Sur la route de la rédemption

Sujet: Sur la route de la rédemption Sam 30 Jan 2010 - 13:14

La route jusqu'à Diantra fut longue, le printemps était maintenant bien entamé, partout la nature reprenait ses droits. Les oiseaux chantaient, le soleil perçait les nuages et chassait la froide morsure de l’hiver. Cette nouvelle année était sous le signe de la reconstruction et de la renaissance. Partout des villages délabrés, pillés par la guerre civile. On suivait sans mal la trace des barons félons, partout la désolation. Mais les gens s’accrochaient, ils reconstruisaient les maisons détruites, remettaient en état les champs. Tout ce petit monde s’affairé à la renaissance de leur terre. Alors que l’hiver avait été meurtrier, le printemps allait redonner espoir au peuple.

Aegar ressentait en lui une même renaissance. Fini sa vie, une nouvelle s’offrais, ou du moins il devait en finir. Il devait expliquer au Roi ses actes et les assumer. Le Duc avait choisi la fuite, pas Aegar. Tout les actions qu’il a fait, il les a fait pour améliorer la vie de son peuple. Pour lui offrir un meilleur gouvernement, plus stable, plus sain. Malheureusement tout à mal tourné. Mais si on l’avait laissé faire…

Aegar était métamorphosé, de son ancienne élégance ne restait plus rien. Il avait plus l’air d’un va nu pied que d’un Marquis à présent. Il arborait une modeste tunique en laine beige, ses cheveux blond avaient été coupé cour et sur son visage on lisait une certaine lassitude. Las d’en finir de cette vie. Que pouvait il faire maintenant ? sa famille était dispersé, son fief ravagé par la guerre et occupé par le Roi qui le mépriser. Sa fortune qui était jadis gigantesque s’était tout simplement envolé. A la débâcle chacun avait puisé dans les coffres sans la moindre impunité. L’ensemble de ses possession se résumé en cette tunique.

Quelle lassitude… il n’aspirait qu’au repos. Mais avant tout il devait se rendre au Roi. Lui seul pouvait le juger. Oh il était réaliste, il savait parfaitement qu’au bout de cette route, c’était la mort qui l’attendait. Mais cela il s’en moqué, il se devait assumer ses actes.

Il approchait maintenant de Diantra. La ville avait était sévèrement touché par la guerre. Entièrement pillé et brûlé par les Barons félons elle se remettait de ses blessure.

C’est ainsi qu’Aegar entrait à Diantra…

Sujet: Re: Sur la route de la rédemption Sam 30 Jan 2010 - 18:15

Tel un spectateur privilégié du grand théâtre du monde, le soleil se levait sur les ruines et les chantiers qui parsemé la capitale des humains, Diantra. Comme un phœnix de bois et de pierre, cette ville était tombée avant de renaître de ses cendres. Cependant, contrairement à l'oiseau légendaire, elle allait mettre plus de temps à se relever, ceux malgré toutes les bonnes âmes qui suaient sang et haut pour elle. Perché sur un pan de muraille, l'un de ces travailleurs faisait une petite pause. Tout en avalant un morceau de pain, cet homme aux long cheveux châtain observait les plaines entourant la capitale. Ses yeux noisettes aperçurent alors les terres dévastées par la guerre civil, mais dont les reflets verts laissaient pensé que bientôt, la vie reprendrait ses droits. Il voyait aussi les premiers oiseaux commencer à revenir de leur long pèlerinage hivernale, encourageant les humains de leur chant. Du moins, c'était ce qu'il imaginait, à défaut de l'entendre. En effet, ce jeune homme, répondant au nom de Jack Cech, était sourd. Un handicap invisible mais qui pouvait être très ennuyeux, surtout pour profiter de la beauté d'un visage printanier.

