagnon de Brok préparait une réponse, mais n’eut pas le temps de la formuler car son attention fut attirer par un groupe de personnes qui venait de pénétrer dans l’auberge. Le visage du colosse se crispa subitement.

-M*rde, c’est les hommes de Vergil lança-t-il tout bas. Voyant que Brok et l’étranger ne comprenait pas, il poursuivit : Je devais de l’argent à un mec qui s’appelle Vergil et il y a une semaine, il m’a demandé de l’aide pour un coup qu’il préparait et en échange il oubliait ma dette. J'avais dit que j’acceptais mais je lui ai menti. J’ai tout raconté au sergent et presque tous ces hommes de mains se sont faits coincés.

Les cinq hommes qui venaient de pénétrer dans l’établissement commencèrent à se faire un chemin parmi la salle comble. Ils ne semblaient pas encore avoir noté la présence des deux gardes et du bohème qui se trouvaient au fond de la salle.

-Faut que tu foutes le camp d’ici. Il doit y avoir une sortie dans les cuisines. Vas-y, moi j’vais voir si je peux les retenir. Puis se retournant vers le bohème il dit: Tu n'as pas à te mêler de tout ça.

Brok ne voulait pas impliquer le voyageur dans cette histoire, bien que une épée de plus a ses côté serait toujours apprécié. Si tout cela virait en bataille, il y aurait plus que des simples nez cassés. Le collègue de Brok se leva et se dirigea rapidement vers les cuisines. Il ne restait plus qu’à espérer que les hommes de Vergil ne le remarque pas alors que le vieux garde se glissait parmi la foule de fêtards qui avait envahie la taverne.
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Lysia
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MessageSujet: Re: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeJeu 15 Avr 2010 - 8:42

*Tu n'es pas une voleuse.* Cette courte affirmation était ancrée au plus profond d'elle-même. Et pourtant, une irrésistible envie de la faire à jamais disparaitre s'emparait d'elle. Insensiblement, et de manière particulièrement discrète, mais elle était la, définitivement réelle. Chez Lysia, le désir était un problème insolvable; elle pouvait l'ignorer, et ce pendant de longues périodes, mais il ne s'éteignait jamais. Parfois seule une mince trace perdurait, mais cette dernière prenait rapidement de l'ampleur. Dans ce cas précis, la jeune femme n'en avait pas réellement envie. Elle en avait besoin. C'était une nuance considérable, mais souvent les deux allaient de paire. C'était très probablement pour cela qu'elle dissociait rarement l'un de l'autre.
La sombre cape de la vagabonde voletait délicatement au rythme de ses pas. La nuit était tombée depuis quelques heures, amenant avec elle les groupes d'ivrognes et les femmes destinées à divertir ces derniers. Lysia les évitait avec agilité, changeant de ruelle dès qu'elle en ressentait le besoin. Lorsqu'une petite taverne s'offrit à elle, son premier mouvement fut de s'en éloigner; mais c'est à ce moment précis que le besoin qu'elle ressentait précedemment lança un ultime appel. Violent, innatendu, il la poussa à entrer. Il y regnait une chaleur étouffante, et un bruit assourdissant. Les chopes s'entrechoquaient, les rires se mêlaient les uns aux autres, tout comme les éclats de voix. Lysia cligna des yeux, ôta sa capuche, et tenta immédiatement de passer innaperçu. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade sur ses maigres omoplates, et ses grands yeux gris fuyaient toute rencontre. Elle s'obligeait à baisser le regard, et se dirigea vers un coin sombre de la taverne.

Alors seulement elle releva les yeux, et parcouru la salle d'un bref regard. Il s'y trouvait de nombreuses personnes différentes; de diverses classes sociales, conditions, et par conséquent, situations. Son attention fut immédiatement attirée par une petite table autour de laquelle trois personnes étaient accoudées. Deux hommes imposants, et l'un, dont elle ne parvenait pas à distinguer le visage, bien plus frêle. Elle s'approcha d'eux très discrètement, mettant en oeuvre la formation qu'elle avait reçu du magicien Nakor, son maitre et mentor. Elle s'arrêta à quelques mètres, invisible pour l'homme mince, et peu repérable par les deux autres qui semblaient bien trop occupés à boire.


-Oui sans doute qu’elle n’hésiterait pas une seconde à abandonner tout ce qu’elle a pour vivre avec un vieux borgne et passer le reste de sa vie dans une ville qui pue le poisson!

Ce furent les premières paroles que la jeune fille perçu. Elle fronça les sourcils, tentant de repérer les besaces des trois ivrognes. Elle détourna la tête lorsque l'un des deux jeta un coup d'oeil dans sa direction, et attendit ainsi quelques secondes. Puis elle reprit une attitude habituelle, et fit mine de chercher un serveur parmi cette imposante foule. Elle tendit l'oreille, et se rendit compte que le plus gros des trois hommes semblait menaçé par un groupe de personnes qui venait tout juste d'entrer. Lysia hocha le menton, et s'avança très légèrement vers eux.

-Faut que tu foutes le camp d’ici. Il doit y avoir une sortie dans les cuisines. Vas-y, moi j’vais voir si je peux les retenir.

La jeune fille releva les yeux, et repéra le groupe de personnes qui venait tout juste de s'introduire dans la taverne. Elle n'avait pas beaucoup de temps. Ses mains se crispèrent, ses doigts glissèrent sur sa dague, et un très étrange sourire apparu sur son visage. Le seul moyen d'avoir un repas décent ces prochains jours était de mettre une agitation sans égal dans cette auberge. Elle se redressa, s'approcha de la table des trois convives; le plus gros était entrain de se lever et de s'échapper comme un voleur. Lysia tapa du poing sur la table en bois, et cria :

< Et! vous! qui servez Vergil! > Le petit groupe se tourna vers elle dans un unique mouvement, rendant la scène presque comique. Lysia acquiesça d'un signe de tête, et pointa un doigt vers le gros homme qui n'allait pas tarder à disparaitre < C'est le soldat qui a menti à votre maitre, qui vous a tous fait prendre! > Une terrible agitation s'ensuivit dans la petite taverne. Les ennemis de l'imposant soldat se ruèrent sur lui, et l'attrapèrent violemment. Ce dernier encore trop ivre pour comprendre tout ceci s'exclama d'un air indigné :

< Mais lachez moi, bande de chiens galeux! > Il aggravait terriblement son cas. Tout le monde se mit à hurler, rire, et une animation irrésistible se répendit dans toute l'auberge. La jeune fille saisit l'occasion; elle s'approcha de l'homme dont elle ne voyait que le dos, et glissa une main vers son manteau, espérant qu'il serait trop occupé à observer la bataille qui se préparait pour se soucier d'elle...
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MessageSujet: Re: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeSam 17 Avr 2010 - 15:35

    Retrouver Jek était sans doute la seule préoccupation du bohème, ou du moins la plus importante. Aussi, lorsque le vieux soldat aguerri mentionna l'inconnu capable de l'aider, il suscita aussitôt l'attention du Vaeylor. Ce dernier, qui au même rythme que ses nouveaux camarades s'abreuvait insouciant, vidant chope sur chope, avala d'une traite sa bière tout en demandant d'un signe de la main au tavernier de le resservir.

    L'alcool... Pouvant aussi bien lier que scinder, ce soir avait réunit deux êtres à l'évidence différents, deux hommes qui se seraient sans doute talochés si leur rencontre avait eu lieu en d'autres circonstances. Le Vaeylor grimaça avant de pouvoir esquisser correctement un sourire. Leur conversation avait été courte certes, et leur rencontre épineuse, mais cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ainsi partagé avec quelqu'un et débité des bribes de sa vie... Lui d'habitude si discret et taciturne, il s'était ouvert à un homme, et ne regrettait surtout pas cette rencontre.