Le visage souriant, Jack resta à mâchouiller son petit déjeuner pendant quelques minutes, avant qu'un petit caillou ne frappe la longue veste qu'il portait. Surprit par le choc, il se retourna, découvrant qu'une demi-douzaine d'enfants qui agitait les bras pour attirer son attention. Il s'agissait d'orphelins des bas quartiers qui aidaient les habitants de Diantra dans la reconstruction. Ils apportaient des outils, de l'eau ou, comme dans le cas présent, un message. Bien que ne pouvant l'entendre, le jeune homme pouvait lire sur les lèvres de ses interlocuteurs qui s'égosillaient tant bien que mal :

"Jack ! On nous envois te dire qu'une personne approche près de l'entrée !"
"Pas la peine de crier ! Je suis sourd !" Répondit l'intéressé. " Si quelqu'un arrive, donnez lui des outils et envoyez le aider à la boulangerie !"
" Je te rappel que tu es un soldat du Roi." Renvoya l'un des enfants. " C'est ton rôle d'aller contrôler les voyageurs venant à Diantra !"

Sur cette révélation, Silent Jack, comme l'appelait ses recruteurs, resta quelques instants à réfléchir en frottant sa barbe de trois jours. Depuis qu'il avait été assigné à la protection d'une des multiples entrées de la capitale, lui et ses collègues avaient passé plus de temps à réparer qu'à contrôler. Une fois que sa mission première lui revint en tête, le sourd saisit son épée bâtarde, qui était délicatement posée sur la muraille, descendit à toute vitesse de son perchoir et suivit les enfants.

D'un pas rapide, il traversa les rue encombraient de débris et de matières premières. Il prit soin d'éviter les artisans et les citadins des quartiers pauvres qui travaillaient d'arrachepied pour remettre leur maisons en états. Contrairement aux nobles fidèles au Roi, la majorité de la population devait travailler à la reconstruction. Après quelques minutes de course, Jack arriva devant l'entrée gardée par deux vieillards. Ne pouvant aider sur les chantiers, ses deux vétérans de l'armée faisait office d'alarme pour vrai soldat, qui eux étaient occupé à la reconstruction. Content d'être arrivé à temps, Jack remercia les enfants et se tourna vers le fameux voyageur qui venait d'entrer. C'était un homme brun, au cheveux assez courts et aux yeux bleus. Bien que portant une tunique de bonne qualité, il semblait être passé par mille tourments et son visage semblait fatigué. Mettant son arme sur l'épaule et continuant à sourire, Silent Jack fixa les lèvres de cet homme, afin de pouvoir comprendre la réponse à la question -apprise par chœur à la caserne- qu'il allait lui poser :

"Bonjour monsieur et bienvenu à Diantra, puis-je connaître la nature de votre venue dans notre belle cité ?"

Sujet: Re: Sur la route de la rédemption Dim 31 Jan 2010 - 9:33

Le voila dans la place… le plus dur avait été fait. Toute la ville se reconstruisait, partout des gens s’afféraient. Tout ce monde avait maintenant un seul et unique but. Fini les querelles, les ambitions personnelle, seul compté le bien commun. C’est là que réside toute la grandeur des hommes. Jamais ils n’abandonnent, même quand tout semble perdu, ils luttent… La porte était massive, à ses pieds des échafaudages permettant aux ouvriers de travailler. En ce jour de Karfias le soleil était écrasant. Le ciel d’un bleu profond. , Un léger vent chaud soufflait. Un de ces jours de printemps qui laisse désirer l’été, un été chaud.

Malgré le temps, Aegar croisa peut de gens, à croire que tout le monde s’afféré à l’intérieur. Lorsqu’il approcha de la porte de gens enfant l’aperçue et s’enfuirent. Les étrangers venant de l’Est devaient se faire rare par ces temps.

Deux vieillards en uniforme l’interpellèrent. Ils avaient posé leur côte de maille, mais portés quand même une épée. Dans leur regard on pouvait lire la même lassitude qui se lisait dans celui des gens qu’Aegar avait croisé. Cette lassitude des guerres, pourquoi les hommes s’entretuaient ? Pourquoi les nobles, plus précisément. On peut se le demander oui. Alors que les révoltes de la plèbe se font toujours au service d’une noble cause. Les guerres de la noblesse, quant à elles… sont toujours pour satisfaire une ambition jamais atteinte.

Un autre homme accourut, bien plus jeune et portant celui là un uniforme bien plus en règle… leur chef ? Peut-être. Il portait par-dessus son armure un grand cache poussière brun. En voila une troupe bien disparate. Mais bon, on ne pouvait demander aux soldats d’aider à la reconstruction tout en gardant une certaine impassibilité.