    Mais l'alcool parle parfois à notre place, et l'aide proposée était sans doute aussi éphémère que la soirée qui arrivait déjà à sa fin malgré l'agitation encore très présente dans la salle.... La petite lueur d'espoir qui un instant avait étincelé dans l'oeil du jeune homme, s'envola aussitôt, et ce perdit dans le maelström confus des discussions et des rires. Car combien de fois ne lui avait-on pas donné de faux espoirs, combien de fois lui avait-on garantit qu'il retrouverait son jeune ami... Maintes fois en effet, et il n'avait pu y tirer que d'amères déceptions.

    - Hey, vous avez vu cette serveuse ? Je crois que je lui plait ! Tu pense que je pourrais l’amener avec moi à Ydril ?


    Le deuxième colosse était apparut derrière lui, toujours aussi optimiste, un petit sourire en coin. Galen sourit à l'intention du vieux soldat et lui adressa un clin d'oeil alors que Brok lui répondait l'air amusé.

    - Oui sans doute qu’elle n’hésiterait pas une seconde à abandonner tout ce qu’elle a pour vivre avec un vieux borgne et passer le reste de sa vie dans une ville qui pue le poisson !

    A la réponse de son collègue, le vieux borgne en question ne put qu'afficher une mine faussement offusquée, qui disparut aussitôt, laissant place à un visage beaucoup plus crispé. Il ne rigolait plus. Suivant le regard du vieil homme il aperçu à l'entrée un groupe d'hommes... Au nombre de cinq, les uns plus vigoureux que les autres ils ne semblaient pas avoir remarqué la présence du vieux soldat... Le bohème n'eut pas le temps de demander pourquoi une telle réaction, que le concerné leur expliqua la situation...

    - Merde, c’est les hommes de Vergil. Je devais de l’argent à un mec qui s’appelle Vergil et il y a une semaine, il m’a demandé de l’aider pour un coup qu’il préparait et en échange il oubliait ma dette. J'avais dit que j’acceptais mais je lui ai menti. J’ai tout raconté au sergent et presque tous ces hommes de mains se sont faits coincés.

    - Faut que tu foutes le camp d’ici. Il doit y avoir une sortie dans les cuisines. Vas-y, moi j’vais voir si je peux les retenir. Se tournant vers Galen, il ajouta. Tu n'as pas à te mêler de tout ça.

    - Ha !, s'écria le bohème pour toute réponse.

    Le son de sa voix fut inopinément couvert par un boum sonore. Il n'eut pas besoin de chercher bien loin. À quelques centimètres de lui à peine, se trouvait une jeune femme, le poing encore posé sur la table. Elle cherchait visiblement à attirer l'attention des nouveaux venus. Chose réussite, les lascars se retournèrent aussitôt.

    - Eh ! Vous qui servez Vergil ! C'est le soldat qui a menti à votre maitre, qui vous a tous fait prendre !

    Galen ne chercha pas à comprendre les intentions de la jeune femme. Comme si une alarme eut sonné, la taverne déjà bien tumultueuse atteint son paroxysme, et il perdu la jeune femme de vue. En l'espace d'une seconde, les hommes de Vergil se ruèrent sur le vieux soldat, borgne de son état et complètement ivre... Impuissant, il tenta de se débattre en vain, les cinq hommes le tenaient fermement. Les clients quant à eux, dévoraient la scène, avide de voir la suite.

    - Allez donc vous faire tripoter par une catin si c'est du piment qu'il manque à vos vies, bande de concierges ! Vous êtes bien pire que les harpies de la Cour !, s'exclama Galen.

    D'un geste leste malgré l'alcool ingurgité, il souleva une table et la renversa en direction de la foule agglutinée. Dans sa lancée, il attrapa une choppe et une chaise et les envoya violemment contre le mur. Les gens se dispersèrent comme dans une fourmilière.