"Bonjour monsieur et bienvenu à Diantra, puis-je connaître la nature de votre venue dans notre belle cité ?"

Quel accent étrange ? Le sens était certes clair, mais cela sonnait bizarrement. Comme si, il ne comprenait, ou du moins n’entendait pas ce qu’il disait. Aegar avait déjà rencontré un homme de la sorte. Le fils d’un de ses anciens vassaux, un chevalier… mais qu’avait-il déjà ? Son père avait dit qu’il souffrait de… impossible de s’en souvenir. Puis cela revint il était sourd. Tout s’explique. Il savait lire sur les lèvres des gens, peut être cet homme aussi. Aegar prit donc la peine d’articuler correctement.

Bonjour, je me nomme Aegar Kal’Halam, Marquis déchu de Sainte-Berthilde. Je viens me rendre à votre Roi. Si vous pouviez me conduire à lui, j’en serai très heureux.

Pour confirmer ses dires, il montra à son doigt la lourde chevalière en or blanc où était apposé le blason de Sainte-Berthilde.

Après quelques secondes de silence où chacun se jaugeait, le mystérieux voyageur finit par répondre à la question de Jack. Il se présenta comme étant Aegar Kal'Halam, un noble déchu venu se rendre au souverain des royaumes humains. En observant les mouvements amples et précis des lèvres de son interlocuteur, le jeune soldat put avoir une première confirmation de son rang. En effet, les membres de la noblesse et de la bourgeoisie prenait toujours la peine de bien articulé, parfois même à excès, contrairement au reste de la population. Ces derniers étaient beaucoup trop occupé pour travailler leur élocution. Silent était d'ailleurs devenu assez pour découvrir la classe sociale de ses interlocuteurs. Le pauvre ne se doutait pas que son handicap avait été rapidement démasqué, lui qui avait apprit, des années durant, à cacher les intonations typiques des sourds. Il ne savait donc pas qu'Aegar faisait exprès d'accentuer les mouvements de sa bouche. Effort qui partait d'un bon sentiment, mais qui était inutile. Depuis qu'il avait perdu l'ouïe, le soldat du Librium s'était entraîné à lire sur les lèvre de Nains. Il pouvait donc décrypter les paroles de n'importe quel Humains ou Elfe sans aucune difficulté.

Après avoir donner son identité, le voyageur voulut la confirmer en montrant l'énorme bague qu'il portait à son doigt. Cependant, Jack n'était qu'un simple soldat ayant passé la majorité de sa vie à Lante. Il n'était donc pas très au fait de la politique et des blasons de chaque royaumes. Certes, il savait que des Barons Félons avaient attaqué Diantra car il s'était battu pour défendre la ville, mais de là à connaitre le nom de chacun d'entre eux. Il n'était ni assez gradé, ni assez bon en géopolitique Humaine pour le savoir. Pendant quelques instants, il se pinça le menton avec le pouce et l'index en signe de réflexion. Heureusement, l'un des vieillards à qui il avait confié la garde put l'aider. Placé derrière le noble, mais face à Jack, il parla mais sans émettre un seul son. Très discrètement, il confirma au jeune homme que son interlocuteur était bien ce qu'il prétendait être. Sans attendre une seconde de plus, Jack suivit le protocole et se mit au garde à vous en déclarant :

"Bien sûr messire, je vous accompagnerai jusqu'au château de sa majesté le Roi. Veuillez me suivre je vous prit."

Sur ces mots, le jeune sourd se retourna, prenant soin de ne pas blesser le voyageur avec sa lame, puis il commença à marcher comme à la parade en direction de la demeure de Tristan. Fendant les rues couvertes de débris et d'échafaudages, il jetait de temps en temps un œil vers Aegar, histoire de ne pas le perdre. Au fur et à mesure qu'il avançait, des questions se bousculèrent dans sa tête concernant le noble. Ayant la même franchise que ses éducateurs Nains, Jack ne put s'empêcher de poser l'une de ses interrogations à son interlocuteur :

"Pardonnez mon indélicatesse mais, pourquoi voulez-vous vous rendre au Roi ? Vous avez fait quelque chose de mal ?"

Toujours en avançant, le jeune soldat tourna la tête pour voir la réponse qu'on aller lui donner. Bien sûr, vous pourriez penser qu'il était bon pour une chute mémorable ou une rencontre brutale avec un mur, mais ce serait le sous-estimer.

(excuse pour retard j'ai eu des semaines super chargées ;s)

Très rapidement les hommes du Roi reconnurent l’emblème et se mirent au garde à vous. Personne ne semblait comprendre l’étrangeté de la situation. Tant mieux. Aegar suivit donc le garde à travers les ruelles de Diantra. Plus on s’avançait dans le centre de la capitale, plus les gens s’agitaient, des pierres, du bois était acheminé partout. Quelle solidarité, pourquoi ce fallait il que la solidarité des hommes apparaisse seulement dans les moments de malheur ?

Le tandem avançait d’un bon pas, se fraya par fois un chemin dans une foule plus que dense. Puis le jeune garde posa une question à Aegar :

"Pardonnez mon indélicatesse mais, pourquoi voulez-vous vous rendre au Roi ? Vous avez fait quelque chose de mal ?"

Aegar ne put que sourire intérieurement à la naïveté du garde. Mais il garda néanmoins son sérieux et entreprit de lui expliquer.

Voila bientôt six mois la guerre civile s’est déclenchée. Les barons félons ont déferlés sur Diantra. J’étais alors le régent d’une des provinces les plus prospères du Royaume, le Marquisat de Sainte-Berthilde. Et avec l’aide de mon ami le Duc Merwyn De Serramine, nous décidâmes de mettre en place un projet qui nous tenait à cœur. Celui de totalement reformer nos contré et de n’en former qu’une. Nous devions petit à petit destituer tous les Barons et comtes qui tout le temps se révoltaient et déclenchaient des guerres incessantes. Ainsi notre pouvoir s’en retrouverait fortifié, la stabilité de nos province deviendrait inébranlable. Le peuple serait s’en retrouverait ainsi moins opprimé.

Nous prîmes alors l’initiative de fédérer les baronnies qui s’étaient révolté contre le Roi. Nous avions ainsi réussi à prendre sous notre aile tout l’est du Royaume. Nous nous réunîmes à Versmillia afin de signer un traité qui officialiserait notre nouvel état. Dirigé par le Duc et moi-même, ainsi qu’une assemblée constituée de roturier et de noble. Nous avions presque gagné…

Mais le Roi ne l’entendit pas de cette oreille, il avait peur de la force que nous avions amassé. Et il nous attaqua. Nos vassaux nous trahirent, et ce fut la débâcle. Je du fuir pour ne pas être lâchement abattu par les hommes du Roi. Maintenant je suis déchu de mes titres, de mes terres et je suis rechercher par l’instance Royale pour haute trahison.

Voila pourquoi je suis ici… je tiens à me rendre, car ce que j’ai fait je ne le regrette nullement, et je tiens à l’expliquer au Roi…

Pour une explication, Jack était vraiment gâté. Alors qu'il accompagnait un noble déchu du nom Aegar aux château de Diantra, ce dernier lui raconta tout son histoire. Histoire qui était en relation étroite avec la guerre civile qui avait secoué les royaumes humains débutée il y avait six mois de cela. Il aurait subit le courroux du Roi pour avoir fait une alliance entre nobles, du moins c'était ce que le jeune soldat avait comprit. Le pauvre n'était vraiment pas doué en géographie et en politique, une des raisons pour lesquels il s'entraîna pour rentrer dans l'armée. Bien sûr, il avait entendu parlé de Sainte-Berthilde et de Serramine, mais de là à savoir où les mettre sur une carte. Toutefois, le sourd comprit une chose. Son interlocuteur avait voulu agir pour le bien du peuple, un geste plutôt rare chez la noblesse humaine. Pour lui, si le Roi était vraiment aussi bon que le racontait les officiers, il ne punirait pas sévèrement une personne qui voulait aider la populace. Avec un sourire sincère, Jack répondit alors :

" Si vos intentions étaient aussi bonnes que vous le dites, alors vous ne risquez pas grand chose. D'après mes supérieurs, notre Roi est juste, il ne devrait pas faire de mal à un noble qui a voulu prendre soin de son peuple."