    Le Vaeylor se trouvait dans une situation bien délicate. Il appréciait certes le vieux soldat et son compagnon, mais n'approuvait pas les agissements de ce dernier. Toujours est-il qu'à l'instant présent, si Brok et lui n'agissaient pas tout de suite, ce serait non seulement sa dernière journée en tant que soldat, mais sa dernière journée tout court. Pourvu que d'une dague, et de son expérience d'illusionniste, Galen glissa lentement sa main jusqu'à sa ceinture pour y dégainer son arme lorsqu'il y intercepta une main baladeuse. De toute évidence, quelqu'un profitait du chahut pour subtiliser quelques bourses. La jeune femme ! Il serra la main dans la sienne tout en essayant d'attraper la dague de sa main libre. Puis comme s'il fût entré dans une sorte de danse, dont la musique n'est autre que vacarme de la taverne, il fit demi-tour, sans lacher la jeune femme et se lança en avant, entrainant avec lui la voleuse. Ces deux derniers percutèrent les hommes de Vergil, les entrainant dans une chute innatendue.
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MessageSujet: Re: La fin de la nuit (Galen & Brok)   La fin de la nuit (Galen & Brok) I_icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 2:42

Le regard de Brok dévia rapidement du groupe d’hommes à la femme qui venait de cogner sur la table. Cette nouvelle arrivante, qui avait apparemment honteusement espionné leur conversation, les dénonças aux hommes de Vergil. Prenant conscience de leur présence, le groupe de malfrats se dépêcha de s’emparer du pauvre garde qui n’eu pas le temps de leurs échapper. Horrifié de voir a quelle point la situation était grave, Brok resta bouche-bé l’espace d’un court instant. Le bohème, au contraire, renversa la table et projeta une chaise sur le mur, ce qui est coutume lorsqu’on désire commencer de façon convenable une bagarre dans une taverne. Puis, d’un mouvement anormalement contrôlé et fluide de la part d’un homme autant soul, le voyageur agrippa les mains de la voleuse et les deux valsèrent en direction des bandits, trop surpris pour pouvoir réagir promptement. Sous le choc de l’impact, le groupe tomba sur le sol de la taverne souillé par la bière. Malgré la nature tout-a-fait improvisé et irréfléchi de cet acte, Brok fut toutefois surpris de son efficacité. Restant stoïque, Brok s’approcha du monticule de personnes qui se s’apprêtaient à se remettre debout. Profitant de leur vulnérabilité, l’occasion était parfaite pour distribuer quelques coups-de-poing et il faut dire que Brok se sentait particulièrement généreux ce soir-là.

-Prends ça, sale bordelière débauchée! Cracha-t-il.

Le poing de Brok frappa de plein fouet les cottes de la femme. Le garde pensait qu’elle méritait bien pire pour les avoir mit dans un tel pétrin, mais heureusement pour elle, il y avait cinq autres personnes qui attendaient aussi leur part. Un des laquais de Vergil tenta de se relever mais un coup de poing bien placer sur la mâchoire le remis a terre. Voyant du coin de l’œil qu’une seconde silhouette se relevait, le garde chauve se retourna vivement et le cogna, avant de se rendre compte qu’il avait malencontreusement
frappé son vieux compagnon qu’il était sensé protéger.

-Morte-Couille! Mais qu’est-ce qui te prends!! Lança ce dernier en s’essuyant le coin de la bouche d’où commençait a s’écouler un mince filet de sang.

Le soldat n’eut pas le temps de s’excuser que déjà un des lascars lui avait planté un poignard dans la jambe. Par chance, la vive douleur était légèrement atténuer par l’effet de l’alcool. La lame avait complètement transpercée son mollet. Prit d’une colère sans précédent, Brok sauta sur son agresseur afin de le ruer de coups. L’homme tenta de le poignarder au torse, mais cette fois-ci sa lame fut stopper par la cotte-de-maille du soldat. Un ultime coup de poing mit son adversaire KO. Il en restait quatre autres. Le garde grassouillet releva la tète pour voir son ancien compagnon d’arme amorcer sa fuite. Il se retourna ensuite pour voir comment s’en sortait le bohème mais au même moment un des hommes de Vergil le plaqua au sol, le rendant incapable de bouger
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