Enfin, si les supérieurs du soldat avaient la vérité et qu'il n'avait pas travesti la personnalité du grand souverain humain afin de regonfler le morale des troupes. En tout cas, Jack pensait ce qu'il avait dit, car il avait été élevé de la sorte. Certes, il était parmi les plus turbulents des enfants, mais une éducation Naine ça reste souvent encré aux plus profond du caractère.

Approchant d'un carrefour désert, Le sourd sentit quelque chose. Il n'avait certes pas d'ouïe, mais il la compensait avec ses quatre autres sens, comme le touché. Ce dernier lui permis de sentir les pavées très légèrement vibrer sous ses pieds, si qu'un engin lourd n'allait pas tarder à débouler sur le croisement. Il stoppa donc sa marche et tendit le bras devant son interlocuteur en déclarant :

"Attention, messire."

Soudain, une diligence tirée par un quatuor équin surgit de nul part et passa juste devant eux à une vitesse ahurissante. Une fois le véhicule hors de vue, Jack fit signe à Aegar qu'il reprenait la route. Tandis que la porte principale du château du Roi apparaissait au loin, le soldat se tourna une nouvelle fois vers le noble déchu et lui posa une nouvelle question un peu impertinente :

"Si le Roi vous laisse la liberté et si vous voulez toujours aider le peuple humain, cela vous plairez-t-il de venir aider les civils à la reconstruction de la ville ?"

S’être expliqué ainsi avec quelqu’un avait étrangement calmé Aegar. Car même si il savait ses raisons justes, il avait peur, à juste titre, que les gens le juge trop hâtivement. Alors qu’il s’attendait à un regard empli de haine, le jeune garde déclara

" Si vos intentions étaient aussi bonnes que vous le dites, alors vous ne risquez pas grand chose. D'après mes supérieurs, notre Roi est juste, il ne devrait pas faire de mal à un noble qui a voulu prendre soin de son peuple."

Malgré cela, Aegar ne s’empêcher d’esquissé un sourire inquiet. Car même si ce garde pensait ainsi, le jugement du Roi serait autre chose. A cause d’Aegar, de nombreuses personnes ont perdu la vie, et pour cela il méritait la corde. Mais néanmoins l’espoir naquit dans le cœur d’Aegar. Mais un espoir si mince…

Je vous remercie de votre gentillesse, mais je crains que le Roi n’en décide autrement et me fasse exécuter. Après tout c’est à cause de moi que tant d’homme ont perdu la vie. Quel qu’en soi les motivation, une trahison est une trahison…

Le garde l’arrêta à un carrefour afin de laisser passer une diligence. Cette dernière passa à une vitesse folle, ou pouvait elle se rendre à une vitesse pareil ? Le passage de la voiture coupa cour à la discutions. Un blanc s’installa entre les deux hommes, que le garde vint briser.

"Si le Roi vous laisse la liberté et si vous voulez toujours aider le peuple humain, cela vous plairez-t-il de venir aider les civils à la reconstruction de la ville ?"

Aegar ne put s’empêcher de sourire, lui qui n’avait jamais travailler de sa vie, du moins manuellement.

Je pense que je ferai un bien piètre charpentier ou maçon. Mais si le Roi me laisse en vie, alors oui je pense aider notre peuple de la meilleur façon qui soit…

Tout en marchant à travers les rues de la capitale humaine, Silent Jack ne quittait pas le noble qu'il escortait des yeux. Il le fallait bien, sinon comment allait-il pouvoir lire la réponse de son interlocuteur. Une réponse que le jeune soldat n'aurait jamais cru entendre de la bouche d'un aristocrate. En effet, il pensait être la cause de la mort de ses congénères durant la guerre civile, montrant ainsi qu'il était plus courageux que tout les autres barons fêlons qui, pour la plupart, avaient fuit. Aegar pensait aussi qu'il serait sûrement exécuté, ce qui, pour le sourd, ne serait pas une bonne idée. Comme disait le directeur de son orphelinat, un ancien grand général Nain, la peine de mort était la voie de la facilité pour la justice et la délivrance pour le criminel. Il préférait qu'un condamné suivent le douloureux et long de la rédemption plutôt que celui de l'échafaud. Jack était aussi de cet avis, surtout quand le criminel avait le courage d'assumer ses actes. Une pensée que sa franchise ne tarda pas à transcrire en paroles :

"Justement, si vous avez trahi, il serait plus logique que le Roi vous condamne à chercher la rédemption. C'est une route difficile qui, si vous la terminée, vous sera plus utile qu'une exécution. Je suis sûr que la rencontre avec sa majesté n'est pas la fin de votre voyage, mais le commencement d'une nouvelle vie."

Encore une fois, l'éternelle attitude positive du soldat avait frappée. En même temps, depuis qu'il a perdu ses parents en même temps que son ouïe, le sourd n'avait pu de raison d'être pessimiste. En plus, contrairement à la majorité de ses congénères, il savait qu'il y avait toujours du bon dans l'humanité. Peut être était-ce parce qu'il avait passé une grande partie de sa vie dans un lieux où toutes les races civilisés étaient représentées. Tandis que le duo entrait dans la place menant à la porte du château royal, Jack vit le voyageur sourire à sa seconde question en acceptant sa proposition. Il allait aider son peuple, mais sûrement à la manière d'un noble, ce que le sourd ne sous entendit pas. Celui-ci sourit à son tour et lança :

"Merci beaucoup, je suis sûr que vous ferez du bon travaille. Et puis, vous savez messire, il n'y a pas besoin d'être un bon maçon ou un bon charpentier pour aider à la reconstruction de la ville. Des fois, il suffit d'un peu de force faire des miracles."

Arrivant au centre de la place, Jack fit un grand sourire et décida de poser une nouvelle question à son interlocuteur :

"Nous sommes bientôt arrivé, messire. Voulez-vous que je vous escorte jusqu'à la salle du trône ? Je pourrais plaider en votre faveur si besoin est."

Sujet: Re: Sur la route de la rédemption Sam 13 Mar 2010 - 23:22

Quel optimisme, mais peut-être est ce ça la vie. Il est vrai que ces derniers jours ont étaient sombres pour le Marquis. Il avait tout, maintenant il n'avait plus rien. Néanmoins la discutions avait remonté le morale à Aegar. Il se surprenait maintenant à nourrir un espoir. Certes mince, mais néanmoins présent. Peut être que le Roi le laisserait en vie, et alors...

Après tout la vie d’Aegar n’était peut être pas finie. Si Aegar avait la vie sauve, que ferait-il ? l’improbabilité de la situation était telle que le Marquis n’avait jamais véritablement réfléchi à cela. Quelle ironie d’être pris au dépourvu de la sorte…

Le groupe approchait maintenant du château. La foule y était de plus en plus dense, Il s’agissait réellement du centre de la ville, qui tel un cœur, le château irradiait permettant ainsi à la ville de survivre. Car malgré tout ce qui s’était passé, les gens avaient toujours foie en leur Roi. Alors que quelque part il était plus ou moins responsable de ce qui était arrivé.

Enfin si on le prenait comme ça, tout le monde était responsable…

Tout en traversant la large porte menant dans le cœur de la forteresse Aegar se perdit dans ses pensées. Depuis des mois, il avait beaucoup médité sur sa condition. Etait elle mérité ? Difficile de le dire. Jouer au prodigue est toujours très dangereux, surtout lorsque ses hommes n’ont de loyauté qu’envers l’argent et le pouvoir. Comment être bon dans ce monde ?

Le jeune garde sortit Aegar de sa réflexion

"Nous sommes bientôt arrivé, messire. Voulez-vous que je vous escorte jusqu'à la salle du trône ? Je pourrais plaider en votre faveur si besoin est."

Quelle gentillesse… Aegar se sentait honteux. Il ne méritait pas cela…

Je vous remercie beaucoup de m’avoir amener jusqu’ici, vous pouvez si vous le voulez m’escorter bien sur. Mais je vous conjure de ne prendre aucunement part à mon sort. Je dois être jugé pour les actes que j’ai commis, pourquoi je les ai commis n’a aucune importance, seul compte l’acte…

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